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Grenoble, le Chicago français
- Par Thierry LEDRU
- Le 20/08/2018
Je ne vais sûrement pas dire que ça me réjouit mais je tiens à mettre l'article ici afin que les lecteurs de la suite du roman "Les héros sont tous morts" sachent que la fiction reflète la réalité...Tout ce que j'écris dans cette trilogie est le fruit de très, très nombreuses lectures, que ça soit les zones de non-droit, tout autant que le désastre écologique ou l'inconscience d'une partie des individus quant à l'avenir de l'humanité.
TOUS, SAUF ELLE
« Que feras-tu lorsque le chaos surviendra ? »
L’expression l’étonna. Il n’aurait pas imaginé que Laure ait pu être convaincue, elle aussi, de l’imminence du désastre.
« Est-ce que tu resteras flic ou est-ce que tu quitteras ton poste ? »
Il n’hésita pas une seule seconde.
« Les flics qui voudront jouer aux héros ne vivront que quelques heures ou quelques jours. Moi, je veux tenir le plus longtemps possible. Et c’est ici que ça se fera. Avec toi si tu le souhaites.
–Et tes collègues ? Fabien et les autres ?
–Je ne peux rien pour eux. Et ils ne me croiraient pas si je décidais de les prévenir.
–Et tu penses vraiment que nous deux, ici, on peut survivre à un tel bouleversement ?
–Bien plus en tout cas qu’en espérant une quelconque survie dans les villes.
–Et mes parents ? »
Elle s’attendait à un temps de réflexion mais Théo répondit immédiatement.
« –J’y ai déjà pensé, Laure. Ton père était militaire et ta mère infirmière. Donc, deux personnes qui peuvent être considérablement utiles et non pas des fardeaux. Ils ont leur place ici. C’est à eux de décider.
–Et les réserves de nourriture ?
–Il y a un aliment qui n’est pas en rayon mais qu’il faudra aller chercher. Et il faudra de bons tireurs.
–Les animaux ?
–Oui. Chevreuils, sangliers, cerfs. Je sais que tu ne manges pas d’animaux. C’est toi qui décideras mais en temps de guerre, tout ce qui nourrit est à prendre. Et nous serons en guerre.
–Une dernière question. Je n’ai aucune connaissance sur le sujet et même si je lis ton cahier tous les jours, je n’ai pas trouvé de réponse. C’est quoi le nouvel ordre mondial ? »
Elle ne s’étonnait plus maintenant de son étrange impassibilité devant des sujets assurément délicats. Il n’y avait que dans l’expression amoureuse qu’elle percevait en lui un trouble puissant.
Il répondit avec le même flegme.
« Soit le délire d’esprits paranoïaques, soit une vérité terriblement bien cachée. C’est comme pour Dieu, en fait. Tu peux refuser de croire en son existence ou décider de l’honorer mais aucun de ces choix ne t’assurera d’une quelconque certitude. Par le biais de centaines de lectures, j’ai décidé de croire en l’existence de cette entité qu’on appelle le nouvel ordre mondial et je vois dans son organisation la puissance de certains élus, non pas par des votes populaires mais par héritages, de génération en génération. Avec comme projet commun la pérennité de leur puissance, quel qu’en soit le prix pour le reste de l’humanité.
–Jusqu’à fomenter une disparition partielle du groupe humain ?
–Dès lors que ces individus considèrent que la situation risque de leur échapper parce que ce groupe humain devient trop important, la solution est d’en réduire l’importance. Ils ne voient pas en nous des êtres vivants mais les ouvriers de leur puissance. Ce dont ils ont besoin, c’est d’un groupe humain obéissant et la multiplicité des zones de conflit leur pose inévitablement un grand nombre de problèmes. Pour effacer ces problèmes et rétablir durablement la croissance de leurs richesses mais surtout assurer leur propre survie, il ne vont pas chercher à résoudre les causes des problèmes mais à supprimer leurs acteurs. »
Elle ne répondit rien. La consternation se mêlait à la nausée.
« Les hommes sont comme les pommes ; quand on les entasse, ils pourrissent. » Je ne sais plus qui a dit ça, Mirabeau, je crois mais c’est bien d’actualité. Il était en avance sur son temps, ajouta-t-il.
-Un flic cultivé. Tout est devenu effectivement possible en ce monde. »
Il s’approcha et l’enlaça.
« Si ça peut te convaincre de rester avec moi, je suis prêt à lire l’intégralité de l’encyclopédie universalis. »
Ils restèrent silencieux, dans les bras l’un de l’autre.
« Si j’avais pu imaginer que cette mallette me mènerait jusqu’à toi, je l’aurais ramassée sans penser à autre chose, murmura-t-elle.
–Et tes indiens Kogis alors ?
–Je te rappelle qu’ils n’ont pas voulu de l’argent.
–Et je leur donne raison. Leur liberté et leur honneur sont bien plus importants. C’est ce que la majorité du monde a oublié. »
Le syndicat Alliance Police compare Grenoble à “un Chicago français”
Photo d'illustration. / © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP.
PARTAGES
Alors que Gérard Collomb était en visite en Isère ce vendredi 17 août 2018, le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé avec virulence l'insécurité qui règne dans l'agglomération grenobloise. Le syndicat policier n'a pas hésité à comparer Grenoble à "un Chicago français".
Par YG avec AFP.
Le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé, ce vendredi 17 août 2018, l'insécurité "catastrophique" régnant à Grenoble, un "Chicago français", alors même que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb était en déplacement à quelques kilomètres de là, dans le Vercors.
Dans son communiqué, l'antenne iséroise du syndicat policier met en exergue "une délinquance 63% plus élevée" dans la cité alpine "que dans des villes de même taille". "Rien que sur ces quinze derniers jours, on dénombre plusieurs agressions au couteau et règlements de comptes par armes à feu (un des protagonistes ayant moins de seize ans...)", relève-t-il.
Le syndicat souligne qu'avec d'"autres acteurs de la sécurité" (mairie, préfecture, direction de la sécurité publique), il avait "tiré le signal d'alarme" auprès du "gouvernement et des directions centrales", sans résultats.
Alliance Police Nationale rappelle les propos du procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat, qui avait affirmé il y a un an n'avoir "jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue".
Déplorant que M. Collomb "ait préféré se consacrer à la sécurisation des activités sportives et à l'air pur du Vercors plutôt qu'à l'atmosphère beaucoup moins vivifiante de la cité grenobloise", le syndicat affirme que trente postes ne sont pas pourvus sur la ville, "sans perspective de renfort sur les prochains mois".
Selon lui, les policiers démotivés "sollicitent leur mutation, faute d'attractivité pour les retenir".
Il demande notamment que le bassin grenoblois "soit considéré en secteur difficile et bénéficie de la prime de fidélisation correspondante"comme c'est le cas à Lyon. Et qu'il reçoive rapidement de nouveaux effectifs, comme à Marseille. "Sans un changement radical de politique, dans peu de temps la loi de la rue remplacera celle de la République", pronostique-t-il. -
"Il y a le feu..." Pierre Rabhi
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/08/2018
"Il y a le feu et il faut l'éteindre" : Pierre Rabhi condamne ceux qui "se foutent de l'avenir de l'humanité"
Pierre Rabhi est plus remonté que jamais contre le saccage de l’environnement par la société de consommation à outrance. "Il y a le feu et il faut l’éteindre", dit-il. Sobriété et modération sont ses maîtres mots. Extrait du magazine "13h15 le dimanche".
Le paysan, écrivain, philosophe et poète Pierre Rabhi, 80 ans, a largement atteint l’âge d’une retraite bien méritée. Il n’arrête pourtant pas et reçoit 600 demandes de participation à des conférences chaque année ! Ce jour-là, il se rend dans un lieu de formation qu’il a ouvert avec des amis en Ardèche. On y apprend notamment à faire pousser de bons légumes en respectant la terre nourricière.
"Ce n’est pas seulement un lieu d’apprentissage, c’est aussi une philosophie, explique le paysan le plus célèbre de France et pionnier de l'agriculture bio au magazine "13h15 le dimanche" (replay). Nous pensons maintenant qu'il faut que les citoyens se réapproprient leur capacité de survie. On a des gens hors sol, concentrés dans des villes, avec des camions qui leur apportent à manger", précise l’auteur de Vers la sobriété heureuse (Actes Sud) et de La Puissance de la modération (Hozhoni).
"On est en train de leur faire un monde invivable"
"Pour moi, cultiver son jardin, c’est un acte politique. C’est un acte de résistance légitime à des systèmes qui confisquent toute possibilité au citoyen de survivre par lui-même, pour le rendre entièrement dépendant. Et la disparition de la biodiversité est devenue une problématique extrêmement grave. Ah, je me demande parfois pourquoi je m’emmerde avec tout ça. Et pourquoi je ne passe pas une retraite tranquille..." s’interroge-t-il en souriant.
Alors, pourquoi n’arrête-t-il pas un peu ? "Eh bien parce que je ne peux pas. Si je ne le fais pas, je ne dormirais pas bien. C’est comme s’il y avait le feu et qu’on dise n’en avoir rien à foutre. Il y a le feu et il faut l'éteindre. C’est un devoir. Vous avez des enfants ? On est en train de leur faire un monde invivable. Tous ces salopards de gens qui n’ont d’autre préoccupation que de faire du profit… Ils se foutent littéralement de l’avenir de l’humanité. Non, on ne peut pas... Là, on est obligé de prendre le maquis. On ne peut pas faire autrement !" affirme Pierre Rabhi dans son éternelle chemise à carreaux.
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Bernard AFFLATET : Chroniques amasiennes.
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/08/2018
Bernard AFFLATET est publié aux éditions du 38 et sa passion de l'écriture est aussi grande que la mienne :)
Sur son blog, il propose en lecture les deux premiers chapitres de son roman de science fiction "Chroniques amasiennes".
J'ai lu et j'ai adoré.
Très clairement, j'admire le foisonnement de l'imagination et en même temps la qualité de l'écriture parce que pour avoir lu quelques ouvrages de ce domaine, il y en a certains, au bout de dix pages, tu en viens à te demander qui tu es tellement tu es perdu dans le scénario et l'euphorie créatrice de l'auteur. Là, je sais encore qui je suis, je sais ce que je lis, je sais qui est qui et ce qui se passe et en même temps, je suis complètement ailleurs, dans un monde fascinant.
Les détails sont utiles, justes, ils apportent ce dont le lecteur a besoin, il n'y a aucune "dérive imaginaire", cette logorrhée que je trouve pénible dans ces romans de science fiction où l'auteur se laisse emporter par une imagination débridée qui finit par être épuisante à suivre...
J'admire les auteurs qui parviennent à décrire ce qui n'existe pas encore et savent le rendre parfaitement crédible. C'est comme si je gagnais le droit de passer à une prochaine vie, dans dix mille ans. Parfois, ça donne envie, parfois, au contraire, je me dis que j'ai de la chance de vivre maintenant :)
En même temps, l'auteur sait décrire de nombreuses situations actuelles en les transposant dans un futur qui en devient le miroir critique de nos dérives et ça, c'est très fort et ça me touche particulièrement. Quand la description du futur permet de mieux comprendre le présent, je réalise que je lis un livre utile tout autant qu'enivrant. C'est pour moi la raison même de la littérature.
Donc, je ne peux qu'inviter les lecteurs et lectrices à rejoindre le monde imaginaire de l'auteur.
A consommer jusqu'à plus soif. :)
Blog de Bernard AFFLATET - Auteur
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RAY'S DAY !
Pour le Ray's Day, je vous propose une nouvelle.
Il s'agit en fait des 2 premiers chapitres de mon roman (une aventure en deux tomes) : CHRONIQUES AMASIENNES.
Vous voyez le rapport ? Non ? Et si je vous dis que le personnage principal s'appelle Brad Bury... ça ne vous dit toujours rien?!
Allez quoi, le Ray's Day est le jour hommage à Ray Bradbury
(Brad Bury... Ray Bradbury... Chroniques Martiennes... Chroniques Amasiennes. Non ? Là je ne peux plus rien pour vous !).
Vous trouverez d'autres initiatives d'auteurs en suivant le hashtag #RAYSDAY sur Twitter, Facebook, etc...
Ci-dessous, ma nouvelle en téléchargement gratuit :
En PDF (Tablette) :
CHRONIQUES_AMASIENNES___Nouvelle
En EPUB (Kobo) :
CHRONIQUES_AMASIENNES___Nouvelle
EN DOCX (PC-Windows) :
CHRONIQUES_AMASIENNES___Nouvelle
EN MOBI (Kindle) :
CHRONIQUES_AMASIENNES___Nouvelle
Bonne lecture !
CHRONIQUES AMASIENNES, T1 & T2, aux Éditions du 38.
#RaysDay #ChroniquesMartiennes #RayBradbury #Bradbury #200MA
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Gênes
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/08/2018
Effroyable drame.
Une analyse très pertinente de l'impact psychologique. Des réflexions qui m'intéressent grandement étant donné que c'est un domaine que je suis depuis longtemps déjà...La suprématie illusoire de l'être humain et en même temps sa phénoménale capacité à surmonter l'impensable.
Gênes : l'effondrement du viaduc "remet en cause notre illusion de toute puissance et renvoie à notre fragilité d'être humain"
Selon le psychiatre Christian Navarre, la catastrophe de Gênes entraîne "un changement de repères brutal, comme si pour nous, un monument emblématique de Paris s'était écroulé".
Le viaduc Morandi s'est effondré mardi 14 août 2018 à Gênes. (MARCO BERTORELLO / AFP) L'effondrement du viaduc de Gênes représente "un bouleversement majeur dont les images sont elles-mêmes émotionnellement choquantes", estime samedi 18 août Christian Navarre, psychiatre et auteur de Du traumatisme collectif à la catastrophe individuelle. Les premières obsèques nationalessont organisées samedi dans la ville. Une prise en charge collective "très importante pour les familles", affirme le spécialiste.
franceinfo : Faire le deuil d'une personne morte dans un accident de la route banal ou dans une catastrophe nationale, est-ce différent ?
Christian Navarre : Effectivement, c'est différent, dans la mesure où c'est extrêmement médiatisé. Tout d'abord, il s'agit d'un bouleversement majeur dont les images sont en elles-mêmes choquantes émotionnellement. Ce pont gigantesque faisait partie du paysage et de l'inconscient collectif des habitants de Gênes, c'est donc un changement de repères brutal, chaotique auquel nous assistons tous, comme si pour nous, un monument emblématique de Paris s'était écroulé. Cela évoque des films catastrophe, des bombardements de temps de guerre, ce qui paraît irréel dans le contexte actuel. Les victimes font effectivement partie d'un groupe auto-constitué de gens, qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres mais qui, sur un plan collectif, sont maintenant dans la même action.
Certaines familles de victimes refusent de participer aux obsèques nationales et préfèrent une célébration dans l'intimité, comment expliquez-vous cela ?
Les familles endeuillées pensent en permanence aux circonstances de la mort de leurs proches, donc la douleur peut aussi entraîner le fait qu'on ne souhaite pas être en groupe. Le groupe est pour certains rassurant et pour d'autres, il est anxiogène. En fonction de nos personnalités, on a des façons différentes de voir la mort et le deuil, peut être aussi en fonction des croyances.
Quand on parle de deuil national, est-ce que cela veut dire que les familles des victimes sont en lien avec toute la nation italienne ?
En effet, et plus que la nation italienne - vu l'impact des réseaux sociaux - avec peut-être même toute l'Europe. Car c'est aussi une effraction dans notre illusion de toute puissance, de maîtrise technologique, d'invulnérabilité, qui nous renvoie à notre fragilité d'être humain. Nous paraissons aussi fragiles et démunis que des fourmis face aux énormes décombres, cela correspond à nos angoisses archaïques. C'est pour ça qu'il y a plusieurs types de victimes. D'abord, on a les témoins directs, qui ont vu s'effondrer le pont, qui s'identifient au conducteur et au passager et voient le drame arriver. Mais aussi ces personnes blessées qui ont vécu un traumatisme avec une impression de mort imminente. L'état de choc, l'incompréhension, ce qu'on appelle un état de stress aigu. Et puis, il y aussi les survivants physiquement indemnes, d'abord soulagés, mais qui pourraient secondairement souffrir de culpabilité d'être vivant, de la colère, et même développer des symptômes avec des cauchemars et des angoisses, et qui ne pourront plus reprendre la route en particulier sur un pont. C'est pour ça que cette prise en charge collective européenne est très importante pour les familles, parce qu'ils ont l'impression que nous sommes tous avec eux. -
Un certain dépit
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/08/2018
Etant donné le nombre de réponse à la suite de mon appel aux lecteurs et lectrices pour l'écriture de commentaires, (un commentaire fort réjouissant pour "Les héros sont tous morts") je m'interroge fortement en essayant de ne pas tenir compte du dépit que cela engendre...
Plusieurs réflexions me viennent :
1) La lecture de mes romans n'engendre aucune envie de les commenter ce qui représente bien entendu une grande déception.
2) Le lectorat n'a pas de temps à accorder à l'écriture de quelques lignes sur les réseaux sociaux ou sur les sites de vente en ligne.
3) Ma personnalité, elle-même, contribue à casser cette éventuelle envie de participer à la promotion de mes livres.
4) Le lectorat préfère commenter des ouvrages d'auteurs connus.
5) Je n'ai pas de lectorat en dehors de quelques proches.
Je me suis donc mis à chercher des articles sur le net pour essayer de voir ce qu'il en est pour les auteurs qui comme moi restent quasiment inconnus.
Le constat est varié. Certaines auteures, principalement, et quelques hommes parviennent à créer un réseau assez important avec un lectorat assidu et enthousiaste. D'autres sont confrontés au même problème que moi : l'anonymat.
Les réseaux sociaux restent pour tous et toutes une piste incontournable. Facebook et un blog personnel sont les deux atouts majeurs. (C'est fait) Les séances de dédicaces locales et les salons jouent également un rôle important. (C'est à faire)
Il n'empêche que des livres de qualité restent inconnus malgré l'énergie dépensée et aucun des écrivains qui en parlent ne parviennent, bien évidemment, à vivre de leur plume. (je ne me fais aucune illusion sur ce point en ce qui me concerne)
Le constat est donc sans appel : il est considérablement difficile de parvenir à créer un lectorat déterminé à participer à la promotion d'un auteur.
Un certain dépit...
Je verrai par conséquent si cela évolue avec la sortie prochaine de "Kundalini".
Promouvoir un livre : pourquoi et comment faire ?
Avec plus de 40 000 nouveautés qui sortent chaque année en librairie, auxquelles s’ajoutent plusieurs milliers de livres auto-publiés, la concurrence littéraire est rude. La promotion de votre livre est essentielle pour vous démarquer et vous faire connaître des lecteurs. Suivez les conseils de Librinova pour promouvoir votre livre efficacement.
1. Pourquoi consacrer du temps à la promotion de votre livre ?
« Mon travail, c’est écrivain, pas communicant », « Si mon livre est bon, il marchera », « Je n’y connais rien en réseaux sociaux ». Quand il s’agit de promouvoir votre livre, vous ne savez bien souvent pas par où commencer et les idées reçues sont nombreuses.
Certes, votre rôle est avant tout d’écrire un (bon) livre mais préparez-vous à consacrer du temps à sa promotion car, sans ce soutien, vous avez peu de chance d’en faire un best-seller. Les livres de qualité sont nombreux et vous allez devoir vous démarquer pour prouver au lecteur que c’est le vôtre qu’ils ont envie de lire.
Pour cela, internet et les réseaux sociaux sont vos meilleurs amis. Aujourd’hui, la donne a changé, et les médias ne sont plus les premiers prescripteurs de livres. Ils sont désormais remplacés par les commentaires et les blogs. En tant qu’auteur auto-édité, vous avez désormais la possibilité de promouvoir votre livre beaucoup plus simplement. Mais, n’oubliez pas, vous pouvez toujours vous faire accompagner dans la promotion par des professionnels comme Librinova.À lire aussi : Promouvoir son livre : les 5 commandements !
2. Faire la promotion de son livre : quelques clés pour bien démarrer
Pour bien démarrer la promotion de votre livre, commencez par suivre ces quelques conseils, dont la plupart sont détaillés dans des articles du blog.
- • Préparez votre planning de communication : avant la sortie, le jour de la sortie, dans les mois qui suivent.
- • Posez-vous les bonnes questions : à qui allez-vous vous adresser ? Quand ? Comment ?
- • Sollicitez vos proches, votre réseau : ils sont vos meilleurs ambassadeurs.
- • Utilisez les réseaux sociaux au maximum.
- • Persévérez : une bonne communication est un travail de longue haleine permettant de développer une communauté solide de lecteurs. Publier plusieurs livres est un véritable atout.
Si vous voulez toucher les blogueurs et les prescripteurs, l’idéal est de vous faire accompagner, par exemple par les services de Librinova : communiqué de presse aux blogueurs ou service de presse NetGalley.
Ces romancières inconnues qui affolent le marché du roman
- Par Françoise Dargent Baptiste Savignac
- Mis à jour
- Publié
Virginie Grimaldi, Agnès Ledig, Agnès Martin-Lugand, Aurélie Valognes, Raphaëlle Giordano... Ces noms ne vous disent rien ? Elles se hissent pourtant aux premières places des meilleures ventes de livres. Galerie de portraits.
Marc Lévy, Guillaume Musso et Michel Bussi devront désormais composer avec elles. Repérées sur internet pour la plupart, Virginie Grimaldi, Agnès Ledig, Agnès Martin-Lugand, Aurélie Valognes, Raphaëlle Giordano ont acquis une grande célébrité grâce aux réseaux sociaux. Un succès tel, qu'elles chamboulent l'ordre très masculin du roman populaire.
Ces nouvelles plumes ont conquis un lectorat friand d'histoires réalistes. Leurs histoires mettent en scène des héroïnes inspirées de leur quotidien. Des femmes et des hommes ayant des vies étrangement similaires à celles des lecteurs et lectrices et qui portent un message délibérément optimiste. Rupture, perte d'un proche, beaucoup de sujets douloureux sont traités avec l'intime conviction qu'un nouveau départ est possible.
En peu de temps, leurs textes, souvent publiés au préalable sur des plateformes numériques, ont acquis une grande notoriété parmi une communauté de blogueuses. Rapidement repérées par les maisons d'édition, ces romancières conservent un lien fort avec ces internautes. Tour d'horizon de cette nouvelle génération de romancières.
» À Lire aussi - Ces romancières qui triomphent grâce au bouche-à-oreille
» À Lire aussi - «C'est très compliqué d'écrire un roman facile à lire»
● Agnès Ledig
Cette sage-femme a choisi de raconter une histoire personnelle des plus douloureuses. La perte d'un enfant. Juste avant le Bonheur touche profondément les lecteurs. Lorsque son fils lutte contre une grave maladie, elle se met à écrire. Poussée par son chef de service, Agnès Ledig décide de raconter une histoire tragique mais loin d'être déprimante. Au contraire, elle réussit à y mêler humour et espérance.
● Agnès Martin-Lugand
Agnès Martin-Lugand est ce qu'on pourrait appeler une autoentrepreneuse du roman. Elle autoédite son premier roman Les gens heureux lisent et boivent du café sur une plateforme numérique. Elle y raconte l'histoire d'une femme dont le monde s'effondre du jour au lendemain. Un basculement dramatique mais agrémenté d'humour. Ses romans sont largement influencés par sa formation en psychologie. Un talent repéré par Michel Lafon et qui s'est également exporté à l'étranger.
● Aurélie Valognes
Repérée sur internet, l'auteur de Mémé dans les orties publiée chez Michel Lafon a connu un succès similaire à celui d'Agnès Martin-Lugand. Aurélie Valognes y décrit une rencontre intergénérationnelle entre un vieillard malheureux de quatre-vingt-trois ans et une jeune fille qui lui redonne le goût de vivre.
● Raphaëlle Giordano
Son premier roman Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une publié aux éditions Eyrolles l'a propulsé au sommet du box-office littéraire. Cette coach antistress a même vu les droits de son livre rachetés dans dix-sept pays. Elle y raconte l'histoire d'une femme approchant la quarantaine, déprimée par son quotidien. Raphaëlle Giordano y dresse un portrait psychologique dans lequel elle glisse des conseils pour repartir de l'avant. Dans son deuxième roman Le jour où les lions mangeront de la salade verte, elle reprend avec finesse la thématique d'un changement de vie radical
● Virginie Grimaldi
La réussite de Virginie Grimaldi a tout d'un conte de fées. Elle publie son premier livre sur son blog. Les bonnes critiques affluent de toute part jusqu'à ce qu'une éditrice de Fayard découvre cette pépite aujourd'hui vendue à plus d'une centaine de milliers d'exemplaires. Dans Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie, elle décrit, elle aussi, l'histoire d'une mère qui reprend sa vie en main. Son succès, comme celui de toutes ses nouvelles consœurs, elle le doit à l'universalité des thèmes qu'elle aborde. Ces instants de vie que nous traversons avec plus ou moins de bonheur
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Pour le potager
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/08/2018
Durée de conservation et de germination des semences potagères
http://www.tous-au-potager.fr/duree-conservation-germination-semences-potageres/
Vous trouverez dans le tableau ci-dessous deux indications importantes pour vous aider à gérer vos stocks de graines potagères.
- La durée de vie ou la faculté germinative est la durée pendant laquelle les semences sont capables de germer. Elle est variable suivant les espèces de légumes, mais dépendra aussi de la qualité des semences récoltées et des conditions de conservation.
- Le temps de germination est la durée qu’il faudra à la semence pour germer après le semis. Cette durée est liée à la température, à l’eau et à l’obscurité ou la lumière. Dernier facteur, que l’on ne prend jamais en considération car il fait partie de l’air mais est indispensable à la vie, c’est l’oxygène.
Espèce
Faculté germinative (Durée de vie)
Temps de levée (et température)
Aubergine
6 ans
4 à 8 jours 24°C
Artichaut
7 ans
7 à 15 jours à 22°C
Basilic
4 à 8 ans
10 jours
Blette
5 ans
10-20j 10-30°C
Betterave
6 ans
10j à 10-30°C
Cardon
5-7 ans
5-15j 12°C min
Carotte
4-5 ans
10-20j 7-30°C
Céleri
7 ans
10-21j 16-21°C
Chicorées
8-10 ans
2-7j 25°C
Chou Brocoli
4-5 ans
5-10j 7-30°C
Chou de Bruxelles
5-6 ans
5-10j 7-20°C
Chou de Chine
5j 7-30°C
Chou-fleur
5-6 ans
8-10j 7-30°C
Chou frisé (Kale)
5-6 ans
10j 7-20°C
Chou navet (rutabaga)
3-4 ans
4-7j
Chou pommé
5 ans
5-7j 7-30°C
Chou-rave
5 ans
8-10j; 7-30°C
Concombre et cornichon
10 ans
8-10j – 16-35°C
Courge
4-6 ans
6-10j 21-35°C
Courgette
4-6 ans
6-10j 21-35°C
Epinard
4-5 ans
6-15j 7-24°C
Fenouil
4 ans
8-10j 12°C min
Fève
5 ans
8-30j 8°C min
Haricot
3 ans
5-8j 16-30°C
Laitue
4-5 ans
4-10j 5-27°C
Mâche
5 ans
12-15j 15-20°C
Maïs
2 ans
10-15j 16-30°C
Melon
7 ans
6-7j 24-35°C
Navet
4-5 ans
4-7j 7-30°C
Oignon
2 ans
20-25j 10-30°C
Panais
1 an
10-25j 20°C
Persil
3 ans
20j 16-30°C Possible de raccourcir ce temps, voir ci dessous mon astuce
Piment et poivron
4 ans
10-15j 18-35°C
Poireau
2 ans
10-20j 13-24°C
Pois
2-6 ans
6-15j 5-24°C
Pois chiche
3-8 ans
6-8j 20°C
Radis et radis noir
4-5 ans
3-5j 7-32°C
Salsifis et scorsonère
12 ans
8-10j 15°C
Tétragone
4 ans
8-10j 15°C
Tomate
4-10 ans
6-8j 16-30°C
Physalis
8 ans
10j 16-30°C
Les informations qui figurent sur les sachets achetés sont diverses et pas toujours qualitatives. Dans l’idéal il faudrait que soit figuré le taux de germination à une date donnée et l’année de la récolte. Seulement certains semenciers ne font figurer qu’une date de péremption. Basée sur quoi ? Elle ne pousse qu’à jeter et racheter de nouveaux sachets.
C’est pourquoi cette information de faculté germinative est d’autant plus utile lorsque l’on décide de faire ses propres semences. Prenons deux exemples, pour les tomates on ne va pas systématiquement récolter les semences de toutes les variétés tous les ans, on peut se permettre d’attendre plusieurs années sans problèmes (si les semences sont conservées dans de bonnes conditions) et récolter les semences d’un certain pourcentage de variétés chaque année.
Par contre pour le panais, il faut penser à faire des graines tous les ans (voir deux ans) car sa faculté germinative est très courte (et n’est déjà pas à 100% dès la récolte).
Le temps de germination et la température sont également deux paramètres importants. Tout simplement car l’on peut penser qu’un semis est raté alors que c’est simplement les conditions qui n’étaient pas optimales. Et ce n’est pas forcément que la température est trop basse, par exemple la laitue ne germe pas au-delà de 27°C, la mâche aura également des difficultés au-delà de 20°C.
Une astuce pour gagner du temps pour la germination du persil et des légumineuses, il suffit de tremper les semences dans de l’eau la veille du semis. Les graines vont s’imbiber, ce qui très visible chez les légumineuses car elles doublent de volume. Le temps de germination sera diminué. Par exemple pour le persil, j’ai déjà réussi à gagner 12 jours (levée des premières semences en 8 jours).
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"Végéterrien"
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/08/2018
Végéterrien
Il ne s'agit pas d'une mauvaise orthographe.
Je ne me considère pas comme végétarien parce que cela ne concernerait que mon alimentation alors qu'il en va de bien autres choses.
D'autre part, même si mes convictions sont fortes sur les dangers de la viande sur le plan individuel et sur le plan écologique, je reconnais totalement que l'extrémisme véganisme est le pire ennemi de ceux qui défendent la cause animale.
Il n'est pas question pour moi de vouloir forcer qui que ce soit, et d'ailleurs de quel droit, mais juste de montrer à travers mon expérience les bienfaits de ce mode de vie.
L'intérêt pour le véganisme est né chez moi de l'impact positif sur la biodiversité.
De l'impossibilité de participer à la souffrance animale.
De l'opportunité offerte par l'agriculture végétale de nourrir l'ensemble de la planète, là où l'élevage et les cultures associées sont incapables de le faire.
Ensuite de mon propre état de santé.
C'est en cela que j'aime le terme de "végéterrien". Il s'agit avant tout d'une démarche tournée vers la Terre.
C'est en cela aussi que le partage des informations sur l'état de la planète est indispensable.
Je rappelle que j'ai mangé de la viande jusqu'à mes 50 ans et je vais en avoir 56 dans quelques jours. J'étais même pêcheur (Breton d'origine) et j'adorais également les fruits de mer.
Je ne mange absolument plus aucun animal aujourd'hui.
Ce que je dois préciser car c'est un reproche récurrent envers l'alimentation végétarienne, c'est la perte de masse musculaire et la difficulté de pratiquer un sport.
Cet été, nous avons couru en montagne comme jamais et je dis bien "couru", c'est à dire que nous allons au sommet en marchant vite et que nous redescendons en trottinant.
Nous sommes allés par exemple au sommet du mont Thabor en 3h05 alors qu'il est donné en 5 à 6 heures sur les topos.
Je bois un café le matin avec deux tartines de pain complet.
A midi, nous mangeons un biscuit "fait maison".
Le soir, nous mangeons un repas essentiellement végétarien.
Nous jeûnons régulièrement sur 24 h ou 48 h. (jeûne hydrique)
J'ai perdu du poids ces dernières années et de la masse musculaire mais c'était le conflit professionnel avec l'éducation nationale la raison.
Aujourd'hui, je pèse 56 kilos pour 1m76 et je me porte très bien, non seulement d'un point de vue musculaire mais surtout sur un plan énergétique. Notre récupération n'a jamais été aussi optimale ce qui nous permet d'enchaîner les journées de montagne.
Le régime végatarien n'a eu que des effets positifs.
Avant hier, Léo, un de nos trois jeunes, nous a rejoints pendant une sortie. Il est également végétarien depuis trois ans maintenant. Il voulait s'entraîner pour un ultra trail à venir (140 kilomètres à travers la chaîne de Belledonne, 8800 mètres de dénivelée, entre 20 et 30 h non stop).
Il s'était donc concocté un parcours de 72 km avec 5500 mètres de dénivelée.
Nous nous sommes contentés, Nathalie et moi de 28 km avec 1800 mètres de dénivelée.
Le bonheur de courir avec Léo. Une joie immense.
Là aussi, le terme de "végéterrien" nous plaît.
Ces convictions, c'est sur la Terre que nous prenons conscience de tout ce que nous en retirons.
Physiquement, énergétiquement, amoureusement.
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Guerre et paix
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/08/2018
Quelques sommets de plus de 3000 mètres en Haute Maurienne et la rencontre avec des fortifications militaires sur le fil de l'arête avec l'Italie.
J'ai trouvé une porte blindée sur le flanc d'un blockhaus perché à 2000 mètres et après quelques efforts, j'ai réussi à l'ouvrir. Comme on a toujours nos lampes frontales dans les sacs, je suis entré...
Il y avait une échelle qui descendait dans un puits bétonné, un conduit très étroit avec un tuyau, dix mètres plus bas, j'ai découvert une galerie...Et nous sommes partis dans un réseau de couloirs, un véritable labyrinthe. Le sol et les murs étaient glacés. Depuis bien longtemps, personne n'était venu là. Une ambiance très particulière.
Nous avons tenté d'imaginer la vie de ces soldats... Comment tenaient-ils en hiver ? La nourriture ? Le chauffage ? Pour l'eau, aucun problème, il y avait un torrent à proximité.
Y a-t-il eu des combats ou était-ce une réplique du "désert des Tartares" de Dino Buzzati.
Des hommes se sont-ils entretués dans ces paysages qui aujourd'hui délivrent un silence et une paix absolue.
Personne à des kilomètres à la ronde. Des marmottes, des chamois, des rapaces.
Et l'univers minéral, immobile sous la danse des nuages.
De la guerre à la paix.
8 heures du matin, on commence à monter.
Punta Nera, le sommet du jour. On a concocté un itinéraire particulier, plus ardu que la voie normale. On va monter par l'arête de droite et descendre de l'autre côté. Une vingtaine de kilomètres, 1700 mètres de dénivelée.
Un blockhaus quasiment invisible dans une vaste paroi, photographié avec le zoom. Je ne sais pas comment ils sont allés construire ça là-haut...
En découvrant ce petit blockhaus, c'était impossible d'imaginer tout ce qu'il y avait caché dans les profondeurs...
Une petite porte blindée, rouillée...
Le puits d'accès avec l'échelle, vu d'en haut et la photo suivante vu d'en bas...Pas bon pour les claustrophobes.
Voilà ce que ça donne sans le flash de l'appareil photo...