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  • Le parfum des fleurs.

    Jarwal le lutin, tome 4

    "Mon père m’a appris une chose à laquelle je tiens. Ne te crée pas de tourments dont tu ne peux te défaire. Je ne peux rien contre ce désastre. Je ne peux rien au regard du passé. Et vouloir comprendre la folie des hommes en usant de mon raisonnement me conduirait à une impasse. Comme si je voulais parfumer des excréments avec des pétales de roses. Les fleurs ne méritent pas un tel usage.

    -Mais ça ne règle rien non plus dans la réalité.

    -Qu’est-ce que tu appelles la réalité Marine ? Le monde agité des hommes n’est pas la réalité mais une excroissance de leurs illusions. L’illusion de leurs pouvoirs. Mais laisse passer dix mille ans et reviens voir. Ceux qui sont morts dans l’illusion ont-ils saisi le parfum des fleurs ? »

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  • Court métrage

     Varmints (2008 - UK)
    Confrontée à l’urbanisme massif, à l’indifférence et à l’inconscience, une petite créature lutte pour conserver un peu de la paix qu’elle a connue autrefois.

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  • Lettres aux écoles 7

    "La mémoire n'a pas de place dans l'art de vivre. La relation humaine est l'art de vivre. Si la mémoire intervient dans une relation, ce n'est plus une relation. La relation a lieu entre les êtres humains, pas entre leurs mémoires. C'est cette mémoire qui divise et crée les différents, l'opposition entre le toi et le moi. Ainsi, la pensée, qui est le souvenir, n'a absolument aucune place dans la relation. Cela est l'art de vivre.

    La relation s'établit avec toutes choses, avec la nature, les oiseaux, les rochers, avec tout ce qui existe autour de nous, avec les nuages, les étoiles et le ciel bleu. Toute existence est relation. Sans relation, pas de vie. Nous vivons dans une société en dégénérescence parce que nous avons corrompu les relations humaines.

    Il ne peut y avoir un art de vivre que lorsque la pensée ne contamine pas l'amour. "

    Krishnamurti.


     

    Il convient également d'oeuvrer à être en relation avec soi-même et non avec sa mémoire. Sinon, il sera bien entendu impossible d'être en relation avec les autres. Car qui serait en relation si ce n'est qu'une mémoire ?

    Et là, je pense que la tache est immense, à l'échelle d'une vie entière. Quand je parle des conditionnements éducatifs, sociétaux, familiaux, historiques, il est bien entendu que tout est fondé sur la mémoire. Nos pensées sont des mémoires incessamment réactivées.

    Il nous faut apprendre à penser librement, nouvellement, comme à chaque naissance, comme si à chaque instant nous apprenions à ne plus rien savoir.

    Il ne s'agit pas bien évidemment de ne plus savoir rouler à vélo mais d'apprendre à "être" sur son vélo, consciemment, il ne s'agit pas de ne plus savoir entretenir son potager mais d'apprendre à être relié à la terre, il ne s'agit pas de désapprendre pour recommencer à accumuler du savoir mais juste de saisir la nécessité essentielle, vitale, permanente, d'aimer... 

  • Censure.

    Sans nouvelles d’Islande : Pourquoi ?

    Silence radio sur l’Islande !

    Source : liste partidegauche 84

    samedi 31 mars 2012, par Forum Civique Européen

    Si quelqu’un croit qu’il n’y a pas de censure actuellement, qu’il nous dise pourquoi les journaux n’ont absolument rien dit ces dernières semaines sur ce qui se passe en Islande. Ou si le mot censure est considéré comme un terme exagéré dans le politiquement correct ou cela ne peut plus se dire : pourquoi on écarte ces informations qui viennent d’être adressées à Journarles par un lecteur ? Arrêt sur texte. Trois minutes . Instructif.

    En Islande,


    - le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet,
    - les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière
    - une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution.

    Et tout cela, pacifiquement. Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. Voilà pourquoi rien n’a été publié pendant deux ans. Que se passerait-il si les citoyens européens en prenaient exemple ? Brièvement, voici l’histoire des faits :

    - 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute.
    - 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement. La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieront mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%.
    - 2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum. En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire. En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix. Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la constitution danoise.

    Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain. On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se sont présentés aux candidatures. Pour cela, il faut être majeur et recueillir le soutien de 30 personnes.

    L’assemblée constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte. Elle doit être approuvée par l’actuel parlement ainsi que par celui qui sera constitué après les prochaines élections législatives.

    Voici, en bref, l’histoire de la Révolution Islandaise :

    1. - Démission en bloc de tout un gouvernement
    2. - Nationalisation de la banque
    3. - Référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur les décisions économiques fondamentales
    4. - emprisonnement des responsables de la crise et
    5. - réécriture de la constitution par les citoyens

    Nous a-t-on parlé de cela dans les médias européens ? En a-t-on parlé dans les débats politiques radiophoniques ? A-t-on vu des images de ces faits à la TV ? Bien sûr que non ! Le peuple islandais a su donner une leçon à toute l’Europe en affrontant le système et en donnant une leçon de démocratie au reste du monde. SI CE MESSAGE VOUS PARAIT INTÉRESSANT, DIFFUSEZ-LE A BEAUCOUP DE GENS QUI NE LE SAVENT PAS !

    Voici un petit complément extrait de CADTM

    Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

    Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

    Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

    C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

    Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.

    Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.

    Pour se renseigner directement auprès de l’Assemblée constituante en Island

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  • Méta-conscience (spiritualité)

    « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser ; une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer.

    Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue puisqu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien.

    Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser ; voilà le principe de la morale. »

    « Les Pensées »

    Blaise Pascal


     

    Un texte qui ne plaide pas en faveur de l’homme finalement. Publié en 1670…

    Je n’accorde pas la même valeur à la pensée pour la simple raison qu’elle est à mes yeux un phénomène secondaire au regard de la conscience. La pensée commente mais elle ne saisit pas.  C’est la conscience qui porte le juste.

    Travaillons donc à être conscient. Et pour se faire apprenons à ne plus être soumis à la pensée.


     

    « Tous les livres prétendument sacrés sont le produit de la pensée.  

    La pensée a conçu la turbine et les grands temples de la terre, la fusée et aussi l’hostilité chez l’homme. La pensée est responsable des guerres, du langage que nous utilisons et de l’image créée par la main de l’homme ou par son esprit. La pensée domine la relation. La pensée a décrit ce qu’est l’amour, les cieux et les affres du malheur. L’homme adore la pensée, il en admire les subtilités, les astuces, la violence et les cruautés commises au nom d’une cause. La pensée a fait faire de grands progrès à la technologie en même temps qu’à sa capacité de destruction. Telle est l’histoire de la pensée qui s’est répétée tout au long des siècles. »

    « Lettres aux écoles »

    Krishnamurti


     

    Pascal disait qu’il fallait penser juste, qu’il fallait travailler à bien penser, que c’était une question de morale.  Mais elle est insuffisante cette morale et elle ne suppléera jamais aux manquements de pensées des hommes. C’est bien pour cela d’ailleurs qu’il prônait l’autorité des gouvernements et même celle de Dieu.  

    La pensée ne peut pas être éduquée par la morale parce que la morale, elle-même,  est issue de la pensée des hommes.  Le problème est bien réel mais le problème existe parce qu’à l’origine, la pensée a été présentée comme la délivrance, l’évolution, le tremplin. La morale devait en contenir les déviances. Elle n’y est pas parvenue.  

    La pensée, elle-même,  n’est qu’une excroissance. Elle n’est pas le nœud essentiel.  

    De croire que la pensée pouvait réfréner, guider, élever, canaliser, cadrer, éduquer, moraliser, relevait de l’utopie. Mais l’idée comblait le vide laissé par l’anthropocentrisme que Galilée et ses confrères avaient fait voler en éclat. La blessure narcissique pouvait cicatriser. L’homme possédait le don ultime, la pensée qui guiderait son avancée à travers les siècles.  La terre n’était plus au centre de l’Univers mais l’homme était au centre de l’intelligence par l’intermédiaire de sa pensée. Il ne restait qu’à établir un répertoire du bon usage…

    Personne n’en est jamais venu à bout.

     

    Qu’a-t-il donc manqué ?

    L’humilité.

    La contemplation.

    L’amour.

    La sérénité.

    La plénitude des choses acquises.

    La simplicité volontaire…

    Il aurait suffi de ne jamais oublier la source. La méta-conscience. Non pas la conscience de soi à travers les pensées car cela n’est jamais que le rétablissement de l’anthropocentrisme mais une conscience de l’énergie vitale. Lorsque Blaise Pascal attribue à l’homme un pouvoir plus grand que celui de l’Univers, il omet l’hypothèse que nous ne soyons qu’une pensée de l’Univers.  Il préfère attribuer la création de l’homme à un Dieu et ce Dieu est bien évidemment empli de bienveillance envers l’homme. Nous sommes toujours dans l’anthropocentrisme…

    Dieu, s’il existe, n’est qu’un ouvrier dont la Nature est l’architecte.  Les hommes se sont attachés à l’ouvrier parce qu’il était plus facile de le faire parler. Un esprit bourru et obstiné, facilement manipulable.

    La pensée religieuse n’est qu’un tract syndicaliste.

    Il faut remonter beaucoup plus en avant…

    La matière est énergie et l'énergie est consciente.

    La pensée, à son origine, est issue de la conscience lorsque cette pensée est consciente d'elle-même mais qu’elle parvient surtout à établir une observation de cette méta-conscience. La conscience auto-réflexive n’est qu’un serpent qui se dévore.  

    Si ma pensée se nourrit de cette méta-conscience et me permet de la saisir, alors ma conscience reste reliée à l'énergie et la forme qu'a prise cette énergie à travers la matière qui me constitue est un calice dans lequel je me dois d'explorer la méta-conscience.

    Il ne doit y avoir aucune rupture.

    Krishnamurti disait que « si l’homme perd le contact avec la nature, il perd immanquablement le contact avec les êtres humains. »

    On pourrait penser qu’au regard de la vie dans les mégapoles, les êtres humains ont cherché bien au contraire à s’extraire de la nature pour être uniquement centrés sur eux-mêmes, leurs semblables, loin des dangers et des aléas de la nature. Mais il n’en est rien finalement. Ces hommes sont effectivement séparés des êtres humains étant donné qu’il n’y a aucun être humain dans ces mégapoles… Nous sommes des êtres de nature. La méta-conscience est une énergie vitale. Pas un architecte urbain. Les hommes qui s’extraient de la nature s’extraient de leur nature. Ils ne sont donc pas des êtres humains mais des entités séparées de tout.

    Il ne leur reste que les egos.

    Et leurs pensées.

    La boucle est bouclée.

    Le désastre est consommé.

    La nature est le reflet de celle qui vibre en nous. Le chant des oiseaux est un pépiement d’atomes.  Et le ballet des atomes est la symphonie d’une Conscience.

     

  • Jarwal le lutin : Quelques traces encore.

    Il n'est plus vendu mais il existe toujours. Et il a laissé des traces.

    Il reviendra. Je ferai ce qu'il faut pour ça.

    Travailler.

     

    http://www.frenchwritersworldwide.com/book-of-the-month/jarwal-le-lutin-tome-1

     

    Jarwal le lutin. tome 1

     ROMAN JEUNESSE de Thierry Ledru.

    Il suffisait d’écouter les discussions des arbres pour connaître les moindres

    détails de la vie de la grande forêt. Le bruissement des feuillages,

    emplissait l’air de confidences. Ce matin-là, il cueillait des myrtilles sous le

    sommet du Capotet quand un murmure gonfla au cœur des arbustes.

    Le lutin Jarwall mit ses pensées de côté, tendit l’oreille et peu à peu le

    message s’éclaircit.

    Les grands hêtres et les châtaigniers près du torrent racontaient que trois

    enfants, Marine, Rémi et Léo, voulaient atteindre le sommet de la montagne.

     

    Dès que vous ouvrez ce livre, un bol d’air frais et vivifiant vous envahit, vous respirez mieux, votre rythme cardiaque s’apaise comme si vous caressiez votre chat, vos pensées sont imprimées des fleurs sauvages des montagnes, vos souvenirs de promeneurs remontent à la surface et vous avez envie d’y entrer à pieds nus… 

    «Gwendoline, l’amour de sa vie, elle était si inventive, chantonnait à longueur de journées, avec le vent dans les arbres, avec le silence des sous-bois, les mélodies des insectes, elle bourdonnait avec les abeilles, récitait des poésies aux fleurs, parlait aux nuages, écoutait leurs histoires dans la pluie qui tombe, leurs voyages autour de la terre, les grandes traversées au-dessus des océans, par-delà les montagnes, elle traduisait les chants des torrents, elle apprenait l’histoire du monde dans les murmures des fossiles, cueillait les plantes en les remerciant pour les tisanes et les soins qu’elle prodiguait, elle caressait les écorces et posait son oreille sur les troncs, partageant avec eux les mémoires de sève, et toujours ce rire dans ses yeux, cet éblouissement infatigable pour les beautés du monde, cet amour de la vie… »

     

    Thierry Ledru dans son premier tome « Jarwal le Lutin » propose aux enfants, un parcours initiatique, un chemin de vie, sentier de montagne à travers une trouée de verdure gorgée de soleil.

    Il fait découvrir aux enfants le sens caché des choses et des mots, en utilisant l’observation de phénomènes naturels simples.

    Thierry Ledru, nous présente les mots comme des êtres à comprendre.

    Le sens de la lumière, rayons du soleil indispensables « la vie végétale sous toutes ses formes tendait ses fibres affamées vers l’astre pour montrer aux humains la voie à suivre » mais aussi «  la lumière ( /la vérité) peut aussi être un danger, quand on ne sait pas la recevoir, certains se sont crû prêts et sont devenus fous. »

    Une lumière trop forte nous aveugle, certains croient que le progrès est une lumière favorable, ils n’ont pas su apprendre l’essentiel. "Ils ont détourné la lumière et ils ont fini par penser qu’elle venait d’eux ! " .

     

    Il leur fait comprendre que nos pieds nous rattachent à la terre ( attraction de la terre) mais que la tête est attirée par le ciel et que cette attirance devenant désir de curiosités intelligentes est le départ d’une évolution spirituelle.

    Les commentaires des enfants sont des signes audibles de leur compréhension.

    Léo : "Pourquoi ne pas parler à tout le monde ?" Marine : " Parce que nous serions pourchassés, Léo .Regarde les peuples minoritaires qui peuplent encore cette planète, ceux qui sont encore en contact avec la Nature, ceux qui l’aiment et la respectent. Ils sont parqués, humiliés, exterminés parfois, beaucoup ont même déjà totalement disparu" p 37

    Rémi : « les pommes que l’on mange en montagne après l’effort sont meilleures que celles que l’on mange à la maison.. » p31 En s’investissant dans le moment présent, on ne vit pas de l’attente d’une chose que l’on espère...Restez dans l’attente c’est perdre son temps dans la fuite en avant.

    Thierry Ledru  explique aux enfants que nos pensées construisent la réalité.

    Marine : " Beaucoup de choses sont possibles, sauf celles qu’on juge impossibles".

     

    Dans son livre, les enfants sont considérés comme des personnes à part entière, ils ne sont pas ‘trop petits’ pour comprendre et on ne leur dit pas : « on t’expliquera plus tard quand tu seras grand…»

    Non avec Jarwal, le lutin, tous ces moments d’étonnements magiques, sont des énergies fondatrices. Un silence interrogatif, des réflexions secrètes au cœur de chacun…

     

    En lisant Jarwal vous avez là une double lecture, à la fois vous lisez le livre de Thierry Ledru, mais aussi le Livre dont Jarwal est le gardien.

    Dans le roman de Thierry on apprend que Jarwall cherche des êtres qui sont prêts à changer de vie et qui respectent la nature et à ne pas oublier le Petit Peuple.

    Au moment où Jarwal ouvre son propre Livre, remède universel et voie de Sagesse, les enfants deviendront des portes-paroles qui raconteront les Histoires ( de Jarwal) et seront un relais contre l’oubli et l’effacement du Livre.

    Dans ce roman il n’y pas que l’auteur qui écrit, chaque enfant qui participe en mettant ses pas dans ceux de Jarwal, est l’auteur de sa propre histoire parce qu’il a eu la liberté de choisir sa voie.

    Par cette idée remarquable, Thierry Ledru, comble le fossé entre le passé et le futur, il rapproche invisiblement les générations les unes des autres. Car nous aussi lecteurs, nous faisons partis du relais et nous devenons aussi des portes-paroles, conscience remuée par les questionnements du progrès, de l’humanité lancée dans une course folle, nous sommes comme les diffuseurs d’huiles essentielles, huile de la sensibilité du Vrai Regard.

     

    Asseyez-vous sur une grosse pierre plate à côté des enfants… des galettes de châtaignes et un mélange de fruits des bois dans un petit pot en terre, précieusement fermée par un chapeau de feuilles séchées, et lisez Jarwal racontant son histoire….cliquez sur la couverture du livre ci-dessous !

     

    cliquez ici !

     

    En savoir plus sur Thierry Ledru

    Marie-Christine Dehove © frenchwritersworldwide.com

    18 juin 2011.   

     

  • Matière, énergie, conscience (spiritualité)

    La matière est énergie et l'énergie est conscience.

    La pensée est issue de la conscience lorsque cette pensée est consciente d'elle-même et parvient à établir une observation de cette conscience. Un aller-retour qui n'est jamais rompu.

    Si ma pensée se nourrit de cette conscience et me permet de l'élargir, alors ma conscience reste reliée à l'énergie et la forme qu'a prise cette énergie à travers la matière qui me constitue est un calice dans lequel je me dois d'explorer la conscience.

    Il ne doit y avoir aucune rupture.

    Je ne suis pas "en vie", je suis "la vie en moi."

    Parce que j'en ai conscience.

  • Lettres aux écoles 6

    "Il semble que les êtres humains aient d'énormes quantités d'énergie. Ils sont allés sur la lune, ils ont escaladé les sommets les plus élevés de la Terre, déployé une énergie prodigieuse pour faire la guerre et pour produire des instruments de guerre, pour développer la technologie, pour accumuler le vaste savoir élaboré par l'homme, pour travailler chaque jour, pour construire des pyramides ou pour explorer l'atome. Quand on considère tout cela, on est frappé de voir la quantité d'énergie que l'homme a dépensée. Cette énergie a servi à explorer le monde extérieur mais l'homme en a dépensé très peu pour étudier toute la structure psychologique.

      L'action et la non-action requièrent une grande énergie. La non-action nécessite pourtant beaucoup plus d'action que l'action prétendumment positive. Agir positivement, c'est contrôler, supporter, fuir. La non-action est la totale attention de l'observation. Dans cette observation, ce qui est observé subit une transformation. Cette observation silencieuse exige non seulement de l'énergie physique mais aussi une profonde énergie psychologique. Nous sommes habitués à la première et ce conditionnement limite notre énergie"

    Krishnamurti


     

    En début d'année, à chaque rentrée scolaire, mes élèves sont frappés par ces temps de paroles que je leur accorde, par ces multiples échanges dans lesquels nous explorons l'espace intérieur. Ils sortent de la classe avec cette impression de "n'avoir rien fait".

    "On n'a rien écrit, t'as vu, on n'a même pas sorti la trousse."

    Ce conditionnement qui voudrait que le travail soit associé à une action précise, matérielle, un remplissage de papier, un exercice qui sera corrigé, une note pour couronner le tout ou au moins une appréciation, un repère habituel au regard d'une matière scolaire, tout ce qui établit cette fonction de l'élève au détriment de la nature de l'enfant, ils en sont déjà remplis, salis, alourdis, en fin d'école primaire...Et ils ont pourtant encore tellement à vivre.

    Cet arrachement forcené de leur être réel est une abomination. Ils ne sont déjà plus là. Ils ne sont que des copies conformes marquées par quelques plis personnels, des marges hâchurées, des coins écornés, des brouillons râturés. Mais, eux, dans leur réalité intérieure, ne sont plus là.

    Je leur ai parlé hier de cette image des lampadaires qu'ils peuvent aller allumer en avançant dans le savoir, comme si chaque tube enflamé par un savoir acquis permettait d'avancer dans l'ombre, vers le lampadaire suivant. Mais la question qui est venue s'ajouter à la métaphore les a ramenés à cette quête essentielle : "Qui avance ?"

    Est-ce un élève ou est-ce un individu ? Comment établir la distinction et ne jamais perdre de vue l'être humain, comment ne pas se laisser recouvrir par la fonction, comment ne pas étouffer la nature intrinsèque ?

    L'image du savoir prend une place si considérable dans leurs esprits que le porteur de ce savoir finit par en être dissous. "Qui allume le lampadaire ?"

    Le savoir n'avance pas de lui-même. Il est vital de ramener l'enfant vers cette conscience de lui-même. Il est le porteur de la lumière.

    Cette non-action que je leur propose, cette rupture avec le travail scolaire, ils finissent immanquablement par y plonger. Cette liberté qu'ils vivent comme une permission à parler en tous sens, ils en perçoivent peu à peu le sens profond...Les débats, insensiblement, se concentrent, deviennent plus denses, plus ciblés... La parole s'éclaire d'elle-même. 

    Il arrive un moment dans l'année où le thème lui-même s'efface devant l'observation interne. Le débat n'est plus le porteur mais il est porté par l'observateur et cette observation du cheminement intérieur crée une énergie qui au lieu d'être projetée vers un savoir à acquérir reste incluse dans le diffuseur. Le savoir n'a pas d'énergie propre. Mais il pompe l'énergie de l'individu si celui-ci n'a pas appris à rester tourné vers l'énergie qu'il porte. 

     

    L'individu est la lumière, l'incandescence, l'énergie. Le savoir n'est que la blancheur laiteuse qui émane de cette source.