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  • Handisport

    handisport.jpgJe rappelle que les gros nantis du CIO ont fait éteindre la flamme olympique. Une honte. Du dégoût.

    Ces athlètes sont parvenus à surmonter leur handicap et ils devraient avoir toute la reconnaissance, l'attention, l'amour que les peuples portent à leurs sportifs valides.

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  • L'instant présent.

    Je fais une distinction entre le présent et l'instant présent.

    Je lis parfois qu'il faut rester dans l'instant présent. Je pense que pour y parvenir, il convient au préalable d'avoir identifié le présent et d'avoir appris à en nourrir l'instant présent.

    Vivre dans le présent consiste à unifier en soi les expériences du passé et à s'en servir pour les projets à venir.

    Un exemple : Pour notre raid à vélo, on a cherché à se souvenir des erreurs qu'on avait commises dans les raids précédents, du matériel trop lourd ou finalement inutile, une préparation physique trop intense et qui avait consommé trop d'énergie ou une préparation physique insuffisante qui ne nous permettait pas d'assumer les efforts. Il convient de la même façon de cartographier minutieusement le parcours et d'anticiper sur d'éventuelles variantes. C'est un travail sur le passé et sur le futur, la lecture attentive des expériences pour se projeter sur celle à venir. C'est là que le présent prend forme. Et une fois que ce présent est clairement validé, l'exploitation pleine et entière de l'instant présent sera rendu possible. L'instant présent sera au coeur du présent.  

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  • Allan Watts


    "Le Moi est une image sociale à laquelle l'esprit apprend à s'identifier. Il est le rôle que la société prescrit à l'individu afin de pouvoir tabler sur un centre d'action stable dont on peut prévoir le comportement parce qu'il oppose une résistance inébranlable aux mouvements de la spontanéité. Une extrême souffrance ou l'imminence de la mort l'empêchent de tenir ce rôle, si bien que ces fat
    alités s'associent à la honte et aux angoisses endurées par l'enfant que nous fûmes lorsqu'il s'agissait de devenir un Moi acceptable pour autrui. La mort et l'agonie sont redoutées comme une déchéance, et le combat qui les accompagne est un effort désespéré pour tenter de sauver un mode de sentir et d'agir acquis comme un rang social."




    "La fascination qu'exerce la certitude de la mort peut nous laisser figés de stupeur, jusqu'au moment où une illumination nous révèle que ce n'est pas la conscience qui meurt, mais la mémoire. S'ouvrir à cette vérité, c'est s'ouvrir à un singulier sentiment de solidarité -d'identité- avec les autres créatures et commencer à comprendre le sens de la compassion.

    Le Moi lutte sans relâche contre la dissolution qui serait justement sa délivrance."



    "On pourrait concevoir la délivrance comme l'ultime profondeur de l'échec spirituel, un degré d'échec où l'on ne peut même pas revendiquer ses vices. Dans la conscience de cette réalité momentanée et vide, le Bodhisattva connaît un désespoir au delà du suicide. L'Ego s'évanouit avec les illusions où l'on ne rencontrait que vide dans sa résistance acharnée au vide, souffrance dans sa fuite devant la souffrance, et contraction dans son effort pour se décontracter. Mais en s'évanouissant, il s'abandonne au vide même où resplendissent le soleil, la lune, et les étoiles."





    "La spontanéité n'est somme toute qu'une totale sincérité -la personne étant toute entière dans son acte sans la moindre réticence- à laquelle l'adulte civilisé n'est guère poussé que par un désespoir extrême, une souffrance intolérable, ou l'imminence de la mort. D'où le dicton: "le désastre de l'homme est l'occasion de Dieu".

    Alan Watts
     

     

  • La logique et le bon sens.

    Je distingue nettement ces deux notions.

    La logique a un rapport fondamental avec la pensée, le raisonnement, la dialectique. Il suffit de lire les textes de Descartes, de Kant ou de Leibniz. C'est un travail intellectuel avant tout.

    Le bon sens prend son envol dans la vie elle-même, dans sa pratique, dans le concret.

    La logique n'est pas nécessairement nourrie du bon sens. Les progrès technologiques sont issus de démarches logiques inhérentes aux progrès antérieurs. La logique s'entretient et se nourrit d'elle-même.

    Le bon sens est une logique naturelle de l'esprit lorsque l'individu n'est pas porté par des intentions dénuées d'universalité. C'est là que la distinction essentielle prend forme. La logique peut être dénuée d'humanité. C'est là qu'elle devient dangereuse. L'euphorie des découvertes logiques peut effacer dans l'individu toute notion de bon sens. Les premières connaissances sur la fission nucléaire ont "logiquement" dérivé sur la bombe.

     La logique sans le bon sens peut générer des abominations. C'est logique...

  • S'immoler au pied de l'Etat.

    Rien que l'idée est une abomination et révèle la désespérance absolue.

    "En Occident, on vit exaspéré et on meurt désespéré. " Gilbert Cesbron.

    "La société politique contemporaine : une machine à désespérer les hommes. " Albert Camus;

    Il me semble qu'un service de l'Etat devrait être irréprochable dans la gestion des situations humaines ou alors, c'est que ces services sont tombés dans la même machinerie que les sociétés privés : la rentabilité.

    De nombreux dossiers sont bloqués pour absence de documents. La gestion de ces dossiers étant faite par des personnes différentes auxquelles il faut réexpliquer pour la nième fois la situation contribue à cette impression d'impuissance devant cette machinerie.

    L'humiliation ressentie devient un cauchemar permanent. L'allocataire devient à ses propres yeux un assisté coupable. Au lieu d'être une assistance, un accompagnement, un soutien, la démarche sociale devient un calvaire, une lutte constante, sans fin. L'épuisement conduit à la désespérance. Dans le désespoir, il y a son opposé : l'espoir. Dans la désespérance, il n'y a plus rien.

    Ca n'est pas tant les gestionnaires de ces dossiers qui sont à blâmer. Ils obéissent à des DIRECTIVES. En dehors du sadique qui s'amuserait de la détresse quotidienne qu'il côtoie, je reste persuadé que dans ces personnels de la CAF ou du Pôle Emploi, nombreux sont les employés qui souffrent intérieurement de cette misère sociale. Il leur est certainement ardu, dans le flot continu de "dossiers", de trouver le juste équilibre entre l'obéissance servile aux directives qu'ils reçoivent et cette empathie attentive qui reste en leur pouvoir. Manque de moyens, manque de personnels, manque de temps, la gestion de l'urgence, le poids de la hiérarchie, les obligations de rendement, voire de rentabilité...Il est facile pour les Ministres de demander aux personnels d'être "attentifs". Ce ne sont pas ces personnels qui ont établi les directives.

    J'abhorre ces nantis qui s'octroient un droit de morale.  


    http://www.liberation.fr/societe/2012/08/09/immolation-d-un-allocataire-les-caf-des-yvelines-fermees-au-public-jeudi_838707

    L'homme qui s'est immolé à la CAF de Mantes-la-Jolie est mort.

    Privé de RSA depuis mai, le quinquagénaire avait tenté de s’immoler par le feu mercredi dans les locaux de la Caisse d’allocations familiales à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

    Privé de RSA depuis mai, cet allocataire de 51 ans, à qui on réclamait pour la quatrième fois des pièces justificatives complémentaires, s'était aspergé d’un produit inflammable et y avait mis le feu, dans les locaux de l’agence CAF où il avait alors un entretien avec un conseiller pour évoquer sa situation.

    Des employés avaient immédiatement éteint les flammes, empêchant le feu de se propager. Souffrant de sérieuses brûlures, le quinquagénaire avait été admis à l’hôpital Saint-Louis à Paris où il a succombé à ses blessures dimanche matin.

    Prendre en compte les situations personnelles

    La ministre déléguée chargée de la lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a appelé lundi à prendre en compte les situations personnelles des personnes en difficulté, après la mort d’un quinquagénaire qui s'était immolé à la Caf (caisse d’allocations familiales) de Mantes-la-Jolie (Yvelines).

    «Ce drame nous rappelle qu’il est important d'éviter toute rupture dans le suivi des personnes et qu’il est indispensable d’accompagner chacun de manière continue», a déclaré la ministre, dans un communiqué.

    «Les situations personnelles, aussi complexes que diverses, doivent être prises en compte afin d’apporter un soutien aux personnes en difficultés», ajoute la ministre, sans viser, semble-t-il, le personnel de la Caf. «En première ligne face à ces difficultés sociales, le personnel de la Caf a rempli sa mission avec sérieux et compétence», a-t-elle précisé.

    C’est la deuxième réaction gouvernementale à propos de cet acte désespéré après un premier communiqué, le 8 août, de la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.

    Dans un communiqué, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, avait «fait part de sa profonde émotion face à cet acte désespéré d’une personne que les difficultés de la vie ont manifestement conduit à un geste tragique».

    «La souffrance des chômeurs (...) n'est pas prise en compte sérieusement»

    Pour sa part, le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) a estimé que «la souffrance des chômeurs et personnes en situation de précarité n’est pas prise en compte sérieusement par les pouvoirs publics». Il en veut pour preuve que les réactions officielles «ont toutes insisté sur «une situation personnelle difficile»».

    «Or, cet acte dramatique ne peut être interprété comme un cas isolé: service public débordé, règles injustes ou incompréhensibles, difficultés de communication entre agents et usagers sont le quotidien de beaucoup de personnes confrontées au chômage et à la précarité», ajoute l’association.

    «Des deux côtés du guichet, la pression sociale est devenue insupportable, dans le silence des pouvoirs publics», a conclu le MNCP qui a sollicité une rencontre auprès de la ministre des Affaires sociales.

    Les accueils de la caisse d’allocations familiales (CAF) dans les Yvelines étaient fermés au public jeudi dernier après la tentative d’immolation par le feu d’un allocataire privé de RSA depuis mai à Mantes-la-Jolie.

    «Suite à l'événement dramatique survenu le 8 août 2012 dans notre agence de Mantes-la-Jolie, les accueils de la CAF des Yvelines sont exceptionnellement fermés aujourd’hui 9 août», avait écrit la Caisse dans un communiqué. «L’accueil de Mantes-la-Jolie est fermé pendant une semaine. La réouverture est prévue le jeudi 16 août 2012», ajoutait-t-on.

    Le directeur financier de la CAF des Yvelines, Patrick Guéry, a précisé à l’AFP que la fermeture au public jeudi de l’ensemble des accueils de la CAF dans les Yvelines est un «symbole fort» après un «événement violent». Il s’agit uniquement d’une fermeture au public car l’activité des agents est «normale» et les dossiers sont «traités», a-t-il dit.

    «Il y a toujours un état de choc à Mantes et l'émotion est profonde dans les autres centres car les agents se connaissent», a-t-il ajouté.

    «Les personnels de la CAF sèment la désolation»

    Le syndicat CFDT a par ailleurs exprimé jeudi dernier son «émotion» et une association de chômeurs a souhaité «plus d’humanité» après la tentative d’immolation de cet homme. «La CFDT tient à exprimer toute son émotion devant cet acte désespéré», indique le syndicat dans un communiqué.

    «La CFDT réaffirme que la lutte contre la pauvreté et pour l’emploi doivent être deux priorités du quinquennat», poursuit la centrale qui «souhaite que la question des minima sociaux et l’accompagnement des personnes en grande difficulté soient débattus» lors de la conférence sur la pauvreté fixée par le gouvernement à l’automne.

    Pour sa part l’Apeis (Association pour l’emploi, l’information et la solidarité) estime qu'«à être trop pointilleux, les personnels de la Caf sèment la désolation». «Certes il y a un manque de personnel mais pour 474 euros, réclamer à quatre reprises des papiers dont cet homme ne dispose pas, cela fait figure d’acharnement», estime l’organisation de chômeurs et de précaires.

    Se défendant de critiquer spécifiquement les personnels, la porte-parole de l’Apeis, Christiane Grave, réclame «plus de compréhension et d’humanité dans les antennes», qu’il s’agisse des caisses d’allocations familiales ou de Pole emploi. «A force de dématérialiser les courriers, on perd tout côté humain et les gens sont complètement désespérés», a-t-elle déclaré.


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  • L'expérience et le bon sens

    "Rien dans notre intelligence qui ne soit passé par nos sens. "

    Aristote.

    De l'expérience vécue par nos sens, l'homme finit par composer une connaissance. L'homme préhistorique a bien dû essayer de tailler une pierre dure avec une pierre friable avant de comprendre qu'il lui fallait faire l'inverse. Chaque tentatitve, chaque expérience, les "échecs" comme les satisfactions constituent, à long terme, ce panel de connaissances qui continuera à évoluer au fil des générations.

    Ces connaissances validées par de multiples expériences contribuent à l'éveil du "bon sens". C'est le bon sens de frapper une pierre tendre avec une pierre dure. Pas l'inverse. Le bon sens n'est pas une donnée innée, il se constitue par les sens, l'expérience, la transmission du savoir.

    Faire usage de ce bon sens est une preuve d'intelligence.

    Il convient pourtant d'être capable de remettre en cause ce bon sens s'il n'est plus qu'une tradition ancestrale, un conditionnement qui ne tiendrait pas compte des avancées de la connaissance. C'est faire preuve d'intelligence que de remettre le bon sens à l'épreuve du temps...

    Là où le risque est grand, c'est lorsque l'individu ne parvient plus à juger de la pertinence des avancées de la connaissance.

    L'invention de la bombe atomique était un non sens.

    L'explosion de la dette des états est un non sens.

    L'intelligence apparaît pourtant comme une donnée essentielle dans ces deux exemples. Il fallait être capable d'élaborer des pensées extrêmement complexes pour parvenir aux objectifs visés. Cette euphorie des spécialistes, quelque soit leur domaine, méprise le bon sens et porte aux nues cette "intelligence déshumanisée" dont le monde moderne regorge. C'est là que l'on peut parler de "société psycho-toxique". Lorsque l'intelligence prend le pas sur le bon sens. C'est comme si les individus sautaient une étape : les sens nourrissent l'expérience et les conclusions tirées des expériences développent l'intelligence, entraînant d'autres expériences et le développement de nouvelles connaissances...Mais le bon sens a été exclu de toute cette démarche sensorielle et cognitive. 

    "La raison nous trompe plus souvent que la nature".

    Vauvenargues.

    "A la source de toute connaissance, il y a une idée, une pensée, puis l'expérience vient confirmer l'idée".

    Claude Bernard.

    On trouve là les deux visions antagonistes : celle du bon sens attaché à la connaissance ancestrale de la nature et celle du scientifique qui ne tient compte que de l'intelligence.

    Un exemple flagrant est celui des haies...L'agricultre intensive a orchestré le remembrement des bocages afin d'augmenter les surfaces cultivables et le rendement.


    wikipédia

    À l'époque contemporaine, le bocage est bouleversé. La haie, les talus et le réseau hydraulique de fossés et mares associés, trois éléments qui se complètent pour créer les bocages les plus riches et écologiquement les plus stables sont également menacés par les mêmes causes ; l'apparition des tracteurs et des grandes machines agricoles, et de parcelles de plus en plus grandes. Les haies, encombrantes, sont détruites par les agriculteurs ou lors des remembrements. On souhaite de larges passages, les chemins et fossés sont agrandis, mis en culture ou laissés à l'abandon. La haie perd son caractère juridique.

    Dans les années 1860-1990, le bocage a régressé ou disparu sur une grande partie de son aire antérieure : on estime à 40 000 km les haies détruites dans le seul département du Finistère et 2 millions de km pour l'ensemble de la France, non sans conséquences.

    La gestion de l'eau s'en est trouvée bouleversée. Les destructions sont soupçonnées d'être à l'origine d'inondations et de sécheresses plus fréquentes et exacerbées, de pullulations d'insectes dits « nuisibles », de dégradation des sols et pollution de l'eau par le ruissellement et l'érosion. Parfois, les seules haies conservées sont dirigées dans le sens des pentes. La reconstruction est localement subventionnée, par exemple par les mesures agroenvironnementales, permettant la restauration des écosystèmes particuliers qu'abritent les haies.


    Si tout le génie dont les hommes font preuve pour réparer leur erreurs, ils l'employaient à ne pas les commettre, on gagnerait du temps...

    C'est bien évidemment la course au profit qui en est responsable. Le bon sens n'y résiste pas... Imaginer que la nature est un champ d'expérimentations libre de droits et d'attention est une erreur effroyable. Là encore, les Peuples premiers ne s'y sont pas trompés. Les Indiens Kogis n'ont jamais eu le moindre problème d'exploitation des sols pour la bonne raison qu'ils ne "l'exploitent" pas, ils les préservent. Nous cherchons à en "tirer profit" alors qu'eux en profitent. La nuance est de taille. La course au profit est une exagération de ce qui est proposé par la nature.

    L'extension du nombre contribue bien évidemment à cette dégradation de l'équilibre. L'UE apparaît là encore comme une excroissance néfaste. Les lois du marché sont devenues l'unique référence, l'objectif prioritaire au nom de la libre concurrence, de la liberté du choix, du bonheur des masses...Vaste mensonge. Seul le profit mène ce monde et le bon sens est devenu l'ennemi du profit.

      L'avenir de l'humanité passera par la réduction des échanges, la simplification matérialiste des existences. Dans une société psycho-toxique, les citoyens sont des toxicomanes...