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Nestlé : l'enfer capitaliste
- Par Thierry LEDRU
- Le 31/01/2024
Il faut absolument connaître l'immensité de ce réseau quand on veut boycotter à bon escient.
Crimes méconnus de Nestlé : dans l’enfer d’un industriel incontrôlable
17 juillet 2023
https://mrmondialisation.org/crimes-meconnus-de-nestle-dans-lenfer-dun-industriel-incontrolable/
Anciens articles
Géant de l’agroalimentaire, Nestlé s’est imposé comme une marque mondialement connue associée au monde de l’enfance. Mais la firme est avant tout un symbole parfait du capitalisme et de ses dérives. Pour s’enrichir, elle n’a pas hésité à saccager la planète et à considérer les êtres vivants comme de simples variables d’ajustement. Portrait.
Si les activités de Nestlé nuisent aux forêts, à l’eau, au climat, aux sols, elles ne sont guère plus reluisantes du côté humain. L’entreprise est connue pour ses scandales sanitaires, sociaux, environnementaux.
Source : Flickr
Une ascension fulgurante
Fondée en Suisse en 1866, l’actuelle plus grande société agroalimentaire du monde, était à l’origine une modeste entreprise lancée par Henri Nestlé, un pharmacien qui voulait commercialiser une farine lactée qu’il venait de mettre au point.
Fort du succès fulgurant de son invention, médaillé à l’exposition universelle de 1872 et qui permet de lutter contre la mortalité infantile, il se développe très rapidement à l’international et commence à réaliser des bénéfices très importants. Sans héritier, il décide de vendre son affaire à ses collaborateurs pour partir à la retraite en 1875 avec la coquette somme d’un million de francs suisses.
Tandis que le 19e siècle se termine, l’entreprise grandit encore et encore et implante des usines partout à travers le monde. Dans la première moitié du 20e siècle, elle absorbe plusieurs autres sociétés et se diversifie dans divers produits alimentaires, notamment le chocolat alors en plein essor à travers les empires coloniaux.
Ce fut le premier chocolat blanc fabriqué par la société suisse Nestlé en 1936. Il est également appelé chocolat blanc « Galak ». Source : Wikicommons.
Une emprise tentaculaire
À l’heure actuelle, le groupe Nestlé est devenu un véritable empire mondial. À la tête de plusieurs centaines de marques, il distribue des milliers de produits différents dans toutes sortes de secteurs, essentiellement de l’alimentation, mais pas uniquement.
En absorbant toujours plus de concurrents s’agrandissant constamment, la firme a pu engendrer des bénéfices colossaux. En 2022, la société a ainsi réalisé un chiffre d’affaires impressionnant de 94,4 milliards de francs suisses.
1970 : Les bébés empoisonnés par du lait maternel
Bien évidemment pour arriver à de tels profits, il est impossible d’adopter un comportement éthique. Et Nestlé a prouvé, à l’occasion de divers scandales, avoir plus de considération pour son argent que pour l’être humain. L’un des plus retentissants a sans doute eu lieu dans les années 70 avec l’affaire « Baby Killers ». À cette époque, Nestlé veut étendre ses ventes de lait en poudre dans le monde. Pour ce faire, la firme ne va pas hésiter à employer des méthodes plus que controversées.
Avec une publicité agressive, utilisant même des médecins, comme le faisait l’industrie du tabac à cette période, elle cherche à faire croire que son lait en poudre serait meilleur pour les nourrissons que le lait maternel. Nestlé va jusqu’à offrir des échantillons gratuits pendant un certain temps à des femmes pour qu’elles arrêtent d’aliment leur bébé au sein temporairement. Or le tarissement du lait maternel devient définitif et la mère n’avait plus d’autre choix qu’acheter le produit en poudre.
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Ces procédés ont remarquablement fonctionné sur le continent africain. Mais Nestlé n’avait pas anticipé un problème : pour utiliser ce produit, il est indispensable de disposer d’eau potable de grande qualité. Or, ce n’était pas toujours le cas dans les pays du sud global. Résultat, des millions de parents empoisonneront involontairement leurs enfants qui trouveront la mort.
La firme répliquera à grands coups de procès et les remportera tous. Après tout, les instructions sur les paquets des produits spécifiaient bien qu’il fallait utiliser de l’eau potable. Et tant pis si certains consommateurs ne savaient tout bonnement pas lire.
Il s’agissait sans doute du premier grand scandale de l’entreprise qui avait d’ailleurs à l’époque enclenché d’immenses boycotts. Mais ce n’était pourtant que le premier d’une longue liste qui a depuis suivi. Ainsi sur les vingt dernières années de nombreuses marques appartenant au géant de l’agroalimentaire ont été frappées par d’autres polémiques parfois mortelles.
2002 : Les biscuits étouffes-bébés en France
Au début du millénaire, la spécialiste en sécurité sanitaire Yasmine Motarjemi est embauchée par l’entreprise pour gérer ce secteur. Très rapidement, elle découvre des dysfonctionnements comme celui de biscuits qui étoufferaient les bébés.
« La recette de fabrication de ce gâteau en France rendait la croûte du biscuit anormalement dure, et certains bébés s’étouffaient en l’avalant, car il ne se ramollissait pas assez vite. Le produit était vendu pour des bébés de 8 mois alors qu’à cet âge, ils n’avaient pas encore de dents pour le croquer » expliquait en 2020 celle qui est devenue une lanceuse d’alerte contre la multinationale.
Une quarantaine de nourrissons manquent alors de s’étouffer à cause de ces biscuits que le directeur de Nestlé France refuse à l’époque de retirer du marché. Le groupe ment même à Y. Motarjemi en lui assurant que la farine utilisée pour leur production avait été modifiée pour éviter le désagrément. Après avoir dénoncé plusieurs problèmes de ce genre, elle sera finalement licenciée en 2010 et Nestlé tentera d’acheter son silence, en vain.
2007 : Des centaines d’animaux meurent en Amérique
Le groupe possède également plusieurs marques d’aliments pour animaux comme Friskies ou Purina. C’est justement cette dernière qui sera incriminée en 2007 au Venezuela. L’un de ses produits à base de maïs contaminé à l’aflatoxine tuera ainsi des centaines de chats et de chiens.
La même année, c’est un autre empoisonnement qui touche la marque, cette fois-ci en Amérique du Nord. De la nourriture pour chien et pour chat est alors infectée à la mélamine, un composé chimique toxique notamment utilisé pour des engrais en Asie, condamnant à nouveau à mort bon nombre d’animaux.
2008, le lait frelaté en Chine
Pour maximiser les profits, à cette époque en Chine, de nombreuses usines coupent le lait pour bébé avec de l’eau. Les fraudeurs décident d’ajouter de la mélamine pour fausser les résultats des tests de taux de protéines alors nécessaires à l’homologation des produits.
Problème, le mélange s’avère évidemment toxique et quatre nourrissons perdent la vie. Près de 290 000 seront également empoisonnés dont 52 000 seront hospitalisés.
2009, la pâte à cookies mortelle aux États-Unis
Un an plus tard, Nestlé vendait de la pâte crue pour cookies via la marque Toll House. 69 personnes sont alors touchées par la bactérie E. Coli dans 25 États du pays. L’entreprise est contrainte de rappeler 3,6 millions de paquets du produit incriminé.
Si la plupart des victimes s’en sortiront avec quelques jours de maladie, Linda Rivera n’aura pas cette chance. Le microbe lui laisse en effet des séquelles très importantes qui lui vaudront des mois d’hospitalisation. Son corps ne s’en remettra jamais, et elle finira par décéder des suites de l’intoxication quatre ans plus tard.
2013, le scandale de la viande de cheval en Europe
En 2013, un scandale éclate sur le vieux continent : plusieurs industriels auraient utilisé de la viande de cheval au lieu de celle de bœuf comme indiqué sur les emballages. C’est en particulier la marque Buitoni, filiale de Nestlé, qui était impliquée dans cette affaire.
Et même si la sécurité alimentaire n’était pas ici en cause, le groupe a cependant fait preuve d’une immense négligence envers ses fournisseurs qui l’ont trompé pour faire plus de profits (la chair équine étant moins chère). Dans cette histoire, il faut toutefois noter que la réduction du personnel chargé des contrôles par les pouvoirs publics n’est pas non plus à éluder.
2015, les nouilles contaminées au plomb en Inde
À peine deux ans après, en Inde, ce sont les autorités qui tirent le signal d’alarme lorsqu’elles découvrent un taux anormalement élevé de plomb dans les nouilles instantanées aux épices de la marque Maggi, autre possession du groupe.
Difficile d’évaluer les conséquences sanitaires de ces contaminations puisque les articles concernés ont immédiatement été bannis des points de vente. Une chose est sûre, des millions d’Indiens en ont probablement consommé : il s’agit de l’un des produits les plus populaires en raison de son caractère bon marché, notamment chez les adolescents.
2022, les pizzas Buitoni meurtrières
Comment ne pas évoquer le scandale que Mr Mondialisation a été le premier à dévoiler en 2021 ? Un ancien employé d’une usine de pizza Buitoni dans le nord de la France avait permis de réaliser une enquête accablante sur les conditions d’hygiène de cette fabrique.
Pendant ce temps, dans l’affaire des contaminations #Buitoni, BFMTV récupère les photos de notre enquête sans nous créditer… Et en s’en attribuant même l’origine. Voir notre publication sur Facebook.
Et pourtant, l’information n’avait pas fait grand bruit dans les médias de masse. Il aura fallu attendre un drame pour que ces derniers se réveillent enfin. Contaminés par la bactérie E. Coli, deux enfants ont en effet perdu la vie après avoir consommé des produits issus de cette marque. Des dizaines d’autres sont également tombés grièvement malades. L’usine a depuis définitivement fermé ses portes.
L’enfer de la malbouffe
Bien sûr, comme tous les gros industriels de l’agroalimentaire, Nestlé réalise ses profits en vendant des produits de mauvaise qualité afin d’en réduire un maximum les coûts. Pour la santé, le compte n’y est donc évidemment pas.
Peu importe alors si les marchandises peuvent contenir des substances cancérigènes, comme ce fut le cas de biscuits pour bébés en 2017. Les enfants sont d’ailleurs souvent la cible de ce macabre business. Rendus accrocs par le sucre et la publicité dès le plus jeune âge, ils se ruent sur des articles aux visuels attirants et au design sympathique, comme Nesquick, Chocapic, Smarties ou autres Kit Kat. Chez Nestlé, le cynisme est tel que la firme elle-même a admis dans un document interne que 60 % de ses produits n’étaient pas bon pour la santé.
Des employés traités comme du bétail
Au sein de la multinationale, il n’y a pas que les consommateurs qui sont considérés avec très peu d’égards, les employés ne sont guère mieux servis. L’entreprise n’hésite d’ailleurs pas à tirer parti des individus en situation de faiblesse comme les personnes immigrées et des enfants.
Associé à d’autres géants comme Ferrero, Nestlé aurait ainsi tiré profit de réfugiés syriens exilés en Turquie dans des fermes de noisettes. Dans ces exploitations, ces personnes pouvaient alors être payés seulement 9 € pour des journées de 12 heures, sept fois par semaine, dans des conditions de sécurité déplorables.
En Thaïlande, des navires de pêche œuvrant pour le compte de Nestlé auraient quant à eux eu recours au travail forcé, mais aussi au trafic d’êtres humains. Pire encore, dans la filière de chocolat du groupe en Afrique, des enfants auraient également été soumis à du labeur contraint, ce qui avait valu une plainte au géant suisse. En 2016, Amnesty International accusait d’ailleurs la firme d’exploiter des mineurs dans la production d’huile de palme.
Pression constante pour réduire les coûts
En France, la situation n’est pas non plus brillante. Les scandales sanitaires à répétition ne sont d’ailleurs sans doute pas étrangers à la manière dont on oblige les employés à exercer leur profession. Pour Blast, Maryse Treuton, syndicaliste CGT chez Buitoni, dénonce ainsi la « méthode Lean », un procédé typiquement néolibéral destiné à maximiser les profits au détriment de la qualité du travail et du bien-être des salariés.
Les industriels cherchent donc à « éliminer tous les temps qui ne sont pas de la production ». Sont ainsi réduits au maximum les moments de « maintenance préventive », « d’entretien des machines », de « contrôle qualité », mais aussi « de nettoyage ». À cela, il faut en plus ajouter un management brutal qui pousse le salarié à travailler toujours plus et toujours plus vite.
Cette pression peut, en outre, aller jusqu’au renvoi et au harcèlement. C’est ce qu’a subi Yasmine Motarjemi évoquée au début de cet article. L’entreprise a d’ailleurs été condamnée en 2020 à lui verser 2,1 millions de francs suisses, pour ce préjudice moral. Régulièrement, la compagnie opère aussi à des licenciements massifs, qu’ils soient économiques ou abusifs. Dans la même veine, la firme a, de plus, été sanctionnée pour avoir eu recours à des discriminations syndicales.
En délicatesse avec les impôts
Pour en rajouter encore une couche, Nestlé est aussi loin d’être exemplaire en matière d’impôts, une constante chez les compagnies de cette dimension. En 2021, c’est par exemple le fisc marocain qui lui réclamait pas moins de 110 millions de dollars après des fraudes constatées. Au Sénégal, l’État lui demandait également près de deux milliards de francs CFA en 2022.
En 2016, la CGT dénonçait, en outre, des pratiques d’optimisation fiscale dans l’hexagone. Ainsi, grâce à une manœuvre totalement négligée par le gouvernement PS de l’époque, la France passait cette année-là à côté de 192 millions d’euros d’impôts.
Un massacre environnemental
Pour couronner le tout, les activités de Nestlé sont aussi un véritable désastre pour la planète. Dans ce domaine, la firme est notoirement connue pour son accaparement de l’eau, qui peut même aller jusqu’aux forages illégaux. En France, on peut citer le cas emblématique de Vittel dont la source est pompée de manière abusive par la multinationale pour pouvoir la revendre en bouteille. Il n’est d’ailleurs pas inintéressant de noter que Nestlé est la quatrième entreprise du monde la plus pollueuse en matière de plastique.
Et en matière de pollution, la firme ne se cantonne pas aux déchets. En 2020, une usine de lait en poudre dans les Ardennes avait ainsi déversé des boues toxiques dans l’Aisne. Résultats des courses, des milliers de poissons avaient péri dans les heures qui ont suivi. Comble du cynisme, l’entreprise a versé 475 000 euros de dédommagements à… la fédération locale de pêche. Le coût environnemental de cet évènement restait quant à lui bien secondaire.
Mais le « palmarès » écologique de Nestlé ne s’arrête pas là puisque la compagnie est également impliquée dans la production d’huile de palme, largement dénoncée en 2010 par Greenpeace. Il faut dire que le rôle de cette culture, notamment en Indonésie, dans la déforestation, la dégradation des sols et dans l’atteinte à la biodiversité n’est plus à démontrer.
Le vivant est une marchandise comme une autre
Toujours dans sa course au profit, Nestlé a, de plus, essayé de breveter une part du vivant, notamment en tentant de privatiser l’exploitation de certaines plantes. Le fait qu’elle soit d’ailleurs la plus grande entreprise laitière du monde démontre à quel point elle considère les animaux comme une simple marchandise.
Ce business leur rapportait ainsi en 2017 pas moins de 21,7 milliards d’euros. Et tant pis pour les conditions de l’élevage industriel dans le secteur. Peu importe également que ce domaine soit responsable à lui seul de 4 % des émissions de CO2 au niveau du globe.
Évidemment, que ce soit sur le plan humain, social ou environnemental, Nestlé ne lésine pas sur la communication pour essayer de masquer la réalité. Récemment, deux ONG l’ont d’ailleurs clairement pris en flagrant délit de greenwashing. Des méthodes grossières qui ont de plus en plus de mal à passer auprès des citoyens. On pourra tout de même se rassurer en se disant que dans l’Histoire, les empires finissent toujours par s’effondrer.
– Simon Verdière
Photo de couverture : Dans le cadre de la campagne mondiale visant à réduire la production de plastique à usage unique, des militants de Greenpeace ont apporté aujourd’hui 350 kg de déchets plastiques au siège de Nestlé Polska. C’est la quantité d’emballages jetables que Nestlé produit en 5 secondes. Source : Flickr
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Le temps de lecture en France
- Par Thierry LEDRU
- Le 30/01/2024
Tous les soirs, on lit pendant une heure, en moyenne.
Si j'ajoute le temps que je passe à lire ce que j'écris, alors là, je suis sur le podium ^^.
Bon, par contre, écrire des romans en étant Français, ça n'était pas le bon plan. J'aurais mieux fait de naître en Estonie.
En minutes par jour…
La France est le pays d’Europe qui consacre le moins de temps à la lecture de livres ! Tous les dix ans une enquête est réalisée pour connaître le temps consacré à la lecture. La dernière a été effectuée dans 15 pays de la communauté européenne entre 2008 et 2015 (la prochaine sera diffusée en 2025). En tête de cette liste se trouve l’Estonie dont les habitants de 20 à 74 ans consacrent en moyenne 13 minutes par jour à la lecture d’un ouvrage, suivi de près par la Finlande et la Pologne avec 12 minutes par jour. Viennent ensuite, la Hongrie, la Grèce, l’Allemagne, le Luxembourg, la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Espagne avec 6 à 10 minutes par jour. La Roumanie, l’Autriche et l’Italie n’investissent quotidiennement que 5 minutes dans cette activité. Et à la fin de ce classement, tout en bas de la liste se trouve la France. Les habitants du pays de Molière, de Voltaire, de Balzac, de Flaubert, de Proust ne consacrent en moyenne que deux minutes par jour à la lecture d’un livre. Un bien triste record pour un pays qui compte 16 prix Nobel de littérature sur 119, et représente la nationalité la plus primée de l'histoire de ce prix, devant les États-Unis (12 lauréats) et le Royaume-Uni (10 lauréats).
Sources : World Economic Forum 2018 (Forum économique mondial plus communément appelé Forum de Davos).
https://weforum.org/.../chart-of-the-day-where-europeans.../
Euronews 2023 (chaîne de télévision pan-européenne multilingue d'information internationale).
https://euronews.com/.../world-book-day-which-european...
Important : Une enquête australo-américaine datant de 2021 tenant compte de la crise Covid modifie ce classement pour certains pays, sans changer pour autant la position de la France qui reste la dernière de la liste :
https://geediting.com/world-reading-
Philippe Roi
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Rhinocéros blanc
- Par Thierry LEDRU
- Le 28/01/2024
La photographie qui fait tourner le monde. Un des deux derniers spécimens de rhinocéros blancs restés sur la planète, surveillé 24/7 par un militaire pour que les braconniers ne le tuent pas. Avec cette photo, prise dans une réserve naturelle du centre du Kenya, Matjaz Krivic a remporté le prix du « Meilleur photographe de voyage 2022 ».
Najin, 33 ans, l'une des deux dernières rhinocéros blancs du nord (Ceratotherium simum cottoni) et son gardien, Zachary Mutai, à Ol Pejeta Conservancy au Kenya.
Najin est surveillée par un militaire pour que les braconniers ne la tuent pas.
Comme il n’y a plus de mâle et que l’espèce voisine : le rhinocéros blanc du sud (Ceratotherium simum simum) est moins menacée, des ovules prélevés sur les deux dernières femelles : Najin et Fatu ont été envoyés en Italie dans un laboratoire spécialisé dans la fertilisation. Celui-ci utilise le sperme de deux rhinocéros mâles décédés. Les douze embryons viables proviennent de la plus jeune des deux femelles : Fatu. Ces embryons seront ensuite confiés à des mères porteuses de la sous-espèce voisine, le rhinocéros blanc du sud.
Pour mémoire, le rhinocéros blanc du nord vit sur Terre depuis 26 millions d’années et ils étaient encore plus d’un million à la fin du XIXe siècle.Et il aura donc fallu attendre qu'il n'en reste que deux pour qu'une surveillance soit instaurée ?
Avec un militaire ?
Mais la solution la plus radicale c'était la prison à vie pour ceux qui font commerce de la poudre de corne. Et non pas s'en prendre uniquement aux braconniers. Si vous attrapez un braconnier, il en viendra un autre tant qu'il y a aura des acheteurs. Donc, c'est une protection internationale qu'il faut instaurer. Et ça n'arrivera jamais.
On trouvera des oeuvres d'art qui coûtent des millions, des monuments classés par l'UNESCO, des budgets pharaoniques pour reconstruire Notre dame de Paris, mais un rhinocéros blanc, ça intéresse qui ? Pour la plupart des humains, la nature n'est pas une oeuvre d'art, juste un terrain d'exploitation.
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Le déclin de l'empire romain
- Par Thierry LEDRU
- Le 28/01/2024
C'est un sujet qui m'intéresse grandement puisque je travaille à l'écriture de ma dystopie, non pas sur le déclin de l'empire romain mais sur le déclin de l'humanité toute entière. Pour moi, la pandémie de covid n'était qu'un aperçu de ce qui pourrait advenir. On sait par exemple que le dégel du permafrost est susceptible de libérer des pathogènes mortels, on sait que le phénomène de "plastisphère" est susceptible de développer des mutations de maladies connues, comme celle du choléra par exemple ou d'autres. L'imagination de la nature n'est pas à notre mesure.
Pourquoi l’Empire romain, qui a dominé l’Europe et la Méditerranée pendant cinq siècles, s’est-il inexorablement affaibli jusqu’à disparaître ? Archéologues, spécialistes des pathologies anciennes et historiens du climat accumulent aujourd’hui des indices convergeant vers les mêmes facteurs : un puissant refroidissement et des pandémies. Une maladie, dont les symptômes décrits par le médecin grec Galien rappellent ceux de la variole, aurait ainsi frappé Rome en 167, ravageant bientôt son armée, avant qu’une probable fièvre hémorragique venue d’Égypte ne décime à son tour la population à partir de 251. Parallèlement, un brusque désordre climatique en cours jusqu’en Eurasie aurait fait chuter les rendements agricoles et entraîné la migration des Huns vers l’ouest. En proie à des difficultés économiques et militaires, attaqué de toutes parts par les tribus barbares, l’édifice romain s’est alors peu à peu fissuré. Puis, en 536, lorsque Justinien partit de Byzance pour reconquérir la partie occidentale de l’Empire, c’est une catastrophe naturelle qui stoppa net sa marche sur Rome : en plongeant l’Europe dans le noir, une éruption volcanique aurait provoqué une baisse spectaculaire des températures. Ce refroidissement et la terrible épidémie de peste bubonique qui se déclara en 541 pourraient avoir sonné le glas d’un Empire qui tentait pour la dernière fois de se relever.
Imaginons maintenant qu'une pandémie s'étende dans un monde qui ne dispose plus des moyens techniques pour la juguler...
"TOUS, SAUF ELLE"
CHAPITRE 59
C’est à l’hôpital de Bangkok que fut répertorié le premier cas. Une femme prise de vomissements et de vertiges, des douleurs aiguës dans le ventre, une violente diarrhée, une déshydratation foudroyante. Elle fut admise aux urgences puis placée en réanimation suite à des difficultés respiratoires critiques. Elle mourut le lendemain.
L’autopsie et des analyses poussées révélèrent un probable empoisonnement par une bactérie : le vibrion.
Le deuxième cas fut enregistré la semaine suivante, un lundi.
Deux autres le mercredi.
Dix, dans le week-end.
Le dimanche soir, le responsable du laboratoire d’analyses médicales, diligenté par le gouvernement thaïlandais, appela un numéro d’urgence mis à sa disposition.
« Vibrio choleare O139, Monsieur le Ministre mais avec quelques singularités, une évolution inattendue et particulièrement agressive. Nous en sommes certains et c’est pour cela que je me permets de vous déranger. »
Le lendemain, les hautes sphères de l'OMS furent alertées.
Deux jours plus tard, la même alerte sanitaire fut envoyée par les Philippines.
Puis par le Bangladesh.
Puis l'Inde.
Et tout le monde se mit à attendre le pays suivant.
En quelques jours, des réunions ministérielles, dans tous les États concernés, permirent aux scientifiques d’expliquer le concept de plastisphère, un terme initié en 2003 par deux chercheurs, le couple Zettler. La dégradation du plastique dans les océans avait engendré l’apparition de bactéries exclusives et une contamination inconnue jusque-là. Ces bactéries nées de cette pollution par les plastiques avaient abouti à une transformation du vibrio choleare et cette évolution paraissait redoutablement dangereuse pour l’humain.
On assistait, semble-t-il, maintenant, à une propagation fulgurante de la bactérie et probablement à un renforcement brutal de sa dangerosité.
Aucun scientifique ne pouvait présager d'un possible traitement à court terme. Il fallait lancer de nombreuses études immédiatement.
Il ne restait que l'alerte sanitaire et les mesures d'hygiène et de sécurité alimentaire.
Et la gestion de crise, autrement dit, de la panique.
Le choléra... Sous une forme mutante.
Tous les politiciens connaissaient l'impact dévastateur d'un mouvement de masse sur la croissance. La peur serait plus néfaste sur l'économie que le nombre de morts lui-même.
L'OMS demanda aux pays touchés de ne plus consommer de crustacés et rappela les mesures élémentaires d'hygiène : boire de l'eau en bouteille ou utiliser des systèmes performants de filtration, se laver les mains, manger des aliments bien cuits.
Autant dire l'impensable pour des millions d'individus.
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Edward ABBEY : l'écrivain rebelle
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/01/2024
EDWARD ABBEY (1927-1989), personnage emblématique et contestataire, est le plus célèbre des écrivains de l'Ouest américain.
Le succès du Gang de la Clef à Molette, paru en 1975, a fait de lui une icône de la contre-culture et le pionnier d'une prise de conscience écologique aux États-Unis.
À sa mort, il demanda à être enterré dans le désert. Aujourd'hui encore, personne ne sait où se trouve sa tombe.
Edward AbbeyLe gang de la clef à molette tome 1 sur 2
EAN : 9782351785690
491 pages
GALLMEISTER (03/10/2016)★★★★★
★★★★★
3.95/5 842 NOTES
Résumé :
Révoltés de voir la somptueuse nature de l'Ouest américain défigurée par les industriels, quatre insoumis décident d'entrer en lutte contre la « Machine ». Un vétéran du Vietnam accro à la bière et aux armes à feu, un chirurgien incendiaire entre deux âges, sa superbe maîtresse et un mormon nostalgique et polygame se mettent à détruire ponts, routes et voies ferrées qui balafrent le paysage. Armés de simples clefs à molette - et de quelques bâtons de dynamite - ils affrontent les représentants de l'ordre et de la morale dans une folle course-poursuite à travers le désert.
Traduit de l'américain par Jacques Mailhos
Un chef-d’œuvre où rage se marie au rire.
EAN : 9782351780923
349 pages
GALLMEISTER (30/11/-1)★★★★★
★★★★★
4.09/5 92 NOTES
Résumé :
Au milieu des années 1950, Jack Burns reste un solitaire, un homme hors du temps. Il s’obstine à parcourir le Nouveau-Mexique à cheval, vit de petits boulots et dort à la belle étoile. Lorsqu’il apprend que son ami Paul vient d’être incarcéré pour avoir refusé de se soumettre à ses obligations militaires, Jack décide de se faire arrêter. Retrouver Paul en prison et s’évader ensemble, tel est son plan. Mais il n’imaginait pas que son évasion déclencherait une traque d’une telle ampleur. Nul ne peut impunément entraver la marche de l’ordre et du progrès.
Seuls sont les indomptés est un chef-d’œuvre d’Edward Abbey, auteur insoumis et emblématique de l’Ouest américain, qui dévoile avec cette échappée sauvage le prix à payer pour la liberté.EAN : 9782351786819
346 pages
GALLMEISTER (23/08/2018)★★★★★
★★★★★
4.16/5 404 NOTES
Résumé :
Peu de livres ont autant déchaîné les passions que celui que vous tenez entre les mains. Publié pour la première fois en 1968, Désert solitaire est en effet de ces rares livres dont on peut affirmer sans exagérer qu'il “changeait les vies” comme l'écrit Doug Peacock. À la fin des années 1950, Edward Abbey travaille deux saisons comme ranger dans le parc national des Arches, en plein cœur du désert de l'Utah. Lorsqu'il y retourne, une dizaine d'années plus tard, il constate avec effroi que le progrès est aussi passé par là. Cette aventure forme la base d'un récit envoûtant, véritable chant d'amour à la sauvagerie du monde, mais aussi formidable coup de colère du légendaire auteur du Gang de la clef à molette.
Chef-d'œuvre irrévérencieux et tumultueux, Désert solitaire est un classique du nature writing et sans conteste l'un des plus beaux textes jamais inspirés par le désert américain. -
Résonance de Schumann : harmonie naturelle et influences cachées
- Par Thierry LEDRU
- Le 15/01/2024
Résonance de Schumann : harmonie naturelle et influences cachées
- Catégories : Santé et bien-être
https://mandalashop-online.com/fr/blog/resonance-de-schumann-harmonie-naturelle-et-influences-cachees-n123
Au croisement entre la science et le bien-être, la Résonance de Schumann suscite un intérêt grandissant au sein de la communauté scientifique et des chercheurs du monde entier. Cette fréquence naturelle, également connue sous le nom de la résonance de Schuman, est liée à des effets surprenants sur le corps humain et son état de conscience. Dans cet article, nous plongeons dans les aspects scientifiques et thérapeutiques de la Résonance de Schumann, explorant sa corrélation avec les états de bien-être et les effets bénéfiques qu'elle peut avoir sur les individus.
Qu'est-ce que la fréquence de Schumann ?
La fréquence de Schumann, également appelée la Résonance de Schumann ou la résonance de Schuman, est une fréquence électromagnétique naturelle qui se produit dans la cavité formée entre la surface de la Terre et l'ionosphère, une couche de la haute atmosphère. Elle a été prédite pour la première fois par le physicien allemand Winfried Otto Schumann en 1952 et est nommée en son honneur.
La fréquence de Schumann se situe principalement autour de 7,83 hertz (cycles par seconde), bien que les variations puissent se produire en fonction de la géométrie de la cavité ionosphérique. Cette fréquence est générée par les décharges électriques provenant des éclairs qui se produisent constamment à travers le globe terrestre. Ces éclairs agissent comme une sorte de battement de cœur naturel de la planète, générant une onde électromagnétique qui est emprisonnée et réfléchie entre la surface terrestre et l'ionosphère.
La fréquence de Schumann est une partie intégrante de l'environnement électromagnétique de la Terre. Elle est influencée par divers facteurs géophysiques, tels que la topographie, la composition atmosphérique et les activités électriques dans l'ionosphère. Elle peut également être modifiée temporairement par des événements tels que les éruptions solaires, les tempêtes géomagnétiques et d'autres phénomènes.
Bien que la fréquence de Schumann soit à peine perceptible par nos sens, certains chercheurs et praticiens croient qu'elle peut avoir des effets sur les êtres vivants, en particulier sur les humains. Des études ont suggéré des corrélations entre les fréquences cérébrales humaines, comme les ondes alpha (8 à 12 Hz), et la fréquence de Schumann. Certains pensent que s'harmoniser avec cette fréquence peut favoriser des états de relaxation profonde, de méditation et de bien-être.
Il est important de noter que la recherche dans ce domaine est encore en cours, et il existe des opinions divergentes sur les effets exacts de la fréquence de Schumann sur les êtres vivants. Cependant, son rôle en tant qu'élément naturel du paysage électromagnétique terrestre continue d'être exploré et étudié par les scientifiques et les praticiens intéressésLes origines scientifiques de la résonance de Schumann
La Résonance de Schumann se manifeste naturellement dans la cavité formée entre la surface de la Terre et l'ionosphère, une couche de la haute atmosphère. À une fréquence d'environ 7,83 Hz, la Résonance de Schumann est influencée par les éclairs qui se produisent continuellement à travers le monde, créant ainsi une onde stationnaire caractéristique.
Comment mesurer la résonance de Schumann (7.83 hz) ?
La mesure de la Résonance de Schumann implique l'utilisation d'instruments de mesure spécifiques capables de détecter les champs électromagnétiques à différentes fréquences. Étant donné que la Résonance de Schumann se situe principalement autour de 7,83 hertz (Hz), elle est en réalité située dans la gamme des basses fréquences (BF) du spectre électromagnétique. Voici comment la Résonance de Schumann est mesurée :
• Antennes Schumann : Les antennes Schumann sont conçues pour capturer les signaux électromagnétiques à basse fréquence provenant de l'espace et de l'ionosphère. Les antennes utilisées pour mesurer la Résonance de Schumann sont généralement des antennes dipôles ou des antennes à cadre. Ces antennes sont conçues pour être sensibles aux fréquences basses et sont souvent installées dans des endroits éloignés de toute interférence électromagnétique pour obtenir des mesures précises.
• Analyseurs de spectre : Les analyseurs de spectre sont des instruments de mesure qui décomposent un signal électromagnétique complexe en ses composantes fréquentielles individuelles. Ils sont utilisés pour afficher le spectre des fréquences présentes dans le signal capturé par les antennes Schumann. Cela permet de visualiser la dominance de la fréquence de Schumann à environ 7,83 Hz.
• Sites de mesure : Pour obtenir des mesures précises de la Résonance de Schumann, il est essentiel de placer les antennes de mesure dans des endroits à faible pollution électromagnétique, éloignés des sources de perturbations électromagnétiques artificielles, telles que les équipements électroniques et les lignes électriques. Des emplacements éloignés des zones urbaines et industrielles sont souvent préférés.
• Analyse temporelle : En plus de l'analyse spectrale, l'analyse temporelle est également importante pour étudier les variations de la Résonance de Schumann au fil du temps. Les enregistrements à long terme permettent de suivre les fluctuations de la fréquence et de l'intensité de la résonance en fonction des conditions environnementales et des activités solaires.
Il est important de noter que la mesure de la Résonance de Schumann peut être délicate en raison des interférences électromagnétiques provenant de sources artificielles, telles que les transmissions radio, les dispositifs électroniques et la pollution électromagnétique en général. Cependant, malgré ces défis, les chercheurs parviennent à obtenir des données précieuses sur cette fréquence naturelle et son interaction avec l'environnement terrestre et les êtres vivants.Pourquoi la résonance de Schumann augmente ?
Pour certains, depuis 1987 cette fréquence vibratoire se serait accélérée lentement puis, à partir de 1997, de plus en plus vite. Aujourd’hui, elle atteindrait la valeur record de 13 hertz ! Cette élévation de la fréquence vibratoire de la Terre agirait sur plusieurs niveaux et en particulier sur le temps. Autrement dit, plus la vibration s’élève, plus la notion de temps s’accélère.
Pour d'autres, la résonance de Schumann n'augmenterait pas de manière significative en soi. Elle est généralement considérée comme une fréquence relativement stable qui oscille autour de 7,83 hertz (Hz). Cependant, il peut y avoir des variations mineures et temporaires dans la fréquence de la Résonance de Schumann en raison de facteurs environnementaux et solaires.
Certaines des raisons pour lesquelles les fluctuations temporaires peuvent être observées incluent :
• Activité Solaire : Les éruptions solaires et les tempêtes géomagnétiques peuvent influencer les propriétés de l'ionosphère, qui joue un rôle dans la réflexion de la Résonance de Schumann. Lorsque l'activité solaire est élevée, elle peut perturber les couches ionisées de l'ionosphère, ce qui peut entraîner des variations temporaires de la fréquence de la Résonance de Schumann.
• Conditions Atmosphériques : Les variations dans la composition et la densité de l'atmosphère, ainsi que d'autres conditions atmosphériques, peuvent influencer la propagation des ondes électromagnétiques, y compris la Résonance de Schumann. Les conditions météorologiques et les changements dans la ionosphère peuvent jouer un rôle dans les fluctuations temporaires.
• Activité Électrique de la Terre : L'activité électrique de la Terre, comme les éclairs, influence directement la Résonance de Schumann. Les variations dans la fréquence et l'intensité des éclairs à travers le globe terrestre peuvent entraîner des variations temporaires de la résonance.
• Effets de la Lumière du Jour et de la Nuit : Les variations dans la quantité de lumière solaire atteignant l'ionosphère pendant la journée par rapport à la nuit peuvent également jouer un rôle dans la propagation des ondes électromagnétiques. Cela peut entraîner des fluctuations mineures de la Résonance de Schumann.
Il est important de noter que ces variations temporaires sont généralement subtiles et ne conduisent pas à des changements significatifs dans la fréquence de base de la Résonance de Schumann. La stabilité de cette fréquence est soutenue par les processus naturels qui se produisent dans l'environnement électromagnétique de la Terre.La résonance de Schumann et la fréquence de la terre aujourd'hui
Le mode principal a une longueur d'onde égale à la circonférence de la Terre et une fréquence de 7,83 Hz. Cette fréquence est influencée par divers facteurs environnementaux, tels que l'activité électrique dans l'ionosphère, les éclairs et les conditions atmosphériques.
La fréquence de rotation de la Terre, connue sous le nom de jour sidéral, est d'environ 0,004167 Hz. Cela signifie qu'il y a environ 0,004167 rotations de la Terre par seconde. Cependant, la Résonance de Schumann n'est pas directement liée à la fréquence de rotation de la Terre, mais plutôt à la cavité formée entre la surface de la Terre et l'ionosphère.
Si vous recherchez des informations actualisées sur la Résonance de Schumann et la fréquence de la Terre, je vous conseille de consulter des sources scientifiques spécialisées dans le domaine de la géophysique, de l'électromagnétisme et de la physique atmosphérique. Des instituts de recherche, des universités et des sites web spécialisés dans ces domaines pourraient avoir les données les plus récentes à ce sujet.Les bienfaits de la résonance de Schumann
L'interaction entre la Résonance de Schumann et les êtres humains a suscité de nombreuses recherches et études au fil des années. Des chercheurs, dont Nikola Tesla et le chercheur australien Lewis B. Hainsworth, ont exploré le lien entre cette fréquence et les êtres vivants. Une corrélation entre les fréquences cérébrales humaines, en particulier les ondes alpha (8 à 12 Hz), et la Résonance de Schumann a été observée, suggérant un lien entre cette fréquence et les états de conscience calmes et méditatifs.
Résonance de Schumann : source de bien-être et de santé
De plus en plus de gens se tournent vers la Résonance de Schumann à des fins thérapeutiques. Une pratique quotidienne, telle que la méditation de pleine conscience, peut permettre une synchronisation avec les rythmes naturels de la Terre, favorisant ainsi un état de relaxation profonde et de bien-être. Certains prétendent également que l'exposition à la Résonance de Schumann peut avoir des effets bénéfiques tels que la réduction du stress, des maux de tête et même une amélioration de la qualité du sommeil.
La Résonance de Schumann, bien qu'elle fasse l'objet de recherches continues, est souvent associée à des bienfaits potentiels pour le bien-être et la santé. Cependant, il est important de noter que les preuves scientifiques concernant ces bienfaits ne sont pas toujours concluantes et que les effets peuvent varier d'une personne à l'autre. Voici quelques-uns des bienfaits associés à la Résonance de Schumann :
• Relaxation Profonde : La Résonance de Schumann est parfois considérée comme une fréquence apaisante et relaxante. S'harmoniser avec cette fréquence peut aider certaines personnes à atteindre des états de relaxation profonde, ce qui peut contribuer à réduire le stress et l'anxiété.
• Amélioration du Sommeil : Certaines personnes ont rapporté une amélioration de la qualité du sommeil après avoir été exposées à la Résonance de Schumann. Il est possible que cette fréquence favorise un état de calme propice à un sommeil réparateur.
• Soutien à la Méditation : La Résonance de Schumann est souvent associée à des états de conscience méditatifs et calmes. Les pratiquants de la méditation peuvent trouver utile de s'harmoniser avec cette fréquence pour favoriser des expériences méditatives plus profondes.
• Réduction du Stress : L'exposition à des environnements électromagnétiques naturels, y compris la Résonance de Schumann, est parfois considérée comme bénéfique pour réduire le stress et promouvoir une sensation générale de bien-être.
• Équilibre Émotionnel : Certains soutiennent que la Résonance de Schumann peut contribuer à l'équilibre émotionnel en favorisant des états de relaxation et de tranquillité.
• Harmonisation avec la Nature : En s'harmonisant avec la fréquence naturelle de la Terre, les individus peuvent se reconnecter avec leur environnement et se sentir plus en phase avec les rythmes naturels de la planète.
Il est important de noter que la recherche dans ce domaine est en cours et que les preuves scientifiques solides pour certains de ces bienfaits ne sont pas toujours disponibles. Certaines expériences positives rapportées peuvent être dues à des effets placebo, à des facteurs psychologiques ou à d'autres influences.Comment s'harmoniser avec la résonance de Schumann pour une meilleure qualité de vie
La Résonance de Schumann n'est que le début d'une exploration plus vaste. Des scientifiques tels que R. Wever ont étudié les effets de la fréquence sur le corps humain, mettant en évidence des conséquences cognitives et des corrélations avec des milliers de sujets. L'idée que les éclairs et les orages ont un impact sur cette résonance ouvre la voie à de nouvelles découvertes sur notre lien profond avec les éléments naturels qui nous entourent.
Au-delà des recherches scientifiques, la Résonance de Schumann a également trouvé sa place dans diverses écoles de pensée ésotériques et spirituelles. Certains considèrent cette fréquence comme la vibration originelle de l'univers, une énergie vitale qui peut être utilisée pour améliorer notre état de conscience et notre santé. Que ce soit dans les pratiques de méditation, les arts martiaux ou d'autres domaines, la Résonance de Schumann continue d'inspirer et de fasciner.
Travailler avec la Résonance de Schumann implique généralement d'explorer des moyens d'harmoniser votre corps et votre esprit avec cette fréquence naturelle. Voici quelques approches que certaines personnes adoptent pour travailler avec la Résonance de Schumann :
• Méditation et Pratiques de Pleine Conscience : Certaines personnes intègrent la Résonance de Schumann dans leurs pratiques de méditation et de pleine conscience. En vous concentrant sur cette fréquence pendant la méditation, vous pouvez favoriser des états de calme et d'introspection profonde.
• Écoute de Fréquences Similaires : Des enregistrements audio de la Résonance de Schumann ou de fréquences similaires sont disponibles en ligne. Certaines personnes écoutent ces enregistrements pour favoriser la relaxation, la méditation et la détente.
• Expositions Contrôlées : Certaines personnes exposent volontairement leur corps à la Résonance de Schumann à des moments spécifiques. Cela peut se faire en écoutant des enregistrements, en passant du temps dans des environnements naturels où cette fréquence est plus présente, ou en utilisant des appareils émettant des signaux similaires.
• Équilibrage des Rythmes Cérébraux : Comme la Résonance de Schumann est parfois corrélée aux ondes cérébrales alpha (8 à 12 Hz), certaines personnes utilisent des techniques de synchronisation cérébrale pour entrer dans des états d'ondes alpha. Cela peut inclure l'utilisation de la méditation, de la respiration consciente ou même des technologies d'entraînement cérébral.
• Bien-Être Général : Certains recherchent simplement une exposition naturelle à la Résonance de Schumann en passant du temps à l'extérieur, en pieds nus sur le sol, en entrant en contact avec la nature et en s'efforçant de maintenir un équilibre avec les rythmes naturels de la Terre.
• Rituels Spirituels et Ésotériques : Dans certaines écoles de pensée ésotériques et spirituelles, la Résonance de Schumann est considérée comme une vibration sacrée ou comme une source d'énergie vitale. Des pratiques rituelles ou méditatives peuvent être utilisées pour se connecter avec cette fréquence dans le cadre de quêtes spirituelles plus larges.
Il est essentiel de comprendre que les effets de la Résonance de Schumann peuvent varier selon les sujets et que les preuves scientifiques solides à l'appui de ces approches ne sont pas toujours disponibles.Quel est le lien entre la résonance de Schumann et la géométrie sacrée ?
Les interprétations de la corrélation entre la fréquence de Schumann et la géométrie sacrée varient considérablement d'une personne à l'autre et dépendent souvent des croyances et des perspectives individuelles. Certains voient cette corrélation comme une manifestation de l'harmonie et de l'ordre universels, tandis que d'autres peuvent considérer cela comme relevant davantage de la philosophie ésotérique.
Il est important de garder à l'esprit que la science n'a pas encore établi de lien solide entre la fréquence de Schumann et la géométrie sacrée.
Les ondes électromagnétiques de basse fréquence qui constituent la Résonance de Schumann, se propagent à travers l'atmosphère terrestre partout sur la planète. De la même manière, les symboles de géométrie sacrée génèrent des ondes de forme qui dépendent de la forme, de la couleur de chaque symbole. Chaque symbole a un taux vibratoire qui lui est propre et qui peut être mesurée avec l'échelle de Bovis.
La résonance de Schumann et la géométrie sacrée sont toutes les deux basées sur le phénomène d'ondes. Dans les deux cas, les ondes, qui peuvent être mesurées scientifiquement, ne sont pas perceptibles par nos sens normaux, car elles ne produisent pas de sensations perceptibles comme le son ou la lumière. Cependant, les effets de ces ondes sur les êtres vivants et la conscience humaine continuent d'être explorés et étudiés.En conclusion
La Résonance de Schumann incarne une convergence intrigante entre la science et le bien-être. Son impact sur le corps humain, les états de conscience et la bonne santé globale offre un terrain fertile pour des études plus poussées. Que vous soyez un scientifique passionné ou un individu en quête de tranquillité intérieure, la Résonance de Schumann offre un aperçu captivant de notre lien profond avec les rythmes naturels de notre planète, ouvrant ainsi la voie vers une meilleure harmonie intérieure et une connexion renouvelée avec notre environnement.
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LE DÉSERT DES BARBARES : résonance de Schumann
- Par Thierry LEDRU
- Le 15/01/2024
LE DÉSERT DES BARBARES
CHAPITRE 23
Francis avait traversé la ville à l’aube. Il avait dû emprunter plusieurs déviations. Des barrages consécutifs à l’explosion de la veille.
Il avait un plan pour sortir Tim de l’hôpital. Un plan dérisoire, pitoyable mais qui pouvait fonctionner au vu du désordre.
Il entra dans le hall d’accueil. Des gens dans tous les coins, des files d’attente, des brancardiers, des infirmiers, des ambulanciers, une sirène de pompier à l’extérieur. Branle-bas de combat.
Deux femmes à l’accueil. Débordées, téléphone à la main, répondant en même temps à des demandes directes.
Francis repéra une femme, blouse blanche, un dossier à la main, le pas pressé. Elle sortait d’un couloir et se dirigeait vers un autre. Il traversa le hall en évitant au mieux de bousculer quelqu’un et la rejoignit avant qu’elle ne disparaisse.
« Excusez-moi, inspecteur Howard. »
Il montra furtivement sa carte de flic. La femme ne la regarda même pas.
« Mon chef m’a demandé de passer pour une attaque au couteau sur un certain Tim Bonpierre. J’ai besoin de son témoignage. Est-ce que vous pourriez me donner son numéro de chambre, s'il vous plaît ? »
Poli mais ferme, froid, pas de refus possible. Il la regardait fixement.
« Avec tout ce qui se passe en ce moment, vous trouvez encore le temps de faire une enquête pour une agression au couteau ?
- Ce gars pourrait être mêlé à un réseau terroriste. Il faut qu’on vérifie. D’autres attentats sont peut-être prévus. »
L’argument choc, imparable.
La femme sortit un appareil téléphonique. Un modèle interne à l’hôpital.
« Tim Bonpierre, c’est ça ?
- Oui, il est entré hier. »
Elle pianota sur le clavier.
« Chambre 18, quatrième étage. Vous prenez ce couloir, là-bas, à gauche, l’ascenseur, vous y arriverez direct.
- Merci pour votre aide. »
Il avait à peine fini sa phrase qu’elle était partie.
Porte d’ascenseur. Une femme à ses côtés. Un dossier dans les mains. Il chercha à éviter son regard. Ne pas laisser davantage d’indices.
Elle lui demanda l’étage. Il répondit en baissant les yeux. Elle aussi montait au quatrième.
L’ascenseur entama sa montée et c’est là que la première secousse eut lieu. Arrêt immédiat, un voyant rouge sur le tableau digital.
« Earthquake ! annonça la femme. Une voix à peine surprise.
Francis n’en avait jamais connu. Cette impression que l’immeuble tout entier venait de bouger. La cabine vibrait de toute sa masse. Instinctivement, il avait pris appui sur la paroi du fond et réalisa immédiatement que c’était absurde. S’accrocher à une cabine qui tombe ne la retient pas.
La femme appuya sur un bouton d’alerte. Puis elle expliqua que le générateur de l’hôpital allait s’enclencher.
« Five secondes. It’s a securit system ».
Une deuxième secousse.
Plus forte que la précédente. Un ronflement métallique au-dessus de leurs têtes. Francis imagina la tension dans les câbles.
Il mourait d’envie de tambouriner sur la porte mais l’attitude stoïque de la femme le figeait.
« Five secondes after, it’s normal. »
Et cette fois, effectivement, la cabine reprit son ascension. Quatrième étage. Francis jaillit dans le couloir dès que la femme fut sortie.
Il s’adossa contre le mur et souffla longuement.
Il chercha le numéro de la chambre, croisa deux infirmières pressées. Elles entrèrent dans une chambre d’où il perçut un bip répétitif. Il évita leurs regards.
18.
Il frappa et entra. Un lit au milieu de la chambre. Vide. Les draps et la couverture minutieusement lissés, comme si le lit avait été inoccupé.
Sur le côté, une porte fermée.
« Tim, tu es là ? »
La porte s’ouvrit en grand.
Tim. Dans la salle des toilettes.
« Salut Francis. Content de te voir. Je me barre. C’est bien que tu sois là. »
Il expliqua qu’il avait pris ses vêtements dans le placard, qu’il avait fait le lit au cas où quelqu’un serait venu, faire croire à une erreur de numéro de chambre, qu’il s’habillait sans qu’on le voie.
« Si ça tombe, je veux pas être dedans. Faut se barrer. Même un hôpital, ça s’écroule. »
Francis lui expliqua sa combine.
« J’ai dit que j’étais un inspecteur de police, que je devais t’interroger, que tu étais suspecté d’avoir participé à l’attentat, que c’était une mesure d’urgence, au cas où d’autres attentats seraient programmés. Et c’est ce que je pense répéter si quelqu’un nous arrête. L’idée, c’est que tu gardes les mains dans ton dos, sous ton manteau, comme si je t’avais menotté, je te tiens par le bras, on avance sans lever les yeux. »
Francis remarqua le sourire ironique de Tim.
« Oui, je sais, c’est complètement foireux comme plan mais j’ai rien trouvé d’autre. Je voulais déjà savoir si tu te sentais en état de sortir.
- Même avec le bide ouvert, je serais sorti. C’est un très bon plan, Francis et vraiment, ça me fait chaud au cœur que tu sois venu me chercher. »
Francis savait combien cette phrase était exceptionnelle dans la bouche de Tim. « Chaud au cœur ». Une expression qu’il n’imaginait même pas entendre.
« Ils ont dit quoi les toubibs ?
-Rien de grave, c’était pas une grosse lame, pas d’organes touchés, juste de la viande mais c’était pas loin de l’intestin grêle. Du repos, surveiller la cicatrisation, les infections. Je devais pouvoir sortir dans deux jours. Marcher normalement dans huit à dix jours, courir dans un mois.
- Tu peux marcher ?
- Si le bâtiment se met à danser, tu vas même me voir courir.
- Tu as déjà connu des secousses comme ça ?
- Si un gars te dit qu’il a passé un an en Nouvelle-Zélande sans avoir ressenti de secousses, c’est qu’il était bourré du matin au soir ou qu’il n’était pas là.
- OK, ça explique que ça ne panique pas plus que ça.
- Ouais, ils sont blindés ici. C’est la routine. N’empêche que parfois, ça valdingue. Et faut pas être dans une ville. On remonte au chalet. Tu as mon sac ?
- Oui, Tim.
- Et tu sais ce qu’il y a dedans ?
- Oui, Tim.
- Bon, alors tu connais un de mes secrets. À ton tour de me raconter le tien.
- Quand on sera là-haut.
- Oui, évidemment, on va pas aller boire une bière maintenant. On se casse. »
Ils traversèrent le couloir en direction de l’ascenseur. Ils croisèrent deux personnes du service, trop occupés pour s’intéresser à eux.
« Tu te sens capable de descendre tous les escaliers ? Je me suis retrouvé coincé dans l’ascenseur à la première secousse. J’ai pas vraiment envie de revivre ça.
- Moi non plus. On prend les marches. On va y aller doucement. »
Ils rejoignirent la voiture et démarrèrent immédiatement. Ils sortirent du parking et s’engagèrent sur la route.
« Putain, j’y croyais pas ce matin. Mais je ne voulais pas te laisser là.
- Je m’en souviendrai, Francis. »
Francis espéra profondément qu’il s’en souviendrait. C’était même sa seule chance.
« Tu me racontes cette explosion d’hier ?
- Attends, d’abord, une question, ta bagnole ?
- On y passe, j’ai des affaires dedans mais on la laisse là. Je peux pas conduire. Franchement, ça serait trop risqué. Les escaliers, ça m’a suffi.
- Tu as mal ?
- Depuis le moment où je suis sorti du lit.
- Ah, ouais, d’accord. T’es un dur au mal.
- On peut dire ça.
- Bon, alors, donc hier... »
Francis expliqua le peu qu’il savait. Tim l’écoutait en regardant la ville, les quartiers vidés de leurs habitants, plus d’activité, des vitrines de magasins brisées, quelques véhicules, des piétons portant des sacs de ravitaillement.
« Toute la zone touchée par l’explosion est barrée, il y a des déviations plus ou moins indiquées, c’est le bordel. Et avec ce que j’ai entendu sur les radios, je peux t’assurer que ce bordel, ici, c’est rien comparé à ce qui se passe dans d’autres coins du monde.
- C’est que le début, juste un petit aperçu mais ça va accélérer.
- Juste un aperçu ? Tu as entendu parler de l’épidémie de choléra et du phénomène acoustique, le Hum, eh bien, ces deux trucs-là, c’est déjà des centaines de milliers de morts.
- Bien plus que ça. Beaucoup plus. Tu peux parler en millions. C’est une certitude mais aucune instance officielle ne le dira. Pour la bonne raison qu’il n’y a plus d’instances capables de comptabiliser. Les chiffres que tu as entendus, c’est juste n’importe quoi. Pour donner l’illusion à la populace qu’il y a encore des dirigeants.
- Comment tu sais ça ?
- Je ne le sais pas sur un plan informatif. Je le calcule. C’est de la probabilité et de la statistique. Mais je ne me trompe pas. Dans un mois, l’humanité aura perdu un tiers de sa population. Minimum. »
Tim avait cinq bidons de carburant dans le coffre et ils transvasèrent le carburant de la voiture de Tim dans celle de Francis.
« Toujours avoir une pompe à carburant avec soi et de quoi péter un bouchon de réservoir, c’est la base du survivaliste. Avec ça, tu peux rouler en te servant dans les voitures abandonnées. »
Francis avait suivi les instructions de Tim, un tuyau dans le réservoir du 4X4 de Tim, un bidon pour recevoir le carburant, une pompe à aspiration manuelle, puis verser dans le deuxième véhicule avec un entonnoir. Basique, simple, efficace.
Ils vidèrent le 4X4, une caisse à outils, une couverture, un duvet, des bouteilles d’eau, des biscuits de survie, une lampe frontale, une hache, un réchaud à gaz et divers ustensiles.
« Ça me sidère à quel point tu étais prêt au grand bordel et à quel point, je ne l’étais absolument pas. J’ai l’impression d’être un petit garçon perdu quand je me compare à toi.
- Il y a des milliards de petits garçons et de petites filles perdus aujourd’hui. Mais toi, tu vas apprendre. Tu as eu de la chance de croiser ma route. »
Francis ne répondit pas, tiraillé entre la justesse de cette affirmation et l’insupportable réalité. Jusqu’ici, il avait eu de la chance d’avoir rencontré Tim. Mais dans quelques heures ?
« De quoi tu voulais me parler, Francis ?
- Pas ici, pas maintenant. Là-haut, je te raconterai. Promis.
- T’en as vraiment lourd sur la caboche.
- Oui. Plus que tu penses. Parle-moi de tes recherches. Vraiment, ça m’intéresse.
- OK. »
Un moment de silence.
Francis était soulagé d’avoir détourné l’esprit de Tim de la révélation qu’il attendait. Tout en sachant très bien qu’au chalet, le malaise serait encore plus puissant. Réduire la distance kilométrique amplifiait la douleur en lui. C’était comme s’approcher inexorablement d’un gouffre, à pleine vitesse, avec l’impossibilité de s’arrêter.
« Nous sommes la Terre et la Terre est ce que nous sommes, reprit Tim, avec une voix déterminée, une intonation appuyée.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Tant qu’il y a aura l’idée d’un ministère de l’environnement, quel que soit son nom, c’est que les humains n’auront toujours rien compris. Il n’y a pas nous d’un côté et la Terre de l’autre. Il y a nous, Terre et humains, dans une même entité, englobée par la galaxie, elle-même englobée par l’univers. Et tout ça forme un tout. Les humains exploitent la Terre sans aucune modération parce que les humains s’exploitent eux-mêmes sans aucune modération depuis des siècles mais maintenant la dégradation spirituelle des humains a des effets sur la vie spirituelle de la Terre.
- La vie spirituelle de la Terre ? reprit Francis, dubitatif.
- Je t’ai dit il y a quelques temps que mes travaux personnels n’entrent pas dans la logique cartésienne et dans l’esprit formaté des humains. Je suis au-delà. Est-ce que tu veux vraiment que je continue ?
- Oui, je t’écoute, désolé, je ne t’interromps plus.
- La Terre est un être vivant, les anciens grecs l’appelaient Gaïa. Elle est dotée d’ondes, des vibrations, une fréquence électromagnétique, imagine des vagues qui enveloppent la planète, des vagues de pulsations, on ne les voit pas mais on sait les enregistrer, c’est ça la résonance de Schumann dont je t’avais parlé. C’est le nom du scientifique qui les a identifiées et ça date des années 1960. »
Tim était parti dans son univers, Francis le sentait, un débit mesuré mais une voix affirmée, un esprit délié, une parfaite connaissance de son sujet. Il émanait de lui un plaisir évident, une forme de joie profonde qui le transformait et le rendait passionnant. Il rappelait à Francis un professeur d’université qu’il avait beaucoup apprécié.
« La Terre émet des ondes et notre cerveau entre en résonance avec ces ondes. Les humains sont des antennes cosmo-telluriques. Les animaux également et les plantes. Tout ce qui est animé par la vie. Nous sommes tous dans un état de perception des phénomènes électromagnétiques de la Terre. Le cerveau, lorsqu’il est en mode d’ondes alpha, est particulièrement réceptif. Pendant la méditation par exemple. Ou dans l’usage de drogues pour d’autres, le LSD particulièrement. Tout ça se passe dans l’ionosphère et bien que l'existence de la résonance de Schumann soit un fait scientifique établi, il y a très peu de scientifiques qui sont conscients de l'importance de cette fréquence mais ça n’a rien d’étonnant. Le développement de cette connaissance balayerait une bonne partie de l’industrie pharmaceutique. C’est toujours pareil. On ne trouve que ce qu’on cherche et pas grand-monde n’explore cet espace parce que financièrement, ça ne serait pas rentable et ça contesterait très fortement l’hégémonie de la médecine allopathique. Ces découvertes ont été reprises par d’autres scientifiques en 1979. Tu imagines le temps perdu. Et ça n’est pas parce que ça ne tenait pas debout mais uniquement parce qu’il n’y a pas de subventions pour des études qui ne rapporteraient pas dix fois ce qu’elles ont coûté.
- Et donc, toi, tu as repris tout ça ?
- Oui, mais sans en parler. Je profite de mon job. Le gouvernement met à ma disposition tout ce que je demande. Je leur file ce qui les intéresse et je garde le reste.
- Bon, et c’est quoi le problème avec cette résonance ?
- Tu as entendu parler des orages dernièrement ?
- Oui et j’en ai même connu certains, des phénomènes surpuissants.
- Pas grand-chose puisque tu es toujours en vie.
- Ah, oui, d’accord. Et donc ?
- Depuis plusieurs mois la recrudescence des orages et leur ampleur est reconnue par tous les organismes chargés de les enregistrer. Partout sur la planète et plus étrange encore à des périodes inhabituelles. L’ionosphère se charge de l’énergie propagée par les éclairs. Le niveau vibratoire s’amplifie. La résonance n’est plus de 7,83 hertz mais aux environs de 30. Les scientifiques qui bossent là-dessus ont des explications rationnelles. Moi, j’en ai une autre. Mais il faut que je t’explique en détail le phénomène pour que tu comprennes bien mon hypothèse.
- Ah, parce que là, tu n’as pas encore expliqué ?
- T’es un marrant. J’ai à peine commencé. Tu crois peut-être que je vais te résumer dix ans de mes recherches en trois phrases ?
- Ouais, évidemment. Vas-y, je t’écoute. »
La route était déserte. Francis conduisait avec application mais l’esprit captivé par les paroles de Tim.
« Il y a des milliers d’orages à chaque instant sur la planète. Ils produisent environ des dizaines d’éclairs par seconde. Chacune de ces décharges électriques crée des ondes qui se combinent et s’amplifient, donnant naissance à la résonance de Schumann. On la mesure en continu dans plusieurs stations. Les Russes s’y intéressent depuis plusieurs décennies. La NASA également. Un problème qui concerne les voyages dans l’espace, une mise en danger des mecs là-haut. Il existe une variation normale de plus ou moins 0.5 Hertz non significative ainsi que des pics au courant d’une journée. Hans Berger, l’inventeur de l’électroencéphalogramme, découvre et nomme les ondes alpha, en mesurant l’activité électrique du cerveau. Ces ondes, qui correspondent à un état éveillé, calme et détendu, se situent dans la fourchette de fréquence de 8 à 12 Hz, en quasi osmose avec les mesures de la résonance de Schumann. La découverte ne concerne pas que l’humain mais l’ensemble des mammifères. Et peut-être d’autres êtres vivants et même les plantes. Je m'intéresse beaucoup aux travaux d'un chercheur français, Joël Sternheimer, il a créé une discipline, la protéodie, ça concerne les effets de la musique sur les plantes. Tout ça est une question d'ondes. La matière est corpusculaire et vibratoire. Les vibrations sont spécifiques à chaque type de molécule. Quand on propose certaines musiques aux plantes, elles croissent mieux. On peut aussi au contraire les faire dépérir avec des musiques dont les vibrations sont incompatibles avec leur matière. Tu vois où je veux en venir ?
- Le Hum est une vibration spécifique qui affecte les humains ?
- Voilà, c'est ça. En tout cas, l’hypothèse d'une fréquence essentielle à l’apparition et au maintien de la vie, a été posée. »
Tim ne s’arrêta quasiment pas. Trois heures de route. ADN, niveau de fréquences vibratoires, atomes, particules, univers, champs électromagnétiques, analyse de l’ionosphère, utilisation de la résonance en climatologie terrestre et spatiale.
Francis ignorait tout de ces connaissances scientifiques et il s’amusait intérieurement du déferlement de paroles de Tim. De temps en temps, il demanda une explication supplémentaire car il avait rapidement réalisé que tout s’emboîtait, que chaque élément dépendait d’un autre, qu’il n’était possible de suivre qu’à partir du moment où aucune étape n’était occultée ou restée incomprise.
Il sentait combien Tim se réjouissait de son intérêt.
« Mais bon, tout ça, c’est l’état des lieux des connaissances actuelles mais ça ne va pas assez loin pour moi. Toujours les problèmes des scientifiques. Ils avancent à petits pas et décident d’envisager le pas suivant qu’à partir du moment où ils ont très fortement ancré leurs connaissances. Ils n’avancent jamais dans un équilibre précaire.
- Heureusement, non ? Tu n’es pas d’accord avec cette façon de travailler ? C’est un gage de sérieux pour moi.
- Oui, je suis d’accord mais on est dans un état d’urgence et l’urgence appelle des méthodes plus radicales.
- Et c’est quoi ton idée alors ?
- Nous sommes la Terre et la Terre est ce que nous sommes.
- Oui, tu l’as dit tout à l’heure mais il faut que tu m’expliques.
- Nous sommes un Tout, une seule entité. Toi, moi, les autres, tout ce qui vit, les animaux, les plantes, nous sommes des formes matérielles de l’énergie. Et cette énergie est en nous. La Terre est un être vivant, elle aussi. Pour beaucoup, la Terre nous influence, la lune, le magnétisme, l’atmosphère, la lumière, tous les phénomènes naturels terrestres ont un impact sur nous, les humains et sur tout ce qui vit.
- Oui, je n’y connais pas grand-chose mais ça me semble évident.
- D’accord mais si tu considères que tout ce qui vit est intrinsèquement lié, que tout ce qui vit expérimente exactement les mêmes phénomènes, à l’échelle de son état matériel, de sa dimension moléculaire, de son activité, de ses interrelations avec l’ensemble du vivant, alors imagine l’humanité comme une entité unique, libère-toi de toutes les dissemblances de couleurs, de langues, de cultures, pense uniquement à une masse unique, celle de tous les humains.
- Oui, OK, et alors ?
- Puisque la Terre est un être vivant, elle est susceptible, elle aussi, d’être impactée, spirituellement, par le comportement de cette masse humaine, prise dans son entièreté.
- Tu veux dire que le bordel actuel dans l’humanité a un effet néfaste sur la Terre elle-même ?
- Voilà, c’est ça. La Terre reproduit ce que nous sommes, à son échelle. Non pas ce que nous sommes, en tant qu’individus esseulés mais en tant que masse indissociable.
- L’épidémie de choléra, le Hum, les attentats, les conflits, les destructions, tout ça serait un ensemble ?
- Oui. Tout ça est un ensemble, les actes de l’humanité elle-même et celle de la Terre, une forme de partenariat spirituel dévastateur. Il n’y a pas d’un côté l’environnement et l’humanité, pas plus qu’il n’y a d’un côté la Terre et de l’autre cette humanité. Tout fonctionne dans une totale interconnexion. Et c’est la source même du dérèglement climatique, de l’émergence d’épidémie et maintenant de ce phénomène acoustique qui rend fou. L’humanité est spirituellement pervertie par des mouvements de pensées destructeurs, un égocentrisme qui l’a totalement persuadée qu’elle était hors du monde, profitant de la planète sans lui attacher d’autres intérêts que le développement de son pouvoir, de son confort, de sa richesse, de son hégémonie. Le chaos actuel déclenché par je ne sais qui n’est que la suite logique de cette folie, à une échelle que personne n’aurait imaginée.
- Et la Terre suit le mouvement, c’est ça ?
- Exactement. La résonance de Schumann n’est plus équilibrée. L’ionosphère est contaminée par la perversion de l’humanité entière. On sait depuis longtemps que l’atmosphère est polluée par des particules chimiques. Une pollution matérielle. Désormais, c’est une pollution électromagnétique mais elle n’est que l’effet physique d’un effondrement spirituel à l’échelle de la planète toute entière.
- Mais beaucoup de gens se comportent de façon respectueuse avec la planète, je ne peux pas croire que tout le monde est irresponsable. Il y a forcément des individus qui sont engagés dans une voie spirituelle. Je n’en fais pas partie, d’ailleurs, soit dit en passant. Je ne me suis jamais intéressé à tout ça.
- Oui, il y en a mais ils ne représentent qu’une toute petite frange de la population totale. Essaie d’imaginer le nombre d’individus dont le seul objectif de vie est d’ordre matériel, une maison, une ou deux voitures, la consommation, les voyages, la mode, les gadgets technologiques, toujours plus de nouveautés, une fête permanente, effrénée. Je te parle de milliards d’individus. Et ceux qui n’ont pas accès à ce mode de vie sont prêts à tout pour y accéder. C’est le modèle, la référence, l’objectif suprême.»
Sa passion pour les grosses cylindrées, les femmes, les fêtes, le poker, les voyages exotiques, l’argent… Il ne pouvait contester l’analyse de Tim. Ni pour lui, ni pour toutes les connaissances et amis qu’il avait en France. Et au vu du développement économique de la Nouvelle-Zélande et du modernisme des villes, il en était de même ici. Tout le monde courait dans la même direction. Alors, oui, il était acceptable d’envisager l’hypothèse que cette masse émettait quelque chose, une forme de vibration, de fréquence, des ondes. Il ne savait pas l’exprimer. Aussi étranges que puissent paraître les propos de Tim, il n’avait aucune donnée incontestable à lui opposer. Il se dit que c’était peut-être justement la particularité de la dimension spirituelle. Tout et n’importe quoi pouvait y être développé. Rien n’était vérifiable. Et il admit aussitôt que la conclusion était trop simpliste et qu’il aurait déjà fallu posséder davantage de connaissances dans le domaine pour pouvoir argumenter. Devenait-il dès lors une proie idéale pour des individus manipulateurs, des individus illuminés possédant une dialectique capable d’envelopper leurs théories fumeuses dans des discours convaincants ? Tim était-il un scientifique illuminé et lui un béotien crédule ou Tim était-il totalement lucide, un précurseur et lui un auditeur privilégié d’une découverte majeure ? La Terre et l’humanité intrinsèquement liées dans une direction identique. Et que faudrait-il pour inverser le phénomène ?
« Donc, pour toi, le phénomène acoustique du Hum, c’est un dérèglement de l’ionosphère et de la résonance de Schumann ?
- Non, c’est un dérèglement simultané de l’humanité et de la Terre, c’est ça qu’il faut comprendre. Tout est lié. Ce qui se passe dans l’ionosphère n’est qu’une conséquence.
- Et c’est quoi alors ce bruit qui rend fou ? Je veux dire, techniquement parlant.
- C’est une souffrance, un cri à l’échelle de la planète, la masse humaine et la Terre, un cri qui va s’étendre, qui va toucher de plus en plus de gens, indifféremment, n’importe qui.
- On peut donc être atteint, toi et moi ?
- Oui, peut-être, même si, d’après ce que j’ai entendu, les cas semblent concentrés dans les zones urbaines. Ce qui est normal, après tout.
- Les lieux les plus « hors sol », c’est ça ?
- Oui, c’est comme ça que je le vois. Les mégapoles, tu sais ce que ça représente comme émissions polluantes ? Je ne te parle pas que des gaz et polluants atmosphériques mais également de tout ce qui concerne les ondes. Les villes sont devenues des zones de concentration d’ondes. Les cerveaux humains dans cette mélasse sont bombardés. Les ondes alpha, tu peux tirer un trait dessus.
- C’est quand on est détendu, c’est ça ?
- Oui, disons, dans un état de lucidité sereine. C’est pas une phase d’endormissement mais de plénitude. Va trouver des gens dans cet état-là en pleine journée, dans l’agitation d’une ville. Et je ne parle pas que de l’agitation physique des humains mais de celle des ondes qui les enveloppent. Tu connais le nombre de burn-out ou de dépressions dans les zones urbaines, l’intensité du stress liée à un mode de vie d’où est exclu toute sérénité, tout apaisement, autre que quelques récréations dans des centres de remise en forme, de yoga, de bien-être. Foutaises tout ça et surtout un gigantesque business. Apprendre à supporter un monde de dingues, c'est le meilleur moyen pour que ce monde reste dingue. Ce ne sont que des récréations comme celles des gamins à l’école. Mais le stress est toujours là et ces récréations ne sont que des paravents, des marchandisations de la souffrance spirituelle des individus. Tout ça, je te dis, c'est un énorme marché au service de la machine capitaliste. Il faut sauver le soldat Ryan, c’est à dire l’employé, l’ouvrier, l’ingénieur, tous les individus qui font tourner le moteur. Adoucir l'existence d'humains malades, ça ne les guérit pas, ça les renvoie juste au travail.
- Bon, OK, mais tu ne m’as toujours pas dit ce que c’est ce Hum.
- Si, je te l’ai dit mais ça ne rentre pas dans ta tête parce que, pour toi, ça ne tient pas la route. C’est un cri, une souffrance. Celle de la masse humaine associée à celle de la planète. L’humanité est folle, la Terre suit le mouvement. Nous sommes la Terre et la Terre est ce que nous sommes. Tu comprends maintenant ? »
Silence.
« Nous ne sommes qu’un, non pas uniquement en tant qu’individus dans la masse mais un avec la Terre, elle-même.
- Voilà, c’est ça. Et donc, désormais, au vu de tout ce qui se passe sur la planète, on est qu’au début de ce que la Terre est susceptible de déclencher pour accompagner l’humanité.
- Et ce Hum, en montant au chalet, on s’en met à l’abri ?
- Si tu veux être à l’abri, c’est à l’intérieur de toi que tu trouveras le refuge.
- Comment ça ?
- La paix. Trouve la paix. »
Il s’en sentit incapable, à peine la phrase de Tim achevée. La paix. Avec ce qu’il avait fait, avec tout ce mal, toute cette souffrance, cette honte qui le rongeait.
« Tu es en paix, toi ?
- Non, absolument pas. Mais j’en ai conscience et je travaille sur moi pour régler le problème. Ce qui n’est pas le cas de millions d’individus. Les gens sont endormis, spirituellement parlant.
- Et pourquoi, tu n’es pas en paix ?
- Je te le dirai un jour. Peut-être. »
Tim avait donc, lui aussi, un secret. Et de le découvrir, Francis se sentit réconforté.
« Donc, si la Terre s’est mise à l’unisson de l’humanité, elle pourrait déclencher d’autres phénomènes qu’on n’a pas encore vus.
- Oui, évidemment. Tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunami, méga tempêtes, des orages dévastateurs, pas des tempêtes du siècle comme on en voit parfois mais des tempêtes jamais vues de toute l’histoire de l’humanité. On pourrait même imaginer une forme de révolte chez les animaux. Depuis le temps que les humains les maltraitent, ça serait parfaitement justifié. D'ailleurs, si le bordel est installé pour une durée indéterminée, tu vas voir les villes progressivement englouties par les plantes. Il y a plein d'endroits sur la planète où la végétation a pris le dessus. Il suffit que les humains disparaissent pour X raisons. Les plantes qu'on arrache, qu'on empoisonne, qu'on brûle, elles ont une puissance de vie qu'on n'imagine pas.
- Donc, tout est possible ?
- Et même ce qu’on ne peut pas encore imaginer. »
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Le foodscaping ou jardin comestible
- Par Thierry LEDRU
- Le 08/01/2024
Genève, Suisse. Chaque cour est un potager et les voisins se consultent et planifient ce que chacun cultivera afin de pouvoir l'échanger.
CMONJARDINIER VOUS EN DIT PLUS SUR CETTE NOUVELLE TENDANCE PAYSAGÈRE.
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Connaissez-vous le foodscaping ou encore le jardin comestible ? 100% bio et 100% écolo, on est sûr que cet aménagement paysager innovant vous plaira.
Avoir un beau jardin c’est agréable... Avoir un beau jardin comestible c’est encore mieux ! Cmonjardinier vous fait découvrir aujourd’hui le foodscaping ou l’art d’intégrer des comestibles dans son jardin !
Le principe du foodscaping
L’idée de cultiver des légumes dans son jardin et plus particulièrement dans un milieu urbain n’est pas nouvelle... Mais, en raison du contexte actuel, l’envie d’avoir un jardin comestible est de plus en plus forte chez les particuliers...
Mais qu’est-ce que le foodscaping ?
Eh bien, c’est un principe assez simple ! Il s’agit en effet, de créer un jardin aussi beau que bon en remplaçant vos plantes d’ornement par des plantes comestibles mais esthétiques.
En d’autres termes, c’est l’aménagement et la création d’un jardin comestible permettant de cultiver des légumes de saisons, des fruits, des aromatiques mais aussi des fleurs comestibles. Vous créez un environnement écologique qui vous permet de produire et de consommer des produits bios, frais, gouteux et bien sûr, presque gratuits !
L’un des principes forts du foodscaping est de créer une culture durable respectueuse de l’environnement.
Bien choisir et organiser son jardin comestible
Qui dit jardin comestible, ne dit pas forcément grand espace. En effet, la clef du foodscaping c’est aussi savoir organiser et structurer son espace extérieur. Ainsi, quelques pots ou jardinières, une petite cours avec quelques bacs vous suffiront pour vous lancer dans cette nouvelle activité.
Si votre espace est réduit, vous pouvez vous spécialiser dans la culture des herbes aromatiques ou bien de certains fruits comme les fraises ou encore les tomates.
Pour en savoir plus sur comment cultiver les fraises hors-sol cliquez ici.
Certains légumes peuvent également se prêter au jeu : la carotte, le radis mais aussi le fenouil et le brocoli sont idéals pour commencer.
Encore mieux ! Faites poussez des fleurs comestibles ! Elles égaieront tout autant votre intérieur que vos plats. Parmi ces fleurs, vous retrouverez les pensées, les violettes et les capucines.
De manière générale, il faudra éviter les légumes et fruits à enracinement profond.
Si votre espace est plutôt étendu, diversifiez vos plantes comestibles, variez les hauteurs et apportez du volume à vos massifs !
Pour vos massifs, les légumes et les plantes aromatiques font leur effet :
Légumes :
Choux (rouge, vert, frisé ou encore gris bleuté)
Blette
Artichaut
Carotte
Courgette
Plantes aromatiques :
Thym citron
Angélique
Romarin
Citronnelle
Pour varier la hauteur, pensez aux arbres et arbustes fruitiers :
Pommier nain
Vigne
Framboisier
Cassissier
Figuier
Cerisier
Myrtille
Fraisier
Tout savoir plus sur la taille des arbres fruitiers.
Pour le plaisir des yeux et de l’odorat n’oubliez pas les fleurs comestibles :
La pensée
La capucine
La bourrache
La lavande
L’hibiscus
Les fleurs de courges et courgettes et bien d’autres encore !
Les bienfaits du foodscaping pour vous et pour l’environnement
Pour vous :
Se convertir au foodscaping c’est l’occasion de faire de son jardin un endroit de bien-être et de partage. En plus d’être beau, il permet à chacun d’en apprendre un peu plus sur le cycle des végétaux et de partager de bons moments en famille.
Car oui, entretenir un jardin comestible c’est une activité interactive pour toute la famille !
Cela nous permet également de manger des produits sains et bios à moindre prix ! Conséquence, c’est bon pour la santé et pour le porte-monnaie.
Le foodscaping nous apporte également beaucoup de satisfaction... Qui ne prend pas plaisir à manger sa propre production ?
Pour l’environnement :
Les jardins comestibles sont un plus pour l’environnement.
En effet, dans un premier temps, avoir un potager chez soi est synonyme de retour au naturel. Fini les pesticides et autres produits mauvais pour l’environnement. Fini également les déchets plastiques ou cartons liés aux emballages trouvés dans les commerces.
On recréé une sorte d’équilibre et de biodiversité qui nous évite de gâcher et qui nous permet de consommer local et de saison.
En effet, saviez-vous que nos fruits et légumes achetés dans le commerce parcourent plusieurs milliers de kilomètres pour arriver dans nos assiettes ?
Entre les tomates venues d’Espagne, les avocats venus d’Amérique Latine ou encore les patates douces récoltées au États-Unis... On ne s’y retrouve plus ! L’empreinte carbone est extrêmement élevée à cause de l’acheminement par cargo, avion ou même encore train...
Alors essayons-nous au foodscaping, c’est bon pour notre corps et bon pour la planète.