Blog
-
L'enseignement "supérieur"...
- Par Thierry LEDRU
- Le 20/06/2012
http://www.lepoint.fr/societe/l-enseignement-superieur-francais-est-schizophrenique-20-06-2012-1475488_23.php?google_editors_picks=true
2003, année cataclysmique pour les universités du monde entier. Avec la parution du premier classement de Shanghai, l'excellence des formations est désormais mesurable. Et la France reçoit une véritable douche froide. On pensait son modèle adulé partout sur la planète, ses étudiants enviés. Las, le premier établissement hexagonal, l'université Paris-VI (Pierre-et-Marie-Curie), ne figure qu'en 65e position ! Historien, enseignant-chercheur à Paris-I, François Garçon réalise alors une enquête inédite pour tenter de comprendre cette déconvenue. Enquête sur la formation des élites (Perrin, 2011) et plus récemment Le dernier verrou (The Media Faculty, 2012) dressent un tableau accablant de notre enseignement supérieur. Explications.
Le Point.fr : Vous affirmez que le classement de Shanghai a fait voler en éclats les certitudes et les acquis de l'enseignement supérieur mondial. Que nous a-t-il concrètement révélé ?
François Garçon : Sur tous les pays concernés par le classement, je pense que c'est la France qui est tombée du plus haut. Le constat a été d'autant plus dramatique que celle-ci était persuadée que son système était la seule alternative au modèle américain. Et d'un seul coup, on se rend compte que l'excellence tant vantée n'était en fait qu'un village Potemkine. Vous me direz, l'Espagne et l'Italie sont aussi très mal classées. Mais la différence, c'est que ces deux pays savaient parfaitement à quoi s'en tenir. Ils savaient que leur système était vérolé, ils avaient conscience de l'état lamentable de leurs établissements, de l'exode massif de leurs universitaires à l'étranger... Chez nous, on a d'abord crié au scandale, puis fermé les yeux. Avant de manifester la surprise du cocu : ciel, on nous aurait trompés ? Le classement a pointé du doigt le fait que nous étions terriblement à la traîne en matière de recherche pour avoir valorisé les usines à cadres que sont aujourd'hui les grandes écoles.
Comment expliquer cette aptitude hexagonale à se voiler la face au nom de "l'exception française" ?
Il y a une vanité, un certain provincialisme, une condescendance ancestrale très "made in France" à l'égard des États-Unis d'une part et de l'Europe d'autre part. Encore aujourd'hui, alors que le classement de Shanghai a démontré que notre système était loin d'être le meilleur, la France reste persuadée que le monde entier nous l'envie ! Or, lorsque vous visitez de grandes universités à l'étranger, vous vous rendez rapidement compte que pas un seul universitaire n'envisage de venir enseigner ou faire des recherches chez nous.
À la suite des résultats accablants du classement de Shanghai, la France a fini par envisager des mesures pour renforcer sa compétitivité en rapprochant notamment divers établissements pour constituer des méga-pôles. Qu'en pensez-vous ?
Je suis très sceptique. Je pense que ce n'est pas en additionnant des établissements qui n'ont pas d'histoire commune qu'on bâtit une synergie de travail entre des domaines qui convergent. L'identité de chaque entité résistera certainement aux tentatives de fusion. Je veux dire par là que la hiérarchie du système français est très ancrée et obéit à une logique archaïque et militaire héritée de Napoléon, de 1812. Regardez comme l'idée d'abandonner le classement de l'Ena a suscité la polémique ! Tout ça pour 82 personnes ! C'est d'autant plus dommage que c'est ce qui est, entre autres, à l'origine du manque de compétitivité de l'industrie française et du marasme économique que nous connaissons aujourd'hui. La hiérarchie immuable de notre système éducatif empêche la véritable compétition.
Quels sont les modèles à suivre en Europe ?
Si un jour la France se décide à ouvrir les yeux sur ses voisins, vous voulez dire ? D'un côté, la Suisse, qui délivre un enseignement supérieur à la fois gratuit, public et libre d'accès, fondé sur l'idée d'autonomie des universités. Et d'autre part, la Grande-Bretagne, dont l'enseignement est, certes onéreux, mais d'excellence et restructuré il y a peu. Le système anglais accorde une place fondamentale à la compétition. C'est-à-dire que si Cambridge prend une année le pas sur Oxford dans un domaine particulier, l'année suivante, Oxford tentera de compter dans ses équipes un ponte en la matière. Jamais vous ne verrez ça en France.
Vous prônez aussi une évaluation des enseignants "à la suisse". Qu'apporte-t-elle ?
Elle a déjà le mérite d'exister ! Je suis arrivé à Paris-I en 1999, et depuis, on ne m'a quasiment jamais demandé ce que j'y faisais. En Suisse, il y a des critères de notation extrêmement précis. Sont prises en compte les publications (avec un ensemble très complexe de sous-critères), les invitations aux colloques, la participation aux activités de l'établissement...
Comment expliquez-vous que la France ne procède pas à la même évaluation pour garantir la qualité de ses enseignements ?
Parce que, chez nous, l'évaluation est synonyme de paranoïa. Et est vécue comme un contrôle policier qui pourrait déboucher sur des sanctions. Or, les enseignants suisses sont-ils sanctionnés ? Certainement pas. Il s'agit juste d'un excellent outil pour se positionner par rapport aux autres. La Suisse impose également aux cadors d'enseigner en première année. Alors qu'en France la logique pousse souvent l'éminent professeur à ne surtout pas fréquenter la plèbe. En Suisse, tous les professeurs sont dotés d'assistants qui peuvent corriger les 400 copies pendant que vous faites cours. Et qu'y a-t-il de plus glorifiant pour un jeune étudiant que d'avoir pour professeur un maître dans sa discipline ? Pour ma part, c'est ce qui m'a donné envie de devenir historien. Vous voyez, dans un système, tout est lié. C'est de l'horlogerie. Or, où sont nos horlogers ? Nous avons à leur place des équarrisseurs qui prennent des décisions insensées au motif qu'ils ont réussi des concours idiots.
Vous parlez de la "schizophrénie" de l'enseignement supérieur français. Qu'entendez-vous par là ?
Il existe en effet plusieurs contradictions fondamentales qui rongent notre système de l'intérieur. D'abord, la dichotomie entre grandes écoles et université. Mais aussi le décalage hallucinant qui existe entre enseignants-chercheurs, qui donnent cours, corrigent les copies, encadrent les recherches, effectuent les leurs, collectent la taxe d'apprentissage, et les pontes du CNRS, qui font uniquement de la recherche et sont la risée de leurs homologues étrangers qui ironisent sur le "cocooning CNRS".
Sous-équipement, sous-encadrement, sous-financement, surpopulation... Vous dressez un rapport très noir de l'université, que semblent corroborer les classements internationaux. Comment expliquez-vous qu'elle soit tombée aussi bas ?
C'est simple. Elle est considérée comme la cinquième roue du carrosse, alors que les grandes écoles sont les quatre premières. À l'exception de Bérégovoy et de Monory, ainsi que d'une poignée de médecins et de juristes, tout l'appareil d'État, de droite comme de gauche, est issu des grandes écoles. Et cultive un certain mépris pour l'université. Je pense que cette aversion date de la reconstruction qui suit la Deuxième Guerre mondiale. On a alors besoin de cadres, mais on n'a plus confiance en l'université pour les former. En 2003, on se réveille et on constate que 1,3 million d'étudiants macéraient dans cette cuve dont on n'a pas su assurer le renouvellement des flux.
Dans votre dernier ouvrage, Le dernier verrou. En finir avec le Conseil national des universités (The Media Faculty, 2012), vous dénoncez le CNU comme étant l'une des causes de ce malaise. Que lui reprochez-vous ?
Il s'agit d'une interface qui n'a aucun équivalent au monde. 1 500 personnes, représentants syndicaux, sans la moindre légitimité scientifique ou académique, jugent si des gens qui ont soutenu une thèse devant un jury qualifié sont aptes à enseigner. C'est démentiel. Si on a pu concéder de telles prérogatives à ce poste de douane qui fait l'intermédiaire entre l'université et le marché, c'est non seulement qu'on n'a aucune considération pour l'université, mais aussi que l'université elle-même manque cruellement d'estime de soi.
Que peut-on attendre du nouveau gouvernement en ce qui concerne l'enseignement supérieur ?
Au pire, de revenir en arrière. Mais je n'y crois pas trop. Qui oserait dire que Pécresse n'a pas bouleversé le système français ? Elle est la première à avoir su ouvrir les yeux sur ce qui se passait à l'étranger et à frapper un grand coup dans la fourmilière. Il faut donc espérer que le gouvernement socialiste poursuive sa politique en la matière, qu'il consolide la LRU et accélère la mise en place de bonnes pratiques venues de nos voisins. Mais pour cela, il faut continuer de dénoncer les dysfonctionnements, les aberrations. Pousser l'ultime cri d'alarme avant qu'il ne soit trop tard.
-
Nos enfants nous accuseront (humanisme)
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/06/2012
Dans un petit village français au pied des Cévennes, le maire a décidé de faire face, a décidé de réagir en faisant passer la cantine scolaire en Bio. Ici comme ailleurs la population est confrontée aux angoisses contre la pollution industrielle, aux dangers de la pollution agro chimique. Ici commence un combat contre une logique qui pourrait devenir irréversible, un combat pour que demain nos enfants ne nous accusent pas.
Pouvez-vous faire suivre ? Merci
Voici une affaire qui nous concerne tous !
La sortie en salle du film : "Nos enfants nous accuseront".
Pour que ce film soit en salle (film qui dénonce les méfaits de la mauvaise alimentation et des pesticides), il faut qu'un maximum de personnes regardent la bande annonce dans les 2 jours qui suivent.
C'est le nombre de visites dans les 2 jours qui fera emporter la décision de sa mise en distribution en grandes salles.
Faites le suivre rapidement, s'il vous plaît, à tous vos contacts, merci par avance.
Voici la bande annonce à visionner et à transmettre :
http://www.idph-videos.com/
nos-enfants-nous-accuseront. htm A bientôt
D Lecomte
-
La conjuration des imbéciles
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/06/2012
15.06.2012
La conjuration des imbéciles, ou comment l'Europe a tué la Grèce
strategies.blogs.challenges.fr/archive/2012/06/15/la-conjuration-des-imbeciles-ou-comment-l-europe-a-tue-la-gr.html
Jusqu’en 1981, la Grèce a vécu cahin-caha dans la frugalité mais sans la pauvreté. Les petites exploitations agricoles, protégées de la concurrence extérieure, représentaient 25% de l’emploi total. Des industries d’une efficacité moyenne, mais abritées de la concurrence internationale, employaient des ouvriers peu nombreux mais payés correctement et bien couverts socialement. Et le tourisme, boosté par les dévaluations régulière du drachme, comblait les trous d’une activité économique un peu ralentie. Ce n’était pas une prospérité absolue, des soubresauts violents témoignaient de l’injustice du système, des groupes d’intérêts comme les militaires saisissaient parfois le pouvoir par la force, mais le système était en relatif équilibre, dans une sorte de précapitalisme méditerranéen. Un état providence, un peu tordu et pas très efficace, mais qui évitait les extrêmes de la pauvreté et de l’inégalité. La corruption huilait les rouages.
L’entrée de la Grèce en Europe en 1981 a été une expérience en plein champ de la mondialisation malheureuse. L’Etat inefficace et corrompu a été poussé par l’Union Européenne et les banques européennes à un laxisme inouï. Caramanlis, le premier ministre, a falsifié avec l’aide de Goldman Sachs les comptes publics Grecs et fait croire que le déficit était de 3% alors qu’il était de…près de 14%. L’entrée dans l’Europe a été poussée par la classe politique pour des raisons de prestige et de prévarication, sans réfléxion sur les conséquences désastreuses de cette intégration. L’agriculture artisanale mais prospère, protégée de l’agro-industrie subventionnée européenne, a subi de plein fouet sa concurrence et s’est peu à peu étiolée. Les tomates hors sol sans goût Espagnoles ont remplacées dans les supermarchés les savoureuses tomates des petits maraîchers Grecs. L’industrie a été balayée par une concurrence européenne plus compétitive et par la concurrence asiatique à laquelle l’Europe a ouvert grandes ses portes, comme une pute à un souteneur. Cette désertification a été un temps compensée par la bonus des subventions européennes, le boom de la construction, et le bonus du tourisme, et la Grèce a retrouvé périodiquement un brin de compétitivité grâce à des dévaluations du drachme.
Mais l’entrée dans l’euro en 2004 a été le dernier clou européen dans le cercueil Grec. L’impossibilité de dévaluer a définitivement broyé la compétitivité Grecque, y compris dans le tourisme pénalisé par des prix devenus élevés. Les déficits budgétaires ont explosés, la base imposable diminuant pendant que les dépenses restaient élevées, nourries par la perversité d’un système politique clientéliste. Les Grecs, poussés par les banques qui leur prêtaient à tour de bras, sont entrés massivement dans la société de consommation: les banques allemandes et françaises prêtaient aux banques Grecque, qui prêtaient aux Grecs, pour leur permettre d’acheter… des produits allemands ou français. Le déficit commercial est devenu abyssal, à la grande joie des exportateurs européens vers la Grèce. Le déficit budgétaire Grec a été financé par les irresponsables banques européennes, qui se précipitaient pour prêter sans risque en euros à un Etat que l’Europe ne laisserait pas faire défaut. L’agriculture et l’industrie laminées, le tourisme en recul, la compétitivité en berne, la Grèce est devenue par la faute de l’Europe un pays assisté que l’Europe a refusé d’assister. L’Europe devait stimuler la Grèce, faire évoluer son système politique et économique, en faire un pays moderne. Mais l’Etat Grec est resté intact, et l’économie a dépéri, seul les importateurs et les distributeurs de produits étrangers prospérant sur les décombres de l’activité productive.
Le désastre Grec est en grande partie dû à la surévaluation de l’euro. Un institut allemand a calculé que pour restaurer sa compétitivité, l’euro Grec devrait dévaluer de 50% environ, 1"euro grec" baissant à 0,70$. Pendant tout le XX° siècle les dévaluations ont été le moyen nécessaire (même s’il n’est pas suffisant) de rééquilibrer une balance commerciale déficitaire et de relancer la croissance en freinant les importations et en poussant les exportations. Keynes lui-même critiquait l’étalon-or qui, en empêchant un pays de dévaluer, l’empêchait de redevenir compétitif. En 1969, Giscard a dévalué le franc contre l’avis de De Gaulle, pour restaurer la compétitivité française mise à mal par Mai 68. En 2001, la Turquie a dévalué de 50% sa monnaie accrochée au dollar et surévaluée et a retrouvé le chemin de la prospérité. De même pour l’Argentine ou la Russie dans les années 2000 ou l’Italie avant l’euro. Cette importance du taux de change pour la compétitivité et la croissance a été bien compris par la Chine, qui a systématiquement sous-évalué le Yuan, accumulant ainsi 3000 milliards de dollars d’excédents et créant des dizaines de millions d’emplois, et par l’Allemagne, qui voit sa compétitivité boostée par un taux de change de l’euro moyenné à la baisse. Le taux de change d'équilibre de "l’euro allemand", d'après le même institut serait 1€=1,70$ !
Le carcan de l’euro surévalué bloque toute chance de retour à l’équilibre des échanges commerciaux Grecs, toute restauration de l’activité industrielle et agricole, fait de la Grèce un désert ne pouvant survivre que par l’assistanat. La dévaluation de la devise Grecque étant impossible, la conjuration des cyniques a poussé à une dévaluation interne des salaires et des retraites. Mais cette dévaluation interne, en mutilant le pouvoir d’achat, la consommation, et l’investissement, crée une récession majeure qui aggrave une situation déjà catastrophique. Les apprentis sorciers de l’Europe ou de FMI ont inventé le remède qui aggrave le mal !
Malgré l’évidence que le maintien de la Grèce dans l’euro et l’austérité brutale imposée à la Grèce sont suicidaires, elle ont encore des défenseur acharnés. Contre les faits, contre l’intérêt du peuple Grec, les intérêts particuliers prévalent. Les banques n’ont pas intérêt à une sortie de la Grèce de l’euro, qui conduirait inéluctablement à un défaut massif, bon pour la Grèce mais mauvais pour leurs comptes. Elles ont d’ailleurs retardé au maximum cette échéance, enfonçant la Grèce dans la crise, pour se donner le temps de transférer à la BCE leurs créances sur la Grèce. Le FMI, qui défends prioritairement les intérêts des banques, est sur la même ligne. Les eurocrates, pensant à tort que sortie de l’euro veut dire sortie de l’Europe, et qui ont intérêt à une redistribution européenne dont ils seront chargé, s’agitent frénétiquement pour empêcher toute sortie de l’euro. L’Allemagne, qui bénéficie du moyennage de l'euro, préfère que la Grèce reste dans l’euro à condition de ne pas avoir à l’assister, ce qui est un oxymore.
Tout ce petit monde financier et politique a au fond intérêt au maintien forcé de la Grèce dans l’euro, d'ou leur acharnement thérapeutique qui tue le patient. Mais pourquoi la majorité des économistes, supposés scientifiques, observant les faits, ne concluent pas à l’inverse que la politique actuelle est suicidaire et que la Grèce doit sortir de l’euro pour s’en sortir. Pourquoi ce chœur d’économistes effarouchés hurlant au désastre si la Grèce sort de l’euro, alors que l’évidence montre que le désastre pour la Grèce est de rester dans l’euro. « Si la Grèce sors de l’euro », dit l’un, son PNB baissera de 50% ! ». « La sortie de la Grèce de l’euro serait suicidaire » dit l’autre. Le premier est un économiste… d’UBS, le second de…Natixis. On comprend mieux. Beaucoup d'économistes ne sont pas des scientifiques mais des employés défendant loyalement l’intérêt de leurs employeurs. Les autres sont au mieux des perroquets, sauf quelques rares minoritaires lucides prêchant la sortie de l'euro dans le désert.
La conjuration des cupides et des imbéciles, qui regroupe banques européennes, banques centrales, eurocrates, économistes et dirigeants politiques européens, en refusant toute sortie de l’Euro même ordonnée et en imposant une austérité brutale, mets la Grèce à genoux au lieu de la relever. Un peu comme les ateliers où l’on forçait les miséreux à travailler dans des conditions infectes en Angleterre au XIX°, en contrepartie d’un peu de pain. Et les politiques Grecs, victime d’une propagande assourdissante, hurlent comme des chacals avec les loups européens : pas de sortie de l’euro, alors qu’elle est indispensable pour redevenir compétitifs, pas de défaut massif, alors que c’est la seule solution pour échapper au piège du surendettement, pas de référendum, car que pèse le peuple quand les intérêts supérieurs des banques et des grands états de l’Union sont en jeu. Même le charismatique dirigeant de l’extrême gauche Grecque, Alexis Tsipras, comme lobotomisé par le culte de l’euro d’or, veut lui aussi rester dans l’euro !
L’euro m’a tué, pourrait dire la Grèce. Et après l’expérience en plein champ des dangers de la monnaie unique, on peut prédire sereinement que le Portugal, l’Irlande, l’Espagne, et peut-être la France (avec ses 70 milliards d’euros de déficit commercial) seront étouffées par le carcan de l’euro surévalué et connaîtront durablement récession et chômage. L’euro a été fatal à la Grèce. Il est devenu l’hubris de l’Europe toute entière. Le domino Grec fera tomber l’Europe, non si la Grèce sort de l’euro, mais si elle y reste.
-
La langue de bois
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/06/2012
L'actualité du soir se prête bien à ce petit rappel très éducatif.
-
"L'amour de la sagesse" (spiritualité)
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/06/2012
Un livre de Bruno Giuliani.
"Il existe beaucoup d'excellentes définitions de la philosophie mais aucune n'est meilleure que son étymologie :l'amour de la sagesse. Contrairement aux idées reçues, un philosophe n'est pas un intellectuel, ce n'est pas un expert, un savant, un professeur, ni même un étudiant en philosophie. C'est une personne qui ressent de l'amour pour la sagesse, qui désire en faire la conquête et oeuvre dans ce sens de toute son âme. Nul besoin de grandes connaissances, de longues études et de hauts diplômes pour être philosophe. La philosophie n'est pas un savoir mais une activité accessible à tous, dès l'enfance. Elle ne consiste pas à tenir des discours abstraits ou à connaître des doctrines mais à utiliser sa raison pour devenir plus sage et être ainsi plus heureux dans sa vie. Depuis l'Antiquité, un philsophe ne se reconnaît pas à son érudition mais à son état d'esprit, à son attitude globale dans l'existence, face à la réalité. La philosophie n'est pas une discispline scolaire. C'est une aventure spirituelle.
Elle n'est pas une profession ou une spécialité mais un intérêt, un goût, une passion. Un philosophe peut gagner sa vie en étant chercheur, enseignant ou écrivain mais le titre de philosophe convient à toute personne qui cherche la sagesse dans sa vie, avec un amour sincère, quels que soient son âge, son niveau intellectuel ou sa profession."
Je descendais chercher les croissants du dimanche pour la famille et j'écoutais la radio : France culture. Il y avait un débat sur "les" cultures et un intervenant a commencé par réciter son parcours scolaire, ses diplômes et puis il s'est lancé dans un monologue totalement abscons. Un florilège de termes techniques, des phrases alambiquées, des tournures intellectuelles, un déballage de tout son cursus cognitif...Il s'écoutait parler et s'illuminait de son savoir. Mais dans une obscurité impénétrable, accompagnée en plus d'accent de préciosité absolument insupportable. L'intellectuel dans toute sa splendeur et celui-là mérite d'être catalogué puisque c'est ce qu'il recherche à tous prix. Un piédestal.
Totalement à l'envers au regard du texte de Bruno Giuliani. Ou de Socrate d'ailleurs.
C'est certain que cette philosophie est à fuir comme la peste. C'est ce qui a été fait d'ailleurs. Jusqu'à ce qu'elle n'aparaisse plus que sous cet angle. Il n'est qu'à écouter les commentaires des lycéens...L'education nationale a colporté le virus, nourrie et encouragée par ces techniciens de surface. Ceux qui méprisent la "France profonde". Mais le paysan rencontré dans les Monts d'Aubrac et qui nous parlait avec amour de la Terre, de son métier, des bêtes, de la vie, il n'avait aucun diplôme mais une sagesse incommensurable.
-
La France profonde
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/06/2012
J'entends à la radio parler d'un documentaire de Raymond Depardon et le journaliste utilise le terme de "France profonde".
Alors donc, il existerait une catégorie de Français qui vivraient dans une France profonde. Je suspecte dans l'expression une connotation péjorative et je me dis que pourtant quand on parle d'un travail profond, il s'agit d'une exploration poussée du potentiel. L'inverse serait donc un travail de surface et il n'aurait évidemment guère les qualités de son opposé.
Serait-ce donc que la France profonde serait un territoire dans lequel les habitants parviendraient à une existence sereine et affinée, un saisissement entier du potentiel de la vie ? Et que la France de surface errerait dans une insignifiance tapageuse ?
Mais lorsqu'un journaliste utilise l'expression, que met-il derrière les termes ?
C'est étrange que le regard que l'on pose sur les choses dépend de l'endroit d'où on les observe...Cela signifierait-il que l'acceptation des catégories infuencerait irrémédiablement l'objectivité ? Mais alors, qu'en est -il de cette objectivité ? L'identification exerce-t-elle conjointement une perdition de la lucidité ?
Si on généralise l'expression, les gens des villes et bien entendu de la capitale détiendraient la capacité à analyser les habitants de la France profonde et à leur attribuer un panel de qualités ou de défauts. Enfin, surtout des défauts d'ailleurs. Parce que dans les villes et donc la France de surface, on sait bien que tout le monde dispose d'un potentiel intellectuel, philosophique et culturel indéniable, une maîtrise de soi, une connaissance de tous les phnénomènes intérieurs, une sagesse inégalable...
Madame Treitweiller appartenant à la France de surface a d'ailleurs montré toute l'étendue de cette maîtrise...Consternant cette guerre des egos, une ado usant des réseaux sociaux pour régler ses comptes. Ou BHL prenant un bide incommensurable en mettant en scène sa "Ramboïsation" dans les conflits. Ah, elle est belle la France de surface. Et Nadine Morano qui encense le FN avec son langage de fosse à purin. Je ne tenterai même pas de trouver d'autres exemples, rien que d'y penser, je me sens sale. Et puis, il n'y a qu'à lire les actualités sur internet pour s'en faire un catalogue de dix mille pages.
Alors, bon, j'en connais par ici, qui valent bien ces personnages. Une petite vallée paumée au fin fond des Alpes. On a aussi nos Morano. Faut pas rêver. On n'est pas chez les "Bisounours" ou dans "L'île enchantée."
Alors, la France profonde ou la France de surface, celle d'en haut, ou celle d'en bas, celle de gauche ou celle de droite, l'intellectuelle ou la paysanne, le rat des villes ou le rat des champs, tout ça, ce sont des généralisations absolument dérisoires et futiles, des "catégorisations outrancières", des limitations existentielles qui ont pour unique objectif que de valoriser ceux qui les prononcent.
Dans notre raid de l'été dernier à vélo, dans les Monts d'Aubrac, je me souviens d'une rencontre avec un vieux monsieur. Il ramenait ses poules à la maison. On a causé un bon moment. Il y avait une douceur ineffable dans ses yeux, de la curiosité aussi, il voulait savoir d'où on venait, ce qu'on faisait là. Il nous a raconté son enfance et puis sa vie sur les Hauts Plateaux, tous les changements qu'il avait connus, le départ de ses enfants pour la ville parce que la vie ici était vraiment difficile, plus d'argent, plus de travail, une autarcie que peu supporte. Il était descendu à l'hôpital quelques temps auparavant. Une hantise. Quitter la maison et les animaux, quitter les paysages, le lever du soleil et les orages, les tempêtes de neige et le vent, les journées de soleil et les longues escapades sur les plateaux, aller à la rencontre des vaches, voir si tout va bien, une vie simple et rude.
"Y'aura plus rien comme avant mais faut faire avec. Mais n'empêche qu'on s'est tous bien fait avoir avec leur progrès. On y a perdu bien plus qu'on y a gagné. On nous a dit qu'il fallait acheter des machines et produire plus. Bon, c'est ce qu'on a fait. Résultat : on s'est tous endetté et on a fait faillite parce que ça coûte moins cher de faire venir de la viande d'Argentine ou de tous les coins de la planète. Ah, ça y'a des belles machines dans les fermes ! Et y'a des pendus aussi."
Tristesse et lucidité. La France profonde s'est faite avoir par les politiciens et les financiers. Tout autant que la France des banlieues ou celle des cités industrielles ou des ports de pêches ou des terres agricoles.
Non, il n'y pas une France profonde et une France de surface. Il y a des habitants lambdas qui gèrent leurs existences au mieux ou au moins pire et puis il y a les nantis. La féodalité n'a jamais disparu, elle s'est juste transformée. Les nantis ont tiré à leur avantage les leçons des révolutions et des conflits. Pour préserver la hiérarchie, il faut du pain (un peu) et beaucoup de jeux. Pour l'instant, ça marche encore mais ils sentent bien que la lame de la guillotine pourrait de nouveau être aiguisée.
J'attends.
-
L'innocence
- Par Thierry LEDRU
- Le 15/06/2012
Je suis consterné par le décalage entre les enfants dans ma classe, des enfants de CM2, dix ans. Une pollution de leurs âmes par un monde adlute qui n'a aucun respect, aucune attention, aucune prise en considération, aucune précaution.
Un exercice de grammaire, étude de la phrase complexe:
"Ma copine est arrivée devant le portail du collège en criant qu'elle avait perdu sa chatte. "
Eclat de rire de deux garçons.
Une autre petite répond que ça n'est pas bien de se moquer...Elle n'avait pas compris l'interprétation de ces deux garçons.
Un texte de lecture, un auteur de la région raconte son enfance :
"Quand j'étais petit, j'allais parfois me promener en forêt et un jour, je suis tombé sur une fumée qui sortait du sol. Je me suis approché et j'ai vu un trou noir qui fumait...."
Eclat de rire et regards en coin.
"Il s'agissait d'une mine de charbon, exploitée au Moyen Age. Un feu de broussaille s'était propagé. "
Ces deux garçons n'écoutaient plus rien. Obligé de les recadrer.
Des exemples comme ceux-là, il y en a des dizaines par an.
Cet après-midi, je montrais à la classe un film documentaire sur le débarquement du 6 juin 44.
A Omaha beach, on voit des soldats hachés par les balles. J'entends un garçon dire : "Comment il s'est fait défoncer celui-là. Trop bien. "
On venait d'écouter des survivants raconter leur cauchemar.
Tous les enfants n'ont pas en eux ce désastre existentiel, éducatif, ce conditionnement des adultes dans ce qu'il y a de plus malsain, l'influence de la télévision et l'abandon de certains parents. J'ai des élèves qui regardent les séries américaines du soir avec des sérial killers, des violeurs, des bouchers. Ils entendent des paroles épouvantablement vulgaires, d'autres "jouent" à la guerre avec des jeux vidéos.
Ils ont dix ans.
Leurs camarades ne comprennent pas leurs allusions, leurs réactions, leur "langage."
Un décalage effroyable. Et l'impression que le mal est fait, que c'est irrémédiable, que les personnalités sont définitivement sculptées, des blocs informes, taillés à coups de marteau-piqueur.
Comment vont-ils évoluer ? Je n'ose même pas chercher la réponse. J'aurai croisé leur route pendant un an. C'est insignifiant. Je ne suis rien contre la puissance de feu du monde extérieur.
Je discutais dans la cour avec un groupe de filles de la classe et je leur disais que j'étais triste parfois, de l'énergie que je dépensais pour essayer de "récupérer" un peu ces âmes perdues et de l'abandon consécutif qui s'installait envers ces enfants qui auraient aimé que je sois disponible pour eux. Le constat est très simple : Je suis incapable de dire si mes actions et mes paroles auront une incidence durable envers les enfants perturbés et en même temps survient cette culpabilité envers ceux qui auraient aimé passer davantage de temps à discuter de choses intéressantes, apprendre encore davantage, échanger dans une ambiance apaisée, sereine, conviviale, respectueuse. Les tensions qu'il faut gérer constamment interdisent trop souvent cette plénitude.
Le problème du nivellement par le bas est complété par le nivellement existentiel. Un fardeau qui devient insupportable.
L'année va s'achever et je regrette ces échanges que j'aurais pu avoir avec certains élèves parce que j'étais accaparé par ceux qui ont déjà perdu leur innocence. Ceux qui ont déjà été pillés par le monde adulte.
J'ai voulu les initier à la peinture des Impressionnistes. Je sais ceux qui y voient la beauté du monde. Je sais aussi ceux qui n'y voient rien du tout.
Alors, notre nouveau Ministre qui s'évertue à trouver un nouveau calendrier scolaire, quand il aura fini de faire mumuse, peut-être qu'il se penchera un peu sur la réalité du terrain. J'attends de voir. Oh, bien sûr, on peut toujours dire que l'école n'a pas pour vocation d'éduquer, ni même d'améliorer si possible ce monde. Oui, on peut toujours le dire mais moi, je suis sourd.
-
Cinquième soleil.
- Par Thierry LEDRU
- Le 15/06/2012
Ce titre est extrait de l'album : Désobéissance
Année de sortie : 2008
Paroles Cinquième Soleil
Mon esprit s'égare, l'esprit qui surchauffe ~ Les gens se détestent,
la guerre des égos ~ XXIème siècle, cynisme et mépris ~ Non-respect de
la Terre, folie plein les tripes ~ Frontières, barricades, émeutes et
matraques ~ Cris et bains de sang, bombes qui éclatent ~ Politique de la
peur, science immorale ~ Insurrection d'un peuple, marché des armes
Nouvel ordre mondial, fusion de terreur ~ l'Homme l'animal le
plus prédateur ~ Le système pue la mort, assassin de la Vie ~ A tué la
mémoire pour mieux tuer l'avenir ~ Des disquettes plein la tête, les sens
nous trompent ~ Le troisième oeil ouvert car le cerveau nous ment ~
L'être humain s'est perdu, a oublié sa force ~ A oublié la lune, le
soleil et l'atome
Inversion des pôles, vers la haine se dirige ~ A perdu la raison pour
une excuse qui divise ~ L'égoïsme en devise, époque misérable ~ Haine
collective contre rage viscérale ~ Une lueur dans le cur, une larme
dans l'il ~ Une prière dans la tête, une vieille douleur ~ Une vie de
rancur là où meurt le pardon ~ Où même la Foi prend peur, allez viens,
nous partons !
Des lois faites pour le peuple et les rois tyrannisent ~ Confréries et
business en haut de la pyramide ~ Ça sponsorise le sang entre chars et
uzis ~ Innocent dans un ciel aux couleurs des usines ~ Un silence de
deuil, une balle perdue ~ Toute une famille en pleurs, un enfant abattu ~
Des milices de l'État, des paramilitaires ~ Des folies cérébrales, des
peuples entiers à-terre !
Bidonvilles de misères à l'entrée des palaces ~ Liberté volée, synonyme
de paperasse ~ L'humanité troquée contre une vie illusoire ~ Entre stress
du matin et angoisse du soir ~ Des névroses plein la tête, les
nerfs rompus ~ Caractérise l'homme moderne bien souvent
corrompu ~ Et quand la vie s'endort, arrive tant de fois ~ Une mort
silencieuse, un S.D.F dans le froid
Prison de ciment, derrière les oeillères ~ le combat est si long pour
un peu de lumière ~ Les familles se déchirent et les pères se font
rares ~ Les enfants ne rient plus, se bâtissent des remparts ~ Les mères
prennent sur elles, un jeune sur trois en taule ~ Toute cette guerre est
réelle, donc on se battra encore ~ C'est la vie illusoire qui nous
bouffe les tripes ~ Une bouteille de vodka, quelques grammes de ''weed''
Certains ne reviennent pas de ces raids violents ~ Du butex injecté
dans une flaque de sang ~ Des enfants qui se battent, un coup de couteau
en trop ~ Ce n'est plus à la baraque que les mômes rentrent tôt ~
Ils s'apprennent la ruse dans un verre de colère ~ Formatage de la rue,
formatage scolaire ~ C'est chacun sa disquette, quand les mondes se
rencontrent ~ C'est le choc des cultures, voire la haine de la honte !
Les barrières sont là, dans nos têtes, bien au chaud ~ Les plus durs
craquent vite, c'est la loi du roseau ~ Non, rien n'est rose ici,
la grisaille demeure ~ Dans les coeurs meurtris, qui à petit feu
meurent ~ Ne pleure pas ma soeur car tu portes le monde ~ Noble est
ton coeur, crois en toi et remonte ~ N'écoute pas les bâtards qui voudraient
te voir triste ~ Même Terre-mère est malade, mais Terre-mère résiste !
L'homme s'est construit son monde, apprentis créateurs ~ Qui a tout
déréglé, sanguinaires prédateurs ~ Babylone est bien grande mais n'est
rien dans le fond ~ Une vulgaire mascarade au parfum d'illusions ~
Maîtresse de nos esprits crédules et naïfs ~ Conditionnement massif là
où les nerfs sont à vif ~ Dans la marge et la rage, bastion des galériens ~
Ensemble, nous sommes le Monde et le système n'est rien !
Prends conscience de mon frère, reste près de ton coeur ~ Méfie-toi du
système, assassin et menteur ~ Éloigne-toi de la haine qui nous saute
tous aux bras ~ humanité humaine, seul l'Amour nous sauvera ~
Écoute le silence quand ton âme est en paix ~ La lumière s'y trouve, la
lumière est rentrée ~ Vérité en nous-même, fruit de la création ~ N'oublie
pas ton histoire, n'oublie pas ta mission
Dernière génération à pouvoir tout changer ~ La vie est avec nous,
n'aie pas peur du danger ~ Alors levons nos voix pour ne plus oublier ~
Bout de poussière d'étoiles, qu'attends-tu pour briller ? ~ Tous frères
et soeur, reformons la chaine~ Car nous ne sommes qu'un,
divisés dans la chair ~ Retrouvons la joie, l'entraide, qu'on s'élève ~
Une lueur suffit à faire fondre les ténèbres
S'essouffle ce temps, une odeur de souffre ~ La fin se ressent, la
bête envoute la foule ~ Les symboles s'inversent, se confondent
les obsèques ~ L'étoile qui fait tourner la roue se rapproche de
notre ciel ~ Terre à l'agonie, mal-être à l'honneur ~ Folie, calomnie,
ton coeur à la bonne heure ~ Ignorance du bonheur, de la magie de
la vie ~ Choqués par l'horreur, formés à la survie
L'époque, le pire, une part des conséquences ~ Le bien, le mal,
aujourd'hui choisis ton camp ! ~ L'être humain s'est perdu, trop centré
sur l'Avoir ~ Les étoiles se concertent pour nous ramener sur la voie
~ Quadrillage ciselé dépasse la lumière ~ Aie confiance en la
vie, en la force de tes rêves ~ Tous un ange à l'épaule, présent si tu
le cherches ~ Dans le coeur, ne fait qu'un avec l'Esprit et le Geste !
Le Grand Jour se prépare, ne vois-tu pas les signes ? ~ La mort
n'existe pas, c'est juste la fin des cycles ~ Cette fin se dessine,
l'humain se décime ~ L'espoir indigo, les pléiades nous désignent~
Lève ta tête et comprend, ressent la force en ton être ~ Dépasse
Babylone, élucide le mystère ~ Rien ne se tire au sort, que le Ciel te
bénisse ~ Enfant du quinto sol , comprends entre les lignes.