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  • 11) La GTMC, la fin du parcours...

    On se lève à 7 h et on prend la route. On file à 25 km/h...Une super caisse.

    La Méditerranée est derrière la ligne d'horizon...

    En haut d'une montée, un cyclo nous rattrape et nous passe dans la descente. Il prend deux cents mètres et je décide de le prendre en chasse, pour le fun ^^ . Je le reprends dans la montée. Il en remet une couche quand il s'aperçoit que je suis derrière lui, je descends deux dents et je le passe en lui demandant s'il connaît la route pour la gare de Montpellier. On discute un peu et il me donne un itinéraire pour éviter une côte de cinq kilomètres avec un passage à 14% dix kilomètres plus loin ! Coup de bol ^^

    On rejoint Juvignac et on trouve la gare de tramway. Les vélos sont acceptés ^^Le retour dans la circulation et le parcours dans le centre ville de Montpellier sont évités ! Youpi !! On arrive à la gare. Il y a un monde de fous, tout le monde court dans tous les sens, tout le monde cherche son quai, une queue de trois kilomètres aux guichets...Dur...Impossible de prendre un TGV, les vélos ne sont pas acceptés. Bravo la SNCF...On opte donc pour des TER. 4h30 de trajet, trois changements. Quand on sait qu'il n'y a pas de rampes pour les vélos, on sait ce qui nous attend dans les escaliers pour courir jusqu'aux quais. Dix minutes d'arrêt pour les correspondances, faudra pas se louper...En attendant le premier train, on rejoint un parc pour aller manger un peu. Dix minutes qu'on est assis quand un premier gamin vient nous taper la manche. C'est en fait tout un groupe d'enfants et d'adolescents qui tournent en rond dans le parc...Quand j'attendais Nathalie qui faisait la queue au guichet, un adulte était déjà venu me demander du liquide pour payer son train pour Marseille parce qu'il avait perdu sa carte bancaire... Une SDF vient fouiller une poubelle à côté de nous. Elle a un manteau d'hiver sur le dos et elle porte une flopée de sacs...Le bruit de la ville est hallucinant. Des moteurs qui pétaradent, un marteau piqueur et une disqueuse à cent mètres, des klaxons, des gens qui passent en parlant fort, des groupes qui sont seuls au monde. Tout le monde est seul au monde ici d'ailleurs...La saleté est partout. Des papiers au sol, l'air chargé de vapeurs d'essence, je n'ai même pas envie de m'asseoir sur un banc. Quand je pense que des gens trouvent que d'être en raid et de ne pas pouvoir se doucher, c'est vraiment sale...je n'ai jamais eu les mains aussi sales de tout le périple. 

    C'est insupportable. On décide de retourner à la gare. Ce parc n'a rien à voir avec la nature. Et les gens n'ont rien d'humain. J'ai l'impression d'être entourés de mutants, une certaine angoisse qui s'installe, du dégoût. De la tristesse aussi. Je n'ai rien à faire ici. Si on m'y enfermait, j'y deviendrais fou. 

    Dans le hall de la gare, je vois passer un homme qui parle tout seul, très fort. Des grands gestes des bras. 

    On regarde passer les gens...Et on pense aux bergers, aux paysans, aux habitants des hauts plateaux.

    Cette certitude que l'environnement conditionne les hommes. Et que le conditionnnement une fois installé est prolongé par les hommes eux-mêmes. Je suis conditionné au silence et à la paix. Le reste m'est insupportable.

    J'essaie de me mettre dans ma bulle.  Il faut surveiller les vélos, les sacs, surveiller l'arrivée du train, je ne lâche jamais mon petit sac à dos avec l'argent. Une paranoïa qui ne me quitte pas.

    Le premier train arrive. Premier défi : réussir à monter les vélos alors que tout le monde veut avoir une place assise et se pousse. 

    Tout le monde est seul au monde.

    Et pourtant, des hommes vont aider Nathalie à porter son vélo dans les escaliers, à chaque changement de train, avant même que je revienne l'aider après avoir monté mon vélo. On discutera avec une dame qui voulait savoir d'où on venait, qui connaissait les endroits qu'on avait traversés. Un contrôleur va nous faire un ticket pour le car qui doit nous emmener de Grenoble à Pontcharra et c'est grâce à lui qu'on décidera la conductrice à prendre nos vélos dans la soute...Oui, il y a des humains. Il faut rester vigilant pour ne pas laisser passer l'occasion de les rencontrer, ne pas décevoir cet élan qui les pousse encore vers leurs semblables...

    Mais oh combien c'est difficile...

    Là-haut, tout est si simple.

  • 10) La GTMC, le Larzac

    On descend les gorges de la Dourbies jusqu'à Sauclières où bien évidemment on enchaîne avec une longue montée pour rejoindre le causse du Larzac. On s'arrête à la Couvertoirade, village médiéval, bâti par les Templiers.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Couvertoirade

    Histoire

    Le nom de Cubertoirata apparaît dès le XIe siècle lors de la délimitation des territoires appartenant à l’abbaye de Gellone, à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) aujourd’hui.

    Depuis le XIIe siècle, les Templiers sont installés sur le Larzac et à La Couvertoirade. Leur implantation est due d’une part à la proximité de routes permettant de descendre vers la côte méditerranéenne pour s’embarquer vers l’Orient et la Terre Sainte, d’autre part à des donations.

    La Couvertoirade constitue dès l’origine pour les Templiers un centre d’exploitation agricole. Sur ces terres, ils font cultiver aux paysans des céréales, élever des chevaux (pour la guerre) et des ovins (pour la viande, les peaux, le lait). Un bourg se développe autour du château, encore visible de nos jours.

    En 1312, l’ordre du Temple est dissous. L’ensemble de leurs biens revient aux Hospitaliers qui deviennent les nouveaux maîtres de La Couvertoirade. La bourgade compte 135 feux en 1328, soit environ 800 personnes.

    Au milieu du XIVe siècle, les « Routiers » (des compagnies de mercenaires vivant en bandes plus ou moins organisées et souvent peu disciplinées) pillent le Larzac. Par crainte de ces bandes armées, les habitants finissent par faire fortifier le bourg de 1439 à 1445. C'est Déodat Alaux, maître maçon de Saint-Beauzély, qui est chargé d'exécuter ces travaux. Malheureusement, ce territoire se sera déjà fortement dépeuplé.

    À ce siècle de fléaux succède un siècle de repeuplement et de reconstruction dont témoignent de nombreuses maisons ayant conservé des éléments de la fin du XVe au début du XVIe siècle.

    En 1562, au début des guerres de religion, les Huguenots tentent de prendre la cité — en vain. En 1702 les habitants s’arment et restaurent les portes par crainte des Camisards, mais le bourg ne sera plus jamais attaqué.

    Malgré les épidémies et les disettes s’instaure une certaine prospérité. En 1768 le bourg est érigé en commanderie indépendante, octroyée au chevalier Riquetti, baron de Mirabeau, déjà commandeur de Sainte-Eulalie. La Révolution confisquera bientôt toutes les possessions hospitalières qui reviendront aux paysans. Au XIXe siècle, la commune est touchée par l’exode rural mais maintient son activité économique agricole. Puis, à partir des dernières décennies du XXe siècle, la commune exploitera aussi son passé templier à des fins touristiques.


    On est quelque peu déçu par l'ambiance "baraque à frites"...Des magasins qui n'ont aucun rapport avec le Larzac, du commercial dans toute sa décadence. Mais une rencontre avec un propriétaire d'une échoppe, très amical et chaleureux, une discussion intéressante sur la vie du village. L'argent récolté par le parking payant sert à l'entretien des bâtiments, les taxes professionnelles aussi. La commune cherche à exploiter au mieux l'attrait touristique...Un défi délicat...

    On reprend la piste.

    On passe par la Vernède. Première crevaison depuis le départ. Les rochers sont très coupants, il fait une chaleur étouffante, absolument pas d'air.

    On veut atteindre les montagnes qu'on voit au fond, prendre de l'altitude pour passer la nuit au frais.

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    On arrivera au Mont St Baudille à 20 h. Juste au-dessus du Col du Vent. Le bien nommé...On ne va quasiment pas dormir de la nuit, l'impression que la tente va être arrachée par moments. Incroyable de telles rafales avec un ciel totalement dégagé...

    Un berger nous a donné de multiples informations pour notre descente sur Montpellier. On appréhende quelque peu ce retour à la ville. On n'a pas réservé de train, on n'a pas de plan de la ville. Le berger nous dit qu'on peut prendre le tramway, même avec les vélos. 

    On verra demain...

  • 9) La GTMC, le Mont Aigoual.

    On monte par la route avec un vent de face très dur. Le Mont Aigoual tient à sa réputation. Paysages grandioses.

    De toute façon, d'un point de vue visuel, ce raid est d'une richesse incroyable. En une journée, on peut passer des gorges à un plateau, d'une forêt à une crête, d'une rivière à un Causse. Des parfums, des couleurs, des lumières. Et des gens aussi. Des habitants d'une infinie gentillesse. A Orcival, le propriétaire d'un bar m'a emmené en voiture à dix kilomètres dans un magasin agricole pour essayer de trouver une tête de réchaud, le nôtre fuyait...Au Gilardès, les propriétaires de chambres d'hôtes nous ont vendu un repas pour le soir alors qu'il n'y avait plus aucune épicerie malgré ce qui était inscrit sur notre guide. Une septuagénaire à Besse qui nous demande d'où on vient et qui se met à nous raconter ses raids à vélo avec son mari :" Un jour, je me suis allongée dans l'herbe et il a monté la tente autour ! Une autre fois, je lui ai dit, à 105 kilomètres, je jette le vélo, et bien il s'est arrêté à 104. Une dame charmante, très distinguée qui nous racontait ses souvenirs sur la place du village. Un berger qui nous donne de l'eau pour le soir et qui nous invite à aller dormir sur son terrain, "un joli coin bien tranquille"...Impossible de tous les citer. Des rencontres qui restent inscrites tout autant que les terres traversées. Des terres si belles que les hommes qui y vivent sont emplis de cette humanité des gens de là-haut, cette humanité que j'aime.

      Le choc avec le retour à Montpellier sera d'autant plus grand...

    On quitte le sommet et on reprend la descente sur Camprieu puis les gorges de Trévézel jusqu'à Trèves. De là, on remonte au Col de la pierre plantée, une sacrée montée, sept kilomètres avec des passages à 12%.

    On rencontre deux cyclos qui sont épatés par notre périple. On continue à monter jusqu'au village de Dourbies où un jeune du pays nous guide jusqu'à un endroit paradisiaque au bord de la rivière.

    On se baigne, on se lave, on lave du linge.

    Les truites se baladent dans les bassins.

    A St Enimie, au bord du Tarn, on a vu un camping où les emplacements tenaient du HLM...Les uns sur les autres...Du bruit, du bruit...

    Et nous, la tente est au bord de l'eau, nous sommes seuls. C'est gratuit. Dans un silence absolu.

    Quels inconvénients nous pousseraient à nous priver d'un tel bonheur ? Manger assis par terre ? Ne pas pouvoir prendre une douche ? Enfiler un cuissard humide le matin ? Quelle importance ? C'est insignifiant au regard de tout ce qui nous est offert, de cette vie simple et belle, de cette fusion avec la nature et avec soi.

    On s'est aperçu au bout de six jours de vélo qu'on avançait de mieux en mieux, qu'on avait un réel plaisir à enfourcher les vélos le matin. Même quand on faisait une longue pause à midi, à l'ombre d'un arbre pour laisser passer les grosses chaleurs, on reprenait la route avec plaisir. C'est pourtant difficile, physiquement de relancer la machine quand on a déjà fait quarante kilomètres. mais l'appel des horizons était le plus fort.

    Que du bonheur.

    S'asseoir sur un rocher et écouter la mélodie de l'eau. Et se taire. Pour découvrir enfin ce qui est en soi.  

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  • 8) La GTMC, le Causse Méjean

    On est sorti des gorges du Tarn à St Enimie. On a commencé à monter.

    On a pris la route de St Chély sur Tarn, le col de Coperlac puis la montée jusqu'à Mas sur Chély. Seize kilomètres de montée pour commencer l'étape^^ Mais au moins, ça roulait !!

    L'arrivée sur le Causse est un régal.

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    Il fait chaud mais il y a du vent et c'est plus agréable que la fournaise des gorges.

    On traverse quelques hameaux complètement isolés. Des maisons en grosses pierres, toutes resserées les unes contre les autres, des fenêtres étroites...L'hiver est rude là-haut...

    Une des croix les plus célèbres des Cévennes. Hameau du Cros.

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    On dit là-haut que les cloches des églises ne donnent pas l'heure mais guident les marcheurs perdus dans les tempêtes...J'aime le sourire de ce Christ.

    La vie est rude pour tous. Ce lézard a été pris par une pie grièche ou un geai. Il est planté sur un barbelé pour un prochain repas.

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    L'avantage des déplacements en vélo, c'est qu'on voit ce qu'aucun automobiliste ne verra jamais.

    On passe vers les enclos des chevaux de Prezwalski.

    Histoire

    Le cheval de Przewalski serait l'un des précurseurs du cheval domestiqué. L'homme n'a toutefois jamais réussi à le domestiquer.

    Il a été « découvert » tardivement, en 1879, par le colonel N. M. Przewalski. Cet explorateur russe le trouva en Dzoungarie, dans les montagnes qui bordent le désert de Gobi. Avant cet événement, l'espèce était considérée comme éteinte, décimée pour sa viande par les chasseurs mongols.

    Le nom scientifique de l'espèce a été donné, en 1881, par I.S. Poliakov, conservateur du Musée zoologique de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.

    Après sa découverte, pour répondre aux demandes de différents zoos, et en raison de son caractère sauvage, les chasseurs en ont abattu des groupes entiers pour s'emparer de quelques chevaux. Cette chasse entraîna sa raréfaction à l'état sauvage, et les derniers individus sauvages ont été aperçus en Mongolie en 1969. À compter de cette date, l'espèce a été considérée comme disparue dans la nature.

    L'espèce fut perpétuée par les spécimens des zoos. Tous les animaux actuels descendent d'un groupe de (selon les sources) 91 ou 122 reproducteurs (parmi les 31 animaux captifs vivants à la fin de la seconde guerre mondiale), eux-mêmes descendants de 13 reproducteurs capturés vers 19003. Il est probable que l'un de ces fondateurs était un hybride de cheval domestique4.

    Vers 1977, il y avait seulement 300 animaux vivant en captivité à travers le monde3. Des programmes d'échanges de reproducteurs et d'expansion de la population ont alors été mis en œuvre par des zoos ou des fondations, et au début du XXIe siècle, l'espèce compte environ 1 800 individus3.

    Réintroduction

    Des projets ayant pour but de ramener l'espèce en Mongolie et de la relâcher dans la nature commencèrent à voir le jour. En 2010, trois opérations ont déjà été menées en Mongolie.

    La « Fondation pour la préservation et la protection du cheval de Przewalski », créée aux Pays-Bas en 1977, amena les premiers animaux en Mongolie, en 1992, dans le parc national de Hustai. Il y en a eu 84 relâchés jusqu'en 20045. Les animaux amenés en Mongolie ont d'abord suivi une assez longue acclimatation, dans de grands enclos, avant d'être définitivement relâchés6. En 2008, cette population comptait « 192 individus dans 24 harems5 ».

    Une seconde introduction a été menée dans le site de Takhin Tal (Gobi B) par l' International Takhi Group (ITG). « Entre 1992 et 2004, 90 chevaux nés en captivité ont été transportés [...] en Mongolie. [...] Trois autres mâles ont été transférés du parc national de Hustai vers Takhin Tal en 2007 [...]. Il y a actuellement [en 2008] 111 chevaux en liberté dans neuf groupes au sein de cette population5 ».

    Le troupeau du Causse Méjean.

    L'association française Takh7 a organisé une troisième opération de réintroduction à partir de sa création, en 19907. Des animaux provenant de divers zoos ont été placés en semi-liberté en Lozère, sur « le Causse Méjean, plateau calcaire traditionnellement tourné vers l'élevage du mouton », formant le « troupeau du Villaret7 », toujours actif. Après dix ans de préparation à la vie sauvage, « 22 fondateurs […] ont été transportés avec succès en 2004 et 20057 » dans le Khomiin Tal, près du parc national de Khar Us Nuur.

    Fruits de ces diverses opérations, il y avait fin 2007 environ 330 chevaux vivant en liberté en Mongolie : 200 dans le parc national de Hustai, 110 dans le Gobi, et plus de 20 à Khomiin Tal (Mongolie occidentale8).

    Toutes ces opérations rencontrent souvent au départ des difficultés importantes, les animaux rendus à la vie sauvage ne maîtrisant pas celle-ci. La difficulté à trouver l'eau, la nourriture, à s'adapter au climat ou à se défendre contre les prédateurs entraînent un assez fort taux de perte chez les animaux nés en captivité. La seconde génération, née en liberté, a des taux de survie beaucoup plus favorables.

    Il existe enfin certains troupeaux vivant en semi-liberté dans des espaces clos, comme ceux de l'association takh sur le Causse Méjean, ou la réserve biologique des Monts d'Azur9 dans les Alpes Maritimes, qui a réintroduit une douzaine d'animaux dans une réserve de 700 hectares.


    De très rudes montées dans des cailloux...

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    L'eau des bidons est tiède ^^. On ruisselle de sueur.

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    On traverse tout le Causse Méjean mais on se trompe à une intersection. Aucun panneau, deux pistes, on a pris la mauvaise. Six kilomètres à remonter avant de grimper le col de Perjuret. Grosse fin d'étape...On s'installe au début de la montée vers le Mont Aigoual.

  • 7) La GTMC, les gorges du Tarn

    Réveil à 7h, départ une heure plus tard. Il faisait déjà chaud.

    Il fallait bien qu'on prenne "LA" galère dans ce raid ^^ On a été servi...

    Du Col de Finiels, on est descendu par des pistes magnifiques, des hameaux perdus dans des paysages somptueux.

     

    On est arrivé à Pont de Montvert, remonté au col du Sapet, très grosse chaleur, un beau col bien roulant sur douze kilomètres.

     

      On s'est un peu perdu en descendant sur Florac. Obligés de remonter à l'intersection qu'on avait loupée... J'ai trouvé une paire de patins de freins dans le seul magasin de cycles du parcours, les miens étaient "carbonisés" et on s'est lancé dans le chemin de la rive gauche du Tarn pour éviter d'emprunter la nationale très encombrée à cette époque de l'année...

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    C'est là que ça s'est gâté...Au lieu de longer la rivière, le chemin montait dans la falaise, des passages très "cassants", une succession de montées et de descentes, raides, aucun répit, un sentier étroit, deux cents mètres au-dessus de l'eau, un beau ravin qu'on évitait de regarder...Rester concentré, appliqué à chaque passage. On est rentré dans la gorge vers 17 heures, on en est sorti à 20h45...Complètement "cuits"...

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    On pousse, on pousse...Une chaleur de four solaire.

    gtmc-ete-2012-075.jpgOn a trouvé un bout d'herbe au bord d'un terrain cultivé et on s'est posé. On s'est aperçu le lendemain matin qu'on avait dormi à cinq mètres du panneau "terrain privé"...

  • 6) La GTMC, les Monts de la Lozère

    On quitte la Margeride en montant au Col de la Pierre Plantée puis on descend sur Bagnols les Bains. Evidemment, après être descendus dans une vallée, il faut remonter en face...C'est la montée aux Sagnoles par la route au début puis un chemin raide et caillouteux jusqu'à l'arrivée sur la ligne de crête. Changement de paysages à nouveau. On retrouve les forêts de résineux et les longues "chevauchées" sur le fil des sommets.

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    On passe à la Croix de Maître Vidal.

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    http://karineandco.over-blog.fr/article-la-legende-de-la-croix-de-maitre-vidal-en-lozere-100163204.html

     

    Maitre Vidal était un gros éleveur de moutons ; chaque été il séjournait sur le mont Lozère pour faire paitre ses bêtes et il s'éprit d'une jeune fille du hameau voisin des Sagnes et lui fit une cour assidue. A la fin de la belle saison il s'attarda sur les hauteurs malgré les avertissements de ses bergers .Il se fit surprendre par le mauvais temps et périt dans une grosse tempête de neige.

    Ses chiens trouvèrent refuge dans un amoncellement rocheux qui surplombe l'étang de Barrandon, ils survécurent à l'hiver mais la faim les rendit fous.


    Ils donnèrent le nom à ce lieu qui s'appelle aujourd'hui le Roc des chiens fous.

    La légende dit qu'au printemps suivant une jeune femme des Sagnes prit les habits noirs d'une veuve et les garda jusqu'à la fin de sa vie.

     


     

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  • 5) La GTMC, le massif de la Margeride

    Filmer avec la main droite et piloter uniquement avec la main gauche, c'est compliqué dans ce genre de terrain :))

    On roule vers la Margeride. Il nous faudra un autre bivouac pour y arriver. On remonte la vallée de Malzieu et il s'agit vraiment de la "remonter" !!! Gros dénivelée !On va jusqu'à St Eulalie après avoir dépassé la réserve des bisons d'Europe. On s'installe sur le GR qui part en direction du col des trois soeurs.

    http://www.bisoneurope.com/

    Le bison d'Europe, animal atypique rescapé des temps préhistoriques, a vécu dans les forêts européennes jusqu'au Moyen-Age. Seuls quelques spécimens survécurent dans la forêt de Bialowieza en Pologne. Grâce à un plan de sauvegarde de l'espèce, vous pourrez découvrir aujourd'hui près de Sainte Eulalie en Margeride, sur plus de 200 hectares d'espaces naturels preservés un troupeau de bison d'Europe en semi-liberté.

    Nous vous proposons de découvrir les thèmes suivants :
     La biologie du bison d'Europe
     Le bison d'Europe et d'Amérique
     Histoire d'un sauvetage
     Le bison dans la préhistoire


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    On aime infiniment ces montagnes et ces plateaux de la Margeride. On les avait déjà parcourus avec nos trois enfants, à vélo et à pied.

    Il pleut toute la nuit, mauvais sommeil avec le vacarme sur la tente, tonnerre et vent. On sort le matin dans une nature trempée. Petit déjeuner avec les gants et le bonnet, la veste et la polaire. Une chute impressionnante de la température ! On plie la tente et on prend la piste. La brume est accrochée aux sommets des sapins. Ambiance feutrée, pas de chants d'oiseaux, le vent est tombé, l'horizon est bouché. Des flaques sur la piste, de la boue dans les ornières. Les forestiers sont passés avec leurs engins. Début d'étape difficile.

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    On arrive au col de la Baraque des Bouviers par des pistes de ski de fond puis au Col de la croix de Bor. La forêt a été dévastée par un insecte xylophage puis par la tempête de décembre 1999. A l'époque, le paysage était apocalyptique...

    C'est effectivement une immense "trouée" dans la forêt, comme une tranchée qui aurait été creusée par de gigantesques engins de chantier...Des plantations ont été effectuées. La forêt reprend sa place peu à peu.

    Malgré les températures assez basses, l'effort est suffisamment intense pour qu'on roule en tee-shirt.^^ Chemins étroits et techniques, pas beaucoup de place parfois pour le passage des sacoches, les bordures de champs sont fermées par des fils barbelés...Il faut être attentif et anticiper, garder juste assez de vitesse pour ne pas s'arrêter et pas trop pour ne pas finir accroché comme un poisson...

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    Voilà le petit panneau qui sert de guide visuel. Pas toujours facile à trouver, parfois effacé par les effets du temps, parfois caché par des buissons ou tombé au sol...

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    Le soleil revient doucement mais on ressent la fatigue de notre mauvaise nuit...Le lac Charpal arrive à point nommé.

    Le bivouac.

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    On ne s'en lassera jamais. ( Dans la réalité, c'est parfaitement horizontal ^^)

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    Retrouver le lac Charpal était un bonheur immense. Incroyable comme en quinze ans, rien n'a changé. Le parking au niveau du barrage a été légèrement aménagé. Trois camping car, cinq voitures, en pleine journée, toujours ce silence et ces paysages de Laponie...La tente posée à quelques mètres de l'eau, une baignade le soir, la lumière du crépuscule, plus personne...Et puis le lever au matin avec huit degrés extérieur. Sortir du duvet, allumer le réchaud, se faire un café chaud, ranger le campement et reprendre la route.

    Que du bonheur.

     

    L'histoire du lac Charpal l'est tout autant :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Charpal

    Histoire

    À l'issue de la Première Guerre mondiale, les autorités militaires françaises auraient sélectionné les montagnes de la Margeride pour dissimuler un dépôt de munitions sous-lacustre. C'est ainsi que l'on explique la construction entre 1923 et 1929 d'une ligne de chemin de fer d'une quinzaine de kilomètres destinée à acheminer dans un premier temps les matériaux nécessaires à la construction du barrage et, dans un second temps, les munitions à immerger. L'absence de documents officiels concernant la construction de la ligne conforte l'hypothèse militaire ; néanmoins, le fait que la ligne ait été déferrée dès 1938 – une fois le barrage construit – laisse supposer l'abandon du projet. Desservant la rive sud du lac au moyen d'une bifurcation de la ligne transversale lozérienne à hauteur du hameau de Larzalier (commune d'Allenc), elle aurait été l'une des lignes les plus hautes de France. Une partie des emprises est aujourd'hui un point de passage du GR 43. Outre divers déblais et remblais, les principaux indices encore visibles de cette ligne sont le poste d'aiguillage de Larzalier et la maison de garde-barrière sur la N 88, à hauteur du col de la Pierre Plantée – deux bâtiments partiellement en ruine1,2.

    Aspect touristique

    Le pourtour du lac a été aménagé pour la balade touristique, offrant ainsi aux marcheurs une boucle de 9 kilomètres, où certaines portions se font sur des ponts en bois. Cet aménagement a été réalisé par la communauté de communes de la Haute Vallée d'Olt.

    Mais la popularité du lac lui vient du fait qu'il est le plus grand lac de pêche au brochet no-kill de France3. Le site est également très dépaysant du fait des grandes étendues boisées qui entourent le lac et qui confèrent à l'ensemble une ambiance très canadienne.


    Je connaissais depuis longtemps ce lac.Une étape dans ma vie.

    Il apparaît dans un de mes romans :

    "Jusqu'au bout".

    Image 3

    "Direction « lac de Charpal. »

    Il s’engagea sur la route étroite. Aucune habitation. Cinq kilomètres de longues courbes encadrées par des peuples de pins. La lumière matinale s’étendait comme une marée câline, sans vague, ni courant, juste une nappe gigantesque, tendue comme un tissu d’aquarelles. Elle rasait le sommet des épineux. Des paysages scandinaves. La palette de couleurs l’hypnotisait. Infiniment joueur, le soleil, comme un rouleau de peinture insatiable, nuançait les teintes, cendrait les crêtes, enflammait les fûts, des parcelles s’embrasaient, d’autres coulaient dans l’ombre. Ces changements incessants donnaient au paysage l’impression étrange de mouvance. Comme des risées sur l’océan.

    Enfin, la pente s’atténua et il déboucha sur un immense parking. Un barrage à l’extrémité du lac. Des chemins suivaient le bord de l’eau. D’autres disparaissaient sous les arbres.

    Il coupa le moteur mais dans son crâne l’écho mécanique perdura comme un écho qui s’épuise. Il balaya le paysage, lentement, avec délectation, hésitant presque à sortir. Mettre un terme à la complicité qui l’avait uni à la cabine, au volant, à l’odeur chaude du moteur, au ronflement des pièces. Il éveilla dans ses muscles des contractions libératrices, des volontés de mouvements. Il attrapa la poignée de la porte et il descendit.

    Plongeon dans le silence. Comme s’il était entré dans un bain. La paix qui coule sur la peau de son visage, se mêle à ses cheveux, glisse sous ses habits. Respiration suspendue.

    Il s’appuya contre le pare-chocs avant et reprit son souffle. Rien. Il n’y avait absolument aucun bruit.

    Bruit.

    Le mot lui-même ici semblait privé de sens.

    La limpide tranquillité ruissela en lui comme une divine liqueur et nettoya son corps de la fatigue de la route.

    Il marcha vers la surface chatoyante du lac. Le crissement de ses pas sur le goudron gravillonné remplit l’espace comme un affront. Il essaya de se faire léger. Il rejoignit l’herbe avec soulagement. Comme tout promeneur au bord de l’eau, il eut envie de lancer une pierre mais il pensa aussitôt que le lac se briserait comme un miroir. Ce silence incroyable n’était que la peur terrible du lieu, que le souffle retenu de chaque plante devant l’ennemi absolu. Il imagina autour de lui des regards inquiets. Il s’assit délicatement sur une grosse roche lisse et ronde, caressant doucement le poli de la pierre. Devant lui, la surface immobile de l’eau. Une image arrêtée, un plan fixe suspendu dans le temps. Une paix indéfinissable.

    Un sanctuaire. Les hommes s’étaient égarés en donnant ce rôle suprême à leurs dieux et à leurs églises. Oubliant que tout était là devant leurs yeux salis. On apprenait aux enfants à respecter un crucifix et on les laissait cueillir des fleurs. Mais sur chaque fleur arrachée, le grand corps de la nature était cloué. Et personne ne le pleurait.

    Le silence du monde comme une tristesse, la détresse de la trahison.

    Il retourna au fourgon et le rangea le long des arbres. Face au lac. Les mains posées sur le volant.

    Le chant solitaire d’un oiseau, dans le secret des branches. Aucune réponse, aucun échange, absence de partenaire. Et pourtant cette ritournelle pétillante, cet amour de la vie. Sans intention. Un bonheur qui déborde.

    La chaleur dans son ventre, un sourire qui se dessine. Un flot d’émotions qui se déverse. Comme une joie partagée.

    Il avait délaissé le bonheur. La vibration dans la poitrine, cet embrasement irraisonné. Il avait associé la vie à des missions assumées, le sens de son existence à des défis achevés. Comme si les actes humains offraient à la vie une raison d’être. L’oiseau n’avait pas ces tourments. Il chantait simplement.

    7h30.

    Quand il enleva les rideaux isothermes des vitres, il vit le fourgon vert. Il avait dû arriver pendant la nuit. Il n’avait rien entendu.

    Il s’habilla et sortit. Un grand sourire dans l’âme. La température était fraîche mais le bleu limpide du ciel annonçait une belle journée. Il avança vers le lac. L’eau qui se reflétait dans la passivité immobile du ciel n’esquissait aucun mouvement. Les couleurs, selon l’intensité de la lumière, éclataient de jaune ou sombraient dans le vert. Les parties terreuses et les zones rocheuses qui tapissaient les fonds dispensaient à la surface les teintes qui leur convenaient.

    En arrivant sur la rive, il regarda l’extrémité du lac et aperçut deux silhouettes, debout au bord de l’eau. Apparemment nues. Elles avancèrent et plongèrent sans aucune hésitation. Il trempa une main et put juger de la témérité des deux nageurs. Ils ne semblaient pas souffrir du froid en s’éloignant du bord.

    Intrigué, il s’assit et les suivit des yeux. Leur baignade dura dix bonnes minutes. Ils sortirent enfin et s’essuyèrent mutuellement. Ils s’habillèrent et, en courant, disparurent dans les bois.

    « Une sacrée santé. »

    Il retourna au fourgon et prépara un café.

    Dépité. Ils étaient deux. Il aurait pu être avec Nolwenn. Cette communion idéale à Pen Hir. Cette passion du sport, d’un corps aiguisé. Cette osmose de pensées.

    Il avait tout brisé.

    Le dégoût.

    Puis la colère.

    Pas ici. Il devait passer à autre chose, retrouver le bonheur de la vie. Il pensa à l’oiseau dans les frondaisons. Chanter pour soi et honorer l’existence.

    Décrocher le vélo, enfiler le cuissard, gonfler les pneus, déplier la carte, chercher l’itinéraire.

    Il s’engagea sur le sentier qui disparaissait à l’extrémité du lac. Sac à dos, un pique-nique, une serviette de bain et un livre. L’herbe grasse des clairières, les couleurs éclatantes des résineux, la transparence de l’air, les jeux d’équilibre sur les chemins bosselés ou caillouteux, les croisements qu’il fallait repérer sur la carte, les souffles puissants qui jaillissaient de ses poumons, le rythme endiablé de ses jambes, les battements rapides de son cœur, la chaleur dans ses muscles, le florilège incessant de sensations diverses. Il se surprit à rire en dévalant un sentier raviné. Il roula sans s’occuper du temps écoulé. Le corps en alerte. L’esprit suspendu.

    La faim le fit s’arrêter au bord d’un ruisseau agité. L’eau cascadait sur des dalles usées, s’étalait dans des marmites érodées, bouillonnait et repartait de plus belle. L’appel était si fort qu’il se déshabilla et descendit dans le courant. Le froid, comme un étau gigantesque saisit son corps et l’enferma dans une contraction totale. Le souffle coupé, il s’élança au milieu d’un remous tourbillonnant, au pied d’une chute verticale. Il nagea en soufflant violemment, cherchant à libérer ses muscles de l’étreinte glacée et se glissa sous l’avalanche liquide. Il fut surpris du poids de l’eau tombant sur ses épaules et ressortit du flot. Il rejoignit le bord et s’effondra sur sa serviette.

    Des picotements merveilleux déboulèrent de toutes parts, excitant les fibres musculaires.

    Il s’abandonna avec délice à cette vie superbe et concentra ses pensées sur chaque partie de son corps, passant des pieds aux épaules, de la nuque aux cuisses. Ce désir de développer le contrôle de ses sensations et de ses pensées, de plonger plus profondément dans le secret du calice. Il sortit le livre de Nietzsche et y chercha des balises.

    Les caresses du soleil l’entraînèrent peu à peu dans une somnolence apaisante. Il posa le livre. Il finit par ne plus sentir les mouches et les autres insectes qui le chatouillaient. Un étrange éloignement de lui-même s’installa, une perte de sensations physiques, remplacée par une légèreté de son esprit, une évanescence progressive qui le conduisit sans effort, sans y penser à une béatitude féerique. Il crut discerner, volant autour de lui, des lucioles insaisissables. Il s’aperçut alors qu’il avait déjà fermé les yeux et que ces papillons virevoltants s’animaient en lui. Il s’en amusa et essaya de les suivre mais sitôt que ses regards s’en approchaient, ils disparaissaient pour rejaillir plus loin. Impossible de les distinguer clairement. Il abandonna et les lucioles s’évanouirent. Immédiatement, une clarté absolue, une blancheur transparente gonfla, jusqu’à occuper tout l’espace intérieur. Comme une galaxie en extension. Une soudaine excitation l’enflamma et immédiatement la lueur métallique s’éloigna, vite remplacée par une ombre pesante. L’impression d’avoir perdu le contact …

    Une mouche le piqua sur la cuisse. Il bougea la jambe et ouvrit les yeux. Aussitôt, il entendit le chant joyeux des cascatelles, il distingua dans la jungle des brins d’herbe des chevauchées d’insectes minuscules, il surprit sur sa peau le frôlement délicat d’une brise légère. L’écrasement de son corps, la lourdeur de cette masse inerte et la dictature de ce foisonnement d’impressions engloutirent définitivement la lumière aperçue. Une déception bien connue lui monta à la bouche. Toujours cette approche mystérieuse, cet évanouissement physique et cette montée en puissance d’une vision intérieure. Douloureusement interrompue. Cette fois, pourtant, il en avait senti les effluves, comme un parfum de clarté. Il essaya de retrouver à quel moment le contact s’était rompu. Il pensa que l’excitation en était responsable. Trop de précipitation. Cette découverte l’enthousiasma. C’était le premier progrès réel. Puisqu’il ne savait pas déclencher ces éblouissements, il pouvait au moins essayer d’y naviguer et de ne pas sortir du courant.

    Il reprit son vélo. Un ravissement inhabituel l’accompagna jusqu’à la fin du parcours. Ce n’était pas simplement la joie d’éprouver ses forces, ce bonheur là, il le reconnaissait depuis longtemps, mais plutôt une félicité intérieure, une exaltation intime et modérée. Une sensation durable, quelque chose qui ne risquait pas de brûler follement, de se consumer sans retenue. Il pensa même qu’il pourrait maintenir un jour cette nouvelle conscience. Mais il abandonna rapidement cette prétention. L’humilité était la source d’où jailliraient un jour la découverte et l’équilibre. Une certitude."

  • 4) La GTMC, vallée de la Haute Truyère

    Descente en vallée, passage à St Flour, une "grande" ville au regard de ce qu'on a connu jusque là. La circulation, départementales, le bruit des voitures et puis rapidement le retour à la nature. On s'engage dans la vallée de la Truyère. Il fait très, très chaud...On décide de changer l'itinéraire et d'aller dormir au bord de l'eau avant de monter dans le massif de la Margeride. On pousse l'étape à 77 km pour retrouver le silence.

    Le château de Sailhant.

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    Les gorges de la Truyère. On trouvera notre bivouac au bord de l'eau.

    Une fraîcheur bienvenue après cette longue étape caniculaire.

    Les lieux sont quelque peu fréquentés et on se heurte une nouvelle fois à la dégradation de la nature. Premier ennemi qui nous assaille à chaque fois dans ces sites de baignade ou de promenade : les excréments. Il y aurait de quoi écrire une thèse. "La psychologie du pipi-caca". Evidemment qu'on fait nos besoins dehors pendant un raid mais je mets au défi quiconque de retrouver une seule trace visible de nos excréments. Ils sont enterrés. Je ne comprendrai jamais ces gens qui posent leur étron ou leur pipi sur les bords des chemins, les affublent de monceaux de papier hygiénique et s'enfuient en courant.

    On peut trouver plusieurs explications :

    Ils ont peur d'être surpris les fesses à l'air dans une attitude qu'ils jugent honteuse. Mais alors, dans ce cas-là, il leur suffirait de faire comme nous : choisir un endroit hors de vue. C'est très facile à trouver en cherchant cinq minutes. Ils ont sans doute peur de faire une mauvaise rencontre, un serpent, un sérial killer, un voyeur, un moustique...Je ne sais pas trop en fait...La nature est dangereuse sans doute alors on pose ses besoins sur le chemin...

    Ou alors, ils ont des problèmes d'encoprésie et d'énurésie...Et bien dans ce cas-là, la population française est très malade au regard des déjections que l'on trouve...

    Il peut s'agir aussi d'une honte personnelle au regard de ses propres excréments. Dès lors, il leur est impossible de prendre le temps de les recouvrir ou mieux encore de les enterrer...Porter un simple regard sur un caca odoriférant les révulse, même s'il s'agit du leur et ils sont incapables d'imaginer ce qu'il en sera pour ceux et celles qui tomberont dessus.

    Finalement, ils me font penser à ces vaches des hauts plateaux qui posent leur bouse sans se soucier le moins du monde de tout ce qui les entoure. On ne peut rien reprocher à ce bel animal. On ne va pas lui demander d'avoir mauvaise conscience...

    Qu'en est-il de ces humains qui fuient cet acte de vandalisme et reprennent leur promenade ?

    Personnellement, je leur tremperai bien le nez dedans comme on fait à un chaton ou à un jeune chiot.

    "Dis-moi où tu fais caca et je te dirai qui tu es".

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