Désobéissance ou collaboration?...

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Non-collaboration et désobéissance civile


Le principe essentiel de la stratégie de l'action non-violente est le principe de non-coopération (ou de non-collaboration) déjà exprimé par Étienne de la Boétie et développé par Henry-David Thoreau : la force des injustices dans une société vient de ce qu'elles bénéficient de la coopération de la majorité des membres de cette société : soumission, acceptation, silence, complicité, indifférence, résignation. La non-violence vient rompre cette coopération.


Il existe un devoir d’obéir à des lois présentant une certaine part d’injustice – ou du moins de ne pas s’y opposer par des moyens illégaux – tant qu’elles ne dépassent pas un certain degré d’injustice. Mais il existe aussi un droit et un devoir de désobéir à des lois contraires à la dignité de l’homme.

La désobéissance civile, une des formes de la non-collabotation, est définie par John Rawls comme « un acte public, non-violent, décidé en conscience, mais politique, contraire à la loi et accompli le plus souvent pour amener un changement dans la loi ou bien dans la politique du gouvernement. En agissant ainsi, on s’adresse au sens de la justice de la majorité
de la communauté ». Cet acte politique réclame de ses acteurs une réflexion politique, une compétence politique autant qu’une conscience politique.
La désobéissance civile est une "arme lourde" qui ne doit pas être utilisée... à la légère : aucune société ne peut se passer de règles et de lois pour organiser la vie des hommes vivant ensemble. Mais la loi n'est pas une règle définitive. Elle est la résultante de l'évolution des moeurs, des mentalités, des débats et des rapports de force démocratiques. C'est parce que les citoyens aiment le droit et la justice qu'ils doivent dénoncer les lois et les ordres injustes. Ils préconisent l'action contre
les lois injustes, y compris par la désobéissance civile, pour promouvoir des lois plus justes.
Ce qui fait l'injustice, ce n'est pas la loi injuste, c'est l'obéissance à la loi injuste. Ce qui fait la démocratie, ce sont des citoyens responsables et non des citoyens obéissants. A Nüremnberg, des hommes ont été condamnés par un tribunal international pour n'avoir pas eu "le courage de désobéir".

Il va falloir choisir...

 

Qui portera la responsabilité du désastre à venir ?

Ceux qui ont imaginé cette réforme ou ceux qui l'auront appliquée ?...

 


 

MERCI AUX CONTRIBUTEURS DE LA PAGE FACEBOOK : "RYTHMES SCOLAIRES. ARRETEZ LE MASSACRE"

https://www.facebook.com/groups/609556085733767/713493165340058/?notif_t=group_activity

Pour sortir de la crise générée par l’application des nouveaux rythmes scolaires.

 

1°) évaluer ses causes,
2°) évaluer ses conséquences,
3°) proposer des solutions.

 

1°) Evaluation des causes de la crise des rythmes scolaires :

 

-
Mécontentement des parents :

 

o
fatigue des enfants, excitabilité,
o
horaires incompatibles avec l’exercice d’un travail,
o
impossibilité de poursuivre les activités des enfants le mercredi matin, moins de créneaux horaires disponibles et impossibilité de reporter en soirée à cause de la fatigue des enfants,
o
Impossibilité de continuer à faire prendre en charge les enfants porteurs d'un handicap par les intervenants extérieurs sur le temps du mercredi matin s’il y a école,
o
Impossibilité de faire prendre en charge les enfants porteur d'un handicap au cours des TAP,
o
inexistence voire mauvaise qualité des activités proposées,
o
non formation des animateurs qui assurent les activités,
o
absence d’un cahier des charges des activités permises : proscrire récréation/coloriage/activité sans aucun intérêt,
o
une soirée en plus à faire faire les leçons,
o
des mamans prenaient le mercredi pour le passer avec leurs enfants, cela n’est plus possible,
o
les enfants se reposaient et dormaient un peu plus tard le mercredi matin,
o
les enfants pouvaient voir leurs grands parents le mercredi, passer du temps en famille, avec la fratrie.
o
renforcement des inégalités entre communes, les enfants ne peuvent avoir accès aux mêmes activités selon que la commune est « riche » ou pas,
o
coût des TAP (payants dans certaines communes) ==> hausses des impôts envisagées, diminution ou suppression des suventions aux activités culturelles ou sportives
o
hausse du coût des transports (deux déplacements supplémentaires), certaines régions voient le budget transport s'alourdir considérablement.
o
décision d'application prise par des comités de pilotage non représentatifs (surtout concernant les RPE et les parents)...

o

énormes difficultés pour les parents et les professionnels "rééducateurs", (orthophonistes, orthoptistes, psychologues, CMP...). Les plannings vont être très compliqués et l'absence en classe des enfants va être grandissante. Des enfants en difficulté qui manquent l'école...Logique ou pas ?...
-
Mécontentement des enseignants :

 

o
suppression de la pause du mercredi, bénéfique pour décompresser, permettre un travail de préparation,
o
les enfants sont plus difficiles à gérer, beaucoup plus d’interventions au niveau de la discipline, beaucoup plus de bruit (maternelle),
o
désorganisation des écoles désanctuarisées : centre aéré ou classe ? 
o
intervention d’une multitude d’intervenants inconnus, vérification de la "moralité" des intervenants à la charge des communes (l'Etat se désengage...)
o
dégradation/disparition de notre matériel de classe,
o
utilisation de nos ressources personnelles : livres....,
o
détérioration des conditions de travail, des climats de classe,
o
perte de temps pour contrôler les listes d’inscrits aux TAP et répartir les enfants dans leur groupe respectif, des aménagements, vérifications, coups de téléphone aux familles, passage dans les classes pendant les cours pour vérifier l'inscription d'untel... 
o
les parents se plaignent auprès des enseignants des dysfonctionnements constatés au cours des TAP (leur interlocuteur devrait être la mairie), mais c'est à l'école de le gérer dans la réalité du terrain.  
o
difficultés de rencontrer les parents en finissant (en moyenne) à 15h30,
o
ce sont d’autres points qui méritent d’être améliorés et changés dans notre mission :
nombre d’enfants par classe, (je suis à 27,8 élèves de CM2 en moyenne sur les quatorze dernières années, une année à 32 enfants dans 50 m2...) répartition des périodes, durée de la journée de classe, programmes, ( 
Aporie ) pour se faire une idée de l'absurdité de ces programme, fonctionnement, prise en charge de la dimension existentielle de l'enfant et non seulement de son statut d'élève.

o
pause de midi trop longue : plus d'accidents, de bagarres, enfants énervés en début d'après-midi, perte de temps pour les recentrer sur les apprentissage après les TAP du midi,
o
reformer les RASED  et diminuer considérablement leur secteur (création de postes de psychologues scolaires, Maître G, Maître E)

-
Mécontentement des Atsems :

 

o
en charge d’une mission supplémentaire pour laquelle elles ne sont pas formées,
o
les enfants ont besoin de stabilité : ce ne sont pas partout les Atsems qui s’occupent des enfants de maternelle qu’elles connaissent, situation anxiogène pour des enfants de cet âge. 
o
travail supplémentaire de nettoyage sans compensation,
o
...
-
Mécontentement des intervenants :

 

o
temps de travail trop ridiculement court d’environ 3h/semaine, soit moins de 11h par
mois (en moyenne),
o
salaire trop bas et non motivant (associé à un temps de travail aussi court),
o
trop d'enfants par groupe compte tenu des changements des taux d’encadrements intervenus à la rentrée pour pallier le manque d’animateurs,
o
et ajout d'enfants non prévus en cas d'absence d'un intervenant,
o
temps d'activité trop court (45 min) et écourté par le temps de passage aux toilettes, et remise au calme du groupe et parfois déplacement,
o
temps d'activité irréguliers (2x 1h et 2x 30 min),
o
manque de moyens matériels,
o
manque de locaux d'accueil,
o
enfants démotivés pour des activités non choisies > groupe agité,
o
absence d'info régulière sur les enfants en PAI,
o
absence d'info ponctuelle sur l'excitation passagère d'un enfant,
o
panachage des niveaux (classe) des enfants dans un même groupe > difficulté pour faire
travailler ensemble les enfants de niveaux différents,
o
...
-
Mécontentement des assistantes maternelles :

 

o
obligation de réveiller les bébés en charge pour aller chercher les enfants à l’école au milieu de leurs siestes,

 

o
absence de cohésion au niveau des sorties des enfants entre maternelles et primaires,
o
suppression des heures du mercredi matin, donc pertes de salaires,
o
...
-
Mécontentement des structures associatives :

 

o
Difficultés à caser le même nombre d’enfants dans des créneaux rétrécis,
o
Diminution des effectifs,
o
Licenciement d’intervenants,
o
...
-
Mécontentement des mairies :

 

o
Difficultés à proposer des activités de qualité : manque d’animateurs, de ressources financières, de locaux,
o
Hausses des coûts de fonctionnement (chauffage, électricité, transport...),
o
Obligation d’augmenter les impôts ou de diminuer d'autres secteurs budgétisés. (culture et sport)
o
...

2°) Evaluation des conséquences :

 

o
Dégradation de la santé et du bien être des enfants,
o
Fatigue supplémentaire,
o
Difficultés de concentration accrues en classe, lors des activités extérieures,
o
Comportements plus violent dans les cours de récréation,
o

Départ des familles vers l’enseignement privé où la réforme n’est pas appliquée à plus de 90%,
o
Frais supplémentaires (TAP payants),
o
Accroissement des inégalités,
o
Perte du caractère national de l’Education,
o
Glissement vers, voire dissolution de l’Education Nationale dans une Education Territoriale,
o
Hausse des impôts,
o
Dégradation du climat en France,
o
Perte de confiance et dégradation du taux de satisfaction des Français vis à vis de votre gouvernement et du chef d’état,
o

 


3°) Propositions de changements :

 

o
Suppression en juillet 2014 de la réforme actuelle de la semaine de 4,5 j,
o
Mise en place d’une vaste consultation des différents intervenants en lien direct avec les enfants : parents et enseignants,

demande de propositions d’horaires d’un nouveau rythme (les élèves Français ont des journées trop lourdes et travaillent beaucoup plus que les autres élèves européens pour des résultats moindres),

détermination du nombre maximum d’élèves par classe,

détermination du nombre d’heures annuel et du nombre de jours pour les élèves,

détermination du nombre d’heures annuel pour les enseignants,

respect du rythme temps de travail, temps de vacances, régulier et pas selon le bon vouloir des lobbys du tourisme par exemple : 7 semaines travaillées suivies de 2 semaines de congé... et non plus avoir des périodes de 5 à 11 semaines comme actuellement !
o
Proposition de nouveaux programmes respectant le rythme d’apprentissage des enfants. Pédagogie différencée rendue possible par des effectifs allégés. 
o
renforcement de l’aide aux enfants en difficultés d’apprentissage de la lecture au CP et au CE1,
o

 

Une réflexion nationale mêlant parents et enseignants (hors cadre politique ou syndicaliste) sur les valeurs fondamentales de l'enseignement. 

 

 

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