Blog
-
KUNDALINI : commentaire (1)
- Par Thierry LEDRU
- Le 24/11/2018
Audrey Steinmetz
46 min ·
Je n’aime pas lire
Cette semaine j ai dévoré
J ai adoré... un auteur d une qualité, d une finesse, d une passion, d’une précision extra ordinaire
Un voyage différent à travers les mots
Une invitation juste indispensable à l amour...
Je vous propose une lecture de l amour, de la vie, de la joie....
Thierry Ledru l auteur
Édition 38 -
Un message qui remonte le Temps...
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/11/2018
"Bonjour
La vie nous réserve parfois de drôle de surprise.
Tout d'abord je suis heureuse de voir qu'il y a une amélioration pour ta jambe et surtout une grande volonté et confiance de guérison et c'est la clé de la réussite.
Ensuite je me présente : Je suis Pascale la mère de Morgane dont tu as été le premier instituteur à Coëtlogon. Philippe et Monika ont fait le lien.
Je te souhaite ainsi qu'à ceux que tu aimes pleins de bonnes aventures
Pascale"Un message reçu ce matin dans ma boîte privée sur Facebook. Et j'en suis profondément ému...
J'avais 20 ans. C'était mon premier poste. J'en ai écrit un roman. Une "fiction réelle...." L'histoire d'un instituteur totalement novice, une alternance frénétique entre l'angoisse et le bonheur, entre la joie des enfants et les nuits sans sommeil, la puissance des convictions et les doutes insoumis...
Dans "Kaamelott", le roi Arthur dit un jour aux chevaliers de la table ronde : "Je ne veux pas qu'on dise que je n'ai rien fait pour trouver le Graal. J'ai fait tout ce que je pouvais".
Le bonheur des enfants, c'était mon Graal. Le bonheur d'apprendre et de jouer, le bonheur de travailler et de rire, le bonheur de découvrir le monde et la force en soi, la détermination, la volonté, les valeurs essentielles, le groupe humain, même s'ils n'étaient que huit enfants de tous les âges.
J'ai longtemps gardé en moi une profonde culpabilité devant mon inexpérience, la certitude que ce que je leur apportais était insuffisant, la peur que les années suivantes soient rendues difficiles par les manques scolaires, tout ce que je n'avais pas réussi à leur apprendre...
"JUSQU'AU BOUT" Le prochain roman publié... C'est comme une boucle qui se referme. Des centaines d'enfants. Et Morgane que je revois encore dans la classe. Et les autres enfants. Mon logement de fonction dans l'école, tous les bois que je parcourais pendant des heures, la nuit comme le jour...Ces angoisses fulgurantes qui me paralysaient..."Comment je vais faire ? " La solitude effrayante d'un jeune homme perdu à qui on confie la vie de jeunes enfants.Je les aimais. Infiniment. Et cet amour me dépassait. Il n'y avait que dix ans d'écart entre les plus âgés et moi. Je n'étais qu'un "enfant-enseignant". J'ai grandi à chaque année, à chaque enfant rencontré. Ils m'ont beaucoup, beaucoup appris...
Morgane et tous les autres. Je leur dois aussi d'être ce que je suis aujourd'hui.
J'espère juste ne pas avoir commis d'erreurs trop profondes, de ne pas avoir fait de mal, rien qui ne puisse être oublié, rien qui ne puisse être cicatrisé.
Je suis allé jusqu'au bout de ce que je pouvais accomplir. Quelques mois encore. C'est comme un accouchement. Plus le moment de la délivrance approche, plus les contractions s'intensifient... -
Yuka, enseignant.
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/11/2018
Je n'arrive pas à courir. La jambe gauche ne réagit pas assez vite, elle ne tient pas l'appui. Un reste de la sciatique paralysante et la compression du nerf sciatique, toujours présente. Mais je marche. Je sais que le reste suivra. Un jour.
J'ai deux histoires en tête. La mienne d'abord. J'ai déjà connu ça. deux fois. Et puis Yuka. J'avais roulé sur son arrière-train avec le camion. Le premier vétérinaire qu'on a vu a dit qu'il valait mieux l'euthanasier. On a refusé. Un autre chirurgien a accepté de l'opérer. Une fois, puis une autre...Et on l'a pris avec nous à la maison. Marine ne le quittait pas un seul instant. Je l'ai massé, massé, massé, tous les jours. Et jamais Yuka ne m'a montré le moindre ressentiment. Juste son amour, sa patience, son acceptation de l'instant...
L'acceptation. Ce que j'ai si longtemps été incapable de valider. C'est Yuka qui me l'a enseigné. C'est à lui aussi que j'ai pensé quand la sciatique est revenue en septembre. N'avoir aucune révolte, aucune colère, aucun déni, aucun refus. Ce qui est là est là.
Yuka court, nage, saute, joue, vit. Pleinement. Là où un chirurgien voulait l'euthanasier.
Je courrais de nouveau un jour.La force et l'amour de la vie, la joie et l'intelligence, comme une âme en attente, sur le seuil entre le monde animal et celui des humains. Un jour, il partira. Puis, il reviendra. Pour une nouvelle avancée. Il sera une femme, emplie d'amour et de liberté sauvage. Je l'aime maintenant et jusqu'à son dernier souffle et j'aimerai toujours cette âme. Où qu'elle soit, qui qu'elle soit.
-
Martin Beaupré : peintures Zen
- Par Thierry LEDRU
- Le 14/11/2018
Un travail magnifique.
http://www.martinbeaupre.com/toile.php?CAT=2
Je tente d'apprendre le coloriage à mes élèves. Beaucoup en sont toujours à prendre leurs crayons comme un rouleau de peinture et à tartiner allègrement...Je remarque également un manque de patience chronique chez beaucoup d'entre eux. Imaginer qu'un travail artistique puisse prendre plus d'une heure relève pour eux de l'impensable. Jeudi, j'ai lancé la reproduction d'un paysage de montagne. J'ai travaillé environ quatre heures sur le mien avant de considérer qu'il était présentable. Certains enfants avaient terminé en trente minutes...
Ça me désole au plus haut point. Ils ne ressentent pas le bonheur du travail soigné. Tout doit aller vite.
Un monde de zapping.Demain, je vais leur présenter ce peintre et on va retravailler. Je mettrai de la musique, j'imposerai le silence, l'immobilité, juste la main qui travaille. Et l'esprit qui entre dans le tableau.
Le Zen.le 14 novembre 2018 | THÈME
» MOINE
INFORMATION SUR CETTE TOILE
Galerie d'Art Beauchamp
69, rue Saint-Pierre
Québec (Québec) CANADA
(418) 694-2274
Site internet »
» Demande d'information sur cette toile
PAR THÈMES
> ABSTRAIT
> ARBRE
> GEISHA
> MOINE
> VENDU
Cliquez ici pour réduire l'affichage »© 2018 Martin Beaupré, artiste peintre Québec - CANADA
Conception : Innova-Web Internet QuebecSimplement s'ouvrir, accueillir, se fondre à l'intant -
"Tantralliance"
- Par Thierry LEDRU
- Le 14/11/2018
J'aime beaucoup ce texte sur le Tantra. On y trouve l'essentiel.
https://www.facebook.com/notes/tantralliance/le-tantra-un-socle-exp%C3%A9rientiel-pour-transformer-sa-vie/1913031122121523/
https://www.facebook.com/tantralliance/?eid=ARDjcB81JmoysynNS5dDuFj_GAymNGMeCvnYm8yYNp6d24NBkuhNsGVKK-bGeuUy_ioWphuVf2ZH4365
Le tantra : un socle expérientiel … pour transformer sa vie
TANTRALLIANCE·JEUDI 13 SEPTEMBRE 2018
Le féminin & le masculin sacrés
Selon le tantra, le principe féminin (« shakti ») est le symbole de la sagesse. Il n’est effectif que par l’union, et plus précisément par l’acte de cette union, provoqué par l’élément masculin (« shiva »). Les pratiques tantriques invitent à expérimenter en soi cette union du féminin avec le masculin. C’est un chemin de connaissance de soi. Il s’agit déjà, dans un premier temps, d’identifier sa part féminine et sa part masculine. Certains exercices proposés dans un stage de tantra le permettent. Des moments où les femmes se retrouvent entre elles, de même pour les hommes, permettent à chacun de se reconnecter à son énergie « sexuée ». Certains jeux de rôle invitent également à incarner pour les femmes leur part masculine, et pour les hommes leur part féminine.
Pour un homme : qu’est-ce que cela signifie, d’avoir du féminin en soi? Peut-être bien qu’accueillir sa vulnérabilité et se sentir sensible et tendre n’est pas « perdre sa virilité » ?! Peut-être bien même que c’est le contraire ! Quoi de plus rassurant et attirant pour une femme en chemin, que de rencontrer un homme en paix, dans sa vulnérabilité et sa puissance, qui assume ses forces … comme ses faiblesses … qui deviennent alors une force !
Pour une femme, avoir du masculin en soi est peut-être plus facile à identifier : dans notre société occidentale, avec le rythme qui s'accélère de plus en plus, où le "faire" laisse peu de place à "l'être", la place pour le féminin semble étroite. Rester "femme" dans son quotidien n’est pas une mince affaire, quand on doit assurer sur tous les plans : au travail, à la maison, en tant que compagne, mère, amante, aimante, working-girl etc ... Comment ne pas se laisser submerger par cette part de "tenir", "agir", "contrôler" ... cette "surcharge mentale" dont on commence à parler.
Artiste : Nadine Debay
Le tantra invite à revisiter et réveiller nos parts féminines et masculines vertueuses, essentielles, sacrées ! Pour un féminin de l’être, doux, sensible, intuitif & un masculin protecteur et tendre... telle est l’équation en Je(u).
Selon l’approche tantrique, réconcilier en soi ces deux principes fondateurs permet d’harmoniser corps, émotions, pensées, pour exister au rythme de son cœur pacifié. Cet agencement harmonieux favorise aussi une reliance plus authentique aux autres, dans la bienveillance et l’émerveillement. C’est la relation « par le cœur ».
“ On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux” - le Petit Prince
Il s’agit ainsi de « faire couple » d’abord avec soi-même et de révéler symboliquement son propre cercle, plein, entier, nourri, autonome… pour mieux rencontrer ensuite le cercle de l’autre, forcément différent et complémentaire.
Cette approche en conscience permet la synergie de deux cercles. C’est l’Alliance - pour une dimension sacrée de la relation. En cela, changer le monde commence d’abord par sa propre transformation : il s’agit de « changer son monde ».
Le retour « chez Soi »
Le tantra permet à chacun, peu à peu, de revenir « chez soi » : de se reconnecter à ses sensations, ses émotions, à son être profond. Certains exercices proposés permettent de prendre conscience de ses limites, et de savoir dire « non » de manière bienveillante, en toute intégrité, en lâchant cette peur de faire du mal à l’autre. Si par exemple, l’autre se sent blessé par ce « non », cela lui appartient. C’est un chemin d’autonomie. Car : savoir dire “non” à l’autre ... est un vrai “oui” à soi.
D’autres exercices proposent un échange énergétique du regard. Le simple fait d’être vu, yeux dans les yeux, pendant 3 - 4 minutes, dans l’immobilité, est souvent vécu comme une révélation. J’ai souvent vu des participants se sentir émus, voir pleurer d’avoir été « vus ». Dans notre vie quotidienne, prend-t-on le temps de « voir » l’autre vraiment ? Les yeux sont le prolongement de l’âme, dit-on. C’est « le lien ». Un lien vers de nouvelles frontières de l’Être.
Le corps … lieu du Soi …
Le corps humain est au centre de la philosophie tantrique : c’est un univers en soi, il contient l’universalité. Dieu - ou l’énergie universelle - est en soi et non à l’extérieur. C’est à cet endroit que réside notre vitalité existentielle. Et c'est en se reliant le plus souvent possible à ce centre, ce noyau divin qui est en chacun de nous, que nous pouvons nous sentir réconciliés. C'est une voie de libération.
Cela semble évident mais il est intéressant de le souligner : à quelques exceptions près, nous sommes tous issus d’un coït, et du plaisir. Dans la philosophie tantrique, le plaisir n’est pas condamné ou combattu. Ceci à contrario de notre monde occidental, dans lequel la grande difficulté est d’accepter que nous sommes majoritairement des êtres de désir, et d’assumer le plaisir.
La libido, le plaisir est un chemin vers la libération. C’est une nécessité ! Le tantrika (celui qui pratique le tantra) proclame la chance que nous avons d’être incarnés dans un corps. Nous oublions trop souvent la complexité du corps humain et ce cadeau qu’est la vie créée par la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule ! C’est une chance. L’humanité toute entière contient cette sagesse de l’union du corps et de l’esprit, et cette sagesse est en chacun de nous.
C’est la grande différence d’avec les traditions monothéistes judéo-chrétiennes et musulmanes, pour lesquelles le plaisir est quelque chose contre lequel il faut lutter. Pratiquer le tantra dans des stages permet ainsi de se connecter à son corps, à ses sensations. Il nous invite à aimer notre corps, au-delà des défauts ou des projections que l’on lui donne (souvent véhiculées par l’éducation ou le bouillon de culture colporté par les stéréotypes imposés par médias et la publicité). Entendre de la part d’un autre « je te trouve beau » ou « comme tu es belle » est source d’une grande libération. Par ailleurs, un stage de tantra peut ouvrir la parole à la sexualité : il s’agit dédramatiser ce sujet encore « tabou » pour « crever les abcès » et libérer le poids de l’interdit. Après tout, notre sexe fait partie de notre corps, au même titre qu’une main ou un doigt de pied ! L’approche du tantra permet de voir, considérer, accepter son sexe tel qu’il est, dans la bienveillance et le sacré.
Libido et désir
Le tantra, par certains exercices, permet de se connecter au désir. Via des jeux de rôle par exemple, dans lesquels l’un va jouer à séduire l’autre : le fait d’être simplement « vu » et éventuellement désiré par l’autre est une invitation à se désirer soi, à se connecter à son énergie vitale. Certaines structures tantriques invitent à faire circuler son énergie vitale, au travers de ses chakras. Cela peut être via des exercices de méditations dynamiques d’Osho par exemple, à l’occasion desquels le souffle est accéléré, le corps est en mouvement saccadé, de manière à ce que le mental lâche le contrôle, et que l’énergie circule de manière plus fluide. Ces pratiques permettent de se connecter de plus en plus à ses désirs, et d’être plus en paix dans son rapport à eux : « je suis comme je suis » ; « j’accepte mon désir » ; « je pose mon désir » ; « je prends plaisir à être comme cela ». Désirer devient un plaisir sans exigence de devoir quelque chose envers l’autre, ou de passage à l'acte sexuel.
A suivre ...
*Ong Namo Guru Dev Namo : « Je m'incline face à la l'énergie première et créatrice, je m'incline face à la sagesse subtile et divine »
-
Il est là...
- Par Thierry LEDRU
- Le 13/11/2018
Thierry Ledru
39 min ·
Il est là, je le tiens dans mes mains...Il est réel et non plus seulement dans ma tête et dans mon corps.
Je souhaite cet instant à tous les auteurs, à tous les gens qui écrivent et qui se livrent, corps et âme.
Ce que nous écrivons est comme une matière en nous, un organe supplémentaire, une boule lumineuse et qui parfois s'éteint, comme entrée dans le repos, comme une plongée nécessaire dans la source des mots. La lumière revient toujours, les mots remontent des profondeurs. Tant qu'on les aime.
L'histoire, à ses premiers instants, n'est qu'une boule de glaise. Il faut s'asseoir et la prendre dans ses mains, la modeler, en sentir la matière, en extraire la lumière, ne rien forcer, juste se réjouir de cette vie qui rayonne et de l'hommage que les mots nous font en nous accordant leur confiance, aimer les personnages, les regarder vivre, écouter leurs tourments, rire avec eux et accompagner leur éveil... Et s'éveiller avec eux.
-
"C'est honteux..."
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/11/2018
"C'est honteux, vous salissez le Tantrisme."....
Voilà une des phrases écrites par une professionnelle du tantrisme qui vient de m'écrire par MP sur Facebook, après avoir vu la compilation de photographies associées à mon roman "KUNDALINI".
Pour elle, il est inadmissible de vouloir vendre des livres et s'enrichir (lol) en salissant une philosophie millénaire et en la limitant à des images de nudité et de sexualité alors que le Tantrisme est bien autre chose que ça. C'est de la vulgarisation vulgaire.Bon....Cette personne a arrêté son jugement sans avoir rien lu du roman, bien entendu. Il ne s'agissait que de photographies.
Je suis un peu surpris de la part d'une personne œuvrant à "l'éveil des consciences." Qu'elle vienne me dire que ça lui déplaît après l'avoir lu, je veux bien l'entendre, évidemment, mais sur la base de quelques images, je trouve ça éminemment péremptoire.
J'ai lu de très nombreux ouvrages sur le Tantrisme et je sais pertinemment que la sexualité n'en est qu'une infime partie.
Il ne m'est pas venu à l'idée, une seule seconde, d'écrire un livre technique sur l'enseignement du Tantrisme. Je n'en ai ni les compétences, ni la légitimité.
Par contre, il m'intéressait à travers l'histoire de deux personnages d'amener des réflexions sur l'amour. Et le Tantrisme parle d'amour. Et donc aussi de sexualité. Le roman n'en est pas pour autant un livre érotique.
Je suis surpris également par le fait qu'ne professionnelle considère que la vulgarisation est nécessairement avilissante et que l'enseignement du Tantra ne peut être confié à des néophytes qui n'auraient pas suivi "les centaines d'heures de formation que tout vrai thérapeute se doit de suivre." Oui, mais moi, je tente juste d'être écrivain. Pas thérapeute.
Est-ce donc que le droit de parler du Tantra ne m'est plus accordé ? Oui, je suis ignorant au regard des professionnels mais mon propos n'est nullement de prendre leur place ou de donner une fausse image au grand public de leurs pratiques.
KUNDALINI n'est pas un roman érotique. C'est pour moi un roman sur la spiritualité.
Il y a quelques jours, une personne avec laquelle j'ai un peu échangé sur le livre m'a proposé une interview dans le cadre d'échanges avec des "experts". J'ai refusé car je n'en suis pas un. En quoi que ce soit d'ailleurs. Je fais ce que je peux avec ce que j'ai. Parfois, ça ne va pas bien loin et parfois un peu plus. Mais je ne suis pas "expert en Tantrisme". J'ai juste tenté d'écrire un roman. Rien d'autre.
J'espère que d'autres personnes œuvrant dans cette profession viendront me donner leur avis sur le livre...
Et d'autres personnes n'y connaissant rien.
L'intention de départ, de mon côté, était justement de présenter de façon romancée une philosophie particulière à des gens qui n'y connaissent rien. La plus belle satisfaction serait d'apprendre qu'après cette lecture, des néophytes chercheraient à en savoir davantage.
C'est tout le but de la vulgarisation...Est-ce que le fait d'utiliser le terme "verge", "seins", "lèvres" "fesses", "pénétration" fait de ce roman un livre uniquement érotique ne pouvant pas se référer du Tantrisme ou bien contient-il autre chose ?
EXTRAIT:
"L’Indien était debout, face à elle. Elle se voyait dans ses regards. Des lumières qui tremblaient et diffusaient des parfums de clarté éphémères. Elle sentait dans son corps des frissons tièdes, des caresses intérieures, des aurores de désirs. Une bulle d’amour qui les enveloppait, un cristal lumineux, comme au cœur d’une étoile cotonneuse.
Les cheveux noirs de l’Indien tombaient sur ses épaules. Des muscles saillants aussi tendus que sa verge. Son ventre portait des reliefs figés de vagues, des sangles noueuses comme des cordes étirées. Ses jambes le soutenaient avec l’assise des montagnes. Des coulées d’huile scintillantes amplifiaient les reliefs.
C’est elle qui initia l’invitation, les bras ouverts, les mains tendues, les seins érigés, le dos cambré. L’Indien avança lentement. Il buvait son corps. L’éclat jaune de ses yeux fouillait en elle. Elle sentait déjà son sexe, une lumière qui irradiait dans son ventre et se répandait comme une vague, une reptation de serpent autour de sa colonne, la pression de ses mains sur sa poitrine et sur ses fesses, des caresses appliquées qui l’enflammaient.
Elle vit sur le sol des pierres rondes couvertes de dessins.
…
Elle ouvrit les yeux comme on repousse des volets. Des nuées laiteuses de lune pâle embaumaient la chambre.
Elle sentit sur ses doigts l’humidité chaude de son sexe. Les mains en coquille sur sa vulve, le bout des doigts légèrement glissés entre les plis luisants des lèvres. Les tétons irradiés.
Une sidération délicieuse, l’envie de rester immobile et de ne rien perdre de cette extase.
Comment était-ce possible ? Jamais, elle n’avait connu de rêves érotiques de cette ampleur, avec de tels ressentis, avec un impact aussi puissant, jamais elle ne s’était réveillée dans un tel état.
L’Indien.
Un manque douloureux, comme une déchirure, comme si l’étreinte perdue s’était changée en torture. Ce désir d’être comblée, d’être emplie, de s’abandonner. Et soudainement, ce vide insupportable.
Cette impression étrange qu’elle était l’initiatrice. Que l’Indien apprenait, qu’il était à son écoute.
Pourquoi est-ce que tout s’arrêtait ainsi ? Pourquoi ne pouvait-elle voyager plus loin ? Il l’avait déjà pénétrée et elle rêvait de le revivre.
Qu’avait-elle vu juste avant de se réveiller ? Elle ne savait plus. Et déjà s’effaçaient des détails, des sensations, comme des ondes circulaires sur une surface liquide, ces risées qui s’évanouissent lorsque le calme revient. Elle imaginait le rêve réintégrer les profondeurs du lac.
Elle ouvrit légèrement les cuisses et libéra ses mains. Avec un soupir de dépit.
Elle n’avait jamais rêvé de Laurent. Ni de Romain, ni d’aucun homme. Jamais au point de s’en souvenir. Elle avait pourtant bien eu quelques fantasmes d’étreintes, des scénarios qui lui plaisaient. Elle n’en avait jamais parlé. Ou si peut-être mais sans que rien ne se produise. Elle ne savait plus. Sinon que ses rêves n’étaient pas ceux de Laurent.
Et de réaliser qu’autant de souvenirs avaient déjà disparu, elle sentit monter une vague de honte, comme si elle-même s’étiolait dans le puits sombre de la mémoire, comme si cette femme trompée n’avait plus aucune raison d’être, que d’avoir été brisée, les morceaux épars tombaient en poussière.
Elle se leva. Un verre d’eau fraîche, manger une pomme. Sentir son corps pour réintégrer le réel.
Le réel.
Vivait-elle dans la réalité ou dans une interprétation constante ? Vivait-elle dans une illusion quotidienne ? Et ce rêve exprimait-il une réalité vécue ou des fantasmes inconnus ?
Le chaos des questions reprenait la main.
Elle était venue se reposer, retrouver la paix intérieure. Elle n’imaginait pas s’être trompée. Peut-être que cette paix qu’elle envisageait n’était qu’une illusion supplémentaire, un refuge carcéral enluminé de belles images collées sur les murs.
Peut-être que l’obtention de la paix passait par l’élimination définitive des carapaces, l’acceptation intégrale des ressentis les plus irrationnels, l’accueil bienveillant des intuitions, de l’abandon, de l’acceptation.
Qui était-elle ?
Jamais, elle ne s’était posé cette question.
Elle sortit sur la terrasse et contempla le ciel. Bleu d’océan, aucun nuage, aucune risée, pas le moindre souffle d’air, rien, le silence. La lumière s’étendait sur les horizons immobiles comme un regard aimant.
Elle imagina un nouveau-né contre les seins de sa mère, repu, protégé, aimé, câliné, contemplé. Nous étions tous des nouveau-nés, à chaque lever du jour mais nous avions oublié d’en goûter les délices dans l’effervescence matérielle des existences. Cette conscience qui s’éveillait, elle ne voulait pas la couvrir de dépit. Elle ressentait une urgence à saisir les mots qui jaillissaient en elle, l’impression d’une source libérée. Un barrage rompu.
Sat.
Elle allait le retrouver. L’échéance l’électrisa et elle accueillit les frissons avec un délice prolongé, comme si soudainement tout l’amour du monde coulait en elle, comme si cette paix qui l’environnait la nourrissait d’une euphorie joyeuse et libre.
La réalité. Qu’était-ce donc sinon l’accumulation de nos connaissances. Mais de quelles connaissances s’agissait-il ? Celles qui offrent le bonheur d’être ce que nous pouvons devenir et qui est en nous ou celles qui consistent à abandonner ce qu’elles dévorent de nous-mêmes ? Se remplir d’éléments néfastes au point de se vider de l’essentiel, comme une invasion programmée qui repousserait hors des frontières l’individu impuissant, soumis, abandonné, démuni. Jusqu’à se réfugier dans le soutien dérisoire d’individus tout aussi égarés et se contenter follement des nuisances adorées... Elle vit les humains, arrachés à eux-mêmes, tous ces individus amputés qui cherchaient fébrilement à combler le vide en eux par des attachements extérieurs. Elle appartenait à cette masse et elle en découvrait l’abominable dépendance.
D’où venaient ces réflexions ? Comme un puits vertical qui s’élançait vers le haut, un canal qui l’absorbait et l’emportait dans des cieux inexplorés.
Dans quelle dimension était-elle donc entrée ? Et comment prolonger un cheminement quand on a l’impression de ne pas savoir marcher ?
Sat.
Il avait parlé d’amour. Il avait dit que c’était la clé pour accéder …
Elle ne savait plus. Il avait utilisé des termes insolites.
La dimension céleste ou quelque chose du même ordre. Incompréhensible. Elle n’en avait aucune image."
-
Ils sont tous là.
- Par Thierry LEDRU
- Le 10/11/2018
TOUS, SAUF ELLE
Laure, Théo, Francis, Figueras, Walter Zorn, Fabien, Tim, Fabiola, Tariq, Tian, Louna, Sélim Karmaz, Akram, Terence, Alfonso, Helmutt, Fernando, Nacer, Docteur Flaurent, Hans, Raymond et Yolande...
Je ne peux pas présager de la suite de leur existence mais, quoi qu'il arrive, ils sont en moi.
J'ai passé quelques minutes à les remercier, un par un pour leur présence, leur patience aussi lorsque leur tour ne revenait pas assez vite dans les pages et qu'ils attendaient dans la marge...Entre "Vertiges", "Noirceur des cimes", "Là-Haut", " Les héros sont tous morts", "Kundalini", "Jusqu'au bout", "A cœur ouvert", "Les Éveillés", les quatre tomes de "Jarwal le lutin" et maintenant "Tous, sauf elle", il y a un monde de fous à l'intérieur
:) C'est un comble finalement pour quelqu'un qui ne voit quasiment personne.