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                Sitting Bull- Par Thierry LEDRU
- Le 23/09/2025
 Votre esprit de rapacité vous fera disparaître. Notre esprit nous rendra faible en apparence. Mais un jour l’idée du respect de la terre renaîtra car la fin de la vie est le début de la survivance." Sitting Bull « Votre esprit de rapacité vous fera disparaître » :il faut lire la lettre de Sitting Bull au Président américain.https://escapethecity.life/la-lettre-de-sitting-bull mars 2025  par Doane Robinson Partager Nous avons tellement à apprendre de cette lettre prophétique écrite en 1886 par le leader Sioux Tatanka Íyotake (Sitting Bull) . Un texte d’une incroyable sagesse visionnaire. Plus de 130 ans plus tard, on y trouve tout ce qu’un écolo aurait envie de crier à la face de son propre Président. Lire aussi : À l’Archipel du vivant, la vie d’un troubadour itinérant Voici quelques éléments de contexte pour mieux saisir l’origine du texte du fameux chef Sioux. D’où sort cette lettre ?Nous sommes en 1889. Sitting Bull (Bison assis) a 57 ans. Il n’est plus leader du soulèvement Sioux et Cheyenne; mais une sorte de monstre de foire. Une attraction qui ébahi les spectateurs du cirque de Buffalo Bill : le Wild West Show.  Vingt ans plus tôt, cet homme-médecine incarna pourtant la résistance amérindienne contre l’envahisseur Américain dans le Dakota. À la tête d’une armée de 1500 hommes, il anéantira les troupes du général Custer lors de la bataille de Little Big Horn en 1876. Dès lors, poursuivi par l’armée américaine, il se réfugiera au Canada, avant de se rendre en 1881 et de rentrer aux Etats-Unis pour rejoindre le spectacle de Buffalo Bill en 1885. « Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas (…) Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage. » Sitting Bull Ce cri rejoint aujourd’hui celui de tous ceux qui assistent, impuissants, à la destruction de leur environnement, après la confiscation de la nature et de ses ressources. Désormais, c’est à son arrière-petit-fils, Ernie LaPointe, que revient le rôle de porter la parole de Sitting Bull. « La terre n’appartient pas à l’homme, mais l’homme appartient à la terre, explique-t-il, spirituel. On ne sauvera pas la planète tant qu’on n’aura pas compris tout ce qu’elle a de sacré.« Notre conseil de lecture : si la philosophie et la spiritualité amérindienne vous inspirent, on vous recommande les Pieds nus sur la terre sacrée, de T.C.Mac Luhan : une superbe anthologie de la philosophie, du mode de vie et de l’histoire des Indiens d’Amérique. Voici une version de sa fameuse lettre, chantée par Michel Bühler Lettre de Sitting Bull au président des Etats-Unis d'Amérique. 
 Lire cette vidéo sur YouTubeEt en voici le texte complet de la lettre de Sitting Bull… n’en zappez pas la fin !"L’homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c’est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n’est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu’il l’a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l’oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu’un désert. Nos mœurs sont différentes des vôtres. La vue de vos villes fait mal aux yeux de l’homme rouge. Mais peut-être est-ce parce que l’homme rouge est un sauvage et ne comprend pas. Il n’y a pas d’endroit paisible dans les villes de l’homme blanc. Pas d’endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps ou le froissement des ailes d’un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d’un étang la nuit? L’Indien préfère le son doux du vent s’élançant au-dessus de la face d’un étang, et l’odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi ou parfumé par le pin pignon. L’air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle; la bête, l’arbre, l’homme, ils partagent tous le même souffle. L’homme blanc ne semble pas remarquer l’air qu’il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l’air nous est précieux, que l’air partage son esprit avec tout ce qu’il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit ou même l’homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre? L’idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air et le miroitement de l’eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter? Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour notre peuple. Chaque aiguille de pin luisant, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d’insecte est sacré dans le souvenir et l’expérience de notre peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l’homme rouge. Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu’ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n’oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l’homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l’homme; tous appartiennent à la même famille. Aussi lorsque le Grand Chef à Washington envoie dire qu’il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand Chef envoie dire qu’il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérerons donc votre offre d’acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée. Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n’est pas seulement de l’eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu’elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l’eau claire des lacs parle d’événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père. Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l’enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère. Nous considérerons donc votre offre d’acheter notre terre. Mais si nous décidons de l’accepter, j’y mettrai une condition: l’homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères. Nous sommes sauvages et nous ne connaissons pas d’autre façon de vivre. Nous avons vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l’homme blanc qui les avait abattus d’un train qui passait. Nous sommes des sauvages mais nous ne comprenons pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister. Qu’est-ce que l’homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, l’homme mourrait d’une grande solitude de l’esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l’homme. Toutes choses se tiennent. Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu’ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu’ils respectent la terre, dites à vos enfants qu’elle est enrichie par les vies de notre peuple. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes. S’ils salissent la terre ils se salissent eux-mêmes. Nous savons au moins ceci: la terre n’appartient pas à l’homme, l’homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie: il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même. Même l’homme blanc, dont le Dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. II y a une chose que nous savons, et que l’homme blanc découvrira peut-être un jour, c’est que notre Dieu est le même Dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le Dieu de l’homme, et sa pitié est égale pour l’homme rouge et le blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c’est accabler de mépris son créateur. Les blancs aussi disparaîtront; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus. Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du Dieu qui vous a amenés jusqu’à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l’homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d’hommes et la vue des collines en pleines fleurs ternies par des fils qui parlent. Où est le bison? Disparu. Où est l’aigle? Disparu. Où sont les animaux ? Disparus. Où est la beauté de la terre ? Disparue. Votre esprit de rapacité vous fera disparaître. Notre esprit nous rendra faible en apparence. Mais un jour l’idée du respect de la terre renaîtra car la fin de la vie est le début de la survivance." Sitting Bull 
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                Des lectures utiles (2)- Par Thierry LEDRU
- Le 23/09/2025
 Je décline toute responsabilité si les lecteurs et lectrices de ces ouvrages plongent dans une profonde angoisse ou dépression ou les deux. Je tire mon chapeau et salue bien bas ceux et celles qui trouveront dans ces lectures des raisons d'y croire encore. Personnellement, je crois en l'humain, individuellement. Et d'autant plus lorsque ces individus conscients se regroupent. Mais toute forme d'embrigadement et de conditionnement, même si les intentions publiques sont honorables, je les fuis. En conclusion, je n'ai d'espoir qu'envers les communautés rurales. Quant aux concentrations urbaines et leurs fonctionnements délétères, consuméristes et matériels, je les ignore. L'avenir ne leur appartient pas. Livres de collapsologie : la sélection pour résilient•e bibliophileavril 2023 https://escapethecity.life/ Partager 21 essais, romans et BD, récents ou anciens, méconnus ou incontournables, voici une sélection de livres de collapsologie. De quoi monter la bibliothèque idéale de l’effondriste accompli.Tout d’abord, on tient à préciser que la collapsologie n’est pas une science, mais une démarche qui vise à comprendre et appréhender la fin de notre civilisation thermo-industrielle. Cela étant dit, voici notre sélection. Les grands classiquesL’obsolescence de l’homme, Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle, Günther Anders (2 tomes) (1956). Le philosophe allemand, disciple de Husserl, s’alarme ici de notre idolâtrie pour le progrès technique et les machines. Un texte visionnaire qui connaît un immense succès depuis près de 70 ans. À la fin du livre, l’auteur prédit même l’émergence du transhumanisme. Anders a mieux compris notre époque que nous-mêmes. À vous de choisir : l’écologie ou la mort, par René Dumont (1974) Père de l’écologie politique, René Dumont, premier candidat “vert” à la présidence de la République en 1974, décrit ici le piège dans lequel nous sommes tombés : “si nous maintenons le taux d’expansion actuel de la population et de la production industrielle jusqu’au siècle prochain, ce dernier se terminera dans l’effondrement total de notre civilisation”. Sa solution : vivre au niveau de vie des années 20 avec les technologies de 1974. Un prophète ? René Dumont - Campagne présidentielle 1974 | Archive INA 
 Lire cette vidéo sur YouTubeLa Vie sur Terre : Réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes, par Baudouin de Bodinat (2 tomes, 1996) Le philosophe français a commis ici un véritable inventaire de la barbarie de notre société industrielle, dont on ressort avec la certitude qu’il n’est plus temps de sauver quoi que ce soit, que le cataclysme a déjà commencé et que c’est presque tant mieux ! Notre dernier siècle ?, de Martin Rees (2004) Loin de son titre catastrophiste, ce témoignage d’un astrophysicien spécialiste des trous noirs dresse l’inventaire des risques qui pèsent sur le XXIe siècle : nucléaire, chimiques, robots, terrorismes, impact d’astéroïde et réchauffement climatique. En conclusion, il espère qu’en 2100 les Hommes riront de son livre. Rien n’est moins sûr… Lire aussi : portrait robot d’un collapso Les livres incontournablesComment Tout Peut S’Effondrer, de Pablo Servigne et Raphaël Stevens (2015) Premier livre de “collapsologie” basé sur l’analyse de données scientifiques, expliquant que “l’utopie a changé de camp”. L’utopiste, c’est désormais celui qui croit que tout va continuer. Le réaliste, c’est celui qui se prépare au pire. De quoi l’effondrement est-il le nom ?, de Renaud Duterme (2016) Il est intéressant de lire ce livre, très proche sur le fond du précédent, mais qui en diffère dans ses conclusions. Oui, nous assistons bien à la fin d’un certain modèle de société. Mais la naissance d’un système plus juste et plus durable serait encore possible. Une Autre Fin du Monde est Possible, Vivre L’Effondrement (Et Pas Seulement Y Survivre), par Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Gauthier Chapelle (2018). De la collapsologie et à la collapsosophie… Sorte de Tome 2, après “Comment tout peut s’effondrer” : on y découvre comment tout peut renaître, comment imaginer la suite, comment survivre. La réflexion sera poursuivie par un autre livre : « L’Entraide. L’autre loi de la jungle », publié en 2017. Les chances qu’il nous reste. Histoire de la sixième extinction de Erwann Menthéour (2019) Après avoir posé un constat catastrophiste (pour changer), Erwann Menthéour, ancien coureur cycliste devenu coach de fitness veut lancer l’alerte : pour lui, inutile d’espérer un changement politique, notre seule option serait de désobéir. « La vitesse d’extinction des espèces est 10 à 100 fois plus rapide que la normale » 
 Lire cette vidéo sur YouTubeLes historiques de la collapsologieCataclysme, Une histoire environnementale de l’humanité, de Laurent Testot (2018) Le journaliste scientifique Laurent Testot retrace ici l’épopée de l’humanité sur 3 millions d’années, montant combien nous avons changé le visage de la planète : coupe réglée de l’Amazonie et de l’Australie depuis le 15e siècle, 13 000 ans de modification des gènes du blé… jusqu’au réchauffement climatique. Le Bug Humain, Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète, de Sébastien Bohler (2019) Depuis 200 000 ans, notre cerveau nous a permis de survie à tous les dangers et de dépasser toutes les contraintes… jusqu’à aujourd’hui. Il y a un bug dans notre cerveau qui nous empêche d’arrêter d’en vouloir toujours plus. Comment nous débuger ? Lire aussi : Quels bouquins offrir à un collapso-sceptique ? La science-fiction (mais plus pour très longtemps)L’Effondrement de la civilisation occidentale, par Erik M. Conway et Naomi Oreskes (2014) Nous voici entre le roman de sci-fi et l’essai d’anticipation. Tout commence en 2393. La civilisation occidentale s’est effondrée. Un historien tente de comprendre comment nous avons pu tomber dans “l’Âge de la pénombre”. Un récit accablant de l’immobilisme et du manque de courage de nos décideurs politiques. Black-Out, de Marc Elsberg (2016) Une nuit, le réseau électrique européen lâche. Les pays s’enfoncent un à un dans le noir. Qui est derrière cette catastrophe ? Un hacker italien et un flic policier d’Europol se lancent dans une véritable course contre la montre. Un thriller aussi apocalyptique que ludique, qui dévoile les énormes failles de notre système énergétique. À lire avant que la lumière ne s’éteigne. Black Out - Marc Elsberg - LTL # 21 
 Lire cette vidéo sur YouTubeLou, après tout (2 tomes), de Jérôme Leroy (2019) Quinze ans après le “Grand Effondrement”, Lou et Guillaume, une ado et un trentenaire, se sont réfugiés dans une villa des Flandres. D’où viendra le danger ? Une odyssée pré et post-apocalyptique glaçante de réalisme. Après le monde, de Antoinette Rychner (2020) Automne 2022. Un cyclone ultra violent détruit la côté Ouest des Etats-Unis. Le système économique mondial s’effondre comme un château de cartes. Sept ans plus tard, l’humanité a survécu grâce à l’organisation d’un néo-pastorialisme solidaire. Ce roman aux allures de conte philosophique est intelligemment construit autour d’une question existentielle : si tout devait s’effondrer, que devrions nous sauver coûte que coûte ? La force de cette dystopie est de nous laisser libre de la réponse. Livres de collapsologie pour préparer l’aprèsRevivre à la campagne, de John Seymour (1977) Heureux propriétaire d’un cottage dans le Pembrokeshire (Angleterre) et d’un jardinet de 2 hectares, le “père de l’autosuffisance”, décédé en 2004, nous offre ses meilleurs conseils pour atteindre l’autonomie à la campagne : du potager à la taille des arbres, en passant par le chauffage solaire ou la confection d’huiles et de beurre. Une mine d’infos, richement illustrée d’élégants croquis. In-dis-pen-sable. Manuel De Transition, De La Dépendance Au Pétrole À La Résilience Locale, de Rob Hopkins Écosociété (2010) Un guide pour organiser la transition énergétique et préparer l’après-pétrole. Pas à pas, ce manuel nous apprend à diminuer radicalement nos besoins énergétiques et détaille les initiatives locales (Transition Town) qui engagent le changement, la relocalisation des activités et la fin de notre dépendance aux énergies carbonées. Alors, vous commencez quand ? Petit traité de résilience locale, par Agnès Sinaï, Raphaël Stevens, Hugo Carton et Pablo Servigne (2015) Comment développer notre résilience, absorber les chocs climatiques, et nous transformer ? Contre la résignation et le repli sur soi, les auteurs prônent le partage, la coopération, l’autonomie et l’imagination. Un livre de collapsologie certes théorique, mais extrêmement utile. Economie de l’après croissance, sous la dir d’Agnès Sinaï (2015) Le culture de la croissance est un mirage et la décroissance n’est en rien une forme d’austérité. Low-tech, recherche de la qualité, réorganisation du temps… Ici, rien n’est utopique. Et tout est salutaire. L’Effondrement, Petit guide de résilience en temps de crise, de Carolyn Baker (2016) Pour nous aider à nous préparer émotionnellement aux changements radicaux qui nous attendent, la psy Carolyn Baker nous invite plutôt à voir l’effondrement de façon positive : adieu monde cruel, bonjour vie conviviale, retour à la nature, reconnection avec son corps et autres bonheurs simples. Mieux qu’un antidépresseur contre l’éco-anxiété. Face à l’effondrement, si j’étais maire ? par Alexandre Boisson (2019) En cas de crise majeure, vers qui se tourneront les gens ? Leur maire, pardi ! Ils seront en première ligne pour préparer le passage à l’autonomie. Ce livre est une lettre ouverte à l’intention des élus de communes rurales et de leurs administrés : il est temps de s’organiser ! Eau, nourriture, énergie, services de santé, cela ne se fera pas sans eux. 
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                Des lectures utiles- Par Thierry LEDRU
- Le 23/09/2025
 La Fin de la mégamachine
 Sur les traces d'une civilisation en voie d'effondrement Fabian Scheidler Paru le 01/10/2020 Énorme succès à l’étranger, ce livre haletant nous offre enfin la clé de compréhension des désastres climatiques, écologiques, pandémiques et économiques contemporains. Accuser Sapiens, un humain indifférencié et fautif depuis toujours, est une imposture. Notre histoire est sociale : c’est celle des structures de domination nées il y a cinq mille ans, et renforcées depuis cinq siècles de capitalisme, qui ont constitué un engrenage destructeur de la Terre et de l’avenir de l’humanité, une mégamachine. 
 Mais ces forces peuvent aussi être déjouées et la mégamachine ébranlée. Alors que les alternatives ne manquent pas, quel déclic nous faut-il pour changer de cap et abandonner une voie manifestement suicidaire ? La réponse est dans ce récit. Car seul celui qui connaît sa propre histoire peut être capable de l’infléchir.Retrouvez toutes les actualités autour du livre sur le site : https://www.megamachine.fr/ « Aucun sujet n’est plus important. Une contribution d’une grande valeur qui vient à point. » 
 Noam Chomsky« Un livre magnifique, d’une actualité brulante. Nous devons à l’auteur gratitude, solidarité et beaucoup d’admiration. » 
 Jean Ziegler« Une lecture obligatoire pour toutes celles et tous ceux qui s’élèvent contre un système qui est en train de détruire la vie sur Terre et notre avenir. » 
 Vandana ShivaFabian Scheidler a étudié l’histoire, la philosophie et le théâtre. Il travaille comme auteur indépendant pour la presse, la télévision, le théâtre et l’opéra. Il publie régulièrement dans les Blätter für deutsche und internationale Politik (édité par Saskia Sassen, Jürgen Habermas et al.), la Tageszeitung (Taz) et d’autres revues. En 2009, il obtient le prix Otto Brenner pour le journalisme critique. Il a aussi publié Chaos. La nouvelle ère des révolutions (2017, en allemand). DécouvrirLe syndrome de l'autrucheinfosCritiques (7)Citations (48) Forum EAN : 9782330091125 
 416 pages
 Actes Sud (11/10/2017)Résumé : Dans cet essai, le sociologue et philosophe américain George Marshall propose une nouvelle approche à l’une des plus épineuses questions de notre temps : alors que le réchauffement climatique est une réalité, comment se fait-il que nous puissions encore ignorer son impact ? S’appuyant sur des années d’études, Marshall soutient que notre négation des changements climatiques repose sur la manière dont nos cerveaux sont formatés, et nous amène à envisager des solutions concrètes. 
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                Jour après jour.- Par Thierry LEDRU
- Le 23/09/2025
 Le lien n'est pas automatique, désolé. Pour l'ouvrir, il faut le sélectionner; Cette page sur France info est mise à jour quoitidiennement. Les graphiques donnent une vision claire des choses. https://www.franceinfo.fr/environnement/crise-climatique/climat-fait-il-chaud-ou-froid-pour-la-saison-comparez-la-meteo-du-jour-a-l-historique-des-temperatures-des-dernieres-decennies_6960485.html#comments-embed Climat : fait-il chaud ou froid pour la saison ?Comparez la météo du jour à l'historique des températures des dernières décenniesLe réchauffement climatique se fait déjà ressentir au quotidien. Pour le visualiser, franceinfo vous propose un tableau de bord inédit, mis à jour quotidiennement. Retrouvez l'écart entre les températures du jour et les températures de référence, en France hexagonale et dans les territoires d'outre-mer. Camille Adaoust, Mathieu Lehot-Couette, Valentin Pigeau Publié le 31/12/2024 Aujourd'hui en France hexagonale, il fait plus froid que la moyenne des températures mesurées le 23 septembre entre 1971 et 2000.TEMPÉRATURE MOYENNE Aujourd’hui13,4°C ÉCART À LA TEMPÉRATURE MOYENNE DE RÉFÉRENCE (1971-2000) Aujourd’hui-2.8°C ÉVOLUTION DES ÉCARTS Depuis 1971Valeurs journalières Evolution annuelle Aujourd'hui -2,8°C 19801990200020102020-15 °C-10 °C-5 °C+5 °C+10 °CMoyenne1971-2000Plus chaud ↑Plus froid ↓ Source : calculs de franceinfo à partir des données de Météo-France Pour remettre la météo quotidienne dans ce contexte d'un climat qui change vite et fortement, franceinfo vous propose un tableau de bord inédit, mis à jour en collaboration avec Météo-France. Chaque jour, vous pouvez consulter l'écart de la température moyenne en France hexagonale et dans les outre-mer avec celle de la période 1971-2000*. L'indicateur national ci-dessus est calculé à l'aide des références officielles établies par Météo-France à partir de 30 stations représentatives du climat de l'Hexagone et de la Corse, les territoires d'outre-mer ayant un climat différent, exploré plus bas. 
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                Second avertissement à l’humanité- Par Thierry LEDRU
- Le 23/09/2025
 Lorsque je commets l'erreur (pour mes nerfs) de participer à un échange avec des gens réticents à tout ça, je m'entends souvent dire que toutes les mesures nécessaires auraient un coût financier insurmontable. En premier lieu, je trouve consternant que l'idée de préservation de la vie soit encadrée par une simple vision financière et surtout, ce qu'il faudrait comprendre, c'est que les dégâts vers lesquels nous allons auront un coût bien plus considérable que ce qu'il faudrait engager immédiatement pour réduire la facture finale. L'idée est simple : limiter les dégâts maintenant pour ne pas être engloutis par les milliards de milliards qui seront nécessaires pour reconstruire. Si tant est qu'il sera encore possible d'envisager une reconstruction, ce qui est loin d'être assuré. « La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. » (Carl E. Sagan)  Second avertissement à l’humanité30 octobre 2017 En 1992, les plus grands scientifiques du monde lançaient un « avertissement à l’humanité » pour en finir avec la destruction de l’environnement. Vingt-cinq ans plus tard, force est de constater que nous n’avons pas tenu compte de leur alerte. Et bientôt, il sera trop tard. Des actions urgentes peuvent être mises en œuvre pour que l’humanité prenne le chemin de la soutenabilité. Mais le temps presse… * * * > William J. Ripple, Christopher Wolf, Mauro Galetti, Thomas M. Newsome, Mohammed Alamgir, Eileen Crist, Mahmoud I. Mahmoud et William F. Laurance, écologues, chercheurs en sciences environnementales et biologiques aux Etats-Unis, en Australie, au Brésil, au Bangladesh et au Nigéria. Il y a vingt-cinq ans, l’Union of Concerned Scientists (UCS), et plus de 1 500 scientifiques indépendants − y compris la majorité des lauréats de prix Nobel dans les sciences − ont publié, le 18 novembre 1992, l’« Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité » (« World Scientists’ Warning to Humanity », en anglais). Ces chercheurs « préoccupés » ont enjoint l’humanité d’en finir avec la destruction de l’environnement, en insistant sur le fait qu’« un changement radical dans notre relation à la Terre et à la vie sur Terre s’avère nécessaire pour éviter la misère humaine à grande échelle. »[1] Dans leur appel, les auteurs affirmaient que le développement des activités humaines avaient atteint les limites du monde naturel. Ils se disaient en effet préoccupés par les dégâts, imminents ou potentiels, infligés à la planète, impliquant la couche d’ozone stratosphérique, les réserves d’eau douce et halieutiques, la vie dans les océans, les forêts, la biodiversité, le climat[2] et les populations humaines. Ces lanceurs d’alerte internationaux avaient indiqué que des changements fondamentaux étaient nécessaires, de toute urgence, pour éviter que les dommages causés par nos modes de vie ne deviennent irréversibles. Ils craignaient déjà que l’humanité n’exploite les écosystèmes terrestres au-delà de leurs capacités à se régénérer eux-mêmes. Des changements fondamentaux sont nécessaires, de toute urgence, pour éviter que les dommages causés à la Terre par nos modes de vie ne deviennent irréversibles. Ils avaient alors décrit comment nous nous approchons de plus en plus rapidement des limites planétaires ; limites au-delà desquelles la Terre endurent des dégradations substantielles et irréversibles. Les scientifiques co-signataires de l’appel avaient notamment plaidé pour la stabilisation de la population humaine, en décrivant comment la pression démographique sur la Terre − accrue par une augmentation de la population mondiale de 35 % depuis 1992, soit deux milliards de personnes supplémentaires − est si forte qu’elle peut entraver les efforts entrepris dans le sens d’un avenir soutenable.[3] Ils avaient également imploré de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’éliminer les combustibles fossiles, de limiter la déforestation et de stopper l’effondrement de la biodiversité. À l’occasion du 25ème anniversaire du lancement de l’« Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité », nous portons aujourd’hui un regard rétrospectif, en examinant les données scientifiques disponibles[4], afin d’évaluer la réponse humaine qui en a été donnée. Depuis 1992, à l’exception de la stabilisation de la couche d’ozone stratosphérique, l’humanité n’a pas réussi à faire les progrès nécessaires pour résoudre les défis environnementaux qui s’imposent à elle. Et, de façon alarmante, la plupart d’entre eux deviennent chaque jour plus incontournables. Parmi ces défis, l’évolution du changement climatique est particulièrement troublante, voire potentiellement catastrophique, en raison de la hausse des gaz à effet de serre, provoquée par la combustion des ressources fossiles (pétrole, charbon et gaz)[5], la déforestation[6] et la production agricole − en particulier l’élevage des ruminants pour la production de viande.[7] En outre, les activités humaines sont à l’origine d’une nouvelle extinction massive d’espèces animales − la sixième en environ 540 millions d’années −, au cours de laquelle de nombreuses formes de vie actuelles pourraient être anéanties ou, tout du moins, condamnées à la disparition d’ici la fin de ce siècle. UN IMPÉRATIF MORALL’humanité reçoit désormais un deuxième avertissement, comme le montrent les tendances alarmantes qui viennent d’être mentionnées. Nous nous condamnons nous-mêmes en faisant le choix d’une consommation matérielle intense − quoique géographiquement et démographiquement inégale − et en ne prenant pas conscience que la croissance rapide et continue de la population est le principal moteur de nombreuses menaces écologiques et même sociales. L’humanité ne prend pas les mesures urgentes nécessaires pour préserver la biosphère. A défaut de limiter, de façon adéquate, la croissance de la population, de réévaluer les impacts d’une économie enracinée dans la croissance, de réduire les gaz à effet de serre, de développer les énergies renouvelables, de protéger les habitats naturels, de restaurer les écosystèmes, de mettre fin à la défaunation et de lutter contre les espèces exotiques envahissantes, l’humanité ne prend pas les mesures urgentes nécessaires pour préserver la biosphère. Étant donné que la plupart des dirigeants politiques ne restent pas insensibles à une forte pression populaire, les scientifiques, les « leaders d’opinion » et les citoyens en général doivent se battre pour que leurs gouvernements prennent des mesures immédiates.[8] Il s’agit d’un impératif moral pour les générations actuelles et futures, que ce soit pour l’espèce humaine comme pour les autres espèces. Avec la multiplication d’initiatives citoyennes organisées, l’opposition obstinée peut être vaincue et les dirigeants politiques forcés de faire le bon choix.[9] Il est également temps de remettre en question et de modifier nos comportements individuels, y compris en limitant notre propre reproduction − idéalement, pour assurer le remplacement de la population tout au plus − et en diminuant drastiquement notre consommation de combustibles fossiles, de viande et de bien d’autres ressources. Le déclin mondial rapide des produits toxiques appauvrissant la couche d’ozone montre que nous pouvons infléchir positivement le cours des choses lorsque nous agissons de manière décisive. Nous avons aussi fait des progrès significatifs dans la réduction de la pauvreté extrême et de la faim dans le monde.[10] D’autres progrès remarquables sont également à signaler, comme la baisse rapide du taux de fécondité dans de nombreuses aires géographiques − attribuable aux investissements engagés dans l’éducation des filles et des femmes[11] −, le recul prometteur de la déforestation dans certaines régions et la croissance rapide du secteur des énergies renouvelables. Nous avons beaucoup appris depuis 1992. Mais la rapidité avec laquelle se mettent en oeuvre les changements nécessaires dans les politiques environnementales, les comportements humains et la résolution des inégalités sociales et économiques mondiales est encore loin d’être suffisante.  Les transitions vers un développement durable − ou vers la soutenabilité − sont diverses. Elles exigent toujours une pression politique de la part de la société civile, ainsi que des arguments fondés sur des preuves solidement établies[12], un leadership politique et une compréhension fine des mondes politique et financier. Des actions et des étapes urgentes peuvent être mises en œuvre pour que l’humanité prenne le chemin de la soutenabilité, comme : > Prioriser la mise en place de réserves naturelles interconnectées, bien financées et bien gérées, pour protéger de façon significative les habitats floristiques et faunistiques terrestres, marins, d’eau douce et aériens ; > Maintenir les services écosystémiques de la nature en stoppant la destruction des forêts, des prairies et des autres habitats naturels ; > Restaurer les espaces de vie des plantes à grande échelle, en particulier les paysages forestiers ; > Re-naturaliser des régions avec des espèces natives pour rétablir les processus et les dynamiques écologiques ; > Elaborer et adopter des instruments politiques adéquats pour remédier à la défaunation, au braconnage ainsi qu’à l’exploitation et au trafic d’espèces menacées ; Les transitions vers la soutenabilité sont diverses. > Réduire le gaspillage alimentaire grâce à l’éducation et à de meilleurs réseaux d’approvisionnements et de distribution ; > Promouvoir des changements de comportement alimentaire, surtout vers des aliments à base de plantes ; > Réduire davantage les taux de fécondité en veillant à ce que les femmes et les hommes aient accès à l’éducation et aux services volontaires de planification familiale, en particulier là où ces ressources manquent encore ; > Renforcer l’éducation en plein air pour les enfants et la connaissance générale des milieux naturels ; > Réorienter les investissements financiers et diminuer la consommation matérielle ; > Concevoir et promouvoir de nouvelles technologies vertes et adopter massivement des sources d’énergie renouvelable, tout en supprimant progressivement les subventions aux énergies fossiles ; > Réformer notre économie pour réduire les inégalités socio-économiques et veiller à ce que les prix, la fiscalité et les dispositifs incitatifs tiennent compte des coûts réels que les modes de consommation imposent à notre environnement ; et enfin, > Estimer une taille de population humaine scientifiquement défendable et soutenable à long terme, tout en rassemblant les nations et les dirigeants pour soutenir cet objectif vital. Pour éviter une misère généralisée et une perte de biodiversité catastrophique, l’humanité doit adopter des pratiques alternatives plus soutenables sur le plan environnemental que les pratiques actuelles. Bientôt, il sera trop tard pour dévier de notre trajectoire mortifère. Et le temps presse… Cet impératif a bien été formulée par les plus grands scientifiques du monde il y a 25 ans. Mais, à bien des égards, nous n’avons pas tenu compte de leur avertissement. Bientôt, il sera trop tard pour dévier de notre trajectoire mortifère. Et le temps presse… Nous devons reconnaître, dans nos vies quotidiennes comme au sein de nos institutions gouvernementales, que la Terre est notre seul et unique habitat. William J. Ripple, Christopher Wolf, Mauro Galetti, Thomas M. Newsome, Mohammed Alamgir, Eileen Crist, Mahmoud I. Mahmoud et William F. Laurance > Post-Scriptum : pour co-signer ce second « Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité », vous pouvez vous rendre directement sur le site qui lui est consacré : Alliance of World Scientists (de l’Oregon State University). > Photo de Une : Max Pixel / Licence CC. * * * References References ↑1− NDLR : Lire notre « Grand Entretien » avec Sebastian Vincent Grevsmühl, « Il est urgent de repenser nos imaginaires », 29 juin 2016. / ↑2− NDLR : Lire notre « Grand Entretien » avec Laure Noualhat, « Les climatosceptiques se moquent de la vérité scientifique », 4 octobre 2015. / ↑3− Crist E., Mora C., Engelman R., 2017. The Interaction of Human Population, Food Production, and Biodiversity Protection. Science 356 : 260–264. / ↑4− NDLR : Lire la tribune libre de Vincent Devictor, Qu’est-ce que l’écologie scientifique ?, 26 novembre 2016. / ↑5− Hansen J. et al., 2013. Assessing “Dangerous Climate Change” : Required Reduction of Carbon Emissions to Protect Young People, Future Generations and Nature. Plos One 8 : e81648. / ↑6− Keenan R.J., Reams G.A., Achard F., de Freitas J.V., Grainger A., Lindquist E., 2015. Dynamics of Global Forest Area : Results From the FAO Global Forest Resources Assessment, 2015. Forest Ecology and Management, 352 : 9-20. / ↑7− Ripple W.J., Smith P., Haberl H., Montzka S.A., McAlpine C., Boucher D.H. 2014. Ruminants, Climate Change and Climate Policy. Nature Climate Change 4 : 2-5. doi:10.1038/nclimate2081. / ↑8− NDLR : Lire la tribune libre de François Veillerette et Christian Vélot, Promouvoir la recherche participative, 8 février 2017. / ↑9− NDLR : Lire notre « Grand Entretien » avec Jacques Testart, « Il faut prendre le mal à la racine », 30 mai 2017. / ↑10− Voir le site de la Banque Mondiale. / ↑11− Voir le site des Nations-Unies. / ↑12− NDLR : Voir notre reportage : La Marche pour les sciences : « une main tendue vers la société », 2 mai 2017. / 
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                Conférence à l'ONU.- Par Thierry LEDRU
- Le 23/09/2025
 Mais le problème, ça n'est pas l'extraction du pétrole, du charbon et du gaz, le problème, c'est la demande croissante de consommation et par conséquent, la demande croissante de combustion d'énergies fossiles. Donc, la mondialisation du commerce (et par exemple le Mercosur), et l'éducation à l'avoir au détriment de l'être, seraient les paramètres essentiels de toute réunion visant à réduire l'impact de l'humanité. Et là, où on comprend très bien que c'est impossible. Chaque pays ne regardera jamais autrement les restrictions que comme une atteinte à sa puissance. On pourra construire des millions d'éoliennes et des millions de panneaux solaires que ça ne règlera pas le problème. Tant que l'idée de la décroissance matérielle ET démograhique ne sera pas considérée comme l'élément clé, on continuera à avancer vers le mur. Ou le gouffre. Crise climatique : une première conférence de l'ONU "pour la sortie des énergies fossiles" va se tenir en Colombie, en avril.Objectif de cette conférence : développer une "feuille de route commune" en vue de mettre un terme à la dépendance des économies mondiales à ces énergies qui, en émettant des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, provoquent un réchauffement climatique sans précédent, aux conséquences délétères pour l'humanité. /2021/12/14/61b8b9952d5fc_marie-adelaide-scigacz.png) Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz France Télévisions Publié le 23/09/2025 15:19 Temps de lecture : 5min /2025/09/23/043-20250827-173355-l-3-68d292c9ebd18975883463.jpg) Des éoliennes au large du Danemark, le 27 août 2025. (MADS CLAUS RASMUSSEN / RITZAU SCANPIX / AFP) Dix ans après la signature de l'accord de Paris, la Colombie veut réunir autour de la table les pays qui aspirent à se débarrasser au plus vite du charbon, du pétrole et du gaz. A l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies, le pays a annoncé, lundi 22 septembre, son intention d'organiser, en avril, une première conférence internationale pour l'élimination progressive des combustibles fossiles, principaux responsables du changement climatique d'origine humaine. "Ce rassemblement historique sera un moment charnière pour les pays du Sud afin de mener la charge dans la transformation de nos systèmes énergétiques et de faire face aux crises interdépendantes du climat et de la justice", s'est enthousiasmée la ministre de l'Environnement colombienne, Irene Vélez Torres, dans un communiqué. Calqué sur les rencontres diplomatiques visant à lutter contre la prolifération des mines antipersonnel, des armes à sous-munitions ou encore des armes nucléaires, ce sommet marquera un tournant dans la mobilisation en faveur d'un traité de non-prolifération des énergies fossiles. Initié en 2015 par la société civile, ce projet est ardemment défendu sur la scène internationale depuis 2022 par une poignée de petits Etats insulaires menacés de disparaître sous l'effet de la montée des eaux, rejoints depuis par la Colombie et le Pakistan. A ce jour, les discussions en vue de rédiger un tel texte comptent 17 pays(Nouvelle fenêtre), ainsi que des villes et régions du monde entier et des organisations supranationales telles que le Parlement européen et l'Organisation mondiale de la santé. Les détails dévoilés lors de la COP30"Première étape politique vers le lancement officiel de la conférence, dont les détails seront dévoilés lors de la COP30" qui se tiendra à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre, le rendez-vous colombien doit "servir d'espace stratégique de dialogue" entre ces différents acteurs, et "[offrir] aux pays une plate-forme mondiale pour coopérer sur des stratégies visant à éliminer progressivement l'extraction de pétrole, de gaz et de charbon, complétant et renforçant l'accord de Paris", poursuit le communiqué. Alors que les COP, organisées chaque année sous l'égide de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCUNCC), sont régulièrement accusées d'avancer trop lentement au regard de la rapidité à laquelle s'aggrave la crise climatique, le ministre du Changement climatique de Vanuatu, Ralph Regenvanu, estime que ce sommet sera "une étape cruciale vers l'élaboration d'une feuille de route commune". Et pour cause, la nécessité de sortir des énergies fossiles de sorte à limiter à 1,5°C la hausse des températures moyennes mondiales est toujours contestée dans les arènes onusiennes par les grands pays producteurs de pétrole et leurs alliés. Une production d'énergies fossiles encore bien trop élevéeEn 2021, à la COP de Glasgow, en Ecosse, le texte adopté par les quelque 190 pays participants avait mentionné pour la première fois un objectif d'une réduction de l'usage du charbon, avant de revenir dessus l'année suivante. Il a fallu attendre 2023, à Dubaï, pour qu'un texte final de COP mentionne l'ambition de "s'éloigner des énergies fossiles", mettant en exergue les limites de ces exercices diplomatiques. Or, le temps presse, comme l'a souligné un rapport publié plus tôt dans la journée par plusieurs instituts de référence sur le site du Stockholm Environment Institute(Nouvelle fenêtre). Ces derniers y démontrent que les pays producteurs d'énergies fossiles ambitionnent d'augmenter toujours plus leurs extractions dans les prochaines années, en contradiction avec les objectifs climatiques internationaux. Pour respecter la limite haute de l’accord de 2015, fixée à 2°C, la production d’énergies fossiles prévue à l'horizon 2030 est à ce jour 77% trop élevée, selon ce rapport. 
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                Des pluies de pesticides- Par Thierry LEDRU
- Le 21/09/2025
 Rien que pour l'année 2022 les industries de l'agrochimie ont produit 3,7 millions de tonnes de pesticides et leurs productions sont en augmentation constante, objectifs de profits obligent. Ces industries sont florissantes et rapportent des milliards de dollars. Leurs productions n'ont pas commencé en 2022 mais depuis le début du 20ème siècle ( ça en fait des millions de tonnes. ) Quand des études scientifiques expliquent qu'un produit est nocif pour la vie en générale, il est remplacé par un autre dont on mettra des années avant de se rendre compte de ses effets. C'est un cercle vicieux sans fin, d'autant que ces industries se présentent comme les chantres de " la nouvelle agriculture " aidées par leurs collaborateurs aux seins de certains syndicats agricoles. Ensuite, il faut la chaîne de distribution pour arriver à déverser toutes leurs productions sur la planète, et les agriculteurs ( pas tous, mais ceux qui osent crier pour être autorisés à empoisonner et trouvent des " politiques " pour proposer une loi Duplomb ) ne sont que le dernier maillon, c'est à dire l'homme de main qui vise à gagner de l'argent en se facilitant la tâche et en oubliant qu'il n'existe que pour nourrir des hommes et des animaux ce qui n'autorise pas de faire n'importe quoi et devrait être un grand honneur. Ceci démontre qu'aujourd'hui une partie du monde agricole doit changer de métier et être remplacé. Le paradoxe et le comble c'est que ces industries produisent aussi les médicaments dont on a besoin pour se soigner des effets des pesticides. Pour couronner le tout, les molécules des médicaments produits par ces industries se retrouvent également dans la nature par le simple fait que les consommateurs les évacuent en allant aux toilettes faisant d'eux des pollueurs " à l'insu de leur plein gré ". J'aimerais bien que des études soient faites sur les résidus de pesticides et de molécules médicamenteuses arrivant dans les stations d'épuration avant que les processus de "purification" soient enclenchés. Le dernier article donne une idée de "l'intérêt" du Mercosur pour nous, consommateurs. "Qui n'a pas encore son cancer, levez la main ?" Vous êtes ici : AccueilRecherchePrésentationL'actualité scientifiqueInstitut des Sciences Recherche Les nuages sont-ils un réservoir de pesticides ?Publié le 10 septembre 2025 – Mis à jour le 10 septembre 2025 La contamination par les pesticides est une préoccupation croissante et alarmante pour l’environnement et la santé humaine. Dans ce travail, 446 composés, appartenant aux classes des pesticides, biocides, et leurs produits de transformation, ont été recherchés dans six échantillons d’eau de nuage collectés au puy de Dôme en fin d’été 2023 et au printemps 2024. Figure © Laboratoire de Météorologie Physique (LaMP) 
 Après mesures et analyses, tous les échantillons contenaient des pesticides, avec un total de 32 composés identifiés : fongicides, insecticides, herbicides, additifs, biocides et produits de dégradation. Dans deux échantillons, la concentration totale dépassait la limite européenne pour l’eau potable (0,5 µg/L, Directive UE 2020/2184).
 
 Il n’a pas été observé de lien clair entre les familles de pesticides retrouvées et la période d’échantillonnage, ce qui suggère un transport atmosphérique sur de longues distances et la persistance de certains composés. La présence de pesticides interdits en France, mais encore utilisés dans d’autres pays, supporte cette hypothèse. De plus, l’identification de produits de transformation montre que certains pesticides réagissent efficacement dans l’atmosphère.
 
 En supposant que la concentration mesurée au puy de Dôme soit représentative des nuages de basse et moyenne altitude, la quantité totale de pesticides présents dans les nuages au-dessus de la France a été estimée entre 6,4 et 139 tonnes. Ces résultats indiquent que les nuages contiennent des quantités significatives de pesticides, capables d’affecter également des zones éloignées des zones agricoles.
 
 
 Auteurs de l'étude : Angelica Bianco, Pauline Nibert, Yi Wu, Jean-Luc Baray, Marcello Brigante, Gilles Mailhot, Laurent Deguillaume, Davide Vione, Damien J. E. Cabanes, Marie Méjean, Pascale Besse-Hoggan
 
 Publiée dans la revue scientifique Environmental Science & Technology
 
 
 Contact :
 Angelica Bianco
 a.bianco@opgc.fr
 
 
 Documents à téléchargerBrève : Les nuages sont-ils un réservoir de pesticides ? Face à l’urgence : protéger les générations futures des pesticidesAnimations, Saint-Gély-du-Fesc Publié le 18/09/2025 à 05:06 https://www.midilibre.fr/2025/09/18/face-a-lurgence-proteger-les-generations-futures-des-pesticides-12937160.php 00:00 / 02:34 C’est au cœur d’une actualité brûlante que s’est tenue, mardi 16 septembre, la conférence animée par le Professeur Charles Sultan. Ce même jour, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publiait les résultats de l’étude PestiRiv révélant que, chez les riverains de vignobles, les concentrations de quarante pesticides sont de 10 à 50 % supérieures à celles du reste de la population. Parallèlement, la Cour des comptes rendait un rapport accablant sur la pollution environnementale. "Les cancers ont augmenté de 40 %"La conférence organisée par l’ASTEC-PSL a suscité un vif intérêt du public. "Cela fait vingt-cinq ans que je me bats sur ce terrain, rappelle Charles Sultan. La dégradation avérée de notre environnement appelle une action urgente, aux niveaux individuel, familial, local et, surtout, politique." Le pédiatre se félicite que la mobilisation citoyenne ait parfois freiné certaines décisions. "La loi Duplomb, qui voulait réintroduire les néonicotinoïdes, a été rejetée grâce à une large mobilisation. Or, ces insecticides sont tueurs d’abeilles, cancérigènes et perturbateurs endocriniens." Il pointe aussi l’accord du Mercosur, qui ouvrira la voie à l’importation massive de fruits et légumes fortement traités d’Amérique du Sud. Les conséquences sanitaires sont particulièrement visibles chez les plus jeunes. "Les cancers de l’enfant ont augmenté de 40 % en quarante ans. Aux États-Unis, un jeune de moins de vingt ans a un risque sur 285 de développer un cancer", alerte-t-il. Chacun peut toutefois réduire son exposition : privilégier une alimentation biologique, aérer son logement, surveiller la composition des cosmétiques, utiliser des filtres pour l’eau, vérifier l’origine des fruits et légumes. "L’un des messages fondamentaux est d’informer et protéger la femme enceinte", insiste le médecin. La contamination n’épargne pas même les zones isolées. Au sommet du Mont-Dore, des chercheurs ont détecté dans les nuages plus de dix pesticides interdits. "Ces substances voyagent, s’accumulent, et lorsqu’il pleut, elles retombent sur nos terres. On estime entre six et 139 tonnes de pesticides au-dessus de nos têtes." Pour le Professeur Charles Sultan, le message est clair : "La situation est critique et exige une mobilisation générale pour protéger l’environnement et la santé des générations futures." Consommation de pesticides dans le monde: où en sommes-nous ?https://www.geo.fr/environnement/consommation-de-pesticides-dans-le-monde-ou-en-sommes-nous-224816 S'ils font partie intégrante de nos cultures, les pesticides sont depuis longtemps pointés du doigt pour leur impact sur l'environnement et la santé. Selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, leur utilisation continue d'augmenter à l'échelle mondiale, avec toutefois des diminutions significatives dans de nombreux pays. Vidéo GEO - Les fruits et légumes contenant le plus de pesticides Par GEO avec AFP Publié le 25 février 2025 à 10h22. Lecture : 2 min Utilisés pour protéger les cultures des organismes jugés nuisibles - plantes, animaux, champignons - les pesticides affectent aussi l'environnement et la santé. Leur consommation a encore augmenté en 2022, tirée par le Brésil, mais l'Europe et l'Asie commencent à limiter leur usage. Une croissance toujours présente à l'échelle globaleLes agriculteurs ont utilisé 3,70 millions de tonnes de substances actives en 2022, en hausse de 4 % par rapport à 2021 et deux fois plus qu'en 1990, selon les dernières données disponibles de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Les herbicides, qui combattent les mauvaises herbes, en représentent près de la moitié ; les fongicides et bactéricides, utilisés contre les champignons et les bactéries, 22 % ; et les insecticides, destinés à tuer les insectes nuisibles aux récoltes, 22 %. Le Brésil reste de loin le premier pays utilisateur (801 000 tonnes, +11 % en un an), devant les États-Unis (468 000 tonnes, +2 %). Dans ces deux pays, les agriculteurs limitent souvent les labours dans les champs de grandes cultures (blé, maïs, soja), ce qui nécessite plus d'herbicides. L'Indonésie figure en 3e place (295 000 tonnes), suivie de l'Argentine (263 000 tonnes) et de la Chine (225 000 tonnes). Viennent ensuite le Vietnam, le Canada, la Russie, la Colombie et la France, 10e de la liste et plus gros pays européen consommateur (68 000 tonnes). En quantité par hectare au sein des plus gros utilisateurs mondiaux, le Vietnam et le Brésil forment le duo de tête avec plus de 10 kg par hectare. Pas de freins pour l'AmériqueEn raison du poids du Brésil (21 % de la consommation mondiale de pesticides) et des États-Unis (13 % de la consommation mondiale), le continent américain est depuis le milieu des années 1990 le plus gros consommateur au monde, avec un nouveau bond de 10 % en 2022, à 1,89 million de tonnes. Tous pays confondus, ce continent représente la moitié (51 %) de la consommation mondiale. Cette tendance ne fait que s'accentuer : alors que les autres continents commencent à réduire leur usage ou en limiter la hausse, sur le continent américain, la consommation de pesticides a triplé depuis 1990 (+210 %). C'est aussi là où, entre 1990 et 2022, a été répandu en moyenne le plus gros volume de pesticides à l'hectare, surtout des herbicides (67 % du total). Une légère baisse pour l'AsieDeuxième région consommatrice, l'Asie a diminué l'usage des pesticides de 1 % en 2022 par rapport à 2021, à 1,05 million de tonnes, après des années de hausse. Sa consommation reste encore supérieure de 76 % par rapport à 1990. L'Asie est aussi de très loin le plus gros exportateur de ces substances (3,5 millions de tonnes pour 21,7 milliards de dollars). En revanche la quantité de produit par hectare y est inférieure à la moyenne mondiale, à 1,60 kg/ha. L'Europe bonne élèveAu 3e rang des régions consommatrices, l'Europe (13 % de la consommation mondiale) a réduit l'utilisation de pesticides de 7 % entre 2021 et 2022, à 480 000 tonnes. Par rapport à 1990 la consommation s'est réduite de 5 %, reflet d'une stabilisation. Les agriculteurs européens répandent 1,66 kg de pesticides par hectare en moyenne, moins que la moyenne mondiale. À noter que c'est le continent qui a le plus limité l'utilisation d'insecticides, qui ne représentent plus que 13 % des produits consommés, sous l'effet des législations européennes. Chaque État de l'Union européenne a l'obligation de développer un plan stratégique de réduction des pesticides. Le Danemark a ainsi mis en place un système de taxes plus élevées pour les produits les plus dangereux. La France en répand 3,45 kg par hectare. L'étude signale de fortes disparités en Europe, l'Europe de l'est étant bien moins consommatrice que l'ouest. L'Afrique modeste et en baisseEn Afrique, la consommation s'est stabilisée en 2022 par rapport à 2021, à 209 000 tonnes contre 210 000, mais elle a bondi de 185 % depuis 1990. Ce continent n'a représenté que 5 % de la consommation mondiale ces dix dernières années. Thèmes associés
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                Les arbres : puits de carbone- Par Thierry LEDRU
- Le 21/09/2025
 L'idée que la plantation des arbres doit nous être "utile" me déplaît fortement car cela conforte l'idée que la nature doit nous "servir" et nous permettre de continuer à exister sans rien changer de nos pratiques, même les plus polluantes. Planter des forêts pour continuer à utiliser les énergies fossiles, c'est une tromperie, une forme de déculpabilisation. Quant aux millions qui seraient dépensés pour mettre au point des systèmes de captation du carbone, je suis convaincu que l'affaire de l'arnaque monumentale à la taxe carbone (https://www.legavox.fr/blog/cafejuridique/affaire-arnaques-taxe-carbone-36718.htm) n'aura même pas servi de leçon et que des industriels vont prioritairement se gaver avec l'argent public...  https://attentionalaterre.com/combien-de-carbone-absorbe-un-arbre/ Mon blog sur l'écologie  Combien de carbone absorbe un arbre ? Quels sont les arbres qui captent le plus de CO2 ?26 mars 2024 par Alexandre Chauvel Les arbres jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique en agissant comme des puits de carbone, c’est-à-dire qu’ils absorbent le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère. En effet, ils ont la capacité d’absorber une grande quantité de CO2 grâce à un processus appelé photosynthèse. Ce phénomène naturel permet aux arbres de capturer et stocker le carbone tout en libérant de l’oxygène dans l’atmosphère. Ainsi, plus il y a d’arbres en bonne santé sur notre planète, moins il y a de CO2 dans l’air. Dans cet article détaillé avec des données comparatives, nous allons explorer les différents aspects de cette question clé : combien de carbone absorbe un arbre, et quels sont les arbres qui captent le plus de carbone ? Table des matières [Afficher] Comprendre la photosynthèse, le processus clé de l’absorption du carboneLa photosynthèse est un processus complexe qui se déroule principalement dans les feuilles des végétaux grâce à la présence de chlorophylle, une molécule responsable de leur couleur verte. Le processus de la photosynthèse peut être simplifié en trois étapes principales : Absorption de la lumière. La chlorophylle capte l’énergie lumineuse du soleil émise par rayonnement thermique. Transformation de l’énergie lumineuse en énergie chimique. Cette énergie est utilisée pour transformer le CO2 et l’eau (H2O) présents dans les cellules végétales en glucose (C6H12O6), une molécule riche en énergie. Stockage du carbone. Le glucose produit est ensuite transformé et stocké sous forme de matières organiques, comme la cellulose, constituant principal du bois. Ainsi, grâce à la photosynthèse, les arbres absorbent le CO2 atmosphérique et contribuent à réduire sa concentration dans l’air. Quelle quantité de CO2 un arbre peut-il absorber ?La quantité de CO2 qu’un arbre peut absorber dépend de nombreux facteurs tels que son âge, sa taille, son espèce, et les conditions environnementales. Néanmoins, on estime qu’en moyenne, un hectare de forêt tempérée mixte peut absorber environ 10 tonnes de CO2 par an. L’âge et le type d’arbre sont les facteurs les plus significatifs sur la capacité d’un arbre à absorber le CO2. En effet, les jeunes arbres en pleine croissance absorbent généralement plus de carbone que les arbres matures. Cela s’explique par le fait que la croissance rapide des jeunes arbres nécessite une grande quantité de matières organiques pour constituer leur tronc, leurs branches et leurs feuilles. A lire également : Top 10 des arbres à croissance rapide qui poussent le plus vite De plus, certaines espèces d’arbres sont plus efficaces que d’autres pour absorber le dioxyde de carbone. Par exemple, les forêts de feuillus, comme les chênes ou les hêtres, ont tendance à stocker davantage de carbone que les forêts de conifères. Pour y voir plus clair, voici un tableau comparatif, avec différentes espèces d’arbres, l’absorption moyenne de CO2 en kg par an, et l’absorption de CO2 sur 40 ans, en kg également. Tableau comparatif du captage de CO2 par les arbres selon leur espèce et leur âge Espèce d’arbreAbsorption de CO2 par an (kg)Absorption de CO2 sur 40 ans (kg) Séquoias géants (Sequoiadendron giganteum)25010000 Paulownia (Paulownia spp.)1004000 Eucalyptus (Eucalyptus spp.)502000 Peuplier (Populus)25.11004 Chêne (Quercus)22.7908 Hêtre (Fagus)20.3812 Pin (Pinus)19.8792 Sapin (Abies)18.9756 Érable (Acer)16.5660 Bouleau (Betula)12.7508 Pour donner un exemple concret, prenons le cas d’un chêne. À l’âge de 50 ans, un chêne peut avoir absorbé environ 1 tonne de CO2. Cela équivaut à peu près aux émissions annuelles d’une voiture thermique et d’une consommation moyenne parcourant 15 000 km. Autre exemple. Un Eucalpytus absorbe en moyenne 50 kg de CO2 par an pendant sa croissance. A 40 ans, l’arbre aura stocké près de 2 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles d’une voiture thermique et d’une consommation moyenne parcourant 30 000 km par an. En regardant plus attentivement les données ce tableau, on comprend effectivement que tous les arbres ne sont pas égaux dans leur capacité à capter du carbone. Notes sur les données comparatives de ce tableau : Les valeurs d’absorption de CO2 par an sont des estimations basées sur une croissance moyenne dans des conditions optimales. L’absorption de CO2 sur 40 ans est calculée en supposant que l’arbre croît et absorbe du CO2 de manière constante pendant cette période. Cette simplification ne prend pas en compte le taux de croissance variable qui peut survenir à différentes étapes de la vie de l’arbre. Ces chiffres sont basés sur des études générales et peuvent varier selon les conditions spécifiques de croissance, la santé de l’arbre, et les changements climatiques. Quel est l’arbre qui capte le plus de CO2 ?Voici, à l’échelle de la planète, le classement des 3 arbres qui absorbent le plus de CO2 au cours de leur croissance. 1/ Le Séquoia géantL’arbre qui absorbe le plus de CO2 à l’année est incontestablement le Séquoia géant, avec 250 kg de CO2 capté à l’année. A l’âge de 40 ans, un séquoia géant aura absorbé près de 10 tonnes de CO2 ! Pas étonnant cependant : ces arbres, qui figurent parmi les plus grands et les plus volumineux du monde, peuvent capturer de grandes quantités de CO2 grâce à leur biomasse importante. Leur longue durée de vie contribue également à leur capacité de stockage du carbone sur de longues périodes. Toutefois, leur habitat est relativement restreint, se limitant principalement aux versants ouest de la Sierra Nevada en Californie (États-Unis), ils sont peut nombreux sur la planète. Individuellement, leur performance est impressionnante, mais à l’échelle planétaire, leur part de captation de CO2 est donc faible.  Un Séquoia géant de Californie, aux États-Unis. 2/ Le PaulowniaLe Paulownia est un formidable réservoir de CO2 : il absorbe environ 100 kg de CO2 par an, atteignant jusqu’à 4000 kg sur 40 ans. Cette capacité exceptionnelle s’explique par sa croissance extrêmement rapide, qui lui permet de produire une grande biomasse en peu de temps. Le Paulownia est en effet l’arbre qui pousse le plus vite au monde. Originaire de Chine et d’Asie de l’Est, le Paulownia s’adapte à divers climats, poussant efficacement dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe et aux États-Unis. Sa résilience et sa croissance rapide en font un choix privilégié pour la reforestation et la lutte contre le changement climatique. Contrairement aux Séquoias géants, son habitat beaucoup plus étendu lui permet d’être planté dans de nombreuses régions du monde.  Un paulownia adulte et fleuri. 3/ L’EucalyptusAvec plus de 700 variétés, les eucalyptus se trouvent dans une grande variété d’habitats, allant des forêts humides aux zones semi-arides. En termes de captation de CO2, tous les Eucalyptus ne se valent pas. Mais certaines espèces sont particulièrement efficaces, en faisant un des arbres les plus efficaces en la matière : un Eucalpytus dans les meilleures conditions peut absorber 50 kg de CO2 par an pendant sa croissance. A 40 ans, l’arbre aura stocké près de 2 tonnes de CO2. Ce sont ces types d’eucalyptus, reconnus pour leur croissance rapide leur permettant de séquestrer rapidement le CO2, qui sont très utilisés dans les programmes de reforestation et de plantation de forêts commerciales.  Un immense eucalyptus à croissance rapide. Les projets de reforestation, une solution pour compenser les émissions de CO2La reforestation est une solution efficace pour lutter contre le réchauffement climatique en compensant les émissions de CO2. De nombreux projets ont été mis en place à travers le monde pour planter des arbres et restaurer des écosystèmes dégradés. Un exemple notable est le projet « Plantons pour l’avenir » en France, qui vise à planter 7 millions d’arbres dans des zones déforestées ou dégradées d’ici 2030. Ces nouveaux arbres contribueront à absorber environ 1 million de tonnes de CO2 supplémentaires chaque année. Le saviez-vous ? Vous pouvez offrir un arbre dans une forêt pour encourager la préservation des forêts et la reforestation. En soutenant ce type de projets, les individus et les organisations peuvent compenser une partie de leurs propres émissions et participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique. Outre leur rôle de puits de carbone, les arbres offrent de nombreux autres avantages environnementaux. Ils contribuent à la préservation de la biodiversité en fournissant un habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales. De plus, les racines des arbres aident à lutter contre l’érosion des sols en stabilisant le sol et en retenant l’eau. La plantation d’arbres a également un impact positif sur le microclimat local en régulant la température et l’humidité ambiante. Enfin, les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle global de l’eau en favorisant la formation des nuages et des précipitations. La séquestration de carbone dans les arbres est un processus complexe influencé par de nombreux facteurs, y compris les pratiques de gestion forestière, l’âge de la forêt, et les conditions climatiques. Les efforts de reforestation et de gestion durable des forêts peuvent maximiser le potentiel de séquestration de carbone des arbres, mais il est important d’avoir des attentes réalistes basées sur des données scientifiques solides. Propriétaire et auteur chez attentionalaterre.com Diplômé d'une licence en géographie (Université de Cergy-Pontoise) et d'un master en Géopolitique (Institut Français de Géopolitique - Paris 8), je suis chef de projet digital dans une start-up Nantaise. J'ai réuni deux de mes passions sur mon site : les sciences de la terre et le digital. 


 
 


 
 
 
         
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                    