Le plus beau film de tous les temps
- Par Thierry LEDRU
- Le 10/05/2024
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Ce texte est tiré de l'ouvrage, "LA TERRE S'ÉVEILLE" de Peter RUSSEL, un livre que je lis et relis depuis des années. Sans jamais m'en lasser.
"Le Big Bang par lequel commence le film, dure à peine un cent millionième de seconde. L'Univers se refroidit rapidement et après ving-cinq minutes environ des atomes stables se forment. Aucun autre changement significatif n'apparaît durent le reste de la première journée, pas plus que pendant le reste du mois de janvier : tout ce que vous voyez rts un nuage de gaz qui s'étaned. Vers février et mars, les nuages gazeux commencent lentement à se condenser en amas de galaxies et d'étoiles. Alors que les semaines et les mois passent, des étoiles explosent occasionnellement en supernovae et de nouvelles étoiles se condensent à partir de leurs débris. Notre propre soleil et système solaire se forment finalement vers le début du mois de septembre.
Une fois la Terre formée, les choses commencent à aller un peu plus vite et les molécules complexes commencent à prendre forme. En deux semaines, vers le début octobre, les algues simples et les bactéries apparaissent. Puis vient une accalmie relative pendant que la bactérie évolue lentement, développe la photosynthèse une semaine plus tard puis une atmosphère d'oxygène après cinq autre semaines, début novemre. En une autre semaine, des cellules complexes avec des nucléons bien définis évoluent, rendant possible la reproduction sexuée. Ce stade accompli, l'évolution s'accélère à nouveau. Nous sommes maintenant à la fin novembre et plus grande partie du film a été visionnée. Pourtant l'évolution de la vie vient seulement de commencer.
Les premiers orgnaismes multicellulaires simples apparaissent vers le début décembre et les premiers vertébrés rampent hors de la mer et émergent sur le sol environ une semaine après. Les dinosaures gouvernent le territoire durant la plus grande partie de la dernière semaine du film, du 24 au 30 décembre.
Nos plus anciens ancêtres simiesques ont leur entrée vers le milieu du dernier jour, mais ils ne se mettent pas debout avant 11 heures du soir.
Maintenant, après 365 jours et nuits de ilm, nous arrivons à l'un des développements les plus fascinants. le langage humain commence à se manifester une minute et demie avant minuit. Dans les 30 dernières secondes, l'agriculture débute.
La révolution industrielle prend place à la dernière demi-seconde et la deuxième guerre mondiale a lieu un vingtième de seconde avant minuit. Nous sommes maintenant à la dernière image, le dernier centimètre de centaines de milliers de kilomètres de pellicule. Le reste de l'histoire moderne se passe en un éclair, un cent millionième de seconde, pas plus long que celui avec lequel le film a débuté. L'évolution continue à accélérer et cette fulgurante accélération ne donne aucun signe de fléchissement."
Aucun signe de fléchissement mais une direction qui ne plaide plus pour le maintien de la vie. Cette évolution, sous la gouvernance mortifère de l'humanité, se dirige-t-elle vers une transformation radicale dont nous n'avons qu'une vague idée ?
Un monde à + 3 degrés n'est pas viable pour tous. Et la vitesse avec laquelle nous avançons, au regard de la durée du film, est absolument sidérante.
Nous, humains, sommes en train de brûler la pellicule.
https://clg-voltaire-sannois.ac-versailles.fr/spip.php?article384
L’IPBES, la plateforme scientifique mondiale sur la biodiversité, a publié le 6 mai un rapport historique et très alarmant concernant l’état de la biodiversité dans le monde.
Il aura fallu 3 ans de travail, 15 000 références scientifiques et gouvernementales épluchées et synthétisées par 355 experts de 50 pays, pour produire le rapport 2019 de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
A ce jour, il s’agit de l’analyse scientifique la plus aboutie sur l’état du vivant sur notre planète.
Il est à souligner que pour la première fois, à cette échelle, ce rapport s’appuie aussi sur les savoirs autochtones et locaux, et aborde en particulier les questions concernant les peuples autochtones et les communautés locales : on ne parle donc pas seulement d’écosystèmes mais également de socio-écosystèmes.
"Les trois quarts de l’environnement terrestre et environ les deux tiers du milieu marin ont été significativement altérés par l’action humaine. En moyenne, ces tendances ont été moins graves ou évitées dans les zones qui appartiennent à ou sont gérées par des peuples autochtones et des communautés locales. A titre exemple, l’humanité a détruit 85 % des zones humides par rapport à l’ère préindustrielle.
Les causes du déclin de la biodiversité sont connues depuis des décennies et on peut les citer : déforestation, industries extractives, destruction des habitats, industrialisation de l’agriculture, utilisation massive de pesticides, dégradation des sols, surpêche, surpopulation humaine, changement climatique, déchets plastiques, étalement urbain, espèces envahissantes apportées par nos échanges (+ 70 % : depuis 1970), agrocarburants, surconsommation et soutien à tout prix de la croissance économique : jamais l’impact de l’Homme sur la planète n’a été si fort et généralisé.
Les principaux facteurs indirects comprennent l’augmentation de la population et de la consommation par habitant ; l’innovation technologique, dont les dommages causés à la nature ont diminué dans certains cas tandis qu’ils ont augmenté dans d’autres ; et, de manière critique, les questions de gouvernance et de responsabilité."
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