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  • La violence

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    Je ne cautionne aucunement les violences des casseurs dans les villes. C'est absurde et c'est rendre service au pouvoir. 

    Mais je comprends la détresse.

    Pour ma part, je préfère fuir tous les rassemblements de la sorte. Je n'ai participé à aucun défilé, aucune manifestation et je ne le ferai pas.

    Je m'enfuis.

    On va vendre la maison de Savoie et chercher un lieu totalement isolé ailleurs. Autonomie totale. On ne luttera pas frontalement contre le pouvoir. On le fuit pour le monde qui nous convient. 

    Je sais combien c'est inutile pour le reste du monde. Je sais que nous sommes des privilégiés de pouvoir le faire. Je sais que cette attitude peut être considérée comme égoïste.

    J'ai lutté fortement contre l'éducation nationale. Ca n'a servi qu'à me ruiner la santé pendant de longs mois. Je ne recommencerai pas. 

    Je m'enfuis avec Nathalie.

    Simplicité volontaire, décroissance, autonomie.

    Essayer de ne dépendre de rien serait illusoire. Essayer d'en réduire l'ampleur est quelque chose de réalisable. 

    Je ne lutterai pas frontalement contre le pouvoir.

    Je pense qu'il est plus efficace d'en sortir pour le voir s'éteindre. 

    La violence révolutionnaire renforce son pouvoir. 

    Ériger face au système un contre-pouvoir qui l'ignore autant que possible et ne nourrit pas sa puissance. 

    Est-il possible de vivre intégralement hors de ce système ? Non, pas ici, pas en France. Il restera des structures, des organismes, des institutions... On paiera toujours nos impôts, on aura toujours des assurances aux personnes et aux biens, on aura toujours un compteur d'eau reliée au réseau et un branchement au réseau électrique, on aura toujours un compte en banque, on bénéficiera toujours des soins médicaux si nécessaire, on continuera à acheter ce qui sera indispensable... Il restera inévitablement des "incontournables".

    Le projet n'est pas de vivre dans une grotte ou une hutte mais de vivre en conscience au regard de tout ce qui peut être limité ou même supprimé. Nous n'aurions pas imaginé l'impact de ce mode de pensée lorsque nous avons décidé d'en appliquer les principes à notre vie entière. 

    Je me dis également que l'âge compte dans ce phénomène "d'éloignement". Je vais être à la "retraite". Pour moi, le terme est approprié. 

    Je vais entrer "en retraite" comme on entre dans un temple.

    Pour le silence et la paix. 

     

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  • La lune sur la montagne

    Ce matin, entre 6 h 15 et 6 h 30.


    La lune au-dessus de la chaîne de la Chartreuse, depuis la maison.

     

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    Celle-là a quelques années, quasiment au même endroit. 

    L’image contient peut-être : ciel, plein air et nature

  • Alex Honnold : Au-delà du connu

     

    Oscar du meilleur documentaire mais c'est dérisoire en fait au regard de l'exploit. J'ai commencé à m'intéresser à l'alpinisme et à l'escalade à 14 ans...J'en ai lu des récits et j'en ai vu des films. Je connais beaucoup d'histoires sur le milieu, des exploits fantastiques, des épreuves redoutables, des survies improbables. Mais là... Rien que les quelques images me laissent sans voix...Et presque sans mots.

     

     

    https://www.nationalgeographic.fr/sports-daventure/2019/02/del-capitan-aux-oscars-la-vertigineuse-ascension-dalex-honnold

    Cet article figure dans le magazine National Geographic daté du mois de mars 2019.

    4h54, par une fin de nuit glaciale de novembre 2016, dans le parc national de Yosemite (Californie).

    La pleine lune jette une lumière irréelle sur la face sud-ouest d’El Capitan, un mur de granite. Alex Honnold s’y cramponne de la seule extrémité de ses doigts et de ses semelles de caoutchouc. Il tente d’accomplir ce qui a long - temps été jugé impossible : l’ascension en solo intégral de l’une des parois les plus mythiques du monde. Cela signifie escalader 900 m de roc nu, tout seul et sans matériel d’assurage.

    Le grimpeur braque sa lampe frontale sur la surface froide. Où poser le pied ? Au-dessus de lui, sur environ un mètre, la pierre est lisse, dépourvue de toute prise. Plus haut, d’autres sections comportent de fines mottes de terre, de minuscules bosses ou fissures. Mais cette dalle quasi verticale, sur la section appelée Freeblast, exige un subtil équilibre de finesse et de force. Les grimpeurs appellent cela l’« escalade en adhérence ». « C’est comme grimper sur du verre», a un jour décrit Alex.

    Freeblast est l’une des sections les plus difficiles de l'ascension d'El Capitan en solo intégral. Contrairement aux sections plus en hauteur, qui comportent au moins quelques petites bosses, cette partie doit être maîtrisée pour maintenir un équilibre parfait. Honnold doit frotter sa semelle de caoutchouc contre la roche lisse et conserver l'équilibre. Il a renoncé ici lors de sa première tentative en solo.

    PHOTOGRAPHIE DE MIKEY SCHAEFER

    Deux mois plus tôt, il s’est foulé une cheville lors d’une chute à l’entraînement sur la même portion. Cette fois-là, il était encordé. Mais, aujourd’hui, toute chute est interdite. L’escalade en solo intégral diffère des autres sports dangereux où l’on risque de se tuer si l’on rate son coup. Lorsque vous dévissez sans corde de la hauteur d’un immeuble de soixante étages, la mort n’est plus un risque, mais une certitude.

    Assis sur un tronc, 180 m plus bas, j’observe le mince halo de la lampe d’Alex. Il n’a pas bougé depuis une éternité, me semble-t-il (moins d’une minute, en fait). Et je sais pourquoi. Alex doit s’attaquer au geste qui le hante depuis qu’il a commencé à rêver de vaincre cette voie, il y a sept ans. Moi aussi, j’ai gravi cette section, et la simple pensée de l’escalader en solo intégral me donne la nausée. C’est alors qu’un cadreur de l’équipe de tournage cavale sur le sentier menant au pied du mur. Son talkie-walkie grésille.

    « Alex abandonne », annonce-t-il.

    Dieu merci, pensé-je. Alex vivra.

    Je lui parlerai un peu plus tard, mais je sais déjà pourquoi il renonce. Il ne le « sent » pas. Évidemment, qu’il ne le sent pas ! Ce serait de la folie. J’en viens même à penser que, peut-être, ce type d’escalade ne devrait même pas exister

    Dans le monde de l'escalade, certains pensent d’ailleurs que la grimpe en solo intégral est une hérésie. Soulignant la longue liste de ses victimes, ses détracteurs y voient une démonstration de virtuosité gratuite et irresponsable, qui ternit l’image de l’alpinisme. Pour d’autres, moi y compris, c’est la plus pure expression du sport.

    Telle était l’opinion de l’alpi niste autrichien Paul Preuss, considéré comme le fondateur du solo intégral. Il proclamait que l’essence même de l’alpinisme consistait à dompter une montagne par ses seules capacités physiques et mentales, et non grâce à une « aide artifi cielle ». Preuss avait 27 ans et réalisé quelque 150 premières sans corde, quand, le 3 octobre 1913, il fi t une chute mortelle en escaladant en solo la crête nord du Mandlkogel, dans les Alpes autrichiennes.

    Honnold inspecte ses mains après avoir terminé l'une de ses nombreuses séances d'entraînement sur El Capitan.

    PHOTOGRAPHIE DE JIMMY CHIN

    Mais ses idées ont survécu, inspirant des générations de grimpeurs et le mouvement de l’« escalade libre » des années 1960 et 1970. Celui-ci se fixa comme règle de n’utiliser des cordes et des équipements que pour assurer la sécurité, et non pour seconder le grimpeur dans l’ascension. 

    En 1973, le premier héritier notable de Preuss se révéla : « Hot » Henry Barber stupéfia la communauté de la grimpe en escaladant sans corde les 450 m de la face nord du Sentinel Rock, dans le Yosemite. Là, trois ans plus tard, John Bachar, 19 ans, gravit en solo intégral les New Dimensions, une fissure haute de 90 m, particulièrement ardue. Personne ne fi t monter les enchères avant 1987. Peter Croft, un Canadien effacé, enchaîna alors en solo le même jour deux des voies les plus célèbres du Yosemite, l’Astroman et la Rostrum.

    LANCER LE DIAPORAMA

    Le record de Croft tint jusqu’en 2007, quand un jeune homme timide aux yeux de biche, Alex Honnold, apparut dans la vallée du Yosemite. À 22 ans, il reproduisit les hauts faits de Croft sur l’Astroman et la Rostrum. L’année suivante, il  gravit en solo intégral deux autres voies célèbres pour leur extrême difficulté : la Moonlight Buttress du parc national de Zion (Utah) et la voie classique de la face nord-ouest du Half Dome (« Demi-Dôme ») du Yosemite. 

    Ces ascensions étaient si longues et techniquement diffi ciles qu’aucun grimpeur sérieux n’avait imaginé que, un jour, elles seraient réalisées sans corde. Mais, en secret, Alex Honnold envisageait déjà un objectif encore plus fou.

    Soulignons que le projet d'Alex – l’ascension en solo intégral d’El Capitan – n’était pas une acrobatie conçue sur un coup de tête par un sportif dopé à l’adrénaline. Il m’en a évoqué l’idée en 2009, lors de notre première expédition commune –et j’ai pensé qu’il était timbré. Mais, vu sa confiance suprême et sa façon de gravir sans effort des parois d’une difficulté hallucinante, ça ne sonnait pas totalement prétentieux.

    Honnold, 33 ans, écoute de la musique en se brossant les dents, à l’aube d’une journée d’escalade dans le Haut Atlas marocain, l’un des lieux à l’étranger où il s’est entraîné pour son ascension d’El Capitan.

    PHOTOGRAPHIE DE JIMMY CHIN

    Alex a examiné plusieurs voies déjà ouvertes sur les faces d’El Capitan. Il a arrêté son choix sur la Freerider, dont l’ascension exige en général plusieurs jours. Cette voie, d’une trentaine de longueurs de corde, met au défi de multiples capacités du grimpeur : sa force dans les doigts, avant-bras, épaules, mollets, orteils, dos et abdomen; son équilibre; sa souplesse; sa capacité de résolution de problèmes ; sa stabilité émotionnelle. À la mi-journée, le soleil rend la roche brûlante; quelques heures plus tard, la température peut tomber sous 0 °C. Bourrasques et courants ascendants balaient parfois la paroi. Des filets d’eau jaillissent des fissures. Abeilles, grenouilles et oiseaux peuvent surgir des crevasses lors d’un mouvement crucial. Des rochers de toute taille peuvent soudain céder et dégringoler.

    La Freeblast est peut-être la portion la plus effrayante. Mais des sections plus exigeantes encore sur le plan physique arrivent ensuite : une cheminée qui se franchit au prix d’improbables contorsions ; un trou béant exigeant un grand écart quasi complet. Et puis, à 700 m au-dessus du fond de la vallée, se situe le Boulder Problem (« problème du rocher »), le passage le  plus délicat de la voie, celui qui requiert certains des mouvements techniques les plus difficiles de l’ascension.

    Pendant un an, Alex va passer des centaines d’heures sur la Freerider, assuré avec des cordes, mémorisant des milliers d’enchaînements complexes avec ses pieds et ses mains. Chaque soir, il se retirera dans sa camionnette aménagée. Là, il consignera ses remarques sur l’entraînement dans des carnets à spirale.

    Tandis qu’il prépare un dîner végétarien dans la kitchenette de son van, je lui demande, un jour où il s’est exercé sur le Boulder Problem :

    «Alors, comment ça se passe, là-haut ?

    - Je l’ai fait onze ou douze fois aujourd’hui, sans tomber. Mais c’est vraiment un truc pour lequel on doit être préparé psychologiquement. »

    Il mime les onze enchaînements, puis décrit chacun: « Pied gauche dans la petite prise de pouce. Pied droit dans cette fossette où tu peux caler assez fermement ton orteil, alors en opposition avec la main gauche, puis tu peux aller chercher très loin une réglette, très fine, mais à laquelle tu peux t’agripper assez solidement. Je plaque un peu ma paume sur le mur pour pouvoir projeter mon pied en l’air, puis atteindre cette espèce de prise de pouce inversée.

    - Cette prise est grande comment ?

    - C’est la pire de toute la voie, me répond Alex, yeux écarquillés, laissant un espace de 3 mm entre son pouce et son index. C’est à peu près grand comme ça. »

    Mais, avant, il devra franchir la Freeblast, le passage le plus épineux. Je l’y rejoins lors d’un entraînement avec corde. Et là où il s’est arrêté en novembre, Alex glisse encore.

    Selon mon décompte, c’est la troisième fois qu’il tombe ici. « Ce mouvement n’est vraiment pas sûr. Je n’aime pas ça », me dit-il, alors que nous marquons une pause, juste au-dessus du passage en question. Je réalise à cet instant qu’Alex pourra s’entraîner autant qu’il le souhaitera, il ne maîtrisera jamais cette section comme il le voudrait. Et lui aussi doit sûrement en avoir conscience.

    Après quatre heures d’ascension, Honnold pose avec son matériel d’escalade –soit ses chaussons et son sac de magnésie–, au sommet d’El Capitan. « En bas, j’étais un peu nerveux », avouera-t-il plus tard. Et pour la suite? « Je veux escalader d’autres faces difficiles. Un jour. On ne prend pas sa retraite parce qu’on est redescendu. »

    PHOTOGRAPHIE DE JIMMY CHIN

    Samedi 3 juin 2017, au matin, sept mois après la tentative avortée d’Alex, je me trouve dans la haute prairie couverte de rosée, presque au pied d’El Capitan. Le ciel est gris, comme toujours juste avant l’aube. On n’entend que le faible bruissement du vent dans les grands pins.

    Je regarde Alex à la longue-vue. Il se trouve à 180 m au-dessus de la vallée, sur la Freeblast, le passage lisse qui le tourmente depuis près de dix ans. Ses mouvements, d’ordinaire si fluides, sont saccadés. Son pied tapote contre la paroi, comme sondant la roche pour y enfoncer le pied.

    Un quart de seconde plus tard, voici Alex debout sur une vire, à 1 m au-dessus du passage qui l’a hanté pendant tant d’années. Je réalise que je retenais mon souffle. Enfin je peux respirer !

    Des milliers de mouvements attendent encore Alex sur cette voie, et le Boulder Problem menace, bien plus haut. Mais, cette fois, il ne renoncera pas. Le voilà parti pour réaliser la plus incroyable escalade en solo intégral de l’histoire.

    FREE SOLO : ALEX HONNOLD ESCALADE EL CAPITAN SANS AUCUN ÉQUIPEMENT

    Free Solo a remporté dimanche 24 février l'Oscar du meilleur documentaire ! Rendez-vous le 24 mars à 20h40 sur National Geographic pour découvrir ce magnifique documentaire.

    National Geographic est une chaîne disponible avec myCANAL

  • "Trop de livres tue le livre"

    Rien à ajouter.

    Sauf que pour éviter tout malentendu ou imagination débridée, je précise qu'un auteur touche en moyenne 8%, c'est à dire 1,80 euros pour un ouvrage à 22 euros. 

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    Mis en concurrence avec 350 autres, mon nouveau roman sera selon toute probabilité un livre mort-né. | ActuaLitté via Flickr

    Mis en concurrence avec 350 autres, mon nouveau roman sera selon toute probabilité un livre mort-né. | ActuaLitté via Flickr

    Temps de lecture: 3 min

    Je sors à la rentrée prochaine un nouveau roman –mon septième!– et pourtant à cette idée, je ne ressens aucune joie ni exaltation particulière. Pire, j'ai déjà dans la bouche cette odeur de cendres et de défaites qui sera la mienne quand, rentrant dans une quelconque librairie, j'aurai les plus grandes difficultés à le trouver, un parmi tant d'autres, un égaré dans la masse invraisemblable de romans parus en même temps que lui.

    Je ne me fais aucune illusion. Je sais qu'il faudra un petit miracle pour que ce roman existe et parvienne à trouver ses lecteurs. Noyé dans le flot des nouveautés, mis en concurrence avec 350 autres écrabouillés par quelques mastodontes dont d'avance on aura décidé de leur importance, ce sera selon toute probabilité un livre mort-né, un livre voué à l'anonymat, un livre condamné à une vie brève et discrète, vendu à quelques centaines d'exemplaires, un livre sacrifié à l'autel de cette particularité de l'édition française qui année après année, sans que jamais rien ne change vraiment, continue à publier, dans une prodigalité extravagante, roman sur roman. Enfin, je dis cela mais je pense tout le contraire: je sens le méga carton qui s'annonce –j'ai d'ailleurs versé des arrhes pour une villa aux Canaries avec piscine, billard et parc d'attraction miniature pour mon chat.

    À LIRE AUSSI Le chat et l'écrivain, une histoire d'amour qui dure

    Il faut bien se représenter ce que signifie de publier en moins d'une quinzaine de jours une telle masse de romans –et je ne parle même pas là des romans étrangers! Au libraire, au critique, au membre d'un jury assez fou pour tous les lire, il lui faudrait en consommer…quatre par jour, au risque évident de sombrer dans la démence et de finir sa vie à l'asile psychiatrique, vaincu par une indigestion littéraire et un rhume de cerveau.

    Si encore ces livres parvenaient, à la suite de je ne sais quel miracle –bénédiction papale ou onction rabbinique– à rencontrer leur lectorat, mais non, pour la très grande majorité d'entre eux, leur chiffre de ventes ne dépassera jamais 100 ou 200 exemplaires, c'est-à-dire le premier cercle d'amis rejoint dans ce grand élan humanitaire par les relations de Tata Huguette, la tante préférée de l'auteur ou de l'écrivaine, par ailleurs présidente honoraire de la puissante association des lectrices de l'Ehpad de Savigny-sur-Orge.

    Non pas que le livre soit de piètre qualité mais cerclé de toutes parts par des centaines comme lui, ses chances de survie sont quasi nulles. Essayer d'imaginer une piscine olympique où prendraient le départ quelque 400 nageurs et vous aurez à peu près une idée du jeu de massacre qui chaque année se reproduit au sortir des vacances d'été (des vacances d'hiver aussi). Une véritable boucherie. Srebrenica à la puissance mille. Verdun en miniature et Waterloo pour presque tous.

    Une effusion gargantuesque de livres renversés, mis au rebut, pilonnés dans l'indifférence générale sauf celle de l'auteur, bon alors pour une cuite monumentale suivie d'un divorce, d'une tentative de suicide par mastication de ses livres invendus et de 200 coûteuses séances chez le psy afin de rétablir sa confiance en soi, un brin, juste un brin ébréchée.

    Les maux sont connus.

    De moins en moins de grands lecteurs, une production toujours aussi haute en volume, des éditeurs peu scrupuleux qui publient tant et plus en espérant décrocher un très hypothétique gros lot –un prix ou un passage chez Ruquier–, l'atonie ou l'indifférence des pouvoirs publics, des livres bâclés rédigés par des autrices et romanciers payés au lance-pierres voire pas payés du tout, et donc des tirages de plus en plus faméliques.

    Plus un milliard d'autres raisons qui tiennent tout autant de la cavalerie financière, de la mégalomanie de certains, de la flibusterie d'autres, d'un mode de fonctionnement obsolète, de pratiques douteuses, de comportements déviants, d'un ensemble de facteurs qui empêchent le système éditorial d'opérer sa pourtant très nécessaire révolution –j'y reviendrai dans une prochaine chronique.

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    Évidemment, on pourra toujours me demander de quoi je me plains puisque je profite à plein des largesses du système qui permet à une buse comme moi, sans talent ni entregent, d'être tout de même et régulièrement publié malgré des ventes en parfaite adéquation avec les qualités de l'auteur, c'est-à-dire nulles. Certes, j'en conviens, c'est là un écueil considérable qui appellerait une réponse circonstanciée et forcément cinglante mais le temps m'est compté: j'ai rendez-vous avec mon responsable de compte en plein doute face à l'état de mes finances: du rouge, mon compte est passé soudain à l'écarlate.

    L'art, monsieur le banquier, l'art…"

  • A CŒUR OUVERT : le libre arbitre

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    Chapitre 5

    "Une matinée pour trouver de la lecture. Il reprenait son train en début d’après-midi. L’hôpital avait appelé. Rien à signaler.

    Il errait piteusement dans les allées de la librairie sans savoir même ce qu’il cherchait. Il avait bien inspecté les têtes de gondoles mais il n’était tombé que sur des romans grand public, des histoires d’amour ou de truands ou d’assassins, des noms d’auteurs célèbres qu’il avait vaguement entendus parfois à la radio. Il avait regardé discrètement ce que les clients achetaient et s’était demandé à quoi servaient toutes ces étagères qui restaient oubliées. L’impression que le marché se limitait à ces fameuses têtes de gondoles. Il aurait dû demander de l’aide à un vendeur mais il ne savait même pas comment l’aborder.

    « Bonjour, je cherche un livre qui me dirait pourquoi j’ai l’impression de n’être plus moi. »

    Sûr que le vendeur le dirigerait vers le rayon psychiatrie.

    Il continua à s’enfoncer vers les profondeurs du magasin. Cuisine, bricolage, voyages, politique, sport, histoire du monde, philosophie.

    La catégorie l’interpella. C’était peut-être là. Il sortit un exemplaire au hasard.

    « Les grands philosophes »

    Il lut un passage. Un désastre. Dix termes inconnus en cinq lignes. Des tournures de phrases qui lui étaient incompréhensibles. Il reposa l’exemplaire et continua à avancer.

    « Religions. »

    Non, la religion ne répondrait pas à ses questions. Il en était persuadé. La religion apportait des réponses avant même d’écouter les questions. Il avait détesté les messes que ses parents lui avaient imposées jusqu’à son adolescence, jusqu’à ce qu’il parvienne à se rebeller.

    Il continua à s’enfoncer en terre inconnue.

    Une étiquette placée sur le devant d’un rayon l’arrêta.

    « Développement personnel. »

    Il fut surpris par l’existence d’un tel registre, il pencha la tête et lut les différents titres. Un panel de mots se constitua peu à peu.

    Conscience, éveil, quête spirituelle, esprit, soi et moi, peur, souffrance, conditionnements, âme, ego, mental…

    Il finit par sortir certains ouvrages, enflammé par la découverte.

    Il sentait les battements de son cœur, un emballement qui le ravissait. Une machinerie qui s’affole quand le cerveau pense à la spiritualité. Il s’en amusa quelques secondes.

    Il posa certains livres sur l’extrémité du présentoir et continua sa progression dans la file. Il ne connaissait aucun auteur et ne s’en étonnait pas. Il prit un peu de recul et s’aperçut que le registre qu’il consultait s’étendait sur dix bons mètres et six étagères. Il retourna rapidement à l’entrée du magasin et inspecta les livres présentés. Il ne décela aucun ouvrage susceptible d’entrer dans la catégorie du développement personnel. Une incompréhension. La cuisine, les thrillers du moment, du bricolage, les stars people qui racontaient leurs vies, les politiciens qui arrondissaient des fins de mois déjà copieuses, les derniers prix littéraires… Mais que faisait-on du cheminement intérieur ? S’il existait une telle profusion d’essais, de romans, d’autobiographies, de comptes rendus de conférences, de dialogues entre chercheurs de sens, il devait bien exister une clientèle ? Qu’y avait-il donc de plus important que cette exploration personnelle ? L’art devait-il constituer un soutien à la futilité ou aux dérives égotiques ? Lui savait où ça l’avait mené. Devait-il le crier dans le magasin ? Une colère qui gonflait, comme un gâchis à dénoncer.

    Il sortit un ouvrage conséquent.

    « Inconnaissance de Soi » Diane Constance, éditions du soleil levant.

    Sur la quatrième de couverture, une photographie en couleur. Il hésita quelques secondes tant la surprise était de taille. Il scruta attentivement le visage. C’était bien elle.

    L’épicière de la Godivelle.

    Il rangea tous les livres qu’il avait sortis, fonça vers la caisse, paya et se retrouva dans la rue. Il héla un taxi et se fit ramener à l’hôtel.

    Ordinateur portable, moteur de recherche : Diane Constance. Journaliste, écrivain, conférencière, de multiples participations à des revues diverses, le développement spirituel comme ligne de conduite. A vécu à Paris. Trois ouvrages :

    « Inconnaissance de Soi »

    « Plénitude de l’unité »

    « Le voyage intérieur »

    Pas d’autres informations, une photographie datant d’une dizaine d’années. Il reconnaissait un quartier de Notre Dame. Aucune explication sur son départ de Paris, ni depuis combien de temps. Il revint sur la page d’accueil du moteur de recherche et tomba sur un site personnel. « Nudité de l'âme. »

    Une musique démarra. Johann Johansson. Il ne connaissait pas. Très doux, cristallin, des violons mélodieux, synthétiseur. Il ignorait tout de la musique en dehors des tubes qu’il pouvait entendre parfois à la radio.

    Le poids de toutes ses ignorances culturelles devenait insupportable et il en venait à se dire qu’il n’aurait pas le temps de les combler.

    Il s’appliqua à lire quelques articles.

    Une sensation de chaleur intérieure.

    Il observa le phénomène. Le cardiologue lui avait expliqué que les effets des émotions, les rougeurs du visage, la transpiration, les mains moites et tous les troubles associés, il en était débarrassé, et pourtant cette lecture semblait l’atteindre d’une façon profondément humaine. Il abandonna toute tentative d’explication.

    Comme cette chaleur devant l'épicière. Ce désir de l'enlacer, c’était absurde, inconvenant, incompréhensible. Il bougea la tête pour sortir de sa catalepsie intérieure. Il se leva pour se servir un verre d’eau puis il reprit sa lecture. Un article paru dans une revue à visées philosophiques et qu’elle avait mis en ligne sur son site.

    LE LIBRE ARBITRE

    « Dans le déroulement de vie d’une personne, on peut considérer que l’éducation favorise l’émergence de trois paramètres : la culture s’impose en premier lieu, elle se renforcera dans certains domaines pour devenir une connaissance stable. Puis, dans certains cas et pour certaines personnes, viendront prendre place les convictions. D’autres individus resteront engagés dans des voies fluctuantes, au hasard des expériences et des rencontres. Ni conviction, ni connaissance mais juste un vernis culturel.

    Un petit enfant africain, un petit enfant européen ou un petit enfant asiatique n’auront pas le même bagage culturel, leurs connaissances et leurs convictions seront influencées par cet environnement culturel.

    Dès lors se pose le problème du libre arbitre…

       «La notion de libre arbitre, synonyme de liberté, désigne le pouvoir de choisir de façon absolue, c’est à dire d’être à l’origine de ses actes. »

    Mais si nous gardons à l’esprit les influences environnementales, est-ce qu’il est possible d’envisager ce libre arbitre ?

    Ne sommes-nous pas plutôt fondamentalement « enfermés » dans des fonctionnements qui nous échappent ?

    Le libre arbitre ne nous est-il pas retiré au fur et à mesure de notre avancée, au fil des expériences de vie ?

    Ne s’agirait-il pas davantage d’une liberté originelle à ne pas perdre ?

    Un sujet qui se voudrait libre est sensé pouvoir choisir de lui-même, sans être poussé à l’avance d’un côté ou d’un autre par quelque influence ou cause que ce soit.

    Si l’individu « choisit », c’est qu’il dispose de plusieurs options et surtout qu’il bénéficie d’un complet contrôle de lui-même. Il se doit d’être « vierge » de toutes influences.

    Mais est-ce que c’est possible ? Ne devrait-on pas apprendre à identifier clairement la totalité de ces influences afin de s’en détacher et de pouvoir assumer dès lors l’intégralité du choix ?

    La complexité des conditions de vie, les relations sociales, le poids du passé, l’intégration professionnelle, le formatage intellectuel, cette culture imposée ou cette inculture propagée ne maintiennent-ils pas, tous imbriqués, insidieusement ou intentionnellement, un détournement de l’esprit, une direction donnée ?

    Les conditions objectives n’enferment-elles pas l’esprit dans un conditionnement subjectif ?

    Sur quoi repose la notion de libre arbitre ? N’est-il pas simplement une certaine forme de prétention, un déni de l’enfermement ?

    Est-il si évident, par exemple, que nous ayons un contrôle sur nos pensées et nos émotions ?

    La plupart de nos supposées « actions », ne sont-elles pas en réalité des réactions mécaniques qui répondent à autant de facteurs intérieurs (émotions, préjugés, culture, histoire personnelle…) et extérieurs (les circonstances) que nous ne contrôlons pas ?

    Et ces supposées pensées ne sont-elles pas toujours la résultante de pensées antérieures, juste la croissance entretenue des entraves ?

    Le mental est fondamentalement boulimique. Comme on nous a appris à faire de lui le seul élément capable de trouver les solutions et que l’ego est sans cesse en recherche de sécurité et de maintien de son pouvoir, les pensées deviennent l’unique point de repère.

    On est couché, prêt à passer une bonne nuit de sommeil, on éteint la lumière et la ronde des idées commence. L’un après l’autre, tous les soucis vont se présenter et le mental va vouloir traiter, penser, échafauder des hypothèses. Alors, on tourne, on vire, on cherche une position pour s’endormir et plus on cherche, moins on trouve. Il n’y a pas d’interrupteur interne. On va lutter contre ces pensées et simultanément en créer d’autres.

    Prenons l’exemple d’un arbre au milieu d’une forêt. Bien sûr qu’il continue à pousser et à se dresser vers la lumière mais son environnement influe sur cette croissance. La proximité des autres arbres, les aléas climatiques, l’impact humain. Il n’existe pas de croissance libre mais une capacité d'adaptation plus ou moins grande.

    La multitude des expériences de vie et mon environnement immédiat et même planétaire conditionnent mon évolution. Et l’ensemble de mes pensées n’est qu’un courant agité par cet environnement lui-même. Il est intéressant, par exemple, de lister les activités quotidiennes tout autant que les pensées et d'en identifier les sources. Le résultat est consternant. Nous sommes fondamentalement conditionnés.

    Si je remonte encore plus loin vers la source ou vers la graine, je n’ai même pas choisi ce que je suis. Je n’ai pas choisi délibérément ma naissance. Est-il envisageable de parler de liberté innée ou d'une liberté à conquérir ?

    Il ne peut s’agir à mes yeux que d’une liberté qui s’acquiert. Ou plutôt de la désintégration progressive de tout ce qui peut porter atteinte à la liberté désirée … Il n'y a pas de liberté unique ou universelle : il n'est question que de la liberté choisie de chacun, même si ces diverses libertés peuvent sembler carcérales à d'autres.

    Disons qu’il n’y a aucune liberté. Mais qu’il est envisageable au fil du temps de s'en inventer une dès lors que chacun des actes et chacune des pensées les plus essentielles sont nourris par la pleine conscience. Rien de rapportée ne doit influer de façon inconsciente.

    Est-ce que c'est possible ? Il convient de se poser la question.

    Le fait de s'engager dans la quête de cette liberté n'est-il pas déjà en soi un acte libérateur ? Ne s'agit-il pas dès lors de s'astreindre à cette quête, sans se projeter vers un objectif final ? Le chemin n'est-il pas le but ? »

  • Marée noire et bénévoles

    Si vous êtes par là-bas et disponible. Et le cœur bien accroché...Je l'ai fait en Bretagne et voir les oiseaux mazoutés, c'est ...

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    Chacune des trois organisations a posté un message sur leur page Facebook : elles indiquent vouloir s'unir "pour prévenir cette catastrophe." Sea Shepherd, le Biome et Darwin Coalitions "préparent un plan d’action pour sauver le vivant" et attendent les bénévoles. 

    Par Hélène Chauwin 

    Leurs posts relayés ce jeudi rappellent qu'  "en feu depuis dimanche, le Grande America a sombré mardi à 4600 métres de profondeur. A bord, "365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses et 2 200 tonnes de fuel lourd dans ses soutes", d'après le préfet maritime de l'Atlantique".

    Les trois organisations redoutent une marée noire plus tôt qu'annoncée par la préfecture maritime de l'Atlantique et qui toucherait  les côtes girondines voire landaises 
    Elles précisent : "une nappe de 10 km² se déplace vers les côtes girondines poussée par des vents de Nord-Ouest.

    Joint par téléphone, Philippe Barre, fondateur  de Darwin, explique que Sea Shepherd, le Biome et Darwin Coalitions travaillaient déjà ensemble à la mise en place d'une unité d'intervention en cas de marée noire.  Le naufrage du Grande América les oblige à accélérer leur calendrier 

    Il ne faudrait pas qu'on se dit, on n'est pas prêt !

    Les trois organisations écologiques veulent donc mettre à disposition des autorités leurs logistiques et leur savoir-faire. Sous le contrôle de spécialistes, ils se proposent de centraliser les besoins. 

    Elles concluent d'ailleurs leur post Facebook pour cette recommandation : "Restez connectés, dans les prochaines heures nous vous tiendrons informés de nos besoins.

    Philipe Barre anticipe. Selon lui, les besoins devraient surtout être humains. Il faudra des bénévoles munis d'imperméables, de bottes, de gants et de cartons et papiers journaux pour transporter les oiseaux mazoutés. 

    350 kilomètres de côte pourraient être touchés. Des milliers d'oiseaux impactés. On a besoin de se préparer le plus tôt possible et de préparer le plus de bénévoles possibles. 



    Des tutos à destination des bénévoles pourraient être mis en ligne. Une unité mobile de soins pour oiseaux mazoutés installée au plus près de la côte girondine et des zones d'accès rapides idéalement entre la dune du Pyla et Biganos. Une demande d'autorisation a déjà été envoyée à la préfecture. 


    La LPO, la 
    Ligue de Protection des Oiseaux est déjà en alerte et suit la situation de très près afin de pouvoir intervenir au plus vite.

    LPO France@LPOFrance

    Les équipes de la LPO sont en alerte et suivent de très près l'évolution de la situation afin d'intervenir au plus vite en cas d'impact sur le littoral atlantique et la faune sauvage, notamment les oiseaux de mer.

    Premar Atlantique@premaratlant

    #GrandeAmerica] Présence d’une nappe d’hydrocarbures à la verticale du lieu de naufrage du #GrandeAmerica. Plus d'information : https://bit.ly/2TB43HN 

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    Philippe Barre devrait essayer de la joindre. 

    "Le but, ce n'est pas de leur faire concurrence, le but est de faire le maximum. La LPO a déjà le centre d'Audenge. Il pourrait être débordé. Le but, c'est de pouvoir les épauler"


    Ceux et celles qui souhaitent se porter comme volontaires pourront le faire via un groupe Facebook en cours de constitution. 

    Les dernières informations ce jeudi après-midi sont fournies par la préfecture maritime de Brest compétente sur la zone. Les nappes d'hydrocarbures "se déplacent vers l'Est d'environ 30 kilomètres par jour", explique le directeur du Cedre, qui estime qu'elles devraient atteindre les côtes françaises d'"ici une semaine environ". Il s'est exprimsé lors de la conférence de presse dédiée au naufrage. 

    Le biome, basé à  Pouydesseaux dans les Landes et ouevre pour la conservation des espèces était déjà intervenu lors des marées noires provoquées par le naufrage d'Erika et du Prestige. 
    Sea Sheperd une une organisation internationale connue pour ses actions directes menées pour préserver les Océans. 
    Enfin, installée dans l'ancienne friche de la caserne Niel, 
    Darwin se définit comme une "initiative entrepreneuriale de transition écologique de l'économie". 

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  • Le paradoxe de Fermi

    Passionnant, comme à chaque fois.

    J'adore.

  • McDonald's et les déchets

    Le rêve serait que plus personne n'aille dans ces "restaurants" mais on peut également imposer à la société de respecter les lois.

     

    ©8th.creator/Shutterstock

    En un mois et demi, la pétition "Zéro déchet au McDo" a rassemblé plus de 112 000 signataires. Cette initiative citoyenne entend inciter le géant de la restauration rapide à réduire drastiquement ses emballages et s'engager dans une démarche "zéro déchet". 

    "Les restaurants McDonald’s produisent plus d’un kg de déchets chaque seconde en France, du fait d’un modèle basé sur le tout-jetable pour la restauration à emporter comme pour les repas servis sur place"dénonçait l'association Zero Waste France en 2017. Cette année, une pétition citoyenne souhaite inciter la chaîne de fast-food à supprimer ses emballages superflus et à réduire drastiquement ses déchets. Lancée par Marine, une jeune fille de 24 ans, la pétition en ligne, appelée "Zéro déchet au MacDo", a recueilli plus de 112 000 signatures en un mois et demi. 

    Parmi les propositions avancées, "utiliser de la vaisselle (comme dans la restauration classique), reconsidérer les emballages vers des réutilisables, les consigner, ou opter pour des emballages biodégradables". Les signataires réclament à la firme de supprimer ses déchets superflus (les pailles, les sets en papier sur les plateaux...), d'opter pour des alternatives, et surtout, de s'engager dans une démarche "zéro déchet". 

     

    Marine_La_ReCreation@Marine_La_ReCre

    http://www.change.org/p/zéro-déchet-à-mc-do …

    McDonald's déjà mis en cause pour le mauvais tri de ses déchets

    Leader du marché de la restauration rapide, le géant américain McDonald's a déjà été épinglé à de nombreuses reprises quant à la pollution qu'il génère. En octobre dernier, Zero Waste France déposait plainte contre l'un des restaurants parisiens de l'enseigne pour non-respect de leurs obligations en matière de gestion des déchets. Dans la foulée, Envoyé Spécial avait fait un test au sein du centre de tri de Dreux, révélant qu'aucun des emballages présents sur un plateau McDo n'étaient recyclés.

    Enfin, à la fin du mois de janvier dernier, Brune Poirson est montée au créneau : la secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Transition écologique a intimé l'ordre aux patrons de fast-food de respecter le décret du 10 mars 2016 en triant leurs déchets, sous peine d'amendes ou de "sanctions pénales pouvant aller jusqu'à des peines de prison".