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  • Telethon

    J'espère bien que des gens ont été sauvés par la science et que les financements obtenus par le Telethon y ont contribué mais il n'en reste pas moins que c'est hallucinant que ça existe encore au regard des fortunes pharaoniques qui sont enregistrées en France et qui ne contribuent que très, très, très moyennement à l'imposition. Que l'état leur prenne 1 % par an pour le Telethon et ça dépassera très, très amplement les dons issus des individus lambda. 

     

    Christophe Khider 

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    Suivi(e)

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    France-Inter: " N'oubliez pas d'appeler le 36 37 et de participer au Téléthon afin de battre le record de 96 millions d'euros de dons et faire progresser la recherche...".

    ahahaha non pardon: AHHAHAHAHHAHHAHAHAHHAHA !

    Le Téléthon, cette étrange émission où pendant 30 heures, des artistes et des présentateurs TV grugeurs du Fisc se succèdent toutes les demi-heures afin de demander à des smicards, des RMistes ou des chômeurs de donner à des Lobbys Pharmas blindés à milliards afin d’aider la “ recherche “ à trouver des solutions face à des maladies rares.

    Orwell n'aurait pas imaginé mieux.

    Un genre de messe laïque sponsorisée par les mêmes types qui pleurent la main sur le cœur mais facturent leurs prestations au tarif PDG, le tout sous des projecteurs qui éclairent davantage leur ego que les avancées scientifiques.

    Le Téléthon, au fond, c’est un peu Netflix version misère humaine: ça raconte chaque année la même histoire, avec les mêmes séquences calibrées, mais jamais de final. Et si tu regardes bien, on te vend de l’espoir sous cellophane, alors qu’en coulisses c’est surtout l’industrie pharmaceutique qui turbine comme une centrifugeuse à dividendes.

    MERDE.

    On pourrait applaudir le concept si on était un peu naïf, un peu beaucoup bête MAIS force est de constater que depuis plus de 30 ans que cette grande messe télévisuelle existe, et MALGRÉ le fait que les millions de dons succèdent aux millions de dons chaque année, cette fameuse “ recherche “ avance autant qu’un myopathe livré à lui-même.

    Que les enfants de la Lune sortent toujours avec des combis à la Pesquet en plein soleil pour éviter de finir aussi grillé qu'un steak oublié par un cuistot en plein burn-out, que les gens qui ont la mucoviscidose ont des chances de survie aussi élevées qu’un type ayant bossé à Tchernobyl le jour où le réacteur a décidé de se faire la malle, que ceux qui ont la maladie des os de verre continuent à se casser au moindre contact comme de la porcelaine posée sur une machine à laver.

    MERDE.

    Les cancers ? Toujours les mêmes suites dégueulasses, avec des chimios et des séances de laser game qui te pètent plus qu’ils ne te réparent, un peu comme si on tentait d’éteindre un incendie au napalm. J'ai vu mon père et Grand-père en mourir à 30 ans de distance c'est dire si j'en suis témoin, aucune avancée majeure à part pour te foutre dans le coltard avant de claquer avec des cocktails de médocs digne d'un camé Porte de La Chapelle !

    On va rire avec l'histoire de ma tante, je te le promets, elle, radine comme un Pape qui négocierait le litre d'eau bénite. Quand elle me filait 10 balles pour Noël, elle avait les doigts tellement crispés sur le biffeton, que pour lui prendre, t'avais l'impression de lui arracher son âme.

    Cette gourgandine qui avait une partie du même ADN que moi, c'était mis en tête début des années 2000 de sauver le Grégory Lemarchal atteint de mucoviscidose. Donc tous les ans elle filait du blé au téléthon en croyant sauver le Greg alors que Nikos refaisait les peintures de sa baraque en Grèce avec son pèze.

    Dix ans plus tard, lors d'un hommage à Lemarchal sur TF1, elle avait notifié toute la famille en hurlant que c'était grâce à ses putain de dons à ELLE que le Greg chantait encore, on a eu beau lui expliquer que le Greg était six pieds sous terre depuis longtemps déjà, elle n'en démordait pas, il était devant lui à la téloche, il était vivant, elle avait gagné ! Un moment, même quand c'est ta propre famille, devant la connerie, t'abdique comme Napoléon après Waterloo. Plus rien à faire.

    BREF : avec les tunes donnés, à part les résidences secondaires de Drucker et Sophie Davant D'après, on n’a pas vu l’ombre du commencement d’un début de progrès. Des sommes stratosphériques et indécentes qui servent à tout sauf à leur but initial.

    MERDE.

    Et Big Pharma dans tout ça ?

    Ces mecs-là, c’est le seul secteur au monde capable de transformer la souffrance en business model.

    Ils classent les maladies non pas par urgence médicale mais par rentabilité au kilo, si ça ne rapporte pas, ça n’existe pas.

    Ils te parlent compassion, mais ils gèrent leurs priorités comme un trader sous adrénaline: ce qui paie avance, ce qui ne paie pas crève.

    Et quand il s’agit de maladies rares, ils deviennent soudain aussi motivés qu’un livreur Uber quand il reste deux minutes pour qu'il touche sa prime, et aussi transparents qu'un Maire corrompu quand on retrouve le Marché public dans son coffre !

    Eux, c’est simple : plus la maladie est grave, plus ils voient un marché comme un vautour voit un corps encore tiède.

    Et chaque année, ils découvrent miraculeusement une nouvelle “ piste prometteuse ”… juste au moment où ils renégocient leurs budgets. MOUAHAHAHHAHAHAHHA.

    Comme par hasard.

    Là où un Ponte qui dirigeait un labo m’avait avoué il y a trois ans qu’effectivement les dons servaient déjà en majorité, et prioritairement, à payer les FAMEUX “ frais de fonctionnement “ avant de servir à la recherche et aux Chercheurs…par " frais ", il fallait comprendre: ses vacances à Rio, son SUV Cayenne et l'appart de sa Maîtresse !

    En gros, le Téléthon, c’est comme filer de l’eau dans une passoire et espérer remplir une baignoire: ça coule, ça gaspille, et ça sert surtout ceux qui tiennent la passoire.

    Alors, y a un moment, HEIN : je dirai quand on a commencé à comprendre que rien que pour avoir un masque en période de pandémie, on avait plus de chance d’en choper un en découpant le bonnet d’un soutif de nos grands-mères que d’attendre derrière l’État et son pseudo soutien, on a compris que les lobbys pharmas servaient plus leurs propres intérêts ET LEURS DIVIDENDES que les pauvres gus atteints de maladies graves, rares ou orphelines…

    Ces mecs-là, c’est comme un GPS cassé: ça promet la meilleure route mais ça t’emmène systématiquement dans un cul-de-sac où eux seuls encaissent les péages.

    MERDE.

    La bise et bon week-end à tous ❤️

  • Les Anciens le savaient.

    Les anciens propriétaires de notre maison avaient aménagé un petit potager mais sans couverture du sol. Pas de paille, pas de broyat, pas de BRF, pas de compost, le sol retourné au motoculteur...On connaît les dégâts.

    Depuis le mois de mars, date de notre arrivée, on a quadruplé la surface de ce potager et on l'a amendé. Fumier de cheval, paille, broyats divers, compost (nos épluchures sont directement étalées sur le sol). Toutes les feuilles tombées au sol sur l'ensemble du terrain sont ramassées et déposées dans le potager, tous les arbres qu'on a plantés sont également entourés de broyat et de paille, le sol n'est jamais à nu.

    Aujourd'hui, la qualité du sol dans le potager est indéniable, ça foisonne de vie. 

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    "L'air pur, l'eau pure et une terre saine... de ces trois choses nous n'en avons plus une seule." Surexploités, érodés, compactés, nos sols crient famine. Et pourtant, en 1971 déjà, des paysans bio comme Monsieur Poffet tiraient la sonnette d'alarme !

     

     

     

  • Claude Lorius, une vie sur la glace

     

     

    "Publiés en 1987 dans Nature, les résultats qui associent courbe des températures et composition de l’atmosphère marquent un tournant dans la connaissance de notre planète. Pour la première fois, on montre que le climat est directement lié à la concentration de l’atmosphère en gaz à effet de serre. Problème : si les variations du taux de CO2 sont infimes entre périodes glaciaires et périodes chaudes – et ce durant des centaines de milliers d’années – elles s’envolent depuis le début de l’ère industrielle, ce qui ne laisse aucun doute sur l’origine anthropique de ce CO2."

    https://lejournal.cnrs.fr/articles/claude-lorius-une-vie-sur-la-glace

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    Claude Lorius, une vie sur la glace

    20.10.2015, par

    Laure Cailloce


    Mis à jour le 24.03.2023Temps de lecture : 10 minutes

    Claude Lorius

    Claude Lorius au milieu des manchots, près de la base de Dumont-d'Urville.

    EXPEDITIONS POLAIRES FRANCAISES

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    Le glaciologue Claude Lorius, médaille d’or du CNRS en 2002, est décédé le 21 mars. Ce chercheur d’exception avait révélé que les glaces antarctiques contenaient la mémoire du climat du passé et mis en évidence le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique. Voici le portrait que nous lui consacrions en 2015, pour la sortie d’un film consacré à sa vie.

    La vie réserve des surprises… Jamais Claude Lorius, lorsqu’il était étudiant en sciences physiques dans son Besançon natal, n’aurait imaginé être un jour le héros d'un film de cinéma ou monter les marches du dernier festival de Cannes à l'âge vénérable de 83 ans. Mais il faut être prêt à tout quand on a le sens de l’aventure ! Et l’aventure, le glaciologue qui totalise près de 20 expéditions en Antarctique – soit l’équivalent de six années passées sur place – en connaît un rayon… Le fondateur de la climatologie moderne, médaille d’or du CNRS en 2002, auquel Luc Jacquet a consacré son film La Glace et le Ciel ne rêvait pourtant pas d’étendues gelées lorsqu’il était adolescent – il voulait devenir footballeur professionnel comme son frère aîné, gardien de but à Sochaux. C’est une petite annonce affichée en 1955 sur les murs de l’université de Besançon qui l’entraîne vers le continent blanc : « On recherche jeunes chercheurs pour participer aux campagnes organisées pour l’Année géophysique internationale. » « C’était la première fois que la recherche s’intéressait aux régions polaires, qui n’avaient jusque-là été parcourues que par des explorateurs, raconte Claude Lorius. On ne savait quasiment rien d’elles… »

    Claude Lorius

    Les recherches de Claude Lorius ont posé les bases de la climatologie moderne (photo extraite du film La Glace et le Ciel).

    ESKWAD-WILD TOUCH-M. PERREY

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    Un hivernage à la station Charcot

    Pour l’occasion, la France dispose de deux sites d’observation en Antarctique : la base côtière de Dumont-d’Urville, en Terre Adélie, et la station Charcot, fraîchement installée au cœur du continent, à 310 kilomètres de là… Il débarque à Charcot la veille de Noël 1957, après une formation de deux mois au Groenland pour s’initier aux rudiments de la glaciologie et une visite médicale qui l’allège de ses dents de sagesse et de son appendice… « Avec mes deux compagnons, on allait passer une année complètement isolés, on ne pouvait pas se permettre d’avoir une urgence médicale sur place », explique-t-il. Venu là « plus pour l’aventure que pour la science », le jeune homme a néanmoins une mission bien précise : déterminer pourquoi l’Antarctique est si froid. « Je devais mesurer la vitesse du vent, la température de la neige et l’apport énergétique du soleil. » Côté péripéties, lui et ses compagnons sont servis : la tour de 12 mètres destinée à supporter les instruments, les éoliennes et les antennes s’écroule sous la poussée du vent, privant deux mois durant la station d’électricité et de moyens de communication… Des moments difficiles qui n’empêchent pas le jeune homme d’attraper le virus de l’Antarctique, bien au contraire. « Je ne rêvais que d’une chose : revenir ! », confie Claude Lorius.

    Durant deux mois, la station Charcot est privée d’électricité et de moyens de communication.

    L’occasion lui en est fournie dès 1959 : les Américains veulent entreprendre un raid d’exploration de 2 500 kilomètres sur le continent, le raid Victoria, et cherchent des volontaires aguerris aux milieux polaires. Si l’expédition lui procure la plus grosse frayeur de sa vie – il tombe au fond d’une crevasse de 30 mètres, heureusement sans mal –, elle lui offre surtout la découverte qui déterminera le reste de sa carrière : celle du fameux « thermomètre isotopique », ou comment la glace conserve la mémoire des températures passées. « À chaque étape, on enfonçait un thermomètre à 20 mètres sous la neige. C’est en effet ainsi que l’on obtient la température moyenne du lieu sur l’année, raconte le glaciologue. Moi, je ramassais la neige extraite du trou afin de garder des échantillons. À vue d’œil, on pouvait constater que les grains de neige n’avaient pas la même taille selon qu’ils s’étaient formés en été ou en hiver, comme s’il y avait une sorte de mémoire des saisons… »

    Claude Lorius, glaciologue, lauréat de la Médaille d'or 2002 du CNRS

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    Année de production: 

    2023

    L’inventeur du « thermomètre isotopique »

    Il était loin de se douter du résultat qu’allaient révéler les analyses faites dans les laboratoires de Saclay à son ­retour : non seulement la taille des grains varie, mais les atomes de la molécule de neige (H20) sont déterminés très précisément par la température de l’atmosphère au moment où les cristaux se forment. En clair, les proportions observées entre les isotopes de l’hydrogène d’une part (hydrogène de masse 1 et hydrogène de masse 2) et les isotopes de l’oxygène d’autre part (oxygène 16 et oxygène 18), sont directement corrélées à la température de l’air. « Quand on a vu que la courbe épousait parfaitement les variations de température, de – 20 à – 60 °C, on a compris qu’on allait pouvoir reconstituer le climat du passé ! »

    "Quand on a vu
    que la courbe
    épousait
    les variations
    de température,
    on a compris qu’on
    allait pouvoir
    reconstituer le
    climat du passé !"

    Dès lors, Claude Lorius n’a qu’une obsession : extraire des carottes de glace du plus profond de la calotte glaciaire antarctique – un continent qui n’a pas dégelé depuis 40 millions d’années et où l’épaisseur moyenne de la glace atteint 2 kilomètres –, afin de remonter dans le temps. À Dumont-d’Urville, où il effectue plusieurs missions entre 1962 et 1965, notamment en qualité de chef de base, il réussit à forer jusqu’à 200 mètres et constate que les glaces qui s’étaient écoulées depuis l’inlandsis datent du premier âge glaciaire, il y a 20 000 ans. Il soutiendra sa thèse de doctorat sur ces résultats. Surtout, c’est à Dumont-d’Urville qu’il a l’intuition qui donnera naissance à la science climatique moderne. « Un soir, au retour d’un forage, j’ai mis un glaçon vieux de plusieurs milliers d’années dans mon verre de whisky et j’ai vu s’échapper des bulles d’air à mesure que la glace fondait… J’ai imaginé que ce gaz pouvait être un témoin de l’atmosphère du passé. » Il mettra vingt ans à le démontrer.

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    Description: 

    En 1957 Claude Lorius par étudier les glaces de l’Antarctique. Il nous raconte l’histoire de notre Terre, de notre avenir, un avenir intimement lié à l’impact de l’homme sur notre planète. Une aventure humaine et scientifique hors du commun, le récit d’une vie passée à traquer au plus profond des glaces les secrets bien gardés du climat.

    Année de production: 

    2015

    Durée: 

    1 min 56

    Réalisateur: 

    Luc Jacquet

    Producteur: 

    Eskwad, Pathé Production, Wild Touch Productions, Kering, CNRS Images

    Pour cela, il faut continuer à chercher des endroits susceptibles de couvrir la plus large période de temps possible. « Ce que nous voulions, c’était faire des forages dans l’inlandsis, au cœur du continent, où la glace est peu mobile », explique le chercheur. Les progrès de la technologie, et notamment les avions américains équipés de radars, permettent de reconstituer le relief du socle rocheux antarctique et d’en déduire les épaisseurs de glace. C’est ainsi que le site du dôme C ou dôme Concorde, est identifié dès 1974. « Là, on parvient à forer jusqu’à 900 mètres, soit l’équivalent de 40 000 années de chutes de neige accumulées ! » Analysées en laboratoire, les carottes confirment la validité de l’hypothèse des archives glaciaires. « Les résultats reproduisent parfaitement le ­passage de la dernière période glaciaire, qui s’est achevée il y a 20 000 ans, à la période chaude que nous connaissons depuis 10 000 ans », s’émerveille encore Claude Lorius.

    Des forages toujours plus profonds

    La collaboration internationale qui se noue dès les premières années autour de l’Antarctique lui fournit une nouvelle occasion de confirmer ses hypothèses. En 1984, le glaciologue débarque en pleine guerre froide avec des avions de l’US Army à la station russe de Vostok. Vostok, c’est LE rêve de tout chercheur polaire, le lieu mythique de l’Antarctique, et pour cause : c’est le point le plus froid de la Terre, avec une température moyenne de – 50 °C et des minima pouvant atteindre… – 89 °C ! « Les Russes foraient avec l’espoir de trouver du pétrole dans le socle rocheux », se souvient Claude Lorius, qui tombe alors sur un trésor : des centaines de carottes de glace extraites sur 2 000 mètres de profondeur ; soit 160 000 ans d’archives glaciaires ! « Cela voulait dire qu’on allait pouvoir reconstituer un cycle climatique complet – soit la période de 100 000 ans pendant laquelle la Terre se “balade” sur son ellipse autour du Soleil, s’en éloignant (période glaciaire), puis s’en rapprochant légèrement (période interglaciaire). »

    Publiés en 1987 dans Nature, les résultats qui associent courbe des températures et composition de l’atmosphère marquent un tournant dans la connaissance de notre planète. Pour la première fois, on montre que le climat est directement lié à la concentration de l’atmosphère en gaz à effet de serre. Problème : si les variations du taux de CO2 sont infimes entre périodes glaciaires et périodes chaudes – et ce durant des centaines de milliers d’années – elles s’envolent depuis le début de l’ère industrielle, ce qui ne laisse aucun doute sur l’origine anthropique de ce CO2.

    Claude Lorius à Vostok

    A Vostok, Claude Lorius (en bleu) tombe sur un trésor : des carottes glaciaires extraites sur 2000 mètres de profondeur.

    ESKWAD-WILD TOUCH-CNRS FONDS CLAUDE LORIUS

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    Les forages ultérieurs – qui couvriront 420 000 ans de climat dès 1991, 800 000 ans à ce jour – ne font que confirmer ce triste constat. Et les projections issues de la modélisation présagent mal de la suite de l’histoire : si le taux de CO2 dégagé dans l’atmosphère n’est pas réduit drastiquement, la température moyenne de la Terre pourrait gagner 5 °C d’ici à la fin du XXIe siècle. Pour comparaison, 5 °C, c’est l’écart de température enregistré entre une période glaciaire et une période chaude…

    Claude Lorius effectue sa dernière mission scientifique en Antarctique en 1998, à l’âge de 66 ans. Pour autant, il n’en a pas fini avec le continent blanc… Il y revient pour des croisières conférences, des documentaires – notamment celui de Luc Jacquet, tourné entre 2011 et 2014. Si celui qui a fait chanter Frère Jacques à tous les Russes de Vostok se remémore avec nostalgie les expéditions passées, il confie ne pas envier la vie dans les bases d’aujourd’hui : « Où est l’aventure quand tout le monde passe son temps sur Internet ? » Son seul vrai regret : ne plus voir arriver en se dandinant, chaque mois de juin, l’interminable file indienne des manchots empereurs venus s’installer pour l’hiver… « C’est le spectacle le plus étonnant que j’aie jamais vu dans ma vie. »

    À voir : La Glace et le Ciel(link is external), film réalisé par Luc Jacquet, sortie en salles le 21 octobre 2015.
    À lire :
    Claude Lorius, le film de sa vie

  • Lauriane Miara

    Une belle personne, un beau parcours. 

    "Passe moi les jumelles" est une émission de qualité. De belles histoires, de belles images, des paroles justes.

    A 39 minutes, ce que dit Lauriane Miara, c'est ce que je vis, comme beaucoup d'autres. "L'effondrement du vivant, c'est un déchirement."

    C'est réjouissant de lire tous les commentaires déjà publiés à la suite de cette vidéo, tous ces gens touchés, émus, emportés, c'est réjouissant de voir que beaucoup encore sont en quête de cette sérénité, de cette douceur, de la qualité d'âme.

     

  • Violences femmes info : 3919

    C'est un drame quotidien. J'ai entendu que ça concerne une femme tuée toutes les dix minutes dans le monde. Est-ce que c'est exact, exagéré ou loin de la réalité ? Je n'en sais rien. Mais juste une femme, c'est déjà beaucoup trop.

    C'est un sujet qui me pèse énormément, j'ai beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens. En dehors d'une totale incompréhension. Et d'un total dégoût envers ces hommes. Lire les récits ci-dessous, ça me noue, ça me révulse, c'est viscéralement insupportable. Je ne comprends pas, c'est au-delà de toute réflexion. S'il est possible pour un homme de se montrer violent envers une femme, alors, c'est que l'espèce humaine n'est pas finie, qu'elle n'est encore qu'une ébauche, une espèce en formation, une sorte d'expérimentation avec tous ses ratages, ses manquements, ses errances. Et cette violence faite aux femmes, dès lors qu'elle existe, alors c'est que toutes les violences sont possibles. C'est une violence qui ouvre toutes les portes vers l'horreur.

    La femme, c'est la mère, celle qui donne la vie. 

    Si cet ultime symbole est bafoué, alors le Mal est et restera le maître. 

     

     

    Violences conjugales Cinq féminicides en une semaine : qui étaient ces femmes tuées par leur conjoint ou ex ?

     

    3919 - Violences femmes info

    Un numéro d'appel national, le 3919, est dédié à l'écoute et à l'orientation des femmes victimes de violence. Appel gratuit et anonyme, service accessible 24h/24 et 7 jours sur 7.

    Zaïa, 27 ans, Laure, 32 ans, Mélina, 45 ans, Élodie, 50 ans, et Béatrice, 56 ans, ont toutes été tuées la semaine dernière, quelques jours avant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. 

    L.G. avec AFP - Hier à 16:56 | mis à jour aujourd'hui à 14:27 - Temps de lecture : 5 min

    Avant Zaïa, Laure, Mélina, Élodie et Béatrice, des dizaines d'autres femmes ont été victimes de féminicides en France en 2025, comme l'ont rappelé des collectifs féministes lors de la manifestation de samedi. Photo Sipa/Michel Setboun

    Avant Zaïa, Laure, Mélina, Élodie et Béatrice, des dizaines d'autres femmes ont été victimes de féminicides en France en 2025, comme l'ont rappelé des collectifs féministes lors de la manifestation de samedi. Photo Sipa/Michel Setboun

    La série noire des féminicides ne s'arrête jamais vraiment, mais l'actualité de la semaine dernière a particulièrement illustré le caractère systémique des violences conjugales. Entre mercredi et jeudi, cinq femmes ont été retrouvées mortes. Leurs conjoints ou ex-conjoints respectifs ont tous été mis en examen et sont soupçonnés de les avoir tuées. 

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    Samedi, des milliers de manifestants ont bravé le froid à travers toute la France pour exprimer leur colère face à la persistance des violences contre les femmes, avant la journée mondiale prévue mardi. En 2024, le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint s'élevait à 107, soit une hausse de 11% par rapport à l'année précédente. Pour 2025, le collectif Nous toutes – qui se base toutefois sur une définition plus large du féminicide – en recense déjà 149. 

    Chaque jour en France, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou tentative de féminicide conjugal, selon la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). Voici les histoires de Zaïa, Laure, Mélina, Élodie et Béatrice, toutes mortes la semaine dernière.

    Zaïa, aide-soignante de 27 ans

    Zaïa, surnommée Zazou par ses proches, était aide-soignante dans un Ehpad situé à Crémieu (Isère). « Elle était appréciée de tous pour sa bienveillance, son dévouement et sa gentillesse », selon le directeur de l'établissement, cité par Le Dauphiné libéré. « Elle était notre rayon de soleil. », confirme une collègue.

    Le corps de la jeune femme de 27 ans a été retrouvé mercredi dernier calciné dans une voiture, dans une forêt de Saint-Marcel-Bel-Accueil.

    Digiteka PlaceHolder


    Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

    Son compagnon, un homme de 39 ans déjà condamné pour des violences, a raconté s'être disputé avec Zaïa à son retour chez elle (à L’Isle-d’Abeau), peu de temps après en être parti – une surprise qu'elle n'aurait pas appréciée.

    Il a expliqué l'avoir poussée violemment lors de cette dispute, ce qui aurait provoqué sa chute et son décès. Selon le procureur, il a ensuite « mis en place tout un stratagème » pour couvrir ses traces, allant jusqu'à la déshabiller, la nettoyer, transporter son cadavre et l'asperger d'essence avant de l'incendier. La version du suspect serait loin de « coller » avec les constatations réalisées par les enquêteurs au domicile de Zaïa, poursuit Le Dauphiné libéré.

    Laure, fan de foot de 32 ans

    Laure, 32 ans, habitait à Besançon (Doubs) et soutenait le club de football de la ville. Elle faisait même partie de la Brigatia Vesontio, un groupe de supporters du Racing Besançon, relate L'Est républicain.

    Elle a été abattue jeudi par arme à feu sur le parking de son immeuble, alors qu'elle s'apprêtait à partir au travail. Son ancien petit ami, un homme de 34 ans, a reconnu être l'auteur des tirs. Sur les réseaux sociaux, le trentenaire partageait ses difficultés à se remettre de leur séparation. Récemment hospitalisé dans un service psychiatrique, il avait déjà été condamné par le passé, notamment pour des violences et pour avoir harcelé moralement une autre femme. 

    Digiteka PlaceHolder

    Laure avait porté plainte contre lui en février pour « atteinte à la vie privée » et il devait être convoqué devant la justice en novembre dans cette affaire. Au mois d'octobre, Laure avait à nouveau déposé plainte contre lui, après des dégradations survenues sur son véhicule. Elle avait demandé un dispositif d'alerte, qui lui avait été fourni par une association le 24 octobre. Il n'a hélas pas permis de la sauver.

    Mélina, maman de 45 ans

    Mélina, 45 ans, vivait à Saint-Ciers-d’Abzac, près de Libourne (Gironde). Celle qui préférait se faire appeler Mélanie était la mère de deux adolescents, une fille et un garçon, et vivait avec le père de ce dernier, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine. « C’était une femme gentille, toujours souriante et prête à aider les autres. », témoignent dans Sud Ouest ses voisins, selon qui « elle venait de trouver récemment un poste d’assistante dentaire ». 

    Jeudi, le conjoint de Mélina a appelé les gendarmes, admettant avoir tué sa compagne. D'après nos confrères, elle lui avait récemment dit vouloir mettre fin à leur relation. Cet homme de 60 ans, déjà condamné pour des violences sur une ex-compagne, a indiqué que « cette situation l'avait placé en situation de détresse, notamment financière ». 

    Selon sa version, une remarque de Mélina sur le rangement d'une rallonge et le bruit de l'aspirateur qu'elle était en train de passer aurait été un « élément déclencheur ». Le sexagénaire l'aurait menacée avec un fusil de chasse et elle aurait tenté de « s'enfuir ». Il a ensuite évoqué un « corps à corps ». Sud Ouest indique qu'il a frappé sa compagne « avec la crosse du fusil avant de lui asséner un, voire deux coups de lame, et de l’étrangler avec une rallonge ».

    Élodie, 50 ans

    Élodie était une femme de 50 ans, sans profession. Elle entretenait une relation avec un journaliste de 61 ans, mais ne vivait pas avec lui. Son corps sans vie a été retrouvé jeudi au domicile de cet homme, à Beaucaire (Gard).

    Le suspect, originaire du Royaume-Uni selon le collectif "Féminicides par compagnons ou ex", s'est dénoncé à la police mais a contesté la cause criminelle du décès de sa conjointe. « Elle aurait fait une chute », sur fond de consommation d'alcool, a-t-il assuré, selon des propos rapportés par le parquet.

    Mais Élodie a été retrouvée morte le visage tuméfié. L'an dernier, le sexagénaire avait été interdit de contact avec sa compagne pendant trois mois après un premier épisode de violences.

    Béatrice, professeure de 56 ans

    Béatrice était mère de trois enfants et enseignante d’histoire-géographie dans un collège de Douzy (Ardennes). Elle a, elle aussi, été retrouvée morte jeudi, dans le sous-sol de son domicile, situé à Sedan.

    Son conjoint a admis le meurtre, après avoir été blessé dans un accident de la route, qu'il aurait délibérément provoqué pour mettre fin à ses jours. Selon le parquet de Reims, cité par L'Ardennais, cet homme de 58 ans « souffre de troubles psychiatriques a priori soignés ». Toujours d'après le parquet, il aurait évoqué une « dégradation de la vie conjugale » et une dispute avec sa compagne au sujet d'une de leur fille pour expliquer son geste, ajoute France 3 Grand Est.

    Le quinquagénaire, sans casier judiciaire, a frappé Béatrice au crâne avec une statuette, a tenté de l’étouffer avec un oreiller, avant de la poignarder à plusieurs reprises. Sept plaies par arme blanche ont été constatées au niveau du front, du cou et du thorax de la mère de famille.

    3919 - Violences femmes info

    Un numéro d'appel national, le 3919, est dédié à l'écoute et à l'orientation des femmes victimes de violence. Appel gratuit et anonyme, service accessible 24h/24 et 7 jours sur 7.

  • Acidification des océans.

     

     

    Environnement

    Acidification des océans : une septième limite planétaire est désormais franchie

    Sous l’effet de l’augmentation des gaz à effet de serre, le pH des océans baisse, bouleversant les équilibres marins et affaiblissant leur rôle essentiel d’absorption du CO2.

    De Romane Rubion

    Publication 17 nov. 2025, 16:14 CET

    Les Îles Salomon se trouvent dans une région de l’océan Pacifique que l’on appelle le Triangle ...

    Les Îles Salomon se trouvent dans une région de l’océan Pacifique que l’on appelle le Triangle de corail en raison de son étourdissante diversité corallienne. De nombreux coraux du monde entier sont aujourd’hui confrontés à des menaces dues au réchauffement et à l’acidification des océans, mais celui-ci se trouve dans une poche d’eau profonde et froide qui la protège possiblement de ces changements.

    PHOTOGRAPHIE DE Manu San Félix, National Geographic Pristine Seas

    L’humanité vient de franchir un nouveau seuil critique. Après le changement climatique, la déforestation, l’érosion de la biodiversité, la pollution chimique, la raréfaction de l’eau douce et la perturbation du cycle de l’azote, l’acidification des océans dépasse désormais elle aussi la limite considérée comme sûre. Selon le rapport Planetary Health Check, publié le 24 septembre par l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique, sept des neuf limites planétaires définies par la communauté scientifique sont désormais dépassées. Seules la couche d’ozone et la concentration d’aérosols atmosphériques se situent encore dans des zones jugées non dangereuses.

    Le cadre des limites planétaires, présenté en 2009 par une équipe internationale menée par le Suédois Johan Rockström, visait justement à établir ces seuils à ne pas dépasser pour maintenir la stabilité du « système Terre ». Cette stabilité, qui dure depuis environ douze mille ans, a permis l’essor des sociétés humaines. Lors de sa publication, trois limites étaient déjà franchies. En 2025, il y en a sept.

    La dernière en date est l’acidification des océans, un phénomène étroitement lié aux émissions massives de CO2. En absorbant une partie de ce CO2, les mers voient leur équilibre chimique se modifier et les écosystèmes marins s’en trouvent fragilisés.

    L’AUTRE PROBLÈME DU CO2

    Pour Fabrice Pernet, chercheur en écologie et physiologie des organismes marins à l’Ifremer, « l’acidification des océans est l’autre problème du CO2 », moins visible mais tout aussi préoccupant que le réchauffement climatique. « On émet du CO2 dans l’atmosphère, [qui] se dissout à l’interface atmosphère-océan et forme de l’acide carbonique », explique-t-il. Cette réaction chimique abaisse le pH de l’eau et réduit la disponibilité des ions carbonate, indispensables à la formation du calcaire.

    Pour surveiller cette limite planétaire, les scientifiques mesurent l’état de saturation en calcaire, notamment celui de l’aragonite, un minéral très sensible à la baisse du pH. Plus la saturation diminue, moins l’eau contient de carbonate pour permettre au calcaire de se former. La limite de sécurité a été fixée à 80 % du niveau préindustriel. Mais « cet état de saturation […] a diminué d’à peu près 20 % » depuis l’ère industrielle, note le chercheur. 

    La baisse de saturation affecte directement les organismes calcifiants. « Dans une eau qui s’acidifie, le calcaire a tendance à se dissoudre plutôt qu’à se précipiter », explique-t-il. Or ce matériau constitue « le squelette de la grande majorité des organismes marins », des coraux aux huîtres en passant par certaines espèces de phytoplancton. Si la saturation diminue, leur squelette se forme plus difficilement, voire se dissout. En conséquence, « la plupart des organismes calcifiants […] montrent une difficulté à grandir ».

    Des signaux sont déjà visibles, notamment dans les océans Arctique et Austral. L’acidification progresse particulièrement vite dans ces régions polaires, où « l’eau froide dissout plus facilement les gaz que l’eau chaude ». Selon le chercheur, « on observe déjà, depuis une quinzaine d’années, des organismes [comme les ptéropodes] corrodés par l’acidification qu’on n’observait pas avant ». Leurs coquilles présentent « des petits trous, des petites irrégularités […] qui montrent un effet de l’acidification ».

    L’étoile de mer figurant à gauche a été élevée dans de l’eau normale, à Kiel (Allemagne) ...

    L’étoile de mer figurant à gauche a été élevée dans de l’eau normale, à Kiel (Allemagne) ; celle de droite, au départ identique, a été élevée dans des conditions que l’on pourrait trouver en mer Baltique en 2100. Dans certaines eaux côtières, l’acidification océanique est amplifiée par la pollution issue de la terre, favorisant des efflorescences microbiennes, qui puisent de l’oxygène dans l’eau et y rajoutent du CO2. Les photographies sont à l’échelle. L’étoile de mer de droite ne pèse qu’un cinquième de sa congénère.

    PHOTOGRAPHIE DE David Liittschwager

    Les effets physiologiques vont au-delà de la calcification. L’excès de CO2 dissous perturbe aussi la respiration des organismes marins. « Trop de CO2 peut provoquer des problèmes d’hypercapnie […] et finalement d’acidoses dans le sang ». L’accumulation de protons aggrave encore ces déséquilibres en perturbant l’équilibre acide-base et les mécanismes de régulation physiologique.

    « Ce qui fait la fragilité du corail, c’est l’acidification, certes, mais c’est surtout le réchauffement », poursuit Fabrice Pernet, évoquant « une double peine ». Le chercheur rappelle que l’effondrement des récifs coralliens entraînerait des conséquences considérables. « C’est toute une pêche vivrière associée au récif qui va s’effondrer. C’est des systèmes qui pourraient transiter vers de nouvelles espèces », souligne-t-il. À long terme, « l’acidification, […] c’est une perte de biodiversité : moins de richesses, moins d’espèces, moins de diversité et donc un état de déséquilibre, impossible à prévoir ».

    L’acidification affaiblit aussi l’un des principaux régulateurs du climat : l’océan. « Un océan acidifié absorbe moins de CO2 qu’un océan non acidifié », rappelle le spécialiste. Cette capacité d’absorption dépend de l’alcalinité : plus on ajoute d’acide, plus elle diminue. Aujourd’hui, l’océan capte environ 25 % des émissions mondiales de CO2, tandis que les forêts en absorbent environ 30 %. Mais « la capacité de l’océan à nettoyer notre atmosphère […] diminue ». Les observations du Global Carbon Project montrent en effet que « le puits océanique de CO2 est en train de s’affaiblir », un phénomène « tout à fait attendu », souligne Fabrice Pernet.

    Face à l’acidification des océans, la seule réponse durable reste la baisse massive des émissions de CO2. « Aujourd’hui, on n’est pas du tout sur cette trajectoire-là », constate-t-il, rappelant que la cible des 1,5 °C sera dépassée d’ici quatre ans et que le monde se dirige plutôt vers un réchauffement d’environ 2 °C à l’horizon 2050. Les conséquences seraient dramatiques pour les récifs. « Ce qu’on dit, globalement, c’est qu’à plus de deux degrés à l’horizon 2050, c’est tous les coraux tropicaux, tous les coraux d’eau chaude, qui disparaissent de la planète. C’est la Grande Barrière de corail, c’est tous les coraux du Pacifique, des Caraïbes […] qui n’existeront plus. Tout ça, ce ne sera plus qu’une carte postale », alerte-t-il.

    Des leviers locaux existent toutefois pour atténuer ponctuellement les effets de l’acidification, notamment « la végétalisation des océans ». Le recours à des végétaux marins, en particulier certaines espèces de macroalgues, peut aider à capter le CO2 et à améliorer localement la chimie de l’eau. Une solution utile mais limitée, qui ne peut en aucun cas remplacer une réduction rapide et globale des émissions.

    La Grande Barrière de corail compte parmi les environnements marins les plus diversifiés au monde, abritant ...

    La Grande Barrière de corail compte parmi les environnements marins les plus diversifiés au monde, abritant 5 000 types de mollusques, 1 800 espèces de poissons et 125 espèces de requins. Une grande partie de cette diversité est menacée par le réchauffement des océans et leur acidification.

    PHOTOGRAPHIE DE David Doubilet, National Geographic Creative

    UN CADRE POUR COMPRENDRE L’URGENCE

    L’acidification des océans est l’une des dimensions suivies dans le cadre des limites planétaires, un référentiel qui évalue jusqu’où nous pouvons exercer des pressions sur la planète sans entrer dans une zone de danger. Aurélien Boutaud, consultant indépendant et chercheur associé à l’UMR 5600 du CNRS, co-auteur de Les limites planétaires, invite à manier ce concept avec prudence et à ne pas surinterpréter les dépassements. « Ce n’est pas parce qu’on a franchi [sept] limites que, pour autant, tout va s’effondrer. Mais c’est une alerte supplémentaire ».

    Ce cadre vise à « faire passer des messages auprès du public et des décideurs », bien qu'il reste encore discuté. « Fixer de telles limites, c’est extrêmement difficile », souligne le chercheur, car il faut choisir les bons indicateurs et déterminer à partir de quel niveau une pression devient dangereuse. Les scientifiques ne sont d’ailleurs « pas forcément tous d’accord sur la manière de définir une limite ou une frontière planétaire ».

    Malgré ces débats, les limites planétaires gagnent en légitimité année après année. « Dans la sphère académique, c’est vraiment un référentiel qui a une tendance quand même à s’imposer », note Aurélien Boutaud. Dans l’action publique, son influence reste limitée, même si « certains acteurs publics s’y intéressent et décident de poser ce référentiel dans le débat ». En France, il a par exemple été utilisé dans des publications du ministère de la Transition écologique.

    Pour Aurélien Boutaud, l’un des apports majeurs des limites planétaires est de montrer que la crise écologique ne se résume ni au changement climatique ni à la biodiversité. « Le concept de limites planétaires a permis de faire prendre conscience qu’il existait d’autres thématiques très importantes à intégrer », tout en révélant « la dimension systémique de la crise planétaire ». Les différentes variables sont en effet « en bonne partie inter-reliées ». L’acidification des océans illustre bien cette interdépendance puisqu’elle menace la biodiversité et perturbe également le climat.

    Selon le chercheur, le concept a aussi le mérite de faire comprendre la notion de « point de bascule », un seuil au-delà duquel « les changements deviennent irréversibles et nous feraient sortir de l’équilibre écologique propre à l’Holocène », la période stable qui dure depuis environ 12 000 ans. « Ce que cherchent à définir ces fameuses frontières planétaires, c’est ce moment-là : celui où le point de bascule devient possible. Cela ne veut pas dire qu’il est certain, mais qu’on entre dans une zone où la situation devient dangereuse », précise-t-il.

  • Tuvalu

     

    « C'est parce que chaque nation pense à son propre intérêt que nous nous sommes retrouvés dans ce pétrin », relève Kofe. « Nous devons cesser de nous comporter comme si nous étions tous sur des îles. »

     

    Environnement

    Cette île du Pacifique est en train de disparaître

    Tuvalu, État insulaire du Pacifique, est aux avant-postes de la crise climatique. Ses habitants luttent pour conserver leurs terres et leur identité.

     

    De Simone Stolzoff

    Publication 10 juil. 2024, 15:50 CEST

    Un couple à moto passe dans le coin le plus étroit de l'île Fongafale à Funafuti, ...

    Un couple à moto passe dans le coin le plus étroit de l'île Fongafale à Funafuti, une région de Tuvalu. L'océan Pacifique s'étend à droite et un bassin à gauche. L'atoll corallien a été identifié comme l'une des îles les plus vulnérables au changement climatique.

    PHOTOGRAPHIE DE Sean Gallagher

    À la naissance de Taukiei Kitara, ses parents ont coupé son cordon ombilical en deux morceaux, comme le voulait une tradition de son pays natal, Tuvalu. Ils ont planté l'un des morceaux du cordon ombilical à la base d'un cocotier, à environ neuf mètres du rivage et ont offert l'autre à l'océan. Pendant son enfance, Kitara se rendait à l'arbre pour prendre connaissance de son état de santé et brossait les feuilles tombées au sol. 

    Tuvalu est un État insulaire habité par moins de 12 000 personnes, et situé à mi-chemin entre Hawaï et l'Australie. L'altitude moyenne du pays est inférieure à trois mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui le rend particulièrement sensible aux effets du changement climatique. Les scientifiques estiment qu'en 2050, 50 % de Funafuti, la capitale dans laquelle plus de la moitié des habitants vit, sera submergée.

    Beaucoup considèrent Tuvalu comme un exemple de ce à quoi les autres communautés côtières seront confrontées dans les années à venir. Des chercheurs prévoient que d'ici à 2050, les habitants seront sûrement forcés de migrer à cause du changement climatique. La position précaire de Tuvalu l'a forcé à se poser une question existentielle : que se passe-t-il lorsqu'un pays n'a plus de terres ?

    Le mot « terre, territoire » se dit fenua en tuvaluan et fait référence au territoire physique, mais aussi au sentiment d'appartenance enraciné dans l'identité d'une personne. À Tuvalu, les terres sont détenues par la communauté et transmises de génération en génération. Les Tuvalais enterrent leurs ancêtres dans des mausolées à proximité de leurs portes d'entrée. La terre abrite leurs proches, leur histoire et leurs traditions, ce qui rend la question de leur départ insoluble.

    « Nous ne pouvons pas considérer que la migration est un fait acquis », explique Maina Talia, ministre du changement climatique de Tuvalu. « Mais si nous nous réveillons demain matin et que la moitié de la population a été anéantie par l'océan, qui devrons-nous blâmer ? »

    Dans l'ombre de cette menace existentielle se cache une question personnelle pour les Tuvalais : dois-je rester ou partir ? Certains Tuvalais considèrent l'option de partir pour être en sécurité, mais la majorité des personnes avec qui j'ai pu échanger veulent rester.

    « C'est vrai que le changement climatique nous affecte, mais on veut rester », explique Fenuatapo Mesako, un chargé de programme à l'Association de santé familiale de Tuvalu. « On ne veut pas être des Tuvalais dans un autre pays. On veut être des Tuvalais à Tuvalu. »

    Une vue aérienne de l'extrémité méridionale de Funafuti à Tuvalu. Partout dans le monde, la montée ...

    Une vue aérienne de l'extrémité méridionale de Funafuti à Tuvalu. Partout dans le monde, la montée des eaux empiète sur les régions côtières. Les États insulaires comme Tuvalu sont particulièrement vulnérables. Les régions les plus peuplées de l'état pourraient se retrouver submerger à la fin du siècle.

    PHOTOGRAPHIE DE Kalolaine Fainu, Guardian, Redux

    EN PREMIÈRE LIGNE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

    Lorsque l'on arrive en avion, l'atoll de Funafuti apparaît comme un croissant de lune vert dans un vaste ciel aquatique.

    Au total, les neuf îles qui constituent Tuvalu ont une superficie d'environ vingt-six kilomètres carrés. En plus d'être à la limite de la crise climatique, Tuvalu est connu pour deux choses : c'est l'un des États les moins visités au monde et il possède le suffixe de domaine .tv, qui est la deuxième plus grande source de revenus du pays après la vente des droits sur ses territoires de pêche.

    Quelques minutes avant l'atterrissage de l'avion à l'aéroport international de Funafuti, une sirène se déclenche en ville pour inciter les gens à dégager la piste. La piste d'atterrissage, qui n'accueille que quatre vols par semaine, sert à la fois d'autoroute à plusieurs voies, de terrain de volley-ball et de lieu de pique-nique, selon l'heure de la journée.

    Le changement climatique est incrusté dans presque tous les aspects de la vie quotidienne. L'eau de mer s'est infiltrée dans le sol de l'île et a rendu difficile la culture de produits de base du régime alimentaire de Tuvalais, tels que le taro, l'arbre à pain et la noix de coco. Les marées royales, qui se sont progressivement intensifiées ces dernières années, balaient l'île depuis l'océan une fois par mois, inondant la piste d'atterrissage et les maisons des habitants.

    Des enfants font du vélo sur la piste d'atterrissage de l'aéroport international de Funafuti à Tuvalu. ...

    Des enfants font du vélo sur la piste d'atterrissage de l'aéroport international de Funafuti à Tuvalu. Il n'y a que très peu de vols par semaine dans l'atoll. Lorsqu'elle n'est pas utilisée, la piste d'atterrissage est l'endroit où se déroulent des activités communautaires.

    PHOTOGRAPHIE DE Kalolaine Fainu, Guardian, Redux

    « Quand j'étais plus jeune, la vie était différente », souligne Menimei Melton, âgée de vingt-cinq ans. « J'ai connu le changement climatique lorsque j'étais enfant, mais je ne voyais pas vraiment à quel point ça nous affectait. »

    Bien que le changement climatique ait contribué à rehausser le profil du pays sur la scène internationale, les habitants veulent s'assurer que Tuvalu n'est pas défini uniquement par sa relation avec une crise qu'ils n'ont que peu contribué à produire. D'après Climate Watch, Tuvalu est l'un des vingt-cinq pays dont l'empreinte carbone par habitant est la plus faible au monde.

    « Je pense que les nouvelles effraient inutilement les gens », soupire Afelee Falema Pita, l'ancien ambassadeur de Tuvalu auprès des Nations unies, qui a quitté une vie à New York pour ouvrir avec sa femme un centre de villégiature écologique. « Nous pouvons organiser un atelier après l'autre, mais si nous passons 365 jours par an à parler du changement climatique, nous ne vivons pas nos vies ici. »

    C'est un équilibre délicat à trouver. D'une part, le changement climatique n'est pas un phénomène lointain à Tuvalu : il exige une attention immédiate. Et pourtant, Tuvalu ne se résume pas à ses marées montantes.

    En marchant dans les rues de Funafuti, les mélodies des hymnes religieux se mêlent aux voix des familles qui chantent au karaoké. Vous tomberez peut-être sur quarante personnes âgées jouant au bingo sous le toit de chaume de la salle des fêtes, ou sur un groupe de jeunes d'une vingtaine d'années pratiquant le fatele, la danse traditionnelle des Tuvalais, où les danseurs se déplacent sur un rythme de plus en plus rapide jusqu'à ce qu'ils soient pris d'un fou rire contagieux.

    À Tuvalu, les valeurs ne sont pas juste évoquées, elles sont vécues. Falepili se manifeste de multiples façons, qu'il s'agisse de l'absence de criminalité et de sans-abri, des fréquents repas publics ou de la politique étrangère du pays. La culture qui fait de cet État ce qu'il est n'est pas facilement transposable sur un autre continent.

    COMPORTEMENTS INSULAIRES

    En novembre dernier, Tuvalu et l'Australie ont signé un accord bilatéral sur le climat et la migration, l'accord Falepili, qui offre à Tuvalu 16,9 millions de dollars australiens (environ 10 millions d'euros) pour des projets de restaurations côtières et des visas pour 280 Tuvalais qui deviendront des résidents permanents de l'Australie la même année. Les habitants de Funafuti ont des opinions mitigées concernant cet accord. Certains le voient comme un parcours de bienvenue pour ceux souhaitant partir. D'autres ont peur que cet accord empiète sur la souveraineté de Tuvalu.

    « La meilleure chose que l'Australie puisse faire pour soutenir des pays comme Tuvalu est d'arrêter ses industries de combustibles fossiles », déclare Richard Gorkrun, directeur exécutif du Tuvalu Climate Action Network.

    Le gouvernement essaie d'assurer que Tuvalu gardera sa souveraineté et ses droits dans ses territoires de pêche même si le changement climatique rend les îles inhabitables. En septembre dernier, le Parlement de Tuvalu a adopté à l'unanimité un amendement visant à conserver son statut d'État à perpétuité, qu'il demande à présent aux autres nations de reconnaître officiellement.

    Le pays fait également l'objet de deux projets d'infrastructure de grande envergure. La première est une initiative de récupération des terres, principalement financée par le Fonds vert pour le climat des Nations Unies, qui consiste à transporter du sable depuis le milieu de l'océan pour construire cinq kilomètres carrés de nouvelles terres protégées à Funafuti. Le second est le projet Future Now, une « migration touristique » des services gouvernementaux et des objets historiques vers le métavers, qui permettra à Tuvalu de conserver son identité culturelle même si sa terre disparaît sous les flots.

    Un projet de récupération des terres dans le centre de Funafuti vise à fournir de nouveaux ...

    Un projet de récupération des terres dans le centre de Funafuti vise à fournir de nouveaux bâtiments pour le gouvernement local. Du sable transporté depuis le milieu de l'océan a permis de créer cinq kilomètres carrés de terre à Tuvalu.

    PHOTOGRAPHIE DE Sean Gallagher

    Dans la mesure de ses possibilités, Tuvalu essaie de laisser ses valeurs communautaires guider sa façon de naviguer dans l'incertitude de l'avenir. Lorsque des feux de forêt meurtriers ont ravagé l'Australie en 2020, par exemple, le gouvernement tuvalais a fait don de près de 280 000 € pour soutenir les opérations de secours, même s'il s'agissait, à l'époque, d'un don plus important en proportion du PIB que ce que l'Australie avait jamais donné à Tuvalu. Certains fonctionnaires du gouvernement ont refusé : « 300 000 $, c'est qu'une goutte d'eau dans l'océan pour un pays aussi gros que l'Australie, ont-ils pensé. Quelle différence cela ferait-il ? »

    Mais le montant du don n'a pas d'importance. « Il ne peut y avoir de décalage entre la manière dont nous agissons au sein du gouvernement et la façon dont nous vivons au niveau communautaire », a déclaré Simon Kofe, qui était à l'époque ministre des Affaires étrangères de Tuvalu. « Si c'est le cas, nous nous comportons comme n'importe quelle autre nation, guidés uniquement par notre intérêt général. »

    Ainsi, si la communauté internationale prend Tuvalu en pitié en raison de sa vulnérabilité à l'élévation du niveau des mers, ce sont peut-être les Tuvalais qui devraient plaindre les pays occidentaux développés qui, dans leur quête d'une richesse matérielle et d'une croissance sans fin, ont largement perdu de vue l'action collective nécessaire pour faire face à la crise climatique.

    « C'est parce que chaque nation pense à son propre intérêt que nous nous sommes retrouvés dans ce pétrin », relève Kofe. « Nous devons cesser de nous comporter comme si nous étions tous sur des îles. »

  • Rendre des comptes

    "Il est impératif que les responsables rendent des comptes"

     

    On pourrait en rire si ce n'était si grave. Jamais, aucun gouvernement, n'attaquera les multinationales responsables des atteintes à la vie de la planète. Personne ne touchera jamais à la croissance même si cette croissance accélère d'autant le processus de dévastation. Et je ne limite bien évidemment pas cette dévastation à l'humanité mais bien à l'ensemble du vivant. Et le jour où l'ensemble de l'humanité prendra conscience que l'atteinte à l'ensemble du vivant condamne l'humanité toute entière, il sera trop tard. Et il ne sera plus temps de trouver des coupables. 

     

    Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme dénonce les résultats "faibles" de la COP30 et déplore "l'inaction fatale" des dirigeants

     

    La 30e conférence des Nations unies sur le climat s'est achevée samedi à Belem au Brésil par l'adoption d'un accord a minima.

    Article rédigé par franceinfo avec AFP

    France Télévisions

    Publié le 24/11/2025 13:40

    Temps de lecture : 2min Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Turk, à Genève, en Suisse, le 8 septembre 2025. (FABRICE COFFRINI / AFP)

    Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Turk, à Genève, en Suisse, le 8 septembre 2025. (FABRICE COFFRINI / AFP)

    Il ne mâche pas ses mots. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déploré, lundi 24 novembre, les "faibles résultats" de la COP30 au Brésil. L'inaction fatale" des dirigeants pourrait un jour être considérée comme un "crime contre l'humanité", prévient-il. (C'est déjà le cas, dans les faits.)

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    Lors d'une intervention au Forum des Nations unies sur les entreprises et les droits de l'homme à Genève, Volker Türk, a mis en lumière un arrêt récent de la Cour internationale de Justice stipulant que
    "les gouvernements doivent prévenir toute atteinte grave à notre climat, notamment en réglementant les entreprises".

    La Cour interaméricaine des droits de l'homme a également reconnu le droit à un climat stable et a appelé les pays à "imposer aux entreprises le devoir de diligence et à prévoir des réparations pour les préjudices liés au climat", a-t-il rappelé.

    "Il est impératif que les responsables rendent des comptes"

    La 30e conférence des Nations unies sur le climat s'est achevée samedi à Belém, au Brésil, par l'adoption d'un accord a minima, sans évocation explicite des énergies fossiles, mais salué par certains comme une preuve que le multilatéralisme fonctionnait encore. Volker Türk a estimé pour sa part que les "maigres résultats" illustraient comment "les déséquilibres de pouvoir des entreprises se manifestent dans l'urgence climatique". "L'industrie des combustibles fossiles génère des profits colossaux tout en dévastant certaines des communautés et des pays les plus pauvres du monde", a-t-il déclaré. "Il est impératif que les responsables de cette injustice, et de tous les autres préjudices liés au dérèglement climatique, rendent des comptes".

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    Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait salué samedi, l'adoption de plusieurs textes au terme de la COP30 au Brésil(Nouvelle fenêtre) tout en reconnaissant que "beaucoup peuvent se sentir déçus" par le résultat des discussions. "Les COP fonctionnent par consensus, et en période de fractures géopolitiques, parvenir à un consensus est plus difficile que jamais", a-t-il observé. En matière de lutte contre le changement climatique, "je continuerai à plaider pour une ambition plus élevée et une plus grande solidarité", a encore dit le chef de l'ONU.