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  • Frères humains

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    Frères humains qui par ici passez, ne vous égarez pas à me plaindre, me voyant dénudé et séché par des décennies de tourments.
    J'ai connu dix mille oiseaux dans mes branches, des papillons emportés par les vents teigneux se réfugiaient dans mes feuillages.
    J'ai enduré des tempêtes tonitruantes et des silences brûlants, contemplé des nuits lunaires et des étoiles filantes.
    J'ai appris l'endurance et la patience, je pourrais vous enseigner l'humilité et le courage, vous conter les orages de l'existence et les bonheurs de l'apaisement.
    Si vous vous égarez à me plaindre, c'est que vous craignez pour vous-même le grand âge.
    Mais moi, je suis vide de votre temps puisque je suis si vieux que je n'ai plus d'âge.

    Je ne suis que maintenant.

  • Réchauffement et précipitations

     

    Vu les commentaires ironiques, voire agressifs, qui fusent sur les réseaux sociaux à propos du réchauffement climatique, il est bon de rappeler quelques lois de la physique.

    "Plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau. Une relation explicitée par la formule de Clausius-Clapeyron qui donne la pression de vapeur saturante en fonction de la température."

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Formule_de_Clausius-Clapeyron (un lien vers l'explication mathématiques, attention, c'est du très haut niveau ^^ )

     

    La France a connu un printemps météorologique plus que maussade, qui pourrait paraître incompatible avec certaines idées reçues sur le réchauffement climatique. Mais, en réalité, les derniers mois sont plutôt une illustration de ce phénomène.

    Écouter cet article

    02:37

    Des passants dans une rue de Caen (Calvados) en janvier 2024.

    Des passants dans une rue de Caen (Calvados) en janvier 2024. | MARTIN ROCHE / ARCHIVES OUEST-FRANCE

    Ouest-France Maxime MAINGUET. Modifié le 21/05/2024 à 16h09 Publié le 21/05/2024 à 15h39

    Newsletter La Matinale

    Chaque matin, l’actualité du jour sélectionnée par Ouest-France

    Marqué par des pluies importantes, des inondations récurrentes et des épisodes de froid parfois marqués, la météo qu’a connu la France lors de ce printemps météorologique 2024 a pu paraître en contradiction avec la tendance lourde du réchauffement climatique. Mais, en réalité, « mauvais temps » et réchauffement sont loin d’être contradictoires.


    Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

    Un printemps qui compte parmi les plus chauds

    D’abord, parce que, malgré le ressenti que tout un chacun a pu en avoir, il a fait, en ce printemps 2024, plutôt chaud en France. « Tous les premiers mois de l’année ont connu des températures au-dessus des normales », rappelle Yann Amice, météorologue chez Weather & Co. « Sur le mois de mai, on sera sur un mois de mai classique, mais, maintenant, c’est ça qui nous paraît anormal ! ».

    Autrement dit, nous nous sommes habitués aux températures élevées. À tel point qu’on en oublierait presque que le printemps 2024 a été l’un des plus chauds jamais enregistrés en France. Selon les données relayées par Infoclimat, site qui fait référence en matière de partage de données climatiques, la période 1er mars - 20 mai est, avec une température moyenne de 12,41 °C, la 7e plus chaude depuis les années 1930.

    Des pluies intensifiées par le réchauffement climatique

    En réalité, les pluies qui sont tombées en grande quantité sur la plupart des régions françaises ces dernières semaines ne sont pas incompatibles avec le réchauffement climatique. Au contraire, celui-ci est même susceptible de les avoir intensifiées.

    Pourquoi ? Parce que, comme l’explique la loi physique connue sous le nom de « formule de Clausius-Clapeyron », « plus l’air est chaud, plus il peut contenir d’eau sous forme de vapeur », résume Yann Amice. Selon la formule, une atmosphère plus chaude de 1 °C peut ainsi contenir 7 % d’humidité en plus. Humidité qui est ensuite vouée à retomber sur terres, sous forme de précipitations, dont les quantités sont augmentées d’autant.

    Pensez-vous que les questions environnementales sont suffisamment abordées par les candidats aux élections européennes ?

     « Il est désormais établi de plus en plus clairement que le changement climatique occasionne une augmentation de l’intensité des précipitations extrêmes », confirme Météo France.

     

    L’intensification rapide des pluies d’orage avec le réchauffement global

     

    par 12 mars 2021, 16 h 35 min

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    Crédits : Piqsels.

    De nouveaux travaux témoignent d’une hausse rapide de l’intensité des pluies orageuses avec le réchauffement climatique. Les résultats ont récemment été publiés dans la revue Nature reviews earth & environment.

    Plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau. Une relation explicitée par la formule de Clausius-Clapeyron qui donne la pression de vapeur saturante en fonction de la température. De plus, puisque le lien entre les deux variables suit une fonction exponentielle, la capacité de stockage en vapeur d’eau augmente rapidement avec la température.

    Suite au réchauffement climatique en cours, l’atmosphère emmagasine ainsi de plus en plus d’eau sous forme gazeuse. Une augmentation qui se chiffre à environ 7 % par degré. Avec un air plus fortement chargé en eau, le potentiel précipitant est donc mécaniquement augmenté. En particulier en ce qui concerne les évènements les plus intenses comme les orages.

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    Tendance dans le contenu atmosphérique en eau précipitable entre 1988 et 2020. Seuls les océans sont présentés sur cette figure. Notez l’humidification globale de l’air. Crédits : REMSS.

    L’intensité des pluies orageuses en hausse rapide

    Des chercheurs de l’Université de Newcastle (Angleterre) ont récemment étudié l’évolution de ces extrêmes – source de nombreux dommages environnementaux, sociétaux et humains. Pour ce faire, ils ont comparé les séries observationnelles aux modélisations numériques ainsi qu’aux études de processus afin de proposer une synthèse exhaustive. Les scientifiques ont considéré à la fois les phénomènes de courte durée – entre 1 et 3 heures – et ceux s’étalant sur plus de 1 jour afin d’avoir une base de comparaison.

    Les résultats montrent qu’en moyenne, les précipitations se renforcent à un taux cohérent avec la relation de Clausius-Clapeyron. Toutefois, dans certaines zones géographiques, elles se renforcent beaucoup plus rapidement. Le pourtour méditerranéen est par exemple très affecté. Cette réaction exacerbée concerne exclusivement l’échelle infra journalière, typique des pluies d’orage. Elle atteint des valeurs jusqu’à 2 fois supérieures à ce qui pourrait être attribué à la hausse de l’humidité atmosphérique. Des processus dynamiques liés aux mouvements de l’air dans les nuages d’orage doivent donc entrer en jeu.

    orage éclair

    La hausse des températures affecte tout particulièrement les pluies orageuses. Crédits : Pexels.

    Le besoin urgent de mesures d’adaptation

    « Nous savons que le changement climatique nous apporte des étés plus chauds et plus secs et des hivers plus chauds et plus humides. Mais, dans le passé, nous avons eu du mal à saisir le détail des événements de pluies extrêmes, car ceux-ci peuvent être très localisés et se produire en quelques heures, voire quelques minutes », développe Hayley J. Fowler, auteur principal de l’étude. « Ce nouveau travail montre que l’augmentation de l’intensité est plus importante pour les événements courts et intenses, ce qui signifie que les crues éclair localisées seront probablement une caractéristique plus marquée de notre climat futur ».

    En résumé, la hausse des températures affecte les extrêmes de courte durée selon deux modes. D’un côté, la taille du réservoir atmosphérique en vapeur d’eau est augmentée. Il s’agit là d’une réponse thermodynamique directe au réchauffement – cohérente avec la relation de Clausius-Clapeyron. De l’autre, l’efficacité de la vidange est majorée. Autrement dit, la convection atmosphérique est plus rapide et ramène avec plus de brutalité l’eau vers la surface. « Ces résultats appellent à des mesures d’adaptation au changement climatique urgentes pour gérer les risques d’inondations croissants », avertit à ce titre le papier.

    Source

  • Purge médiatique

     Le site " La relève et la peste" fait partie de mes lectures quotidiennes. Cette phrase-là colle parfaitement avec l'article précédent sur l'enseignement et le recrutement à marche forcée de contractuels.

    "Une méthode connue dans le management : la précarité mène à la docilité."

     

     

    Purge médiatique avec la suppression d’émissions consacrées à l’écologie et aux luttes sociales

     

    https://lareleveetlapeste.fr/purge-mediatique-avec-la-suppression-demissions-consacrees-a-lecologie-et-aux-luttes-sociales/

    « Tous ces rendez-vous constituent pour nous l’identité de France Inter. Ils portent les valeurs du service public, de liberté d’expression, de pluralisme auxquelles nous sommes toutes et tous très attaché.es, et répondent à la mission d’une radio d’offre, qualitative et exigeante. Au moment où nos audiences n’ont jamais été aussi fortes – avec pour exemple 542 000 auditeurs supplémentaires en un an pour « Le Grand dimanche Soir » –, les équipes dénoncent des décisions dangereuses pour les valeurs de notre radio »

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    Texte: Laurie Debove Photographie: La Relève et La Peste 16 mai 2024

    C’est une véritable hécatombe au sein du service public de l’information. Plusieurs émissions TV et radio consacrées à l’écologie et aux luttes sociales vont être supprimées ou transformées à la rentrée. Une purge inquiétante pour le pluralisme dans les médias et la liberté d’expression alors que l’urgence écologique redouble d’intensité.

    Retour en arrière médiatique

    Finis les grands « tournants environnementaux » annoncés en fanfare suite à l’engouement autour de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique ? En quelques semaines, le service public de l’information a opéré une véritable purge des programmes consacrés à l’écologie et aux luttes sociales.

    Cela a d’abord été l’émission d’investigation « Vert de Rage » qui en a fait les frais après 5 ans d’existence au sein de FranceTélévisions, et malgré des audiences rassemblant entre 250 000 et 600 000 spectateurs selon les épisodes. Puis, Nowu, 2 ans à peine, promoteur du journalisme de solutions pour les 15 – 25 ans.

    Pour l’équipe de Nowu, l’annonce a été un gros choc et personne ne s’y attendait. Supprimée au 31 décembre, un stagiaire devait même débuter sa mission le 1er janvier. Aucun des journalistes n’était salarié de FranceTelevisions, mais tous étaient prestataires, des renvois faciles à opérer.

    « Nowu était devenu une sorte d’encyclopédie en ligne de l’écologie. On ne faisait pas d’actu chaude mais du fond qu’on avait vulgarisé de manière très accessible autour de sujets comme la PAC, les véhicules électriques. On intégrait aussi une grosse part de justice sociale et climatique et c’était ce qui nous différenciait du reste des services publics. Ce qui nous a mis le plus en colère, c’est de voir 2 ans d’articles écrits et fouillés avec beaucoup d’interviews purement et simplement supprimés avec le site » explique Esther Meunier pour La Relève et La Peste

    Capture d’écran d’un reportage d’anticipation Nowu sur le futur de la France en 2050

    Les raisons de cette suppression : des arbitrages budgétaires selon La Lettre, document interne du 20/11/2023. Delphine Ernotte-Cunci, présidente du groupe audiovisuel public, « préfère redéployer ses moyens sur la couverture des Jeux olympiques de 2024 ». Ironie de l’histoire, l’argent public sera donc aiguillé autour d’un événement décrié pour son impact environnemental d’une durée d’à peine un mois, plutôt que de maintenir des contenus écologiques à l’année.

    « En 2022, les médias audiovisuels publics français semblaient prendre un tournant salutaire en matière de couverture des enjeux environnementaux. En 2024, il devient de plus en plus clair que ces engagements n’étaient qu’un effet d’aubaine et non des engagements sincères se dotant d’un pilotage exigeant sur la durée » dénonce l’association Quota Climat

    Côté RadioFrance, « C’est bientôt demain » d’Antoine Chao, reportages sur les luttes et mobilisations sociales, disparaît tandis que la mythique émission « La Terre au Carré » de Mathieu Vidard va être sévèrement transformée car son ton serait jugé « trop éco-anxiété ». A quelle sauce ? L’heure est aux négociations et l’avenir du programme inconnu. Seule certitude : la journaliste Camille Crosnier est écartée de la tranche 14h-15h malgré le succès de sa pastille « Camille passe au vert ».

    Toujours à Radio France, une source interne nous a révélé que Planète Bleu, l’émission de France Bleu, ne serait pas reconduite à la rentrée. Cela concernerait l’intégralité de la galaxie Planète Bleu : le Mag (samedi et dimanche 16-17h), Planète Bleu s’engage (dimanche 15-16h) qui accueillait de nombreux médias indépendants dont La Relève et La Peste, et la chronique du mercredi. Là aussi, l’équipe ne sait pas encore ce qu’elle va devenir.

    Atteinte au pluralisme dans les médias ?

    Face à cette purge médiatique, la solidarité des auditeurs et membres de la profession s’organise. Côté citoyens, une pétition a recueilli plus de 31 000 signatures pour demander le maintien de l’émission « La Terre au Carré » dont le « répondeur » permettait à chacun.e de pouvoir délivrer un message à une heure de grande écoute.

    De fait, le point commun des émissions concernée par cette suppression massive était de donner « une voix aux sans-voix », de « mettre en lumière ces anonymes qui agissent au quotidien pour une société plus juste » ainsi que nous l’explique un journaliste de RadioFrance.

    Antoine Chao, Anaëlle Verzaux, Giv Anquetil et Charlotte Perry, quatre journalistes de RadioFrance concernés par ces coupes budgétaires, se sont formés avec « Là-bas si j’y suis », une emblématique émission radiophonique des luttes sociales présentée pendant vingt-cinq ans sur FranceInter par Daniel Mermet. L’émission long format a été supprimée en 2014, et ses descendants se trouvent aujourd’hui menacés.

    Cette purge médiatique intervient d’ailleurs alors que l’humoriste Guillaume Meurice vient d’être suspendu pour une blague dénonçant le génocide de Gaza, pourtant « validée » par la justice. L’humoriste et ses comparses menés par Charline Vanhoenaker avaient déjà fait les frais des chaises musicales de RadioFrance quand ils ont vu leur quotidienne « C’est encore nous ! » déprogrammée en juin dernier pour devenir l’hebdomadaire « le Grand Dimanche soir ».

    « C’est une tradition quand vient le mois de mai à France Inter, on coupe des têtes. Une méthode connue dans le management : la précarité mène à la docilité. Sauf que là, ce n’est pas vraiment au hasard. Les journalistes visés sont des reporters qui vont sur le terrain, attentifs aux gens, au mouvement social comme aux effets du réchauffement du climat, c’est à dire des islamo-wokistes antisémites. » a réagi Daniel Mermet sur le média qu’il a créé depuis

    En filigrane, c’est bien une atteinte au pluralisme dans les médias et à la liberté d’expression que pose ces choix budgétaires. Inquiétude dénoncée par la SDJ (Société de Journalistes) et la SDP (Société des Producteurs et Productrices) qui se sont alliées dans un communiqué adressé à Adèle Van Reeth, Directrice de France Inter.

    « Tous ces rendez-vous constituent pour nous l’identité de France Inter. Ils portent les valeurs du service public, de liberté d’expression, de pluralisme auxquelles nous sommes toutes et tous très attaché.es, et répondent à la mission d’une radio d’offre, qualitative et exigeante. Au moment où nos audiences n’ont jamais été aussi fortes – avec pour exemple 542 000 auditeurs supplémentaires en un an pour « Le Grand dimanche Soir » –, les équipes dénoncent des décisions dangereuses pour les valeurs de notre radio » expliquent-ils dans leur lettre

    Même ressenti en interne, ainsi que le décrit un article de LeMonde, où une volonté de « de gommer les aspérités, ce retour au réel pas suffisamment en ligne avec les interviews de ministres » est dénoncée par des salariés de FranceInter.

    Ces émissions étaient également utiles pour faire avancer des enjeux de santé publique, ainsi que l’a démontré l’émission « Vert de Rage » dédiée aux PFAS. Suite à l’épisode « Lyon : alerte aux polluants éternels », des perquisitions avaient eu lieu sur plusieurs sites de l’industriel Arkema, menées dans le cadre d’une information judiciaire pour « mise en danger d’autrui ».

    Et si les humoristes concernés par ces restrictions budgétaires peuvent se consoler en jouant dans les théâtres, derniers bastions de la liberté d’expression ?, c’est bien la question de l’accès à une information libre, plurielle et éclairée qui se joue aujourd’hui pour des millions d’auditeurs. D’autant plus en plein essor du dérèglement climatique, alors que l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée et que ses effets se font ressentir de plus en plus durement chaque année.

     

     

  • Des enseignants dociles

    Oui, je ne m'en cache pas, je me réjouis de ce qui arrive aujourd'hui et qui ne pourra que s'aggraver encore dans les années à venir. Et combien pourtant, j'ai aimé ce métier. Mais il y a vingt ans déjà que je dis et que j'écris que les gouvernements successifs n'ont qu'un seul et unique objectif : l'abêtissement des masses et bien évidemment, ça commence par l'école primaire.

    Quant à la docilité des enseignants, ça n'est même plus une posture, c'est dans leur ADN. Les grèves n'ont jamais été un ressort suffisant, juste des épiphénomènes qui sont vite effacés. Il n'est qu'à voir dans quel état se trouve l'enseignement en France malgré un nombre conséquent de grèves. C'est même d'ailleurs l'image principale que portent les enseignants dans une grande partie de la population : des grévistes glandeurs.

    Il n'y a que la désobéissance civique qui puisse faire plier les gouvernements. Mais là, il faut du courage.

     

    Manque de candidats dans l'Education nationale : "Ils ont la volonté de recruter des gens plus dociles qu'avant", dénonce l'association des professeurs de lettres

     

    Dans certaines académies, le nombre de candidats admissibles aux oraux est plus faible que le nombre de postes ouverts, aggravant la pénurie d'enseignants.

     

    Article rédigé par franceinfo

    Radio France

    Publié le 15/05/2024 12:31 Mis à jour le 15/05/2024 12:31

    Temps de lecture : 1 min Un devoir de mathématiques dans une salle de classe, à Valence (Drôme), en octobre 2018. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

    Un devoir de mathématiques dans une salle de classe, à Valence (Drôme), en octobre 2018. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

    Y aura-t-il assez de professeurs devant les élèves à la rentrée prochaine ? Après 4 000 places non pourvues en 2022, 3 100 places en 2023, la rentrée prochaine ne sera pas épargnée. Dans certaines académies, ou dans certaines disciplines, le nombre de candidats admissibles aux oraux est plus faible que le nombre de postes ouverts. S'il est encore trot tôt pour dresser un bilan complet, plusieurs centaines de postes qui ne trouvent déjà pas preneurs déjà, notamment en allemand et en lettres classiques dans les académies de Créteil et de Versailles.

    à lire aussi Un rapport pointe du doigt une envolée du nombre d'enseignants vacataires à l'université

    En cause, la crise d'attractivité du métier, mais aussi la réforme du concours du Capes de 2022. "Ce qu'au moins trois épreuves sur quatre évaluent, c'est la conformité du candidat avec le dogme pédagogique prescrit par l'Education nationale, détaille Romain Vignest, président de l’Association des professeurs de lettres. On ne va pas vérifier qu'il maîtrise excellemment la littérature et la langue française... Ce n'est pas ça qu'on évalue", regrette-t-il.

    Pour cet enseignant de lettres, le concours met ainsi trop l'accent sur les aspects de pédagogie et de méthode, ce qui repousserait les candidats.

    "Ils ne savent même pas correctement conjuguer le subjonctif"

    Et cela aurait donc des conséquences bien concrètes sur le niveau des recrutés : "Vous avez des gens qui parfois n'ont jamais lu un roman de Balzac ou qui souvent n'ont jamais lu une pièce de Racine... Ils ne savent même pas correctement conjuguer le subjonctif. Parce que précisément, ce n'est pas leur savoir qu'on évalue", ajoute-t-il.

    "Les conséquences pour les élèves, c'est d'avoir en face d'eux non seulement des professeurs qui sont moins compétents, mais aussi qui ne sont pas autonomes, considère Romain Vignest. Ce que je fustige, c'est la volonté de recruter des gens qui soient plus dociles que les professeurs qu'on a recrutés jusqu'à présent". 

    Dans une moindre mesure, cette année, des tensions de recrutement sont à craindre en mathématiques, en lettres modernes et en physique chimie. Seule solution pour le ministère de l'Education nationale dans ces cas-là : recruter des contractuels supplémentaires.

  • Un autre concert

    J'imagine un autre concert, une symphonie unifiée, des milliers d'écrans répartis sur la planète et des millions de personnes, tournées non pas vers l'écran et l'orchestre mais vers l'océan, les montagnes, les forêts, les immensités naturelles, tous unis dans un chant empli d'amour et de reconnaissance. Des millions de cœur diffusant leur amour pour la Terre. Que cette énergie commune ne soit pas un hommage à la musique elle-même mais que la musique et les voix toutes réunies clament l'attachement viscéral à la vie.

     

     

     

     

  • Le plus beau film de tous les temps

     

    Ce texte est tiré de l'ouvrage, "LA TERRE S'ÉVEILLE" de Peter RUSSEL, un livre que je lis et relis depuis des années. Sans jamais m'en lasser.

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    "Le Big Bang par lequel commence le film, dure à peine un cent millionième de seconde. L'Univers se refroidit rapidement et après ving-cinq minutes environ des atomes stables se forment. Aucun autre changement significatif n'apparaît durent le reste de la première journée, pas plus que pendant le reste du mois de janvier : tout ce que vous voyez rts un nuage de gaz qui s'étaned. Vers février et mars, les nuages gazeux commencent lentement à se condenser en amas de galaxies et d'étoiles. Alors que les semaines et les mois passent, des étoiles explosent occasionnellement en supernovae et de nouvelles étoiles se condensent à partir de leurs débris. Notre propre soleil et système solaire se forment finalement vers le début du mois de septembre.

    Une fois la Terre formée, les choses commencent à aller un peu plus vite et les molécules complexes commencent à prendre forme. En deux semaines, vers le début octobre, les algues simples et les bactéries apparaissent. Puis vient une accalmie relative pendant que la bactérie évolue lentement, développe la photosynthèse une semaine plus tard puis une atmosphère d'oxygène après cinq autre semaines, début novemre. En une autre semaine, des cellules complexes avec des nucléons bien définis évoluent, rendant possible la reproduction sexuée. Ce stade accompli, l'évolution s'accélère à nouveau. Nous sommes maintenant à la fin novembre et plus grande partie du film a été visionnée. Pourtant l'évolution de la vie vient seulement de commencer.

    Les premiers orgnaismes multicellulaires simples apparaissent vers le début décembre et les premiers vertébrés rampent hors de la mer et émergent sur le sol environ une semaine après. Les dinosaures gouvernent le territoire durant la plus grande partie de la dernière semaine du film, du 24 au 30 décembre.

    Nos plus anciens ancêtres simiesques ont leur entrée vers le milieu du dernier jour, mais ils ne se mettent pas debout avant 11 heures du soir.

    Maintenant, après 365 jours et nuits de ilm, nous arrivons à l'un des développements les plus fascinants. le langage humain commence à se manifester une minute et demie avant minuit. Dans les 30 dernières secondes, l'agriculture débute.

    La révolution industrielle prend place à la dernière demi-seconde et la deuxième guerre mondiale a lieu un vingtième de seconde avant minuit. Nous sommes maintenant à la dernière image, le dernier centimètre de centaines de milliers de kilomètres de pellicule. Le reste de l'histoire moderne se passe en un éclair, un cent millionième de seconde, pas plus long que celui avec lequel le film a débuté. L'évolution continue à accélérer et cette fulgurante accélération ne donne aucun signe de fléchissement."

     

    Aucun signe de fléchissement mais une direction qui ne plaide plus pour le maintien de la vie. Cette évolution, sous la gouvernance mortifère de l'humanité, se dirige-t-elle vers une transformation radicale dont nous n'avons qu'une vague idée ?

    Un monde à + 3 degrés n'est pas viable pour tous. Et la vitesse avec laquelle nous avançons, au regard de la durée du film, est absolument sidérante.

    Nous, humains, sommes en train de brûler la pellicule.

     

     

    https://clg-voltaire-sannois.ac-versailles.fr/spip.php?article384

    L’IPBES, la plateforme scientifique mondiale sur la biodiversité, a publié le 6 mai un rapport historique et très alarmant concernant l’état de la biodiversité dans le monde.

    Il aura fallu 3 ans de travail, 15 000 références scientifiques et gouvernementales épluchées et synthétisées par 355 experts de 50 pays, pour produire le rapport 2019 de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
    A ce jour, il s’agit de l’analyse scientifique la plus aboutie sur l’état du vivant sur notre planète.

    Il est à souligner que pour la première fois, à cette échelle, ce rapport s’appuie aussi sur les savoirs autochtones et locaux, et aborde en particulier les questions concernant les peuples autochtones et les communautés locales : on ne parle donc pas seulement d’écosystèmes mais également de socio-écosystèmes.

    "Les trois quarts de l’environnement terrestre et environ les deux tiers du milieu marin ont été significativement altérés par l’action humaine. En moyenne, ces tendances ont été moins graves ou évitées dans les zones qui appartiennent à ou sont gérées par des peuples autochtones et des communautés locales. A titre exemple, l’humanité a détruit 85 % des zones humides par rapport à l’ère préindustrielle.
    Les causes du déclin de la biodiversité sont connues depuis des décennies et on peut les citer : déforestation, industries extractives, destruction des habitats, industrialisation de l’agriculture, utilisation massive de pesticides, dégradation des sols, surpêche, surpopulation humaine, changement climatique, déchets plastiques, étalement urbain, espèces envahissantes apportées par nos échanges (+ 70 % : depuis 1970), agrocarburants, surconsommation et soutien à tout prix de la croissance économique : jamais l’impact de l’Homme sur la planète n’a été si fort et généralisé.
    Les principaux facteurs indirects comprennent l’augmentation de la population et de la consommation par habitant ; l’innovation technologique, dont les dommages causés à la nature ont diminué dans certains cas tandis qu’ils ont augmenté dans d’autres ; et, de manière critique, les questions de gouvernance et de responsabilité."

  • Le choléra

    Cholera

     

    L'idée de placer une épidémie de choléra dans la quadrilogie en cours remonte à 2022. Et depuis, les populations et régions du monde concernées par cette maladie ne cessent de s'étendre. C'est une étude scientifique d'un couple scientifiques, les Zettler, qui m'avait alerté.

    La "plastisphère" est le nom qu'ils ont donné à la prolifération de virus sur les amas de plastique flottant dans les océans, les fleuves, les rivières et toutes les zones urbaines comportant des zones humides.

     

    "Plastisphère" (cliquer sur le lien)

    Dans l'article ci-dessous, le choléra n'est que la résultante de conditions d'hygiène insuffisantes, un approvisionnement en eau inexistant ou dégradé.

    Malgré le fait qu'il s'agisse d'une pathologie connue, la guérison n'est pas certaine.

    Qu'en serait-il si de cette "plastisphère" émergeait une mutation du vibrio choleare ?

    Non, je ne suis pas un catastrophiste. J'essaie d'anticiper les problèmes avant qu'ils surgissent. Avant le coronavirus, j'avais publié ici divers articles sur le risque des zoonoses. Ce qui me sidère, c'est l'indifférence d'une majeure partie de l'humanité envers les études scientifiques...

     

     

    Choléra : les pays touchés par l'épidémie en 2024

     

    Plus de 140 000 cas de choléra ont été recensés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis début 2024. Plus de 700 000 cas avaient été signalés en 2023.

     

    Article rédigé par franceinfo

    Radio France

    Publié le 09/05/2024 18:28

    Temps de lecture : 2 min

     

    L'épidémie mortelle de choléra est en train de flamber, s'inquiète l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle touche désormais un territoire français, Mayotte, où un enfant de 3 ans est mort de cette maladie mercredi 8 mai. Les Comores, îles voisines de l'archipel français au large de l'Afrique, sont durement touchées par le choléra, comme d'autres pays, principalement africains. Franceinfo dresse l'état des lieux de l'étendue de l'épidémie dans le monde.

    Selon l’OMS (en anglais), 24 pays ont enregistré de nouveaux cas de choléra depuis le début de l'année 2024. 141 900 cas ont été enregistrés, dont 25 000 pour le seul mois de mars dernier. On décompte plus de 1 700 morts depuis le début de l'année. Les pays les plus touchés par l'épidémie sont les Comores, archipel voisin de Mayotte, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, le Mozambique, la Somalie, la Zambie et le Zimbabwe. Et c'est l'Afghanistan qui compte le plus grand nombre de cas signalés : 33 300.

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    Selon les chiffres de l'OMS, plus de 700 000 cas avaient été recensés en 2023, contre 473 000 l'année précédente. Et depuis le début de l'année 2024, les contaminations n'ont pas ralenti. "La situation n'a fait qu'empirer", a déclaré le docteur Philippe Barboza, chargé du choléra et des maladies diarrhéiques à l'OMS. Depuis janvier 2023, l'agence onusienne a classé la résurgence de la maladie en catégorie 3 des urgences, soit son niveau le plus élevé.

    En 2022, l'OMS avait déjà observé une accélération de la pandémie de choléra, avec un doublement du nombre de cas recensés et une augmentation du nombre de pays signalant des cas, passant de 35 en 2021 à 44 en 2022. Et l'OMS avait observé des "flambées de grande ampleur" (plus de 10 000 cas dans un pays donné) dans sept pays sur deux continents (Afghanistan, Cameroun, Malawi, Nigeria,
    Syrie, République démocratique du Congo et Somalie).

    Vaccins et prévention

    Le choléra se développe dans des environnements où l'assainissement de l'eau n'est pas garanti. Car c'est une maladie qui provient d'une bactérie transmise par de l'eau ou des aliments contaminés. Dans environ un quart des cas, elle peut être fatale en provoquant une forme aiguë de diarrhée et des vomissements, entraînant la mort en un à trois jours. Sa propagation s'aggrave à cause du réchauffement climatique, s'alarme l'OMS qui pointe aussi le manque de moyens pour lutter contre la maladie.

    Face à la recrudescence des infections dans le monde, les vaccins disponibles sont insuffisants. Pour surmonter cette pénurie, L'OMS ne recommande plus qu'une dose de vaccin au lieu de deux. Elle a aussi approuvé, le 19 avril dernier, une version simplifiée d'un vaccin oral contre le choléra, ce qui devrait permettre d'augmenter la production totale de ces sérums. De vastes campagnes de dépistage sont aussi organisées dans les pays touchés. Mais pour l’OMS, "l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène sont les seules solutions durables et à long terme pour mettre fin à l’épidémie de choléra et prévenir d’autres épidémies".

     

    TOUS, SAUF ELLE

    CHAPITRE 59

    C’est à l’hôpital de Bangkok que fut répertorié le premier cas. Une femme prise de vomissements et de vertiges, des douleurs aiguës dans le ventre, une violente diarrhée, une déshydratation foudroyante. Elle fut admise aux urgences puis placée en réanimation suite à des difficultés respiratoires critiques. Elle mourut le lendemain.

    L’autopsie et des analyses poussées révélèrent un probable empoisonnement par une bactérie : le vibrion.

    Le deuxième cas fut enregistré la semaine suivante, un lundi.

    Deux autres le mercredi.

    Dix, dans le week-end.

    Le dimanche soir, le responsable du laboratoire d’analyses médicales, diligenté par le gouvernement thaïlandais, appela un numéro d’urgence mis à sa disposition.

    « Vibrio choleare O139, Monsieur le Ministre mais avec quelques singularités, une évolution inattendue et particulièrement agressive. Nous en sommes certains et c’est pour cela que je me permets de vous déranger. »

    Le lendemain, les hautes sphères de l'OMS furent alertées.

    Deux jours plus tard, la même alerte sanitaire fut envoyée par les Philippines.

    Puis par le Bangladesh.

    Puis l'Inde.

    Et tout le monde se mit à attendre le pays suivant.

    En quelques jours, des réunions ministérielles, dans tous les États concernés, permirent aux scientifiques d’expliquer le concept de plastisphère, un terme initié en 2003 par deux chercheurs, le couple Zettler. La dégradation du plastique dans les océans avait engendré l’apparition de bactéries exclusives et une contamination inconnue jusque-là. Ces bactéries nées de cette pollution par les plastiques avaient abouti à une transformation du vibrio choleare et cette évolution paraissait redoutablement dangereuse pour l’humain.

    On assistait, semble-t-il, maintenant, à une propagation fulgurante de la bactérie et probablement à un renforcement brutal de sa dangerosité.

    Aucun scientifique ne pouvait présager d'un possible traitement à court terme. Il fallait lancer de nombreuses études immédiatement.

    Il ne restait que l'alerte sanitaire et les mesures d'hygiène et de sécurité alimentaire.

    Et la gestion de crise, autrement dit, de la panique.

    Le choléra... Sous une forme mutante.

    Tous les politiciens connaissaient l'impact dévastateur d'un mouvement de masse sur la croissance. La peur serait plus néfaste sur l'économie que le nombre de morts lui-même.

    L'OMS demanda aux pays touchés de ne plus consommer de crustacés et rappela les mesures élémentaires d'hygiène : boire de l'eau en bouteille ou utiliser des systèmes performants de filtration, se laver les mains, manger des aliments bien cuits.

    Autant dire l'impensable pour des millions d'individus.

     

     

  • Sombres archives

     

    En fait, depuis quelque temps, je compile les articles et les études scientifiques comme une sorte d'archives. Pour que lorsque vraiment, tout le monde aura compris que la planète a basculé dans une voie sans retour, personne ne puisse dire "Ah, mince, je ne savais pas que c'était si grave."

    Oui, je sais, c'est dérisoire et ça ne règlera rien. Mais je les entends déjà tous ces individus inconscients qui un jour viendront se plaindre. Et, à la limite, je me demande si ça n'est pas ce qui m'énerve le plus.

    Quand à la dernière phrase de l'article, je la considère comme une note humoristique involontaire...

     

    Sandy Godt sur LinkedIn.

    Extraits :

    La planète se dirige vers un réchauffement d’au moins 2,5°C avec des résultats désastreux pour l’humanité, selon un sondage mené auprès de centaines de scientifiques

    Près de 80 % des personnes interrogées, toutes membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui fait autorité, prévoient un réchauffement climatique d'au moins 2,5 °C, tandis que près de la moitié prévoient au moins 3 °C (5,4 °F). Seulement 6 % pensaient que la limite internationalement convenue de 1,5 °C (2,7 °F) serait respectée.

    De nombreux scientifiques envisagent un avenir « semi-dystopique », marqué par des famines, des conflits et des migrations massives, provoqués par des vagues de chaleur, des incendies de forêt, des inondations et des tempêtes d’une intensité et d’une fréquence bien supérieures à celles qui ont déjà frappé.

    De nombreux experts ont déclaré qu’ils se sentaient désespérés, furieux et effrayés par l’inaction des gouvernements malgré les preuves scientifiques claires fournies.

    "Je pense que nous nous dirigeons vers des perturbations sociétales majeures au cours des cinq prochaines années", a déclaré Gretta Pecl, de l'Université de Tasmanie. « [Les autorités] seront submergées par des événements extrêmes après l’autre, la production alimentaire sera perturbée. Je ne pouvais pas ressentir un plus grand désespoir face à l’avenir.

    Le Guardian a contacté tous les auteurs principaux ou éditeurs joignables des rapports du GIEC depuis 2018. Près de la moitié ont répondu, 380 sur 843. Les rapports du GIEC sont la référence en matière d'évaluation du changement climatique, approuvés par tous les gouvernements et produits par des experts en sciences physiques et sociales. Les résultats montrent que bon nombre des personnes les plus compétentes de la planète s’attendent à des ravages climatiques dans les décennies à venir.

    La crise climatique cause déjà de profonds dégâts aux vies et aux moyens de subsistance à travers le monde, avec seulement 1,2°C (2,16°F) de réchauffement climatique en moyenne au cours des quatre dernières années. Jesse Keenan, de l'Université de Tulane aux États-Unis, a déclaré : « Ce n'est que le début : attachez votre ceinture. »

    Nathalie Hilmi, du Centre Scientifique de Monaco, qui s'attend à une hausse de 3°C, est du même avis : "Nous ne pouvons pas rester en dessous de 1,5°C."

    Les experts ont déclaré que des préparatifs massifs pour protéger les populations des pires catastrophes climatiques à venir étaient désormais essentiels. Leticia Cotrim da Cunha, de l'Université d'État de Rio de Janeiro, a déclaré : « Je suis extrêmement inquiète du coût en vies humaines. »

    L’objectif de 1,5 °C a été choisi pour éviter le pire de la crise climatique et a été considéré comme une étoile directrice importante pour les négociations internationales. Les politiques climatiques actuelles signifient que le monde est sur la bonne voie pour atteindre environ 2,7°C , et l'enquête du Guardian montre que peu d'experts du GIEC s'attendent à ce que le monde prenne les mesures considérables nécessaires pour réduire ce chiffre.

    Les jeunes scientifiques étaient plus pessimistes, avec 52 % des personnes interrogées de moins de 50 ans s'attendant à une augmentation d'au moins 3 °C, contre 38 % des plus de 50 ans. Les femmes scientifiques étaient également plus pessimistes que les hommes scientifiques, 49 % d'entre elles pensant que la température mondiale augmenterait d'au moins 3 °C. 3C, contre 38 %. Il y avait peu de différences entre les scientifiques des différents continents.

    Dipak Dasgupta, de l’Institut de l’énergie et des ressources de New Delhi, a déclaré : « Si le monde, aussi incroyablement riche soit-il, reste les bras croisés et fait peu pour remédier au sort des pauvres, nous finirons tous par perdre. »

    Environ un quart des experts du GIEC qui ont répondu pensaient que la hausse de la température mondiale serait limitée à 2°C ou moins, mais ils ont néanmoins tempéré leurs espoirs.

    "Je suis convaincu que nous avons toutes les solutions nécessaires pour atteindre une trajectoire de 1,5°C et que nous les mettrons en œuvre dans les 20 prochaines années", a déclaré Henry Neufeldt, du Centre climatique de Copenhague de l'ONU. "Mais je crains que nos actions n'arrivent trop tard et que nous franchissions un ou plusieurs points de bascule ."

    Lisa Schipper, de l'Université de Bonn en Allemagne, a déclaré : « Ma seule source d'espoir est le fait qu'en tant qu'éducatrice, je peux voir la prochaine génération être si intelligente et comprendre la politique. »