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  • Tempêtes solaires

    Un des éléments clé de la quadrilogie en cours d'écriture.

    Imaginons que l'humanité soit victime d'attentats terroristes de très grande ampleur affectant l'exploitation et la distribution du pétrole à l'échelle planétaire et qu'une tempête solaire cent fois plus importante que celle de Carrignton survienne ensuite.

    Il n'y aurait plus aucun moyen de réparer les réseaux électriques.

    Et là, l'humanité retourne au Moyen-Âge.

    C'est un scénario apocalyptique et je me défoule...

     

     

     

    Espace : cinq questions sur les tempêtes solaires, qui doivent se multiplier au cours de l'année et pourraient avoir des conséquences sur Terre

     

    https://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/espace-cinq-questions-sur-les-tempetes-solaires-qui-doivent-se-multiplier-au-cours-de-l-annee-et-pourraient-avoir-des-consequences-sur-terre_6393280.html

    Article rédigé par Louis San

    France Télévisions

    Publié le 31/03/2024 07:00

    Temps de lecture : 8 min Une éruption solaire géante capturée par la sonde Solar Orbiter, le 15 février 2022. (SOLAR ORBITER / EUI TEAM / ESA & NASA)

    Une éruption solaire géante capturée par la sonde Solar Orbiter, le 15 février 2022. (SOLAR ORBITER / EUI TEAM / ESA & NASA)

    Le Soleil connaît des cycles d'activité d'environ onze ans, dont le pic est attendu entre fin 2024 et début 2025. Les particules qu'il éjecte à très haute vitesse lors de ses éruptions pourraient perturber le fonctionnement de nos satellites et nos infrastructures électriques.

    Les habitants des zones polaires (et même ceux de latitudes moins extrêmes) vont en voir de toutes les couleurs. Les aurores boréales et australes vont se multiplier dans les mois qui viennent, car les éruptions solaires, qui sont à l'origine de ces spectacles nocturnes, vont être particulièrement nombreuses. Les tempêtes solaires sont liées à l'activité du Soleil, qui connaît des cycles de onze ans et se trouve en ce moment dans une phase de forte activité. L'Agence spatiale européenne (ESA) a rapporté, le 23 février, la survenue d'éruptions solaires les plus puissantes du cycle actuel.

    Le pic est attendu vers la fin de l'année ou au début de la prochaine, précise Frédéric Pitout, astronome adjoint à l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap). D'ici là, l'activité va aller crescendo. Elle pourrait même avec des conséquences concrètes sur notre quotidien. Un phénomène qui soulève des interrogations auxquelles franceinfo apporte des réponses.

    1 Quelle est l'origine des éruptions solaires ?

    Les éruptions solaires sont les manifestations du "magnétisme changeant" du Soleil. Ce dernier, résume Frédéric Pitout, se comporte comme un gigantesque aimant qui, lors de chaque cycle, change de direction. Cette importante modification s'accompagne d'une hausse de son activité, visible aux taches apparaissant à sa surface.

    L'Agence spatiale européenne a publié, le 13 février, deux images du Soleil prise par sa sonde Solar Orbiter. La première a été prise en février 2021, alors que le minimum d'activité le plus récent remonte à décembre 2019. La surface de notre étoile semble relativement homogène.

    Image du Soleil prise par la sonde Solar Orbiter en février 2021. (ESA & NASA / SOLAR ORBITER / EUI TEAM)

    Image du Soleil prise par la sonde Solar Orbiter en février 2021. (ESA & NASA / SOLAR ORBITER / EUI TEAM)

    La seconde a été prise en octobre 2023. A cette période, le Soleil n'était pas encore aussi actif qu'en février 2024. Toutefois, le panorama est nettement différent de l'image précédente. Ici, des taches grandes et nombreuses sont bien identifiables.

    Image du Soleil prise par la sonde Solar Orbiter en octobre 2023. (ESA & NASA / SOLAR ORBITER / EUI TEAM)

    Image du Soleil prise par la sonde Solar Orbiter en octobre 2023. (ESA & NASA / SOLAR ORBITER / EUI TEAM)

    Ces taches, témoins de l'activité de notre Soleil, sont les foyers des éruptions solaires – les scientifiques emploient le terme d'"éjections de masse coronale" (EMC). Lors de ces événements, le Soleil expulse du plasma, du "gaz très chaud chargé électriquement", synthéthise Frédéric Pitout. On parle de tempêtes solaires quand la puissance de ces phénomènes est élevée.

    2 Quelle est la taille d'une éruption solaire ?

    L'échelle d'une éruption solaire est astronomique. Les taches solaires peuvent faire plusieurs fois le diamètre de la Terre (qui est d'environ 12 750 km). Celle qui a généré la forte éruption du 22 février (appelée AR3590) faisait environ 16 fois le diamètre de notre planète, selon le médiateur scientifique Pierre Henriquet. Il s'agissait d'une éruption de classe X, la catégorie la plus puissante sur cinq degrés : A, B, C, M et X (chaque palier étant dix fois plus intense que le précédent).

    Les filaments qui s'élèvent des taches lors des éruptions solaires peuvent s'étendre sur des dizaines de milliers de kilomètres. La Nasa, l'agence spatiale américaine, a partagé une image permettant de comparer la taille de la Terre et l'éruption de classe X du 21 février. 

    3 Que se passe-t-il lorsqu'une tempête solaire atteint la Terre ?

    Le Soleil libère constamment des éléments, des particules très lentes, de basse énergie. C'est ce qui forme en partie le vent solaire, dans lequel baigne l'environnement de notre étoile. Cette bulle, appelée héliosphère, est très étendue, comme l'illustre cette image de la Nasa.

    Illustration de la Nasa montrant où se trouvent les sondes Voyager 1 et Voyager 2 par rapport à notre système solaire et à l'héliosphère. (NASA / JPL-CALTECH)

    Illustration de la Nasa montrant où se trouvent les sondes Voyager 1 et Voyager 2 par rapport à notre système solaire et à l'héliosphère. (NASA / JPL-CALTECH)

    Les particules des éruptions solaires, elles, sont "très fortement accélérées, parfois à des fractions de la vitesse de la lumière" (environ 300 000 km par seconde), remarque le spécialiste Frédéric Pitout. Certaines peuvent mettre plusieurs jours à nous parvenir quand les plus véloces peuvent arriver en une quinzaine d'heures, alors que le Soleil se trouve en moyenne à près de 150 millions de kilomètres.

    Une aurore boréale vue depuis la ville norvégienne de Hamar, le 7 novembre 2023. (JORGE MANTILLA / NURPHOTO / AFP)

    Une aurore boréale vue depuis la ville norvégienne de Hamar, le 7 novembre 2023. (JORGE MANTILLA / NURPHOTO / AFP)

    Hautement énergétiques, ces particules heurtent la barrière magnétique de la Terre, que l'on appelle la magnétosphère. Elles la traversent et finissent par entrer en contact avec l'atmosphère terrestre. C'est là qu'elles donnent lieu aux fameuses aurores boréales (dans l'hémisphère nord) ou australes (dans l'hémisphère sud). 

    4 Quels dégâts les éruptions solaires pourraient-elles engendrer sur Terre ?

    Derrière les lumières féériques des aurores boréales et australes se cachent de potentiels problèmes pour nos infrastructures électriques et nos satellites, en cas d'éruption solaire particulièrement violente, prévient auprès de franceinfo Olivier Katz, prévisionniste au Centre opérationnel de météorologie de l'espace des Alpes.

    "En cas de forte éruption solaire, tout ce qui est ferreux, qui peut conduire l'électricité et qui est très long sur Terre, comme les pipelines ou les câbles électriques, peut être touchés par des surtensions. On peut imaginer des black-out."

    Olivier Katz, prévisionniste en météo de l'espace

    à franceinfo

    Une tempête solaire extrême "pourrait affecter des infrastructures critiques et mettre un coup d'arrêt à certaines zones économiques", abonde l'expert Quentin Verspieren, coordinateur du projet Protect au sein de l'ESA.

    Le dernier épisode violent documenté remonte à 1859. Il est surnommé l'événement de Carrington, du nom de l'astronome britannique qui l'a étudié. Lors de cette éruption, il y avait tellement d'életricité générée que des télégraphes avaient été endommagés et des personnes avaient pu communiquer via ces systèmes de transmission de messages, alors qu'ils étaient débranchés, relève Olivier Katz. Il souligne que des aurores boréales avaient également été observées très loin des pôles, au niveau des Caraïbes.

    Un événement aussi puissant que celui de Carrington au XXIe siècle "serait susceptible de mettre hors service la quasi-totalité des satellites en orbite et d'affecter sévèrement les réseaux électriques", écrit La Cité de l'espace, rapportant les conclusions d'une étude de 2013 pour l'assureur Lloyd's. Pour la seule Amérique du Nord, la facture des pertes pourrait s'éléver à quelque 2 600 milliards de dollars.

    Une tempête solaire d'une violence inouïe est passée à côté de la Terre en 2012. Elle aurait pu "renvoyer la civilisation contemporaine au XVIIIe siècle" si elle avait atteint notre planète, selon la Nasa. Un événement extraordinairement puissant pourrait endommager au sol des installations critiques que l'on mettrait une ou deux générations à réparer ou à remplacer, prévient Oliver Katz.

    Le foisonnement des appareils électroniques et notre utilisation toujours plus croissante de dispositifs s'appuyant sur des données satellitaires nous rendent plus vulnérables que jamais aux tempêtes solaires. "Lorsque vous utilisez Google Maps pour trouver votre itinéraire et vous rendre dans un restaurant, la carte a été faite avec des satellites d'observation de la Terre. Pour le petit point bleu qui vous localise, et le calcul du meilleur trajet, vous utilisez des satellites de navigation", souligne l'expert Quentin Verspieren. 

    Ce type de recherche peut être fait dans le monde entier grâce à des satellites de télécommunications, poursuit le coordinateur du projet Protect de l'ESA, relevant que l'on sait par ailleurs si on doit prendre ou non son parapluie grâce à des satellites de météo. "Finalement, ce geste qui peut sembler anodin utilise des données satellitaires qui viennent d'infrastructures qui coûtent des centaines de milliards d'euros en cumulé", souligne-t-il.

    Rien qu'une perturbation des services satellitaires de navigation et de timing, qui fonctionnent ensemble, auraient des conséquences en cascade. Les réseaux électriques, à l'échelle de pays ou de continent, les réseaux de transports ou encore de télécommunications sont également coordonnés avec ces satellites et seraient affectés, insiste-t-il.

    "Le système financier international, et le système bancaire en général, est réglé avec ça. Les bourses seraient bloquées et on ne pourrait pas retirer d'argent aux distributeurs ou payer par carte."

    Quentin Verspieren, de l'Agence spatiale européenne

    à franceinfo

    Si notre dépendance est grande et les potentiels impacts importants, les spécialistes contactés par franceinfo appellent à ne pas sombrer dans le catastrophisme, insistant sur la rareté d'événements pouvant être hautement problématiques.

    5 Sommes-nous capables d'anticiper les tempêtes solaires ?

    Notre connaissance du magnétisme du Soleil est encore loin d'être parfaite. Par exemple, son pic d'activité était attendu pour 2025, mais il pourrait finalement survenir un peu avant, ce qui montre nos lacunes. Le processus d'apparition des taches solaires, tout comme leur comportement précis, demeure encore mystérieux. Il nous est également encore difficile d'évaluer le temps de parcours des particules éjectées lors des éruptions. "Nous avons encore énormément d'incertitudes", concède Quentin Verspieren.

    Toutefois, le savoir progresse, grâce à des missions en cours, comme celle de Solar Orbiter, et vont encore s'étoffer avec la mission Vigil de l'ESA, en 2030. L'objectif est notamment d'affiner nos prévisions de météo de l'espace pour que les autorités puissent lancer des alertes et prendre des mesures de précaution en cas de sévère tempête solaire. Il pourrait s'agir, par exemple, de clouer les avions au sol le temps nécessaire (plusieurs heures ou plusieurs jours) pour éviter les problèmes si les systèmes de navigation satellite venaient à être perturbés ou interrompus.

    Quentin Verspieren ajoute que des discussions ont commencé, à l'échelle du continent européen, pour qu'une entité avec les compétences adéquates soit opérationnelle pour le prochain cycle, dans onze ans. Avant cela, la vigilance est de mise jusqu'au pic d'activité à venir.

  • La guerre des nuages

    Un autre effet du réchauffement de la planète : la sécheresse, la quête de l'eau. Sans elle, aucune vie.

    Qui aurait pu imaginer au début de la révolution industrielle qu'on en arriverait là ? En aussi peu de temps.

     

    "Les pays signataires s’engagent à ne pas utiliser les nuages comme arme de guerre contre les autres pays signataires."

     

    Une «guerre des nuages» est-elle possible ?

     

    https://www.rfi.fr/fr/environnement/20240328-une-guerre-des-nuages-est-elle-possible

     

    Une cinquantaine de pays procèdent à « l’ensemencement », une manipulation moléculaire des nuages pour les faire pleuvoir en cas de sécheresse ou pour éviter des précipitations potentiellement dévastatrices, comme la grêle. Mais à l’heure du changement climatique, ces techniques pourraient devenir source de tensions géopolitiques, alors que les conséquences sanitaires et environnementales sur le long terme ne sont pas connues.

    Publié le : 28/03/2024 - 21:54

    5 mn

    « Il y a un vrai risque de guerre des nuages », selon Mathieu Simonet.

    « Il y a un vrai risque de guerre des nuages », selon Mathieu Simonet. © Stefanie Schuler/RFI

    Par : Stefanie Schüler Suivre

    Depuis la nuit des temps, les nuages sont source d’espoir ou, au contraire, annonciateurs de malheur. Depuis les années 1940, des États tentent de dompter ces amassés de gouttelettes d’eau suspendus dans l’atmosphère. L’ensemencement consiste à y injecter de l’iodure d’argent. Les gouttelettes se concentrent alors autour de ces micro-sels et forment des gouttes d’eau qui tombent ensuite sur le sol.

    Si l’efficacité de cette méthode ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique, elle n’est pas moins utilisée dans une cinquantaine de pays aujourd’hui, de la France à l’Inde en passant par l’Australie et Madagascar. « Depuis cinq ans, on assiste à une accélération de l’ensemencement des nuages à travers le monde. Il y a de plus en plus de techniques nouvelles, de plus en plus de pays qui manipulent les nuages », constate Mathieu Simonet, ex-avocat et auteur de La fin des nuages, aux éditions Julliard. « Récemment, la Chine a investi un milliard de dollars dans la recherche autour de l'ensemencement de nuages ».

    En 1966, l’armée américaine lance l’opération Popeye au-dessus du Vietnam : des tonnes d’iodure d’argent pour intensifier la mousson et ainsi ralentir les troupes de Ho Chi Minh. Un fait de guerre jusque-là inédit qui a poussé les Nations unies à adopter, en 1976, la Convention ENMOD.

    Les pays signataires s’engagent à ne pas utiliser les nuages comme arme de guerre contre les autres pays signataires.

    « La Russie a signé la Convention ENMOD. La France ne l’a pas signé », explique Mathieu Simonet. « Donc en théorie, la Russie ne contreviendrait pas à la Convention de 1976 si elle décidait par exemple de créer de la pluie pour l’inauguration des JO à Paris ».

    À lire aussiMadagascar: des pluies artificielles pour lutter contre la sécheresse

    Les nuages : enjeu géopolitique à l’ère de l’urgence climatique

    Mais même la manipulation des nuages à des fins civiles peut causer des tensions. Alors que dans le sillage du changement climatique les ressources en eau se raréfient, un pays qui en a les moyens peut théoriquement faire pleuvoir sur son territoire des nuages qui auraient sinon arrosé un pays voisin. Dans ce contexte, les nuages risquent de devenir un objet de propagande. Comme en 2018 quand « un général iranien a accusé Israël d’avoir volé des nuages », rappelle Mathieu Simonet pour qui « cet exemple montre bien qu’il y a un vrai risque de guerre des nuages si, à un moment donné, il y a un embrasement. Heureusement qu’à l’époque, le patron de la météo iranienne a tout de suite contredit la position du général iranien. Mais si le patron de la météo iranienne était allé dans le même sens que le général iranien, cela aurait pu avoir des conséquences potentiellement dramatiques ».

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    Mathieu Simonet fait partie de ceux qui réclament que la France ratifie la Convention ENMOD de 1976, mais qui estiment aussi que les Nations unies devraient proposer une réglementation internationale sur l’ensemencement des nuages. L’écrivain voudrait même aller plus loin : « Nous avons tous un rapport intime avec les nuages. Chacun de nous a déjà été allongé sur le dos pour les regarder ». Alors que contrairement à la mer, la terre, les espaces aériens, voire même l’espace tout court, les nuages ne possèdent aucun statut juridique, Mathieu Simonet et d’autres se mobilisent pour qu’ils soient inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

    À lire aussiAfrique du Sud: ensemencer les nuages pour lutter contre la sécherese?

    Une commission parlementaire en France ?

    Si cette démarche pourrait prendre du temps en raison de sa complexité juridique, Mathieu Simonet, avec d’autres, voudraient, pour commencer, que l’Assemblée nationale se saisisse de la question de l’ensemencement en France. Parce que les conséquences sanitaires et environnementales à moyen et long termes de l’utilisation de l’iodure de l’argent ne sont pas connues. Or, pour prendre des décisions et règlementer l’ensemencement, il faudrait d’abord améliorer les connaissances, y compris celles du grand public, estime l’ancien avocat. « Il n’y a que très peu de travaux scientifiques sur la question. Il me semble donc extrêmement important qu'il y ait une commission parlementaire. Elle pourrait faire un état des lieu de ce qu'on sait et de ce qu'on ne sait pas sur les nuages et déterminer quelles études il faudrait lancer ».

    À l’occasion de la troisième journée internationale des nuages, ce vendredi, Mathieu Simonet et le cabinet de conseil en affaires publiques, Koz, ont mené une action autour de l’Assemblée nationale ce mercredi afin de sensibiliser les élus sur la nécessité d’encadrer la pratique de l’ensemencement des nuages. « Nous souhaitions interpeller les pouvoirs publics sur les enjeux sanitaire, environnemental, climatique et géopolitique liés aux nuages », souligne Nayla Khebibeche, consultante au sein du cabinet Koz. « L’ensemencement des nuages est très peu connu. En conséquence, la plupart des députés ont reçu notre démarche au début comme quelque chose de loufoque. Mais quand ils comprennent les multiples enjeux, ils s’y intéressent sérieusement ».

    Les nuages ou la possibilité de faire de la politique autrement

    L’écrivain Mathieu Simonet veut voir en les nuages la possibilité de faire de la politique autrement. « Aujourd’hui, en politique, chacun est persuadé d’avoir raison, chacun campe sur ses positions », constate-t-il. « Or en ce qui concerne les nuages, nous ne comprenons encore très peu de leur fonctionnement. Cela nous oblige de faire l’éloge du doute, de travailler de manière pluridisciplinaires. Nous avons une modestie nécessairement collective, couplée à un émerveillement partagé face aux nuages qui nous vient de l’enfance. C’est comme si on avait une page blanche qui nous permettait de réfléchir à la manière de débattre, d'appliquer le principe du contradictoire, de tâtonner, de travailler ensemble ».

  • Une nation sans terre

    En 1972, le rapport MEADOWS alertait sur un risque de montée du niveau des océans et des mers proportionnellement à l'élévation des températures de la planète.

    Donc, depuis 1972, le peuple des îles Tuvalu sait que son sort n'intéresse personne. Pas au point de changer le mode de fonctionnement des sociétés capitalistes. Car, bien évidemment, eux, sur leurs îles, ils ne sont pas responsables de la montée des eaux. Que ça arrive aux USA ou en Chine ou en Inde, ça se comprendrait, mais pas pour eux. C'est une double peine.

    Alors, oui, je sais que d'autres nations ont été chassées de leurs terres, je connais quelque peu l'histoire des Amérindiens pour ne citer qu'eux. Mais ici, la perte de cette terre est la conséquence du réchauffement de la planète et non d'un pillage guerrier, organisé par une nation cupide.

     

    Questions d'environnement

    Tuvalu: que devient une nation quand elle n'a plus de territoire?

     

    Publié le : 28/03/2024 - 11:38

    L'Australie a présenté cette semaine devant son Parlement un traité historique signé avec les Tuvalu. L'objectif est d'offrir un refuge aux 11 000 ressortissants de cet archipel du Pacifique Sud car ces atolls vont très probablement être engloutis par la mer d'ici à la fin du siècle en raison du changement climatique.

    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/questions-d-environnement/20240328-tuvalu-que-devient-une-nation-quand-elle-n-a-plus-de-territoire

    Vue aérienne de Funafuti, l'île principale des Tuvalu.

    Vue aérienne de Funafuti, l'île principale des Tuvalu. © AP/Alastair Grant

    Les Tuvalu doivent encore entériner le texte par une consultation locale, mais dans ce traité totalement inédit : Canberra fait la promesse d'aider l'archipel en cas de « catastrophe naturelle majeure, de pandémie ou d'agression militaire », si les Tuvalu le demandent. Elle autorise la migration vers l'Australie de 280 de ses ressortissants chaque année, tout en reconnaissant que l'État des Tuvalu conservera son indépendance, même si son territoire est submergé par les flots. Pour l'Australie, c'est une histoire de bataille d'influence, alors que la Chine gagne du terrain dans le Pacifique Sud. Pour les habitants de Tuvalu, c'est une question de survie.

    Les îles du Pacifique sont en première ligne du changement climatique. Le réchauffement, causé par nos activités humaines, engendre la fonte des glaciers et la dilatation des océans, et cela provoque la hausse du niveau des mers. Deux îles des Tuvalu, qui étaient habitées, ont déjà été avalées par l'océan pour cette raison. Et comme l'archipel est entièrement composé de récifs coralliens très bas, d'après les scientifiques, il va devenir inhabitable d'ici à 80 ans et risque ensuite de disparaître.

    D'autres états insulaires font face à la même tragédie annoncée : Kiribati, les îles Marshall, le territoire spécial néozélandais de Tokelau. Et cela pose des questions vertigineuses.

    Quelle existence internationale demain

    Aujourd'hui en droit international, un État existe parce qu'il a une population, un territoire et un gouvernement. Si demain l'État des Tuvalu n'a plus de territoire, que sa population est dispersée en Australie, est-ce que ce sera encore un État ? Aura-t-il encore droit à son siège dans les institutions internationales ? Quel statut auront ses ressortissants ? Seront-ils apatrides ? Et que deviendront les zones économiques maritimes du pays ? Elles sont aujourd'hui calculées en fonction du trait de côte. Ces pays « confettis terrestres de l'Océanie » ont des espaces maritimes immenses.

    La perte de leur territoire a aussi des implications culturelles et identitaires pour ces nations. Une langue existe parce qu'elle est parlée par une communauté. Si demain la population des Tuvalu est disséminée en Australie, les langues des Tuvalu risquent de s'éteindre.

    « S'ils migrent en Australie, ils risquent de parler plutôt l’anglais et s'ils vont en Nouvelle-Calédonie plutôt le français », explique Guy Jackson, géographe de l'Université de Northumbria au Royaume-Uni. Il étudie les pertes notamment culturelles liées au changement climatique. Il y a plusieurs facteurs d'effacement d'une langue lors de la migration mais le chercheur estime que c'est avant tout une question de générations : « Les plus âgés continuent de parler alors que les plus jeunes n'apprennent plus la langue ou ne la pratiquent plus parce qu’ils veulent avoir accès à l'éducation qui est en anglais par exemple. »

    Des mots associés à des paysages

    Les coutumes des habitants des Tuvalu, leur savoir-faire, leur spiritualité, souvent liés aux activités de la communauté, aux paysages de l'archipel, risquent aussi de disparaître. Certains mots, certaines interactions sociales sont « liés à la présence de certaines espèces ou à des systèmes naturels uniques », détaille Guy Jackson. Lorsque l'environnement se transforme à cause du changement climatique, que certains poissons apparaissent et d'autres espèces disparaissent, « cela peut affecter les connaissances locales et ensuite le langage ».

    C'est d'ailleurs pour ça que le pays a commencé à se dupliquer dans le Métavers. L'idée est que demain, les descendants des Tuvaluans puissent enfiler des lunettes 3D et plonger, grâce à internet, dans le paysage et la culture engloutis des Tuvalu. L'état insulaire espère aussi que ce double virtuel lui permettra de conserver sa souveraineté politique sur la scène internationale.

    Et ce n'est pas un cas isolé : les états du Pacifique en général ont une très grande diversité linguistique et culturelle. Une identité aujourd'hui menacée par les effets du réchauffement climatique. « C'est très important de prendre en compte ces impacts non-économiques du changement climatique, souligne le géographe Guy Jackson : l'héritage culturel, les savoirs autochtones, les langues, les relations sociales, la relation à la terre. Toutes ces choses sont vulnérables lorsque l'environnement se transforme. »

    À lire aussiLa lutte contre le changement climatique au cœur du Forum des îles du Pacifique

  • Toujours plus et toujours moins

    Alors, bon, voilà, voilà...

    "Ils" ont le culot de nous parler de "ruissellement"...

    Plus les riches sont riches, plus les pauvres en bénéficient.

    Il y a donc d'un côté les "toujours plus" et de l'autre les "toujours moins". Et tout va bien, tout est normal... 

    "La théorie du ruissellement estime qu'une politique favorisant les revenus des plus riches, notamment par une réduction de leurs impôts, profite à toute l'économie. Cette réduction d'impôts permettrait de dégager des revenus auparavant ponctionnés par l’État, qui seraient réinvestis par les plus riches dans l'économie. Ce réinvestissement « ruissellerait » ainsi jusqu'aux classes populaires1."

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  • Un GPS mental

     

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    Quand on conduit sa voiture, c'est le GPS qui nous dit où il faut tourner, quand il faut s’arrêter, quelle rue prendre ou au contraire quelle rue ne pas prendre etc. On se laisse diriger et c’est relaxant. Néanmoins, à force de « déléguer » notre sens de l'orientation, celui-ci diminue petit à petit et finit par s’atrophier. Ainsi, si au beau milieu du trajet, quelqu’un nous demande notre position, notre premier réflexe est de jeter un coup d'œil sur celui à qui on a délégué notre sens de l’orientation : le GPS. Cet outil devient le vrai maître à penser à bord. D’une certaine façon, c’est lui qui conduit.

    Eh bien concernant la soumission intellectuelle, c'est la même chose : on délègue son esprit critique à l’autorité qui nous explique les pensées à avoir et surtout à ne pas avoir. On se laisse guider. Cela nous épargne l'effort de réfléchir. Comme pour le conducteur qui suit son GPS, c’est relaxant et apaisant. Néanmoins, petit à petit, la paresse intellectuelle augmente et l’esprit critique diminue. Et le jour arrive où l’on n’a même plus la force intérieure de méditer sur les récits qui parviennent à notre esprit, ni de se demander si l’on ne serait pas en état de soumission intellectuelle.

    Ce jour là, on pense par procuration, on est sous tutelle intellectuelle. On croit qu’on conduit mais on se fait conduire ; on croit qu’on pense mais on répète le discours d’un autre."

    Alexis Haupt Philosophie

  • TERRE SANS HOMMES (3)

     

    Je n'avais pas encore rêvé de ce roman. Juste une fois, avec une aurore boréale. Mais pas des nouveaux personnages.

    Pour tous les autres, c'est un phénomène que j'ai connu et qui se reproduit parfois.

    Dans l'écriture de la quadrilogie, j'ai "vu" Laure et Figueras. Je sais exactement à quoi ils ressemblent.

    Mais rien n'était arrivé encore pour l'écriture du tome 4.

    C'est fait. La nuit dernière.

    J'ai vu Josh Randall et Joachim Nichols.

     


     

     

     

    CHAPITRE 8

    Pour la troisième fois, Joachim Nichols quittait son fortin. Ravitaillement en eau à la source de Deer water. Crocheron road longeait la côte. Au sud se trouvait le Blackwater national wildlife refuge, puis deux kilomètres plus loin, par la Bishop road le centre d’accueil de Karen Noonan. Il n’avait jamais pris le temps de visiter ces lieux. Il savait juste qu’il s’agissait d’établissement œuvrant à la conservation des espèces, à la protection de l’environnement. Est-ce que ces deux structures seraient encore habitées ? Pourrait-il y trouver du ravitaillement, des humains bienveillants ? Dans le secteur proche de Crocheron, il avait entendu parler d’une église méthodiste. Un des jardiniers qui venait entretenir le parc du fortin en était adepte. Au final, il avait peu de risques de rencontrer du monde. La densité humaine devait avoisiner les dix habitants au kilomètre carré. Avant le chaos. Combien en restait-il ? Combien de survivants ? Et dans quel état ? À l’affût d’une proie pour le délester de ce qu’il a, de la nourriture, une arme, de l’eau, des vêtements, des cigarettes. Il se félicitait de n’avoir jamais fumé. Il ne connaîtrait pas ce manque. Est-ce que le manque de son travail était plus douloureux que le manque de tabac pour un fumeur invétéré ? Il devait bien l’admettre. Ce qu’il vivait désormais relevait de la cure de désintoxication. Et elle n’avait rien, absolument rien de volontaire. Il aurait donné dix ans de sa vie pour pouvoir revivre ne serait-ce qu’une année au Pentagone.

    Il approchait de la fontaine de Deer water. Des arbres en bord de route, feuillages d’automne, palettes de couleurs vives et en fond d’écran des étendues d’eau, immenses, des marécages, des rosières, l’eau terreuse, la végétation des zones humides, aucune ondulation dans le paysage. Il avait mis des années à comprendre que cet horizon illimité le reposait des géométries cubiques et verticales de la ville, que cette rupture totale avec le gigantisme urbain l’apaisait. Un jour ou deux, parfois trois. Les horizons ouverts finissaient immanquablement par lui donner le tournis. Pas assez d’ancrages, pas de points particuliers, pas de repères. Les gratte-ciel de Washington, les bâtiments du Pentagone, les immensités de béton, tous ces piliers plantés dans le ciel, plus enracinés que des sequoias millénaires, ils lui étaient nécessaires. Il n’était pas fait pour les grands espaces.

    Et maintenant, il roulait à vingt kilomètres à l’heure, sur une route déserte, dans un espace où seuls les arbres exploraient l’altitude.

    C’est à la sortie d’une courbe qu’il l’aperçut, à deux cents mètres, marchant au milieu de la chaussée. Une silhouette étrange, massive, un chargement sur le dos, comme des bois dépassant de ses épaules. L’individu se retourna, alerté par le bruit du moteur. Et il tendit aussitôt le bras, geste reconnaissable de l’auto-stoppeur.

    Joachim ralentit encore davantage, prenant le temps d’observer l’homme. Car c’était bien un homme avec un cerf sur le dos. Et un fusil en bandoulière.

    Joachim s’arrêta à quelques mètres, coupa le moteur et sortit. Le pistolet à la main, caché derrière la portière.

    « Salut, mec, lança le colosse. Ça fait bien longtemps que j’ai pas vu rouler une caisse, d’où tu viens ? »

    Deux mètres de haut, plus de cent kilos, une masse musculaire, une voix grave, enrouée, comme de la grenaille dans la gorge, bottines de l’armée, pantalon kaki, une veste assortie, un bonnet roulé au-dessus des oreilles, pas un cheveu n'en dépassait. Une barbe sombre descendait jusqu'à couvrir sa gorge. Une quarantaine d’années. Il portait un cerf sika, une belle bête, entre quatre-vingts et cent kilos. La tête sur son épaule droite, les pattes nouées par devant. Stupéfiant. L’homme ne semblait même pas écrasé par la masse.

    « Salut, chasseur, de quoi manger un moment ! lança Joachim.

    - Tu peux laisser ton flingue sur le fauteuil, tu ne risques rien avec moi. Sinon, tu serais déjà mort. »

    L’homme montra un pistolet qu’il tenait caché sous les pattes du cerf.

    « Je voulais juste voir ta tête et ça va, elle me plaît », continua-t-il.

    Joachim déposa son arme sur le fauteuil et se dégagea du véhicule, quelque peu interpellé par l’intuition du bonhomme.

    « Tu vas où avec ton bestiau ? » demanda-t-il en s’avançant.

    Il tendit la main que le colosse écrasa. Il devait lever les yeux pour croiser son regard. L'individu tenait du géant, des proportions surpassant le commun des mortels. La peau tannée du visage, une écorce de vieux chêne, des yeux d'un noir flamboyant, deux fentes, l'impression de passer sous le faisceau d'un scanner.

    « Je suis au centre de Karen, à un kilomètre, au bout du bout.

    - Joachim Nicholson.

    - Comme l’acteur.
    - Ouais, c’est ça.

    - Josh Randall. Ouais, comme Steve Mac Queen dans Au nom de la loi. Mes parents étaient fan. Et je peux t’assurer que personne ne m’a fait chier avec ce nom, lança-t-il, en bombant le torse.

    - Oui, je m’en doute.

    - Tu nous ramènes, mon bestiau et moi ? Ça fait une heure que je le trimballe. Et je te présenterai à l’équipe. »

    Joachim Nichols n’hésita pas. L’homme lui plaisait mais par-dessus tout, il réalisait à quel point il était bon de parler avec quelqu’un d’autre que soi.

    Ils chargèrent le cerf après avoir baissé la banquette.

    « Une balle en pleine tête, remarqua Joachim, un beau carton.

    - Josh Randall était tireur d’élite chez les Marines. Mais les cerfs sika ne le savent pas. »

    Un ancien militaire. Joachim se félicita d’avoir modifié son nom.

    «  Et toi, tu fais quoi dans le coin ? T’es nouveau ?

    - J’étais à Washington, je vendais des bagnoles. Je me suis barré, c’est l’enfer là-bas. J’ai une maison à trois, quatre kilomètres d’ici.

    - T’es venu en bagnole jusqu’ici ?

    - Non, j’ai un cabin-cruiser et ma bagnole était là.

    - Putain, un bateau, c’est cool ça.

    - Ouais mais c’est le carburant que je n’ai pas.

    - On en a, nous. Trois gars pêcheurs dans la baie, leur citerne est pleine, on pompe en manuel.

    - Vous êtes beaucoup là-bas ?

    - Vingt-cinq, je crois bien. J’ai des problèmes de mémoire, y’a des trucs qui me restent pas. »

    Joachim tourna la tête.

    L'homme retira son bonnet et le fixa quelques secondes. Une cicatrice courait sur son crâne nu, partant d'une oreille pour rejoindre l'autre. Trépanation. Atteinte neurologique. Un militaire, tireur d’élite, blessé en mission. Une intuition qui contracta son ventre.

    « J’étais en Irak. Mon humvee a sauté sur une mine, il a basculé dans un ravin. Je ne me rappelle de rien. En fait, je me suis réveillé à l’hôpital, ici, au pays, trois semaines de coma. On était cinq à bord, trois y sont restés, l’autre était en fauteuil, j’ai su qu’il s’est tiré une balle dans la tête six mois après. L'armée m'a pas lâché, j'ai eu droit à tous les médecins du pays, des psychologues, le syndrome du survivant qu'ils m'ont dit, je pouvais même bosser encore mais pas sur le terrain, en fait, c'était le bordel dans ma tête alors je me suis barré, j'avais plus rien, j'ai jamais rien fait d'autre, j'ai une pension, enfin, je l'avais parce que maintenant y'a plus personne pour me filer mon pognon, j'ai retapé une grange pas très loin d'ici, un ancien hangar abandonné, personne pour me faire chier, chasse, pêche et un petit jardin. Trois potes que je voyais de temps en temps. Ils sont au centre maintenant. Mais bon, en fait, j'allais pas bien fort, beaucoup de migraines, des cauchemars, je m'étais mis à boire, des caisses à faire crever un régiment entier, j'en avais plus rien à foutre de rien. Mes cheveux n’ont jamais repoussé. Personne ne sait pourquoi. Et ma mémoire est une vraie passoire, y’a des trucs ça va, je les garde et d’autres qui passent en coup de vent. J’ai longtemps cru que j’allais devenir une épave plus capable de se rappeler de son nom. C’est le pasteur qui m’a sauvé. Tu vas le rencontrer. C’est un gars bien. Autant que tu le saches tout de suite, sa femme et sa fille sont mortes, elles étaient dans l’avion qui a été descendu au début du bordel. Il n’a même pas pu récupérer les corps. Tu vas voir, il est spécial comme pasteur, je lui donnerai ma vie. En fait, quand je te raconte ça, je me dis que ça va mieux pour moi, maintenant, parce qu'en fait….

    Il s’arrêta deux secondes...

    putain... je dis toujours en fait, c’est complètement con, on dirait un débile... maintenant tout ce qui reste, en fait, c'est des survivants. Je suis plus tout seul. »

  • Changement climatique à l'école

    Je vous invite à aller lire les commentaires de cet article en cliquant sur le lien en bas de page.
    C'est juste hallucinant ce qu'on peut lire. Il y a une frange de la population française qui me révulse.

     

    Comment l'enseignement du changement climatique fait petit à petit son nid à l'école

    Article rédigé par Lucie Beaugé

    France Télévisions

    Publié le 25/03/2024 06:02

    Temps de lecture : 7 min Des enfants de la ville de Poitiers (Vienne) font école dehors, le 9 mars 2023. (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / AFP)

    Des enfants de la ville de Poitiers (Vienne) font école dehors, le 9 mars 2023. (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / AFP)

    Si l'éducation au développement durable progresse dans les manuels, les professeurs s'emparent encore peu des projets pratiques et manquent de formation sur le sujet.

    "Il faut donner des clés aux élèves pour qu'ils comprennent la complexité du climat. Aujourd'hui, on trouve des aberrations sur internet. En parler en classe, c'est faire en sorte qu'ils ne tombent pas dans des certitudes ou des théories complotistes." Pour David Boudeau, président de l'Association des professeurs de biologie et de géologie, l'école a un rôle clair à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Face à l'urgence, les projets pédagogiques sur le sujet gagnent en popularité ces dernières années.

    Exemple avec la Fresque du climat : depuis sa création en 2018, 300 000 élèves ont été sensibilisés aux causes et aux conséquences du changement climatique grâce à l'outil, selon l'association. Du lundi 25 au vendredi 30 mars, une semaine sur le thème "J'peux pas, j'ai climat" est organisée par l'Agence du service civique et l'Agence de la transition écologique (Ademe), en lien avec l'association Unis-Cité. En appui des enseignants, des jeunes engagés viennent animer de courtes séances de sensibilisation des élèves.

    à lire aussi Rentrée scolaire : dans les coulisses du chantier pharaonique de la rénovation des écoles "passoires thermiques"

    Dans les programmes scolaires, la sensibilisation aux enjeux environnementaux a fait son apparition dès 1977 dans sous l'appellation "éducation à l'environnement". A partir de 2004, on a parlé d'éducation au développement durable (EDD), selon un rapport parlementaire sur le sujet rendu public en décembre 2023, porté par les députées Francesca Pasquini (Nupes) et Graziella Melchior (Renaissance). "A la suite d'une lettre de saisine du ministère de l'Education nationale, adressée au Conseil supérieur des programmes en 2019, des évolutions notables ont été introduites dans tous les cycles", précise Anne-Françoise Gibert, référente pédagogique "culture scientifique et durabilité" du réseau Canopé, chargé de la formation des enseignants. 

    En fin de maternelle, comme le prévoit le programme (PDF), il est désormais attendu que les enfants commencent à "adopter une attitude responsable en matière de respect des lieux et de protection du vivant". En langage adapté aux tout-petits, cela signifie par exemple éteindre la lumière en sortant d'une pièce ou jeter un emballage en carton dans la bonne poubelle. En terminale, les trois thèmes abordés dans l'enseignement scientifique sont liés au changement climatique : "Science, climat et société", "Le futur des énergies" et "Une histoire du vivant".

    Un besoin d'interdisciplinarité

    Face aux effets de plus en plus visibles du changement climatique, l'urgence se fait ressentir. Au lycée, "on évoque de plus en plus les rapports du Giec et les différentes COP", illustre David Boudeau. Mais l'enseignant constate que les conséquences sur la biodiversité restent "trop peu" présentes dans les manuels. Il observe aussi que l'interdisciplinarité est difficile à mettre en œuvre, alors que les enjeux climatiques peuvent infuser dans toutes les matières enseignées. "Au collège, les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), créés durant la réforme de 2015, disparaissent progressivement, car on n'a plus les moyens de les assurer", regrette David Boudeau.

    "Les disciplines manquent de lien entre elles, y compris sur l'éducation au développement durable."

    Anne-Françoise Gibert, référente pédagogique du réseau Canopé

    à franceinfo

    Des syndicats, comme SUD Education, relèvent par ailleurs un manque de cohérence dans les manuels scolaires. Ils dénoncent un "verdissement des programmes" et réclament une "refonte en profondeur des programmes scolaires, qui cesse de faire de la croissance un modèle économique incontournable". Le syndicat critique des "solutions technophiles" présentées "comme seules issues à la crise environnementale", ce que contestent les rapports du Giec, qui soulignent l'importance de la sobriété et de la réduction de la consommation d'énergies émettrices de gaz à effet de serre.

    Du concret pour rendre l'urgence réelle

    Pour intéresser les enfants aux enjeux climatiques, une approche concrète est indispensable, selon tous les interlocuteurs interrogés par franceinfo. Depuis le début des années 2000, les circulaires sur l'école "encouragent les chefs d'établissement et l'ensemble de la communauté éducative à mettre en place des projets pédagogiques" autour du développement durable, note le rapport de Francesca Pasquini et Graziella Melchior. Mais l'impulsion donnée à ces projets dépend de la sensibilité de l'école et de ses professeurs, ainsi que du temps et des moyens mis à leur disposition pour s'en emparer.

    à lire aussi Éducation : quand les enfants font classe dans la forêt

    Benjamin Gentils, président de La Fabrique des communs pédagogiques, fait partie des fervents militants de l'école du dehors. L'association forme des cadres de l'Education nationale à cette pratique de l'enseignement en extérieur et son confondateur estime qu'"il n'y a pas à avoir un choix exclusif entre dehors et dedans, mais [que] l'extérieur reste une approche primordiale pour parler de l'éducation au développement durable". Les enfants peuvent ainsi aborder des questions environnementales de manière indirecte (faire des maths en comptant des insectes, par exemple), ou grâce à des activités directement liées aux enjeux climatiques.

    Fin décembre, relate Benjamin Gentils, "dans une école à Bagnolet, des élèves ont réalisé des relevés de pollution grâce à un capteur. Ils doivent bientôt se rendre à la montagne et pourront comparer. On les met dans une position scientifique pour qu'ils prennent conscience des risques à proximité de chez eux, tout en abordant des notions du programme". Il assure que de plus en plus d'académies se montrent "intéressées" par l'initiative.

    Dans celle de Poitiers, une demi-journée par semaine, près de 14 000 élèves ont classe dehors, dans la forêt, un parc ou encore la cour de récréation. Depuis la victoire municipale en 2020 de Léonore Moncond'huy (EELV), cette initiative d'éducation à la nature fleurit partout dans la préfecture de la Vienne. "On fournit à qui le veut un kit nature, comprenant une bâche pour s'asseoir en extérieur, des outils de jardinage ou encore des outils d'observation de la nature", illustre Hélène Paumier, adjointe éducation à la mairie de Poitiers, à laquelle chaque kit coûte entre 600 et 800 euros. 

    Une formation des profs insuffisante

    Pour aborder aisément le sujet du changement climatique en classe autant que pour monter des projets pédagogiques, les enseignants sont en quête de connaissances. Dans leur rapport, Francesca Pasquini et Graziella Melchior pointent un accompagnement largement insuffisant des professeurs, qu'il s'agisse de leur formation initiale ou continue. Dans le premier degré en particulier, "les enseignants ont du mal à s'engager, car ils ont moins cette culture scientifique" sur les enjeux climatiques, note Anne-Françoise Gibert. Seuls 14% des professeurs des écoles ont reçu une formation universitaire scientifique, selon une étude de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies publiée en 2020 (PDF).

    S'il existe de nombreuses ressources sur des plateformes destinées aux enseignants, comme Eduscol, Guislaine David, co-secrétaire générale du syndicat SNUipp-FSU, estime que la consultation de "fiches techniques dans l'urgence" ne peut pas se substituer à une formation au contact de professionnels. Selon Francesca Pasquini, les professeurs ressentent in fine "un manque de légitimité".

    Pourtant, tous peuvent être concernés par les questions liées au changement climatique. Autant qu'un enseignant de SVT ou de physique-chimie, "un professeur de lettres est tout aussi légitime à en parler durant son cours", plaide Anne-Françoise Gibert. Durant le cycle 4 (5e, 4e et 3e), le thème "Imaginer des univers nouveaux" en français peut, par exemple, être une porte d'entrée. Signe que la transition écologique s'immisce dans toutes les matières, la technologie et l'enseignement moral et civique intègreront ses enjeux dès la rentrée 2024, a annoncé le ministère en juin.

    à lire aussi TEMOIGNAGES. Ils veulent être "utiles", "sensibiliser" au réchauffement climatique : quels choix d'orientation professionnelle pour la jeunesse écolo ?

    Les objectifs d'une sensibilisation aux enjeux environnementaux à l'école sont de taille : réduire l'éco-anxiété des élèves, lutter contre la désinformation climatosceptique en ligne et, bien sûr, en faire des citoyens responsables. "Plus tôt on les sensibilise, plus tôt ils auront une conscience et pourront agir sur leur environnement", souligne Guislaine David. "Il ne faut pas oublier qu'ils peuvent devenir des décideurs plus tard : ingénieur, chef d'entreprise, responsable politique...", se projette même Francesca Pasquini.

    Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.

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  • Jasmin Paris, au bout de la Barkley

     

    Il lui restait 99 secondes pour franchir la ligne, avant dépassement de la barrière horaire des 60 heures de course...

     

    La Barkley (un ancien article)

     

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    Trail Running

    Jasmin Paris première femme finisher de la Barkley Marathons : un évènement !

     

    22 mars 2024

    4 minutes

    La rédaction

    La rédaction Sous la direction de Sylvie Sanabria, l'équipe de rédaction est un noyau dur de journalistes passionnés, tous basés depuis un bon spot de grimpe, de trail, de ski ou de surf.

    Celle que des milliers de «Barkley maniacs » ont suivi sur les réseaux depuis trois jours sous le surnom de « #SmallEuropeanWoman » est incontestablement la star de la Barkley 2024. La Britannique de 40 ans, vétérinaire, scientifique et mère de deux enfants, vient en effet de boucler une épreuve que son créateur, Gary Cantrell, n’avais jamais imaginé voir gagnée par une femme. Jasmin Paris vient aujourd’hui de lui prouver le contraire en 59:58:21. Respect Lady !

    C’est un petit gabarit – ce qui lui a valu tout au long des trois jours de course le surnom de #SmallEuropeanWoman » ( la petite femme européenne) – mais une sacrée pointure. La Britannique Jasmin Paris est entrée dans l’histoire de la Barkley marathons en s’imposant comme la première femme à finir les cinq boucles de cet ultra (160 km) mâtinée de course d’orientation. Son chrono ? 59:58:21. Sur le fil, à quelques secondes du cut off.

    Ce n’est pas un miracle, mais la suite logique d’une carrière éblouissante dans l’ultra endurance. Déjà l’année dernière elle faisait l’événement en bouclant trois tours sur cinq de cette course cauchemardesque. Depuis près de dix ans aucune femme n’avait réussi cette performance. De quoi lui donner envie de revenir cette année, car disait-elle après cet exploit : « Je comprends pourquoi on peut devenir obsédée par la Barkley. Et je crois bien que ça y est, je suis accro moi aussi ».

    Dire qu’on l’attendait cette année à Frozen Head Park, était un euphémisme. Lazarus Lake, qui a pourtant dit pendant très longtemps que d’après ses calculs, aucune femme ne pourrait jamais remporter la Barkley, compte tenu des écarts relevés dans les épreuves d’utra endurance par rapport à leurs compétiteurs masculins, semblait s’être ravisé ces derniers temps. Et cette année, il a eu la bonne idée de la sélectionner à nouveau.

    On ne sait à ce jour combien de femmes ont participé à cette édition, mais ce qui est sûr c’est que si l’une d’entre elles devait gagner, c’était Jasmin Paris. Redoutable compétitrice, sportive militante – elle est une des fondatrices de Green runners – c’est une athlète hors du commun que ses pairs masculins n’ont cessé d’encourager tout au long de la course. A commencer par Damian Hall, son ami et son coach. 

    Son truc, plus jeune, c’était la natation

    Une gloire nouvelle que cette femme aura certainement un peu de mal à gérer, tant elle aime rester discrète sur ses exploits. « Il suffit de continuer à mettre un pied devant l’autre et de bien s’alimenter. Si nous nous donnons vraiment la peine d’y arriver, nous pouvons réaliser beaucoup plus de choses que ce que nous imaginons » expliquait humblement au média américain I Run Far celle qui n’est pas tombée dans la course à pied dès le plus jeune âge. 

    Au départ, c’est la natation qui la passionne. « L’eau froide procure une véritable poussée d’adrénaline » explique-elle. Elle continue encore aujourd’hui de nager en eaux libres. Lorsqu’elle se tourne vers l’équitation, il lui arrive tout de même, avec ses bottes et sa grosse veste en cuir, de parcourir en courant les cinq ou six kilomètres qui la séparent de chez elle. Une fois arrivée à l’université, elle fait quelques footings, « peut-être 15 à 20 minutes, une fois par semaine. Je ne me qualifiais pas de coureuse ».

    Ce n’est qu’en 2008, de retour près de sa ville natale (Hadfield, non loin de Manchester) après avoir quitté l’université et décroché son premier emploi en tant que vétérinaire, qu’elle commence à courir vraiment. « J’avais entendu parler d’un truc appelé hashing (un mélange de course à pied et de course d’orientation) ». Six mois plus tard, Jasmin vient à bout de son premier ultra, le Howarth Hobble (53 km). « J’ai vraiment aimé ça, les gens, l’atmosphère. Je me souviens encore des points de ravitaillement : il y avait des beignets à l’un, des hot-dogs à l’autre ou encore des biscuits et des doubles shots de whisky ».

    Un esprit libre, une force mentale impressionnante

    Ensuite, les épreuves s’enchaînent. Viennent alors les premiers succès – championne britannique de trail running, records (aux 95 kilomètres de la Fellsman ou encore aux 321 km de la Dragon’s Back Race) et de nombreux top 10 au classement général. 2016 est pour elle une année que cette jeune femme discrète qualifiera de  » incroyable ». Au programme: le célèbre Bob Graham Round (106 kilomètres), le Charlie Ramsay Round (24 sommets, 8 600 mètres de dénivelé positif, où elle bat le record de la course, hommes et femmes confondus), une 6e place à l’UTMB (son premier 160 kilomètres) et elle décroche le titre de championne des Skyrunner World Extreme Series, entre autres…

    Inarrêtable, Jasmin ne cesse jamais de courir, pas même le jour de son accouchement, en novembre 2017, où elle ajoute huit kilomètres au compteur. « J’ai eu plutôt de la chance avec la grossesse. Je ne me suis pas sentie trop mal […] Courir est un temps très précieux, un moment juste pour moi. Avec la maternité, je perçois ce sport de façon différente » confie l’athlète.

    Pour se motiver à retrouver la forme après la naissance de son enfant, Jasmin s’inscrit donc à la Spine Race, 429 km, 16 000 mètres de D+ et aucune assistance entre les points de contrôle. Quelques mois plus tard, en janvier 2019, elle devient la première femme à remporter cette épreuve d’ultra-trail hivernale. Un exploit mis en lumière par les médias du monde entier. En effet, Jasmin a battu le précédent record (détenu par un homme) de plus de 12 heures… le tout en allaitant son bébé de 14 mois. Une performance pour le moins inspirante, comme celle réalisée sur la Barkley cette année. Mais qui ne devrait pas lui faire perdre la tête pour autant. Jasmin ne courant ni pour la gloire, ni pour l’argent.

    Ses sponsors ? Un seul, la petite entreprise britannique inov-8, pour le matériel et les chaussures. À vrai dire, elle repousse les offres de parrainage des grandes marques. « J’ai déjà une carrière – je suis scientifique et vétérinaire – donc je n’ai pas besoin d’une deuxième », insiste-t-elle. « Et je n’ai absolument aucune envie de me lier à un contrat ou que quelqu’un me dise quoi faire et quand. Je veux juste que ça reste un plaisir ». Bel esprit.

    Le point sur la fin de course

    • 21h04 : L’Ukrainien Ihor Verys remporte la redoutable Barkley Marathons en 58:44:59 et devient le 18e finisher
    • 21h33 : l’américain John Kelly termine la Barkley Marathons pour la 3e fois en 59:15:38
    • 21H36 : Damian Hall arrive dans la mauvaise direction et ne valide pas sa 5e boucle
    • 21h49 : Jared Campbell – 4 fois finisher – termine sa cinquième boucle en 59:30:32
    • 21h56 : Greig Hamilton devient le 19e finisher de la Barkley avec un temps de 59:38:42
    • 22h03 :
    Sébastien Raichon échoue dans la 5e boucle pour sa première participation
    • 22h17 : Jasmin Paris termine sa 5e boucle sur le fil en 59:58:21 et devient la première femme finisher (et 20e finisher)
    • 22h20 : La Barkley 2024 est terminée, elle compte 5 finishers dont la première femme

     

    Ultra-trail

    Jasmin Paris, première femme à terminer la Barkley

     

    Jasmin Paris rentre dans l'histoire de la Barkley en étant la première femme à terminer cette course mythique. (A. Berg/L'Équipe)

     

    https://www.lequipe.fr/Ultra-trail/Actualites/Jasmin-paris-premiere-femme-a-terminer-la-barkley/1456323

    Jasmin Paris rentre dans l'histoire de la Barkley en étant la première femme à terminer cette course mythique. (A. Berg/L'Équipe)

    L'Écossaise Jasmin Paris, spécialiste de l'ultra-trail, est rentrée dans l'histoire de la mythique épreuve américaine en étant la première femme à la terminer.

     

    (avec D. M.) mis à jour le 23 mars 2024 à 15h13

     

    Jasmin Paris est rentrée dans l'histoire de la Barkley, ce défi immense, cette course mythique disputée dans la forêt inhospitalière de Frozen Head Park dans le Tennessee (États-Unis). Sur les réseaux sociaux, les organisateurs ont annoncé qu'elle était la première femme à achever cette course qui doit se réaliser en moins de 60 heures. L'Écossaise a terminé le défi de 160 kilomètres avec 20 000 mètres de dénivelé positif en 59 heures et 58 minutes.

     

    L'ÉQUIPE

     

    Aurélien Sanchez, la Barkley à ses pieds

     

    Paris, âgée de 40 ans, est une habituée des courses d'ultra-trail : elle avait terminé 6e de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2016 et surtout remporté au scratch (classement hommes et femmes confondus) la terrible Spine Race (420 km dans le nord du Royaume-Uni en hiver) en 2019. En 2023, elle avait déjà surpris en bouclant trois tours sur cinq de la Barkley.

    Fait inédit, cinq coureurs ont terminé la Barkley cette saison. Le plus rapide est l'Ukrainien (émigré au Canada depuis huit ans) Ihor Verys qui a terminé l'épreuve en 58 heures et 44 minutes, devant John Kelly (59h15'38), finisher pour la 3e fois, Jared Campbell (59h30'32), pour son 4e succès, et Greg Hamilton (59h38'42).

    L'ÉQUIPE

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    Le Français Aurélien Sanchez, vainqueur de l'épreuve en 2023, avait dû abandonner, blessé, à l'entame de la troisième boucle. Pour sa première participation, Sébastien Raichon était en lice dans la 5e et dernière boucle mais il n'a pas fini dans les temps.

    publié le 23 mars 2024 à 00h07 mis à jour le 23 mars 2024 à 15h13

    434203281 915822287216013 5497916511492968214 nLes cinq finisseurs de l'année.