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  • Conscience de soi. (spiritualité/conscience)

     



    La conscience :

    1. Ai-je un corps ou suis-je mon corps ?
    2. Comment comprendre la notion de vie intérieure ?
    3. Comment sait-on que quelqu'un est conscient de ce qu'il fait ?
    4. Dans quelle mesure peut-on affirmer que la conscience n'est pas une donnée mais une tâche ?
    5. Doit-on apprendre à devenir soi-même ?
    6. En quel sens peut-on dire d'un homme qu'il est plus conscient qu'un autre ?
    7. Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ?
    8. Est-ce que l'attention est la caractéristique essentielle de la conscience ?
    9. Est-il légitime de faire prévaloir les exigences de la conscience sur celles de l'Etat ?
    10. Est-il vrai de dire que "l'observation directe de soi est loin de suffire pour apprendre à se connaître " ?
    11. Est-on fondé à affirmer l'existence d'une conscience collective ?
    12. Etre conscient de soi est-ce être maître de soi ?
    13. Etre maître de soi, est-ce une visée illusoire ?
    14. Faut-il apprendre à percevoir ?
    15. Faut-il éprouver pour comprendre ?
    16. La connaissance de soi peut-elle être sincère ?
    17. La connaissance des lois de l'inconscient nous console-t-elle du désordre de notre conscience ?
    18. La conscience de devoir mourir peut-elle susciter chez l'homme d'autres sentiments que la peur ?
    19. La conscience de soi est-elle une connaissance ?
    20. La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?
    21. La conscience d'être libre peut-elle être une illusion ?
    22. La conscience du temps se réduit-elle à la conscience de la fuite du temps ?
    23. La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?
    24. La conscience est-elle source d'illusions ?
    25. La conscience immédiate de soi est-elle connaissance de soi ?
    26. La conscience me fait-elle connaître que je suis libre ?
    27. La conscience morale n'est-elle que le résultat de l'éducation ?
    28. La conscience ne s'exprime-t-elle que dans la négation ?
    29. La conscience peut-elle errer ?
    30. La conscience peut-elle être objective ?
    31. La conscience que nous avons de notre liberté vient-elle de ce que l'avenir nous paraît indéterminé ?
    32. La duplicité de la conscience rend-elle inutile l'hypothèse de l'inconscient ?
    33. Le moi est-il ce qui se cache ou ce qui se manifeste ?
    34. Le moi s'identifie-t-il à la conscience ?
    35. Le point de vue de la conscience immédiate et celui de la science sont-ils incompatibles ?
    36. Le progrès de la science fait-il celui de la conscience ?
    37. Le souci de soi recommande-t-il seulement d'être heureux?
    38. L'expression "être soi-même" a-t-elle un sens ?
    39. L'indignation morale dispense-t-elle de l'analyse ?
    40. Peut-on considérer le corps comme le malheur de la conscience ?
    41. Peut-on dire que toute conscience est une conscience morale ?
    42. Peut-on dire qu'on change avec le temps ?
    43. Peut-on dire que « la conscience est l'ennemie secrète des sciences humaines » ?
    44. Peut-on échapper aux exigences de la conscience ?
    45. Peut-on ne pas être soi-même?
    46. Peut-on penser sans être conscient ?
    47. Peut-on se connaître soi-même?
    48. Peut-on se mentir à soi-même ?
    49. Peut-on, au moment où il s'accomplit, avoir conscience de la dimension historique d'un événement ?
    50. Pourquoi l'homme peut-il parfois désirer l'inconscience ?
    51. Pourquoi refuse-t-on la conscience à l'animal ?
    52. Pourquoi un sentiment est-il plus difficile à décrire qu'un objet physique ?
    53. Que faut-il entendre par "être conscient" ?
    54. Que pensez-vous de l'expression : "C'est plus fort que moi" ?
    55. Que peut-on savoir de soi ?
    56. Quel sens peut-on donner à l'expression : c'est plus fort que moi ?
    57. Quelle origine assignez-vous à la mauvaise conscience ?
    58. Quelle origine assignez-vous à la bonne conscience ?
    59. Quelle relation la conscience entretient-elle avec ses objets ?
    60. Quels sont les obstacles à la prise de conscience de la réalité ?
    61. Qu'est-ce que prendre conscience ?
    62. Qu'est-ce que rester soi-même ?
    63. Si la connaissance de soi est utopique, devons-nous pour autant y renoncer ?
    64. Sommes-nous conscients ou avons-nous à nous rendre conscients ?
    65. Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être innocent ?
    66. Suffit-il d'être conscient de ses actes pour en être responsable ?
    67. Suffit-il d'être différent des autres pour être soi-même ?
    68. Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
    69. Suis-je dans mon corps "comme un pilote dans son navire" ?
    70. Suis-je le mieux placé pour savoir ce que je suis ?
    71. Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ?
    72. Sur quoi ma conscience morale fonde-t-elle sa légitimité ?
    73. Toute conscience de soi est-elle une illusion sur soi ?

    La suite vous appartient.

  • L'ego encapsulé.

    L'ego encapsulé.

    Le philosophe et théologien Alan Watts a développé cette expression pour mettre en avant le fait que nous fonctionnons sur le modèle d'un moi individuel, séparé, dans une dimension de dualité, "moi" et le monde extérieur.

    Alan Wilson Watts (6 janvier 1915 – 16 novembre 1973) est l'un des pères de la contre-culture en Amérique. Philosophe, écrivain, conférencier et expert en religion comparée, il est l'auteur de vingt-cinq livres et de nombreux articles traitant de sujets comme l'identité individuelle, la véritable nature des choses, la conscience et la recherche du bonheur. Dans ses ouvrages, il s'appuie sur la connaissance scientifique et sur l'enseignement des religions et des philosophies d'Orient et d'Occident (bouddhisme Zen, taoïsme, christianisme, hindouisme). Par ailleurs, il était intéressé par les nouvelles tendances apparaissant en Occident à son époque, et se fit l'apôtre d'un certain changement des mentalités quant à la société, la nature, les styles de vie et l'esthétique. Alan Watts était un autodidacte réputé et son interprétation des philosophies asiatiques l'a rendu populaire.

    Il est un des personnages des "Clochards célestes" de Kerouac.

    Toutes nos expériences sont établies sur ce paradigme et les interprétations que nous en tirons ne peuvent sortir de ce mode de pensée.

    "Le mode de pensée analytique ayant pour support les mots, nous a donné l'habitude, pour définir quelque chose, d'énoncer ce qui la distingue et la rend "caractéristique", bref ce qui définit son identité. Si bien que l'on s'accoutume à penser qu'une identité est une question de séparation, par exemple que mon identité réside en la manière particulière dont je diffère des autres, soulignant la différence comme étant l'essentiel.

    Dans ces conditions, le monde m'apparaît comme une chose avec laquelle je dois ETABLIR une relation, et non comme une chose avec laquelle J'AI une relation."

    "[De la même façon, nous nous concevons] scindés en deux parties: un centre bien délimité d'attention, "je", et un vaste et complexe organisme, "Moi", dont la connaissance que nous en avons oscille entre des sentiments confus et la technicité abstraite des notions biologiques. L'homme façonné par la culture occidentale est étranger à lui-même, ainsi qu'au milieu naturel dont fait partie son organisme."

  • Le moi. (spiritualité/ le moi)

    Le trou dans l'arbre est donc ignoré par notre obstination à nous concentrer sur l'environnement et les relations qu'il génère. Notre nature réelle est détournée, étouffée, ignorée parce qu'elle est beaucoup moins saisissable, elle réclame une vigilance constante. Le philososphe écossais du XVIII ème siècle, david Hume, regardait constamment "à l'intérieur de lui-même" pour essayer d'y découvrir une entité qu'il aurait pu appeler son "vrai moi" mais il tombait toujours sur les perceptions sensorielles et les "habitus." (La notion d'habitus (Aristote et Socrate) a été popularisée en France par le sociologue Pierre Bourdieu. L'habitus est pour lui l'ensemble des expériences incorporées et de la totalité des acquis sociaux appris aux cours d'une vie par le biais de la socialisation).

    Cette difficulté provient du fait que le moi qui sous-tend toute expérience ne peut pas lui-même être expérimenté d'une façon objective. Dans une expérience, il y a l'objet expérimenté et le sujet d'expérience, l'expérimentateur. Comment faire de l'expérimentateur l'objet d'expérience lui-même ? Comment se détacher du sujet expérimenté lorsque ce sujet est l'expérimentateur ? Si je cherche à éclairer un suet à travers mon raisonnement, je dirige sur lui la "lumière" de mon raisonnement mais que vais-je éclairer si le sujet est lui-même la source de la lumière ? Ce rayon lumineux ne risque -t-il pas d'être manipulé par l'émetteur lui-même, ne risque -t-il pas d'être influencé, détourné, "enluminé" ?

    Cela ne signifie pas pour autant que le vide dans le trou de l'arbre ne peut pas être éprouvé mais qu'il ne peut pas l'être dans le même champ d'expériences que l'environnement, avec les mêmes "outils". Ca ne serait qu'une hallucination à laquelle nous finirions par nous identifier comme nous le faisons pour notre "moi". Ca ne servirait à rien. Notre identité sociale, physique, psychologique, émotionnelle est fluctuante, instable, elle varie au fil des expériences. Ce sont des catalogues de caractéristiques qui ne sont pas intangibles. Mais il existe pourtant également un Moi, une entité immuable qui a le pouvoir de considérer ces changements sans que ces changements n'influent sur lui. C'est l'identité véritable. L'expérimentateur. Mais un expérimentateur qui doit parvenir à se dessaisir de lui-même comme "objet"...Ce serait un état de conscience pure, dépourvu de tout contenu. Il ne s'agit pas là de s'observer dans les évènements extérieurs mais d'entrer dans un espace sans expérience et que cette observation ne devienne pas elle-même une expérience...Au risque de renvoyer l'expérimentateur face à son objet...  Etre conscient de n'être conscient de rien...Comme si l'on écoutait mais qu'il n'y ait rien à entendre. Mais ce silence est un bruit inaudible, il est toujours là. Alors quelle est cette conscience qui n'a conscience de rien ? Dans quel "univers" intérieur se trouve-t-telle ?

    Beaucoup de mystiques ont écrit qu'elle était de l'ordre de "l'inneffable."

    Le Tao Te King

    "Le Tao qui peut être décrit n'est pas le Tao."

     

    Le Mandukaya Upanishad.

    "Ce n'est pas la connaissance extérieure

    ce n'est pas la connaissance intérieure

    pas plus que la suspension de la connaissance

    ce n'est pas savoir

    ce n'est pas ignorer

    pas plus que ce n'est l'ignorance elle-même

    ça ne peut pas être davantage vu que compris

    on ne peut pas y indiquer de frontière

    c'est ineffable et au-delà de la pensée

    c'est indéfinissable

    ce n'est connu qu'en le devenant."

     

    Maître Eckhart, le mystique chrétien du XIII ème siècle.

    "Tout ce que l'homme vit ici extérieurement en multiple est intrinsèquement Un. Ici, toutes les brindilles d'herbe, bois et pierres, toutes choses sont Unes. C'est la plus profonde profondeur."

     

    Le vide dans le trou de l'arbre, le Moi, comme le point de fusion de la Vie.  

  • Le trou dans le bois. (spiritualité /le moi)

    Daniel Cowan fait une analogie entre notre perception de notre moi et un trou dans un morceau de bois...Ce trou peut être décrit par rapport à la couleur du bois, sa forme, sa dimension, la texture du bois, la régularité du contour etc...mais il ne s'agit réellement jamais du trou lui-même, c'est à dire du vide qui le constitue, de la qualité de l'air qui s'y trouve, en fait de tout ce qui se trouve dans l'espace même de ce trou et non de ce qui l'entoure. Les qualités du trou sont trop abstraites pour être clairement définies et surtout nous avons l'habitude (le conditionnement) de porter notre attention vers l'environnement plutôt que vers le sujet lui-même. Il en est de même avec notre "moi". Notre sens d'identité personnelle est généré par notre environnement et toutes les expériences vécues dans cet environnement. Nous construisons notre schéma en fonction de nos interractions avec cet environnement, notre capacité à nous y insérer, à y prendre forme, à nous modeler en fonction de toutes les influences que nous subissons. Possessions, rôles, appartenances, croyances, statuts, sont des données rapportées au fil de l'existence et nous les érigeons en identité. Et pourtant, ce "moi" n'est qu'un ectoplasme fabriqué sur mesure, par l'individu lui-même mais en fonction d'intentions projetées vers l'environnement. Il se moule en choisissant l'atelier de poterie qui répond à ses désirs. Cette identité devient son bien le plus précieux et il s'efforcera de la renforcer par des rencontres, des expériences, des situations qui valideront ces "choix".

     

    Qu'en est-il si par malheur pour lui cet environnement vient à être perturbé à un tel point que les repères s'estompent ou disparaissent ? Que reste t-il de l'individu ? A quoi peut-il se raccrocher pour ne pas tomber dans le vide existentiel qu'il avait justement toujours évité d'explorer ? Cette conscience du vide survient avec une telle violence que tous les repères volent en éclat. Il n'y a plus de bois autour du trou. Divorce, chômage, dépression, maladie, accident, décès d'un proche, les éléments capables de ronger le bois comme des animaux xylophages sont nombreux et redoutables. Le plus souvent inattendus.

    Jusque là, le "moi" se nourrissait de tout ce qui était "non moi" mais convenait à l'image de cette "identité". Si l'environnement devient une source de peur et de danger, ce vide jamais exploré n'offre aucun ancrage. C'est le néant qui apparaît, un néant aussi terrifiant que l'image que l'on a de la mort, il ne reste rien, l'individu a disparu parce que l'environnement ne le maintient plus en état. La mort nous sépare de la reconnaissance de nos proches, de la possession de nos biens, de nos réalisations matérielles, de tout ce qui nous entoure autant que de tout ce que nous portons, souvenirs, sentiments, attachements. Ces "pensées" ne sont d'ailleurs bien souvent que des excroissances de nos expériences environnementales. Elles sont générées par nos relations, c'est à dire encore une fois par des éléments autour du trou dans le bois...

     

    Ce travail d'identification exige une dépense d'énergie constante et souvent une imagination débordante afin de multiplier les expériences favorables à cette construction. Les psychologues appellent ce fonctionnement "le renforcement psychologique". La vie devient donc une consolidation permanente par "expériences extérieures." Il se peut très bien que la personne soit parfaitement heureuse de ce fonctionnement. Mais elle instaure un fonctionnement très égotique dans le sens où l'environnement se doit d'entretenir ce fonctionnement. La plupart des activités humaines consistent à défendre cette identité et le bas niveau de synergie s'explique ainsi facilement...Il y a "moi", ce vide entouré par des entités vides qui existent de par leur environnement et qui me font vivre. Ca ne créé aucune cohésion, fusion, osmose mais un entrelac de relations de dépendances.

     

    On en revient par conséquent toujours au même problème. Que se passe -t-il si tout s'effondre ?   

     

    La possibilité pour le trou d'exister enfin.     

  • Les voyageurs du possible.

    Un film de Priscilla Telmon, une personnalité que j'estime grandement.

    "Voyage au Tibet interdit" est un film à voir absolument.

     

    "Les gardiens de l'eau" est un film sur l'Inde et le problème de l'eau.

    http://www.dailymotion.com/video/x905vf_inde-les-gardiens-de-leau13_tech

     

    http://www.dailymotion.com/video/x9060u_inde-les-gardiens-de-leau23_tech

     

    http://www.dailymotion.com/video/x90640_inde-les-gardiens-de-leau33_tech

     

    La technique d'épuration naturelle dévoilée dans la troisième partie est un bel exemple de ce que nous pourrions faire ici aussi...

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  • Pyramide de Maslow.

    Les besoins que tout individu cherche à satisfaire par ordre de priorité.

    1.Survie : besoins physiologiques : faim, soif, sommeil, …

    2.Sécurité : besoins de sécurité : protection morale et physique…

    3.Socialisation : besoins de socialisation : amitié, affection, échange…

    4.Estime : besoins d’estime : respect de soi, considération, prestige…

    5.Accomplissement : besoins d’accomplissement : réalisation personnelle…

    Où en sommes-nous actuellement dans notre société occidentale ?

    Est-ce que cette crise économique a une incidence dans notre cheminement sur cette pyramide ?

    La peur générée par la crise écologique (réchauffement climatique, catastrophes naturelles, oppositions exacerbées des scientifiques, atonie des dirigeants, vision court termiste...) ne créé t-elle pas une atteinte immense dans le sentiment de sécurité ?

    Si nous ne pouvons même plus être à l'abri sur la planète, comment le serions-nous dans notre pays, dans notre maison ?

    La socialisation ne risque -t-elle pas d'être limitée par cette atteinte à ce besoin de sécurité ou va -t-elle engager une conscience commune et par conséquent une démarche planétaire ?

    L'estime de soi peut elle être renforcée par cette lutte commune contre un risque général ?

    Ne pouvons-nous pas trouver dans la conscience partagée par tous les peuples une unité jamais établie à travers la compétitivité économique ?

    Cette réalisation personnelle peut elle user de cet tremplin ?

    Existe t-il une quête spirituelle à saisir dans cette problématique planétaire ?

    Je n'ai aucune réponse...Je cherche. 

  • JUSQU'AU BOUT : La conscience.

    Image 3

     

    JUSQU'AU BOUT

     

    "On peut considérer les choses de deux façons : soit vous voyez la conscience comme unique mais possédant différents niveaux, comme si elle habitait dans un immeuble. Vous démarrez au rez-de- chaussée et vous essayez de gravir les étages. Le risque dans ce genre de métaphore, c’est de pouvoir à tout moment retomber aux étages inférieurs. Si par contre, vous considérez que les consciences sont multiples, vous les voyez comme possédant chacune une maison. Pour progresser, vous devez quitter la première demeure et intégrer la suivante. La distance vous séparant de la première demeure abandonnée vous protègera quelque peu du risque de faire demi-tour. Il faut en fait établir une séparation importante pour ne pas céder à la tentation. Et les tentations sont extrêmement nombreuses et perverses. Pour notre part, nous voyons quatre niveaux de conscience séparés. Le premier, c’est celui de l’homme endormi. C’est un état passif. Même si l’individu garde quelques souvenirs de ses rêves, il n’a rien contrôlé. Il s’est abandonné et ne cherche rien d’autre dans cet état que le repos. Le deuxième état, c’est celui de l’homme réveillé. A première vue, c’est un état de conscience actif, l’individu semble prendre des décisions, faire des projets, rencontrer d’autres personnes. Il s’agit en fait d’un état de sommeil agité. On dit « agité » car effectivement il connaît des moments d’activité. Mais il n’a toujours pas conscience de son moi profond, de son essence, de sa place comme participant dans une nature identique à lui-même. Il est toujours dans son moi enveloppé. Il n’existe qu’à travers sa personnalité qui n’est pas un état d’existence, ni de conscience. C’est un état d’inconscience où l’individu est actif mais jamais pensif. Tout arrive à cet homme là, ce qui fait qu’en réalité, il n’agit pas. Il réagit ! Malgré tout, il reste persuadé d’être conscient, ce qui rend extrêmement difficile toute tentative de l’attirer sur une autre voie. Le troisième état laisse entrevoir à de brefs instants des halos de clarté, la prescience que quelque chose de supérieur existe, qu’il est possible de le découvrir, qu’on se dirige vers une illumination. Mais tout cela provient de l’extérieur, c’est par exemple une musique, un paysage, une relation amoureuse, un regard d’enfant, parfois l’usage de drogues. Comme il n’y a aucune maîtrise de ces états, tout s’effondre désespérément, parfois au bout de quelques secondes. Nos conditions de vie sont beaucoup trop difficiles et abrutissantes pour permettre à l’individu de se mouvoir durablement dans ces états sublimes. Ce n’est pas l’homme lui-même qui est coupable mais ce que l’homme en général a fait de la vie. Une course effrénée. Il existe néanmoins un grand espoir lorsque l’individu a pu goûter à ce bref instant de bonheur. Si une aide extérieure peut le guider, un professeur ou un livre, à la demande bien sûr de cet individu, il est possible qu’il parvienne peu à peu à s’engager dans une voie nouvelle. C’est un travail très long. Voilà la difficulté principale. Quant au quatrième état, il existe lorsque l’individu parvient à contrôler ces états d’illumination, lorsqu’il a conscience de lui-même, hors de toutes pressions extérieures, baignant dans une paix absolue, et qu’il reçoit l’ensemble des émotions et des connaissances relatives à l’essence de l’être et à sa communion avec l’univers. Ce sont souvent des états décrits par des religieux, des mystiques, des ermites, quelques écrivains, des maîtres yogis, des sportifs parfois lorsque leurs activités impliquent un engagement dans une nature sauvage. Bien souvent, les hommes ne dépassent pas les deux premiers états, ceux qui éprouvent parfois quelques moments de clairvoyance en sont souvent effrayés et rejettent cela sur le compte de la fatigue, de l’alcool, du stress ou de toutes autres excuses réductrices. Le troisième état leur reste donc fermé. Quant au quatrième état, il ne peut être atteint qu’après avoir éprouvé durant de longues années de terribles échecs et quelques moments de sérénité et d’éblouissement, mais surtout après avoir réalisé un considérable travail sur soi."

  • La vérité

    Un jour, un jeune disciple alla voir son maître et lui dit : "Maître, je vous en prie, dites-moi tout de la vérité car je n'arrive pas à la trouver."
    Son maître prit une pomme qui se trouvait là et lui dit:
    "Dites moi donc ce qu'est ceci?"
    Le jeune moine croyant que son maître se moquait de lui, lui répondit:
    "C'est une pomme.
    -Et bien non ! lui répondit le maître. "Pomme" est le mot que l'on a inventé pour désigner ce qui est devant toi mais qu'est-ce?"
    Le jeune moine, interloqué, réfléchit quelques instant et dit :
    "C'est un fruit.
    -"Fruit "est également un mot et ce qui est devant toi n'a rien d'un mot, alors qu'est-ce donc?"
    Le moine eut beau tourner la question dans tous les sens, les réponses qui lui venaient à l'esprit n'étaient toujours que des mots. Alors, résigné, il demanda à son maître de lui donner la réponse.
    Celui-ci dit :
    "Lorsque l'esprit n'a plus de réponse à fournir, devant son impuissance, vient la vérité. Crois-tu que l'arbre qui est devant toi soit réellement un arbre ? Pas plus que la pomme car "arbre" est un mot. Si tu revois cette pomme dans quelques jours,elle sera pourrie. Pourtant, tu croiras toujours être en présence d'une pomme mais tu seras passé à côté du processus de la vie qui anime ce que tu appelles "pomme"..

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