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Mort de rire
- Par Thierry LEDRU
- Le 27/08/2022
Oui, bon, le titre est ironique. Mais franchement le tout électrique quand on connaît un peu les restrictions à venir au regard du changement climatique, il y a de quoi rire. Il n'y aura pas assez de terres rares, il n'y aura pas assez de composants électroniques, il n'y aura pas assez de bornes de recharge et mieux que tout, il n'y aura pas assez d'électricité disponible.
En Chine, la canicule met KO les stations de recharge Tesla
Dans Ecologie / Electrique / Véhicules électriques
Olivier Cottrel Le 26/08/2022 à 16:30
Marqué par plusieurs épisodes de canicule en France, l’été a été particulièrement chaud pour toute la planète. Conséquence de cette vague de chaleur inédite, en Chine, plusieurs infrastructures de recharge pour véhicules électriques ont été contraintes de stopper leur activité.
Certaines stations de recharge Tesla sont à l'arrêt pour rationner l'énergie disponible.
Il a fait très chaud un peu partout dans le monde tout l’été. Marquée par cette vague de chaleur et de sécheresse, la Chine a connu des températures inédites, dépassant parfois 45 °C par endroits.
Une situation critique, particulièrement dans la région du Sichuan, qui oblige les autorités chinoises à rationner l’électricité. Des mesures qui touchent notamment le fabricant de batteries CATL, qui alimente les constructeurs automobiles Toyota et Volkswagen, et dont le site de production a été mis à l’arrêt quelques jours.
Autre conséquence du rationnement de l’électricité, le gouvernement du Sichuan a ordonné à plusieurs opérateurs de bornes électriques d’interrompre leurs services. Une demande expresse qui concerne une quinzaine de stations de recharge Tesla, et plusieurs stations de l’opérateur Nio. Seuls deux superchargers Tesla ont eu l’autorisation de poursuivre leur activité, et encore, seulement la nuit.
La région chinoise du Sichuan, dont 80 % de l’électricité est produite par des barrages hydrauliques, connaît une fin d’été particulièrement critique, marquée par une sécheresse sans précédent qui affecte toute l’industrie et l’économie de la Chine.
Une situation inédite qui risque de se renouveler dans le futur, alors même que les gouvernements poussent à la généralisation de la mobilité électrique.
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Du grand n'importe quoi
- Par Thierry LEDRU
- Le 25/08/2022
Les marchands appellent ça des "planches vintage".
Et les gens les achètent pour faire des meubles.
Je fais la même chose avec des palettes que je ponce. Et que je récupère gratuitement dans une entreprise de matériel de construction. Ils ont toujours des palettes qui ne sont pas consignées.
Mais le problème ici, ça n'est pas seulement que des marchands aient eu cette idée ; ils ne font que répondre à la demande des clients. Jusqu'à utiliser la vieille ficelle de chanvre pour faire "cosy".
Je veux bien imaginer que des gens habitant en appartement n'aient pas la possibilité d'y monter des palettes, de les déclouer et de les poncer mais de toute façon, en appartement, je n'imagine pas les individus scier, clouer, visser des planches. Ceux-là achètent des meubles en kit. Les acheteurs de ces planches ont une maison, un bout de terrain, un garage ou un appentis, ils peuvent bricoler. Et pourtant, ils achètent cinq planches à 45 euros (avec la ficelle...)
On pourrait juste en rire si ça n'était aussi représentatif de ce fameux "marché" qui consiste à présenter aux clients qui ont commis l'erreur fatale d'entrer dans un magasin tout ce dont ils n'ont pas pensé, dont ils n'ont pas besoin, tout ce qu'ils n'avaient aucunement prévu d'acheter mais qui va leur faire envie. L'envie, le désir, le "coup de coeur"...
Il faut faciliter le travail aussi, que tout soit disponible, sans effort, sans recherche personnelle.
Et à côtés de ces planches, il y a certainement les vis et la visseuse sans fil et la scie sauteuse et les équerres et les tasseaux et le vernis et les pinceaux etc etc...
Et celui qui était venu acheter de la tapisserie pour la chambre du bébé repart avec cinq lots de cinq planches au cas où il y aurait une rupture de stock et qu'il en ait besoin...Parce que ça aussi, c'est une méthode qui fonctionne : la rupture de stock, ou le stock limité ou la super promo de la semaine du genre quatre lots, le cinquième offert...
Et au final, avec la quincaillerie, la note est magnifique. Pour le magasin.
Et dans les entreprises de construction, les employés continueront à jeter à la benne des dizaines de palettes...
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Aurore Stephant : état des lieux.
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/08/2022
Voilà la dernière vidéo mise en ligne à ma connaissance.
Pour ma part, c'est bon pour ce soir, j'arrête.
Je vais aller boire. Je n'ai aucunement envie de durer longtemps.
176 390 vues 12 juil. 2022
Informations et inscription sur http://www.usievents.com
Le monde fait face à une demande croissante en ressources minérales dans tous les secteurs, en particulier ceux de la construction, du transport, de la défense, de l’approvisionnement en énergie ou encore des technologies de l’information et de la communication.
Si la mine a servi toutes les révolutions industrielles, il est désormais attendu qu’elle soit plus que jamais sollicitée pour l’avènement de la Révolution 4.0, celle de la "dématérialisation", des énergies "propres" et des technologies "vertes".
Jusqu'où toutes ces limites seront-elles repoussées pour répondre à une consommation de métaux démesurée ?
La conférence USI découvre et rend accessible les spécialistes de renommée internationale en sciences, en technologie, et en philosophie pour contribuer au progrès des organisations. USI accompagne les entreprises du CAC 40 et SBF 120 à faire face aux enjeux de transformation stratégiques, technologiques et de management dans un monde en constante évolution. C’est également un espace d’inspiration, de rencontres et d’échanges avec un line-up inédit en Europe.
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Voitures électriques
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/08/2022
Quand on s'intéresse aux métaux et particulièrement aux métaux rares, on ne peut pas contourner le problème des voitures électriques.
Le matraquage médiatique est considérable et il ne faut pas se tromper : il ne s'agit nullement d'écologie mais d'économie...
Voiture électrique : une simple exportation de notre pollution?
1 décembre 2020 53 commentairessur Voiture électrique : une simple exportation de notre pollution? Publié enLobbying, Politique, Société
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« Aujourd’hui, il y a un consensus qui dit qu’une voiture électrique émet au moment de sa production deux fois plus de gaz à effet de serre qu’un véhicule thermique, notamment à cause de la production des manières minérales » explique Aurore Stéphant, ingénieure géologue et militante dans « Complément d’enquête » du 19 novembre 2020 sur France 2.
Elle parle bien sûr des cellules des batteries qui contiennent des minéraux issus des quatre coins de la planète, des métaux qui n’étaient pas utilisés pour les voitures thermiques ou alors dans des proportions bien plus faibles. Ainsi, pour une batterie de Renault Zoe, il faut compter 7 kilos de lithium, 11 kilos de manganèse, 11 kilos de cobalt et 34 kilos de nickel. Au total, pas moins de 63 kilos de métaux… rien que pour la batterie. « Et le surpoids de la voiture zéro émission est loin de s’arrêter là. Puisqu’elle est électrique, certains métaux sont nécessaires en quantité bien plus importantes que dans la voiture thermique : « Le cuivre, qui permet l’électrification, toute la connectique, toutes les connexions qui vont se faire entre les différents appareils, le moteur, la batterie, l’appareillage électronique…
Un véhicule électrique contient 80 à 90 kilos de cuivre » résume Aurore Stéphant. Pour compenser ce surplus de poids, les constructeurs procèdent à un allègement des aciers composant la structure du véhicule, en mettant encore plus d’aluminimum (+40%) dans le chassis et dans les pièces.
Une voiture électrique, ce sont donc des centaines de kilos de métaux qu’il faut extraire du sous-sol, des opérations qui coûtent très cher en CO2 : « Il ne faut pas s’imaginer qu’on a de grandes plaques métalliques qui sont disponibles dans le sous-sol, c’est vraiment des toutes petites paillettes. Il va falloir dépenser énormément d’énergie pour pouvoir extraire ces particules très fines disséminées dans le sous-sol et exploiter de très grandes quantités. A chaque étape, on a des émissions de CO2 qui vont s’accumuler par le traitement et par le transport » détaille encore Aurore Stéphant.
Voilà comment, à l’issue de sa fabrication, et sans avoir parcouru le moindre kilomètre, la voiture électrique a généré deux fois plus de CO2 que la voiture thermique. Un paradoxe tout de même pour la voiture zéro émission !
La théorie des défenseurs de l’électrique est la suivante : au fur et à mesure de l’utilisation du véhicule, il récupère son retard sur le thermique et bénéficie donc à l’environnement. Mais au bout de combien de kilomètres ? « Cela dépend beaucoup du mix électrique utilisé, il y a une zone d’incertitude assez grande » selon Maxime Pasquier, ingénieur Transports et Mobilités à l’ADEME, l’agence de la transition écologique.
Peu d’études abordent la question de la dette carbonne et elles donnent une fourchette large : de 17 000 à 310 000 km, tout dépend de la façon dont les pays fabriquent l’électricité, la norme mondiale actuelle étant… le charbon.
En France, pays des centrales nucléaires, il faudrait parcourir 50 000 km pour compenser le handicap de départ. Un chiffre relativement modeste, appelé à fortement croître si les écolos parviennent, comme en Allemagne, à faire fermer les centrales françaises.
« Complément d’enquête » continue : « Il y a aussi des polluants rejetés dans l’air et ces milliards de litres d’eau pompés pour extraire les métaux dont l’indispensable lithium. Sa production a triplé entre 2015 et 2018, boosté par la progression de la voiture électrique » puis nous parle de l’épuisement des ressources en eau des populations locales, des rivières asséchées et des cultures en danger en Bolivie, comme cella du quinoa, à cause de l’extraction du lithium.
« Pour rouler propre chez nous, l’environnement est impacté à l’autre bout du monde » résume l’émission qui nous propose ensuite une rencontre avec des éleveurs portugais du nord du pays où toute une montagne doit être dynamitée par une société minière qui compte traiter chimiquement le lithium sur place, avec des risques importants de pollution des cours d’eau environnant… utilisés par les habitants, les bêtes et les touristes l’été. 500 000 batteries de voitures électriques pourraient être fabriqués chaque année grâce à cette mine. C’est à la fois beaucoup et très peu pour remplacer le parc automobile mondial, alors que plusieurs pays ont décidé d’interdire les véhicules thermiques à partir de 2040.
L’ingénieur transport Laurent Castaignède est formel : « Aujourd’hui sur la planète, il faut être clair, il n’y a pas les métaux disponibles, les mines, pour, sous vingt ou trente ans, tous rouler en véhicule électrique. Il y a 1 100 000 000 de voitures dans le monde qui roulent, à peu près 500 millions de deux roues, vous imaginez la quantité de métaux que cela mobiliserait sous vingt ans pour substituer tout ce parc, c’est physiquement impossible. »
Autant dire que la voiture électrique est loin d’être la panacée qu’on nous vend dans les médias en général, et que nos dirigeants favorisent à coup de milliards d’euros de subventions chaque année. Le tout sans avoir jamais consulté les Français. Si nos compatriotes avaient les idées un peu plus claires sur l’électrique, il n’est pas dit qu’ils accepteraient cette utilisation de l’argent public, de leur argent.
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Aurore Stephant : fin des métaux rares.
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/08/2022
Depuis un bon moment, j'écoute ses interventions. Personne n'oserait dire qu'elle n'y connaît rien, que c'est juste une illuminée. Personnellement, je la trouve justement lumineuse : claire, argumentée, passionnée et pédagogique. Le genre de personnes qui devraient passer sur toutes les chaînes de télévision et de radios, toutes les semaines, jusqu'à ce que ça rentre dans les têtes de tout le monde.
J'utilise un ordinateur portable qui a neuf ans, il est certainement moins rapide et performant qu'un modèle récent mais il fonctionne, donc je n'ai pas BESOIN d'autre chose. Dans cette hyper consommation, on en revient toujours au même problème : manque, besoin et désir...
En tout cas, je me réjouis de lire les commentaires.
Aurore Stephant : les ressources minières (un ancien article)
15:25 / 15:28
Fin des métaux rares : c'est l'heure du choix (avec Aurore Stéphant)
161 858 vues 7 juil. 2022 Demain, un monde plein d'écrans, de smartphones et de tablettes est inenvisageable.
L'ingénieure Aurore Stéphant étudie depuis plus de dix ans les industries minières : bientôt, la ressource sera épuisée ou inaccessible. Mais comment faire alors que le métal est partout, même dans nos shampoings antipelliculaires ? Une interview passionnante et déconcertante, tournée lors de l'édition 2022 de l'USI.
00:00 Introduction
00:17 Pourquoi faut-il réduire notre utilisation de métaux ?
01:13 Est-ce qu'on extrait plus de métaux qu'il y a 50 ans ?
02:50 Sommes-nous dépendants des métaux ?
06:48 Comment sont extraits les métaux ?
08:55 Est-ce que les métaux rares sont vraiment « rares » ?
10:59 On va atteindre les limites de l'extraction minière... Que faire ?
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Commentaires
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Une colère saine et contagieuse sur un sujet qui représente le plus grand enjeu moderne, dans l’indifférence générale
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Le marc de café au potager
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/08/2022
On boit un café le matin, on ne mange pas à midi mais on boit un deuxième café.
A chaque cafetière, on garde le marc et on le met au potager. Ca ne fait pas de grandes quantités mais les plantes s'en réjouissent.
"A toute chose, malheur est bon." L'Albanie est un exemple de résilience à travers les crises infinies qu'elle connaît. Cuba en est un autre. Loin de moi, l'idée de les envier. Sinon, j'irais vivre là-bas. Et je n'en ai nullement envie. Je constate simplement, encore une fois, que les situations de crise sont des opportunités de transformation. La population française n'est absolument pas prête à ça. Mais ça viendra. Inévitablement. De gré ou de force.
L'engrais flambe mais un paysan albanais voit son avenir dans le marc de café
L'agriculteur Alban Cakalli fertilise avec du marc de café les fruits exotiques de sa ferme à Mamurras, en Albanie, le 2 août 2022
afp.com - Gent SHKULLAKU
13 AOÛ 2022
Mise à jour 13.08.2022 à 12:00
Par Briseida MEMA
© 2022 AFP
Chaque jour, Alban Cakalli, petit paysan albanais, fait la tournée des bars pour récolter le marc de café. Face à la flambée des coûts des engrais, il est revenu aux méthodes traditionnelles pour fertiliser ses terres.
L'agriculteur de 38 ans ne possède qu'un demi hectare à Mamurras dans le nord-ouest du pays des Balkans mais il ne peut plus enrichir ses cultures de légumes et de fruits exotiques avec les engrais chimiques utilisés jusque ici.
Sous l'effet de la pandémie du coronavirus et de la guerre en Ukraine, les marchés alimentaires se sont tendus, les prix des carburants se sont envolés tout comme ceux des engrais azotés fabriqués à partir du gaz, dont Moscou est un grand producteur.
L'agriculteur a donc recours au marc, excellent fertilisant naturel selon lui et qu'on trouve en abondance dans un pays où le café est une boisson reine. Il en récolte quotidiennement 40 kilogrammes.
"Les Albanais sont des passionnés du café, parmi les premiers en Europe pour la quantité consommée", dit Alban Cakalli.
Le processus est chronophage car il faut faire la tournée des grands ducs avant de mélanger le marc avec des herbes et le composter trois mois. Mais ces résidus sont "riches en azote, magnésium et potassium et remplacent très bien les engrais chimiques" en plus d'être "répulsifs pour les insectes", souligne-t-il.
Il est difficile d'obtenir des chiffres dans le pays pauvre où sur 350.000 fermiers, 280.000 sont des petits paysans indépendants. Mais beaucoup sont revenus comme Alban aux méthodes traditionnelles, selon plusieurs témoignages.
- Parfum envoûtant -
D'après les spécialistes, les intrants, engrais et carburants, représentent plus de 45% des coûts de la production agricole. L'Albanie importe la totalité de ses engrais en raison de la destruction de ses usines après la chute du communisme au début des années 1990.
"Le marc du café me fait économiser entre 1.500 euros et 2.000 euros par an", souligne Alban Cakalli, dont l'épouse attend leur troisième enfant.
Face à la mévente des concombres et tomates devenus plus chers, l'agriculteur s'est diversifié. Il s'est tourné vers des productions exotiques -- fruits de la passion, baies de goji--, l'un des rares effets heureux du Covid-19 qui a interrompu les importations d'Amérique du Sud au moment même où la demande augmentait.
"Pendant la pandémie, ces fruits ont été très recherchés car ils sont réputés contribuer au renforcement du système immunitaire et pour leurs vertus antioxydantes", explique son épouse Juli Cakalli, une infirmière de 34 ans.
Cette année, Alban Cakalli a récolté une demi-tonne de fruits de la passion dont le parfum envoûtant se mêle à celui du café. Ils sont vendus 15 euros le kilo, somme non négligeable en Albanie où le salaire moyen est de 460 euros.
"Les gens les aiment beaucoup, leur parfum est fantastique, meilleur même que ceux des pays d’origine car tout est frais", se félicite-t-il, estimant que l'exotique est une piste de survie pour l'agriculture albanaise.
"A toute chose malheur est bon", constate lui aussi Alban Zusi, un entrepreneur qui produit depuis un an des engrais organiques à partir de déchets animaux à Lezha, dans le nord du pays.
"Malgré les difficultés, les opportunités ne manquent pas", renchérit Fatmir Ndoji, chef de cuisine d'une ferme-restaurant d'agrotourisme renommée de la région. "Pour créer du bonheur en bouche, ce qui compte c'est la qualité".
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Récupération d'eau pluviale.
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/08/2022
J'ai fini d'installer mes dix citernes de mille litres chacune.
Deux pour la serre avec récupération de l'eau de pluie sur toute la surface.
Deux dans le potager alimentées par le puits.
Cinq sous le toit de la grange, toutes reliées entre elles. Le récupérateur d'eau remplit la première puis les suivantes.
Une dernière sous le toit de l'appentis du bois de chauffage.
Aujourd'hui, je suis redescendu dans le puits pour le purger des sédiments. Etant donné qu'on tire beaucoup d'eau, le flux est très actif et donc, il draîne des "déchets" qui s'accumulent. Il est essentiel de le nettoyer une fois par an.
J'ai lu des commentaires sur divers sites de permaculture de personnes disant que la récupération d'eau de pluie détourne l'eau des nappes phréatiques. L'argument est irrecevable puisque cette eau est destinée au potager et retournera donc dans la terre. Et même, bien au contraire, en captant une partie des intempéries, on participe à une distribution plus échelonnée de l'eau. Tout le monde sait qu'aujourd'hui, les phénomènes pluvieux prennent de plus en plus souvent des tournures violentes. Les phénomènes cévenols s'étendent...Capter l'eau dans des citernes, c'est toujours ça qui ne part pas dans les fossés et contribuerait à leurs débordements.
Cette eau sera utilisée lorsque la terre en aura besoin. Plus tard.
On a acheté un filtre Berkey qui nous permettra d'avoir toujours de l'eau potable disponible.
Anticiper, anticiper...
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D'anciens textes : manque, besoin, désir
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/08/2022
Finalement, on en est toujours au même point. Les questions sont toujours présentes et les réponses toujours aussi absentes. Il faudra bien pourtant qu'arrive ce moment où les réponses prendront forme, non pas dans une démarche urgentiste mais dans une réflexion sur le long terme. Et c'est bien cette projection qui manque cruellement à l'humanité, tout au moins dans les sociétés matérialistes. Le long terme implique des décisions immédiates mais le système politique qui veut que les gouvernants restent en poste ne peut pas s'engager dans des décisions immédiates qui impactent le présent pour préserver l'avenir car c'est LEUR présent qui serait condamné. Il n'est qu'à voir la façon dont réagissent les individus lorsqu'un gouvernement parle de restrictions. C'est un tollé général parce que personne ne veut admettre que sans ces restrictions immédiates, restrictions partielles et ciblées, ce sont des restrictions bien plus vastes qui finiront par s'imposer d'elles-mêmes.
L'eau par exemple. Ne pas laver sa voiture, ne pas arroser sa pelouse et ses parterres de fleurs, avec le réseau d'eau potable, ne pas changer l'eau de la piscine toutes les semaines, ne pas prendre de douche deux fois par jour, ne pas laisser couler l'eau du robinet pendant le brossage des dents...On pourrait penser que c'est acceptable, que ça ne relève pas d'un manque majeur. Et pourtant, combien le font ? Combien d'individus réalisent qu'un jour prochain, l'eau ne coulera plus du tout de leur robinet ? Se priver d'un peu pour ne pas tout perdre...
J'ai entendu aujourd'hui le "président des producteurs de légumes de France" dire que si les agriculteurs ne peuvent pas arroser comme ils l'entendent, la France n'atteindra jamais son autonomie alimentaire. Mais bon sang, quand donc vont-ils changer leurs méthodes ? Le besoin d'arrosage est uniquement la conséquence de ces méthodes de culture. Des méthodes archaïques issues de l'industrie pétrolière. Cet immobilisme est désespérant.
Quand je reprends mes archives et que je tape le mot "besoin" dans le moteur de recherche, je tombe sur des articles qui ont dix ans. Dix ans...Et rien n'a changé sur un plan étatique. Quelques individus changent, la masse continue sur sa lancée...
Besoins matériels.
Par Thierry LEDRU
Le 17/03/2012
Cette impression de "voir" une balance à plateaux. D'un côté les biens matériels et de l'autre les "nourritures spirituelles".
Cette crise économique a un intérêt. C'est de créer une impossibilité financière de courir après l'accumulation de biens matériels. Elle est par contre dramatique lorsqu'elle touche les biens vitaux.
Elle peut générer une rupture dans le paradigme éducatif. N'étant plus "guidé" par les besoins d'un être dérivé, nous éliminons les produits et services dont nous n'avons pas réellement besoin.
Phénomène surprenant, la "masse" de biens matériels pesant dans la balance s'allégeant continuellement, cette "énergie" qui n'est plus dépensée de façon frénétique se trouve disponible et se transfère "naturellement" dans le plateau des biens spirituels. Comme si la "qûete" devait se faire, comme si la Vie portait en elle-même une direction établie, un besoin irrépressible d'activer le potentiel intérieur.
Les sociétés matérialistes ont bâti leur expansion sur ce besoin vital d'explorer les potentiels. Les progrès technologiques sont les effets de cette énergie dépensée. J'ai lu il y a quelques jours qu'une petite fille avait été sauvée par des chirurgiens après avoir été opérée in vitro. Fabuleux progrès qui sauve une vie. Jamais, je ne critiquerai ce progrès, il est réel et nécessaire.
Quand je vois par contre, les files d'attente devant les magasins apple pour la sortie de l'ipad4, j'ai envie dy mettre le feu et de hurler sur ces gens.
Mais il y a aussi cette multitude de blogs, forums, livres, conférences sur l'exploration spirituelle. Un mouvement qu'il est impossible d'ignorer et de balayer d'un revers de main méprisant. Une certitude que cette population a consommé cette rupture matérialiste et cherche désormais à combler le vide sur le plateau de la balance.
Les désirs de biens matériels s'épuisent. Les nourritures spirituelles croissent.
Besoins physiques et psychologiques.
Par Thierry LEDRU
Le 21/08/2012
Depuis l'apparition de l'homme, les besoins physiques ont été une priorité vitale : se nourrir, se protéger, se réchauffer, se reproduire. Lorsque l'homme est enfin parvenu à maintenir la préservation de ces besoins essentiels, il a pu s'adonner à l'amélioration progressive de ces paramètres. Il n'était plus dans l'urgence mais dans la réflexion. L'objectif restait le même mais la cohésion, les échanges, les progrès des outils, le développement de l'intelligence, de l'observation, du partage, ont permis une évolution lente et pérenne.
Comme l'a démontré Abraham Maslow, nos besoins sont hiérarchisés. Lorsque les besoins qui se trouvent au bas de l'échelle sont assouvis, nous sommes libres de progresser vers des besoins plus élevés. C'est là qu'apparaissent les besoins psychologiques : l'identification, l'ego, la reconnaissance sociale, l'estiime de soi, le pouvoir, la sécurité matérielle, le contrôle de l'avenir etc...
Ces besoins psychologiques, dans des sociétés matériellement développées, sont devenus prioritaires. Les besoins primaires sont assurés. ( Pas pour tous...)
Il me semble que les besoins psychologiques se sont développés dans un registre similaire à ceux des besoins physiques. Une compétition pour survivre.
Tout s'est axé sur la possession matérielle.
"Pour être, j'ai besoin d'avoir..."
Mais on sait que "l'avoir" est à la source de la perte de "l'être." Etant donné que la possession matérielle peut être perdue ou qu'elle peut être dépassée par celle des congénères, il s'installe immanquablement la peur. Cette peur primale de l'homme qui tentait de survivre se perpétue finalement à travers les besoins psychologiques. Monumentale erreur.
Les besoins psychologiques auraient dû être assouvis à travers la démarche spirituelle, la connaissance de l'être et non la connaissance de l'avoir. Mais cette quête n'est pas intéressante d'un point de vue matériel étant donné qu'elle conduit les individus à une auto-satisfaction très simple, dénuée de toute recherche de possession. Je ne peux que me posséder moi-même...Et pour y parvenir, une vie entière me sera nécessaire.
Financièrement, c'était un désastre.
Je cherche donc à identifier "l'instant T" qui a vu l'homme basculer dans cette dimension matérialiste et si possible les instigateurs du désastre.
Car enfin, comment peut-on concevoir que l'espèce la plus évoluée d'un point de vue cérébral (encore faudrait-il savoir clairement quel est le degré de "connaissances" des dauphins, orques et autres mamifères marins...) puisse contribuer à la dégradation de la planète qui l'accueille ? Comment expliquer qu'une espèce aussi "évoluée", biologiquement, puisse être aussi immature, spirituellement ? De quand date cette rupture, ce virus interne, ce plantage dans l'évolution réelle ?
Toute forme de satisfaction psychologique est instable, éphémère, chaotique dès lors qu'elle est issue d'un fonctionnement qui n'a pas su se séparer clairement de l'assouvissement des besoins physiques. Vouloir atteindre la plénitude en amassant des données extérieures à soi est un leurre. L'impermanence génère la peur et aboutit irrémédiablement au renforcement des besoins psychologiques et donc aux besoins matériels. L'humanité est même parvenue à y perdre son "bon sens"...
Les besoins physiques, avec le temps, sont devenus des désirs. "Toujours plus " disait François de Closets.
Les besoins psychologiques ont bien entendu suivi la même voie. C'était inévitable puisqu'ils n'ont jamais été dissociés comme cela aurait dû être fait. Mais les Maîtres du marché ne s'en sont jamais plaints. La voie matérielle était bien plus accessible au grand nombre. Il n'était pas nécessaire d'y consacrer une vie entière. La masse y a vu le clinquant avant d'en percevoir les noirceurs...
Le conditionnement éducatif a engendré les armées de fidèles. Il leur restait à s'engager à leur tour dans ce "progrès".
"Je suis commercial, riche, marié, père, amant, supporter de foot, j'ai une villa sur la Côte d'Azur, j'ai même une Rollex et je n'ai pas encore cinquante ans : bref, j'ai réussi ma vie."
Une toute petite caricature...
J'ai une montre qui coûte vingt euros et elle donne l'heure, elle sonne et elle s'éclaire la nuit. Comme une Rollex.
Si on faisait la liste de tout ce qui a été inventé par l'homme et qui ne sert absolument à rien d'autre qu'à assouvir les besoins psychologiques matérialistes, une vie n'y suffirait pas, là aussi... Où est donc cette fameuse intelligence ? Epuisement des ressources naturelles pour assouvir des besoins pervers...Je n'y vois pas la marque d'une espèce évoluée.
Le manque, le besoin, le désir.
Par Thierry LEDRU
Le 11/12/2015
2 commentaires
Le manque crée un besoin et le désir de l'assouvir.
Je ne vois pas les besoins comme étant à la source de nos actes. Il n’y a pas de « besoin spontané » mais à priori la conscience d’un manque qui va générer un besoin et donc un désir.
« Je manque de sommeil et j’ai donc besoin d’aller dormir, je désire être au calme. »
« Je manque de contacts humains et j’ai donc besoin de voir du monde. Je désire aller là où je trouverai de la compagnie. »
« Je manque d’affection et j’ai donc besoin de tendresse. Je désire rencontrer un partenaire. »
« Je manque de reconnaissance et j’ai donc besoin d’être vue, entendue, écoutée, aimée…Je ne pourrai m’aimer que si je suis aimé et je désire donc prendre une place qui me fera exister aux yeux des autres et m’apportera la satisfaction personnelle d’être reconnue. »
Etc etc etc
On pourrait penser que le besoin précède le manque mais à mon avis, je ne peux pas prendre conscience d'un besoin de façon spontanée. Si je décide de mettre des chaussettes plus chaudes, c'est parce que mes pieds manquent de chaleur. Il n'y a rien sinon qui me pousserait vers ce désir de trouver des chaussettes plus épaisses. Il n'y a pas de besoins à priori. Ils sont nécessairement issus d'un manque.
Il me semble qu’une bonne partie de nos actes sont déterminés par ces états de manque et parfois même de souffrances. Il est donc indispensable d’établir en soi une hiérarchie immuable quant aux manques fondamentaux et aux besoins et désirs qu’ils éveillent. C’est dans cette autopsie spirituelle que peut s’instaurer une forme d’autonomie existentielle. L’individu qui a une parfaite connaissance de ses fonctionnements internes peut se libérer des attachements secondaires. Il arrive un moment où les désirs disparaissent, où les besoins sont tous rassasiés et où les manques sont comblés. Le seul désir qui soit alimenté, c’est de maintenir la plénitude atteinte et par conséquent de rester parfaitement appliqué à user de l’instant. Aucun regret, aucun espoir. Juste être là. Lucide, conscient, stable, observateur. Jusqu'à ce ce que disparaisse le désir de la plénitude lui-même puisque ce désir entrave la conscience de l'instant.
Quand on ne manque plus de rien, il n'y a plus de besoin, sinon celui que ça dure. Les désirs répondent par conséquent à des données essentielles.
Il convient donc d'établir la liste des manques fondamentaux et de vérifier si les besoins qui leur sont associés sont assouvis. C'est là que la Paix intérieure s'installe. Dans "la simplicité volontaire" et ça n'est pas simple à réaliser...
Si on repense aux travaux de Maslow, « le besoin de s’accomplir » représente le sommet de l’aspiration humaine. Mais ce « sommet » est devenu avec la société marchande une course à la puissance, à la possession et par conséquent à la consommation. Dans l’esprit de nombreux individus, il s’agit de « s’accomplir » dans l’échelle sociale et non dans la dimension spirituelle.
Pour faire un point personnel, il suffit de se poser cette question : « Quelle est mon idée du bonheur ? » Les réponses détermineront l’engagement dans la société marchande.
Tout le problème actuel et qui est à la source des problèmes de la planète entière, c’est que l’état de plénitude est incompatible avec la consommation et le maintien de la "croissance matérielle".
Un individu en paix ne consomme que l'essentiel et n'éprouve aucun manque. Il est donc indispensable pour les Maîtres financiers d'organiser la société de façon à ce que les individus éprouvent continuellement un manque, même si les données vitales sont déjà contentées. Sur ces manques, les Marchands induiront des besoins qui génèreront des désirs. Les Médias se chargeront de propager la façon d'assouvir ces désirs. Il suffit d’ouvrir un magazine « people »dans une salle d’attente ou de s’asseoir une journée entière devant la télévision ou d’allumer la radio et d’aller sur une chaîne « commerciale » La matraquage est constant…
Le monde occidental n'est qu'une machine à consommer, un système adorant la "croissance matérielle" et maudissant la "croissance spirituelle". Rien de bon n'est à attendre du sommet de cette Pyramide. C'est à chaque individu de choisir à quelle croissance il souhaite s'attacher...
Ce fonctionnement changera le jour où les adultes n'induiront plus ce schéma de pensées aux enfants...Donc, il faut que le nombre d'adultes "conscients" augmente et augmente encore et il arrivera un jour où le "nombre déclencheur" sera atteint et où le paradigme spirituel deviendra la norme...
De toute façon, c'est la seule solution pour que l'humanité survive. Car c'est dans la croissance spirituelle que se fera la décroissance matérielle. La COP21 et autres grandes messes des Papes de la finance ne sert qu'à imposer des restrictions dérisoires et bien souvent éphémères mais ces rencontres n'ont aucun impact philosophique. Les dirigeants iraient même jusqu’à dire que la croissance spirituelle est une atteinte à la liberté de consommer…
C'est là justement qu'il fallait laisser parler les "terroristes écologiques" qui sont dispersés à coups de lacrymogènes et de matraques. Ils ne viennent pas que pour dénoncer les malversations mais aussi pour présenter un autre fonctionnement.
Être capable d'anticiper, ça paraît fou mais les politiciens en sont incapables au-delà de la durée de leur mandat. La pression des Financiers qui contribuent à leurs élections est trop forte pour que leur ego carriériste s’y oppose. C’est le rêve de leur vie qui leur tend les bras. Le pouvoir….
Les indiens Kogis, de leur côté, ne prennent une décision collégiale qu'à partir du moment où ils sont certains que ça n'impactera pas négativement l'existence des deux prochaines générations...
Dans les pays "modernes", on se projette sur les prochaines élections mais pas plus loin. Il faut préserver la « croissance ».
Sur l'impact aux enfants, il n'est qu'à regarder la période de Noël....Il suffirait d'aller voir débarquer les porte containers venus d'Asie avec les millions de jouets en plastique...Plastique, pétrole, usines, pollutions, déchets....La consommation matérielle...Le formatage au "bonheur matérialiste"...
Une fois adultes, les jouets en plastique deviendront des voitures, la piscine dans le jardin ou des écrans plats, super plats, super plats arrondis, super arrondis dans les coins plats, super plats dans les angles arrondis, avec un son super dolby mega bass sound heavy clear et une télécommande reliée également au robot ménager qui va chercher la bière au frigo avec écran incorporé où apparaît la liste des victuailles disponibles etc etc etc etc...
Les Marchands trouvent toujours une dernière astuce « absolument indispensable », le "progrès" qui va changer leur vie….
Il n’y a évidemment aucun manque fondamental, ni par conséquent aucun besoin réel mais tout sera mis en place pour instiller malgré tout les désirs d’avoir…
On ne s'intéressera évidemment pas à la quête de "l'être"...
Les fêtes marchandes continuelles. Si vous calculez le temps de télévision quotidienne attaché à l’idée de consommation, c’est effrayant.
Il suffit de penser aux millions de sapins tronçonnés et qui finiront dans une benne à Noël. Acheter un sapin en pot avec racines et aller le replanter dans la forêt serait déjà un acte hautement symbolique....
Et les lendemains de fêtes aux repas pantagruéliques qui seront suivis de "régimes alimentaires". Sans parler des millions d'animaux abattus pour remplir les assiettes.
Et cette humanité se croit évoluée ? C'est consternant, pitoyable et infiniment destructeur.
Ils existent pourtant ces adultes conscients. C'est juste que la masse n'en entend pas beaucoup parler....Les Medias s'abstiennent de les présenter étant donné que ces médias travaillent prioritairement à la diffusion des désirs....Financiers, Politiciens, Marchands, Médias....Et face à ce gang, il reste les individus isolés qui se regroupent de plus en plus....Il y a beaucoup de monde chez les Colibiris....Un joli vol d'oiseaux qui ne bat pas des ailes pour aller aux Soldes....
Quand je vois par exemple, les restrictions « légales » qui se multiplient contre les individus « rebelles » qui décident de vivre dans un camion, dans une yourte mobile, un container aménagé ou une cabane au fond des bois, il faut comprendre qu’il s’agit essentiellement pour les Gouvernants financiers de casser ce mouvement de « dé-consommation » contraire à la « croissance ». Ces gens sont des dangers pour la société marchande. Il faut donc limiter leur extension.
Les « éco-villages » représentent une autre mise en forme de cette vie « dé-consommatrice ». C’est l’autonomie qui est visée par la communauté et bien entendu, c’est encore une fois incompatible avec les objectifs de la société marchande et les règles et les lois que les Gouvernants instaurent. C’est un défi gigantesque de développer une communauté de ce type, un travail colossal…
Et c’est bien pourtant vers là qu’il faudra se tourner.
Identifier les manques fondamentaux.
Analyser les besoins.
Autopsier les désirs.
Une fois ce travail achevé, chercher une existence compatible et s’y engager.