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  • Préparation de classe

    Demain matin.

    Les élèves entrent en classe. 

    Ils ne sortent aucune affaire. C'est toujours comme ça. Un rituel.

    Une fois que le silence sera installé et qu'ils seront prêts à entendre, je donnerai la consigne.

    "Vous allez regarder une vidéo. C'est très court. On appelle ça un "court-métrage". Je la passerai trois fois pour que vous ayez bien le temps de noter ce qui vous semble important. Ensuite, vous ferez un résumé de l'histoire puis vous décrirez ce que vous avez éprouvé, vos émotions. Toutes vos émotions. Donc, pendant le visionnage, vous devez retenir les événements, les situations, les lieux, les personnages mais vous devez également observer ce qui se passe en vous. On peut considérer que c'est un travail d'expression écrite mais pour moi, c'est surtout un travail d'expression émotionnelle. Il ne s'agit pas juste de raconter l'histoire mais de raconter les effets de l'histoire sur vous."

    Une fois que ce travail sera fait, il me restera à travailler la langue française avec eux, leur montrer à quel point, il est nécessaire de bien maîtriser la langue pour pouvoir s'exprimer et surtout quand il s'agit de soi... Certains maîtrisent les accords et d'autres pas, certains ont un vocabulaire riche et précis et d'autres pas, certains savent raconter de façon claire et d'autres pas. Très peu, par contre, savent exprimer ce qui se passe en eux.

    C'est là tout le problème et même l'absurdité de l'enseignement.

    Est-ce que les enfants doivent quitter l'école primaire en possédant tout le programme de français ou en ayant principalement exploré ce qu'ils sont ?

    Les jours suivants, on parlera, on lira les textes de ceux qui ont envie, on approfondira...

    Il y a de quoi faire et je le fais depuis bien longtemps :

    Conscience morale et empathie.

     

    Animaux et empathie

     

    "Dans les livres, vous pouvez apprendre beaucoup de choses sur la psychologie mais vous découvrirez vite que cette psychologie ne sert pas à grand-chose dans la vie pratique. Toute personne chargée de s'occuper des problèmes de l'âme devrait posséder une certaine sagesse de la vie, reposant non seulement sur les mots mais surtout sur l'expérience. La psychologie telle que je la comprends n'est pas seulement un quantum de savoir, c'est aussi une connaissance de la vie. Si tant est que l'on puisse inculquer une telle connaissance, ce n'est possible qu'à partir d'une expérience personnelle de l'âme humaine et cette expérience ne peut être acquise que par un enseignement personnel, c'est-à-dire individuel, et non collectif. En Inde, la coutume veut depuis fort longtemps que toute personne quelque peu cultivée ait un gourou, un guide spirituel qui lui apprenne, et à elle seule, ce qu'elle doit savoir. Tout le monde ne doit pas savoir la même chose, et le savoir en question ne peut jamais être transmis à tous de la même façon. C'est là ce qui fait totalement défaut dans nos universités : la relation entre l'élève et le maître. Et c'est aussi ce dont devraient disposer tous ceux qui, comme vous, souhaitent recevoir une formation en psychologie. Toute personne se sentant une vocation pour guider les âmes devrait d'abord se laisser guider par sa propre âme afin d'apprendre ce que signifie la rencontre avec l'âme humaine. Connaître la face obscure de sa propre âme est la meilleure préparation qui soit pour savoir comment se comporter face aux parties obscures des autres âmes. La simple étude des livres ne vous servirait pas à grand-chose, bien que ce soit aussi indispensable. Ce qui vous aidera le plus, c'est de pénétrer personnellement dans le secret des âmes humaines. Sans cela tout ne sera toujours qu'artifice intellectuel ingénieux, paroles creuses et discours creux. Peut-être essayez-vous de comprendre ce que je veux dire dans mes livres; si vous avez un bon ami, essayez donc de regarder ce qui se trouve derrière sa façade afin de vous découvrir vous-même. Ce serait un bon début."
    Carl Gustav Jung : L'Âme et la vie.

     

    Ça n'est enseigné ni à l'université, ni avant. Alors que c'est parfaitement possible. Mais encore faudrait-il que les enseignants entrent dans cette voie en ayant œuvré eux-mêmes à cette conscience du soi. Et non du moi, de son ego, de sa valeur sociale, de son cursus scolaire.....

    Je vais quitter ce milieu en ayant assisté pendant 37 ans à un immobilisme existentiel digne des strates géologiques les plus profondes...Ils existent pourtant ces enseignants qui ont conscience de l'immensité de la tâche et qui explorent leur propre espace intérieur. Non pas pour être "bien noté" (ce qui est loin dêtre gagné, d'ailleurs) mais bien pour accompagner les enfants dans leur propre développement personnel et non dans un formatage commun dévastateur. 

  • Le plaisir dans le Tantra

    Un texte remarquable à mes yeux. 

    Une "professionnelle" du tantrisme m'avait interpelé de façon virulente sur Facebook à propos de la sexualité et de sa "mise en scène" dans Kundalini. 

    Oui, effectivement, il n'était pas question pour moi de décrire la vie de Sat et de Maud sans décrire leurs étreintes, avec la même précision que les randonnées en montagne, le ramassage des légumes, l'édification des cairns, la descritption du lieu de vie de Sat, les réflexions, les massages, la nature, le silence et tout ce qui constitue leur relation.

    La sexualité n'est pas à mes yeux un paramètre tabou dans l'espace littéraire.
     

    "C'est honteux..."

    La sexualité censurée


     

    Présence à soi

     

    L’art d’être en conscience

    Présence à soi

    Autorisez-vous le plaisir ?

    Par Didier SexualitéSpiritualitéTantra 16 commentaires

     

    Alors que le Tantra est prétexte pour certains à une grande liberté sexuelle, d’autres tantrikâ semblent passer à l’extrême inverse et voient d’un mauvais œil que l’on puisse ressentir ou procurer du plaisir sexuel lors d’un exercice ou d’un massage tantrique. Oui, en creusant un peu, c’est vraiment le plaisir qui paraît poser souci. Décortiquons cela…

    Il est très clair que la quête de la jouissance, du plaisir physique, n’est pas un objectif ou une fin en soi dans la voie tantrique. En revanche, l’accueil du plaisir peut être un moyen privilégié d’accéder à une paix intérieure et, de là, à une transcendance. Mais s’il ne faut donc pas confondre la fin et le moyen, ce n’est pas pour autant en diabolisant le moyen que l’on atteindra plus facilement la fin

    Pourquoi la sexualité ?

    Il est vrai que la dimension transcendante de la sexualité tantrique fait l’objet de beaucoup de confusion.

    Les textes anciens expliquent qu’à travers certains rites sexuels sacrés, la survenance d’un orgasme dit cosmique permet d’atteindre l’éveil spirituel et de ressentir l’union avec l’univers. Il serait Cependant mensonger de le faire miroiter à l’apprenti tantrikâ occidental qui participe occasionnellement à l’un ou l’autre atelier. Ces pratiques antiques sont réservées à une extrême minorité qui s’y consacre totalement lors de longues années d’une ascèse complexe et rigoureuse. Soyons donc conscients que c’est hors de portée de la plupart des tantrikâ occidentaux, qui ne seraient de toute façon pas disposés à consentir aux lourds sacrifices que cette voie implique.

    Ces rites sexuels s’inscrivent d’ailleurs dans un ensemble de pratiques bien plus larges (méditations, yoga,mantras…) dont ils ne constituent qu’un aspect. Cela n’a donc pas de sens de concentrer sa pratique exclusivement sur ces rites sexuels qui exigent un important prérequis qui fait le plus souvent défaut.

    La plupart des tantrikâ actuels qui disent chercher l’éveil spirituel principalement au travers de pratiques sexuelles sont donc soit totalement à côté de la plaque, soit ont simplement trouvé un alibi commode pour prendre du bon temps… Et pourquoi pas ? Mais à condition d’être honnête sur ce point avec soi et avec les autres.

    Mais que peut alors nous apporter la sexualité dans une recherche spirituelle ?

    Dans une perspective tantrique, la recherche spirituelle englobe l’intégralité de notre être, ce qui inclut entre autres le corps, les émotions et la sexualité. L’objectif ultime est de réaliser en soi l’unification de toutes nos parts morcelées, de façon à être en parfaite harmonie avec soi-même et, partant, avec l’univers également. Dans ce cadre plus global, une transcendance est à portée de main.

    Les chakras permettent de facilement comprendre cela. Chacun d’un de nos sept chakras principaux représente un aspect de notre être. Ce n’est que lorsque ces sept chakras sont ouverts et alignés que l’énergie peut circuler de façon harmonieuse. Dans une recherche spirituelle globale, il est donc souhaitable de s’intéresser à chacun des chakras et de porter son attention sur ceux qui seraient moins équilibrés en effectuant des exercices spécifiquement adaptés. Par exemple, une personne dont le premier chakra serait peu ouvert et qui aurait du mal à être présente dans son corps aurait intérêt à effectuer des exercices d’ancrage.

    Sur son chemin spirituel personnel, chacun a donc à prendre conscience des parts de lui où se situent les blessures, les crispations, les blocages… Et s’il n’y a rien à signaler en lien avec la sexualité, son attention se portera ailleurs…

    La sexualité au sens large (qui inclut la relation au partenaire) vient cependant toucher beaucoup plus d’aspects de notre être que le 2ème chakra auquel elle est généralement associée. En effet, la relation au corps et à la matière relève du premier chakra, la confiance et l’estime de soi (dont la capacité à s’affirmer et poser ses limites), ainsi que les émotions, sont en lien avec le 3ème chakra. Le 4ème chakra est le siège de l’amour, tandis que le 5ème chakra est le centre de la communication (donc de l’aptitude à formuler ses besoins et ses envies). Et c’est au 6ème chakra que les énergies féminine et masculine sont susceptibles de fusionner en nous.

    Bref, activer la sexualité peut être une façon de travailler sur de multiples parties de soi en une fois.

    En outre, et ce n’est pas rien, aborder la sexualité dans une perspective tantrique est aussi le moyen de réinventer sa relation à la sexualité, vers plus de conscience, de connexion et d’épanouissement, et de rejoindre son partenaire au-delà des limites de l’ego.

    Et le plaisir ?

    Si l’aspirant tantrikâ conçoit qu’il peut être bénéfique de faire de sa sexualité un terrain d’exploration, il a cependant parfois du mal à y associer le plaisir. Si la sexualité est un matériau de travail en Tantra, n’est-ce pas le détourner que d’y prendre plaisir ?

    Il y a bien sûr l’envie de se démarquer de l’amalgame que fait souvent le grand public entre Tantra et érotisme ou libertinage. Mais il n’y a pas que cela.

    L’héritage judéo-chrétien

    Nous sommes tous les dépositaires de cet héritage judéo-chrétien qui voit le plaisir comme quelque chose de honteux et de coupable. A moins d’un travail conscient de déconstruction, nous restons baignés dans cet inconscient collectif qui conserve une méfiance tenace face à un plaisir qui n’aurait d’autre justification que lui-même.

    Sur le plan mental, il subsiste énormément de jugements de valeur à l’égard du plaisir sexuel. S’il semble glorifié dans les médias et la pensée dominante, ce n’est qu’en superficie. La plupart des gens, au fond d’eux-mêmes, continuent plus ou moins inconsciemment à être fort ambivalents à l’égard du plaisir.

    Et que dire des milieux spirituels qui, eux, sont généralement fort peu à l’aise avec cette idée de plaisir. Si l’on est là pour « travailler » sur soi, avec tout le sérieux et la discipline que cela suppose, alors ça va. Mais si on s’amuse et que l’on en retire du plaisir ? Dans le monde spirituel, il existe tout un courant de pensée doloriste qui considère qu’il faut « en baver» pour qu’il y ait une réelle évolution. Dans cette optique, le plaisir est forcément vu comme un obstacle, une distraction qui ne peut que nous éloigner du« bon » chemin.

    Il va de soi que je ne souscris pas à ce courant. Si, parfois, il n’y a d’autre option que d’emprunter un passage difficile, ce n’est clairement pas un but en soi et nombreuses sont les fois où un chemin agréable nous permet d’aboutir à la même destination.

    De même, l’excès de sérieux et de gravité est probablement un des plus sournois piège de l’ego : « Le sérieux est une sorte de peste émotionnelle. Il n’entraîne que raideur, contrainte et lourdeur, et rendra ainsi votre vie excessivement et inutilement difficile. La voie de la réussite passe par l’humour, le rire et la légèreté de cœur. Pour tout ce que vous vous efforcez d’atteindre, il est excellent de se rappeler que la vie est légèreté » (Stephen Russel et Jürgen Kolb).

    Et si la relation au plaisir en général reste compliqué, que dire du plaisir sexuel ? Suivant leur parcours et leur éducation, nombreuses sont les personnes qui associent la sexualité à quelque chose de sale, de honteux, de dégradant ou d’avilissant.

    Or, il est important de prendre conscience que l’énergie sexuelle est juste une énergie qui nous traverse. C’est notre mental qui va la juger et l’étiqueter. Mais en soi, elle est neutre. Cela n’a pas plus de sens de porter un jugement moral sur cette énergie et le plaisir qu’elle peut susciter que de se demander si notre respiration est immorale. Si l’air circulant dans nos poumons nous procure du plaisir, il devrait être possible d’accueillir avec volupté l’énergie sexuelle se diffusant dans notre corps sans que cela ne suscite plus de culpabilité ou de questions existentielles.

    Tant que le plaisir ou le désir éveillent de la honte ou de la culpabilité en nous, il nous sera évidemment difficile de s’abandonner sous le regard de l’autre, de peur qu’il nous juge comme nous nous jugeons nous-mêmes.

    Retenons que le corps est innocent et qu’il est normal et sain qu’il recherche la gratification de ses désirs.

    La dualité corps-âme

    Ce jugement foncièrement moral à propos du plaisir peut également trouver un écho subtil auprès des personnes de nature spirituelle qui pourraient parfois avoir tendance à hiérarchiser les différents plans de l’être au détriment des plans matériels. N’entend-on pas régulièrement parler de plans supérieurs et inférieurs, de chakras du haut ou du bas, au risque de les opposer ?

    Insidieusement, cela insinue l’idée que le corps, la matière, sont infiniment moins valables que l’esprit ou l’âme qui, eux, sont glorifiés. L’invisible, l’impalpable, est auréolé de toutes les vertus, tandis que la matière est perçue comme un « mal nécessaire ».

    Pourtant, chaque plan est important et complémentaire aux autres. Une spiritualité qui ne mettrait l’accent que sur les deux derniers chakras serait complètement désincarnée, dans le rejet de toute réalité matérielle. Cette dissociation entre matière et esprit crée un déséquilibre énergétique qui ne peut que nous éloigner d’une harmonie globale.

    Gardons à l’esprit que la matière est simplement de la lumière sous une forme plus dense, mais cela reste de la lumière.Revenir dans le corps et le réhabiliter, c’est l’invitation de Daniel Odier : « Commençons par réintégrer le corps qui a la capacité innée de faire un avec toute chose, alors que l’esprit lutte sans cesse contre ce corps non duel. Rétablir cet équilibre suppose une présence nouvelle aux sensations, aux émotions, à l’esprit, qui en vérité ne sont pas scindés mais forment un seul courant, comme une tresse souple où chacun des éléments communique sans cesse avec les autres ».

    Il est vraiment important de réaliser – et c’est le message du Tantra- que le corps et la matière ne sont pas des obstacles à la transcendance, que du contraire. La spiritualité ne doit pas être un rejet subtil de notre incarnation terrestre. L’enjeu est réellement de redescendre dans le corps physique, de vivre sa spiritualité de façon incarnée, pour qu’elle puisse englober la totalité de notre être. Cela suppose donc d’accueillir tous les ressentis du corps, le plaisir inclus.

    Ainsi que le résume très justement Aurore Sovilla, « Ces émotions parcourent tout notre corps et nous rappelle à quel point nous sommes la vie traversée par la vie. La vie qui s’expérimente elle-même. La spiritualité ne devrait pas être un ultime moyen pour refuser ce qui est, de renier la matière et l’expérience terrestre que l’on est venu vivre. Nous sommes des êtres divins venus vivre une expérience humaine et non l’inverse. Ne passons pas à côté de notre but, devenons des êtres humains ».

    Tant que la dimension physique est dénigrée, le plaisir sexuel ne peut être vu que comme l’expression des plans les plus denses et les moins subtils de notre être, comme ce qui nous tire en arrière vers notre animalité plutôt que de nous élever vers le divin. Et cette énergie sexuelle ne sera alors accueillie que du bout des lèvres. Et encore, à condition qu’elle soit très vite transcendée en quelque chose de plus noble…

    Transcendance et sublimation

    Il arrive régulièrement qu’il y ait une confusion entre la transcendance et la sublimationde l’énergie sexuelle.

    Il y a transcendance de l’énergie sexuelle lorsqu’elle n’est pas limitée à la zone pubienne ni réduite à une satisfaction strictement génitale, mais qu’elle est mise au service de l’ouverture du cœur et de la conscience, nous permettant alors d’accéder à des plans plus vastes que notre individualité.

    Mais la transcendance ne signifie pas se servir des chakras du bas comme d’un moteur auxiliaire dont il faudrait se débarrasser dès qu’il nous a mis sur orbite. La transcendance, c’est être à la fois présent dans les plans matériels ET dans les plans plus subtils. Il ne s’agit donc pas de remplacer un plan par un autre mais d’avoir la capacité de circuler librement dans chacun des plans. Rappelons que le 7ème chakra ne peut s’ouvrir que si les six premiers sont tous activés sans exception. Si les plans matériels sont désinvestis, il ne peut donc y avoir d’illumination.

    A l’inverse, lorsque l’on souhaite que l’énergie sexuelle laisse la place à quelque chose de plus éthéré, ce n’est plus de la transcendance mais bien de la sublimation.

    Le concept psychanalytique de sublimation est un mécanisme de défense psychologique qui a été défini par Sigmund Freud. Lorsque la pulsion sexuelle est jugée négativement et n’est pas assumée, le processus de sublimation vient déplacer le but de la pulsion vers un but non sexuel socialement plus valorisé, telle la création artistique ou la vocation religieuse.

    En langage alchimique, la sublimation est la transformation du plomb en or ; à savoir la transmutation d’une matière vile en quelque chose de noble. Dans sa dimension psychologique, il s’agit du passage du corporel à l’esprit, du matériel au spirituel.

    D’une certaine façon, la sublimation rend la sexualité acceptable en la « désexualisant ». Dans cette optique, l’éviction du plaisir physique devient inévitable, dès lors qu’il ramène trop à la chair et à l’organique.

    Or, « désexualiser » sa sexualité équivaut à la nier. C’est à l’opposé de la transcendancequi valorise la sexualité en ce qu’elle est le parfait auxiliaire complémentaire du cœur et de l’âme, comme le rappelle Pamela Kribbe : « La sexualité dans sa vraie signification est une danse dans la matière qui en même temps, s’élève au-dessus de la matière. Dans une expression sexuelle équilibrée, vous transcendez la réalité matérielle sans l’ignorer ou la refouler, sans abandonner les trois chakras du bas et sans chercher l’extase uniquement à travers les chakras du haut. Une sexualité complète intègre tous les niveaux de votre être. La sexualité comble le fossé entre la matière et l’Esprit ».

    La part animale en soi

    Si la vie nous a dotés de cinq sens susceptibles de nous procurer des sensations délicieuses, c’est pour nous inviter à en jouir, à nous abandonner à ces plaisirs avec simplicité. Se refuser cette volupté, c’est une façon de rejeter la vie, de ne pas l’autoriser à nous traverser.

    Cet abandon est cependant parfois être perçu comme une dangereuse perte de contrôle. Nous avons confusément conscience de la présence en nous d’une part animale, soigneusement bridée derrière le vernis d’éducation qui fait de nous des êtres « civilisés ». Cette part instinctive qui nous renvoie à notre animalité est généralement peu assumée et, de ce fait, refoulée le plus loin possible de notre conscience. Moins nous la contactons, moins nous la connaissons et, forcément, plus elle nous fait peur car nous ignorons jusqu’où elle peut nous amener.

    De ce fait, lors d’un massage tantrique,certaines personnes ne s’autorisent l’abandon que jusqu’à un certain degré, de crainte qu’au-delà, elles ne soient plus totalement maîtres de ce qui pourrait émerger en elles. S’y ajoute la gêne d’être vu(e) dans cette animalité qui nous fait honte. C’est dommage car c’est justement dans cet abandon qu’un travail de transformation pourrait s’opérer le plus utilement. Pour peu bien sûr que ce lâcher-prise puisse se faire au sein d’un cadre sécurisé, sous l’accompagnement d’une personne compétente et bienveillante.

    Il est possible aussi que cette difficulté à s’abandonner soit due à notre tempérament, notre éducation ou à un événement douloureux sur notre parcours. Le lâcher-prise s’apprend alors patiemment, au rythme qui est juste pour chacun.

    Il se peut également que ce soit le masseur, mal à l’aise avec l’énergie sexuelle, qui freine ou empêche l’émergence de ce côté animal, par peur de ne pas savoir gérer la montée du désir ou les attentes du massé. Voire par crainte de la survenance, en miroir, de son propre désir.

    Or, cette part animale est importante car c’est elle qui nous permet de nous connecter à nos besoins primaires et de les exprimer avec spontanéité. De même, sans accès à cette part animale, il est peu probable de parvenir à être réellement dans sa puissance. Généralement, les personnes qui sont peu à l’aise avec leur polarité Yang auront tendance à refouler l’animal en eux pour lui substituer un côté doux et policé mais où le souffle de la vie sera plus ténu.

    Or, pour accéder à la sexualité sacrée, il est nécessaire de laisser cette part sauvage se déployer en nous. La sexualité sacrée n’est pas qu’affaire de Yin et de douceur. Elle implique un équilibre entre nos deux polarités, que le Yin vienne adoucir la puissance du Yang et que le Yang vienne attiser la douceur du Yin. Si la conscience et la dimension Yin sont présentes, cette puissance sera douce et maîtrisée, notre part animale pourra se déployer dans toute sa magnifique vigueur sans être destructrice.

    Tant que la sexualité, dans sa dimension animale, est vue comme une sorte de monstre à dompter ou à garder à distance, il ne sera pas possible d’accueillir le plaisir sexuel de façon simple et naturelle, et encore moins de l’assumer face à l’autre. Pour contrer cette peur, il ne faut surtout pas chercher à domestiquer cette animalité mais bien à l’apprivoiser, c’est-à-dire apprendre à la connaître en lui permettant progressivement de s’exprimer.

    Comme l’écrit Jacques Ferber, ne laissons plus nos peurs limiter notre potentiel de vie : « La vérité c’est que nous sommes des êtres de plaisir et de joie, et que rien ne nous empêche de retourner à cet état primitif de notre être, si ce n’est nos croyances limitantes qui nous disent que ce n’est pas possible, et nos peurs qui entravent notre route en nous faisant croire qu’il y a du danger là où le tapis rouge se déroule pour nous. Croyances et peurs ne sont que des nuages qui obscurcissent notre ciel et nous cachent la vue du soleil qui brille tout le temps de mille feux ».

    L’amour de soi

    Un dernier obstacle à s’autoriser le plaisir, et non des moindres, est la difficulté à s’aimer soi-même.

    Est-ce que je m’aime assez pour faire ce cadeau à mon corps de lui autoriser pleinement ce plaisir ? Ai-je le sentiment de le mériter, d’y avoir droit ?

    Notre juge intérieur est souvent implacable et, sans même que nous nous en rendions compte, nous nous punissons, nous punissons notre corps en lui refusant le plaisir auquel il aspire.

    Cela dépasse généralement de loin la dimension sexuelle. Dans ma vie quotidienne, est-ce que je suis doux et attentionné avec mon corps ou est-ce que je le maltraite ? Suis-je à l’écoute de ses besoins ou le vois-je juste comme un outil prié de répondre docilement aux injonctions de mon mental ?

    Osho nous rappelle : « Votre corps est un temple, prenez-en grand soin et souvenez-vous que vous êtes la divinité qui y vit ». Le Tantra nous invite à être tout à la fois la divinité, le temple et l’adorateur. Trois en un…

    Explorer le plaisir

    Le Tantra, et plus spécifiquement le massage tantrique, nous offre une magnifique occasion d’explorer ce plaisir et de prendre conscience de ce qu’il vient faire résonner en nous.

    A nouveau, il ne s’agit pas d’une quête hédoniste du plaisir comme un but en soi. S’agissant d’une part de nous, il est légitime que ce plaisir soit englobé dans la démarche spirituelle et puisse être intégré aux autres « matériaux » d’expérimentation.

    L’essence du massage tantrique consiste à accueillir ce qui est là, sans rechercher ni éviter quoi que ce soit. Si le plaisir est là naturellement, l’invitation est de se détendre en lui, de l’observer et de voir où il nous mène.

    Cette détente dans le plaisir est une véritable méditation, nous invitant à ne pas se crisper sur la recherche du plaisir, qui fermerait l’accès aux autres plans de notre être. Le massage nous invite à expérimenter tous les plans qui souhaitent s’éveiller lors de la séance : le corps (incluant les sens et les pulsions), l’émotionnel, l’affectif, les plans subtils… Si l’on ne se focalise pas sur un plan particulier, plusieurs plans peuvent s’éveiller, se succéder ou se superposer. Un plan n’exclut pas l’autre.

    L’exploration du plaisir peut être un réel chemin de guérison, de réhabilitation d’une part de nous trop longtemps refoulée. C’est un chemin d’accès possible, parmi d’autres, vers plus d’accueil et d’amour de toutes les parts qui nous constituent.

    Si vous avez du mal à vivre le plaisir avec simplicité lorsqu’il se présente, c’est qu’il y a sans doute un petit quelque chose à aller approfondir de ce côté…

    Cette exploration en conscience du plaisir nous amène à développer à son égard une relation de plus en plus sereine et apaisée, à être à même de l’accueillir quand il se présente, sans ressentir le besoin de courir après lui. « Soyez au centre : ni réprimé, ni débauché. Soyez au milieu, vigilant, alerte et conscient« préconisait Osho. 

    Didier de Buisseret

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  • Arnaud Desjardins : sur l'amour

    Les chemins de la sagesse par Desjardins

    "L’amour de l’homme et de la femme est un sujet dont on peut difficilement parler sans malentendu. Il est tellement ressenti à travers les frustrations, les peurs, les refoulements, les préjugés et surtout l’égoïsme de chacun qu’une longue maturation est nécessaire pour l’envisager en adulte véritable. Ce que nous cherchons au-dehors est en nous mais nous croyons que cela nous manque.

    Dans le langage des amants : « Je t’aime » signifie : « Aime-moi ». Chacun, aujourd’hui, étouffe tellement et de plus en plus dans l’étroite prison de son ego que le besoin s’impose d’un éclatement, d’une impersonnalisation. L’amour, même le « grand amour », est celui de deux egos, limités, définis, individualisés, mais qui veulent dépasser leurs limites. Aimer ne signifie pas désirer le corps de l’autre mais comprendre son essence. L’amour demande tout simplement beaucoup d’intelligence et beaucoup de sympathie.
    L’amour est le renoncement à soi de celui qui sait qu’il ne peut se retrouver qu’en se perdant. Se livrer, c’est se délivrer. L’amour brise la limitation de l’individualité ou de l’ego, du nom et de la forme et nous réintègre dans l’Unité. L’union sexuelle est le don total de soi, conscient, inconscient, supra conscient, corps physique, corps subtil, corps spirituel. Faire l’amour, c’est se donner. Mais pour pouvoir se donner il faut d’abord s’appartenir.

    « Je t’aime ». Qui aime qui ? Un « je » total, unifié, ou un « je » partiel qui n’engage qu’une petite partie de l’être ?

    Un être qui ne peut pas se donner pourra réussir dans de nombreuses entreprises mais l’échec de sa vie sexuelle demeurera le témoin de son échec intérieur, de ses conflits et de ses craintes. Un être peut se donner s’il est sûr de lui, pas si inconsciemment, il se sent inférieur ou s’il a peur. Cela dit, c’est lorsqu’un des conjoints souffre d’une difficulté d’ordre sexuel que l’amour conscient de son ou de sa partenaire peut faire le plus beau miracle : rendre à lui-même un être « aliéné », devenu un autre.

    L’épouse doit être à la fois une maîtresse, une sœur, une mère, une fille, une amie, une infirmière, une associée et un juge ; l’époux, un amant, un frère, un père, un fils, un ami, un infirmier, un associé et un juge.

    Le meilleur critère pour savoir si l’on s’aime et si on peut valablement se marier est de se demander honnêtement si toutes ces conditions sont remplies. Tous les mariages ne sont pas des échecs mais bien peu ont une valeur supra-humaine et ont apporté tout ce qu’au fond d’eux-mêmes l’homme et la femme attendaient.

    Cependant, il faut bien se garder de confondre l’amour et la fascination. La fascination, d’ailleurs souvent réciproque et partagée, est une attraction qui paraît irrésistible mais qui ne peut pas être durable. Elle est entièrement fondée sur l’ignorance et les mécanismes inconscients et elle secrète la crainte à longueur de journée. Cette fascination est toujours appelée amour ou grand amour alors qu’elle en est le contraire. Et surtout, la fascination exige de l’autre qu’il corresponde à l’image préfigurée que je lui impose, l’amour voit l’autre et accepte l’autre tel qu’il est. N’importe qui peut être fasciné. Mais pour aimer il faut déjà un niveau d’être élevé, la liberté vis-à-vis de ses fixations inconscientes et de ses projections, la maturité d’un véritable adulte, une connaissance et une maîtrise de soi qui ne viennent pas toutes seules, loin de là. La fascination ne peut jamais durer. Elle mène à la souffrance puis meurt…, jusqu’à la prochaine fois. (…)

    Chacun attend un certain mari ou une certaine femme dont il porte déjà inconsciemment l’image en lui, comme un metteur en scène qui cherche à distribuer un rôle dans une pièce. Le personnage existe, il faut trouver celui ou celle qui le remplira : un rôle particulier et non plus une fonction. Le mental, les émotions, les projections de l’inconscient s’en donnent à coeur joie et c’est l’extrême confusion, l’aveuglement, le mensonge et, bien entendu, la souffrance. Bien des amants ont cru de tout leur être qu’ils avaient été « créés l’un pour l’autre ». Quelques mois plus tard il ne demeure que l’amertume, la déception et la souffrance. On tue et on se tue par fascination, par amour on vit et on aide à vivre. La fascination fait de la séparation une torture, l’amour grandit avec l’éloignement. La fascination a besoin de dire « Je t’aime », l’amour le montre et le prouve sans le dire. La fascination demande sans cesse « Tu m’aimes ? ». L’amour a fait un ceux qui étaient deux. La fascination sait que la vie peut séparer les corps, l’amour sait qu’elle ne peut pas séparer les âmes. L’unité n’existe que là où il n’est plus question de prendre et de donner, où ce double mouvement a été neutralisé.
    (…)
    L’amour devient réellement une participation et une méditation. Rien n’est cherché. Tout est reçu dans une disponibilité totale à l’inconnu et à la découverte. L’orgasme qui est généralement considéré comme une fin, un achèvement, se révèle au contraire un commencement, une ouverture sur un état intérieur de communion et de contemplation, dans lequel la conscience est dégagée du fonctionnement psychomental. Le bonheur conjugal est alors fait d’une réconciliation et d’une harmonisation avec l’ordre cosmique dans lequel l’homme et la femme s’insèrent ».

    Extraits de « Les Chemins de la Sagesse » d’Arnaud Desjardins
     

  • Seuil de pauvreté

     

    Thierry Ledru

    1 min · 

    Nathalie après avoir travaillé 35 ans, avoir repris ses études pour obtenir un diplôme de psychologue clinicienne, BAC+5, et avoir assuré 13 ans d'activité de psychologue scolaire, est donc aujourd'hui, avec sa retraite sous le seuil de pauvreté. Juste un cas parmi des millions d'autres. Pour ma part, si je voulais tenter d'augmenter ma prochaine pension de retraité, il faudrait que je rempile pour trois ans, minimum, sans aucune certitude que les 180 euros que ça me donnerait en plus dans trois ans, n'auront pas été repoussés d'un ou deux ans quand j'arriverai au bout de ce surplus. Quant à la retraite des jeunes qui entrent aujourd'hui, sur le marché du travail, je n'ose même pas y penser. Je rappelle que la France est la 7ème puissance mondiale....Oui, je sais, c'est souvent bien pire ailleurs mais l'idée qu'on doive se contenter de ce qu'on a en regardant autour de soi, je ne la cautionne pas pour la simple raison que l'argent coule à flot mais vers le haut de la pyramide...Ça n'est pas une question de "misère économique" mais de répartition des richesses. Il ne s'agit pas d'ailleurs d'espérer la richesse mais simplement de vivre sereinement ses dernières années de vie....Et là, on en est très loin.......

     

    LE NOMBRE IMPRESSIONNANT DE SENIORS QUI VIVENT QUASIMENT SANS RIEN

     

    LISE GARNIER  PUBLIÉ LE   MIS À JOUR LE 

     

    Le nombre impressionnant de seniors qui vivent quasiment sans rien

    Une étude révèle que les personnes de plus de 50 ans vivent souvent sans emploi, ni retraite…

    Un tiers des seniors sans emploi, ni retraite, vivent en dessous du seuil de pauvreté. C’est le triste constat que tire ce mercredi une étude du service statistique du ministère de la Santé (Drees), révélée par Le Figaro. Selon le document, 1,4 million de Français, âgés de 53 à 69 ans, ne perçoivent ni revenu d'activités, ni pension de retraite. La pauvreté touche donc 11% des seniors. L’étude se penche sur les problématiques que traverse cette catégorie de la population.

    Une majorité de femmes

    Ces seniors sont majoritairement des femmes (pour deux sur trois), relève l’étude. Ils sont âgés en moyenne de 58 ans et sont en moins bonne santé que les retraités : "29 % se déclarent en mauvais ou très mauvais état de santé et 30 % ont une reconnaissance administrative de handicap, contre, dans les deux cas, 11 % de l'ensemble des seniors", précise le texte.

    >> A lire aussi - A Loos, le maraîchage pour combattre le chômage de longue durée

    De plus, la moitié d’entre eux n'a pas de diplôme ou juste le certificat d'études primaires (CEP), contre 27 % des seniors qui travaillent et 40 % des retraités. 13 % de ces seniors sont quant à eux au chômage : "Le sentiment d'éloignement du marché du travail et le découragement prédominent" chez ces personnes, constatent les auteurs de l'étude.

    Un contraste frappant

    Ces seniors sans travail ni retraite sont plus exposés à la pauvreté que les actifs ou retraités. En effet, un tiers d'entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 1 265 euros par mois. Ces seniors sont également plus exposés à la précarité lorsqu'ils sont seuls ou que leur conjoint est dans la même situation, sans emploi ni retraite.

    >> A lire aussi - Aux Etats-Unis, le nombre de travailleurs de plus de 85 ans grimpe en flèche

    Seulement, l'étude nuance ce constat de pauvreté car un quart de ces seniors se situent parmi les 40 % des ménages les plus aisés : « Il s'agit en majorité de femmes en couple sans enfant à charge, âgées d'une soixantaine d'années et étant relativement diplômées », majoritairement propriétaires, et vivant en bonne santé, explique enfin l’étude du ministère de la Santé.

  • Vidéo animalière

    Une merveille.

    Cette vidéo animalière tournée près du lac du Der fait le buzz

    Ces deux blaireaux font partie des nombreux animaux qui ont emprunté ce petit pont très fréquenté. / © Jean Chevallier Ces deux blaireaux font partie des nombreux animaux qui ont emprunté ce petit pont très fréquenté. / © Jean Chevallier

    PARTAGES

    Jean Chevallier, un amoureux de la nature, a posé pendant six mois ses pièges photographiques près d'un tronc, aux abords du lac du Der. Sa vidéo, publiée sur son compte facebook, a dépassé en quelques jours les 4 millions de vues.

    Par Isabelle Griffon 

    Cette vidéo de trois minutes cartonne depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. On y voit plusieurs animaux emprunter un tronc d'arbre pour traverser un cours d'eau. Ragondin, rouge-gorge, renards, héron, écureuil, geai, grenouille, ratons laveurs... En tout, une cinquantaine de bêtes ont été filmées par les pièges photos de Jean Chevallier.
     


    Installé près du lac du Der, en Champagne, cet illustrateur naturaliste en a posé trois, d'avril à septembre, à cet endroit qu'il surnomme "le petit pont des bêtes". Cette séquence prouve la très grande diversité d'animaux qui vit aux abords du lac.

    "Je ne m'attendais pas à un tel effet boule de neige (plus de 4 millions de vues sur facebook), alors que d'autres vidéos similaires que j'avais postées ne dépassaient pas les 6000 vues, s'étonne cet amoureux de la nature. C'est plutôt sympathique de voir que les gens sont encore sensibles à la nature. S'ils avaient une bande herbeuse ou une haie au fond de leur jardin, ils verraient aussi des petits animaux."


    Plus d'informations sur le travail de Jean Chevallier sur son site internet.

  • Black out et voie lactée

    Ce que je trouve consternant dans l'histoire racontée dans cette vidéo, c'est de constater à quel point l'homme "urbain" vit hors-sol, hors-ciel, hors-nature et à quel point également, le retour au monde réel peut générer d'inquiétudes dans des esprits "modernes"...

    Les plus grosses pannes d’électricité de l’histoire

    février 23, 2014

    by Inmesol

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    Depuis l’invention de l’électricité, plusieurs pannes que l’on peut qualifer d’ «� historiques » se sont produites dans le monde. D’autres ont eu un fort impact sur l’économie et sur la vie quotidienne de ceux qui les ont subies, même si leurs conséquences ont été moindres.

    New York pendant la panne de 2003 (Wikimedia Commons).

    New York pendant la panne de 2003 (Wikimedia Commons).

    Les causes des coupures de courant

    • Des équipements en mauvais état.
    • Une surcharge du réseau.
    • Des courts circuits.
    • Des phénomènes météorologiques : séismes, ouragans, vagues de chaleur ou de froid extrême, raz-de-marée, inondations, etc.
    • Des défaillances humaines.
    • Des gestes intentionnés : par exemple les coupures mondiales de 5 minutes en 2007 et en 2009 en protestation contre le changement climatique.

    Image de la Grande-Bretagne recouverte de neige en 2010 (NASA).

    Image de la Grande-Bretagne recouverte de neige en 2010 (NASA).

    L’impact d’une coupure de courant électrique

    Nombreux sont les services de base affectés par une coupure de courant, et leurs conséquences sont innombrables :

    • Eau potable : elle n’arrive plus dans les bâtiments, puisque les pompes ont besoin d’énergie pour fonctionner.
    • Le chaos dans la circulation, privée de feux de la circulation.
    • Les ascenseurs.
    • Certains moyens de transport en commun, comme les trains électriques.
    • Préjudices économiques dans les commerces, les grandes surfaces, les restaurants et les hôtels (les réfrigérateurs ne marchent pas).
    • La production du secteur industrielle est gravement touchée.
    • Impossibilité d’utiliser les dispositifs informatiques, ce qui entraîne des pertes économiques pour les entreprises.
    • La population est privée de chauffage ou de climatisation et, bien sûr, de tout appareil électrique.
    • Pillages et violence.

    blackout-3

    Quelques pannes électriques « historiques »

    Nord-est des États-Unis, 1965 (14 heures)

    Le neuf novembre, la mise hors tension du réseau électrique unissant la côte entre les États-Unis et le Canada, suivie d’une défaillance des protections, entraîne un blackout qui touche 30 millions de personnes.

    Argentine, 1976 (7 jours)

    Le blackout de Ledesma du 20 juillet est provoqué par les militaires pour pouvoir arrêter des opposants au régime.

    New York, 1977 (25 heures)

    Un orage détruit un transformateur. 10 millions de personnes touchées. Une étude du Congrès a estimé que les dommages se sont élevés � 300 millions de dollars.

    Santiago du Chili avant et après le blackout de 2010 (Wikimedia Commons).

    Santiago du Chili avant et après le blackout de 2010 (Wikimedia Commons).

    Canada, 1989 (9 heures)

    Un vent solaire provoque une coupure qui touche six millions de personnes.

    Nouvelle-Zélande, 1998 (66 jours)

    Les fils électriques souterrains, détériorés, cèdent.

    États-Unis, 2003 (jusqu’à 24 heures)

    Une surcharge du système entraîne la fermeture de 100 stations d’énergie électrique. 50 millions de personnes touchées.

    Italie, 2003

    Presque tout le pays, soit 57 millions de personnes, est touché par des dommages occasionnés par de fortes tempêtes qui font disjoncter les lignes de transit d’énergie de Suisse et de France.

    Indonésie, 2005

    100 millions de personnes sont privées d’électricité en raison de la panne d’une ligne de transit à Java.

    Toronto plongée dans le noir à cause du blackout de 2003 (Wikimedia Commons).

    Toronto plongée dans le noir à cause du blackout de 2003 (Wikimedia Commons).

    Europe occidentale, 2006 (30 minutes)

    En France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, au Portugal,  en Allemagne et en Autriche dix millions de personnes subissent pendant une demi-heure les conséquences d’une erreur commise par une entreprise d’énergie électrique allemande.

    Colombie, 2007 (quelques heures)

    25 millions de personnes sont privées de courant pendant plusieurs heures à cause d’une défaillance dans une sous-station.

    Barcelone (Espagne), en 2007 (presque 3 jours)

    L’incendie d’une sous-station prive 283 000 personnes d’électricité.

    Brésil et Paraguay, 2009 (7 heures)

    Cette panne touche 87 millions de personnes. Elle est due aux dommages produits par un orage dans la centrale Represa d’Itaipú.

    Chine, 2008 (10 jours)

    Quatre millions de personnes subissent les conséquences d’une coupure de courant provoquée par de forts orages.

    Chili, 2010 (jusqu’à 2 semaines)

    Le 27 février 2010 un fort séisme prive 80 % de la population (environ 13 millions de personnes) d’électricité.

    Inde, 2012 (2 jours)

    Le 31 juillet, l’Inde connaît l’un des pires blackout de l’histoire : 760 millions de personnes sont touchées.

    Argentine, 2013-2014 (plusieurs jours)

    Une forte vague de chaleur entraîne l’utilisation massive de l’air conditionné, qui entraîne à son tour de longues coupures de courant pendant les fêtes de Noël et du Nouvel An.

    Lorsqu’une coupure ou une défaillance touche le réseau électrique, les groupes électrogènes de réserve jouent un rôle essentiel : en fournissant de l’électricité à toute sorte d’installations, ils permettent non seulement d’éviter l’inconfort et des pertes financières, mais ils sauvent aussi des vies dans des centres hospitaliers et dans des situations pour lesquelles l’éclairage est indispensable, comme les opérations de sauvetage, pour lesquelles on utilise des tours d’éclairage de secours.

    Trois groupes de secours Inmesol dans des installations suédoises de protection civile, d’où les protocoles d’urgence sont gérés en cas de catastrophe.

    Trois groupes de secours Inmesol dans des installations suédoises de protection civile, d’où les protocoles d’urgence sont gérés en cas de catastrophe.

    Photos:

    Before the Power Cut

    URL:� http://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ASantiago_sur_segundos_antes_del_apagon.jpg

    Source:

    By Ex-BGDA- (Own work) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

    After the Power Cut:

    http://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ASantiago_sur_a_oscuras.jpg

    Source:

    By Ex-BGDA- (Own work) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons.

    New York 2003

    Photo taken in� w:New York City during the� w:2003 North America blackout. Photographer:� w:User:Glitch010101 Originally from http://www.glitchnyc.com/photos/photo.php?apa_album_ID=52&apa_photo_ID=1385&apa_page=1 {{cc-by-sa-2.0}}

    United Kingdom Covered in Snow

    URL: http://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AGreat_Britain_Snowy.jpg

    Source:

    By NASA image by Jeff Schmaltz, MODIS Rapid Response Team, Goddard Space Flight Center. [Public domain], via Wikimedia Commons.

    Toronto

    URL:� http://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AToronto_ON_2003_Blackout.jpg

    Source:

    By Camerafiend at en.wikipedia [GFDL (www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)], from Wikimedia Commons

     

  • "La guerre des terres rares"

    Mille fois d'accord avec lui.

    Dépendance inévitablement dévastatrice envers la Chine.

    Assumer l'exploitation des ressources naturelles avec le minimum d'impact écologique au lieu de se dédouaner sur les pays émergents.

    Que ça soit pour les voitures électriques (nucléaires en fait) ou toute la technologie du numérique, il est clair que nous devons en assumer TOUTES les conséquences. 

     

    "Cette délocalisation des externalités négatives n’est pas tenable. Pour l’instant, notre rêve de respirer de l’air pur en Europe implique, dans les faits, une délocalisation de la pollution minière en Asie ou en Afrique. Relocaliser les mines chez nous serait la conséquence logique de notre volonté d’un monde plus vert, et tout esprit écologiste devrait en être conscient."........

    "Pour rouler en voiture verte, il faut rouvrir nos mines"

     

    • Guillaume Pitron
    • Juriste, réalisateur
    • Auteur

     

    ©Antonin Weber / Hans Lucas

    Les métaux rares sont au cœur de la transition énergétique et numérique (smartphone, voitures électriques, objets connectés, éoliennes,…). Guillaume Pitron, juriste, réalisateur et journaliste d’investigation, a consacré six années d’enquête, sur plusieurs continents, aux enjeux de cette industrie potentiellement plus dramatique que notre dépendance au pétrole. Il en a fait un livre* et bientôt un documentaire (avec Arte). Il invite à une prise de conscience des désastres écologiques et géopolitiques de ce nouvel or noir. Et plaide aussi pour une Europe qui atteindrait un jour sa pleine souveraineté minérale et qui paierait enfin le vrai prix de sa consommation.

    Les métaux rares, destinés à nous émanciper des énergies fossiles, sont au cœur de la transition énergétique et numérique; de quoi parle-t-on?

    Il y a, dans la nature, des métaux abondants (le fer, le zinc,…) et d’autres, les sous-métaux, qui leur sont associés de manière infime. Ce sont les métaux rares; leur concentration peut être jusqu’à 2.000 ou 3.000 fois moindre que le fer, par exemple.

    "La guerre des métaux rares", Ed. Les Liens qui Libèrent, 2018.

    Pour extraire un gramme de néodyme, il faut déployer le même effort que pour obtenir 1 kg de fer. Le ratio est donc très exactement de 1 à 1.250. Ces métaux ont en commun d’être extrêmement rares dans l’écorce terrestre, ce sont donc de petits marchés (10 à 20.000 fois moins que le cuivre); ils sont beaucoup plus chers(parfois jusqu’à 1.000 fois le prix du fer), et ils ont des propriétés catalytiques, optiques et magnétiques fabuleuses.

    Un petit gramme de cette matière a des effets démultipliés, ce qui rend les technologies beaucoup plus efficaces pour des appareils d’une taille de plus en plus petite.

    En quoi sont-ils sales et polluants? Vous parlez de "violence écologique"…

    Prenons le lutécium qu’on utilise pour les IRM: pour en obtenir 1 kg, il faut extraire et purifier 1.250 tonnes de roches. Soit un ratio de 1 à 1.250.000.000! Le processus par lequel on sépare les métaux rares de la roche est très toxique. Les acides utilisés sont rejetés dans la nature avant d’être traités. Avec des impacts sanitaires colossaux. À côté, on peut se demander si le raffinage du pétrole n’est pas un procédé moins polluant! Dans les mines des provinces de Mongolie intérieure, on voit aux abords des usines des lacs de rejets toxiques à ciel ouvert, à perte de vue; on parle là-bas de "villages du cancer". Le contrôle environnemental et sanitaire est d’autant plus difficile que le marché noir des métaux rares représente 40% du marché. La Chine a d’ailleurs commencé à délocaliser sa production en Afrique.

    Le produit fini, voiture électrique ou data center, est, lui aussi, très polluant?

    Le numérique est intrinsèque à la transition énergétique. On croit que le numérique permettrait de dématérialiser les services, le transport, avec un impact positif sur les activités de l’homme et donc sur les écosystèmes. Or, derrière le numérique, il y a la matière première. Voilà le paradoxe: il faut beaucoup de matière pour créer l’immatériel! Rien de plus trompeur que le "cloud" qu’on s’imagine éthéré.

    La toile internet mondiale – le Léviathan numérique – est très consommatrice. Si le cloud était un pays ce serait le cinquième plus gros consommateur d’énergie. L’ensemble des NTIC consomment 4% de l’électricité mondiale et rejettent deux fois plus de gaz à effet de serre que le secteur aérien civil mondial.

    Et la croissance est exponentielle: songez que les Chinois, les Africains… veulent consommer comme les Européens. Quant à la voiture électrique, sur son cycle de vie totale – de la mine à la déchetterie – elle ne pollue que 25% en moins qu’une voiture thermique en se rechargeant à l’énergie issue de centrales thermiques. C’est mieux; mais qu’on ne parle pas de voiture propre.

    Le développement du tout numérique conduit donc à une impasse?

    Ces technologies ont en fait l’effet exactement inverse à celui recherché: on croit aller vers une plus grande sobriété de consommation mais en réalité, on consomme – et donc on pollue – davantage. C’est "l’effet rebond": comme c’est impalpable, on multiplie les mails, on développe le streaming. Il y a de quoi être inquiet quant au futur de ce monde dit plus "vert". En un mot: la transition énergétique et numérique n’est pas écologique.

    "Les technologies ont l’effet inverse à celui recherché: on croit aller vers une plus grande sobriété de consommation mais en réalité, on consomme - et donc on pollue - davantage."

    Voit-on venir des pénuries?

    Certaines pénuries sont annoncées à un horizon de 10 ans… soit bien avant le pétrole! Mais on trouvera toujours de nouveaux gisements, au fond des océans ou sur les astéroïdes. Le problème, c’est le coût, qui sera de plus en plus élevé; ainsi que les coûts écologiques et sanitaires. De même que nous voulons un après-pétrole, il y aura un après métaux rares. Je pense que la transition énergétique est transitoire.

    LIRE PLUS

    D’un point de vue géopolitique, la Chine domine amplement le marché de ces métaux; avec quels objectifs et quelles conséquences pour les Européens et les Américains?

    L’objectif de Pékin est de devenir le principal producteur d’un nombre considérable de ces métaux et de rendre les pays clients – nous – totalement dépendants. Ensuite, cette production monopolistique leur permet de sécuriser prioritairement leur propre transition énergétique: ils assureront leurs besoins aux dépens des nôtres, si nécessaire.

    Mais l’essentiel de leur stratégie est de maîtriser l’intégralité du processus, de l’extraction jusqu’au produit fini: ils attirent chez eux les Occidentaux, où les industries et les technologies se développent. Comme la Chine veut commercialiser le produit fini, il ne faut donc pas s’étonner que l’essentiel du marché des batteries électriques se trouve en Asie. C’est un énorme problème pour les constructeurs automobiles occidentaux qui sont essentiellement des assembleurs: dans ce modèle, c’est la Chine qui possède la valeur ajoutée. On est en plein transfert de technologies et de richesses vers l’Asie.

    Face à cette domination, les Etats-Unis ont-ils la volonté de redevenir une puissance minière?

    C’est annoncé par Trump, qui a mieux compris cette question qu’Obama ou d’autres avant lui. Trump est sensible aux "points individuels de défaillance". Dans l’armement notamment, il constate que les Etats-Unis n’ont pas de terres rares, qui relèvent de la sécurité nationale. Trump veut donc relancer la production de minerais critiques pour ne pas dépendre de la production chinoise. Mais il faudra une quinzaine d’années avant que les Etats-Unis retrouvent une souveraineté minérale.

    Et qu’en est-il de l’Europe?

    Le sol européen est riche de ces métaux. Des projets miniers sont en train de se relancer sur le continent. Je plaide pour la réouverture des mines françaises. Actuellement, concernant ces métaux, l’Europe dépend à 90% des importations. Or, il faudrait une souveraineté minérale européenne, bien sûr. Elle est possible mais on en est encore très loin.

    Je rencontre pas mal d’hommes politiques qui comprennent l’importance géopolitique du sujet.

    Mais ils ne saisissent pas l’urgence écologique à court terme car ils n’ont qu’une faible conscience des externalités négatives de cette industrie. Personne, même chez les écolos, ne réalise que, pour les 30 prochaines années, il faut extraire plus de minerais qu’on en a extraits depuis 70.000 ans.

    Guillaume Pitron - Métaux rares: la face cachée de la transition énergétique

    Rouvrir des mines en Europe suppose de modifier radicalement le modèle économique sous-jacent à la transition énergétique et numérique?

    Cette délocalisation des externalités négatives n’est pas tenable. Pour l’instant, notre rêve de respirer de l’air pur en Europe implique, dans les faits, une délocalisation de la pollution minière en Asie ou en Afrique. Relocaliser les mines chez nous serait la conséquence logique de notre volonté d’un monde plus vert, et tout esprit écologiste devrait en être conscient.

    Comme nous n’avons plus affaire qu’à des produits déjà transformés, nous avons perdu le sens et le prix de la matière première. Nous devons accepter que pour rouler en voiture "verte", il faut rouvrir nos mines. Elles ne seront pas "propres" (ça n’existe pas), mais on peut faire des mines responsables. C’est moins sale que de le faire n’importe comment ailleurs.

    Mais cette relocalisation augmentera le prix de nos voitures et smartphones…

    La recherche du moindre coût nous conduit à une sous-traitance injuste, socialement et écologiquement, des matières premières. Personne, ni le constructeur, ni le consommateur, ne veut payer le vrai prix des choses, et donc de notre mode de consommation. Mais si l’on veut échapper à notre dépendance à l’égard de la Chine et réaliser une transition plus propre, et donc rouvrir des mines responsables dans nos pays, la matière deviendra plus chère mais aussi plus équitable; car on la payera enfin à son juste prix, lequel inclut les coûts environnementaux et sanitaires sur les populations, et des salaires dans des conditions dignes.

    Pour le capitalisme, c’est donc une vraie crise existentielle qui se prépare: comment maintenir son business model tout en intégrant le vrai coût de la matière – qui inclut les externalités négatives? Je ne suis pas du tout anticapitaliste. Mais pour l’heure, le capitalisme vert, c’est un oxymore total, un carré rond. Il est confronté à une crise majeure: comment persévérer compte tenu des problèmes qu’il génère? Et en même temps, jusqu’ici, la transition énergétique a renforcé le capitalisme parce qu’il s’est servi de l’imaginaire écologique pour son développement (voyez les pubs pour la voiture électrique).

    Le capitalisme a réussi à récupérer à son profit les forces qui remettaient en cause son existence même. Mais ça reste un capitalisme du low-cost et du just-in-time qui donc, en réalité, n’a rien d’écologique du tout. La logique du bas coût est aux antipodes de la transition énergétique durable et réelle, elle rend impossible ce capitalisme vert. À l’heure écologique, cette logique rend visible la contradiction interne du capitalisme.

    * "La guerre des métaux rares", Ed. Les Liens qui Libèrent, 2018.

  • De la pensée à l'écrit.

    Résultat de recherche d'images pour "thierry ledru"

     

    J'ai créé ce blog en novembre 2009.

    Je n'avais pas vraiment idée de ce que j'allais y écrire. Il s'agissait de poser mes pensées pour ne pas les perdre et pouvoir dès lors les approfondir, encore et encore. Et les partager. 

    L'envie de partage, d'où vient-elle ? 

    La recherche d'une certaine reconnaissance ? 

    Non, je ne l'imaginais aucunement. 

    Il s'agissait pour moi d'honorer l'écrit comme la trace ineffaçable de la capacité à analyser l'existence.

    Il m'est toujours resté cette émotion étourdissante à la lecture de "Citadelle" de Saint-Exupéry, cette émotion qui m'enflammait, un brasier dont mon euphorie à vivre nourrissait mon adolescence. 

    Il fallait que j'inscrive tout ce qui vibrait en moi. 

    Les mots devenaient des graines que je devais planter, dont je devais suivre la croissance, que je devais protéger des aléas de l'existence. 

    J'ai écrit, énormément écrit.

    Il y a sur ce blog des centaines d'articles, des milliers de lignes, des millions de mots. 

    Je m'apprête à poser les premières lignes de mon quatorzième roman.  

    Il est venu s'ajouter un élément important dans l'histoire de ce blog : c'est la reconnaissance que je porte aujourd'hui envers Anita Berchenko, fondatrice des éditions du 38.

    Après avoir cherché pendant des années, une maison qui m'accompagnerait durablement, j'ai pleinement conscience du privilège dont je dispose aujourd'hui. Je n'ai pas pour autant réduit mes exigences dans mon travail en imaginant que le moindre de mes textes serait publié. Je sais juste que chacun de mes écrits sera lu, intégralement, et c'est loin d'être le cas quand on adresse un manuscrit à une maison d'édition... Je me dois donc, tout naturellement, d'utiliser mon blog comme une vitrine dans une rue commerçante. 

     Je suis heureux par conséquent en regardant le compteur du site de voir à quel point, le nombre de passants augmente, année après année, le nombre de pages lues, le nombre de commentaires, le nombre de partages sur la Toile. Il m'est arrivé en tapant un mot clé dans les moteurs de recherche d'être dirigé vers mon blog :) Et c'est quelque peu réjouissant. 

    Oui, bien évidemment que c'est délicieux pour mon ego. Je ne m'en cache pas et je l'accepte sans aucune honte, gêne ou fausse humilité. 

    C'est à mes yeux avant tout la reconnaissance de ces milliers d'heures à penser, à réfléchir, à mettre en forme. 

    L'écrit est une tâche ardue. 

    Il est agréable de réaliser que les mots ne tombent pas dans le vide. Comme un livre dont les lignes s'effaceraient avec le temps. 

    C'est un peu comme lorsque je poste des photographies de montagne. L'intention est de réjouir celui ou celle qui ouvre la page. Que l'émotion soit intense et peut-être même si forte que l'envie de venir les voir réellement jaillisse. 

    Si ce blog génère l'envie d'explorer l'âme humaine, si mes romans ouvrent des horizons à découvrir, si les mots que je dépose contribuent à entretenir le désir de progresser en soi, d'honorer la vie et de l'aimer, alors, je suis comblé. 

     

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