Blog

  • Ce matin.

    L'écriture de ce matin. Debout 5h30...

    Jarwal n'est plus un personnage imaginaire. Il est en moi tout comme je vis en lui.

     

    Cette musique en boucle parce qu'elle est cette vibration profonde de la vie quand j'écris.

    http://www.youtube.com/watch?v=TY_B6jPckK0 

     

     

     

    "Ils franchirent une crête et les deux Kogis s’arrêtèrent.

    Un plateau herbeux, parsemé de roches éparses, un cirque rocheux, des falaises surplombant un village. Les huttes à peine perceptibles dans l’ombre étendue.

     

    Les deux Kogis s’assirent sur une roche plate.

     

    « Il faut attendre la nuit. »

     

    Jarwal les observa discrètement. Une tension perceptible, la raideur de la nuque, les visages figés, les yeux fixés sur l’immobilité du lieu, les corps aimantés par la proximité du camp.

    Aucun mouvement, aucun bruit courant sur le plateau. Un instant suspendu. Il n’apercevait pas de soldats, aucun gardien, aucun feu de surveillance.

     

    « Où sont les Conquistadors ? demanda-t-il.

    -Ils ont monté leur camp derrière une colline, ils ne veulent pas se mêler à nous, nous sommes des sauvages, ils nous méprisent.

    -Mais alors, pourquoi le village ne se sauve-t-il pas ?

    -Une partie de mon clan est gardée par d’autres soldats au pied de la montagne où nous prenons l’or. Une dizaine d’hommes. D’autres les rejoignent tous les matins. Le premier groupe est obligé de rester sur place pour travailler dès le lever du jour.

    -Si le village s’enfuyait, ils seraient sacrifiés, c’est ça ?

    -Exactement. Et de toute façon, il nous est impossible de partir sans que la totalité de mon peuple le fasse. C’est comme un homme qui voudrait marcher avec une seule jambe. Notre clan est une unité. Même s’il n’y avait pas cette menace envers les otages, il nous serait impossible de partir. La conscience commune est plus puissante en nous que la conscience individuelle. Chaque individu prend forme au cœur du clan. La Terre est notre Mère à tous, le clan est notre Père. Nos parents sont les diffuseurs de cette sagesse millénaire.

    -Comment comptes-tu organiser la fuite ?

    -Demain, nous ferons passer le message à toute la communauté. Il faut prévenir ceux de la mine. Nous partirons de nuit, tous ensemble, quand je serais assuré que tout le monde est prêt.

    -Est-ce que tous les membres du clan auront la force de descendre jusqu’au bassin ?

    -Le clan donne la force à tous. »

     

    Malgré les certitudes du jeune garçon, Jarwal réalisait pleinement les risques de ce plan.

    « Combien y a-t-il de personnes dans le clan ?

    -Cent trente-quatre. »

     

    Cent trente-quatre personnes de nuit dans la montagne, sans aucun bruit. Prendre suffisamment d’avance pour ne pas être rattrapés par les soldats quand l’alerte sera donnée. Est-ce qu’il sera possible d’emporter tout le monde en une fois dans le voyage de l’eau ?

     

    « Oui, avec ton aide, ça le sera. »

     

    L’aillo. Jarwal mâchait une boulette de feuilles. Kalén aussi. Les pensées comme des parfums qui se propagent. Jarwal ne l’avait vu chez les êtres humains.

     

    « C’est pour cette raison essentielle que j’avais besoin de toi Jarwal. Il m’aurait été impossible de partager mon clan en plusieurs groupes pour ce voyage. C’est tout le monde en même temps ou personne. »

     

    Un échange de regards. Les yeux noirs du garçon luisaient d’une énergie étrange. Comme un feu ardent en lui, toute la détermination concentrée.

     

    Ils s’installèrent à l’abri du vent qui courait sur les pentes. Une dernière observation avant de s’engager à découvert.

    « Tu as prévu d’envoyer quelqu’un au lieu de réception de ton clan Kalén ?

    -Aruaco. Il partira cette nuit même. Il y a deux jours de marche. »

     

    Juste un signe d’acquiescement, un imperceptible mouvement de la tête.

     

    « Aruaco sait rester en contact », ajouta Kalén, signifiant que son compagnon savait user de ses pensées et les concentrer à une tache donnée, sans jamais en perdre le contrôle.

     

     

    Une aura lointaine, comme l’écho d’une lumière naissante, s’éleva au-dessus des montagnes, une blancheur métallique qui embauma les cieux éteints.

     

    Les deux Kogis se levèrent.

    « La lune, annonça Kalén. Il faut marcher maintenant. »

     

    Ils traversèrent l’étendue plane. Sans un mot. Jarwal s’était toujours évertué à progresser en silence dans les forêts qu’il parcourait et il était subjugué par la fluidité de ses deux compagnons, cette marche souple, exempte de tous mouvements inutiles, aucun frottement de pas, aucun caillou retourné, aucun bruit de feuilles, de frôlements d’herbe, comme s’ils marchaient en apesanteur, comme si la terre elle-même absorbait les vibrations de leurs déplacements, qu’elle participait à cette avancée silencieuse et aimait la délicatesse de ces êtres humains.

    Jarwal avait souvent vu des hommes de son pays marcher par chez lui. Jamais il n’avait perçu cet amour partagé. Les Kogis n’étaient pas des hommes. Ils étaient bien plus.

     

    La lune se posa quelques instants sur une crête, une boule immense comme un hublot ouvert sur un univers lumineux, un trou dans les noirceurs auréolées.

    Les toits des huttes luisaient de coulées laiteuses. Comme des poussières d’étoiles phosphorescentes saupoudrées en nuages.

     

    Ils entrèrent dans le cercle des huttes et se dirigèrent vers une construction plus vaste, des piliers épais supportant une charpente massive. Kalén s’arrêta sur le seuil et posa son front sur un cercle de bois portant des pièces mobiles, des pendentifs, des statuettes. Aruaco fit de même. Jarwal les imita et les suivit à l’intérieur.

    Des petites flammes disposées dans des coupelles, un parfum de fleurs, des voix murmurées, plusieurs personnes assises au centre, des femmes et des hommes, en tailleur ou sur des tabourets bas, des hamacs suspendus aux poutres, tous les occupants habillés de tuniques blanches, de longues coiffures lisses et noires, des regards qui se tournent vers eux, aucune agitation malgré cette arrivée subite, comme s’ils n’étaient même pas attendus, un vieil homme qui se lève lentement, qui ouvre ses bras et accueille Kalén, sans un mot, toujours cette surprenante intériorité, ce partage contenu, comme des émotions si profondes qu’elles n’en atteignaient jamais les surfaces. Aruaco rejoignit le cercle et s’assit.

    Jarwal était resté en retrait. Il attendait qu’on l’invite. Ne pas briser les traditions, ne pas commettre de gestes ou de comportements inadéquats, s’imprégner de l’ambiance, comprendre les fonctionnements, s’adapter. C’était nécessaire, indispensable. Il en allait aussi de la suite de sa mission.

     

    Kalén parla avec le vieil homme qui observa méticuleusement Jarwal.

     

    « Voici Nasta, un Mamu. C’est un Sage, un gardien des mémoires. »

    Jarwal le salua de la tête.

    « Prends de l’aillo Jarwal. Nasta a besoin de te comprendre. »

    Jarwal prit des feuilles dans sa mochilla et les échangea avec celle du vieil homme. Son regard le transperçait, il se sentait visité, parcouru, exploré. Nasta n’était pas beaucoup plus grand que Jarwal, un corps sec d’où émanait une énergie maîtrisée, des gestes limpides, aériens, comme une jeunesse intérieure qui contredisait l’âge de la peau ridée, les marques du temps, les années accumulées.

    Le vieil homme l’invita de la main à s’asseoir dans le cercle. Jarwal s’installa près d’une femme qui lui adressa un sourire. Là encore, un visage marqué et dans les yeux une sagesse ancestrale, une douceur étrange, un accueil silencieux. Les paroles étaient inutiles. Jarwal le sentait en lui, une certitude inexplicable, un lien établi, ils le connaissaient déjà.

     

    Kalén prit la parole. Il s’était assis face à Jarwal, près de Nasta qui mâchait consciencieusement l’aillo, comme tous les participants de cette assemblée particulière.

    « Ils savent tous que tu t’interroges sur le silence et l’absence d’émotions visibles. Les Kogis disent que les émotions sont des illusions, elles viennent d’un corps qui n’a pas de maître. Elles ne sont pas invitées pour l’instant. Les émotions pour les Kogis sont des passerelles vers le monde, la nature, la contemplation de la vie. Dans les liens entre les êtres humains, il ne faut pas écouter ses propres émotions mais ce que l’autre amène. Sinon, c’est comme si on s’écoutait soi-même et alors on ne peut pas savoir avec qui on est. »

     

    Jarwal percevait en lui des vibrations pétillantes, des frissons infimes coulant dans ses fibres, comme des contacts imperceptibles, des effleurements d’âmes. Et puis soudainement, cette image surprenante qu’il n’était qu’une outre dont on aurait retourné la peau, une besace dont l’intérieur serait passé à l’air libre, une conscience qui serait remontée à la surface des choses visibles, un effacement des sens limitatifs, un contact spirituel, un échange fusionnel. Il ferma les yeux pour ne pas retomber à l’intérieur de son enveloppe corporelle et continuer à naviguer ainsi dans les sphères éthérées des réalités invisibles. Nasta était là, une âme pure, une bonté inconditionnelle, un flux lumineux qui scintillait dans les fibres de Jarwal, comme un visiteur respectueux, d’autres entités invisibles l’accompagnaient, une ribambelle d’âmes souriantes, aucune interrogation, aucune suspicion, juste cette observation contemplative, comme des âmes bénissant le lever du soleil, des regards d’enfants bercés de douceurs."

    Lire la suite

  • Espèce en danger

    C'est mon diplôme d'instituteur que je voudrais rendre. Ce qu'on me demande de faire, ce qu'on m'impose, n'est plus le métier que j'ai toujours voulu faire.

     

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/02/15/47-titulaires-des-palmes-academiques-contre-les-suppressions-de-postes_1480267_3224.html

     

    Ce métier-là est en voie d'extinction. Je suis entré dans la catégorie des espèces en danger. Est-ce que je dois prévenir Greenpeace, Nicolas Hulot, le WWF, les amis de la Terre, les Robins des bois, la SPA, Brigitte Bardot ?... 

    Lire la suite

  • Conscience de l'individu unifié (spiritualité)

    La conscience est-elle soumise à l'affectivité ? Si je suis heureux ou triste, ma conscience en subit-elle les effets ou est-ce uniquement ma perception de l'existence à travers mon affectivité ? Lorsque nous alternons entre les moments euphoriques et les moments de détresse, est-ce que notre conscience est touchée ou reste-t-elle dans une dimension parallèle ou même englobante ? A-t-elle la capacité à identifier les causes de ces fluctuations et à les analyser ou est-elle saisie elle-même par les effets épisodiques de nos conditions de vie ?

    Prendre conscience, c'est se donner les moyens d'observer tout en ayant conscience d'être l'observateur. Un détachement qui permet de ne pas être totalement saisi par les émotions générées par cette observation mais de rester lucide. Il ne s'agit pas non plus de rester inerte mais d'être capable de cerner les raisons profondes des émotions. Etre emporté par une bouffée de bonheur ou de colère n'implique pas nécessairement une perte de contrôle tant que l'individu parvient à observer cette émotion exacerbée en lui-même. La perte de contrôle survient dès lors que les émotions ne sont plus regardées par cette conscience macroscopique et que le mental se soumet à ce flot de perceptions.  

    Il suffit de penser à la peur pour en prendre conscience...Si j'observe ma peur, je m'offre un point de contrôle. C'est la conscience qui dépasse l'affectivité, qui la surplombe ou l'englobe. Je vais pouvoir me servir de cette peur pour exploiter les poussées d'adrénaline, je vais même pouvoir l'entretenir parce qu'elle m'offre des capacités physiques insoupçonnées. Sans l'adrénaline, les hommes préhistoriques auraient succombé aux prédateurs. La peur est un carburant, une source de forces, une énergie redoutablement efficace. Mais elle l'est encore plus lorsque la conscience reste le chef d'orchestre.

    Si cette peur n'est pas conscientisée, elle passera en mode panique et c'est un désastre à venir.

    Il ne s'agit pas de rejeter l'affectivité mais de prendre conscience du potentiel qu'elle propose. Lorsque j'écris avec une musique que j'aime, il m'arrive de voir les mots débouler en cascades, des flots d'émotions surpuissants, une osmose avec ce que je porte, c'est une affectivité que j'entretiens, je ne cherche pas à l'effacer, je la laisse m'emporter et en même temps, je l'observe, je la nourris, je l'honore et la vénère, j'ai pleinement conscience de sa présence, du "jeu" que j'instaure et des règles à suivre. Cette affectivité ne dépend pas de moi à la source mais la conscience que j'en ai sait l'entretenir. De la même façon, un sportif saura avec l'expérience faire monter l'adrénaline, la tension, le stress, avant une épreuve mais en apprenant à l'observer et à en avoir pleinement conscience, il parviendra à l'entretenir, à s'en servir, alors que si l'absence de conscience l'emporte, cette adrénaline l'enverra au décor. Le fil du rasoir est très affûté. Il faut l'effleurer, jouer avec la lame avec délicatesse sans appuyer comme une brute.

     

    On pourrait à travers cette description assimiler la conscience avec la raison. Et c'est là que je me heurte à une problématique qui me tracasse.

    Je ne vois pas la raison comme une entité observant l'observateur mais comme une entité oeuvrant à la neutralité. Elle est déterminée à ne pas laisser les émotions se développer. Elle est davantage éducative, formative, un conditionnement qui agit comme un étouffoir. Elle va chercher à convaincre l'individu que sa peur est injustifiée ou que ce bonheur ne durera pas. Elle n'existe que dans le maintien du contrôle. Elle est le piédestal du "raisonnable". Je ne la vois que comme une incapacité à recevoir les émotions en toute conscience. Cette conscience qui est au contraire de la raison capable d'assumer pleinement les élans émotionnels, à s'en servir pour la création artistique par exemple. Si je m'interdisais d'être bouleversé par une musique, je n'ouvrirais pas en moi les horizons littéraires et si je laissais de la même façon, les émotions m'emporter, je ne parviendrais pas à écrire une seule phrase. La conscience devient dès lors le trait d'union entre la raison qui me sert de transcripteur des émotions pendant que ma conscience observe l'ensemble. C'est en cela que je vois la conscience comme englobante. Elle est le placenta qui permet le lien.    

    C'est sans doute dans cette osmose qu'apparaît l'individu unifié.

  • La révolution égyptienne.

    Un très bon article.

     

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/l-onde-de-choc-de-la-revolution-egyptienne_961867.html

     

    J'espère profondément que ce mouvement de la jeunesse va faire naître une démocratie exemplaire. Le poids de l'Islam n'est pas ou plus une menace de radicalisation. Parce que cette révolution n'a pas été portée par des revendications liées à la religion mais par une idée simple : l'auto-détermination des peuples. Ca n'est pas le passé religieux qui est le ferment de cette foule. Mais une volonté vers un avenir nouveau.  

    Lire la suite

  • Révolution

    Révolution

    par Thierry Ledru, samedi 12 février 2011, 12:52

     

    J'aimerais que dans les prochaines rencontres sportives internationales, les équipes de Tunisie et d'Egypte, soient accueillies avec un public debout. Que le reste du monde soutienne l'économie de ces deux pays parce que le retour de la prospérité AU PEUPLE est un droit légitime, que le jeunesse de ces deux pays, le ferment de ces deux révolutions, soit reconnue dans le monde comme la voix DES PEUPLES à s'auto-déterminer.

     

     

    Quand je lis par ci par là, des critiques de ces mouvements révolutionnaires, soi-disant manipulés par des mouvements religieux, j'aimerais que ces gens regardent la futilité dérisoire des mouvements syndicalistes et politiques qui gangrènent nos pays occidentaux. Et la France est majoritairement concernée. Qu'ils ne viennent pas ces moralisateurs dispenser des conseils et leurs aigreurs.

     

     

    Alors les donneurs de leçons, les pisse-froid qui rêvent sans doute d'une récupération de cette révolution arabe pour accréditer leur haine de l'Islam, je rêve que ce monde qui se lève vous fasse ravaler votre fanatisme bien pensant.

     

     

     

     

    Lire la suite

  • Florence Cassez

    Parce que la seule chose qui puisse lui permettre de tenir, c'est NOTRE soutien.

     

    http://site.cassez.net/index.php

     

    Parce que tout le monde sait que ce procès est une parodie et que les intérêts de personnes influentes ont été protégées.

     

    http://portal.sre.gob.mx/francia/index.php?option=contact

     

    J'ai envoyé un mail ce matin à l'ambassade du Mexique en France pour annoncer le boycott de tous les produits mexicains.

    Lire la suite

  • Penser.

     

     Le doute méthodique de Descartes consiste à mettre en question toutes les certitudes établies afin d'asseoir la pensée sur des bases inébranlables.

    "Douterais-je de tout, il est certain que je doute partant que je pense. Je pense donc je suis."

    Pour douter, il faut obligatoirement que je pense. C'est en procédant à une remise en question radicale que l'on découvre une première évidence, le cogito sur laquelle on peut fonder la pensée.

     

    Bien. Mais que se passe-t-il si l'individu ayant instauré cette remise en question et ayant établi un doute fondateur ne parvient plus à s'extraire de cette élaboration conceptuelle et se persuade d'avoir atteint l'ultime vérité ?

    Eh bien, il tombe tout bonnement dans la satisfaction, la suffisance, une certitude de suprématie. Et il s'enferme dans la geôle de cette liberté conceptuelle.

    L'humanité pensante est le symbole de cette errance névrotique.  

    Elle ne pense plus puisqu'elle pense avoir atteint le summum de la pensée.  Elle se glorifie d'un cheminement libérateur et s'isole de l'invisible.

    Le summum de la pensée ne se situe pas dans la pensée mais dans le survol de la pensée, lorsque celle-ci est dépassée par un éblouissement généré par le flux vital, lorsque la pensée se tait et que la porte s'ouvre.

    L'illusion, c'est la croyance liée au pouvoir de la pensée. La libération, c'est le silence et le saisissement en nous de cette conscience de la vie, non pas par la pensée, non pas par les sens mais par les retrouvailles avec l'unité, l'osmose, la plénitude de la vie. Aucun cheminement intellectuel, aucune voie rationnelle, aucun décryptage philosophique mais une extrême perception unifiant l'irrationnel, l'invisible, l'inexpliqué. Sans aucune peur, aucun rejet, aucun déni. Un horizon immense libéré des prétentions, des cadres limitatifs, de la philosophie intellectualisée.

    Se persuader que la pensée rationnelle est la voie de la liberté, c'est s'attacher soi-même en cherchant l'envol. C'est monter sur un tremplin et rester au bord du vide alors que le plus beau du chemin reste à vivre.

  • ZEITGEIST

    Certainement, le documentaire qui m'a le plus marqué, fait réfléchir, m'interroger, progresser. La force des images, le montage, la musique, mais avant tout la puissance incommensurable des mots.

    "Il faut choisir entre la peur et l'amour."

    http://streaming-top.blogspot.com/2009/05/zeitgeist-en-streaming.html

     

    Ce documentaire fait peur dans la manipulation qu'il dénonce, cet effroyable conditionnement que nous subissons depuis des millénaires. Religions, pouvoir, puissance, argent, formatage, et la peur qui soutient tout ça.

    Une seule solution. Fermer les yeux, s'extraire de ce "manège", ouvrir la conscience.

     

    "Si les empires, les grades, les places ne s'obtenaient pas par la corruption, si les honneurs n'étaient achetés qu'au prix du mérite, que de gens qui sont nus seraient couverts, que de gens qui commandent seraient commandés. " Shakespeare.

    Mais s'il en est ainsi, c'est que tous, secrètement, espèrent un jour être couverts et commandeurs et sont prêts à grimper sur l'échelle de la même façon qu'on rampe.

    C'est en nous qu'il faut trouver l'amour pour mettre fin à la peur et se libérer des apparences.

    Lire la suite