Blog
-
Bravery in battle
- Par Thierry LEDRU
- Le 30/04/2022
Un groupe que j'aime infiniment. Je connais chaque morceau par coeur :)
J'ai passé la journée avec eux, à décaisser des monceaux de terre pour préparer la réception de cinq citernes de mille litres pour récupérer l'eau de pluie.
De l'énergie dans les oreilles.
-
La foi, la force, la volonté
- Par Thierry LEDRU
- Le 29/04/2022
Ces trois-mots là contiennent l'essentiel. Un engagement énorme, des coups durs, mais la passion, l'enthousiasme, le défi d'une vie.
Magnifique.
Depuis huit jours, on a travaillé sans relâche sur nos 4500 mètres carrés. Une seule balade en huit jours. Aujourd'hui, on a commencé à 9 h, on a arrêté à 17h30.
Alors, on imagine bien ce que représente le travail que ces deux jeunes ont effectué et ce qui leur reste à faire.
Le travail de la terre, c'est rude. Mais le bonheur est immense.
25 mars 2022 - Laurie Debove
Générations, notre nouveau livre qui marque dans le temps l’esprit d’une génération qui se bat pour préserver notre monde
- Thème : Changements climatiques, répression policière, inégalités, agroécologie, politique, féminisme, nature…
- Format : 290 pages
- Impression : France
Ce jeune couple de permaculteurs s’est lancé un défi fou : transformer 7ha de terres ravagées par la culture du maïs industriel en un paradis permacole. Depuis 4 ans, ils bûchent sans répit pour bâtir leur rêve : une ferme pédagogique préservant des races animales anciennes et produisant œufs, fruits et légumes dans le respect des principes de la permaculture. Aujourd’hui, les animaux sont arrivés sur le terrain, un étang a été créé, de nombreux arbres et arbustes ont été plantés, les premiers légumes ont été récoltés. Il leur reste une étape cruciale : construire un pôle agricole destiné à accueillir villageois, paysans et visiteurs.
Un chemin vers la liberté
Anthony et Zoé ont toujours ressenti l’appel de la Terre. Dès l’enfance, Anthony a appris les savoirs paysans auprès des anciens landais, en échange de travaux manuels et dans les champs. Quant à Zoé, elle a passé un CAP agricole en Ile-de-France, sa région natale, à l’adolescence. Leur rencontre a tout précipité, avec l’envie viscérale d’offrir à leur future famille un mode de vie libre et résilient.
« Depuis toujours, je voulais créer un parc pédagogique autour des animaux et des plantes. On s’est rencontrés, et en évoluant ensemble la volonté de prendre soin de la Terre s’est renforcée. C’est comme ça qu’est né le projet « Les Pieds sur Terre », pour encourager du monde à se lancer dans une démarche d’autosuffisance et prouver que c’est possible. » raconte Anthony Castera pour La Relève et La Peste
A seulement 20 et 23 ans, Zoé et Anthony sont revenus de voyage d’Amérique du Sud déterminés à trouver le terrain sur lequel construire leur rêve. L’attente aura été longue, il leur aura fallu un an. L’agriculteur qui a accepté de leur vendre des terres leur avait d’abord dit non un an plus tôt, mais le départ à la retraite approchant et sa peur devant l’évolution mortifère de la société occidentale l’ont convaincu de donner une chance aux jeunes rêveurs.
Le terrain d’Anthony et Zoé, au tout début de leur aventure, était abîmé par des années d’agroindustrie – Crédit : Les Pieds sur Terre
Au bout d’un an de fermage et avoir passé le diplôme du BPREA pour Anthony, le jeune couple est devenu propriétaire d’un terrain de 7ha comprenant 5,8ha jusque-là cultivés en maïs et une enceinte de forêt autour, à Saint-André-de-Seignanx, une commune du Sud-Ouest des Landes. Dès la période de fermage, le travail abattu a été titanesque.
« La première année, on a semé un gros couvert végétal et préparé le sol pour le décompacter. On a mis des amendements comme du fumier et pas mal de matière végétale. C’était un moment de pure euphorie où j’ai planté 3700 piquets d’acacia à la masse, en faisant d’innombrables allers/retours pour les installer. Si un drone était resté pendant 4 ans là-haut, il aurait filmé une vraie fourmilière. » raconte Anthony en riant pour La Relève et La Peste
Dès le début, le projet est clair et balisé : une ferme landaise à vocation pédagogique comprenant du maraîchage avec avec des semences paysannes, la conservation des races anciennes avec un poly-élevage bénéfique pour amender les sols, et tout cela dans un système agroécologique où chaque élément a plusieurs fonctions. Ainsi, pour faire le brise-vent de la serre, ils ont empilé des tas de bois de châtaigniers, destinés au chauffage, qui servent d’hôtel à insectes.
Le plan de base, quand tout restait à accomplir – Crédit : Les Films de l’instant
Le soin de la Terre et des êtres
Les débuts ont été parfois bien difficiles. La montagne de paperasse administrative pour obtenir toutes les autorisations nécessaires a été bien plus chronophage que prévu. L’activité de maraîchage a été stoppée net par l’invasion du liseron. Emporté par l’impatience de voir éclore son projet, Anthony a fait un burn-out après trois ans de travail sans relâche qui l’a obligé à lever le pied. Et les remboursements des crédits contractés pour lancer leur activité agricole n’attendaient pas.
« On s’est retrouvés tiraillés entre l’envie de prendre soin de cette Terre et la nécessité d’arriver à une rentabilité rapidement pour rembourser nos prêts. Finalement, cela a été des ajustements permanents pour arriver à un équilibre intermédiaire. On va faire beaucoup moins de maraîchage que prévu au début : on le fera quand le sol sera prêt. » explique Zoé Martinez pour La Relève et La Peste
Pour mettre en œuvre leur projet, ils ont tout déclaré et mis aux normes, pour une transparence totale. Anthony a observé les plantes présentes et le ruissellement de l’eau sur le terrain pour choisir l’emplacement de l’étang et s’est servi de l’argile pour faire la digue. Deux jours après avoir creusé le trou, une pluie a rempli tout l’étang. Crédit : Laurie Debove
Toutes ces épreuves sont impossibles à deviner quand on accompagne Anthony et Zoé sur leur ferme. Partout, les arbres commencent à bourgeonner. Les insectes bourdonnent et les premières abeilles ont fait leur apparition.
Les dindes côtoient les poules et les poneys – Crédit : Laurie Debove
Les 250 poules pondeuses déambulent à leur guise ; les chèvres des Pyrénées trônent sur les tas de bois dans leur enclos et vont librement dans la forêt ; Reine, la vache originelle du fromage à raclette, batifole avec la vache Highland, les moutons et l’âne Kirikou ; les dindes aux grands yeux interpellent les visiteurs et les serres se préparent petit à petit pour les prochaines récoltes.
Le mouton et la vache Highland – Crédit : Les Pieds sur Terre
« On a tout de suite fait le choix de s’orienter vers des races d’animaux anciennes car ce sont des espèces adaptées aux conditions locales et c’est urgent de les préserver. On s’entraîne d’abord avec une troupe de dindes blanches avant d’accueillir des dindons gascons, car il n’y en a plus que 50 au conservatoire avicole local et c’est très difficile d’en trouver ailleurs. » explique Zoé pour La Relève et La Peste
Seules exceptions : les poneys et chèvres naines pour le contact avec les petits enfants et les poules pondeuses, sauvées de la réforme pour donner un second souffle à des animaux considérés comme des déchets par l’élevage industriel. En France, on estime que 40 millions de poules pondeuses sont abattues chaque année. Les œufs d’Anthony et Zoé sont vendus aux AMAP, restaurations collectives et infrastructures locales comme la Ferme Emmaüs Baudonne.
Tous les différents enclos ont été conçus pour que les animaux domestiques et sauvages puissent coexister pacifiquement, sans empiéter sur les corridors naturels des espèces sauvages qu’il s’agisse des hérissons, batraciens, ou de plus grands animaux comme les chevreuils à l’orée de la forêt. Les clôtures servent aussi à ce que les pieds des visiteurs n’amènent pas de germes sous leurs chaussures dans les champs de cultures. D’immenses poteaux ont été plantés dans les champs pour que les rapaces et les échassiers puissent faire leurs nids.
La chèvre majestueuse des Pyrénées – Crédit : Les Pieds sur Terre
Aujourd’hui, après 4 ans de travail, Zoé et Anthony se sentent prêts et attendent leur premier enfant. Passionnés et animés du désir profond de transmission, ils ont commencé à accueillir des visiteurs et des scolaires, et souhaitent bâtir un pôle agricole.
« C’est pour nous la pierre angulaire du projet. On l’appelle Pôle Agricole mais ce sera plus l’art de l’humain. Le but c’est que cela soit un lieu de rencontres, entre un point d’accueil et la vente directe à la ferme, un atelier de transformation, du stockage de récoltes et matériel, mais aussi un salon de thé. J’aimerais aussi y créer un four à pain communal. » détaille Anthony pour La Relève et La Peste
Zoé au travail avec une amie – Crédit : Sophie Labruyère
« Nous voulons développer la connaissance et la reconnaissance du monde agricole local, transmettre notre savoir et savoir-faire puis surtout, sensibiliser les publics pour redonner du sens à ce qu’ils consomment. » renchérit Zoé
Pour faire sortir de terre ce bâtiment de 310m2, Anthony et Zoé ont lancé une campagne de financement participatif. La structure extérieure du bâtiment est évaluée à 21 000 €.
« Au plus dur des épreuves, il y a eu tellement de fois où on a cru qu’on n’y arriverait pas qu’on a bien failli abandonner. Mais aujourd’hui, quand je vois tout ce qu’on a accompli, je me sens fière et pleine d’espoir. On a envie de le partager avec le plus grand nombre : une agriculture nourricière, durable, locale et diversifiée, c’est possible ! » conclut Zoé dans un grand sourire
Pour suivre l’évolution d’Anthony et Zoé, retrouvez-les sur leur page FB et compte Instagram. Vous pouvez découvrir l’histoire d’Anthony et Zoé dans le documentaire « Nouvelles Graines », réalisé par Sophie Labruyère et Nicolas Meyrieux, et visible gratuitement ici.
Crédit photo couv : Sophie Labruyère
25 mars 2022 - Laurie Debove
"Le plus souvent, les gens renoncent à leur pouvoir car ils pensent qu'il n'en ont pas"
Votre soutien compte plus que tout -
"En thérapie" (2)
- Par Thierry LEDRU
- Le 28/04/2022
J'ai déjà parlé ici de cette série.
On arrive à la fin de la saison numéro 1.
Et on est toujours aussi fascinés par la richesse émotionnelle, intellectuelle, la mise en scène, les dialogues, le jeu des acteurs, la profondeur de chaque situation, l'exploration intérieure qui avance progressivement.
On regarde un épisode tous les jours.
On a découvert l'actrice qui joue le rôle de Camille.
Remarquable.
Il est certain que beaucoup de jeunes filles et de parents pourraient se retrouver là-dedans...
Céleste Brunnquell (En thérapie) : “J’ai vraiment abordé Camille par le prisme de l’intime”
par Ava Cahen | 2 Fév 2021 | SERIES,
Révélée par Les Éblouis de Sarah Suco, Céleste Brunnquell joue Camille dans En thérapie, championne de natation aux deux bras plâtrés et aux idées noires. C’est la benjamine des patients de Philippe, une adolescente profondément esquintée qui essaie de ne pas couler. Eaux troubles. Rencontre avec Céleste Brunnquell.
Comment avez-vous réagi à la lecture du scénario et comment avez-vous abordé votre personnage ?
Céleste Brunnquell : En fait, j’ai d’abord passé des essais avant de lire le scénario. Je savais seulement au départ qu’il s’agissait d’une série chapeautée par Toledano et Nakache, je n’avais pas entendu parler de la série israélienne ou de ses déclinaisons internationales. Donc j’ai lu le scénario après avoir été prise, et j’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé le rôle de Camille très intéressant. Comparé aux autres personnages, Camille semble être en apparence moins affectée par les attentats du Bataclan, elle en parle moins lors de ses séances avec Philippe. Camille m’a touchée parce que c’est une adolescente à fleur de peau, qui se demande si elle est folle ou pas. On a beaucoup travaillé sur ça avec Pierre Salvadori (qui réalise les épisodes dédiés à Camille, NDLR) : quand est-ce que Camille ment ? Quand est-ce qu’elle dit la vérité ? Il y avait une balance à trouver, même dans la relation qu’elle entretient avec le psy, parfois c’est très tendu, comme dans un duel, parfois c’est plus tendre ou complice. J’ai beaucoup aimé ce mélange de couleurs qu’on devait trouver tous ensemble. On reconnaît bien la patte de Salvadori. Ses films sont aussi traversés par plusieurs couleurs et registres, et même si En thérapie n’est jamais une comédie et qu’il y a une unité artistique globale, je trouve que chaque réalisateur a tout de même gardé son style. Par exemple, Pierre a fait peut-être plus de gros plans, plus d’inserts, sur des objets, des détails, il travaille l’ellipse aussi, les ruptures de ton. Le seul matériau qu’on a ici, c’est le texte, et chercher à le faire vivre et à lui donner des nuances, c’était super intéressant comme exercice.
A travers Camille, plusieurs questions d’actualité font surface : la libération de la parole, MeToo, les abus dans l’univers du sport et du sport-études. Aviez-vous cela en tête lorsque vous avez abordé ce rôle ?
Céleste Brunnquell : Inconsciemment peut-être, mais je n’ai jamais voulu être le porte-voix de quoique ce soit, et je crois que Camille n’a pas non plus conscience de tout ça. Ce qui m’importait, c’était son expérience à elle. Quand nous avons tourné, il n’y avait pas encore eu les révélations de Sarah Abitbol par exemple. J’ai vraiment abordé Camille par le prisme de l’intime. Nous avons presque le même âge, je n’ai jamais fait de sport de haut niveau et j’ai d’ailleurs dû porter des épaulettes pour paraitre un peu plus baraquée, pour avoir la carrure d’une nageuse. A plein d’endroits, je suis différente de Camille, mais à d’autres, je me retrouve. Surtout, je la comprends. Je suis en empathie avec elle.
Il y a le texte, il y a les dialogues, il y a aussi le langage du corps. Même si Camille est souvent assise, son corps n’est jamais vraiment statique. Ça fait aussi partie du travail que vous avez fait avec Pierre Salvadori ?
Céleste Brunnquell : Je ne crois pas qu’on en ait vraiment parlé, il y avait de toute façon ses épaulettes à porter qui changeaient ma posture. La plupart du temps, Camille est assise, Pierre m’a dit de ne pas hésiter à bouger si j’en avais envie, mais j’étais un peu inhibée à cause du texte et de la parole au départ, je n’osais pas trop. On m’a fait remarquer à la fin du tournage que je jouais beaucoup avec mes mains, que je tortillais mes doigts, mais c’est parce que j’étais nerveuse, et aussi parce que je me mettais à la place de Camille. En amont du tournage, on a fait des lectures avec Pierre, pour avoir le texte en bouche et changer les choses qui n’allaient pas. Les dialogues étaient super bien écrits, parfois certains mots étaient un peu trop littéraires et du coup, en situation, ça ne fonctionnait pas tout à fait pareil. J’étais contente qu’on me demande mon avis sur ces petits détails, je me suis sentie vraiment impliquée.
A quel moment rencontrez-vous Frédéric Pierrot qui joue le psy, Philippe ?
Céleste Brunnquell : Au moment du tournage ! En fait, la série a été tournée dans l’ordre chronologique, et finalement, la relation entre Camille et Philippe avançait en même temps que la notre à Frédéric et moi, c’était vachement intéressant. Étant donné qu’il n’y avait pas eu de répétitions à proprement parler, le travail s’est vraiment fait sur le tournage, trouver la bonne distance, le bon rythme. Ça m’a donné l’impression d’un jeu, d’un puzzle à reconstituer. Je me suis vraiment laisser aller à cette méthode de travail qui était pour moi une expérience, parce que c’est la deuxième fiction dans laquelle je joue, et ça a été assez facile dans le sens où j’avais complètement confiance en Pierre. J’étais disponible pour les informations que Pierre me donnait. Souvent, je commençais par en faire le moins possible sur les premières prises, et progressivement, j’augmentais le curseur. Mais en réalité, le personnage était si bien écrit que tout était là, à ma portée. Ce qui a été le plus déroutant pour moi, c’était davantage de réussir à me mettre à nu devant une équipe que je ne connaissais pas. C’est très intime ce que Camille raconte, et puis on tournait en équipe réduite, j’avais parfois l’impression d’être comme sur une scène de théâtre, exposée, et ça, ça n’a pas été évident tout de suite. Mais la pression est vite redescendue. Ce qui est intéressant entre Philippe et Camille, c’est que parfois, la distance que pose la cure est rompue, parce qu’on est tous des êtres humains, et on a chacun certaines paroles ou gestes qui nous échappent. C’est en regardant la série une fois terminée que je me suis rendue compte que le cas de Camille inquiétait vraiment Philippe, qu’il en parlait avec sa contrôleuse (jouée par Carole Bouquet, NDLR). Puis surtout, j’ai pris davantage conscience de la vie de Philippe, de ce qu’il traverse avec sa femme, ses enfants… Je ne savais pas qu’il était si névrosé ! Il ne va pas très bien non plus…
En parlant de névroses, on parle beaucoup en ce moment de l’impact psychologique de la crise, de la pandémie. Pensez-vous, à titre personnel, que la psychanalyse puisse apaiser nos souffrances ?
Céleste Brunnquell : Oui, je pense. Je n’ai jamais fait de thérapie, je ne sais pas si ça peut avoir un effet sur tout le monde, mais je crois bien sûr au travail qu’on peut faire sur soi, par la parole. Ça ne rend peut-être pas plus heureux, mais ça ne peut certainement pas faire de mal. La série en rend bien compte je trouve. C’est la parole, c’est l’écoute, c’est l’introspection.
Et avez-vous l’impression qu’on s’écoute mieux ?
Céleste Brunnquell : Pas vraiment non. La parole est souvent parasitée par plein de choses, plein de bruit, on reste en surface, on est bouffé par trop d’informations. C’est ce que j’ai aimé aussi dans la série, qu’elle aille si profond, les silences, l’ambiance, la discrétion de la musique, la manière dont, dans le cabinet, on fait de la place aux mots. On écoute vraiment. Ce n’est pas une série de divertissement. Elle demande une vraie concentration, et demander ça aux téléspectateurs, je trouve ça intéressant. C’est une marque de confiance.
Où est-ce qu’on vous retrouve prochainement ?
Céleste Brunnquell : Je tourne à l’été dans un premier long métrage avec Quentin Dolmaire, j’ai le premier rôle et Garance Marillier joue ma sœur. L’histoire est chouette, c’est un film doux, et c’est réalisé par Jeanne Aslan et Paul Saintillan.
Céleste Brunnquell et Frédéric Pierrot – Copyright Les Films du Poisson / Arte
En thérapie, série diffusée le 4 février sur Arte et disponible dans son intégralité sur le site d’Arte.
-
Le stock du citoyen prévoyant
- Par Thierry LEDRU
- Le 26/04/2022
Pour ceux qui pensent que ça ne sert à rien allez donc discuter avec les habitants de la vallée de la Vésubie. Juste un exemple parmi beaucoup d'autres.
Qu'il s'agisse d'une catastrophe naturelle ou autre chose, être un citoyen prévoyant évite bien des difficultés supplémentaires quand la situation est déjà bien compliquée. Quand elle est là, c'est trop tard.
Le Stock survivaliste en cas de crise
18/03/2022
Quand on dit stock survivaliste en cas de crise, on pense tout de suite à une pénurie ou une guerre, mais cela peut aussi être une panne de courant d'une journée.
Dans tous les cas, disposer d'une certaine autonomie chez soi via un stock de crise est une sécurité non négligeable qui vous permet de mieux traverser des situations d'urgence.
Ainsi, avoir de l'eau, de la nourriture, des piles, des médicaments ou encore du carburant d'avance n'est que du simple bon sens et peut vous éviter bien des galères.
C'est sans parler des économies substantielles face à l'inflation galopante.Attention, on ne parlera PAS de potager ici dans le but de rester simple et d'être accessible au plus grand nombre. En effet, tout le monde n'a pas la chance d'avoir une maison avec du terrain et le fait de posséder un potager n'enlève en rien la pertinence d'avoir un stock de crise de sécurité (Principe de redondance et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier).
SOMMAIRE
Principes pour constituer votre stock
Les fonds d'urgence : votre réserve de cash
Stock de crise survivaliste : l'eau
Stock de crise survivaliste : la nourriture
Stock de crise survivaliste : l'hygiène et la santé
Stock de crise survivaliste : l'énergie
Stock de crise survivaliste : les animaux
Stock de crise survivaliste : le bricolage d'urgence
Stock de crise survivaliste : les addictions
Stock de crise survivaliste : les loisirs low-tech
Stocker pour combien de temps ?
Conclusion du stock anti-crise
Ressources[NB1] : La liste pense-bête (synthèse de cet article) est téléchargeable gratuitement.
1) Vous imprimez le PDF (une page A4).
2) Vous ajoutez éventuellement vos idées au verso.
3) Vous passez à l'action.
Pour là recevoir immédiatement, ça se passe ci-dessous.
Inscrivez votre email ci-dessous pour recevoir gratuitement
la liste de courses prête à imprimerRecevoir la liste imprimable en PDF
PRINCIPES POUR CONSTITUER VOTRE STOCK
Le stock de vivres et équipement de base vous permet de "passer l'orage" sans grosse difficulté lors de nombreuses situations dégradées.
En effet, les situations dans lesquelles vous serrez content d'avoir ce stock de sécurité chez vous sont multiples : routes coupées, impossibilité de se déplacer, inondation, grève, pénuries, troubles sociaux, manifestations violentes dans les rues ou encore l'exemple récent de la crise covidienne.
Imaginez si vous aviez été prêt au préalable
Les survivalistes ont passé cette étape sans aucun souci. Et ça à même participer à gonfler leur moral, bien au contraire de bon nombre de voisins non préparés qui se sont déchirés et ont fini par divorcer.
Vous voyez le tableau ?
Un stock d'urgence est donc polyvalent et vous permet d'encaisser beaucoup plus sereinement une situation puante. Avant de courir acheter des "rations de survie" sur internet, il est bon de connaitre les principes de base pour constituer un stock.
Gardez-les en tête pour vos achats :
1. PAS D'ACCÈS À L'EAU COURANTE
Étant donné que PERSONNE ne connait l'avenir, on partira par défaut avec la situation la pire : Il n'y à plus d'eau au robinet.
Donc bien sûr, un stock d'eau potable doit figurer sur votre liste (on va en parler plus bas), mais pensez aussi au point suivant :
Si vous stockez des pâtes à gogo, pensez aussi à stocker de l'eau à gogo pour pouvoir les cuire.
Si vous stockez des plats et des rations lyophilisés à gogo, là aussi, il faut de l'eau à gogo pour les consommer.
2. PAS D'ACCÈS À L'ÉLECTRICITÉ
Dans les scénarios de crise, il faut aussi prévoir la coupure de courant.
Coté nourriture, si vous vous vous reposez sur un gros congélateur plein comme stock d'urgence, pensez qu'en cas de coupure de courant, si vous n'avez pas un groupe électrogène, toute cette nourriture sera perdue.
3. CE STOCK VIENT EN COMPLÉMENT
C'est "en plus" de ce que vous avez déjà dans les placards, au frigo et congélateur. Considérez ce que vous avez déjà comme du bonus et une marge de sécurité supplémentaire. Une étagère dédiée au stock d'urgence est une bonne idée. Simple et efficace. À vous de vous organiser en fonction de votre logement.
4. FAITES TOURNER VOTRE STOCK
Le stock décrit dans cette page a été conçu pour être facile à faire, mais surtout facile à maintenir avec un minimum de travail.
Nous n'avons pas tous envie de faire une gestion de stock de pro sur tableur Excel pas vrai ?
Certains articles se gardent indéfiniment et on peut les mettre dans un coin et les oublier (savon, PQ, bougies, Miel, etc.).
D'autres articles se gardent pendant de longues années, mais il faut quand même faire tourner le stock, car ils se périment tout de même (piles, pâtes, médicaments, etc.). Cela signifie que quand vous mangez une conserve, vous la remplacez par une nouvelle plus récente. Idem pour les bouteilles d'eau.
Enfin, quelques rares éléments de votre stock doivent faire l'objet d'une rotation plus régulière, pas le choix. À titre d'exemple, c'est le cas de la javel pour qui une rotation doit être fait tous les 6 mois - 1 an max pour qu'elle garde ses propriétés. Dans ce cas précis de la javel, regardez bien la date indiquée sur l'emballage et respectez-la.
La rotation du stock peut sembler être une perte de temps au premier abord, mais cette rotation permet aussi de vérifier régulièrement l'état de son stock.
5. SOYEZ DISCRET ! (PRINCIPE DU LOW-PRO)
Il ne faut pas que le premier qui débarque voit vos préparatifs. Non seulement vous passerez pour un fou ou un parano, mais les gens se souviendront de vous au premier problème.
Low-Pro = Low Profil (faire profil bas). Oui, c'est un anglicisme, mais c'est pratique.
6. IL N'Y A PAS QUE LA BOUFFE DANS LA VIE
En effet, stock d'urgence rime souvent avec nourriture, mais il n'y a pas que ça. Serviettes hygiéniques, piles, médicaments, croquettes du chien, sacs poubelle, savons, brosses à dent... Un bon stock survivaliste doit penser à tout ! En fait, c'est simple, il s'agit de stocker tout ce que l'on consomme.
Commençons par une première chose à avoir chez soi : du cash !
LES FONDS D'URGENCE : VOTRE RÉSERVE DE CASH
Courses d'urgences, évacuation du domicile, stratégie de diversification de son épargne, etc. Pour tout cela, un minimum de cash est nécessaire.
C'est simple, l'argent liquide en cash, ça sert à tout et c'est aussi le moyen de paiement le plus rustique.
Aussi, en cas de panne d'électricité, les distributeurs de billets sont HS et les commerçants ne prennent que du liquide.
C'est sans parler d'une possible fermeture des banques du jour au lendemain, comme l'histoire le démontre dans chaque pays en crise financière.
*****
Par conséquent, vous prévoir un "bas de laine" avec du cash (en petites coupures) vous permet de parer à bon nombre de situations.
Pour la somme d'argent à envisager, c'est en fonction de VOTRE situation. Mais disons que mieux vaut un peu trop que pas assez
Et si vous croyez que c'est facile de retirer 3000 euros en liquide rapidement, alors allez demander à votre banquier et vous allez être surpris (cf. le début d'article "solution pour une épargne résiliente").
La réserve de cash se fait donc petit à petit, en retirant toutes les semaines en fonction de vos plafonds de retrait et de vos moyens.
STOCK DE CRISE SURVIVALISTE : L'EAU
L'eau est la base de la base ! L'eau est vitale. Environ trois jours (plus ou moins) sans boire et c'est GAME OVER pour vous.
Pour un stock de sécurité, il faut en prévoir (au minimum) quatre litres par personne et par jour (pour boire, cuisiner et maintenir un minimum d'hygiène).
Les packs d'eau sont le plus simple (prenez les moins chers).
Les bouteilles de 5 ou 8 litres possèdent une bonne autonomie pour la cuisine ou pour se laver.
Vous calculez le besoin de votre famille en fonction du nombre de personnes : 4L par jour et par personne. Une autonomie de 15 jours est un minimum, soit 60 L/personne. Par ex pour 3 personnes cela fait 180 Litres, soit 20 packs.
Si vous avez la place, vous pouvez doubler cette quantité.
Si vous avez des bidons ou jerricans en plastique alimentaire , vous pouvez les remplir avec l'eau du robinet, mais il faudra traiter l'eau pour la conserver (par simplicité, je n'insiste pas ici et tout est détaillé dans cet article).
Comprimés de purification comme les Micropur Forte sont très faciles à utiliser pour désinfecter de l'eau. C'est ce qu'il y a dans les rations militaires. Efficacité garantie. 1 comprimé par litre d'eau. Laissez agir 30 minutes avant de boire.
STOCK ALIMENTAIRE SURVIVALISTE
DES ALIMENTS À CONSERVER ET CONSOMMER FACILEMENT : LA BOITE DE CONSERVE
Que l'on aime ou pas, la question ne se pose pas : la boite de conserve est LA valeur sûre ! C'est typiquement le cliché du Prepper français ou Américain qui entasse des boites de conserves. Et c'est parfaitement justifié.
Voilà les raisons principales :
Elle ne nécessite pas d'eau, peut être consommée sans préparation, froide (pas terrible, mais un cassoulet froid ça passe largement) et se conserve très longtemps.
De plus, la plupart ont des ouvertures rapides et ne nécessitent pas d'ouvre-boite (mais ayez en un quand même, au cas où).
Les conserves métalliques, ce n'est pas bio
Si vous êtres contre ce type de produit, alors il vous faudra partir sur le même principe avec des bocaux fait maison. C'est très bien et parfaitement possible, mais bien plus long à mettre en place.
Les dates de péremption, ce qu'il faut savoir
Pour les boites de conserve par exemple, vous pouvez les consommer bien au-delà de la date limite (env. 10 ans, voire plus si stocké au sec et à l'abri de la chaleur), ne vous inquiétez pas à ce sujet.
Concernant les abréviations :
DLC signifie Date Limite de Consommation.
Sur l'emballage, il est souvent indiqué : "À consommer jusqu’au…"
Explications : Ce sont les produits périssables (produit frais, viande, produit laitiers, etc.)
DDM signifie Date de Durabilité Minimale.
Sur l'emballage, il est souvent indiqué : "À consommer de préférence avant le…"
Explications : Aucun risque donc de dépasser la date, il est simplement conseillé de consommer le produit avant telle date. C'est juste une garantie sur ses qualité "gustatives"
DLUO signifie Date Limite d’Utilisation Optimale
Cette mention a été remplacée par la DDM en 2015. C’est donc la même chose que le DDM.
COMMENT STOCKER VOTRE RÉSERVE ALIMENTAIRE
L'idéal sont les endroits frais naturels de votre logement (cave, placard éloignés d'une source de chaleur). Évitez donc le garage et le grenier.
Les bonnes vielles étagères sont parfaites pour les conserves et bocaux (ça permet une rotation du stock facile). En cas de manque de place, soyez inventif (sous le lit, sous la table basse, dans un coin).
LA RÈGLE ABSOLUE AVEC LE STOCK DE NOURRITURE :
Stockez ce que vous mangez et manger ce que vous stockez.
Stockez ce que vous mangez
En effet, pas besoin de stocker des sardines si vous n'aimez pas ça. On comprend là que la "nourriture de survie" vendue en magasin (rations militaires, seaux de l'apocalypse, rations lyophilisés, etc. ne respectent pas cette règle.
Perso je n'en ai pas et je vous le déconseille. Non seulement ça coute un bras, le gout est ce qu'il est, mais surtout, ce n'est PAS ce que l'on consomme habituellement sous notre toit.
Mangez ce que vous stockez
L'idée est ici de consommer régulièrement notre stock et de le remplacer, le faire tourner. C'est ce que certains appellent un stock vivant (à l'opposé d'un stock mort qu'on le met dans un coin et qu'on l'oublie).
Pas besoin de stocker pour un an de farine et de tout laisser pourrir dans un coin. On pioche régulièrement dans notre stock et on remplace aussitôt par un paquet neuf.
Logique n'est-ce pas ?
Bien entendu, au risque de me répéter, il vous faut adapter les quantités à votre cas (selon votre appétit, vos goûts, votre force morale, le nombre d'adultes/enfants, sédentarité vs activité physique, etc.).
EXEMPLES D'ALIMENTS "VALEUR SÛRE" (À ADAPTER À VOS GOÛTS)
Conserves de poissons (maquereau, sardines à l'huile d'olive, thon, morue). Top, car protéines et lipides en un seul aliment.
Choucroute : un aliment fermenté excellent pour la santé et qui se conserve. En plus c'est un remède naturel contre le scorbut (Carence grave en vitamine C).
Pâtés de viande, terrines et Corned Beef (protéines et lipides).
Conserves de viandes avec glucides (plat tout en un) : saucisse-lentille, cassoulet, ravioli, agneau+flageolets, chili con carne, etc.
Légumes en bocaux ou en boites (lentilles, haricots, petits pois).
Quelques soupes de légumes (soupes en sachet si vous avez de l'eau, sinon briques).
Conserves de fruits (ça fait toujours plaisir).
Riz, pâtes, semoule (attention, nécessite de l'énergie).
Flocons d'avoine/sarrasin (se consomme froid, ne nécessite PAS d'énergie).
Biscottes (conservation de plusieurs mois).
Biscuits, chocolat, miel, confiture, café lyophilisé (pour le moral).
Huile d'olive (Bio si possible, mais ce n'est pas bien important).
Condiments Sel, poivre, épices et sauces (pour nettement améliorer vos plats).
Noix et fruits secs (snack).
Compléments alimentaires : vitamine C et vitamine D peuvent s'avérer utiles.
Petits pots bébé, lait en poudre : Si vous avez un bébé ou enfant en bas âge, ça doit bien sûr figurer en tête de liste.
Inscrivez votre email ci-dessous pour recevoir gratuitement
la liste de courses prête à imprimerRecevoir la liste imprimable en PDF
STOCK SURVIVALISTE DE PRODUITS
D'HYGIÈNE ET SANTÉ
STOCK DE PRODUITS D'HYGIÈNE
Sacs-poubelles (pour faire caca dedans s'il n'y a plus d'eau courante. Ceux de 30 ou 50L sont top).
Eau de javel non parfumée et la plus faiblement concentrée (2.6%, elle se conserve mieux). Pour désinfecter les surfaces, mais aussi, pour votre eau de boisson en cas d'urgence. Pas la peine d'en prendre des tonnes, la javel ne se conserve qu'un 1 an avant de perdre ses propriétés.
Savon de Marseille (se laver, faire un shampoing, faire la vaisselle, ce truc est plus sain, sert à tout et est économique !). Un pain de 300 g dure des mois alors il est facile d'avoir de savon pour un an. Le savon ne se périme pas.
Brosse à dent, fil dentaire, bain de bouche pour maintenir une bonne hygiène dentaire.
PQ, Kleenex pas besoin de vous faire un dessin. Précision pour les zéro-déchets : s'il n'y plus d'eau au robinet, mieux vaux utiliser du PQ que devoir se servir de son stock d'eau potable. Ce n'est PAS ici une démarche écologique, mais de la survie.
Serviettes ou tampons hygiéniques. Les cups et solutions lavables sont super, mais attention, elles nécessitent de l'eau. Là encore, un peu de jetable pour les situations d'urgence est conseillé.
Assiettes en carton. Dans la même idée d'économiser l'eau pour faire la vaisselle pendant quelques jours.
Un peu de lingettes bébé Très pratique pour une toilette de chat ou en guise de PQ de luxe.
Couches bébé. Mieux vaut en avoir d’avance que l’inverse pas vrai ? Anticipez l'évolution de bébé pour les tailles.
Filtre à café. le grand classique pour filtrer de l'eau.
Consommables de produits d'entretien divers, liquide vaisselle, lessive, produit pour laver le sol. Les bidons de 5 litres sont économiques, s'empilement facilement et vous donnent une bonne autonomie.
Gel hydro-alcoolique Sans eau courante, c'est pas mal pour se laver les mains après un passage aux WC). Un bidon de 5L est le plus rentable économiquement. Il permet de remplir vos formats poche.
LES MÉDICAMENTS ET PREMIERS SECOURS
Je ne vais pas trop m'étendre et rester simple. Encore une fois, cela dépend de la situation de chacun.
Priorité absolue : stock de traitement courant (ou régulier) toujours à l'avance. Par ex, votre traitement pour l'Asthme, Thyroïde, Allergies, etc. (négociez avec votre médecin).
Une grosse trousse de secours/pharmacie complète grand format pour la maison. Un puriste vous dira que la trousse de soin doit être personnalisée et il a raison, mais vous n'êtes PAS expert. Ce n'est PAS parfait, mais c'est le plus simple et rapide à mettre en place et vous pourrez customiser cette trousse au fur et à mesure. Prévoyez un bon stock de consommables : pansements petits et grands formats, compresses, Sparadra, Steri-Strip 6mm, Arnica, Betadine, etc.
Médicaments classiques en quantité (Cycatril, Collyre, Smecta/Immodium, Doliprane, huiles essentielles, Pevaryl, etc.).
NB : "En quantité" signifie plus qu'une tablette ou une boite pour la famille. Comme d'habitude, vous adaptez la quantité à votre situation. Les médicaments se conservent très bien y compris après la date de péremption.
STOCK SURVIVALISTE D'ÉQUIPEMENTS LIÉS À L'ÉNERGIE
Pour éclairer, chauffer, faire du feu, allumer le réchaud, alimenter les petits matériels.
Briquets (pour allumer vos bougies, votre réchaud, le feu dans la cheminée). Le plus économique est encore un lot de 50 sur Amazon, à répartir dans vos kits, boite à gant, BOB, tiroir de cuisine, etc. et à partager avec vos proches.
Allumettes. Le 2e meilleur moyen de faire du feu. Protégez-les de l'humidité dans un contenant hermétique.
Bougies. Attention au risque incendie ! Les bougies chauffe-plats sont super.
Bouteille de gaz butane pour votre plaque de camping afin de pouvoir cuisiner (à mon sens indispensable, car ça peut faire toute la différence).
Piles AA et AAA et les autres selon vos besoins (pour vos lampes, radios, etc.)
Quelques Jerricans de 10 ou 20 L de carburant (voir le détail dans cet article).
Des couvertures chaudes (c'est le moyen le plus low-tech de se réchauffer). La laine est l'idéale.
Bois de chauffage. Ce serait dommage d'avoir un poêle à bois ou une cheminée et rien pour l'alimenter. Il faut toujours garder quelques stères d'avance. Idéalement une saison de chauffe d'avance.
STOCK SURVIVALISTE EN RAPPORT AVEC LES ANIMAUX
Et oui, il faut aussi penser avoir un stock de sécurité pour nos animaux. Que ce soit nos animaux de compagnie ou nos petits élevages. Ce stock doit comprendre la nourriture, mais aussi l'hygiène pour nos animaux :
Des croquettes d'avance. Dans leur sac d'origine, elles se conservent bien.
De la litière pour chat (mon Dieu, vu l'odeur atroce qui leur sort du cul, imaginez être en appartement et ne plus avoir de litière...).
Du grain pour vos poules. Les fûts sont le top pour le stockage du grain.
De la paille pour vos poules.
Des copeaux pour vos rongeurs.
Etc.
STOCK SURVIVALISTE POUR LE BRICOLAGE D'URGENCE
On parle ici d'avoir un minimum de matériaux et de consommables pour effectuer des réparations de fortune. En effet, lors d'événements de grande ampleur, il se passe du temps avant que quelqu'un ne vienne s'occuper de vos réparations.
Eh oui, tout le monde se retrouve dans la merde en même temps. La liste d'attente peut être particulièrement longue.
Une tuile envolée et c'est rapidement le dégât des eaux.
Une fenêtre brisée en plein hiver, et c'est le froid et le vent qui rentrent.
Cette liste ne comprend rien de foufou. Juste le strict minimum.
Des articles simples, mais d'une extrême polyvalence.
Duck-Tape. L'adhésif renforcé qui sert à tout. C'est solide. Ça se déchire à la main. C'est étanche. Ça permet de calfeutrer des ouvertures et mille et une autres choses. C'est indispensable.
Bâches. De la bonne bâche bleue avec œillets. Boucher une fenêtre, improviser une porte, un rideau, monter un abri d'urgence, collecter de l'eau de pluie, réparer une fuite sur la toiture. La encore, mille et une utilisations. Indispensable.
Cordelette. Entre la ficelle à gigot et la grosse corde d'escalade, la plus polyvalente est sans doute la paracorde 550. Cette cordelette de 4.5 mm de diamètre résiste à 250 kilos. C'est parfait pour tendre une bâche, etc. Là encore, les utilisations des cordages sont sans limites.
Trousse à outils simple. Si vous avez une maison, vous avez certainement déjà tout ce qu'il faut, mais pensez-y également en appartement.
Clous / vis. C'est la base en bricolage pour attacher un bout de bois sur un autre. Une bonne boite de chaque fait l'affaire. Un marteau n'a pas besoin d'électricité pour fonctionner.
Huile WD-40. Quand ça coince, un peu d'huile et ça repart !
Tuiles. Bon là, ce n'est pas polyvalent, mais dans la liste des trucs à avoir, quelques tuiles de rechanges ne sont pas un luxe lors des tempêtes.
STOCK SURVIVALISTE SPECIAL ADDICTIONS
Et oui, pour certains, ce stock sera en tête de liste. En cas de pénurie grave, pouvez-vous faire sans votre addiction ?
À mon sens, ce n'est PAS DU TOUT le moment de vous ajouter un stress supplémentaire. Pensez aux fumeurs qui fument clope sur clope au moindre petit stress du travail. Si c'est votre cas, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Note : Ce type de produits, à l'instar de tous les autres, peut également servir aux petits cadeaux de remerciement pour un service et au troc.
Quelques exemples :
Chocolat.
Sucrerie en tous genres (soda, bonbons, biscuits, etc.).
Alcool.
Cigarette.
Antidépresseurs.
STOCK SURVIVALISTE DE LOISIRS LOW-TECH
Si vous avez déjà subi une coupure d'électricité de quelques jours, alors vous savez de quoi je parle. Sans électricité, votre vie bascule soudainement dans un monde silencieux et ENNUYEUX.
Le choc est brutal pour tout le monde, mais surtout pour les enfants.
Chaque journée, c'est plusieurs heures que l'on passe devant des écrans à nous distraire ou à travailler. Quand nos écrans restent noirs, ces heures deviennent longues, très longues.
Des jeux de société sont alors parfait pour occuper toute la famille au coin d'une lanterne.
Des livres sont aussi incontournables. Qui sait, peut-être que c'est à ce moment que vous lirez mon livre sur l'eau au chapitre "Autonomie et systèmes résilients spécifiques" pour découvrir comment s'approvisionner en eau quand il n'y a plus de jus
STOCKER POUR COMBIEN TEMPS ?
En ce qui concerne les quantités à acquérir, cela dépend principalement de votre famille, de votre porte-monnaie et de votre espace de stockage.
Cependant :
3 JOURS D'AUTONOMIE MINIMUM
C'est le strict minimum que le gouvernement vous conseille d'avoir. C'est ce que possèdent par défaut la plupart de gens, voire un peu plus.
Cependant, vous trouvez que c'est suffisant ?
La réponse est évidemment : NON.
10 JOURS D'AUTONOMIE POUR PARER À L'IMPRÉVU
C'est déjà mieux comme réserve d'urgence pour surmonter la plupart de situations d'urgence.
Une panne de courant, une coupure d'eau, une route barrée, une tempête, tous ces événements sont dans leur grande majorité temporaire et ne durent que quelques jours.
Normalement...
3 MOIS D'AUTONOMIE POUR ANTICIPER LES CRISES MAJEURES
C'est ce que je conseille d'avoir au minimum- si vous le pouvez - étant donné la situation et la conjoncture actuelle, je ne vous fais pas de dessin (crise sanitaire, guerre en Europe, crise écologique, crise sociale, crise politique, crise bancaire, crise économique, crise financière, crise géopolitique mondiale).
Vous trouvez que j'exagère ? Pas si sûr...
C'est un stock à la fois réaliste et pas trop excessif.
*****
Alors là, certains individus vont me dire :
"Ouai, 3 mois de stock d'eau, à raison de 4 litres par jours et par personne, ça représente 1440 litres ! Soit 160 packs d'eau ! Soit presque une tonne et demie à mettre dans mon appartement parisien. Les voisins vont faire la gueule !"
Bien entendu qu'il est inenvisageable de stocker autant d'eau. Et c'est là qu'on se rend compte qu'il y a rapidement des contraintes logistiques et techniques. Qu'il faut faire preuve de bon sens pour trouver des solutions.
Justement, c'est cette recherche constante de solutions et de plans B qui fait l'esprit survivaliste.
Effectivement, la ressource en eau est vitale.
Oui, elle est contraignante : c'est lourd, c'est volumineux, elle doit être potable pour être consommé sans danger, etc.
Et OUI, il existe des solutions viables, simples et efficaces.
Si vous voulez creuser le sujet de la résilience en eau, je vous propose mon manuel pratique de 310 pages qui détaille toutes les solutions à mettre en place pour assurer de l'eau potable à vos proches en toutes conditions (en ville ou à la campagne).
C'est un livre de survivalisme pragmatique qui m'a demandé une bonne année de travail et qui, je pense, est bien exhaustif sur le domaine.
*******
6 MOIS OU 1 AN DE STOCK
Maintenant si vous pouvez plus, ce n'est pas perdu.
Je parie qu'il n'y a pas encore si longtemps, l'idée d'avoir 6 mois ou 1 an de stock de sécurité à la maison vous aurait fait bondir : " Pfff mais t'es un grand malade!"
Mais, à présent, qu'on se bouffe de plein fouet l'inflation et des pénuries (qui étaient parfaitement prévisibles), cette idée confrontée au RÉEL s'avère finalement être un sacré bon plan pour faire des économies ?
Ou du moins limiter la casse de notre pouvoir d'achat qui diminue.
*****
Étant donné l'inflation galopante qui ne risque pas de disparaitre de sitôt, tout ce que vous achetez présentement coûtera certainement moins cher que dans six mois.
Et je ne parle pas des augmentations de prix naturelles, des pénuries (rapport direct avec l'inflation) et des ruptures d'approvisionnement dues à deux ans de crise covidienne.
Faire des stocks est donc bon pour le portefeuille.
PFFF ! PAS BESOIN DE STOCK
"Tu vas faire quoi après que tu auras vidé ton stock d'urgence, hein ? Tu seras comme tout le monde, dans la merde !".
C'est la remarque qu'on entend souvent venant de la bouche (ou du clavier) d'individus dénués de bon sens.
Ce sont généralement les mêmes individus qui disent " ça ne sert à rien de se préparer, tout va s'effondrer de toute façon." (en fait, il a décidé d'être passif et soumis et cherche du renfort dans sa médiocrité).
En fait, dans les faits, ils n'ont rien et sont toujours les premiers à pleurer. Qui connait le futur exact ? Personne.
Mais, une chose est sûre : ce genre de réaction binaire est stupide. Entre le grand effondrement de l'apocalypse et la panne de courant pendant 2 h, il y a une multitude de scenarios d'effondrement possible, plus ou moins importants, plus ou moins dangereux...
CONCLUSION CONCERNANT LE STOCK SURVIVALISTE ANTI-CRISE
Votre stock survivaliste de sécurité, vous permet d'appréhender une situation de rupture de normalité BEAUCOUP plus sereinement et avec BEAUCOUP moins de stress.
Bien évidemment, si vous avez maison et terrain, un potager va également aider, mais ce n'est pas le sujet dans cet article qui focus sur des principes et astuces accessible au plus grand nombre.
Ce stock vous laisse le temps de vous adapter progressivement aux événements et d'y faire face plus efficacement. Aussi, ce stock d'urgence étant anticipé, il vous évite de prendre de mauvaises décisions prises dans la panique (comme se ruer sur les pâtes lors d'une pénurie et totalement dénigrer l'eau de javel ou des piles par exemple).
Stockez ce que vous consommez (90 %) et du "au-cas-ou" pas cher (10 %). C'est une assurance pragmatique pour votre famille.
Finalement, ça vous donne un avantage ÉNORME sur l'ensemble de la population.
Vous ne trouvez pas ?
Vivre mieux MAINTENANT tout en anticipant sereinement le futur
Voilà ce que permet un stock survivaliste d'urgence pour faire face aux crises.
Inscrivez votre email ci-dessous pour recevoir gratuitement
la liste de courses prête à imprimerRecevoir la liste imprimable en PDF
RESSOURCES
EXEMPLE DE 30 OBJETS QUI DISPARAISSENT EN CAS DE CRISE
Je vous liste ci-dessous un exemple de 30 objets qui disparaissent rapidement. Cette liste est basée sur le RETEX (RETour d'EXpérience) d'un habitant de Sarajevo en 1990.
Les 30 objets :
Groupe électrogène.
Filtre à eau a gravité.
Toilettes sèches de fortune.
Bois de chauffage.
Pétrole lampant.
Couteaux, spray de défense, lacrymos.
Arme à feu et munition.
Ouvre-boîte manuel.
Sucre sous toutes ses formes (Miel, etc.).
Céréales et légumineuses sèches : riz, pâtes, haricots, etc.
Huile de cuisson.
Charbon de bois.
Contenants divers (seau, bassines, gamelles, etc.).
Chauffage au gaz butane.
Moulin à main à céréale.
Bouteilles de gaz (butane, propane).
Manuel de survie variés.
Lampe à pétrole.
Matériel bébé (couches, lait ne poudre, etc.).
Matériel de lessive à la main (savon, brosse).
Gazinière à gaz, réchaud à gaz.
Médicaments et vitamines.
Support de bouteilles de gaz.
Produits d'hygiène féminine (serviettes, tampons, etc.).
Sous vêtement chaud.
Matériel pour le bois de chauffage (hache, scie, hachette, etc.).
Papier alu.
Jerrican de carburant.
Sacs-poubelles.
Papier toilette, lingettes bébé.
Attention, cette liste n'est PAS dans l'ordre et est à replacer dans son contexte : une situation de guerre en ex-Yougoslavie il y a 40 ans.
En outre, on ne parle pas vraiment de stock de crise survivaliste, mais ça reste en rapport avec l'article. Finalement, apprendre de l'histoire est toujours bénéfique.
Vous constatez dès à présent que bon nombre d'objets figure déjà dans la liste de stock de situation de crise (même si on ne parle pas exactement de la même chose).
LES 100 OBJETS QUI DISPARAISSENT LE PLUS VITE
Pour aller plus loin et voir la liste complète avec les 70 autres objets, je vous invite à regarder la vidéo de Vik Gadsden : "les 100 objets qui disparaissent le plus vite lors d'une guerre" (voir ci-dessous).
NB : Vik propose des consultations privées pour booster votre préparation, vous faire gagner du temps et vous éviter de faire des erreurs.
DEUX EXEMPLES DE RÉSERVES ALIMENTAIRES SURVIVALISTE
Les chaines YouTube Le Survivaliste Français et Enimus La Micro Ferme Urbaine nous présente leur réserve alimentaire à base de conserves et bocaux. Rien de sorcier à mettre en place.
Pierre | Mouton-Résilient
Nous nous définissons comme citoyens résilients. C’est-à-dire que nous développons dans nos vies des solutions pragmatiques, à notre échelle, afin d'être le plus indépendant possible... en savoir plus sur notre équipe.
Si vous avez des questions, suggestions ou remarques, alors l'espace commentaire ci-dessous n'attends que vous.
-
le pouvoir d'achat
- Par Thierry LEDRU
- Le 24/04/2022
Il me pose beaucoup de problèmes ce pouvoir d'achat...
Personnellement, d'abord, sur un plan strictement individuel. Il est clair et indiscutable que mon pouvoir d'achat a diminué au fil du temps. Le pouvoir d'achat de Nathalie est encore plus modéré que le mien. Malgré son master 2 (psychologue clinicienne) et sa carrière professionnelle (institurice puis psychologue scolaire).
Sa pension la place sous le seuil de pauvreté. Moi, je suis 500 euros au-dessus, quelle chance...A nous deux, on s'en sort mais tout est calculé et il est heureux que le potager nous nourrisse en grande partie.
Je sais bien qu'il y a des individus qui sont dans une situation bien plus critique que la nôtre. Mais je l'ai déjà expliqué, la "dialectique du pire", c'est un piège, une abomination.
Aujourd'hui, j'ai eu deux visites. J'avais mis en vente sur le bon coin des fenêtres que nous avons remplacées. Les deux couples qui sont venus, un le matin, l'autre l'après-midi, ont raconté la même situation. Ils sont venus vivre dans la Creuse parce que c'était un département, quasiment le seul, où ils pouvaient acheter une petite maison. (environ 35 000 euros) Ils sont donc, eux aussi, en pleine rénovation mais dans l'impossibilité d'acheter des matériaux neufs. Tout est acheté en occasion et remonté par eux-mêmes. Ils sont pourtant tous salariés... Il existe indiscutablement de très nombreuses personnes qui peinent à joindre les deux bouts.
Quelles sont les conséquences au-delà des individus ? Peut-on demander à cette frange de population de prendre fait et cause pour l'environnement, de s'engager dans une voie de décroissance alors que les médias donnent de celle-ci une image catastrophique, un désastre économique, une perte encore plus grande du pouvoir d'achat?
En vélo, on dit que quand on roule vent de face, il faut être con pour lever la tête. Voilà, on en est là, la tête dans le guidon et on n'a pas la possibilité de regarder plus loin que la roue avant. On rentre les épaules, on fait le dos rond, on tente de survivre. Alors, il ne faut pas demander en plus de penser aux miilions de kilomètres que l'humanité a encore devant elle. Il ne reste que l'individu engagé dans sa lutte. Et il serait abject d'aller parler d'égoïsme. La frange de population dont le sujet prioritaire, c'est la perte réelle de pouvoir d'achat, n'est pas en état pour se préoccuper de l'état de la planète, de la biodiversité, de la souffrance animale, des risques environnementaux et de la possibilité de plus en plus grande d'un effondrement de nos systèmes.
Les gens que j'ai vus aujourd'hui sont en équilibre, sur le fil du rasoir, inquiets pour leurs enfants et se sentent démunis, fatigués, aux aguets. Ils se sentent déjà en danger alors un danger lointain qui concerne la planète entière, ça ne peut pas entrer dans leur espace intérieur. Sinon, ils explosent. Et je les comprends parfaitement.
Cette idée que la pauvreté sert les puissants, qu'un pouvoir d'achat réduit à sa portion congrue, c'est un moyen idéal pour maintenir le système en état. Il y a bien longtemps que je suis persuadé que tout ça est volontaire, calculé. "L'Etat-providence", c'est une supercherie. C'est sa providence qu'il cherche à maintenir et pour cela, il faut qu'il y ait des inégalités, des seuils de pauvreté et des seuils de richesse, des injustices et des passe-droits, des malversations et quelques condamnés pour l'exemple. Tout ça est une vaste machinerie et je parle volontairement de machinerie dans le sens où il n'y a plus de réflexions au-delà des rouages ancestraux des classes sociales. Il y aura toujours des pauvres, de plus en plus, et toujours des riches, de plus en plus riches. Et les uns comme les autres entretiennent la machine, les premiers en tentant d'améliorer leur sort en acceptant les règles de la machine et les seconds en oeuvrant à préserver leurs privilèges. Tous engagés dans le même sens. Au jour le jour.
La toute puissance du pouvoir d'achat restera le fil conducteur des existences.
Alors, effectivement, et on le voit encore ce soir, rien ne change et les électeurs espèrent que leur sort va s'améliorer ou tout du moins ne pas s'aggraver davantage. Tout le monde la tête dans le guidon, avec le vent de face. Les contestations, les manifestations, les grèves, les rassemblements, rien ne viendra réellement transformer le système. Chacun ira de sa proposition pour améliorer la situation de chacun mais en fonction de son appartenance à un groupe précis. La notion d'humanité est inexistante.
C'est comme si chacun vivait sur sa planète.
Qu'arrivera-t-il le jour ou les Puissants prendront conscience que ce système les condamne eux aussi au vu de la dégradation constante de l'état de la planète ? Décideront-ils de supprimer les pauvres pour réduire l'impact d'une humanité dévastatrice ? C'est ce que je tente d'écrire depuis deux ans. Et il arrive, parfois, où je finis par avoir peur de ce que j'écris.
-
L'énergie encore et toujours et de plus en plus.
- Par Thierry LEDRU
- Le 23/04/2022
Ce qui se passe en Allemagne présage des problèmes que nous allons rencontrer.
L'Allemagne a décidé de se passer de l'énergie nucléaire à la suite de Fukushima pour investir dans le charbon jusqu'en 2030, c'est à dire le temps nécessaire pour produire suffisamment d'énergies "renouvelables". Le problème est simple : avec une croissance exponentielle, il est illusoire de croire que l'énergie solaire et éolienne parviendront un jour à assurer l'autonomie énergétique. C'est le rêve d'une "croissance verte" et on sait que c'est un mensonge. Le problème ne vient pas des "écolos" comme on peut le lire dans divers commentaires mais de l'idée d'un monde en croissance dans une planète aux ressources limitées.
Dans le roman "Jusqu'au bout", j'utilisais l'image du grimpeur. En escalade, la prioroité n'est pas de renforcer la masse musculaire mais d'apprendre à utiliser avec économie celle déjà disponible. Augmenter la masse musculaire revient également à augmenter la masse corporelle et donc le poids et par conséquent à devoir user davantage d'énergie.
On est dans la même problématique sur le plan énergétique. Si on cherche à préserver la hausse de la croissance, il faudra sans cesse augmenter la production d'énergie alors qu'on sait très bien que le pétrole, le gaz et le charbon coûteront de plus en plus cher. Il arrivera un moment où ces sources d'énergie ne seront plus accessibles à la population de base. C'est d'ailleurs déjà le cas. Un ami pompier a eu à intervenir chez une dame âgée, vivant seule dans une maison très ancienne. C'était pendant le coup de froid du mois de mars. Il faisait douze degrés dans la pièce principale. Elle a expliqué qu'elle n'avait pas les moyens pour se chauffer.
On va vers un monde scindé entre les "privilégiés" et les autres. Le problème écologique va se heurter à la réalité quotidienne et c'est insoluble dans une économie de marché. Je lis parfois que dans une économie en décroissance, les services de base ne pourront plus être financés. Santé et éducation, par exemple. Mais ils ne sont déjà plus financés à hauteur de l'importance de leur mission... L'économie de marché, le néo-libéralisme, le capitalisme les ont déjà laissés tomber. Quant à l'argent existant, il existe. C'est juste qu'il n'est pas partagé. Le concept du "ruissellement" cher à tous les politiciens et à tous les financiers est une utopie, un mensonge de plus. Mais quel gouvernement osera mettre en avant et appliquer la nécessaire décroissance alors que "le pouvoir d'achat" est de plus en faible ? Nous sommes enchaînés et la seule solution, c'est de viser la plus grande autonomie personnelle possible. Aucune solution ne viendra des puissants, ni même de la population dans sa grande majorité. Il n'est qu'à voir les candidats restants pour l'élection de demain...
Allemagne : des milliers de manifestants rassemblés dans un village menacé de disparaître en raison de l'extension d'une mine de charbon
Le village de Lützerath est, comme d'autres, condamné à disparaître pour permettre à une mine de charbon de s'étendre, malgré l'abandon de cette énergie, très émettrice en gaz à effet de serre, programmé par l'Allemagne à horizon 2030.
Article rédigé par
France Télévisions
Publié le 23/04/2022 16:30Mis à jour le 23/04/2022 16:38
Des manifestants protestent contre la disparition d'un village en raison de l'extension d'une mine de charbon, à Lützerath (Allemagne), le 23 avril 2022. (BERND LAUTER / AFP)
Des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi 23 avril dans un village voué à disparaître en raison de l'extension d'une mine de charbon. Selon les organisateurs, quelque 3 500 personnes ont manifesté à Lützerath, dans le bassin minier rhénan, à quelques centaines de mètres seulement de la gigantesque mine à ciel ouvert de Gazrweiler, une des plus grandes du monde, régulièrement cible de militants écologistes. La police n'a, elle, pas communiqué le nombre de participants.
Une centaine de militants ont décidé d'aller protester au bord de la mine, ce qui peut s'avérer "extrêmement dangereux", a estimé dans un tweet la police de la région Rhénanie-du-Nord-Westphalie, demandant aux organisateurs de faire passer le message parmi les protestataires.
Ce village est, comme d'autres, condamné de longue date à disparaître pour permettre à la mine de charbon de s'étendre encore, malgré l'abandon de cette énergie très émettrice en gaz à effet de serre programmé par l'Allemagne à horizon 2030. Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le débat sur le charbon est toutefois relancé dans le pays, très dépendant du gaz russe qui représente quelque 55% de ses importations. Afin d'assurer la production d'électricité tout en réduisant sa dépendance, le gouvernement allemand s'est donné fin mars la possibilité de "suspendre" la fermeture de certaines centrales à charbon pour remplacer le gaz russe, tout en assurant que l'objectif d'une sortie du charbon d'ici à 2030 reste inchangé.
Partager
-
"Les immensités secrètes" : voyage à vélo
- Par Thierry LEDRU
- Le 21/04/2022
A lire
Se déplacer sans essence, sans électricité, par la force des mollets...
[LIVRE] Les Immensités secrètes - Un voyage à vélo jusqu'au pays où le soleil ne se couche jamais
Quelques années après À la poursuite de l'horizon, je me suis lancé dans un nouveau voyage à vélo. Je vous propose de découvrir le récit de cette aventure. Les Immensités secrètes est paru aux éditions BoD. Il est théoriquement disponible sur commande dans toutes les librairies.
EXTRAIT :
"Alors que les grues commencent à se perdre dans les nuages, l'ennui, telle une marée montante, engloutit peu à peu les quais déserts du port. Plongées dans la bruine, balayées par les vents, les trois rues d'Hirtshals semblent tout aussi abandonnées. Soufflant dans le creux de mes mains engourdies, j'entre dans un petit magasin pour y dépenser mes dernières couronnes danoises. Rien de très alléchant, mais au fond, tout ce qui compte, c'est de faire le plein de calories. N'osant pas abuser du confort de ce Rema 1000 (seul lieu chauffé accessible aux vagabonds), je m'assois dehors près des caddies. En mangeant une énorme brioche à la crème industrielle, je débute mon étude de la carte du monde d'en face, perdu au loin dans les brumes. Et je me souviens de ce moment où, quelques minutes avant de changer d'année, fatigué par le bruit (et songeant déjà à dérouler mon duvet sous un bel épicéa), je m'éclipsai discrètement dans la Nature. Plutôt que d'affronter les effusions de joie, les danses traditionnelles et toutes ces choses, je préférai partir rêvasser dans les immensités glacées. Seul, les pieds dans la neige, sous une lune naissante, bleutée, contemplant le grand ciel étoilé sur lequel se dessinait la belle silhouette du mont Charvet, je me promis, sans trop y croire, de reprendre mon vieux vélo pour m'enfuir jusqu'au soleil de minuit..."
158 pages. 8,95 euros. À noter : le livre ne contient aucune photo.Lire les 2 premiers chapitres.
CRITIQUES (plus de détails en bas de page) :
"Une belle philosophie de vie, un récit superbement écrit et poétique, un cadeau offert par un simple humain amoureux de la Nature qui aimerait croire que ses semblables ne la détruiront pas trop vite." Jean-Yves Mounier, Biblio-cycles, novembre 2020. "Sur son vieux vélo, avec sa tente et ses sacoches, Matthieu Stelvio raconte avec talent son périple [jusqu'au] cap Nord. [...] Il voulait affronter la nature sauvage, il n'a pas été déçu, nous non plus." Magazine Outdoor Go (n°21, février-mars 2021, p°15). "Heureusement, [Matthieu] a le moral et le plaisir l’emporte toujours. Et pour nous aussi, tout au long de la lecture à travers laquelle il nous communique son euphorie, et sait nous faire ressentir ce qu’il y a d’exceptionnel à pouvoir se déplacer en douceur dans un environnement préservé. Un livre pour rêver [...]." B. Désormeaux, Carnets d'Aventures, mars 2021. "La manière de conter est réellement plaisante et l'auteur sait ne pas se mettre en avant au profit des paysages, des rencontres, des émotions. Quatre étoiles." La librairie du Voyage, septembre 2020. Top 5 des récits de voyage à bicyclette 2020 : Les Immensités secrètes est un "récit superbement bien écrit, empli de poésie". Revue Le Randonneur, janvier 2021. Livre conseillé par le magazine 200 (n°27, janvier-mars 2021, p°121).
COMMANDES :
Commandez le livre (8€95) sur : AMAZON (EN STOCK) / la Librairie du Voyage (EN STOCK - ENVOI RAPIDE - frais de port = 3,80 €) / la FNAC (sur commande) / La Galerne (sur commande) / CULTURA (en stock) / DECITRE (sur commande) / ARTHAUD (sur commande).
Pour commander le livre (8€95) sur le site de l'éditeur (EN STOCK, frais de port = 2,99 €), cliquez ici. Pour commander le livre en librairie, vous pouvez utiliser son numéro ISBN : 978-2-3222-3633-6. Vous pouvez aussi passer une commande en me contactant (par ce formulaire de contact ou en laissant un commentaire).
À noter : le livre ne contient aucune photo (ajouter des photos aurait doublé le prix de l'ouvrage).
Marre de cette société grise et étriquée ! Mon rêve est esquissé. C'est décidé : loin de l'air pollué des cités bétonnées, je partirai. Sur mon vieux vélo, avec ma tente et mes sacoches, je traverserai la France, l'Allemagne, puis le Danemark. Je franchirai ensuite un petit bout de mer. Commencera alors l'aventure du Grand Nord. Au fil des fjords de Norvège, je découvrirai mes immensités rêvées, et j'irai si loin que les jours n'auront plus de fin.
Les CRITIQUES détaillées :
« De son voyage à vélo entre Grenoble et le Cap Nord, et retour, Matthieu tire la substantifique moelle et nous raconte avec talent et poésie la partie scandinave du périple, plus particulièrement le long de la côte norvégienne et de ses incroyables fjords.
Celui qui veut ressentir la pureté des éléments, exister de toutes [ses] forces, vivre en grand, se sent de plus en plus mal à l'aise avec la vie standardisée qui lui est promise, veut se confronter aux éléments, vent, pluie, froid, il veut se perdre dans les vastes forêts nordiques, se frotter aux animaux sauvages, rennes, élans et autres oiseaux. Il recherche moins la compagnie humaine, qu'il ne néglige cependant pas quand il a l'occasion de croiser de beaux yeux clairs ou un congénère pédalant, que la Nature, toujours majuscule chez lui. Il veut retrouver la beauté des choses simples, il refuse la civilisation du toujours plus, il aspire à se sentir vivant à travers l'épreuve physique que représente un tel voyage dans ces immensités sauvages et secrètes...
Une belle philosophie de vie, un récit superbement écrit et poétique, un cadeau offert par un simple humain amoureux de la Nature qui aimerait croire que ses semblables ne la détruiront pas trop vite. (Jean-Yves Mounier) Livre hautement apprécié par le comité de lecture. » Biblio-cycles de Philippe Orgebin, Hervé Le Cahain et Jean-Yves Mounier, novembre 2020.
« Un parcours conté jour après jour mais qui évite le côté laborieux du genre. La manière de conter est réellement plaisante et l'auteur sait ne pas se mettre en avant au profit des paysages, des rencontres, des émotions. Quatre étoiles. » La librairie du Voyage, septembre 2020.
Top 5 des récits de voyage à bicyclette 2020 : Les Immensités secrètes est un "récit superbement bien écrit, empli de poésie". Revue Le Randonneur, janvier 2021.
« Sur son vieux vélo, avec sa tente et ses sacoches, Matthieu Stelvio raconte avec talent son périple de Grenoble à Grenoble... en passant par le cap Nord. C'est l'aventure du Grand Nord le long de la côte norvégienne, de ses incroyables fjords, puis les forêts immenses et secrètes de Finlande. Matthieu voulait affronter la nature sauvage, il n'a pas été déçu, nous non plus. » Magazine Outdoor Go (n°21, février-mars 2021, p°15).
«Allez, un petit tour à vélo pour changer. Une promenade jusqu’au cap Nord, si, si, c’est juste par là, plein nord en sortant de Grenoble. Bon, on vous passe les banlieues – Allemagne, Danemark, tout ça –, et on attaque direct par le plat (à peu près, voire pas du tout…) de résistance : la Norvège, par la côte – pas trop le choix – vous aurez même droit à un petit détour Lofoten (cf. CA 53). Le tout est joliment empaqueté et Matthieu ne nous épargne pas les moments pénibles de son périple, mais heureusement, il a le moral et le plaisir l’emporte toujours. Et pour nous aussi, tout au long de la lecture à travers laquelle il nous communique son euphorie, et sait nous faire ressentir ce qu’il y a d’exceptionnel à pouvoir se déplacer en douceur dans un environnement préservé. À lire pour rêver un peu et commencer à préparer la prochaine virée.» Bruno Désormeaux, Carnets d'Aventures, mars 2021.Livre conseillé par le magazine 200 (n°27, janvier-mars 2021, p°121).
-
Jacques Perrin
- Par Thierry LEDRU
- Le 21/04/2022
On sait bien que c'est inéluctable mais, très clairement, pour moi, c'est un très grand homme qui s'en est allé.
Il restera tous ses rôles et je sais à quel point, ils m'ont marqué. Tout comme les films de Pierre Schoendoerffer avec lequel il a travaillé. Et bien évidemment tous les documentaires, remarquables, qu'il a produits.
Toute une période de ma vie. D'immenses souvenirs, de profondes émotions.
L'acteur, réalisateur et producteur Jacques Perrin est mort à l'âge de 80 ans
Connu pour ses rôles dans "Les Demoiselles de Rochefort", "Peau d'âne", "Le Crabe-tambour" ou plus récemment "Les Choristes", il avait aussi réalisé de nombreux documentaires comme "Le Peuple migrateur" et "Océans".
Article rédigé par
France Télévisions
Publié le 21/04/2022 18:39Mis à jour il y a 8 minutes
Temps de lecture : 1 min.
L'acteur, réalisateur et producteur Jacques Perrin à Paris, le 7 juin 2019. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
L'acteur, cinéaste et producteur Jacques Perrin, qui avait notamment joué dans Peau d'âne ou Le Crabe-tambour et réalisé le documentaire Le Peuple migrateur, est mort jeudi 21 avril à Paris à l'âge de 80 ans, a annoncé sa famille à l'AFP. "La famille a l'immense tristesse de vous informer de la disparition du cinéaste Jacques Perrin, mort le jeudi 21 avril à Paris. Il s'est éteint paisiblement à l'âge de 80 ans", a annoncé sa famille dans une déclaration transmise à l'AFP par son fils, Mathieu Simonet. Il était tout récemment apparu dans le film Goliath de Frédéric Tellier, avec Pierre Niney, Gilles Lellouche et Emmanuelle Bercot.
Un défenseur engagé de la nature
Comme acteur, Jacques Perrin, né à Paris le 13 juillet 1941, a tourné dans plus de 70 films à partir des années 1950. Sa voix douce et sa chevelure grise devenue blanche étaient familières au grand public, qui l'a notamment vu chez Pierre Schoendoerffer (Le Crabe-tambour en 1977, L'Honneur d'un capitaine en 1982) et Jacques Demy (Les Demoiselles de Rochefort en 1967, Peau d'âne en 1970). Jacques Perrin a aussi été le coproducteur d'une quinzaine de films depuis la fin des années 1960, parmi lesquels Z de Costa-Gavras (1968) ou Les Choristes (2004) de son neveu Christophe Barratier, dans lequel il jouait également (8,6 millions d'entrées). Au début des années 2000, il avait également fait une apparition dans le rôle du narrateur dans Le Pacte des loups, de Christophe Gans.
Défenseur engagé de la nature, il a coproduit plusieurs documentaires sur ce thème, dont Le Peuple singe (1989), Microcosmos : le peuple de l'herbe (1996) ou Himalaya : l'enfance d'un chef (1999). Par la suite, il a lui-même coréalisé des documentaires remarqués, dont Le Peuple migrateur, consacré aux oiseaux (2001, 2,8 millions de spectateurs en France), puis Océans (2010, 2,9 millions de spectateurs), récompensé par le César du meilleur documentaire en 2011.
Bruno Cremer, Jean Rochefort, Claude Rich, Jacques Dufilho... Tous ceux qui sont partis et qui sont toujours là.