Théodore Monod
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/06/2023
- 0 commentaire
"Je fais partie de la race humaine et pourtant je dis : qu'importe si l'homme disparaît du globe. Il l'aura bien mérité ! Sa folie actuelle est telle, tant de stupidités et d'imprudence ! Il existera toujours des relais dans la nature. Dans l'évolution biologique, si une branche disparaît, elle est relayée par une autre. La nature et les animaux existaient avant nous sans avoir à supporter notre rapacité. Et l'évolution peut dessiner un cercle, lequel se refermera sur les origines neuves, c'est à dire préhistoriques."
"Le modernisme nous a transformés, et même déformés, par son enchaînement de nuisances. Bien que je ne sois pas contre le progrès matériel quand il peut épargner -et non pas éviter, comme il est souvent dit - de la peine aux être humains, je crains le pouvoir des technocrates. Ces Faust veulent prendre le monde en mains. Nous aurions alors une marée de consommateurs aveuglés, ignorant tout de la terre, de ses cycles et richesses."
Théodore Monod [Le chercheur d'absolu]
Théodore Monod (1902-2000), la vie en respect (France Culture)
Théodore Monod (1902-2000), la vie en respect
Samedi 23 décembre 2017
ÉCOUTER (59 MIN)
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-vie-une-oeuvre/theodore-monod-1902-2000-la-vie-en-respect-
Provenant du podcastToute une vie
CONTACTER L'ÉMISSION
Considéré comme l'un des très grands spécialistes du Sahara au XXe siècle, Théodore Monod fut aussi plus largement un humaniste et un homme de foi qui n'eut qu'un credo : le respect de la vie sous toutes ses formes.
Avec
Nicole Vray historienne.
Philippe Taquet Professeur au Muséum National d'Histoire naturelle et président de l'Académie des Sciences
Ambroise Monod
Jean-Claude Nouët
Cyrille Monod fils aîné de Théodore Monod.
Théodore Monod naît en 1902.
Il entre au Muséum d'histoire naturelle dès 1922 et y soutient sa thèse en 1926. Il découvre le continent africain grâce à deux missions de recherche, puis parcourt le Sahara occidental pendant plus d'un an.
En 1930, son service militaire le mène au Sahara algérien : ses recherches sont définitivement orientées vers une région du monde dont il devient un éminent spécialiste.
En 1938, Monod est affecté à Dakar pour créer un institut de recherche. Sous son impulsion, l'Institut français d'Afrique noire devient un grand centre scientifique.
Il est nommé directeur du laboratoire des pêches d'outre-mer au Muséum, en 1942, puis élu à l'Académie des sciences en 1963. Il s'éteint en 2000, à l'âge de 98 ans.
Par Françoise Estèbe. Réalisation : Lionel Quantin. Archives INA. Extraits du film Le vieil homme et le désert, de Karel Prokop. Textes lus par Robert Milin. Rediffusion de l'émission du 21.06.2014. Liens internet : Annelise Signoret.
LIENS
Théodore Monod : deux ou trois choses que je sais de lui : documents et témoignages à lire sur le site de Jean Moncelon.
A l’occasion du dixième anniversaire de la mort de Théodore Monod en 2010, Bruno Lecoquierre, maître de conférences à l’Université du Havre, revient sur l’œuvre et les voyages de ce grand scientifique. A lire sur le blog "Visions cartographiques" du Monde Diplomatique.
Bibliographie complète du fondateur de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) sur le portail Webafrica.
Théodore Monod et l’archéologie bretonne:note sur un épisode méconnu de la vie du "fou du désert". Article de la Revue d’Archéologie de l’Ouest.
Un certain Théodore : souvenirs, réflexions et sentiments sur Théodore Monod : portrait de Théodore Monod en végétarien, par André Méry pour les Cahiers antispécistes.
Entretien avec Théodore Monod à propos de son livre Mémoires d'un naturaliste voyageur, dans l’émission "Le balcon" le 29 décembre 1990. A revoir sur le site de l’Ina.
Ajouter un commentaire