"L'amour de la sagesse" (spiritualité)

Un livre de Bruno Giuliani.

"Il existe beaucoup d'excellentes définitions de la philosophie mais aucune n'est meilleure que son étymologie :l'amour de la sagesse. Contrairement aux idées reçues, un philosophe n'est pas un intellectuel, ce n'est pas un expert, un savant, un professeur, ni même un étudiant en philosophie. C'est une personne qui ressent de l'amour pour la sagesse, qui désire en faire la conquête et oeuvre dans ce sens de toute son âme. Nul besoin de grandes connaissances, de longues études et de hauts diplômes pour être philosophe. La philosophie n'est pas un savoir mais une activité accessible à tous, dès l'enfance. Elle ne consiste pas à tenir des discours abstraits ou à connaître des doctrines mais à utiliser sa raison pour devenir plus sage et être ainsi plus heureux dans sa vie. Depuis l'Antiquité, un philsophe ne se reconnaît pas à son érudition mais à son état d'esprit, à son attitude globale dans l'existence, face à la réalité. La philosophie n'est pas une discispline scolaire. C'est une aventure spirituelle.

Elle n'est pas une profession ou une spécialité mais un intérêt, un goût, une passion. Un philosophe peut gagner sa vie en étant chercheur, enseignant ou écrivain mais le titre de philosophe convient à toute personne qui cherche la sagesse dans sa vie, avec un amour sincère, quels que soient son âge, son niveau intellectuel ou sa profession."

 

Je descendais chercher les croissants du dimanche pour la famille et j'écoutais la radio : France culture. Il y avait un débat sur "les" cultures et un intervenant a commencé par réciter son parcours scolaire, ses diplômes et puis il s'est lancé dans un monologue totalement abscons. Un florilège de termes techniques, des phrases alambiquées, des tournures intellectuelles, un déballage de tout son cursus cognitif...Il s'écoutait parler et s'illuminait de son savoir. Mais dans une obscurité impénétrable, accompagnée en plus d'accent de préciosité absolument insupportable. L'intellectuel dans toute sa splendeur et celui-là mérite d'être catalogué puisque c'est ce qu'il recherche à tous prix. Un piédestal.

Totalement à l'envers au regard du texte de Bruno Giuliani. Ou de Socrate d'ailleurs.

C'est certain que cette philosophie est à fuir comme la peste. C'est ce qui a été fait d'ailleurs. Jusqu'à ce qu'elle n'aparaisse plus que sous cet angle. Il n'est qu'à écouter les commentaires des lycéens...L'education nationale a colporté le virus, nourrie et encouragée par ces techniciens de surface. Ceux qui méprisent la "France profonde". Mais le paysan rencontré dans les Monts d'Aubrac et qui nous parlait avec amour de la Terre, de son métier, des bêtes, de la vie, il n'avait aucun diplôme mais une sagesse incommensurable. 

 

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Commentaires

  • Lajotte Françoise
    • 1. Lajotte Françoise Le 19/06/2012
    Que oui!
    J'ai découvert de mon côté Henri Vincenot, oh certes on peut y lire un certain côté réac, à commencer par la place dela femme qui reste au foyer auprès de enfants mais qui, plusieurs fois il le souligne, mène la barque.Mais il y a aussi tant d'autres choses justement à propos de la philosophie des "simples" ceux de la France profonde, en l'occurence la Bourgogne mais aussi la philosophie Celtes et celles des compagnons du tour de France. Beaucoup à apprendre philosophiquement même si on a le droit de faire la part des choses...De mon côté, du point de vue de la femme, j'ai du mal à prendre position quand elle devient mère... C'est très compliqué, je ne sais pas trancher. A lire et très intéressant: "Les étoies de Compostelles"

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