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  • L'horreur des abattoirs

     

    L’image contient peut-être : plein air et nature, texte possible qui dit  ’Le mouton a toujours eu peur du loup. Mais c'est le berger qui l'a mangé. Proverbe géorgien SYMPA SYMPA’

    Sobeval est un exemple parmi des dizaines d'autres. La demande des consommateurs est si forte que les conditions d'abattage sont épouvantables. 

    Il ne s'agit donc pas de demander à ce que ces conditions s'améliorent. Il s'agit d'arrêter ça. Totalement.

    Et cette décision relève des consommateurs. Rien d'autre n'y fera.

    Je rappelle que le ministre a tenté de faire croire que "tout était aux normes".

     

    Mensonges avérés du ministre de l'agriculture

     

    L'abattoir est fermé pour l'instant mais la pression du lobby de la viande parviendra inévitablement à obtenir sa réouverture...Et les animaux continueront à y être égorgés.

    Je voudrais que les  photos de ces animaux baignant dans leur sang et leur vomi soient affichés sur les barquettes de viande dans les magasins...

     

    "Il y a des primes pour ceux qui tuent le plus" : Chris, un ancien employé de l'abattoir Sobeval, témoigne

     

     - Mis à jour le  - 
    Par France Bleu PérigordFrance Bleu

    Périgueux, France

    Il se présente comme employé de la Sobeval depuis huit mois. Chris a décidé de quitter son poste à l'abattoir de Boulazac, le jour de la diffusion de la vidéo de l'association L214.

    Chris a travaillé pendant huit mois à l'abattoir Sobeval Chris a travaillé pendant huit mois à l'abattoir Sobeval © Radio France - Laurence Méride

    Il a démissionné le 20 février, jour de la diffusion de la vidéo de l'association de protection animale L214. Lors de la manifestation organisée à Périgueux pour demander la fin de l'abattage des animaux sans étourdissement, Chris, qui se présente comme un ancien employé de l'abattoir Sobeval, a pris le micro. 

    Chris, un ancien employé de Sobeval, témoigne au micro de France Bleu Périgord

    Même s'il n'a pas voulu divulguer son nom de famille, il a décidé de témoigner à visage découvert sur les conditions de travail sur la chaîne d'abattage : "La barbarie, l'égorgement, le réveil d'animaux sur les chaines de dépeçage, ce n'est pas normal."  

    Son intervention terminée devant la centaine de manifestants venus pour l'occasion, Chris a les larmes aux yeux : "J'ai vu des animaux le cou tranché, vomir par la gorge. Ce sont des choses que l'on n'oublie pas. Compte tenu de mes valeurs, je ne pouvais pas continuer à travailler.

    Une prime pour celui qui tue le plus 

    Le jeudi 20 février, une vidéo de L214, tournée entre novembre et décembre 2019, est publiée sur internet. Elle dénonce des erreurs dans l'étourdissement des veaux et de mauvaises pratiques pour l’abattage Casher et Halal à l'abattoir Sobeval situé à Boulazac en Dordogne. Le même jour, Chris décide de démissionner : "Cela faisait des mois que je n'en pouvais plus. Je rentre chez moi, je m'assois sur un canapé pendant des heures en me repassant les images de mes journées de travail. La vidéo a été un élément déclencheur dans ma décision de quitter mon poste." assure l'ancien employé. 

    La vidéo a été un élément déclencheur dans ma décision de quitter mon poste

    Chris reproche également à son ancien entreprise une course constante à la rentabilité. Selon l'ex-employé, un quota de veaux abattu est exigé par la direction. Les employés doivent abattre 90 à 120 veaux par heure "Dans les cas d'extrême cadence ça peut monter jusqu'à 140." affirme le père de famille. "Des primes de rentabilité sont distribués aux employés qui tuent le plus, qui dépècent le plus et qui mettent en barquette le plus vite.

    Les salariés sous pression

    Depuis plusieurs mois, Chris souhaitait alerter l'opinion publique sur les conditions de travail et d'abattage à Sobeval. Mais la tâche s'est avérée plus compliqué qu'il le croyait : "Nous n'avons pas le droit au portable pendant nos heures de travail. Un jour, j'ai quand même essayé d'en dissimuler un afin de prendre des photos mais il y a trop de caméras de surveillance. De plus, il y a une pression de la hiérarchie et des employés pour ne pas parler de ce qui se passe à l'intérieur.

    Chris est resté en contact avec ses anciens collègues. Selon l'ex-employé, au lendemain de la publication de la vidéo de L214, une réunion a été organisée par la direction de Sobeval sur chaque chaîne d'abattage. Les dirigeants aurait alors déclaré aux salariés : "On trouvera ceux qui ont parlé, ceux qui ont diffusé la vidéo.

    Vendredi 28 février, le ministère de l'Agriculture a demandé la suspension de l'abattoir, dix jours après la diffusion de la vidéo choc et après une inspection de l'abattoir à Boulazac.
    Dans un communiqué publié ce samedi, 
    la filière viande demande la réouverture de l'abattoir dès mardi prochain.

     

    L'ENFER DES VEAUX À L'ABATTOIR SOBEVAL

     

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    POURQUOI FAUT-IL FERMER D’URGENCE CET ABATTOIR ?

    À l’abattoir Sobeval, en Dordogne, près de 700 veaux sont tués chaque jour, soit 90 animaux chaque heure. Intégré au groupe hollandais Van Drie, il s’agit d’un des plus gros abattoirs de veaux en France. 

    La viande issue de cet abattoir peut être certifiée Label Rouge, bio ou encore Saveurs du Périgord. Les peaux des animaux sont vendues à des tanneries approvisionnant de grandes marques de luxe françaises, comme Chanel.

    En abattage standard, les veaux sont étourdis avant d’être tués. Leur crâne est fracassé à l’aide d’un pistolet à tige perforante.Souvent, le tir est raté et une partie des animaux reprennent conscience avant ou pendant la saignée, sans qu’aucun étourdissement d’urgence ne soit pratiqué.

    Pour l’abattage halal ou casher, les veaux sont généralement saignés sans étourdissement préalable. Certains sont suspendus, encore conscients sur la chaîne d’abattage. Ils peuvent agoniser pendant de longues minutes avant de mourir.

    Merci de signer notre pétition pour demander la fermeture immédiate de l’abattoir Sobeval, où les violations de la loi, multiples et récurrentes, entraînent des souffrances accrues pour les animaux. 

    Par ailleurs, sur la base d’avis scientifiques et vétérinaires, nous demandons au ministre de l’agriculture d’interdire l’abattage sans étourdissement, quelles que soient les raisons qui motivent cette pratique.

    HALAL ET CASHER

    Pour la viande halal ou casher, les veaux ne sont pas étourdis avant d’être saignés.

    MOUVEMENTS DE SCIE

    Certains sacrificateurs effectuent un mouvement de scie lors de la saignée, ce qui accentue la douleur ressentie par les veaux.

    SAIGNÉS DEBOUT

    Des veaux sont saignés debout, sans étourdissement. Ils s’écroulent sans être immobilisés, et mettent plus longtemps à mourir.

    ÉTOURDISSEMENTS RATÉS

    En abattage standard, de nombreux veaux sont mal étourdis.

    DÉFAILLANCES

    Les services vétérinaires semblent totalement indifférents au sort des animaux et aux nombreuses violations de la réglementation.

    UNE VIE EN ENFER

    Avant d’être tués, la plupart des veaux auront vécu dans un élevage intensif sans jamais avoir pu mettre une patte à l’extérieur.

    85%

    des Français sont contre l’abattage sans “étourdissement”, selon un sondage IFOP de 20201

    « En raison des graves problèmes de bien-être animal liés à l’abattage sans étourdissement, un étourdissement devrait toujours être réalisé avant l’égorgement »
    Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)

    « L’abattage des animaux sans étourdissement préalable est inacceptable en toutes circonstances. »
    Fédération des vétérinaires d’Europe

    1Sondage Ifop pour la Fondation 30 millions d’amis réalisé en 2020.

    3 PROCÉDÉS D'ABATTAGE
    AUTORISÉS EN FRANCE

    L'ABATTAGE STANDARD

    Par principe, les animaux sont étourdis avant d’être saignés. Ils doivent être immobilisés pour que l’opérateur vise la zone qui les rendra inconscients.

    Dans la pratique, de nombreux veaux peuvent recevoir plusieurs coups de pistolet pneumatique à tige perforante avant de perdre conscience : ils ne sont pas immobilisés, ils sont effrayés et cherchent à fuir, les tirs ne sont pas précis… En cas de raté, s’ils ne sont pas de nouveau étourdis, ils sont saignés encore conscients. 

    Dans cet abattoir, tous les étourdissements sont pratiqués en violation avec la réglementation !

    L'ABATTAGE CASHER

    Pour la viande casher, les veaux ne sont pas étourdis avant d’être saignés. Dans ce cas, la réglementation exige que les animaux soient immobilisés, égorgés de manière franche puis, uniquement après un contrôle de la perte de leur conscience et de leur sensibilité, relâchés du box. 

    Dans la pratique, l’incision est réalisée avec des cisaillements et leur perte de conscience ou de sensibilité n’est jamais contrôlée. Les animaux sont relâchés du box rapidement ce qui a pour conséquence d’accroître leurs souffrances.

    L'ABATTAGE HALAL

    Pour la viande halal, les veaux ne sont pas étourdis avant d’être saignés. Dans ce cas, la réglementation exige que les animaux soient immobilisés, égorgés de manière franche puis, uniquement après un contrôle de la perte de leur conscience et de leur sensibilité, relâchés du box. 

    Dans la pratique, leur perte de conscience ou de sensibilité n’est pas contrôlée, ils sont relâchés rapidement ce qui a pour conséquence d’accroître leurs souffrances.

     

     

  • Cinéma, photographie, sport, littérature, ...Et le viol.

    C'est effroyable. 

    Quelques recherches et tous les milieux y passent. Dès qu'il y a des hommes "tout-puissants", leurs perversités sont couvertes, des pressions sont excercées, des silences sont imposés.

    C'est effroyable.

    Qu'on se souvienne de David Hamilton qui s'est suicidé. Combien d'autres dans ce milieu ?

    Polanski n'est pas tout seul, bien entendu. Weinstein vient d'être condamné mais combien de personnes connaissaient tout de ses viols dans le milieu ? Combien auraient pu le dénoncer depuis très longtemps et se sont tus parce que Weinstein était tout-puissant.

    Gabriel Matzneff et son éditeur : ... "les enquêteurs s'intéressent aussi à Christian Giudicelli, son éditeur chez Gallimard, aussi son compagnon de voyage aux Philippines. Dans ses livres, Gabriel Matzneff racontait son attirance pour le tourisme sexuel avec de jeunes garçons en Asie."

    Dans le sport, les révélations s'enchaînent.

    Si la justice n'est pas d'une sévérité totale, exemplaire, impitoyable, rien ne s'arrêtera.

    INTERVIEW. Après les accusations de viol dans le patinage, les révélations de Gwendal Peizerat

    L'ancienne championne de patinage Sarah Abitbol a dénoncé des viols et des agressions sexuelles de son entraîneur Gilles Beyer. Le lyonnais Gwendal Peizerat accuse le président de la Fédération Française des Sports de Glace, Didier Gailhaguet d'avoir "couvert" les agissements de Gilles Beyer. Photo d'archives. / © L. Vadam / MaxPPP L'ancienne championne de patinage Sarah Abitbol a dénoncé des viols et des agressions sexuelles de son entraîneur Gilles Beyer. Le lyonnais Gwendal Peizerat accuse le président de la Fédération Française des Sports de Glace, Didier Gailhaguet d'avoir "couvert" les agissements de Gilles Beyer. Photo d'archives. / © L. Vadam / MaxPPP

    PARTAGES

    L'ancienne championne française de patinage Sarah Abitbol a accusé son entraîneur, Gilles Beyer, de viols. Le lyonnais Gwendal Peizerat accuse, lui, le Président de la Fédération Française de Sports sur Glace, Didier Gailhaguet, d'avoir couvert les agissements de Gilles Beyer.

    Par Renaud Gardette, avec Valérie Benais et Laure Crozat 

    L'ancienne patineuse Sarah Abitbol (deux fois médaillée d'argent aux Championnats d'Europe) a révélé avoir été violée, entre ses 15 et 17 ans, par son entraîneur Gilles Beyer.
     

    Les accusations de Gwendal Peizerat

    Une pétition est aujourd'hui en ligne pour réclamer la démission de Dider Gailhaguet, signée notamment par Gwendal Peizerat. L'ancien champion du monde en 2000 est aujourd'hui entraîneur à Lyon. Il nous a accordé une interview exclusive.

    Gwendal Peizerat accuse Didier Gailhaguet d'avoir couvert Gilles Beyer, l'entraîneur de Sarah Abitbol. Il décrit un président de Fédération aux pratiques dictatoriales.

     

    "C'est un quasi-inceste"

    Gwendal Peizerat: "Le fait que Sarah, Anne-Line Rolland, Hélène Godard parlent aujourd'hui, c'est très courageux de leur part. Apprendre ce qui est arrivé à Sarah (Abitbol), c'est un peu comme si j'apprenais que ma petite soeur était violée par mon oncle! Ce qu'a fait son entraîneur, c'est un quasi-inceste. Moi j'étais avec mon entraîneuse à Lyon depuis l'âge de 4 ans (Muriel Boucher Zazoui). C'est ma deuxième maman! La proximité est énorme. Pour Sarah, ça devait être impossible de parler de ça.
     

    "La peur domine"

    Gwendal Peizerat: "Didier Gaillhaguet est là depuis 20 ans. Il a déjà démissionné. On est dans un système où la peur, les représailles dominent la façon de manager. Celui qui est accusé par Sarah (Gilles Beyer) a été lui aussi licencié par l'Etat. On lui a retiré son poste de cadre ! Didier Gaillhaguet a réussi à revenir à la Fédération, grâce aux clubs qui ont voté pour lui, donc légitimement. Et il a choisi son bureau exécutif: il a mis Gilles Beyer, alors que les ministres de l'époque avaient demandé qu'il ne soit plus en contact avec des jeunes, de par les accusations contre lui et les soupçons de maltraitance. Chacun se protège. C'est très malsain, lourd et pesant."
     

    "Il agit comme un dictateur"

    Gwendal Peizerat: "On a un président qui fait tremper les gens qui sont autour de lui, soit dans des affaires pas très jolies, soit dans des trucs où ils profitent du système. Après çà ils n'oseront plus jamais rien dire contre lui parce qu'ils lui doivent telles ou telles positions, tel ou tel avantage. Il agit comme un dictateur au sein de la Fédération. Les gens ont peur de dire les choses. Didier Gailhaguet, il en a vu des ministres qui ont tenté de le faire tomber. Beaucoup. Il confond la personne et la fonction. Il est le président tout puissant, qui a tous les pouvoirs sur les juges, les entraîneurs, les patineurs, les bobbeurs, les lugeurs, les patineurs de vitesse, et tous ont un jour un témoignage pour dire : soit vous suivez la ligne imposée, soit vous allez subir brimades, représailles et frustration." 
     

    "Gilles Beyer était à proximité de Sarah"

    Gwendal Peizerat: "Didier Gailhaguet a vu et a très bien compris ce qui avait été dit par la Ministre des Sports Marie-Georges Buffet, quand Gilles Beyer a été évincé de son poste de cadre national pour des problèmes avec des jeunes. Et lui a choisi de passer outre et de le mettre à une position où il était responsable de la tournée des équipes de France: c'est une trentaine de galas sur un mois. On passe notre temps dans les bus ensemble, dans les mêmes hôtels. Il était à côté de nous. Il était avec Sarah. Il était à proximité de Sarah tout le temps."
     

    "Il connaît les numéros de chambre"

    Gwendal Peizerat: "En 2011, Gilles Beyer a été choisi par Didier Gailhaguet pour être Team Leader d'une équipe junior qui partait aux championnats du monde en Corée du Sud. Ils sont loin de leur famille, dans un pays étranger, dans le même hôtel pendant une semaine. Il avait tous pouvoirs. Il connaît les numéros de chambre. C'est lui qui organise tout. Il n'a pas forcément fait quelque chose à ce moment-là. Mais on savait très bien ce qu'il avait fait avant. Et ce qu'il était capable de faire. Moi je demande une prise de conscience globale, de l'Etat et du Comité Olympique, et une prise de conscience des licenciés et des présidents de clubs. Il faut mettre à plat la Fédération et repartir sur des bases saines.


    En 2014 Gwendal Peizerat s'était présenté contre Didier Gailhaguet aux élections pour la présidence de la Fédération Française des Sports de Glace, sans succès. Il envisage de renouveler cette candidature lors des prochaines élections. 

     

    La ministre dénonce un dysfonctionnement général

    La ministre des Sports Roxana Maracineanu a demandé à Didier Gailhaguet de démissionner, après un entretien avec lui à Paris lundi 3 février.

    "Un dysfonctionnement général existe au sein de la Fédération française des sports de glace (...). Au regard des révélations et des témoignages que j'ai pu recueillir, Didier Gailhaguet ne peut se dédouaner de sa responsabilité morale et personnelle, je lui ai donc demandé d'assumer toutes ses responsabilités et de démissionner du poste de président de la Fédération française des sports de glace", a expliqué Roxana Maracineanu.

     

    Une enquête ouverte


    Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs après les accusations de l'ancienne championne de patinage Sarah Abitbol contre son ex-entraîneur Gilles Beyer. L'affaire est née de la publication d'un livre témoignage de celle qui fut dix fois championne de France de patinage artistique en couple, multimédaillée européenne et mondiale en couple. Elle y dénonce des faits qui se seraient produits entre 1990 à 1992, une période en principe couverte par la prescription, alors qu'elle était âgée de 15 à 17 ans. 

    Dans un communiqué, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz a précisé que les investigations, confiées à la brigade des mineurs, "s'attacheront à identifier toutes autres victimes ayant pu subir, dans le contexte décrit, des infractions de même nature", au-delà des faits évoqués dans cet ouvrage.

    Gilles Beyer, 62 ans, a reconnu, dans une déclaration écrite à l'AFP, "des relations intimes" et "inappropriées" avec Sarah Abitbol, lui présentant des "excuses". L'ancienne championne les a aussitôt refusées.
     
    Au début des années 2000, sur la base d'un signalement de parents, Gilles Beyer avait fait l'objet d'une enquête judiciaire qui n'a pas abouti, puis d'une enquête administrative, qui a conduit le ministère des Sports à mettre fin à ses fonctions de cadre d'Etat, le 31 mars 2001. Malgré cette mise à l'écart, Gilles Beyer a poursuivi sa carrière au sein du club parisien des Français volants, présidé par son frère Alain, jusqu'à son éviction vendredi, et a effectué plusieurs mandats au bureau exécutif de la Fédération française des sports de glace (FFSG) jusqu'en 2018.

    D'autres anciennes patineuses ont émis des accusations similaires contre M. Beyer et d'autres entraîneurs. Hélène Godard a accusé ainsi, dans le quotidien sportif L'Equipe et l'hebdomadaire L'Obs, Gilles Beyer d'avoir eu des rapports sexuels avec elle, alors qu'elle avait 13 et 14 ans. Anne Bruneteaux et Béatrice Dumur ont accusé elles un autre ancien entraîneur, Michel Lotz, d'avoir abusé d'elles dans les années 1980 alors qu'elles avaient 13 ans.

    Après les scandales qui ont éclaboussé notamment le monde du cinéma et le milieu littéraire, cette affaire a plongé la FFSG et son insubmersible président Didier Gailhaguet dans la tourmente. La ministre des Sports a reçu M. Gailhaguet, à la tête de la FFSG depuis 1998, à l'exception de la période 2004-2007, pour qu'il s'explique notamment sur le maintien en poste, dans les années 2000 de Gilles Beyer, malgré les soupçons qui pesaient déjà sur lui. Elle a également demandé sa démission, mais le patron de la fédération, âgé de 66 ans, a éludé les questions sur son avenir, promettant de faire des révélations au cours d'une conférence de presse mercredi 5 février.

     

    Violences sexuelles dans le sport : l'ancienne skieuse Claudine Emonet accuse son entraîneur de l'époque d'agressions

     

    Claudine Emonet lors de la descente de Val d'Isère le 13 décembre 1986. / © France 3 Claudine Emonet lors de la descente de Val d'Isère le 13 décembre 1986. / © France 3

    PARTAGES

    La libération de la paroles des victimes de violences sexuelles dans le sport s'est propagée au monde du ski. Le plus grand défi pour les victimes : briser l'omertà et faire bouger les consciences, pour que ces actes ne se reproduisent plus.

    Par TH 

    Après le patinage, après l'escalade, c'est au tour du ski d'allonger la liste des domaines sportifs contaminés par des cas violences sexuelles. Les révélations de la patineuse Sarah Abitbol, qui accuse son ancien entraîneur de l'avoir violé alors qu'elle n'avait que 15 ans, ont ouvert une brèche dans le monde du sport.

    Son témoignage a notamment encouragé l'ancienne skieuse Claudine Emonet à dénoncer des cas de harcèlement dans le milieu compétitif. Dans un post Facebook, elle a décidé de témoigner contre son ancien entraîneur, qu'elle accuse d'agressions sexuelles. Sur elle, mais aussi sur "plusieurs de mes coéquipières". Des faits qui se seraient déroulés à cheval sur les décennies 1970 et 1980. 

     
    "J’étais tout juste majeure au moment de ces agressions, mais certaines les ont subies alors qu’elles étaient encore mineures", écrit-elle. Cet homme s'est selon elle comporté "comme un gourou manipulateur, abusant de son pouvoir, de son emprise, agressant, harcelant, menaçant, et enfin, brimant et maltraitant psychologiquement lorsque ses assauts étaient repoussés".

     

    "Nous, les victimes, on prend pour perpète, et pour lui tout va bien"


    Des agressions répétées, qui ont pu avoir des répercussions psychologiques lourdes sur Claudine Emonet et ses jeunes coéquipières de l'époque. L'ancienne skieuse a choisi de ne pas s'exprimer devant nos caméras, mais a accordé 
    un entretien au Parisien (article réservé aux abonnés).

    "Il m'a pourri ma vie. Nous, les victimes, on en prend pour perpète, on souffre, et pour lui, pour eux, les mecs (les agresseurs), tout va bien", s'indigne-t-elle dans le quotidien. Elle choisit par ailleurs de ne pas nommer son agresseur, par peur d'un procès en diffamation.

    Claudine Emonet précise que "les paroles fortes de Jean-Claude Killy " l'ont encouragée à rompre le silence. "Le harcèlement sexuel dans le sport, c'est pire que le dopage", 
    disait-il ainsi en 2018 au Figaro.

    Il qualifiait alors ces actes de "phénomène très répandu" et "sur lequel tout le monde ferme les yeux", dénonçant "des autorités indignes qui brisent [les] carrière et [les] rêves" des jeunes. En tant qu'ancien skieur alpin, investi dans plusieurs associations de ski, Jean-Claude Killy et ses déclarations avaient déjà de quoi interroger.

     

    Enfin une réaction des institutions


    Aujourd'hui, Claudine Emonet dit vouloir aider les victimes "à porter ce fardeau. C'est un énorme fléau. Le monde du ski doit se rendre compte que ce problème existe, qu'il n'est pas épargné", continue-t-elle dans Le Parisien.

    De son côté, le président de la Fédération française de ski Michel Vion a affirmé, toujours 
    au Parisien, avoir découvert l'affaire "en lisant le témoignage". "Les faits, inadmissibles, se sont déroulés il y a plus de 40 ans, poursuit le président de la FFS. Mais ne nous réfugions pas derrière la prescription. Il est important que la parole se libère".

  • Virigine Despentes : «Désormais on se lève et on se barre»

    "On est les humiliées, on se lève et on se casse" : le cri de "rage" de Virginie Despentes après la cérémonie des César

     

    Dans une tribune publiée par "Libération", la romancière, victime d'un viol dans son adolescence, salue le départ d'Adèle Haenel en pleine cérémonie.

    Virginie Despentes pose à Barcelone (Espagne), le 4 mai 2017.
    Virginie Despentes pose à Barcelone (Espagne), le 4 mai 2017. (ANDREU DALMAU/SIPA)

    Elle dit "avoir envie de chialer de rage et d'impuissance". La romancière Virginie Despentes publie une tribune, lundi 2 mars, dans Libération, pour apporter son soutien à l'actrice Adèle Haenel, qui a quitté la cérémonie des César après la remise du prix de la meilleur réalisation à Roman Polanski. Elle salue en ce geste, "la plus belle image en quarante-cinq ans de cérémonie".

    "Ton corps, tes yeux, ton dos, ta voix, tes gestes tout disait : oui on est les connasses, on est les humiliées, oui on n'a qu'à fermer nos gueules et manger vos coups, vous êtes les boss, vous avez le pouvoir et l'arrogance qui va avec mais on ne restera pas assis sans rien dire, écrit Virginie Despentes. Vous n'aurez pas notre respect. On se casse."

    L'autrice de King Kong Théorie, dans lequel elle évoquait son viol subi à l'adolescence, s'en prend longuement aux "puissants" et aux "dominants". Elle accuse ces derniers de se protéger mutuellement : "Si le violeur d'enfant c'était l'homme de ménage alors là pas de quartier : police, prison, déclarations tonitruantes, défense de la victime et condamnation générale. Mais si le violeur est un puissant : respect et solidarité."

    Célébrez-vous, humiliez-vous les uns les autres tuez, violez, exploitez, défoncez tout ce qui vous passe sous la main. On se lève et on se casse. C’est probablement une image annonciatrice des jours à venir.Virginie Despentesdans "Libération"

    Virginie Despentes décrypte l'absence de récompense notable pour le dernier film de Céline Sciamma, dans lequel joue Adèle Haenel. "Si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c'est uniquement parce qu'Adèle Haenel a parlé et qu'il s'agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu'elles feraient bien de réfléchir avant de rompre la loi du silence."

    "Bande de bouffons"

    Pour elle, c'est cette même "loi du silence" qui explique que l'affaire Polanski a été si peu abordée sur la scène des César. "Les uns les autres savent qu'en tant qu'employés de l'industrie du cinéma, s'ils veulent bosser demain, ils doivent se taire. Même pas une blague, même pas une vanne. Ça, c'est le spectacle des césars."

    Enfin, Virginie Despentes rejette l'"imbécilité de séparation entre l'homme et l'artiste", en réponse à ceux qui appellent à distinguer l'œuvre de Roman Polanski du reste du personnage : "Toutes les victimes de viol d'artistes savent qu'il n'y a pas de division miraculeuse entre le corps violé et le corps créateur. On trimballe ce qu'on est et c'est tout. Venez m'expliquer comment je devrais m'y prendre pour laisser la fille violée devant la porte de mon bureau avant de me mettre à écrire, bande de bouffons."

    «Désormais on se lève et on se barre», par Virginie Despentes

    "Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ? Et je ne suis certainement pas la seule à avoir envie de chialer de rage et d’impuissance depuis votre belle démonstration de force, certainement pas la seule à me sentir salie par le spectacle de votre orgie d’impunité.

    Il n’y a rien de surprenant à ce que l’académie des césars élise Roman Polanski meilleur réalisateur de l’année 2020. C’est grotesque, c’est insultant, c’est ignoble, mais ce n’est pas surprenant. Quand tu confies un budget de plus de 25 millions à un mec pour faire un téléfilm, le message est dans le budget. Si la lutte contre la montée de l’antisémitisme intéressait le cinéma français, ça se verrait. Par contre, la voix des opprimés qui prennent en charge le récit de leur calvaire, on a compris que ça vous soûlait. Alors quand vous avez entendu parler de cette subtile comparaison entre la problématique d’un cinéaste chahuté par une centaine de féministes devant trois salles de cinéma et Dreyfus, victime de l’antisémitisme français de la fin du siècle dernier, vous avez sauté sur l’occasion. Vingt-cinq millions pour ce parallèle. Superbe. On applaudit les investisseurs, puisque pour rassembler un tel budget il a fallu que tout le monde joue le jeu : Gaumont Distribution, les crédits d’impôts, France 2, France 3, OCS, Canal +, la RAI… la main à la poche, et généreux, pour une fois. Vous serrez les rangs, vous défendez l’un des vôtres. Les plus puissants entendent défendre leurs prérogatives : ça fait partie de votre élégance, le viol est même ce qui fonde votre style. La loi vous couvre, les tribunaux sont votre domaine, les médias vous appartiennent. Et c’est exactement à cela que ça sert, la puissance de vos grosses fortunes : avoir le contrôle des corps déclarés subalternes. Les corps qui se taisent, qui ne racontent pas l’histoire de leur point de vue. Le temps est venu pour les plus riches de faire passer ce beau message : le respect qu’on leur doit s’étendra désormais jusqu’à leurs bites tachées du sang et de la merde des enfants qu’ils violent. Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture - marre de se cacher, de simuler la gêne. Vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, ça vaut pour les exactions de votre police, ça vaut pour les césars, ça vaut pour votre réforme des retraites. C’est votre politique : exiger le silence des victimes. Ça fait partie du territoire, et s’il faut nous transmettre le message par la terreur vous ne voyez pas où est le problème. Votre jouissance morbide, avant tout. Et vous ne tolérez autour de vous que les valets les plus dociles. Il n’y a rien de surprenant à ce que vous ayez couronné Polanski : c’est toujours l’argent qu’on célèbre, dans ces cérémonies, le cinéma on s’en fout. Le public on s’en fout. C’est votre propre puissance de frappe monétaire que vous venez aduler. C’est le gros budget que vous lui avez octroyé en signe de soutien que vous saluez - à travers lui c’est votre puissance qu’on doit respecter.

    Il serait inutile et déplacé, dans un commentaire sur cette cérémonie, de séparer les corps de cis mecs aux corps de cis meufs. Je ne vois aucune différence de comportements. Il est entendu que les grands prix continuent d’être exclusivement le domaine des hommes, puisque le message de fond est : rien ne doit changer. Les choses sont très bien telles qu’elles sont. Quand Foresti se permet de quitter la fête et de se déclarer «écœurée», elle ne le fait pas en tant que meuf - elle le fait en tant qu’individu qui prend le risque de se mettre la profession à dos. Elle le fait en tant qu’individu qui n’est pas entièrement assujetti à l’industrie cinématographique, parce qu’elle sait que votre pouvoir n’ira pas jusqu’à vider ses salles. Elle est la seule à oser faire une blague sur l’éléphant au milieu de la pièce, tous les autres botteront en touche. Pas un mot sur Polanski, pas un mot sur Adèle Haenel. On dîne tous ensemble, dans ce milieu, on connaît les mots d’ordre : ça fait des mois que vous vous agacez de ce qu’une partie du public se fasse entendre et ça fait des mois que vous souffrez de ce qu’Adèle Haenel ait pris la parole pour raconter son histoire d’enfant actrice, de son point de vue.

    Alors tous les corps assis ce soir-là dans la salle sont convoqués dans un seul but : vérifier le pouvoir absolu des puissants. Et les puissants aiment les violeurs. Enfin, ceux qui leur ressemblent, ceux qui sont puissants. On ne les aime pas malgré le viol et parce qu’ils ont du talent. On leur trouve du talent et du style parce qu’ils sont des violeurs. On les aime pour ça. Pour le courage qu’ils ont de réclamer la morbidité de leur plaisir, leur pulsion débile et systématique de destruction de l’autre, de destruction de tout ce qu’ils touchent en vérité. Votre plaisir réside dans la prédation, c’est votre seule compréhension du style. Vous savez très bien ce que vous faites quand vous défendez Polanski : vous exigez qu’on vous admire jusque dans votre délinquance. C’est cette exigence qui fait que lors de la cérémonie tous les corps sont soumis à une même loi du silence. On accuse le politiquement correct et les réseaux sociaux, comme si cette omerta datait d’hier et que c’était la faute des féministes mais ça fait des décennies que ça se goupille comme ça : pendant les cérémonies de cinéma français, on ne blague jamais avec la susceptibilité des patrons. Alors tout le monde se tait, tout le monde sourit. Si le violeur d’enfant c’était l’homme de ménage alors là pas de quartier : police, prison, déclarations tonitruantes, défense de la victime et condamnation générale. Mais si le violeur est un puissant : respect et solidarité. Ne jamais parler en public de ce qui se passe pendant les castings ni pendant les prépas ni sur les tournages ni pendant les promos. Ça se raconte, ça se sait. Tout le monde sait. C’est toujours la loi du silence qui prévaut. C’est au respect de cette consigne qu’on sélectionne les employés.

    Et bien qu’on sache tout ça depuis des années, la vérité c’est qu’on est toujours surpris par l’outrecuidance du pouvoir. C’est ça qui est beau, finalement, c’est que ça marche à tous les coups, vos saletés. Ça reste humiliant de voir les participants se succéder au pupitre, que ce soit pour annoncer ou pour recevoir un prix. On s’identifie forcément - pas seulement moi qui fais partie de ce sérail mais n’importe qui regardant la cérémonie, on s’identifie et on est humilié par procuration. Tant de silence, tant de soumission, tant d’empressement dans la servitude. On se reconnaît. On a envie de crever. Parce qu’à la fin de l’exercice, on sait qu’on est tous les employés de ce grand merdier. On est humilié par procuration quand on les regarde se taire alors qu’ils savent que si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c’est uniquement parce qu’Adèle Haenel a parlé et qu’il s’agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu’elles feraient bien de réfléchir avant de rompre la loi du silence. Humilié par procuration que vous ayez osé convoquer deux réalisatrices qui n’ont jamais reçu et ne recevront probablement jamais le prix de la meilleure réalisation pour remettre le prix à Roman fucking Polanski. Himself. Dans nos gueules. Vous n’avez décidément honte de rien. Vingt-cinq millions, c’est-à-dire plus de quatorze fois le budget des Misérables, et le mec n’est même pas foutu de classer son film dans le box-office des cinq films les plus vus dans l’année. Et vous le récompensez. Et vous savez très bien ce que vous faites - que l’humiliation subie par toute une partie du public qui a très bien compris le message s’étendra jusqu’au prix d’après, celui des Misérables, quand vous convoquez sur la scène les corps les plus vulnérables de la salle, ceux dont on sait qu’ils risquent leur peau au moindre contrôle de police, et que si ça manque de meufs parmi eux, on voit bien que ça ne manque pas d’intelligence et on sait qu’ils savent à quel point le lien est direct entre l’impunité du violeur célébré ce soir-là et la situation du quartier où ils vivent. Les réalisatrices qui décernent le prix de votre impunité, les réalisateurs dont le prix est taché par votre ignominie - même combat. Les uns les autres savent qu’en tant qu’employés de l’industrie du cinéma, s’ils veulent bosser demain, ils doivent se taire. Même pas une blague, même pas une vanne. Ça, c’est le spectacle des césars. Et les hasards du calendrier font que le message vaut sur tous les tableaux : trois mois de grève pour protester contre une réforme des retraites dont on ne veut pas et que vous allez faire passer en force. C’est le même message venu des mêmes milieux adressé au même peuple : «Ta gueule, tu la fermes, ton consentement tu te le carres dans ton cul, et tu souris quand tu me croises parce que je suis puissant, parce que j’ai toute la thune, parce que c’est moi le boss.»

    Alors quand Adèle Haenel s’est levée, c’était le sacrilège en marche. Une employée récidiviste, qui ne se force pas à sourire quand on l’éclabousse en public, qui ne se force pas à applaudir au spectacle de sa propre humiliation. Adèle se lève comme elle s’est déjà levée pour dire voilà comment je la vois votre histoire du réalisateur et son actrice adolescente, voilà comment je l’ai vécue, voilà comment je la porte, voilà comment ça me colle à la peau. Parce que vous pouvez nous la décliner sur tous les tons, votre imbécillité de séparation entre l’homme et l’artiste - toutes les victimes de viol d’artistes savent qu’il n’y a pas de division miraculeuse entre le corps violé et le corps créateur. On trimballe ce qu’on est et c’est tout. Venez m’expliquer comment je devrais m’y prendre pour laisser la fille violée devant la porte de mon bureau avant de me mettre à écrire, bande de bouffons.

    Adèle se lève et elle se casse. Ce soir du 28 février on n’a pas appris grand-chose qu’on ignorait sur la belle industrie du cinéma français par contre on a appris comment ça se porte, la robe de soirée. A la guerrière. Comme on marche sur des talons hauts : comme si on allait démolir le bâtiment entier, comment on avance le dos droit et la nuque raidie de colère et les épaules ouvertes. La plus belle image en quarante-cinq ans de cérémonie - Adèle Haenel quand elle descend les escaliers pour sortir et qu’elle vous applaudit et désormais on sait comment ça marche, quelqu’un qui se casse et vous dit merde. Je donne 80 % de ma bibliothèque féministe pour cette image-là. Cette leçon-là. Adèle je sais pas si je te male gaze ou si je te female gaze mais je te love gaze en boucle sur mon téléphone pour cette sortie-là. Ton corps, tes yeux, ton dos, ta voix, tes gestes tout disait : oui on est les connasses, on est les humiliées, oui on n’a qu’à fermer nos gueules et manger vos coups, vous êtes les boss, vous avez le pouvoir et l’arrogance qui va avec mais on ne restera pas assis sans rien dire. Vous n’aurez pas notre respect. On se casse. Faites vos conneries entre vous. Célébrez-vous, humiliez-vous les uns les autres tuez, violez, exploitez, défoncez tout ce qui vous passe sous la main. On se lève et on se casse. C’est probablement une image annonciatrice des jours à venir. La différence ne se situe pas entre les hommes et les femmes, mais entre dominés et dominants, entre ceux qui entendent confisquer la narration et imposer leurs décisions et ceux qui vont se lever et se casser en gueulant. C’est la seule réponse possible à vos politiques. Quand ça ne va pas, quand ça va trop loin ; on se lève on se casse et on gueule et on vous insulte et même si on est ceux d’en bas, même si on le prend pleine face votre pouvoir de merde, on vous méprise on vous dégueule. Nous n’avons aucun respect pour votre mascarade de respectabilité. Votre monde est dégueulasse. Votre amour du plus fort est morbide. Votre puissance est une puissance sinistre. Vous êtes une bande d’imbéciles funestes. Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde. »

  • Coronavirus et baisse de la pollution

    Dans la trilogie que j'avais menée jusqu'au début du tome 3, l'idée était de décrire une atteinte majeure sur l'humanité, des millions de morts. Puis de décrire l'évolution de la biodiversité et de la nature en général à la suite de cette hécatombe.

    J'avais d'ailleurs prévu d'utiliser un virus, entre autres désastres,(la plastisphère) "Plastisphère" mais en y ajoutant une rupture d'approvisionnement en pétrole. On peut imaginer ce que donnerait l'extension d'un virus mortel dès lors que ne fonctionnent plus les services de santé.
    Bon, ça sera peut-être pour plus tard si on sort vivant de ce virus-là ^^

    En tout cas, en Chine, ce que je prédisais dans cette trilogie est en cours.

    Il serait intéressant de connaître les conclusions des climato-sceptiques qui refusent de reconnaître l'aspect anthropique du réchauffement climatique...

    Coronavirus en Chine: ces images de la Nasa montrent la chute spectaculaire de la pollution

    Le coronavirus pourrait avoir un fort impact sur le réchauffement climatique. La différence de pollution de l'air en Chine, entre début janvier et fin février, est spectaculaire.

    CHINE - Ces images satellites en disent long de l’action humaine sur l’environnement. Publiées par la Nasa, elles montrent une baisse drastique des niveaux de pollution en Chine liée à la baisse d’activité, aux mesures de confinement et aux fermetures d’usines provoquées par l’épidémie de coronavirus, selon l’agence spatiale américaine.

    Ces images satellites font apparaître les niveaux de dioxyde d’azote -un gaz nocif émis par les véhicules à moteur et les installations industrielles- sur la période s’étalant du 1er au 20 janvier, quand l’épidémie ne s’était pas encore autant propagée; et entre le 10 et 25 février, quand les habitants sont restés le plus possible confinés chez eux et une grande partie des usines ont été mises à l’arrêt.

    pause_muslim@MuslimPause


    On est la plus grande menace pour cette planète. Les images de la NASA montrent la baisse de la pollution atmosphérique sur la Chine à un degré plus bas suite aux restrictions de circulation et la baisse de l'activité industrielle.

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    La Nasa a aussi comparé les deux premiers mois de 2019 à la même période cette année, pour la ville de Wuhan, comme on peut le voir ci-dessous.

    Parveen Kaswan, IFS@ParveenKaswan

    An eye opener.

    NASA pollution monitoring satellites have detected significant decreases in nitrogen dioxide (NO2) over China. A noxious gas emitted by vehicles & industries. Showing a direct relation between Wildlife trade (which is banned now), Health, Economy & Environment.

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     “Une révélation.

    Les satellites de surveillance de la pollution de la Nasa ont détecté des baisses significatives de dioxyde d’azote (NO2) au-dessus de la Chine. Un gaz nocif émis par les véhicules et les industries. Montrant une relation directe entre le commerce des espèces sauvages (qui est désormais interdit), la santé, l’économie et l’environnement.”

    “C’est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi vaste pour un événement spécifique”, a déclaré dans un communiqué Fei Liu, chercheuse sur la qualité de l’air au Goddard Space Flight Center de la Nasa, des propos rapportés par la BBC.

    Elle a ajouté qu’elle avait observé une baisse des niveaux de dioxyde d’azote pendant la récession économique de 2008, mais que cette diminution avait été plus progressive.

    Tracy Alloway@tracyalloway

    Some of the charts showing movement of people and economic activity in China (or lack thereof) during the coronavirus outbreak are just stunning.

    These via Nomura:

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    Ces graphiques montrent les mouvements de personnes et l’activité économique en Chine (ou leur absence) pendant l’épidémie de coronavirus sont tout simplement stupéfiants.

    L’épidémie du nouveau coronavirus s’approche des 2900 morts pour 80.000 cas en Chine. La province de Hubei, berceau de cette épidémie, représente encore 96% des cas.

    En dehors de celle-ci, une certaine reprise est maintenant perceptible dans le pays, notamment avec la réapparition de quelques embouteillages à Pékin aux heures de pointe.

  • Polanski : L'artiste et le violeur.

    Florence FORESTI : Il y a bien longtemps déjà que j'estime grandement cette femme. Dans son registre humoristique et dans ses différentes prises de position.

    Là, elle a donné dans le sublime.

    Personnellement, je suis consterné par ce prix donné à Polanski et je comprends parfaitement qu'Adèle Hannael décide de quitter la salle. Le film dans lequel elle joue, bien que nominé plusieurs fois, n'a obtenu aucune récompense...C'est là que j'ai décidé d'aller chercher la liste des membres de l'académie des Césars. Eh bien, il faut chercher un moment avant de la trouver...Faut qu'ils assument maintenant. Autant que ça se sache :

    file:///C:/Users/Utilisateur/Downloads/liste-des-membres-de-lapc-sept.201926-fevrier-2020.pdf

    LISTE DES MEMBRES DE L'APC
    Au 1er septembre 2019 :
    M. Jean-Jacques ANNAUD, Réalisateur, Oscar du Meilleur Film Étranger, 1977
    M. Charles BERLING, Comédien
    Mlle Juliette BINOCHE, Comédienne, Oscar du Meilleur Second Rôle Féminin, 1997
    M. Pierre BISMUTH, Scénariste, Oscar du Meilleur Scénario Original, 2005
    M. Bertrand BLIER, Réalisateur, Oscar du Meilleur Film Étranger, 1979
    Mme Mathilde BONNEFOY, Chef Monteuse / Productrice, Oscar du Meilleur Film Documentaire,
    2015
    M. Ludovic BOURCE, Compositeur de musique, Oscar de la Meilleure Musique écrite pour un film,
    2012
    M. Serge BOURGUIGNON, Réalisateur, Oscar du Meilleur Film Étranger, 1964
    M. Dominique BOUTONNAT, Président du CNC
    M. Jean-Claude CARRIÈRE, Scénariste/ Producteur, Oscar du Meilleur Court Métrage, 1963
    Mme Caroline CHAMPETIER, Directrice de la Photographie
    M. Nicolas CHARTIER, Producteur, Oscar du Meilleur Film, 2010
    M. COSTA GAVRAS, Réalisateur/Scénariste, Oscar du Meilleur Film Étranger 1970
    Mlle Marion COTILLARD, Comédienne, Oscar de la Meilleure Actrice, 2008
    M. Jean-Loup DABADIE, Scénariste, ancien Président de l'APC
    M. Yves DARONDEAU, Producteur, Oscar du Meilleur Documentaire, 2006
    M. Alexandre DESPLAT, Compositeur de musique, Oscar de la Meilleure Musique, 2015
    M. Jean DUJARDIN, Comédien, Oscar du Meilleur Acteur, 2012
    M. Samuel FAURE, Directeur Général de ECE
    M. Michel GONDRY, Réalisateur, Oscar du Meilleur Scénario Original, 2005
    M. Laurent GRÉGOIRE, Agent artistique
    M. Robert GUÉDIGUIAN, Réalisateur
    M. Michel HAZANAVICIUS, Réalisateur, Oscar du Meilleur Réalisateur, 2012
    M. Gilles JACOB, Président d'Honneur du Festival de Cannes
    M. Luc JACQUET, Réalisateur, Oscar du Meilleur Documentaire, 2006
    M. Sam KARMANN, Réalisateur, Oscar du Meilleur Court Métrage, 1993
    M. Philippe LABRO, Réalisateur
    M. Bertrand de LABBEY, Agent artistique
    M. Thomas LANGMANN, Producteur, Oscar du Meilleur Film, 2012
    M. Didier LAVERGNE, Maquilleur, Oscar du Meilleur Maquillage, 2008
    M. Claude LELOUCH, Réalisateur, Oscar du Meilleur Scénario 1967
    M. Jean-Xavier de LESTRADE, Réalisateur, Oscar du Meilleur Documentaire, 2002
    Mme Tonie MARSHALL, Réalisatrice
    Mme Margaret MENEGOZ, Productrice
    M. Marcel OPHULS, Réalisateur, Oscar du Meilleur Documentaire, 1989
    M. Roman POLANSKI, Réalisateur, Oscar du Meilleur Réalisateur, 2003
    M. Philippe POLLET-VILLARD, Réalisateur, Oscar du Meilleur Court Métrage, 2008
    M. Alain ROCCA, Producteur
    M. Philippe ROUSSELOT, Chef Opérateur, Oscar de la Meilleure Photo, 1993
    M. Nicolas SCHMERKIN, Producteur, Oscar du Meilleur Court Métrage d'Animation, 2010
    M. Dominique SEGALL, Attaché de presse
    M. Alain TERZIAN, Producteur
    Mme Danièle THOMPSON, Réalisatrice/Scénariste
    M. Pierre UYTTERHOEVEN, Scénariste, Oscar du Meilleur Scénario, 1967
    Mme Joële van EFFENTERRE, Chef Monteuse
    M. Régis WARGNIER, Réalisateur, Oscar du Meilleur Film Étranger, 1993

    M. Gabriel YARED, Compositeur de musique, Oscar de la Meilleure Musique écrite pour un Film, 1997

     

    Je précise que Florence Foresti n'est pas revenue sur scène après cette attribution à Polanski et elle a juste tweeté "ECOEUREE".

     

    Les vidéos mettent du temps à démarrer en ce moment sur youtube, même quand elles sont valides...Il faut attendre quelques secondes.

     

    Aux César 2020, le discours de Florence Foresti sur Polanski surprend tout le monde.

     

    "Popol", "Atchoum", "Roro": la maîtresse de cérémonie des César n'a pas ménagé le réalisateur de "J'accuse" en direct sur Canal+.

    “J’ai décidé qu’Atchoum n’était pas assez grand pour faire...

    REUTERS

    “J’ai décidé qu’Atchoum n’était pas assez grand pour faire de l’ombre au cinéma français et au reste de la sélection” a commenté Florence Foresti sur la scène de la salle Pleyel à Paris.

    CÉSAR - On attendait de pied ferme la prestation de Florence Foresti en tant que maîtresse de cérémonie des César 2020. Et en pleine polémique autour de Roman Polanski, l’humoriste a surpris tout le monde ce vendredi 28 février en multipliant les allusions au réalisateur accusé d’agressions sexuelles.

    Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir les premières références de Florence Foresti à l’affaire. Dans une vidéo introductive mettant en scène ses répétitions de discours avant le grand jour dans un personnage de “Joker”, elle n’y va pas de main morte.

    “Bonsoir, bienvenue à la cérémonie des taulards!... Euh des César. Il parait qu’il y a des gros prédateurs... Euh producteurs dans la salle. Ça tombe bien, je suis bien équipée... pour signer les gros contrats ! Pour le photocall vous ferez attention à poser de face mais aussi de profil, ça peut toujours servir.”  

    Une séquence humoristique qui donne le ton de la soirée. Quelques instants plus tard sur scène, Florence Foresti poursuit avec des allusions aux scandales d’agressions sexuelles dans le cinéma et notamment l’affaire Weinstein, reconnu coupable d’agression sexuelle et de viol le 24 février dernier.

    Elle a pour l’occasion inversé le scénario, se mettant dans la peau du harceleur, multipliant les avances auprès du chorégraphe Léo Walkcomme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

    “Tu as quel âge Léo? 25 ans? 21 ans d’écart, ça va. Ça ne choquera personne ici. Tu m’attends en loge, j’ai des contrats à te faire signer. Ou alors, non tu sais quoi: tu m’attends dans la chambre d’hôtel ça sera plus simple. ”

    Florence Foresti est par la suite revenue sur la difficulté à tenir ce rôle de maîtresse cérémonie en pleine polémique Polanski. Pas vraiment la soirée qu’elle avait envisagé lorsqu’elle avait accepté la proposition.

    “Bonsoir mesdemoiselles, bonsoir mesdames... et -s’il en reste- bonsoir messieurs, peut-être qu’ils ont un bracelet électronique? Bienvenue à la dernière... à la 45e cérémonie des César. (...) Elle a bien choisi son année Foresti pour faire son retour ou pas? Ça s‘appelle le pif, elle s’est dit 2020 c’est pour moi c’est sûr. J’ai accepté il y a longtemps, c’était bien avant ... la tempête!

    “Qu’est-ce qu’on fait avec Roro?”

    Et pour éviter tout malaise au sujet du film “J’Accuse”, elle a très vite crevé l’abcès, détendant l’atmosphère dans les estrades de la salle Pleyel.

    “De toute façon pour qu’on soit totalement tranquille, il faut le dire, il faut qu’on règle un dossier sinon on va avoir un souci pendant la cérémonie. Il y a douze moments où on va avoir un souci. Il faut qu’on règle le problème sinon ça va nous pourrir la soirée. Qu’est-ce qu’on fait avec Roro? Qu’est ce qu’on fait avec Popol? Ne faites pas comme lui, ne faites pas les innocents vous savez très bien de qui je parle. Qu’est-ce qu’on fait avec Atchoum?

    43 ans après les faits je ne vais pas régler les problèmes comme ça. À l’époque j’ai trois ans (...) lui il est au Hollywood en train d’essayer de faire rentrer... dans les... sauf qu’il y arrive et je devrais devenir juge d’application des peines du cinéma? Je suis désolée, je ne suis pas la Greta Thunberg du cinéma français. How dare you?”

    “J’ai décidé qu’Atchoum n’était pas assez grand pour faire de l’ombre au cinéma français et au reste de la sélection” a-t-elle déclaré avant de faire applaudir les castings de “Portrait de la jeune fille en feu”, “Les Misérables” et “La belle époque” pour leurs nominations. L’humoriste a ensuite raillé “J’accuse”, associant l’œuvre de Polanski à un film sur “la pédophilie dans les années 70″.

     

    Blanche GARDIN que j'aime beaucoup également avait déjà jeté un premier pavé dans cette boue :

     

    Si on en croit certaines personnes, il est juste de séparer l'homme et l'artiste. Ce qui signifie pour moi qu'un homme dont les comportements relèvent de la justice peut venir souiller son art.

    Non. Quelle que soit la qualité de son travail, il n'est plus légitime. Tant qu'il n'a pas réglé son dû. Tant qu'il n'a pas reconnu la souffrance de ses victimes. Tant que ces victimes continuent à souffrir, indéfiniment, de cette idée aussi tenace qu'une tumeur, qu'elles sont peut-être "responsables" de ce qui s'est passé. 

    Je rejette intégralement toute idée de prescription de la même façon pour une raison toute simple : la victime ne sera jamais délivrée, elle, de sa souffrance, elle ne bénéficiera jamais de la moindre prescription émotionnelle et sa vie ne sera jamais délivrée du mal reçu. 

    Qui donc peut s'adjuger le droit de dire que des faits sont prescrits pour la simple raison que le temps s'est écoulé ?

    Si Hitler était toujours vivant et qu'il venait à être capturé, serait-il prescrit de ce qu'il a fait ? 

    A partir de quelle gravité prescrit-on des faits ?

    Et si violeur est retrouvé le lendemain de la date officielle à partir de laquelle les faits sont prescrits, c'est trop tard ? 

    Comment peut-on ériger de telles lois ? Qui sont ces "humains" qui peuvent ainsi détruire une deuxième fois les victimes ? 

    Et qu'en est-il de tous ces entraîneurs sportifs qui tombent aujourd'hui sous la libération de la parole des victimes ? Est-ce qu'ils doivent être condamnés pour avoir violé des enfants, des adolescents, pour avoir brisé des vies entières ? Et si un entraîneur a contribué à faire de sa victime une championne olympique, est-ce qu'on doit le disculper ? 

    Imaginons que Philippe Lucas (que j'estime grandement ) ait abusé de Laure Manaudou ? Doit-il être condamné alors que cette championne a marqué l'histoire du sport français ? Après tout, on est là aussi dans de l'art, de l'art sportif. Lucas et Manaudou, c'etait le summum à leur époque. 

    La femme actuelle de Jean Dujardin, ex patineuse professionnelle, veut se présenter à la présidence de la fédération de patinage, après la démission forcée du président qui a couvert des actes pédophiles sur des athlètes. Elle cautionne le choix artistique de son mari qui tient le rôle principal dans le film de Polanski. Bon...Et comment va-t-elle juger les actes d'un entraîneur pédophile qui aura mené à des titres internationaux, par des chorégraphies magnifiques, une jeune fille qu'il aura violé à plusieurs reprises. Le choix artistique sera-t-il prioritaire ? 

    Non, il ne peut pas y avoir de scission entre l'homme et l'artiste. C'est impossible, impensable. 

    Et ceux et celles qui critiquent ce "tribunal populaire", qui tiennent à défendre la création artistique, qui veulent continuer à penser que le 7 ème art est hors du monde social, qu'il est au-dessus des lois et de la morale la plus instinctive, ceux-là... Non, je vais garder ça pour moi...

     

  • Coronavirus et végétarisme

    En voilà un argument de poids !! 

    La comparaison entre la Chine et l'Inde et leurs régimes alimentaires.

     

     

    Pourquoi y a-t-il plus d’épidémies d’ampleur en Chine qu’en Inde ?

     

    Par lepetitjournal.com de Chennai | Publié le 29/01/2020 à 01:00 | Mis à jour le 03/02/2020 à 15:12

    coronavirus inde chine

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    Le coronavirus actuel nous fait poser de nombreuses questions, notamment celle-ci : pourquoi la Chine est-elle plus susceptible d’être à l’origine d’une épidémie à portée internationale que l’Inde par exemple ? Lepetitjournal.com de Chennai tente d’y répondre.

    1ère explication : l’Inde est plus végétarienne

    61 % des maladies infectieuses sont d'origine animale. Et d’après de nombreux experts, l’épidémie de coronavirus proviendrait d’un animal sauvage vendu sur le marché de Wuhan, point de départ de la maladie. Les premières victimes seraient ainsi les vendeurs de ce marché local spécialisé dans la vente en gros de poissons et de fruits de mer. Pour aller plus loin encore, des chercheurs estiment que ce nouveau virus proviendrait probablement de la chauve-souris. Mais, à cette heure-ci on ignore toujours quel animal l'a transmis à l'homme. Cette situation rappelle celle du virus SRAS, un virus qui a sévi en Chine il y a 17 ans, tuant 774 personnes parmi les 8 000 contaminées entre 2002 et 2003. Le SRAS venait aussi de la chauve-souris.

    L’origine animale avérée du virus est donc un argument en faveur de l’Inde puisque le pays est largement moins consommateur d’alimentation animale que son voisin. En effet, selon l’ONUAA (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) l’Inde est le pays où les habitants ont le plus faible taux de consommation de viande (3,2kg /personne en 2007).  Et selon une étude nationale datant de 2014, 30% seulement de la population indienne est végétarienne, ce qui représente tout de même plus de 400 millions de personnes, faisant bien de l’Inde le pays le plus végétarien au monde. A noter tout de même que la consommation de viande est en hausse ces dernières années, à travers une classe moyenne en plein essor.

    coronavirus inde chine

    2ème explication : « le wet market »  

    Pour comprendre la propagation de l’épidémie de l’animal à l’homme, des chercheurs pointent du doigt la trop grande proximité entre les animaux et les hommes sur les marchés chinois, appelés “wet market”. Ces marchés ont la particularité d’y vendre souvent des animaux vivants, y compris des animaux sauvages (une coutume qui permet d’assurer la qualité et la fraicheur de l’animal).

    coronavirus inde chine

    De fait, ce type de marché est beaucoup moins courant en Inde ; on va plutôt croiser de petites échoppes le long de la route proposant la vente de poulets (vivants) ou de poissons (péchés le matin même). De manière générale, la vente de bestiaux est un sujet encore tabou en Inde. En 2017, partant du fait qu’une majorité d’Indiens considèrent la vache comme un animal sacré, le pouvoir fédéral arrivé au pouvoir avait décidé de mettre un terme à la vente, non seulement de vaches, mais aussi de taureaux, bœufs, génisses, veaux, buffles et chameaux. Mais en Juillet 2017, sous pression de la rue, la cour suprême a décidé de ré autoriser  le commerce de bétail sur les marchés à bestiaux à des fins d’abattage ou de sacrifices religieux.

    3ème explication : La Chine voyage plus

    Tout d’abord, très concrètement, la Chine est un pays dont le transport aérien est en pleine expansion et prospère : 12 compagnies sont classées parmi les 100 1ers opérateurs du monde, et les aéroports chinois sont parmi les plus fréquentés du Monde (101 millions de passagers par an à Pékin, 74 millions à Hong Kong et Shanghai).  Le déséquilibre est flagrant avec l’Inde qui n’enregistre que 3 compagnies parmi le classement mondial et ne voit passer « que » 69 millions de passagers chaque année dans l’aéroport de Delhi.  Plus généralement, on estime en 2018 à 611 millions de passagers transportés en Chine ou depuis la Chine (vols intérieurs ou internationaux) contre 164 millions passagers indiens*. De fait, les indiens sont de moins grands voyageurs à l’international préférant encore un tourisme intérieur (à noter toutefois  que la classe moyenne supérieure commence à sortir du territoire depuis quelques années). Tout cela pour en venir à la conclusion qu’une épidémie humaine en Chine aurait plus de chance de se propager au sein du pays ou à l’international que l'Inde.

    coronavirus inde chine

    *source : Statistiques mondiales de l’aviation civile, de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et estimations du personnel de l’OACI.

  • Coronavirus : Pénurie de médicaments

    Le "WEI-CHI".

    En Chine, lorsqu'une crise survient, le dicton populaire utilise cette expression qui consiste à séparer la situation en deux paramètres. Le "WEI", identifie la crise, le "CHI" identifie l'opportunité de transformation que cette crise propose...

    Magnifique attitude mais sera-t-elle saisie par les nos dirigeants ? 

    Un problème majeur, par exemple : la pénurie de médicaments. Les produits actifs viennent principalement de Chine et d'Inde. Le problème a déjà été soulevé par un collectif de scientifiques en 2019. 

     


    TRIBUNE. Pénurie de médicaments : « Il faut relocaliser la production en Europe »

     

    AOÛT 19

    https://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/2019/08/19/tribune-penurie-de-medicaments-il-faut-relocaliser-la-production-en-europe/

    AFMT

     23h59 , le 17 août 2019

    Le professeur Jean-Paul Vernant et un collectif de médecins hospitaliers appellent à rapatrier en Europe la production des principes actifs pour lutter contre les pénuries de médicaments qui se multiplient. Retrouvez leur tribune dans le JDD.

     En 2018, l’Agence nationale de sécurité du médicament a noté 868 signalements de tensions ou de ruptures d’approvisionnement.
    En 2018, l’Agence nationale de sécurité du médicament a noté 868 signalements de tensions ou de ruptures d’approvisionnement. (Sipa)

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    Voici la tribune du professeur Jean-Paul Vernant et d’un collectif de médecins hospitaliers qui souhaitent le rapatriement en Europe de la production des principes actifs permettant la fabrication des médicaments : « Très rares il y a une dizaine d’années, les pénuries de médicaments se multiplient. En 2018, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), on a noté 868 signalements de tensions ou de ruptures d’approvisionnement dont les malades sont les premières victimes lorsque cela concerne des médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs (MITM) pour lesquels il n’y a, le plus souvent, pas d’alternative efficace disponible. C’est 20 fois plus qu’en 2008 (44 signalements). Les malades ont ainsi subi de multiples pénuries concernant des médicaments du cancer, des antibiotiques, des corticoïdes, des vaccins, des traitements de l’hypertension, des maladies cardiaques, du système nerveux…

    Lire aussi – La malnutrition chronique, un fléau méconnu

    Ces pénuries ne touchent pas les très chères innovations thérapeutiques mais des médicaments peu couteux qui, bien qu’anciens et tombés dans le domaine public, constituent toujours l’essentiel de la pharmacopée.

    La production des principes actifs de 80% des médicaments passés dans le domaine public a été délocalisée en Inde et en Chine

    Il y a dans la fabrication d’un médicament plusieurs intervenants. D’une part des laboratoires de chimie qui produisent le principe actif, d’autres part des laboratoires pharmaceutiques qui font le travail de façonniers et qui, après l’ajout d’excipients, fournissent le produit fini au dosage requis sous forme de gélules, de comprimés ou d’ampoules. Alors que ces laboratoires pharmaceutiques résident pour la plupart en Occident, la production des principes actifs de 80% des médicaments passés dans le domaine public a été depuis plusieurs années, pour des raisons de moindre coût, délocalisée en Inde et en Chine.

    Ces différents intervenants peuvent être à l’origine de ruptures d’approvisionnement. Une malfaçon du principe actif peut être à l’origine d’une pénurie qui sera d’autant plus grave et prolongée que le laboratoire en cause en est le seul producteur. Mais le plus souvent les ruptures d’approvisionnement sont liées à une incapacité plus ou moins prolongée de production des laboratoires pharmaceutiques -qu’ils soient eux-mêmes façonniers ou qu’ils aient confié cette tâche à des sous-traitants- souvent médiocrement intéressés par la fabrication de médicaments de faible rentabilité. Dans la plupart des cas, après des semaines ou des mois de pénurie, les médicaments réapparaissent sur le marché avec des augmentations non contrôlées des prix.

    Plusieurs mois de stocks permettraient d’amortir les défauts d’approvisionnement

    Le travail de signalisation et d’information concernant les ruptures d’approvisionnement est efficacement réalisé par l’ANSM. Plusieurs cadres juridiques ont été élaborés depuis 2012 afin de lutter contre ces ruptures d’approvisionnement. De nouvelles obligations ont été imposées aux laboratoires pharmaceutiques afin qu’ils mettent en place des plans de gestion des pénuries (PGP). Mais l’efficacité de ces mesures apparaît jusqu’alors dérisoire et surtout, comme leur nom l’indique, ces plans visent à gérer les pénuries et non à les prévenir. Il conviendrait donc de substituer aux PGP des PGPP (plans de gestion et de prévention des pénuries).

    Afin de prévenir les pénuries, nous soutenons l’idée que :

    • soient imposées dans l’urgence, aux laboratoires pharmaceutiques titulaires de l’autorisation de mise sur le marché, la constitution et la gestion de stocks de MITM sous forme de produits finis. En effet les laboratoires travaillent, par soucis d’économie, à flux tendu -comme les industriels de l’électroménager! Le plus souvent responsables des pénuries, ils sont les mieux à même d’en connaitre les causes et d’en prévoir la survenue. Plusieurs mois de stocks permettraient d’amortir les défauts d’approvisionnement. La pénurie avec ses conséquences pour les malades serait ainsi prévenue.
    • soit rapatriée en Europe la production des principes actifs – ils y étaient encore fabriqués il y a une quinzaine d’années. Le coût du principe actif ne représentant qu’une très faible part du produit fini, cette relocalisation ne devrait pas pénaliser significativement le prix des médicaments.
    • soit créé un établissement pharmaceutique à but non lucratif, si possible européen, sinon français, comme aux Etats –Unis. Là-bas, à l’initiative de médecins indignés par les conséquences des multiples pénuries pour les malades et choqués par les augmentations itératives de prix, plus de 500 établissements hospitaliers se sont réunis pour fonder un établissement pharmaceutique de ce type produisant des médicaments passés dans le domaine public. La création d’une telle structure permettra de prévenir les pénuries et sera le garant de la qualité des médicaments et de prix justes et pérennes. »

    Professeurs et médecins des hôpitaux signataires de la tribune : Jean-Paul Vernant, Gilles Montalescot, Veronique Leblond, Alain Astier, André Grimaldi, Philippe Grimbert, François Bricaire, Cécile Goujard, Richard Isnard, Jacques Young, Francis Berenbaum, Christine  Katlama, Alain Fischer, Corinne Haioun, Thomas Papo, Joël Ménard, Eric Caumes, Louis Jean Couderc, Jean-Philippe Spano, François Boué, Anne Gervais, André Baruchel, Sophie Crozier, Pierre-Marie Girard, Xavier Mariette, Didier Bouscary.

     


    La délocalisation de la fabrication des principes actifs des médicament pourrait être responsable de pénuries en France. Alors faut-il relocaliser cette tâche sur le territoire français? 

    Certains s'alarment de ce qui pourrait représenter une "bombe sanitaire".

    Des professionnels de santé alertent, ce dimanche, sur un phénomène, de plus en plus fréquent en France : les pénuries de médicaments.

    Et ils mettent en cause notamment la délocalisation de la fabrication des principes actifs par les laboratoires pharmaceutiques. Cette tâche est confiée à des laboratoires de chimie basés en Inde ou en Chine, majoritairement. "La production des principes actifs de 80% des médicaments passés dans le domaine public a été depuis plusieurs années, pour des raisons de moindre coût, délocalisée" sur ces territoires, peut-on lire.

    La sous-traitance en question

    Or, la sous-traitance d'une partie de la fabrication des médicaments favorise la survenue de pénuries, selon les professionnels qui appellent ainsi à relocaliser ces activité. Ces derniers préconisent, enfin, la constitution de stocks dans les laboratoires pharmaceutiques, qui fonctionnent actuellement en flux tendus, et la création d'un établissement pharmaceutique non lucratif. 

    Pénurie de médicaments : des médecins veulent relocaliser la production en Europepar franceinfo



    "Plus d'un Français sur quatre affirme aujourd'hui avoir été en difficulté pour acheter un médicament courant. Entre 2008 et 2018, c'est près de vingt fois plus de pénuries signalées", avait souligné la ministre de la Santé Agnès Buzyn fin mai. Le ministère de la Santé a dévoilé lundi 8 juillet un plan du gouvernement pour lutter contre la pénurie de médicaments en France. La ministre, Agnès Buzyn a plaidé pour un meilleur partage de l'information et une meilleure gestion du "circuit du médicament", du fabricant jusqu'à à la pharmacie.

  • Coronavirus et les scientifiques

    En date du 28/02

    Dans le milieu scientifique, ça cogite à fond... Le premier labo qui sort un vaccin décroche la timbale...Mais il serait tout aussi urgent de s'interroger sur l'apparition de ces virus...Et qu'on ne vienne pas nous parler de pangolin...

    Coronavirus et pangolin

     

    https://www.lematin.ch/sante/sciences/decouverte-majeure-coronavirus-grce-dubochet/story/22370619?fbclid=IwAR2fM4nVozWET2OxRjENpPRo5VhTxKoy13CgE8KzXwuZBwMx5x6zOW1qFDo

     

    Si vous vous demandiez à quoi servait la découverte qui a valu à Jacques Dubochet le prix Nobel de chimie en 2017, en voici un exemple tout à fait concret et combien actuel. Une équipe de chercheurs de l'Université du Texas vient en effet d'identifier une protéine-clé du coronavirus. Pourquoi est-ce une protéine-clé? Parce que c'est elle qui permet au virus d'entrer dans les cellules pulmonaires pour les infecter.

    Les scientifiques sont parvenus à créer une modélisation en trois dimensions de cette protéine à l'échelle moléculaire. Que cela arrive deux mois après la découverte de ce nouveau coronavirus est tout à fait remarquable, comme le souligne France Culture, car avant il fallait 10 ans pour arriver à pareil résultat. Et si, aujourd'hui, on peut faire ces découvertes, c'est grâce à la cryo-microscopie électronique, une technique qui consiste à congeler très rapidement des échantillons biologiques sous forme hydratés, permettant à ceux-ci d'être observés sous vide par des microscopes électroniques sans que l'eau qu'ils contiennent ne s'évapore.

    La méthode du Vaudois

    Trois hommes ont été récompensés en 2017 par le prix Nobel de chimie pour avoir mis au point cette technique, Joachim Frank, Richard Henderson et le Vaudois Jacques Dubochet. C'est le professeur de l'Université de Lausanne qui avait trouvé la méthode de vitrification pour figer l'eau très rapidement en faisant chuter sa température sans en changer la structure. Ce qu'il a résumé par: «J'ai inventé l'eau froide.»

    Les chercheurs de l'Université du Texas ont donc utilisé cette méthode pour refroidir des échantillons du coronavirus à -150 degrés avant de les bombarder d'un flux d'électrons. Cela a permis de créer une image en trois dimensions des molécules et, notamment, d'une glycoprotéine spike, qui est une protéine qui se trouve à la surface du virus. Ce sont de telles protéines qui permettent au virus de pénétrer dans des cellules pour les infecter et ce sont donc les cibles privilégiées des scientifiques pour trouver un vaccin. Si l'on est en effet capable de trouver une substance qui désactive cette protéine, le virus ne pourra plus se propager.

    La protéine de surface du coronavirus, modélisée en trois dimensions, sous des angles différents. Science

    Parue dans «Science» le 19 février, cette étude montre que cette protéine du coronavirus présente de nombreuses similitudes avec celle du coronavirus responsable de l'épidémie de SRAS en 2003. Sauf que l'affinité du nouveau coronavirus (qui s'appelle SRAS CoV-2, tandis que la maladie qu'il provoque se nomme Covid-19) pour les cellules hôtes humaines serait, selon les chercheurs 10 à 20 fois plus élevée que celle du SRAS de 2003. Cela pourrait, selon eux, expliquer pourquoi cette nouvelle épidémie se propage si facilement d'homme à homme.

    La riposte se prépare

    Maintenant que la cible est connue et sa structure cartographiée, cela devrait permettre le développement rapide de ce que les chercheurs appellent une contre-mesure médicale, c'est à-dire le développement de diagnostics, d'anticorps thérapeutiques et, au bout du compte, d'un vaccin pour, concluent les chercheurs, faire face à la crise de santé publique en cours.

    Dubochet toujours passionné

    Jacques Dubochet a appris la nouvelle de cette découverte grâce à sa méthode jeudi dernier, alors que Lematin.ch le rencontrait en vue de la sortie le 4 mars prochain du film qui lui est consacré, «Citoyen Nobel». S'il est à la retraite, il se passionne toujours pour tout ce qui touche à son ancien domaine de recherche et s'est empressé de demander le lien sur l'article de «Science». Mais il ne l'avait pas encore lu au moment où nous l'avons quitté.

    Michel Pralong

    Créé: 28.02.2020, 16h42

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