Un an dans la Creuse
- Par Thierry LEDRU
- Le 01/04/2022
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Nous avons aménagé le 16 mars 2021 et on a commencé à vraiment travailler sur le terrain (4600 m²) le 1 er avril.
Le terrain était à l'abandon depuis trois ans. La nature sauvage avait repris ses droits. Enormément de choses à faire.
Les anciens propriétaires avaient construit une serre mais elle était dans un état pitoyable et envahie par des vinaigriers ( le sumac de Virginie), très, très envahissant et particulièrement vivace. Si vous en oubliez un bout de racine de cinq centimètres, trois semaines après vous avez une pousse à chaque extrémité...A ne jamais mettre dans un jardin en décoration à moins que vous ayez envie d'être envahi.
La prairie était recouverte de ronces, de genêts et de fougères, tout autant que l'ancien potager. Impossible d'y passer la tondeuse, il a fallu y aller à la machette. Nous n'utilisons jamais de motoculteur. La terre ne doit pas être retournée au risque de tuer toutes la vie des bactéries. Retourner la terre met à la surface les bactéries anaérobies et enterre les bactéries aérobies. Résultat : le sol est mort.
On a donc entièrement coupé la végétation sauvage puis ensuite on l'a broyée et laissée sur le sol. Il a fallu par contre arracher toutes les racines des ronces et c'est d'une solidité redoutable...
Au vu de tous les chevreuils qui se baladent dans le coin et avaient pris leurs habitudes, il a fallu clôturer entièrement les 300 m² de potager puis commencer à faire les bandes de culture. Cette fois, le potager recevait ses premières plantations.
A l'été, il était magnifique. Il nous nourrit.
On a planté les arbres fruitiers et les arbustes puis quelques grands arbres. (43 plantations à ce jour) L'idée, c'est de constituer un "jardin-forêt". J'en ai déjà parlé ici. Biodiversité, c'est le mot d'ordre.
Nettoyage du puits qui n'était plus utilisé depuis des années et qui s'était "embourbé". Descendre au fond avec la corde, remplir le seau, remonter le seau, le vider dans une brouette. On ne sait plus combien de brouettes on a rempli.
Installation des citernes de récupération d'eau de pluie. 4000 litres réparties entre la serre et le potager, plus des bidons de 200 litres à divers endroits. Le puits a été fortement mis à contribution pour remplir tout ça. Deux jours de pompage, le niveau est descendu de 5 m à 2 m. Deux jours après, il était de nouveau remonté à 5 m, sans qu'il n'ait plu. Comme quoi, le dicton a raison : "Il faut tirer l'eau du puits pour qu'il se remplisse".
L'eau, c'est la priorité et ça le sera de plus en plus.
Préparation d'un terrain pour recevoir une citerne de 10 000 litres avant l'été. Enlever des tonnes de cailloux qui ont servi à monter deux murets à l'entrée du terrain. Le toit de la grange et celui de la deuxième habitation serviront au remplissage de cette citerne. Une pompe y sera jointe pour l'arrosage du potager.
On continue, tous les jours. Soit on est sur le terrain, soit on y pense :)
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