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  • Amérindiens

    Un site incroyablement riche.

     

    http://amerindien.e-monsite.com/rubrique,sagesse-amerindienne,1015476.html

     

    Des heures de lecture et d'enrichissement.

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  • "Pieds nus sur la terre sacrée." (spiritualité)

    Un livre de Teri C. McLuhan

    Un recueil de paroles et de discours provenant d'indiens de diverses tribus et de diverses époques. En préambule, chaque texte est expliqué par les circonstances qui l'ont provoqué.
     

     

    http://www.syti.net/MessageIndiens.html

     

    "Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"

    Chiyesa, écrivain indien contemporain

    http://www.amazon.fr/Pieds-nus-sur-terre-sacr%C3%A9e/sim/2207220028/2

     

    D'autres sites importants.

    http://terresacree.org/parole3.htm

     

    Tellement de beaux textes, tellement de sagesse.

    "Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge. (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.

    Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."

    Standing Bear, chef Lakota (Sioux)

  • Bouddhisme et Zen

    Présentation

    Le bouddhisme, l'une des principales religions du monde, apparut au nord de l'Inde et fut fondée sur les enseignements de Bouddha.

    Il y aurait 361 985 000 bouddhistes (56% mahayana, 38% theravada et 6% lamaïstes) à travers le monde (« Britannica Book of the year 2001).
    Le bouddhisme compterait 300.000 à 400.000 fidèles en France (2006).

    Vie du Bouddha

    Les premières informations disponibles sur la vie du Bouddha (v. 563 -v. 483 av. J.-C.) ne sont que des comptes rendus.

    Le Bouddha (de son vrai nom Siddhârta Gautama, prince des Sakya), dit Shakyamuni (« sage des Sakya »), serait né, sous un figuier, à Lumbini (Rupendehi) au Népal. Son père, Suddhodana, aurait gouverné le petit royaume de Kosala.

    La légende dit qu'à sa naissance des maîtres de renom le reconnurent comme un être exceptionnel, né, sans coopération d'aucun homme, de la reine Mayadévi à l’extraordinaire beauté [d’où son surnom de « Maya » (illusion)] qui possède les 32 espèces de qualité (« aucune autre femme n’est capable de porter ce premier des hommes »).

    L'enfant se serait mis aussitôt debout, aurait « pris possession » de l'Univers en se tournant vers les points cardinaux, puis aurait fait 7 pas vers le nord.

    Le jeune prince fut élevé dans le luxe jusqu'à l'âge de 29 ans.

    Puis il réalisa combien sa vie avait été vide et partit en quête de la paix et de l’Eveil, cherchant à s'affranchir du cycle des renaissances.

    Pendant quelques années, il pratiqua le yoga et se soumit à de rigoureuses pratiques ascétiques.

    Après 7 années d'efforts, il abandonna cette approche qui ne le satisfaisait pas et suivit une voie à mi-chemin entre une vie d'acceptation du monde et une vie de total renoncement.

    Il s'asseyait sous un figuier pippal (connu depuis comme l'arbre de la Sagesse), méditait, expérimentait des états de conscience de plus en plus subtils ; il était « bodhisattva », c'est-à-dire candidat à la dignité de Bouddha.

    Au cours d'une nuit, assis sous son figuier, il reçut l’Eveil et devint le Bouddha (« l’Eveillé »).

    Il se mit à prêcher, allant de village en village, et, rassemblant un groupe de disciples, il forma une communauté de moines mendiants.

    Il consacra le reste de sa vie à un enseignement purement oral (ce n'est qu'après sa mort que sa doctrine fut retranscrite par ses disciples).

    Il mourut, âgé de 80 ans, dans une forêt, à Kusinagara (aujourd’hui Kasia, à 175 km au nord-ouest de Patna) où il avait fait halte au cours d’un long voyage à pied.

    Une légende chinoise, réfutée par les hindous, identifie le Bouddha à Lao-Tseu.

    La doctrine

    Le bouddhisme fut à l'origine un mouvement monastique au sein de la tradition brahmanique.

    Il prit rapidement une orientation bien différente puisque le Bouddha rejeta les aspects fondamentaux de la philosophie hindoue, récusa l'autorité sacerdotale, ne reconnut pas la validité des Ecritures védiques et renia le culte des divinités sur lequel elles étaient fondées.

    De plus, la Voie qu'il prêchait était ouverte aux hommes et aux femmes de toutes castes car il refusait d'admettre que la valeur spirituelle d'une personne dépende de sa naissance.

    Dans sa doctrine, le bouddhisme regarde le Bouddha comme un sage ayant montré le chemin du « nirvana » (l’extinction de tout désir et de toute peur), la libération de la roue (dharmaçakra) des incarnations (karma) appelée roue de la loi (dharmaçakrapravartana), l’abandon de la matière (sangsara) et la sérénité absolue.

     

    Selon la pensée tibétaine, l'univers expérimentable de la conscience est constitué de 6 grands royaumes dans lesquels se répartissent les âmes suivant leur attachement aux illusions du monde.
    Ces royaumes sont représentés, dans la branche tibétaine du bouddhisme, par la Roue de la Vie à 6 rayons, tenue par le dieu Yama, personnification de la mort et juge des âmes.
    Lorsque le dernier souffle s'évade du corps du mourant, il fait tourner cette Roue de Vie à laquelle il communique son énergie, faite des expériences positives et négatives qu'il vient de vivre.

    Pour le bouddhisme, toute mort donnée est un sacrilège et le respect dû à la vie s'étend à toute existence animale, ce qui entraîne l'obligation d'une nourriture végétarienne.

    Le fait qu'il n'exige pas de culte à un dieu ne signifie pas qu'il soit athée mais simplement que dieu et les divinités étant les maîtres ordonnateurs du monde, il n'est pas nécessaire de leur rendre un culte.

    Les 4 vérités

    L'enseignement du bouddhisme peut se présenter par ces 4 grandes vérités fondamentales :

    - La Première Vérité énonce que tout est éphémère ; les joies momentanées que nous éprouvons ont nécessairement une fin, ce qui occasionne de nouvelles douleurs. Le moi n'est que temporaire et subit naissance et mort, tandis que la conscience est seule soumise aux enchaînements karmiques qui occasionnent les réincarnations.

    - La Seconde Vérité précise que le malheur des êtres provient de leurs désirs des choses de la vie et de leur volonté de vivre toujours.

    - La Troisième Vérité est le résultat de l'acquisition des deux premières. Si l'on parvient à supprimer les désirs, les frustrations et souffrances qui en découlent disparaîtront.

    - La Quatrième Vérité enseigne comment réaliser sa libération de l'enchaînement karmique, comment parvenir à la méditation pure, comme celle qui permit à Siddhârta de devenir Bouddha.

    Petit Véhicule et Grand Véhicule

    Le bouddhisme est scindé en deux grandes tendances :
    - la doctrine primitive ou Theravada, dite encore Hinayana ou « Petit Véhicule »
    - le Mahayana ou « Grand Véhicule » qui se développa dès le Ier siècle.

    Le philosophe de l'Inde du Sud, Nagarjuna (fin du IIème s. apr. J. C.), le plus grand théoricien de la doctrine madhyamika (la voie du milieu), donna au bouddhisme du Mahayana une orientation décisive.
    Nagarjuna exposa huit préceptes proches du jainisme : "S'abstenir de tuer, de voler, de commettre l'acte sexuel, de mentir, d'ingérer de l'alcool, de manger à des heures indues, de s'asseoir avec plaisir sur des sièges élevés, de chanter, de danser et d'arborer des ornements" (D. Hiilsman / M.-A Malfray, op. cit).

    Le bouddhisme mahayana admet un paradis, un enfer et un juge souverain : Ksitigarbha.

    Le bouddhisme s'est répandu en Inde, au Sri Lanka, en Thaïlande, au Cambodge, en Birmanie et au Laos, où la forme dominante a été le Theravada ; le Mahayana a surtout été représenté en Chine, au Japon, à Taïwan, au Tibet, au Népal, en Mongolie, en Corée, au Viêt-Nam, ainsi qu'en Inde.

    Le zen

    Le zen, une des formes les plus tardives du bouddhisme, est l'école de la méditation « dhyâna » apportée de Chine au Japon par des moines qui reçoivent les laïcs dans leurs monastères.

    Le zen consiste à rechercher la sagesse et la maîtrise de soi par la méditation, une vie simple et naturelle, une discipline rigoureuse et la pratique de toutes sortes de travaux physiques (le zen considère les travaux manuels comme un support à la méditation).

    Le but du zen est de parvenir à l'illumination « satori » sans que soit exigé un travail intellectuel ni une recherche spirituelle ou philosophique.

    Il suffit de découvrir intuitivement la nature de Bouddha comme le dévoilent les « koans », sorte de problèmes insolubles qui démontrent que le raisonnement et l'intelligence ne sont pas nécessaires pour que s'éveille la « prajna » (sagesse) qui sommeille dans tout être humain.

    L'intuition est jugée supérieure au raisonnement intellectuel, car le zen n'a pour objectif que le développement de l'être et la connaissance de soi selon l'aphorisme : « Regarde en toi, tu es le Bouddha ».

    Historique

    68 : l'empereur Mingdi (58-75) fait construire le premier temple bouddhiste de Chine : le monastère du Cheval Blanc à Luoyang (Hénan).

    Vers 127/147. Sous le règne de Kanishka Ier [127(1)-147], le « concile » bouddhique de Kundalavana (Cachemire), définit les fondements du bouddhisme du « Grand Véhicule » : il est à l’origine de la division entre Grand et Petit Véhicule

    277 : le lundi 26 février, Mani (ou Manès), fondateur du manichéisme, autoproclamé dernier prophète de la lignée des Zoroastre (ou Zarathoustra), Bouddha et Jésus, est mis à mort par le roi de Perse.

    Vers 350 : apparition du bouddhisme zen au Japon.

    448 : en Chine, le bouddhisme devient religion d’état.

    502-549 : l’empereur de Chine, Liang Wudi, fervent bouddhiste, proscrit le taoïsme.

    552 : année traditionnelle de l’introduction du bouddhisme au Japon.

    607 : au Japon, le shintoïsme est détrôné par le bouddhisme.

    641 : le prince tibétain Srong-btsan Sgam-po succède au roi Nam-ri (empoisonné) ; il épouse 2 princesses bouddhistes (l’une chinoise, l’autre népalaise) ; il fonde Lhassa et fait construire la forteresse (le Potala) et des monastères (religion Bôn).

    Le 5 mai 685, le bouddhisme devient religion d'État au Japon.

    731 : 16 juillet, sur ordre de l’empereur de Chine, Xuanzong, un « évêque » manichéen compose le « Catéchisme de la religion du Buddha de Lumière, Mani » (Moni guangfo jiao fa yi liüe) : ce texte, adroit mélange de taoïsme, de bouddhisme et de manichéisme et présentant Laozi et Sakya-muni comme des précurseurs ou des avatars antérieurs de Mani, est destiné à renseigner les autorités sur les dogmes, les Écritures, la discipline de la secte afin de la faire agréer officiellement. En 732, un édit accorda la liberté de culte à la « doctrine de Mo-mo-ni » (Mar Mani).

    792 : au Tibet, le bouddhisme devient la religion officielle.

    845 : en Chine, l’empereur Wuzong étant favorable au taoïsme, toutes les religions étrangères sont interdites et plus particulièrement le bouddhisme (sécularisation des moines, monastères détruits).

    847 : l’empereur de Chine rouvre des couvents bouddhistes.

    850 : disparition du bouddhisme dans le Nord de l’Inde ; l’hindouisme et le jaïnisme le remplacent.

    1192 : en Inde, Mohammed de Ghor commence l’élimination des moines bouddhistes.

    1197 : à Nâlandâ (Inde), le centre d’études bouddhiques est détruit par les musulmans.

    1281 : en Chine, le taoïsme est proscrit par l’empereur Kubilay Khan au profit du bouddhisme.

    1863 : en avril, en Perse, Mirza Husayn-Ali (+1892), dit « Baha Allah » (la Gloire de Dieu) d’où « Foi Baha’ie » ou « bahaïsme », déclare être la manifestation divine annoncée par le Bab. Les bahaïs croient qu’il est le dernier d’une série après Zoroastre, Bouddha, Jésus et Mahomet ; leur communauté religieuse est reconnue par les Nations Unies.

    1950 : le 7 octobre, Mao Zedong donne l’ordre à l’armée de la République populaire de Chine d’envahir le Tibet considéré comme une province chinoise. Dès cette occupation, la région souffre de la violente politique d’assimilation chinoise : persécution des nombreux adeptes du bouddhisme lamaïque (le dalaï-lama part en exil en 1959), répression sanglante de toute velléité d’indépendance ou d’opposition au régime communiste, imposition du mandarin comme langue officielle, sinisation forcée.

    1955. En octobre, proclamation de la République du Vietnam du Sud ; les catholiques s’opposent aux bouddhistes.

    2009. Le 17 mai, des reliques du Bouddha (trouvées en Inde au XIXème siècle, lors de l'écroulement d'un stupa) sont installées à la Grande Pagode de Vincennes, un des pavillons construits pour l'Exposition coloniale de 1931, qui devient ainsi le haut-lieu spirituel du bouddhisme en Occident. L'Union bouddhiste de France (UBF) assure que l'installation en France de ces reliques a fait l'objet d'une prédiction et qu'elle symbolise un passage de relais du bouddhisme entre l'Orient et l'Occident. Il existe plusieurs reliques du Bouddha : pour remercier l'ONU d'avoir décrété jour férié la fête du Vesak, la Thaïlande, le Sri Lanka, ainsi que le Myanmar ont transféré douze de ses ossements au siège des Nations unies, à New York.

    Citations

    J'ai peine à croire qu'on puisse faire un Français d'un bouddhiste. (Xavier Saintine)
    L'humanité a été tour à tour, fétichiste, idolâtre, chrétienne et bouddhiste, juive et mahométane, déiste et panthéiste. (Proudhon)
    Si le bouddhisme est prôné de nos jours avec tant de faveur dans certains milieux européens, c’est que tous les esprits qui veulent tirer de l’humanitarisme une morale de bonté pour un monde sans Dieu sont déjà virtuellement bouddhistes (Jacques Maritain, Eléments de philosophie)

    Note

    (1) La découverte d'une inscription dans les années 1990 a permis de situer avec certitude l'an 1 de Kanishka en 127.

    Auteur : Jean-Paul Coudeyrette.

     

    http://pagesperso-orange.fr/compilhistoire/bouddhisme.htm

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  • Intérieur, extérieur.

    Intérieur et extérieur.

    N’y a-t-il pas dans ces deux termes qu’une simple croyance ? Une dialectique qui nous éloigne de la réalité. La souffrance offre peut-être une réponse. J’ai longtemps été confronté à cette souffrance morale et à la douleur physique. La médecine identifiait les causes matérielles des douleurs mais ne pouvait pas m’aider à cerner la problématique…

    En insistant sur l’aspect mécanique elle me maintenait involontairement dans l’incompréhension spirituelle. Je devais remonter à la source au lieu de me laisser emporter par le courant et de saisir les bouées artificielles qu’on me proposait.

    Chercher le début de la souffrance au lieu d’espérer sa fin. On ne peut comprendre la fin d’une histoire qu’en ayant d’abord analysé son début. Je travaillais à l’envers parce que la médecine fonctionne sur une projection temporelle vers un avenir meilleur. On ne peut pas lui en vouloir. C’est à nous de faire l’essentiel du travail.

    Pourquoi la souffrance a-t-elle commencé ? Pour qu’il y ait une souffrance, il doit y avoir une personne qui souffre. Un individu égaré, un être tourmenté. En restant tourné uniquement vers la fin de la souffrance, l’individu entretient la personne en souffrance. Le mal n’est pas la cause mais juste le résultat. C’est parce que « je suis » mal que « j’ai » mal. Et non l’inverse.

     

    L’environnement extérieur par l’envahissement qu’il génère étouffe l’intérieur. La médecine a comme principe d’apporter une solution extérieure vers l’intérieur alors que le dysfonctionnement vient de l’intérieur et se matérialise dans les conditions de vie extérieures. Parce que j’étais « déstructuré » intérieurement, ma vie extérieure s’effondrait.

    C’est en cela qu’il faut remonter à la source.

     

    Le piège, immense et redoutable, serait de croire que le « je » est à la source. C'est-à-dire que l’individu lui-même porte la totalité des responsabilités, qu’il est une entité à part entière et qu’il possède dès lors le processus de guérison, comme une méthode thérapeutique. En initiant une démarche intérieure, on pourrait croire que l’extérieur en sera positivement influencé. Encore faut-il que cette démarche ne soit pas une errance égotique… Il existe un nombre infini de personnes portant en elles une raison valable de développer un dysfonctionnement mécanique et pourtant elles parviennent à maintenir leur intégrité physique. D’autres par contre succombent. Il me semble probable que les tourments intérieurs portent une part conséquente de responsabilités…La source elle-même peut produire des toxines…On ne peut espérer dès lors se contenter de filtrer le flux.

    Il faut remonter plus loin.

    Mais où ?

    Le sentiment « Je suis » contient en lui-même l’éventualité d’une souffrance car n'importe quel moment d'inattention peut provoquer une faille dans la carapace. Il en est de même avec n’importe quel aspect identitaire. Ce qui est à moi j’ai peur de le perdre, ce qui me constitue j’ai peur qu’il s’altère, ce qui me permet d’être reconnu pourrait se dissiper, etc…

    Dès lors que j’entre dans une dualité « extérieur/intérieur », je construis les raisons de mon égarement et la probabilité d’une défaillance dans le système.

    Ce n’est pas la souffrance qui m’assaille mais l’illusion d’une personne qui permet à la souffrance de prendre forme.

    Le seul problème, c’est qu'il y existe un nombre conséquents de concepts. Cette conceptualisation cache la vérité. Le raisonnement intellectuel porte en lui-même l’égarement qu’il cherche à combattre.

    La douleur devient dès lors l’opportunité de briser les raisonnements, de fracturer les battants intérieurs qui maintiennent enfermés le tout puissant égo.

    La douleur apporte la guérison.

    Et c’est d’ailleurs parce que l’intellect est annihilé par cette douleur qu’il est si délicat de parler de ce processus. Les mots n’ont plus de sens, ils ne correspondent à rien de connu. On voudrait parler d’unité et on ne sait même pas user de nos sens pour entamer le début de l’esquisse d’une description…


    Le Soi et rien que le Soi. Mais de quoi s’agit-il ?

    La sensation d'être séparé, d'exister comme un soi séparé, est absolument anéantie. Ni intérieur, ni extérieur. Ni forme, ni appartenance. Mais une certitude. Celle d’être bien autre chose que ce qu’on imaginait. Et ça n’est pas imaginable puisque c’est là. Cette fois. Le Soi ne serait donc pas une conquête mais une déliquescence de ce qui le couvre. Il ne s’agit pas de construire mais de détruire jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien de rapporté… Etrange phénomène qui s’oppose totalement à nos habitudes accumulatives. Nos connaissances seraient donc des paravents ou des fardeaux. Il s’agit de s’alléger et la douleur a ce pouvoir.

    En Chinois, le mot « crise » se dit « wei chi ». « Wei » signifie « attention danger », et « chi » signifie « opportunité de transformation ».

     

     

    La transformation ne consiste pas à créer de nouvelles appartenances mais à s’en libérer. La façon de penser qui entraîne des dégâts collatéraux ne peut pas résoudre elle-même les conséquences de ces errances. Il faut nécessairement passer à un autre fonctionnement.

    Celui qui n’en est pas un, celui qui ne nous appartient pas mais que l’on porte dans un antre oublié. Un espace qui n’est ni intérieur, ni extérieur. Un espace qui n’est pas du domaine de notre pensée, de notre raison, de nos perceptions, de nos ressentis.

     

    Si la douleur a cette force, c’est sans doute qu’elle implique un désespoir absolu, une disparition de tout dans un néant inconnu. Il faut avoir connu la désintégration progressive de toute forme d’espoir pour basculer dans cette conscience de la Source. Je ne suis pas une goutte d’eau mais le courant lui-même, l’énergie du courant, le flux vital, pas une particule identifiée, pas même une molécule insérée dans la masse mais plus intrinsèquement encore, l’énergie elle-même. Aucune identité, aucune forme, aucun objectif, aucune projection. Une énergie incommensurable qui n’est ni extérieure, ni intérieure, ni temporelle. Elle est le Tout. Et rien n’est à moi.

     

    La dualité que j’imaginais n’était qu’une excroissance verbale, une dialectique pompeuse qui créait en moi le sentiment valorisant d’être autre chose que rien. C’est insupportable ce rien, il faut le remplir…De connaissances, de formes, d’identités, d’appartenances, de conditionnements. C’est comme ça que je pourrai exister…Effroyables fardeaux que j’accumule amoureusement tout au long de « ma » vie… Insignifiant parcours. Plus je possède et plus je m’appauvris, plus j’amasse et plus la masse me pèse. L’idée de cet extérieur que je dois maîtriser pour combler le vide intérieur qui m’angoisse. Même l’amour finit par succomber à cette peur du vide. Il faut combler tous les espaces. La présence de l’autre remplit le silence.

     

    Intérieur, extérieur. Deux mots comme des barrages dressés contre le flux.

     

     

     

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  • Karl Renz

    Tout est exactement tel que c'est parce que l'Etre s'est manifesté de cette manière et pas autrement.

    En étant ce que tu es, ou plutôt comme tu es : absolu, antérieur à tout et à rien, tous les concepts sont détruits. Ceci désigne ce qui ne requiert ni cognition ni illumination pour être ce qui est. Et c'est ce que tu es : l'Etre absolu dans une imperturbable harmonie.

    Ta vraie nature est éternelle, antérieure à l'apparition du temps et de l'espace et à tout ce qui se manifeste en elle. Eternellement imperturbable, cette conscience pure et absolue se perçoit en elle-même comme elle-même.

    Reconnaître que l'ego n'est qu'une ombre éphémère dans le Présent éternel invalide son apparente réalité.

    Y a-t-il un seul instant où le Soi ne soit pas réalisé ? Ce que tu penses être ne sera jamais réalisé. Comment une idée ou un objet pourraient-ils être réalisés ? La réalisation signifie que la conscience, identifiée à un objet à un moment donné, devient infinie ; elle prend conscience d'être la conscience.

    Le Soi n'est jamais illuminé ni non illuminé. Il est toujours antérieur à toute idée d'illumination ou non illumination ; quoi que tu en dises, ce sera toujours un concept.

    La seule chose qui ne soit pas conceptuelle est le Soi. Avec des concepts, tu peux regarder les objets sous des angles infinis et, au cours de ce processus, créer de nouveaux concepts. Pour voir, il n'est besoin d'aucune explication ! Il faut simplement désigner le Cœur même et voir que seul le Soi est la réalité, antérieure à toute idée d'existence ou non-existence. Toute idée qui surgit est une fiction. Ce qui est antérieur à la fiction, aux idées, c'est ce que tu es.

    Remplacer un concept par un autre afin de créer un concept « clair » ne présente absolument aucun avantage. Cela ne fait pas partie de la compréhension. Nous parlons de ce que tu es, qui ne requiert aucune compréhension ni connaissance de la manière dont cela fonctionne.

    « Personne » n'a jamais rien réalisé, pas même Karl, qui fait partie de la réalisation. Bien que tu sois empli du désir d'améliorer ou de changer, vois qu'en réalité il n'y a et il n'y aura jamais d'échappatoire à ce que tu es. Tu ne peux jamais devenir ce que tu es déjà !

    L'éveil n'est pas quelque chose qui se « produit » ; c'est juste un « Ha, ha ! » lorsque tu vois que ce que tu es est ce que tu as toujours été et seras toujours. Ce que tu es est en dehors du temps. Le temps existe à cause de toi ; c'est simplement un reflet partiel de toi-même.

    Il n'y a jamais eu d'ego qui ait respiré. Il n'y a pas de « dernière » expiration parce qu'il n'y a pas eu de « première » inspiration. Ne crée pas de processus là où il n'y en a aucun. Vois simplement que ce que tu es est la seule chose réelle, et que cela n'a jamais été affecté par quoi que ce soit de sensoriel. Ce n'est pas nouveau ; c'est ancien et infini. Juste ce «  Ha, ha ! Oh, l'infini ! », Et tout ce qui existe est l'infini et non une expérience ou un événement.

    De l'idée d'un « possesseur » découle celle de posséder la conscience. Cela se produit à cause de la sensation de séparation. Il en résulte l'impression d'être une personne séparée, ce qui est également faux. La conscience joue le rôle d'une personne, mais il n'y a pas de personne « possédant » la conscience. Si possession il y a, quelle qu'elle soit, elle est du côté de la conscience qui « possède » la personne, étant donné qu'elle joue le rôle de cette personne.

    La seule mort possible est celle de l'ego (l'idée de séparation). Et la question est : « Comment ce qui n'existe pas pourrait-il mourir ? Comment pourrait mourir ce qui est une apparence se présentant dans la perception comme simplement une sensation ? Par quel moyen le mensonge prétendant à l'existence d'un être séparé peut-il disparaître ? Pour quoi ou pour qui le mensonge de la séparation disparaît-il ? »

    Il n'y a ni Créateur ni Création. Il n'y a que le seul et unique Soi et son déploiement, qui est infini. Comme il n'y a rien en dehors du Soi, il ne peut pas y avoir de Créateur séparé ni de Création. Par ce déploiement, le « Je » en tant que conscience pure devient la pensée « Je suis » ; de la pensée « Je suis » vient la sensation, « je suis un objet dans le temps ». Et tout cela fait partie intégrante du déploiement du Soi.

    Ramana Maharshi a dit que de même que tu utilises une épine pour en déloger une autre, de même tu utilises un concept pour en enlever un autre ; après quoi, les deux sont abandonnés. De la même manière, toute cette investigation t'aide à réaliser que tu n'es rien de conceptuel. Tu vois cette expérience absolue lorsque tu es dans le vide total et qu'il n'y a pas de second.

    Lorsqu'il n'y a rien à percevoir, tu demeures tel que tu es. Dans ce vide total, nous ne pouvons pas dire si tu es ou si tu n'es pas. Ainsi, tu existes sans idée ni perception de quoi que ce soit. Tu restes ce que tu es, même lorsque la sensation d'être « toi » n'existe plus.

    Lorsque tu vois qu'il ne s'est jamais rien passé, il n'y a plus d'étapes. Tu es ce que tu as toujours été et toujours sera ; le reste est simplement le lila, un jeu théâtral.

    Le Soi ne dépend de rien ni n'est le gardien de ce qui se déploie. Le Soi, étant ce qu'il est, est parfait en lui-même. L'absence de toute idée de ce qu'est le Soi ou de ce qu'il n'est pas confère le bonheur parfait et le contentement.

    Revient toujours à ce point : soit antérieur à ce qui existe dans le temps. Vois que ce que tu es ne peut être perçu par aucun des sens.

    Le Soi se révèle uniquement à lui-même, dans son omniprésence, dans le Présent éternel. Un disciple apparaît en même temps qu'un enseignant comme une question apparaît avec sa réponse. De l'absence de désirs surgit un désir dans le temps, qui se dissout lorsqu'il est comblé, exactement comme chaque question trouve sa délivrance à travers la réponse. C'est la loi karmique de la conscience. Il n'y a ni enseignant ni étudiant, seulement des questions et des réponses.

    Le déploiement de l'Absolu est aussi absolu que ce qui se déploie. Même cette image nommée « moi », qui surgit le matin et retombe le soir, n'a aucun besoin de réalisation. Tant que tu crois être cette image et que cette pensée « je » est ta réalité, le Soi reste une idée. C'est la conscience qui cherche le Soi.

    Seul le Soi regarde, peu importe comment : dans le temps, en dehors du temps ou antérieurement au temps. Le Soi perçoit, et ce qu'il perçoit est toujours le Soi, puisque le Soi est tout ce qui est.

    Tu peux appeler le Soi la source du « Je suis », qui est la source de « je suis Karl », mais tu ne peux vraiment te reposer que lorsque tu vois que tout ce que tu définis ne peut pas être ce que tu es. De même que l'œil ne peut pas se voir lui-même, ainsi ce qui définit absolument ne peut pas définir ce qu'il est. Ce que tu es ne peut pas faire autrement que de se reposer dans « ce qui est » ; il ne peut se reposer nulle part ailleurs, puisque le Soi est tout ce qui est.

    Tu ne peux pas t'échapper, car tout ce qui existe est le Soi. Où que tu ailles, tu y es déjà. Que tu restes tranquille ou que tu bouges de-ci de-là, personne ne bouge et personne ne reste tranquille. Vois simplement la totalité de ce que tu es, même dans le monde spatio-temporel. La totalité est tout ce qui existe.
    La conscience pure est le premier déploiement ; c'est la sensation d'un soi conscient de l'existence. Ainsi y a-t-il un soi conscient de sa séparation. De cette manière, la conscience pure fait déjà partie de la séparation.

    Le temps vient de l'idée d’un « moi ». Toutes ces idées ne sont que des aspects du déploiement de la totalité, le Soi. Même si tu peux percevoir ce qui paraît être le temps limité, qui semble apparaître et disparaître, ça ne veut pas dire que cela existe d'une manière limitée.

    Aucun travail ni développement ne sont requis pour être ce que tu es. Tout concept de « voie », qui implique évolution et même cognition, apparaît avec la première pensée « je ». Cette première pensée crée le temps, l'espace et par conséquent l'univers entier.

    Tant que cette pensée « je » semble réelle - ce qui signifie séparation, dualité et souffrance -, le désir d'unité apparaît ainsi que celui d'une échappatoire, d'une fin de la souffrance.

    Cherche le début de la souffrance. Quand tu pourras le trouver, alors peut-être trouveras-tu également la fin. La souffrance a-t-elle jamais commencé ? Pour que souffrance il y ait, il doit y avoir une personne qui souffre, aussi commence par chercher cette personne. Tant que tu chercheras la « fin » de la souffrance, il y aura une personne en souffrance.

    Le sentiment « Je suis » amène avec elle une personne en souffrance – même si elle ne souffre pas -, car n'importe quel moment d'inattention peut la projeter de nouveau dans la souffrance. Lorsque tu éradiques l'idée d'une personne en souffrance, où est la souffrance ?

    L'annihilation totale de la personne qui souffre ne se produit que lorsque tu vois réellement ce que tu es - quand tu te perçois sans commencement ni fin. Lorsque tu vois cette manifestation comme le Soi et rien que le Soi, la sensation d'être séparé, d'exister comme un soi séparé, est absolument anéantie.

    N'écoute personne, pas même toi-même. Tout ce que tu perçois ne peut pas être ce que tu es. Tout ce que tu as compris, tu peux l'oublier. Ce qui peut disparaître peut assurément réapparaître.

    L'ego qui s'en va peut revenir tôt ou tard. D'abord, vois ce qui en fait apparaît, et aussi si cette apparition est réelle. Ensuite, qui se soucie d'une apparence ? C'est la vraie question à poser plutôt que de demander ce qui apparaît et disparaît. Se soucier d'une apparence, quelle stupidité ! L'ignorance du Soi, la croyance en un soi séparé, prend une apparence pour la réalité !

    Le plus souvent, la spiritualité revient à « garder le dharma ». Elle garde le dharma vivant ; elle garde le lila vivant.

    Reconnais que tout est mensonge, surtout celui qui reconnaît que tout est mensonge.

    Les idées « je suis sans forme » ou « je ne suis pas » font encore partie du domaine de la séparation. « Qui » n’a pas de forme et mais a encore besoin d'en avoir une ? Vois simplement que ce qui existe dans la « non forme » existe également dans la forme. Je suis le même avec ou sans forme. Sans la sensation de différence, sans la sensation de séparation, tout est complet.

    Tu n'as besoin d'aucune circonstance particulière. Ce que tu es existe dans n'importe quelle circonstance, quelle qu'elle soit. Les circonstances que nous nommons naissance et mort ne peuvent jamais te toucher. Tu es antérieur à la sensation de naissance et de mort. Ce que tu es existait avant que ce corps ne soit né.

    Vois que tu es totale compassion, que rien ne t'arrive, que tout ce qui surgit, surgit parce que tu es. Il n'y a pas de différence entre cet œil qui regarde quelque chose ou un autre œil ; tu es l'œil infini qui regarde en ce qu'il est sous des angles infinis. Tu es la perception infinie, qui ne perçoit que des informations du Soi.

    L'essentiel est de voir qu'il n'y a pas besoin d'échappatoire. Et dans cette résignation – la réalisation que tu es l'essence ou le substrat de ce qui est -, il n'y a pas d'échappatoire, car tu es la source même de ce qui est. Alors seulement y a-t-il la paix.

    Un concept contre un autre, vois-tu ce jeu stérile de ping-pong ? Le seul problème est qu'il y a des concepts. Cette conceptualisation cache la vérité.

    Voir le vide des concepts est voir leur essence, qui est la liberté. Et dans cette vision, même celui qui voit disparaît.

    Pour aborder la réalité, les mots sont inutiles. Seul le silence profond (l'immobilité) permet à tous les objets du monde (y compris toi et moi) de disparaître dans la conscience pure d'une potentialité totale, dans tout, dans « Je suis celui qui suis ».

    Le vide, l'absence de « toi », est comme le poison d'un serpent : s'il est pris correctement, il peut guérir ; sinon, il peut tuer.

    L'absence de toute sensation d'un « toi » et d'un « moi » séparés est la médecine ultime. Si cela est compris à travers le filtre du mental qui est le maître de tous les concepts, le monde est empli de souffrance et de mort. Lorsque cela est compris par le Cœur, il n'y a pas de séparation. Tu es « un » avec toutes les souffrances, y compris celle de l'enfant en Ethiopie, mais avec cette différence : l'absence d'une personne en souffrance.
     
    Dans l'absence de « toi », il n'y a plus aucun jugement. Ainsi, en venir à aider les « autres » n'est pas entre « tes » mains.

    Il n'y a pas de « toi » pour atteindre un objectif, étant donné qu'il ne peut pas y avoir d'individu dans cette Absence. Là où toute action ou non-action est absolue, il n'y a pas la sensation d'être l'auteur de l'action. Tout se produit spontanément et tout à fait naturellement.

    Lorsque le Cœur est recouvert par le sens de ta propre individualité, le monde est comme un enfer séparé. Lorsque ce sens de séparation a disparu et que le Cœur est découvert, le vide, notre vraie demeure, est comme le paradis. C'est la signification de para (antérieur et postérieur à toute apparence). Ce sera toujours et seulement l'absolu.

    Vois, tout simplement ! Le Soi est tout, et tout ce qui se passe se passe dans le Soi et fait partie du Soi.

    Lorsque le vide est, il n'y a plus rien à dire.

    Traduction : Anasuya

    À lire :
    Pour en finir avec l'éveil et autres erreurs conceptuelles, éditions les Deux Océans.

    Pour en savoir plus :
    www.karlrenz.com

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  • Chuck Norris


    Une petite page "humour" :)

    Neil Armstrong est le premier homme à avoir marché sur la Lune. Mais Chuck Norris y était déjà allé courir.

    La maison de Chuck Norris a une alarme : pas pour prévenir Chuck Norris des voleurs, mais pour prévenir les voleurs de Chuck Norris.
    Les suisses ne sont pas neutres, ils attendent de savoir de quel coté Chuck Norris se situe.

    Chuck Norris a fabriqué de l'eau en poudre.

    Chuck Norris a déjà compté jusqu'à l'infini. Deux fois.

    Chuck Norris peut trouver du foin dans une aiguille !

    Chuck Norris peut encercler ses ennemis. Tout seul.

    Chuck Norris peut t'étrangler avec un téléphone sans fil.

    Chuck Norris peut claquer une porte fermée...

    Chuck Norris peut applaudir d'une seule main.

    Chuck Norris a fait loucher un cyclope.

    Quand Chuck Norris prend un bain, il ne se mouille pas, c'est l'eau qui se Chucknorrise.

    Chuck Norris ne vit pas sur Terre... la Terre vit sous Chuck Norris.


    Un jour Chuck Norris a dit "Va voir là-bas si j'y suis" ....et il y était...

    Chuck Norris a perdu sa virginité avant son père.

    Chuck Norris est né dans une petite cabane qu'il avait construite lui-même.

    Chuck Norris a frôlé la mort... elle ne s'en est jamais remise.

    La mort se demande souvent ce qu'il y a après Chuck Norris.

    Chuck Norris ne croit pas en Dieu, mais Dieu croit en Chuck Norris.

    Chuck Norris ne ment pas, c'est la vérité qui se trompe.

    Chuck Norris connait un plus court chemin que la ligne droite.

    La rumeur comme quoi Chuck Norris est égal à lui même est fausse: il est encore meilleur.

    Si Chuck Norris te donne rendez-vous le 30 Février, tu y vas.

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  • Un site à connaître.

    Une "autre" information.

     

    http://www.mecanopolis.org/

     

    Pas une information "épurée" celle-là...

     

    Un exemple.

    La voie pour sortir de la crise financière et économique est celle de l’État national renforcé

    Article placé le 17 fév 2010, par Mecanopolis

    A peine un an après avoir sauvé les banques en y consacrant de chaque côté de l’Atlantique des sommes colossales (25 % du PIB, selon la Banque centrale européenne), voici les États endettés attaqués par ces mêmes établissements financiers. Comment sortir de cette impasse ? Depuis Dietlikon (Suisse), Reinhard Koradi nous livre son analyse.

    banque

    Il se peut que les citoyens doivent être préparés doucement au fait que suite à l’aide rigoureuse de quelques milliards de dollars à des entreprises privées, les caisses de l’Etat sont vides. Après la dilapidation généreuse des biens populaires et d’immenses dettes accumulées, l’argent manque maintenant pour éviter ou atténuer la catastrophe sociale.

    Il est extrêmement inquiétant que ces razzias sur l’argent des contribuables des Etats souverains aient été initiées pour la plupart par des organisations transnationales (G7 et G20) et aient servi primairement et uniquement de dopage du libre-échange des capitaux, mais pas de l’économie nationale réelle des pays respectifs. Et comme si ce n’était pas encore assez d’impertinences, les responsables mondiaux – les incendiaires et les profiteurs – de la crise financière devraient encore développer une solution globale pour un nouvel ordre économique et financier qui devrait nous sortir de la crise. Un système vraiment bien élaboré dans lequel les malfaiteurs sont en même temps les sauveurs pour tirer leurs marrons du feu. Dans ce contexte se situe aussi le gouvernement économique annoncé que veulent installer Mme Merkel et M. Sarkozy d’ici 2020 dans l’UE.

    Au lieu de soutenir l’économie locale et de venir à bout de la crise en remettant la souveraineté économique dans les mains de l’Etat national, on propage de nouveau la voie globale erronée. Ceci bien que le passé ait montré très clairement que les problèmes ne peuvent être résolus à l’échelle globale, tout au plus être différés dans le temps. Par contre on élabore des mécanismes de contrainte et des systèmes de contrôle pour assurer le libre flux des capitaux en faveur des riches. Plus vite les hommes comprendront qu’en fait la «crise globale» n’existe pas, mais que toute crise est issue d’un développement erroné dont l’origine peut être clairement définie, plus vite des voies effectives pour sortir de la crise pourront être développées.

    Etablir des frontières

    Pour arriver à contrôler des incendies gigantesques, on creuse des tranchées afin d’empêcher le feu de se propager. L’économie globale présente un risque énorme de concentration qui, en raison d’un échec dû au manque de frontières ou au manque de différenciation, entraîne les économies nationales dans l’abîme. L’effet domino menaçant peut être endigué à l’aide de «distances de sécurité». De telles digues de sécurité comprennent, à part le droit à l’autodétermination sur toutes les affaires de politique de l’Etat, de l’économie, de la fiscalité et de société, aussi une protection adéquate des frontières (souveraineté territoriale).

    Celui qui soupçonne tout de suite derrière cette exigence un nationalisme caché, du protectionnisme ou bien une isolation du monde extérieur, se ferme à la réalité des crises actuelles et nie le droit à l’autoprotection.

    Chaque cycle représente un système fermé, circonscrit qui, si l’on ne respecte pas les conditions naturelles, peut être percé, détourné ou même rattaché contre nature à un autre système. Sauf si l’on veut provoquer le collapsus intentionnellement. Ce sont avant tout les constitutions différentes des Etats qui sont engagés dans des traités et des alliances qui créent un déséquilibre dangereux avec menace d’effondrement déjà au moindre tremblement. Dans l’intérêt de la stabilité et de la sécurité, chaque convention, chaque traité, chaque adhésion à une organisation transnationale devrait être réglé de telle manière que tous les partenaires ou membres se trouvent à égalité et que ni les règles démocra­tiques ni l’objectif de l’Etat – le maintien du bien commun – ne soient enfreints.

    Dans tous les traités et autres créations transnationales, la première exigence devrait être : La souveraineté de l’Etat est indivisible et inaliénable.

    La plupart des traités interétatiques sont cependant soumis à l’idéologie néoconserva­trice et nient par conséquent le droit à l’existence d’Etats indépendants. Ils encouragent plutôt le centralisme supranational et enfreignent par conséquent l’intangibilité de la souveraineté de l’Etat de façon considérable; et cela au profit des puissants et au détriment des ­peuples. On ne peut pas contester que la plupart des traités et des organisations transnationales en­freignent le principe de la souveraineté indivisible de l’Etat national. Concernant l’économie nationale sont cités comme exemples l’introduction de la monnaie commune (Euro), les accords de l’OMC (ouverture des frontières, clause de la nation la plus favorisée, suppression du contrôle de la circulation des capitaux et des devises aux frontières) et les conditions du FMI pour les pays débiteurs: Privatisation des entreprises publiques, diminution de subventions (pour les systèmes d’éducation, de santé et pour l’agriculture), les diminutions de salaires dans les services publics, remise en cause des acquis sociaux, augmentation d’impôts, et bien plus encore.

    On n’a pas besoin de beaucoup d’imagination pour comprendre que de tels paternalismes affaiblissent l’Etat et coupent l’herbe sous les pieds du peuple. Et suite au Rapport sur l’agriculture mondiale il faudrait encore soumettre les relations entre Etats, les construc­tions transnationales et les alliances à une nouvelle estimation non prévenue. Un revirement rigoureux s’impose. La commercialisation globale de tous les domaines de la vie doit être relayée par le service au bien commun à l’échelle nationale. Cela comprend l’endiguement sévère de l’influence d’Etats tiers, de comités et d’organisations hors Etat sur les destins des Etats nationaux souverains.

    Redéfinir la valeur du travail

    L’impudence avec laquelle des acteurs privés (FED Federal Reserve System = ­Banque d’émissions américaine) et des organisations internationales (Banque mondiale, OMC, OCDE, FMI) se mêlent des affaires intérieures des Etats, est omniprésente avant tout dans la politique économique, et extrêmement douloureuse pour les pays concernés, et respectivement pour leurs populations (actuellement: la Grèce, la Lettonie et l’Islande). Bien que ces institutions aient imposé leurs «actions de sauvetage» déjà depuis des décennies aux Etats en détresse – en règle générale avec pas mal de pression – on n’a jamais entrevu une lueur à l’horizon promettant de meilleures conditions de vie pour la population de façon crédible et durable.

    Les causes de tous ces actes manqués se trouvent dans les objectifs malhonnêtes et dans la différenciation manquante. Chaque économie nationale se trouve en face des propres problèmes spécifiques à son pays, et les «assistances» servent tout d’abord d’enrichissement aux riches et non pas d’avancement du bien commun dans les pays concernés. Cela, parce que les programmes exigent toujours la destruction d’emplois et de biens populaires, ce qui amène l’économie interne dans ou au bord de la ruine. Ce qu’il nous faut à l’avenir, ce sont des mesures adaptées aux conditions locales qui renforcent en premier lieu l’économie interne. Pour cela, les Etats doivent reprendre leur marge de manœuvre pour venir à bout des crises.

    Il faut absolument placer au premier plan la création d’emplois. Le plein emploi est de première priorité, car il contribue essentiellement à la paix sociale à l’intérieur d’un pays. Chaque personne capable de travailler doit pouvoir exercer une activité régulière dans le pays où elle vit. On s’est habitué, également dans les pays industrialisés, à des taux de chômage avoisinant deux chiffres. Avec pour arguments de vouloir renforcer la capacité de concurrence des entreprises ou bien de redresser des entreprises échouées, on congédie les travailleurs et on les pousse au bord du gouffre de la pauvreté. Tant que le travail humain reste uniquement un facteur de coûts, sacrifié à la capacité mondiale de concurrence ou à un programme de redressement, soumis à la politique financière, l’économie ne remplit pas son vrai devoir – de porter la responsabilité d’assurer l’existence au sein de la société. La question s’impose: Aux intérêts de qui sert la capacité de concurrence mondiale?

    Au lieu d’encourager la compétitivité, il faudrait aujourd’hui utiliser tous ces moyens pour surmonter le chômage. Pour cette raison, l’idée de découvrir l’homme apte au travail comme une ressource très précieuse de l’économie nationale, et de le traiter et l’engager avec beaucoup de soin – suivant la loi de la durabilité – est adaptée au problème et au goût du jour. Il faut simplement une définition plus précise et plus juste du travail humain. La force de travail humaine ne doit pas être réduite à la notion de «facteur de coûts» et il ne faut pas non plus taire le fait que c’est le travail qui crée la plus-value.

    Le temps est mûr pour réfléchir à la valeur du travail. Le travail appartient, à part le sol, le capital et le savoir, aux facteurs de production sur lesquels toute économie nationale est construite. Ces quatre facteurs contribuent au rendement total de l’économie nationale – le produit intérieur brut. Si ces ressources (facteurs de production) ne sont pas utilisées de façon optimale est équilibrée, le potentiel de rendement de l’économie nationale n’est pas exploité à fond. Le pays perd son efficacité économique avec les conséquences négatives correspondantes pour toute la population. Aucun pays et aucune économie nationale ne peut se permettre de laisser inutilisé le potentiel de la création de la plus-value qui se trouve dans le capital humain. C’est pourquoi vaincre le chômage dans le cadre d’une politique économique qui veut surmonter la crise, est de première priorité.

    Pour cela, les Etats ont besoin d’instruments économiques appropriés. Il n’y a pas longtemps, on enseignait encore dans l’économie nationale le «pentagone magique». Le pentagone magique exige l’équilibre des dates-clés décisives de l’économie nationale. Angle 1: Plein-emploi, angle 2: Stabilité des prix (maintien du pouvoir d’achat de la population), angle 3: Croissance économique adaptée, angle 4: Répartition juste des revenus et des biens, et angle 5: Commerce extérieur équilibré (Equilibre entre importations et exportations).

    Cet état idéal, bien que difficilement réalisable, donne le cadre d’orientation pour une politique économique équilibrée. Cette exigence primordiale a disparu des manuels de l’économie sous l’influence des théories de la mondialisation et de la libéralisation. Le pentagone magique, précepte pour essentiel d’une politique économique nationale, est inutilisable dans un contexte de mondialisation. Ce qui parle en faveur de l’économie nationale et contre la pratique économique globalement orientée.

    La souveraineté économique en appelle à la renaissance de l’Etat national

    A tous ceux qui deviennent nerveux à l’égard de cette affirmation, il faut rappeler que la liberté de pensée ne doit pas être bloquée par des idéologies. Un Etat national fort et capable d’agir ne doit pas être calomnié comme tel avec des notions comme nationalisme ou isolement. Il s’agit tout simplement du droit et du devoir de l’Etat – respectivement du peuple souverain – de régler les relations de politique interne et les relations avec l’étranger sous leur propre responsabilité. Cela n’exclut pas l’aide mutuelle entre Etats non plus.

    La souveraineté économique inclut le droit à l’autodétermination des citoyennes et citoyens d’un Etat souverain à la construction de leur économie nationale. Dans un processus de décision démocratique, les objectifs, les stratégies et la réalisation de la politique économique sont fixés.

    La souveraineté économique signifie aussi que les Etats disposent des instruments adéquats de l’économie nationale. A part la propre monnaie avec une banque d’émission indépendante, il faut des mécanismes de contrôle et de régulation dans le domaine de la politique monétaire et financière, de la politique de l’emploi, de la circulation des capitaux et des devises, du commerce extérieur (droits de douane, contingents) ainsi que les compétences et la liberté de conclure des traités interétatique avec d’autres Etats – sous réserve mutuelle de préservation des intérêts de politique économique.

    Naturellement, aucun pays ne s’isolera sous l’aspect de la souveraineté économique. Déjà rien que le fait que les ressources sont distribuées de façon inégale sur notre planète conduira à des modèles d’économie ouverte. Et les conditions de production différentes (matières premières, le savoir, les capacités de production etc.) conduisent aussi à des activités de commerce extérieur – mais de façon autonome et pas imposée de l’extérieur. Ce sera une ouverture adaptée aux besoins de la propre population et à l’avancement du bien commun, et non pas sous le diktat d’organisations supranationales ou de conglomérats d’intérêts.

    Les voies pour sortir de la crise commencent à l’échelle locale et exigent le droit à l’autodétermination sur les mesures à prendre. Les pays doivent recouvrer leur souveraineté économique. Les nations intégrées dans une union monétaire ou trop dépendantes du dollar, ne pourront presque pas faire autrement que de faire revivre leurs propres monnaies locales. Des programmes pour procurer du travail et soulager la misère sociale ont pour condition préalable la capacité d’un pays de développer et de réaliser des mesures de politique économique sous sa propre responsabilité. C’est en abandonnant la tutelle des nations et en mettant à disposition les moyens encore disponibles pour des projets d’auto-assistance, et en libérant ces pays en détresse du poids de leurs dettes, que les institutions transnationales pourront le mieux contribuer à maîtriser la crise.

    Reinhard Koradi, pour Horizons et Débats

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  • Décroissance contre "vouloir d'achat".

    La décroissance se présente en deux volets :

    1. Comme slogan remettant en cause le consensus pour la croissance (économique entre autres). Il s'agit alors d'un « mot-obus » pour défier, entre autres, l'économisme, c'est-à-dire la croyance que toute économie doit augmenter la valeur de ses échanges et productions pour éviter la crise ou le désastre. Le but est aujourd'hui de lancer un débat de société.
    2. Comme processus concret en direction d'une société soutenable (juste et écologique…).

    C'est ce deuxième volet qui est développé ici.

    La décroissance est une démarche individuelle et collective fondée sur une réduction :

    • de la consommation directe et indirecte de matières, énergies et espaces (décroissance physique),
    • de la capacité d'acquisition de matières, énergies et espaces (décroissance économique). Il est trop risqué qu'une capacité d'acquisition se transforme en une consommation effective, sous la forme d'un « effet rebond ».

    Principes

    Cette décroissance doit être:

    • soutenable (supportable). La croissance dans un monde fini nous amène à une décroissance subie composée de crises, voire d'effondrements. L'idée de la décroissance soutenable est de nous épargner cette décroissance « insoutenable », cette « croissance ratée ».
    • équilibrée (en proportions harmonieuses). Pour éviter les crises et pour que personne ne soit exclu, trois processus doivent se combiner simultanément : réduction de la consommation (du « vouloir d'achat »), réduction de la production et partage (du travail notamment).
    • démocratique (pouvoir à tous les humains). La réorganisation à différents niveaux de la société et le partage requièrent davantage de « démocratie » : plus participative et directe.
    • conviviale (prenant en compte l'intérêt d'autrui autant que le sien), écologique (respect des écosystèmes), sociale (respect entre humains), positive, culturelle (…) La décroissance matérielle (physique) et économique doit laisser la place à de nombreuses autres croissances (qualitatives en grande partie) : des relations désintéressées, du temps pour soi et pour les autres, de l'équité, de la santé, de la chaleur humaine, de la nature, de la sécurité, de l'art, de la perception de ce qui nous environne, de la poésie, de l'empathie et ceci dans une grande variété...
    • équitable (du latin oequitas, égalité). Elle s'applique en premier lieu aux 20% favorisés de ce monde vivant principalement dans les pays industrialisés, mais concerne tout le monde lorsqu'il s'agit de « décoloniser l'imaginaire » lié aux modèles consuméristes et productivistes. Il s'agit d'une décroissance différenciée de façon à tendre vers une société plus juste dans les pays industrialisés et mondialement.
    • innovante (introduisant des nouveautés). Il s'agit d'une remise en cause de la situation actuelle (faite notamment d'autoroutes et des centrales nucléaires...), afin de créer un futur fondé sur une moindre consommation de ressources, dans lequel l'innovation a intégré la notion de limite, plutôt que de tenter de s'en soustraire. Certaines innovations feront l'objet de débats démocratiques et seront refusées si elles font fi de limites éthiques ou écologiques (OGM, Nucléaire, Nanotechnologies, etc.).
    • diversifiée. Le but de la décroissance est d'atteindre une société soutenable où chaque mode de vie est unique tout en étant potentiellement généralisable et partageable. L'urgence et la gravité des problèmes éco-sociaux impliquent des démarches à portée et échéance diverses. La diversité se comprend aussi en terme de croyance ou non-croyance idéologique ou spirituelle sans qu'aucune ne soit mise en avant.
    • ciblée et globale. Elle n'implique pas une décroissance à tous les niveaux pris séparément: les alternatives agricoles, énergétiques ou de transport soutenables (etc.) doivent croître, mais en créant une réduction plus importante des portions agricoles, énergétiques ou de transport non-soutenables de l'économie.
    • locale. Elle est fondée sur des économies de proximité ouvertes, mais se mesure à un niveau global. À ce titre une décroissance locale qui entraîne une croissance ailleurs ou dans le futur n'est pas une décroissance.
    • transitoire. Elle doit constituer une étape jusqu'à une société soutenable, juste, durable écologiquement, démocratique, participative, répondant aux besoins humains, localisée, d'une grande diversité culturelle, écologique et ethnique en chaque lieu, globale, ouverte, et dont l'économie est stationnaire. Cette société soutenable constitue une « utopie réalisable sans cesse renouvelée » dont les caractéristiques précises se réajustent au fur et à mesure.

    J'ai un peu peur que cette crise financière, économique et sociale ne soit qu'une opportunité manquée...

    "Simplicité volontaire"

    http://fr.ekopedia.org/Simplicit%C3%A9_volontaire

    La simplicité volontaire est une attitude qui existe depuis des millénaires, même si le terme est très récent. Il y a 2500 ans, Socrate vivait une existence très simple et il croyait que celui qui possédait peu était plus près des dieux et de l'univers. Les Philosophes Cyniques, ainsi qu'Épicure prônaient déjà la simplicité dans l'Antiquité. Les communautés monastiques furent les premières organisations de vie à choisir volontairement la frugalité et à pratiquer l'autosuffisance. Saint François d'Assise, "l'unique parfait chrétien depuis Jésus" selon Ernest Renan, est aussi considéré comme un modèle de simplicité volontaire. Plus récemment, on peut trouver la trace de cette posture en Europe dans les écrits de Léon Tolstoï et de John Ruskin (Unto This Last), et en Amérique du Nord dans les écrits de Henry David Thoreau (Walden). La vie de Gandhi est un exemple de simplicité.

    Aujourd'hui, ce qui est devenu petit à petit un mouvement est représenté, entre autres, par les Compagnons de Saint François ou encore les Communautés de l’Arche de Lanza del Vasto, inspiré par Gandhi, lui-même inspiré par Thoreau et Ruskin. On le retrouve aussi au Québec, province du Canada, sous l'influence de penseurs comme Serge Mongeau et des éditions Écosociété. On peut enfin ajouter comme une des voix actuelles de cette pensée, Pierre Rabhi, agroécologiste et écrivain, et André Gorz, penseur qui prône l'autolimitation des besoins et des consommations.

    Premiers emplois de l'expression

    En 1936, l'on trouve pour la première fois l'expression "simplicité volontaire" (simple living) dans un article de Richard Gregg, un disciple de Gandhi, qui reprend les idées principales de celui-ci. Cet article passa inaperçu lors de sa première parution et n'eut d'impact que lors de sa réédition en 1974.

    L'expression "simplicité volontaire" est connue depuis le livre du même nom publié en 1981 par Duane Elgin[1]. Ce courant se développe depuis les années 1980 dans plusieurs pays industrialisés.

    Serge Mongeau, médecin quelques années, puis écrivain et éditeur est considéré comme le père de la simplicité volontaire au Québec par son volume La simplicité volontaire, publié en 1985.

    Principes

    L'idée est de chercher la simplification pour améliorer sa qualité de vie. Cette philosophie de vie est née de la constatation que la consommation n'apporte pas le bonheur, mais que seule la spiritualité apporte le bonheur véritable, que nul ne peut nous ôter. Dans la société de consommation, on consacre son temps à gagner toujours plus d'argent pour satisfaire des besoins matériels. Le principe de la simplicité volontaire est de moins consommer, donc d'avoir moins besoin d'argent et moins besoin de travailler. En vivant en dessous de ses moyens, on gagne alors du temps pour ce qui est important pour soi.

    La simplicité volontaire n'est pas la pauvreté ni le sacrifice. C'est un choix de vie délibéré. Mais elle peut représenter une aide pour des personnes ayant des difficultés financières.

    Arbre

    La simplicité volontaire, dans le sens où elle limite la consommation de biens matériels, contribue à ralentir la destruction des ressources naturelles. De la même façon, le refus du gaspillage permet d'économiser l'eau, l'électricité et toutes les formes d'énergie.

    La simplicité volontaire peut être critiquée sur le fait qu'il ne s'agit que d'actions individuelles (voire individualistes) qui ne sont pas en mesure de changer la société. Mais la simplicité volontaire n'a pas l'ambition de changer le monde, simplement de favoriser la réflexion pour changer sa façon de vivre. De plus, elle permet d'agir immédiatement sans devoir attendre que les gouvernements cessent de tergiverser. Les actions individuelles peuvent sembler comme une goutte d'eau dans l'océan, mais comme le disait si bien Mère Térèsa, si nous n'agissons pas, cette goutte d'eau ne se rendra pas jusqu'à l'océan. En réalité, c'est la somme de toutes les actions individuelles qui permettra de créer un monde meilleur et la simplicité volontaire représente un chemin privilégié pour arriver à cette fin.

    L'un de ces spécialistes, Mark A. Burch, explique que la simplicité volontaire peut s'appliquer également à des domaines moins matériels comme les activités, les relations, les souvenirs. L'idée est de vivre mieux avec moins. Or, il n'y a pas que les objets qui nous encombrent! On peut même penser que c'est en ayant l'esprit désencombré que l'on est alors capable d'appliquer la simplicité volontaire sur les objets qui nous entourent, car nous savons alors ce qui a vraiment de l'importance pour nous.

    À l'heure actuelle, la simplicité volontaire constitue un mouvement social assez marginal, mais la "vie simple" présente plusieurs avantages que l'on gagnerait à découvrir. Aussi, elle pourrait être associée à des bienfaits importants pour la santé et la recherche scientifique gagnerait certainement à s'y intéresser dans une perspective de santé publique.

    Exemples de remise en cause de ses habitudes

    La simplification commence par remettre en cause les habitudes prises parfois sous l'influence de la publicité et de la télévision. Mais a-t-on vraiment besoin de 20 détergents différents (un pour chaque type de surface)? A-t-on besoin de 10 crèmes de beauté différentes (une pour chaque partie du corps)? A-t-on besoin du dernier lecteur DVD sorti sur le marché? La simplicité volontaire est une démarche propre à chacun qui commence par la définition de ses vrais besoins et envies.

    C'est aussi alléger sa vie de tout ce qui l'encombre et privilégier l'Être plutôt que l'Avoir. La simplicité volontaire valorise les relations humaines et la solidarité : l'entraide permet en effet de résoudre bien des problèmes. On peut citer l'exemple des systèmes d'échanges locaux (SEL) basés sur le troc.

    Pratiquer le désencombrement. Par exemple, ne garder que les papiers vraiment importants et les livres que vous adorez. Vous avez alors besoin de moins de meubles de rangement, de moins d'espace, et donc de moins de produits d'entretien.

    Le service public est utile quand on veut se simplifier la vie. Le recours aux transports collectifs, aux piscines ou bibliothèques publiques évite des achats (par exemple l'achat d'une voiture).

    La simplicité volontaire implique souvent de chercher l'autosuffisance, c'est-à-dire faire soi-même au lieu d'acheter, par exemple en jardinant, cuisinant, cousant, de même qu'en construisant ou retapant sa maison.

    L'idée est aussi de privilégier la valeur d'usage : avoir pour avoir n'a aucun intérêt. N'ayez que des choses que vous utilisez vraiment. Un livre que vous n'avez pas relu depuis dix ans, c'est un livre qui aurait plutôt sa place dans une bibliothèque. Un vêtement que vous n'avez pas porté depuis un an pourrait être déposé dans une association. Vous allez rapidement vous rendre compte qu'en fait vous n'avez pas besoin de grand-chose!