Le choléra

Cholera

 

L'idée de placer une épidémie de choléra dans la quadrilogie en cours remonte à 2022. Et depuis, les populations et régions du monde concernées par cette maladie ne cessent de s'étendre. C'est une étude scientifique d'un couple scientifiques, les Zettler, qui m'avait alerté.

La "plastisphère" est le nom qu'ils ont donné à la prolifération de virus sur les amas de plastique flottant dans les océans, les fleuves, les rivières et toutes les zones urbaines comportant des zones humides.

 

"Plastisphère" (cliquer sur le lien)

Dans l'article ci-dessous, le choléra n'est que la résultante de conditions d'hygiène insuffisantes, un approvisionnement en eau inexistant ou dégradé.

Malgré le fait qu'il s'agisse d'une pathologie connue, la guérison n'est pas certaine.

Qu'en serait-il si de cette "plastisphère" émergeait une mutation du vibrio choleare ?

Non, je ne suis pas un catastrophiste. J'essaie d'anticiper les problèmes avant qu'ils surgissent. Avant le coronavirus, j'avais publié ici divers articles sur le risque des zoonoses. Ce qui me sidère, c'est l'indifférence d'une majeure partie de l'humanité envers les études scientifiques...

 

 

Choléra : les pays touchés par l'épidémie en 2024

 

Plus de 140 000 cas de choléra ont été recensés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis début 2024. Plus de 700 000 cas avaient été signalés en 2023.

 

Article rédigé par franceinfo

Radio France

Publié le 09/05/2024 18:28

Temps de lecture : 2 min

 

L'épidémie mortelle de choléra est en train de flamber, s'inquiète l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle touche désormais un territoire français, Mayotte, où un enfant de 3 ans est mort de cette maladie mercredi 8 mai. Les Comores, îles voisines de l'archipel français au large de l'Afrique, sont durement touchées par le choléra, comme d'autres pays, principalement africains. Franceinfo dresse l'état des lieux de l'étendue de l'épidémie dans le monde.

Selon l’OMS (en anglais), 24 pays ont enregistré de nouveaux cas de choléra depuis le début de l'année 2024. 141 900 cas ont été enregistrés, dont 25 000 pour le seul mois de mars dernier. On décompte plus de 1 700 morts depuis le début de l'année. Les pays les plus touchés par l'épidémie sont les Comores, archipel voisin de Mayotte, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, le Mozambique, la Somalie, la Zambie et le Zimbabwe. Et c'est l'Afghanistan qui compte le plus grand nombre de cas signalés : 33 300.

à lire aussi Choléra à Mayotte : on vous explique où en est l'épidémie qui a fait un premier mort

Selon les chiffres de l'OMS, plus de 700 000 cas avaient été recensés en 2023, contre 473 000 l'année précédente. Et depuis le début de l'année 2024, les contaminations n'ont pas ralenti. "La situation n'a fait qu'empirer", a déclaré le docteur Philippe Barboza, chargé du choléra et des maladies diarrhéiques à l'OMS. Depuis janvier 2023, l'agence onusienne a classé la résurgence de la maladie en catégorie 3 des urgences, soit son niveau le plus élevé.

En 2022, l'OMS avait déjà observé une accélération de la pandémie de choléra, avec un doublement du nombre de cas recensés et une augmentation du nombre de pays signalant des cas, passant de 35 en 2021 à 44 en 2022. Et l'OMS avait observé des "flambées de grande ampleur" (plus de 10 000 cas dans un pays donné) dans sept pays sur deux continents (Afghanistan, Cameroun, Malawi, Nigeria,
Syrie, République démocratique du Congo et Somalie).

Vaccins et prévention

Le choléra se développe dans des environnements où l'assainissement de l'eau n'est pas garanti. Car c'est une maladie qui provient d'une bactérie transmise par de l'eau ou des aliments contaminés. Dans environ un quart des cas, elle peut être fatale en provoquant une forme aiguë de diarrhée et des vomissements, entraînant la mort en un à trois jours. Sa propagation s'aggrave à cause du réchauffement climatique, s'alarme l'OMS qui pointe aussi le manque de moyens pour lutter contre la maladie.

Face à la recrudescence des infections dans le monde, les vaccins disponibles sont insuffisants. Pour surmonter cette pénurie, L'OMS ne recommande plus qu'une dose de vaccin au lieu de deux. Elle a aussi approuvé, le 19 avril dernier, une version simplifiée d'un vaccin oral contre le choléra, ce qui devrait permettre d'augmenter la production totale de ces sérums. De vastes campagnes de dépistage sont aussi organisées dans les pays touchés. Mais pour l’OMS, "l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène sont les seules solutions durables et à long terme pour mettre fin à l’épidémie de choléra et prévenir d’autres épidémies".

 

TOUS, SAUF ELLE

CHAPITRE 59

C’est à l’hôpital de Bangkok que fut répertorié le premier cas. Une femme prise de vomissements et de vertiges, des douleurs aiguës dans le ventre, une violente diarrhée, une déshydratation foudroyante. Elle fut admise aux urgences puis placée en réanimation suite à des difficultés respiratoires critiques. Elle mourut le lendemain.

L’autopsie et des analyses poussées révélèrent un probable empoisonnement par une bactérie : le vibrion.

Le deuxième cas fut enregistré la semaine suivante, un lundi.

Deux autres le mercredi.

Dix, dans le week-end.

Le dimanche soir, le responsable du laboratoire d’analyses médicales, diligenté par le gouvernement thaïlandais, appela un numéro d’urgence mis à sa disposition.

« Vibrio choleare O139, Monsieur le Ministre mais avec quelques singularités, une évolution inattendue et particulièrement agressive. Nous en sommes certains et c’est pour cela que je me permets de vous déranger. »

Le lendemain, les hautes sphères de l'OMS furent alertées.

Deux jours plus tard, la même alerte sanitaire fut envoyée par les Philippines.

Puis par le Bangladesh.

Puis l'Inde.

Et tout le monde se mit à attendre le pays suivant.

En quelques jours, des réunions ministérielles, dans tous les États concernés, permirent aux scientifiques d’expliquer le concept de plastisphère, un terme initié en 2003 par deux chercheurs, le couple Zettler. La dégradation du plastique dans les océans avait engendré l’apparition de bactéries exclusives et une contamination inconnue jusque-là. Ces bactéries nées de cette pollution par les plastiques avaient abouti à une transformation du vibrio choleare et cette évolution paraissait redoutablement dangereuse pour l’humain.

On assistait, semble-t-il, maintenant, à une propagation fulgurante de la bactérie et probablement à un renforcement brutal de sa dangerosité.

Aucun scientifique ne pouvait présager d'un possible traitement à court terme. Il fallait lancer de nombreuses études immédiatement.

Il ne restait que l'alerte sanitaire et les mesures d'hygiène et de sécurité alimentaire.

Et la gestion de crise, autrement dit, de la panique.

Le choléra... Sous une forme mutante.

Tous les politiciens connaissaient l'impact dévastateur d'un mouvement de masse sur la croissance. La peur serait plus néfaste sur l'économie que le nombre de morts lui-même.

L'OMS demanda aux pays touchés de ne plus consommer de crustacés et rappela les mesures élémentaires d'hygiène : boire de l'eau en bouteille ou utiliser des systèmes performants de filtration, se laver les mains, manger des aliments bien cuits.

Autant dire l'impensable pour des millions d'individus.

 

 

 

blog

Ajouter un commentaire