Question de mentalité
- Par Thierry LEDRU
- Le 06/03/2013
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Sur le principe de précaution, il existe une limite récurrente, c'est celle de la mentalité des citoyens.
Ici, en Savoie, le département balance des tonnes de sel sur les routes en hiver et les déneigeuses passent et repassent à chaque chute de neige. Et bien, un ami garagiste me disait qu'il était sidéré par le nombre de gens qui roulent sans pneus neige parce qu'ils disent que les routes "doivent" être déneigées...Ils seront évidemment les premiers à se plaindre s'ils finissent au fossé.
Le principe de précaution est par conséquent détournée par des mentalités de profiteurs, de râleurs, de cons.
Résultat: le nombre d'accidents reste conséquent et le département continue à balancer des tonnes de sel.
Conséquences : une atteinte importante sur les cours d'eau et les nappes phréatiques, sur la flore également. Ne parlons pas de l'état des voitures si vous ne vous astreignez pas à les laver très régulièrement. carosserie pourrie, perforée, rongée. Les gaines de freins de ma voiture ont été "bouffées" par le sel et le frein à main ne fonctionne plus. Tout à changer.
Solution : mettre des pneus neige, se munir de chaînes, partir avec une marge de temps importante, réduire sa vitesse, ne pas freiner mais utiliser le frein moteur...
(C'est dingue en fait d'être amené à écrire des choses aussi évidentes...Cet assistanat, cette déresponsabilisation, cette prise en charge constante...Tout cela ne devrait même pas exister...
Question de mentalité.
"Histoire du salage" (wikipédia)
Il a régulièrement augmenté durant la seconde moitié du XXe siècle pour atteindre plusieurs dizaines de millions de tonnes par an dans les années 2000, essentiellement dans l'hémisphère nord2. Rien qu'au Canada, au début des années 1990, c'étaient environ 4,9 millions de tonnes de sels de voirie qui étaient annuellement rejetés et perdus dans l'environnement2, source d'environ 3 millions de t/an de chlorures qui contaminent les eaux superficielles et souterraines (Environnement Canada, 2001)2,3. Les États-Unis quant à eux en utilisaient de 10 à 20 millions de tonnes/an (2003 Newsletter Envirocast)2. Les pratiques et quantités diffèrent fortement selon les collectivités, mais il est fréquent que pour couvrir leur responsabilité en cas d'accident, les responsables du salage en utilisent bien plus que le strict nécessaire2. En Amérique du Nord, la salinisation des eaux de surface et des nappes tend à augmenter, et « les conséquences environnementales du transport routier de salage ne sont pas encore bien comprises par le public et les décideurs »2. Ce sel est source de contamination des eaux de surface et souterraines, cause des dommages aux arbres et aux infrastructures, et dégrade les écosystèmes locaux4,5.
En France métropolitaine dans les années 2000-2010, environ 750 000 tonnes de sel sont été consommées essentiellement en une dizaine de jours et surtout en montagne. Durant les hivers froids, par exemple en 2004, jusqu'à 1 voire 1,5 million de tonnes sont épandus en France. Le record aurait été battu avant la fin de l'hiver 2009-2010 avec 1,9 million de tonnes de sel déversées sur les routes françaises6, soit plus du double d'une année moyenne.
En Suisse, 106 000 tonnes ont été épandues rien qu'en février 20057,8.
Coûts
En France, à raison de 80 euros par tonne en 2010, le coût annuel du salage en France dépasse les 100 millions d’euros (matériel et personnel compris)9.
Histoire
Le sel était autrefois une denrée trop rare et trop coûteuse dans les pays froids pour l'utiliser pour le déneigement. Quand au XXe siècle, sa production industrielle l'a rendu très disponible, alors que le réseau routier s'étendait dans le monde entier, il a été de plus en plus utilisé pour débarrasser les routes de la neige et du verglas. On utilise aussi dans certains pays ses propriétés hygroscopiques pour lutter contre les envols de poussière en été.
Environ 51 % de la production mondiale de sel est aujourd'hui consacrée par les pays froids à l'entretien des routes.
On a constaté que le chlorure de calcium était plus efficace que le chlorure de sodium (il produit une réaction exothermique avec l'eau, au contraire du NaCl qui quand il fond dans l'eau la refroidit), mais il présente aussi quelques inconvénients (voir plus bas).
Dans le monde, les régions qui épandent le plus de sel en hiver sont l'est du Canada, le nord-est des États-Unis, la Russie et le nord de l'Europe.
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