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  • LA-HAUT : Un commentaire inoubliable

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    Le dernier article "le bois des livres" a reçu un commentaire sur mon blog. Arrivé aujourd'hui. ...Un commentaire que j'ai imprimé dans ma tête, collé sur l'écran intérieur...Le genre de commentaire qu'on n'ose même pas imaginer...Celui qui vous donne une énergie créatrice qui dépasse tout ce qui est connu. Je l'ai déjà expliqué à quelques reprises. Lorsque j'ai commencé à écrire, quand j'étais adolescent, j'écrivais pour moi. Il ne me serait jamais venu à l'idée de partager mes textes, en dehors de mon professeur de Français au lycée ou de la professeure de Philosophie. Et puis, un jour, j'ai envoyé "Vertiges" a un éditeur. Pour quelle raison ? Devenir célèbre ? Etre reconnu ? Vivre de ma plume ? Etre adulé ? ...... Rien de tout ça. D'abord parce que c'est totalement illusoire mais surtout parce que ça serait injurieux envers la littérature. L'écrit ne doit pas souffrir de la futilité de la parole, l'écrit porte la parole au-delà du quotidien, il est le tuteur vers l'éveil intérieur. J'ai donc osé, un jour, penser que mes écrits puissent être porteur de messages, de réflexions durables, de transformations... Et j'ai donc franchi le pas vers l'édition. 
    Là, ce soir, je sais combien j'ai eu raison.
    Même s'il n'y avait que ce témoignage et plus jamais d'autre. Il y a quelque part, une personne pour qui, mes écrits ont été "éveilleurs". 
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    Bonjour
    Je n'ai jamais rien écrit sur votre blog bien que je le lise avec grand plaisir depuis deux ans mais cet article m'oblige à prendre la plume. J'étais dans la salle du centre Pompidou à Paris pour la remise du prix du roman remis par l'association handicap et société et j'ai vu apparaître à l'écran votre livre "Là-Haut". Je l'ai acheté ensuite et je l'ai lu. 
    Très clairement, pour moi, il n'est pas possible que vous vous posiez la question de l'intérêt de vos écrits. Pas sur ce roman-là, en tout cas. L'intérêt de ce livre et de l'histoire de cet homme amputé d'une jambe, c'est la puissance de vie qui s'en dégage. Et vous n'imaginez peut-être pas l'immense force que cela procure. Je ne suis pas un grand lecteur de romans mais je trouve que votre écriture est très belle, particulière aussi, très visuelle en tout cas. J'ai vraiment eu l'impression d'être au cinéma et moi qui ne connait rien à la montagne, j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir la beauté et la paix. Au point que j'y suis allé, l'été dernier, et malgré mon handicap, j'ai tenu à monter, moi aussi, vers cette "lumière de l'altitude" que vous racontez si bien. Je ne suis pas allé bien haut mais quand on a du mal à monter un escalier, il est déjà très beau d'aller s'asseoir contre un rocher à 2000 mètres d'altitude. Et je vous assure que Jean était dans ma tête pendant cette montée.
    Juste pour vous dire qu'il n'est pas possible pour un écrivain de prévoir l'impact d'un livre et moi-même, je ne l'aurai pas imaginé. Mais c'est la réalité. Votre livre est "éveilleur". Et je lirai les autres quand j'en prendrai le temps. Merci à vous.

  • Le bois des livres

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    Combien y a -t-il de livres qui méritent réellement l'hommage qui leur est fait d'exister au prix de la vie d'un arbre ?...
    Comment établir une échelle de valeur qui justifierait ce sacrifice au regard du contenu de l'ouvrage ?
    Est-ce qu'un roman peut entrer dans la catégorie des ouvrages susceptibles d'être si "éveilleur" que la mort d'un arbre soit justifiée ?

    Parfois, quand on corrige un texte, il survient de drôles de questions...
    Est-ce que ce livre a un quelconque intérêt ?...

    Le bois des livres pèse un poids effroyable. C'est une masse gigantesque.

    Combien d'arbres ? Ils avaient raison les Anciens avec leurs veillées le soir, au coin du feu. La tradition orale et la magie des "faiseurs d'histoire." Pas de perte de bois, pas de tuerie dans les forêts.

     

    Depuis quelques temps déjà, je remercie tous les bois que je tronçonne, tout autant quand je les brûle et maintenant, j'en fais autant avec le papier de mes romans...

    Si tout ce que j'écris finit par vivre quelque peu à l'intérieur de quelqu'un, ça sera une autre vie de plus... L'arbre mort qui sera devenu papier n'en retirera aucune joie, c'est certain. Mais, moi, égoïstement, je pourrai en soulager ma conscience.

  • "Une force mondiale qui s'éveille..." Hubert Reeves

    Le Télégramme Soir, l'info vous suit partout

    Retour au Télégramme

    Hubert Reeves. « Il y a une force mondiale qui s'éveille »

    Dans "La terre vue du cœur", sorti en mai dernier, Hubert Reeves offrait un émouvant plaidoyer pour notre planète. Le célèbre astrophysicien franco-canadien, la tête dans les étoiles et les pieds sur terre, était de passage cette semaine à Quiberon (Morbihan). Il a pris le temps de parler du film, de la planète, de Mars ou encore de Trump…

    Le film réalisé par Iolande Cadrin-Rossignol repose en grande partie sur votre témoignage. Vous avez souhaité y délivrer un message positif, intentionnellement non moralisateur…
    Déjà, sur le titre, "La terre vue du cœur", il y avait des gens qui étaient peu enthousiastes : ils trouvaient que ça faisait un peu kitsch. Mais je l’ai défendu car il est essentiel que l’on observe la situation politique et écologique avec, non seulement un regard « mental », c’est-à-dire de la tête, mais aussi avec un regard affectif, qui mobilise des émotions. Parce que si on veut que les gens deviennent actifs, il ne suffit pas de leur présenter des faits. Il faut qu’ils se sentent impliqués. L’émotion est importante pour déclencher des énergies. Dans les journaux, à la télévision, il n’y a pas un jour qui n’emmène sa nouvelle catastrophe. Mais là, il fallait que ça touche… Plusieurs films ont déjà présenté l’avenir de manière très sombre. Ici, on devait dire : « il y a un avenir possible ».

     

    Les alarmes n’ont de cesse de se déclencher tout autour de la terre… Il est encore temps de sauver la maison ?
    Il y a un éveil mondial de la conscience écologique, une vraie volonté de faire des choses. Ici et là, on observe des initiatives qui naissent pour contrer la dépression et la détérioration. On voit qu’il y a une force de restauration à l’œuvre sur la planète, qui s’oppose à cette force de détérioration. Cela ne veut pas dire que la partie est gagnée, loin de là… Mais d’apprendre qu’il y a déjà quelque chose qui se fait, c’est très tonique du point de vue psychologique. Les gens sont plus prêts à s’impliquer quand ils savent qu’ils ne sont pas seuls, que ce n’est pas un combat désespéré. Je le pense sincèrement : il y a une force mondiale qui s’éveille. Et c’est l’idée du film.

    Mais cela va-t-il assez vite, selon vous ?
    Sur notre planète, il y a eu cinq grandes extinctions massives dans le passé. La vie a survécu. Mais la sixième, dont nous sommes la cause, est beaucoup plus rapide que les autres. Le problème, en résumé, revient à se poser cette question : est-ce qu’on peut garder la planète habitable ? Ce n’est pas sûr qu’elle ne deviendra pas inhabitable. Mais l’inverse n’est pas plus certain. Si nous continuons le forage du pétrole et que nous exploitons les réserves restantes jusqu’au bout, cela correspondrait à un réchauffement de la planète de 5 ou 6°C. Et là, la planète ne serait plus habitable… Où en sera-t-on dans 50 ans ? Personne ne le sait. La vie sera sans doute beaucoup plus austère. Nos ressources sont limitées. On voit qu’on vit au-dessus de nos moyens et qu’on n’ira pas beaucoup plus loin que ça. Cela ne veut pas dire que la vie deviendra impossible. Ça pourra être très vivant ou très désespérant. Mais c’est une attitude à prendre. On va faire comme si… Quand les gens ne se disent plus : « ah, c’est foutu », on a déjà une partie de la solution.

    Dans un certain sens, Trump a rendu service à la cause. Ce n’est pas sûr que cela irait si vite s’il n’avait pas rejeté la Cop 21

    La mobilisation progresse aujourd’hui… Mais les premières démarches écologiques ont plus de 150 ans. Cela se passait aux États-Unis, dans les grands parcs. L’action de John Muir a contribué à sauver la vallée de Yosemite et d’autres espaces sauvages. Il y a eu également Rachel Carson, plus tard, encore, le commandant Cousteau… Des gens ont pris la parole, mais pas pour se contenter de déplorer la situation. Pour agir. John Muir est allé à Washington pour demander de faire des lois pour protéger les espèces animales en danger. Rachel Carson a été voir Kennedy après avoir écrit son livre "Silent spring" ("printemps silencieux"). Elle lui a dit : « Si vous continuez à tuer les moustiques, vous allez tuer les oiseaux et le printemps prochain sera silencieux ». Et elle a réussi à le motiver pour lancer les premières lois afin de lutter contre les pesticides.

    Un autre président américain a jeté aux orties l’accord de Paris sur le climat… Ce n’est pas un rien désespérant ?
    Quand on a appris que le traité international de lutte contre le réchauffement avait été scellé à la COP 21, nous étions contents. Et évidemment déçus quand Trump a rejeté l’accord de Paris. Mais on avait tort. Pourquoi ? Parce qu’il a vraiment réveillé des énergies aux États-Unis. On le voit : les Américains réagissent contre sa décision. Ils sont nombreux à se dire : « On ne va pas se laisser faire par ce personnage ». En Californie, en Nouvelle-Angleterre, même au Texas… Il y a énormément d’initiatives qui naissent. On peut dire que, dans un certain sens, Trump a rendu service à la cause. Et ce n’est pas sûr que cela irait si vite s’il n’avait pas rejeté la COP 21.

    Oui, on ira sur Mars. Je viens d’apprendre qu’il y a même des projets pour aller sur des exoplanètes…

    Qu’avez-vous pensé de la démission du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot ?
    Nicolas Hulot devait démissionner. S’il était resté, il aurait accrédité la thèse qu’il n’était qu’un alibi pour Macron.

    Mais malgré tout, ne vaut-il pas mieux être dedans que dehors pour peser, même un peu ?
    C’est ce qu’il a essayé de démontrer. Il a refusé pendant longtemps de se joindre au gouvernement… C’était important qu’il accepte finalement. Mais sa réponse, c’est que ça ne marche pas. Pour ma part, j’ai toujours pensé que si on m’avait proposé d’agir dans un gouvernement, je n’aurais pas été en mesure de faire quoi que ce soit et j’aurais donc refusé. Maintenant, le message de Nicolas Hulot est le suivant : « On continue le combat avec la base, avec ceux qui le portent depuis le début. Pas avec les gouvernements qui ne font que prendre les trains quand cela leur convient ».

    Vous avez longtemps eu les yeux levés vers ciel. La reprise de certains programmes spatiaux et les annonces spectaculaires d’Elon Musk enflamment les imaginations. Pensez-vous que l’homme mettra un jour le pied sur Mars ?
    Je crois que cela fait partie de l’évolution normale de l’humanité. L’être humain aime le challenge. Il va innover, explorer… L’alpiniste George Mallory, à qui des journalistes demandaient pourquoi il voulait escalader le mont Everest, avait répondu : « Parce qu’il est là ». C’est dans la nature humaine… Oui, on ira sur Mars. Je viens d’apprendre qu’il y a même des projets pour aller sur des exoplanètes… De nouveaux moyens de déplacement sont déjà en projet, en préparation, même si, aujourd’hui, pour y aller, avec notre vitesse, cela prendrait 60 000 ans. Tout cela avance vite, très vite…

  • Jeu de corrections...

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    Une énigme pour lecteurs et lectrices....
    C'est dingue et désespérant...Je me disais que la quatrième lecture de "TOUS, SAUF ELLE" serait la dernière et je ne m'y résous pas...Persuadé qu'il reste encore des choses à corriger...Insatisfaction chronique...

    Alors, depuis ce matin, je relis en espérant que ça n'arrive pas...Car s'il y en a une, c'est qu'il peut y en avoir deux......

    Et là, je tombe sur ce passage et une "coquille" qui me les brise, menues, menues, comme disait Michel Audiard via Lino Ventura....

    La "coquille", pour moi n'est pas qu'une faute orthographique, ça peut être tout aussi bien une répétition, une ponctuation, un bout de phrase, une mauvaise musique...Tout ce que je cherche à débusquer depuis deux mois.....................A vous de trouver ce qui ne va pas :) ............................

    "Tous les pays de l’Union européenne seraient informés. Interpol suivrait sans doute. Il n’en avait aucun doute vu la gravité des actes et l’identité des victimes. Deux policiers en service, une femme, témoin clé dans une affaire en cours."

     

    Et une autre deux pages plus loin...

    Je ne suis pas prêt d'être satisfait...

     

     "Il avait vérifié que son ordinateur portable contenait bien tous les numéros de téléphone qu’il voulait conserver puis il avait jeté son smartphone dans un container après avoir cassé la carte SIM."

     

    CORRECTION (en bas de page)

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    "Tous les pays de l’union européenne seraient informés. Interpol suivrait sans doute. Il n’en avait aucun doute vu la gravité des actes et l’identité des victimes. Deux policiers en service, une femme, témoin clé dans une affaire en cours."

    Je remplace le premier "doute" par "assurément". "Interpol suivrait assurément."

     

     "Il avait vérifié que son ordinateur portable contenait bien tous les numéros de téléphone qu’il voulait conserver puis il avait jeté son smartphone dans un container après avoir cassé la carte SIM."

    Je remplace "un container" par "une poubelle"...

     

    Eh oui, c'est ça une correction et c'est un sacré fichu boulot, interminable et inévitablement insuffisant. 

  • Forêt contre économie

    Il ne manquerait plus qu'un magasin "BIO" vienne s'installer dans cette zone. On aurait l'image claire de l'hypocrisie des décideurs. 

    Inutile de rêver d'un réveil général de la population...Pensez donc : "des nouveaux magasins, c'est génial..."

     

    Une forêt rasée à Bourgoin-Jallieu (Isère), pour installer une nouvelle zone d'activités

    La forêt du Domaine des Sétives, rasée à Bourgoin-Jallieu pour une nouvelle zone d'activités / © France 3 Rhône-Alpes La forêt du Domaine des Sétives, rasée à Bourgoin-Jallieu pour une nouvelle zone d'activités / © France 3 Rhône-Alpes

     

    Bientôt une nouvelle zone d'activités à Bourgoin-Jallieu en Nord Isère, au bord de la D1006. Le "Domaine des Sétives" proposera d'ici quelques années, de nouveaux commerces et de nouvelles entreprises. Pour l'instant, l'heure est à la déforestation de cette zone humide.

    Par Renaud Gardette

    Une montagne de bois est en attente, au bord de la très fréquentée D1006. La déforestation du "Domaine des Sétives" est terminée à Bourgoin-Jallieu. Sur cette zone humide, traversée par au moins deux cours d'eau, une nouvelle Zone d'Activités verra le jour d'ici 2020 ou 2021.

    En tout, 9 ha. de forêt ont été rasés en quelques jours début septembre: ces travaux ont été réalisés avec "une rapidité très étonnante" pour l'association écologiste 
    Apie, membre de la Frapna Isère. L'association était au courant de ce chantier, mais s'étonne de l'ampleur de la déforestation qui vient d'avoir lieu. 

     

    Les castors oubliés?


    La 
    Sara, aménageur de la zone, a commandé une étude auprès de l'association sur la présence des castors: l'Apie affirme que l'étude est terminée, mais n'a pas été encore communiquée ni envoyée à l'aménageur, qui a pourtant lancé les travaux de "prélèvement" des arbres.

    Le castor, une espère protégée, est bien présent sur cette zone selon l'association: des traces sont retrouvées régulièrement. Au moins 2 familles seraient installées durablement dans le secteur, et d'autres animaux circulent souvent tout autour de la Bourbre, entre le Médipôle et une zone de restauration. 

     

    Les mesures compensatoires


    Selon la 
    mairie de Bourgoin-Jallieu, le projet était inscrit aux PLU de 2014 et de 2016. Il vise à "accentuer le développement économique de la ville". Le choix des commerces n'est pas encore abouti, mais le principe de ne pas concurrencer les enseignes du centre-ville est acté. Il devrait donc y avoir une grande jardinerie, un concessionnaire automobile, des espaces de loisirs, des artisans, ainsi qu'une grande enseigne d'aménagement intérieur de la maison.  

    Avec ces 9 ha. d'arbres "prélevés", la mairie promet des mesures compensatoires.
    • Les orchidées ont été déplacées et replantées à proximité
    • Des nichoirs pour les chauves-souris ont été installés tout autour
    • Des barrières pour protéger la faune ont été installées
    • La petite rivière (le Peluc) sera réaménagée, avec un nouveau bassin de rétention, pour éviter les inondations

    Un couloir de passage installé pour la faune au "Domaine des Sétives" à Bourgoin-Jallieu (Isère) / © France 3 Rhône-Alpes

    La commune a promis d'appliquer le principe de 1 ha. détruit, 2 ha. protégés. Ainsi sur ce dossier, 18 ha. doivent être gelés à toute nouvelle construction. 12 ha. doivent être replantés, "avec des espèces nobles", sur deux secteurs différents dont le lieu-dit "Le Vergnoux".
     

    Les regrets des écologistes


    De la poudre aux yeux selon l'association Apie: "ces 18 ha seront protégés, sur des zones de toute façon déjà inconstructibles. (...) C'est tout un biotope qui est détruit. Il y a aussi des bécasses, même les chasseurs regrettent de voir ce gibier disparaître! On aurait pu réduire l'impact. Entre le discours de départ, et la réalité du terrain, ce chantier ne va pas dans le sens du respect de l'environnement. La destruction a été faite, malgré les promesses. Les mesures de compensation sont très légères. On aurait pu éviter la destruction de cet espace. Les zones humides sont indispensables, et protégées par des directives européennes. Le compromis reste douloureux pour l'environnement."

    Et de renchérir: "nous sommes très surpris par la rapidité, et l'ampleur de la déforestation. Ils ont mis les moyens. Si on avait eu les plans précis de déforestation, on aurait pu réagir plus fermement."

    En octobre, une enquête publique sera lancée, avant des fouilles archéologiques préventives.

  • Pendant la vaisselle

    Neuron genetic evolution

     

    Je commence la vaisselle et j'ai toute une scène du tome 3 qui me saute à la figure.

    Un flash complet, le point d’achoppement sur lequel je butais, la "trouvaille" qui me manquait.

    C'est exactement ce que je voulais...

    J'ai l'impression que toute l'équipe de tournage continuait à bosser dans leur coin et ils m'ont rappelé pour que je vienne voir.

    Une équipe de neurones qui s'agitent, tourneboulent, virevoltent, réfléchissent, s'associent, s'encouragent, recommencent, améliorent, réfléchissent encore jusqu'à ce moment magique où tous les neurones se relient dans une osmose parfaite, ce moment où toute la scène se dévoile et que quelqu'un dit "Moteur" !


    J’adore ces moments-là 
    :)

     

  • Eric Barret : sur l'amour

    J'aime beaucoup cet auteur. Je ne connais pas l'homme mais je me dis qu'ils doivent être semblables.

    Je me suis donc attelé à ce texte et bien entendu, le "hasard" n'y est pour rien...

    J'écrivais il y a quelques jours, qu'au moment de l'IRM, alors que la machine faisait son travail, j'ai aimé les crépitements dans ma jambe. Je ne leur demandais pas de cesser. Je les observais simplement, sans autre émotion que de l'affection. Elles marquaient la vie en moi. Même si cette expression de la vie signifiait qu'il y avait un problème, il s'agissait malgré tout de la vie en moi. Alors, je les ai aimées ces irradiations agitées, sans rien leur demander en retour.

    Et il y a quelques minutes, je tombe sur le texte de Eric Barret et ce passage :

    Dès l'instant où vous demandez la moindre chose, il y a amertume, déception, regrets, hésitation, agitation, conflit.   Cela se transpose à tous les niveaux ; tant que j'attends la moindre chose de mon corps, je vais être déçu. Tant que j'exige, que je demande, j'aurai problème, conflit, je vais vouloir, je vais être constamment vaincu par le corps. Jusqu'au moment où je me rends compte que c'est le contraire, que c'est moi qui dois donner, aimer. J'aime mon corps comme il est, avec ses maladies, ses limites, ses faiblesses, ses accidents. Il y de très bonnes raisons pour être ainsi, il n'y a pas de hasard." 

     

     

     La personne ne peut pas aimer ~ Eric Baret

    Publié par Rosy 

    On ne peut pas aimer quelqu'un ; c'est une fantaisie. On ne peut pas aimer. Aimer est ce quiAMOUR est essentiel, ce n'est pas quelque chose que l'on puisse faire ou non. Quand on arrête de faire, il reste l'amour. 

    Généralement, on aime quelqu'un s'il cor...respond à notre fantaisie. Si la personne que vous aimez se met à faire ceci ou cela, soudain vous ne l'aimez plus. Un amour qui commence et qui finit, ce n'est pas de l'amour.  

     Aimer, c'est écouter, être présent. Vous aimez vos enfants dans le sens où vous ne demandez rien à vos enfants ; vous donnez tout.   - L'ego ne peut pas aimer. Il utilise, il prend, il se sécurise.   - Ce que j'aime, c'est ce qui est présent, ce qui est devant moi - il n'y a rien d'autre. Si je n'ai pas l'idéologie que la beauté est là-bas, que la sagesse est là-bas, que pourrait-il y avoir de plus beau, de plus extraordinaire que ce qui se présente à moi dans l'instant ? 

    L'amour est ce qui est quand on cesse de prétendre aimer quelqu'un. Aimer quelqu'un, vouloir être aimé, c'est une histoire. Que veut dire être aimé ? Personne ne vous aime, personne ne vous aimera jamais, personne ne vous a jamais aimé - et c'est merveilleux comme ça ! Les gens peuvent uniquement prétendre : si vous correspondez à leurs critères psychologiques, physiques, affectifs, ils vous aiment ; si vous correspondez à l'inverse, ils vous détestent. Et alors ? ... Qu'est-ce que cela peut faire que quelqu'un projette sur moi quelque chose d'attirant ou de repoussant ? C'est complètement fantasmatique.   - À un moment donné, vous vous rendez compte que vous n'avez pas besoin d'aimer ni d'être aimé.

    Que reste-t-il alors ? Il reste le sentiment d'amour, cette communion qu'on a avec tous les êtres. Vous voyez que personne ne vous a jamais aimé, que personne ne vous aimera jamais et que tout va très bien. Vous réalisez que c'est à vous d'aimer.

    Ce qui vous rend heureux, c'est d'aimer... Quand j'aime mon corps, mon psychisme, mon environnement, il y a tranquillité. Mais vouloir être aimé est un concept !   Quand vous aimez, vous n'aimez pas quelqu'un, vous aimez tout court.

    La personne avec laquelle vous vivez, couchez, allez au cinéma, c'est autre chose. Vous ne pouvez pas coucher, habiter avec tout le monde. Une sélection organique se fait, mais l'amour ne se situe pas là... C'est purement chimique. Selon ce à quoi ressemblait votre père, votre grand-père, selon qu'à trois ans vous avez été battu ou caressé... Ce n'est pas parce que vous ne vivez pas avec une femme, que vous l'aimez moins qu'une autre avec qui vous vivez.   - Vous vivez avec quelqu'un fonctionnellement, avec tout le respect, l'écoute que cela implique ; mais vous n'êtes pas obligé de croire que vos enfants sont vos enfants, que vos parents sont vos parents, ni que votre mari est votre mari. Ils le sont, bien sûr, occasionnellement.   - L'amour, on n'en a surtout pas besoin.

    Le besoin d'être aimé, c'est comme le besoin d'avoir une voiture de sport rouge... C'est une fantaisie. C'est vous qui aimez : vous aimez ce que vous rencontrez. Quand vous êtes avec un ami, vous l'aimez totalement. Là il y a une satisfaction profonde. Mais si j'ai besoin que cette personne m'aime, je passe ma vie dans la misère...   

    Aimer c'est écouter. Vous êtes en face d'une situation, avec un homme : vous l'écoutez.

    Écouter ce qu'il est, pas ce qu'il prétend être. Écouter profondément, sans commentaire.

    Quand vous écoutez, vos enfants sont parfaits, votre mari est parfait, vos parents sont parfaits, votre corps est parfait, votre psychisme est parfait ; telle est la vision claire qui vient avec l'écoute.

    Lorsque je pense que mes enfants, mon mari, mon corps doivent changer, c'est que je n'écoute pas ; je parle, j'ai une idéologie de ce qui est juste ou pas. Je veux que les autres soient comme je décide qu'ils devraient être. Ce fascisme psychologique n'a pas de sens. 

    Dans ce sens là, aimer c'est respecter. Je respecte mon environnement, mon enfant - dans tout ce qu'il fait, même s'il se détruit, mon mari, mon père, la société et toutes les violences que j'ai subies ; je respecte ce qui est là. Cela ne justifie rien, je n'ai rien à justifier. La vie n'a pas à être justifiée, elle est ce qu'elle est. Voir clairement ce qui est là, c'est-à-dire voir que mes parents, mon mari, mes enfants, mon corps, mon psychisme ne peuvent pas être d'un millimètre différents de ce qu'ils sont. Je fais face à la réalité, non pas à ce que la réalité devrait être selon ma fantaisie intellectuelle.

    Le voisin est exactement comme il doit être, il ne peut pas être autrement. Quand je vous clairement comment fonctionne mon voisin, j'ai de bons rapports de voisinage. Je ne suis pas forcé de participer à la vie communautaire, mais je ne peux plus avoir en moi la moindre critique à l'égard de mon voisin. Quand il bat sa femme, je comprends profondément que c'est la souffrance terrible où il est qui l'amène à battre sa femme. Cela ne m'empêche pas, dans certains cas, d'appeler la police ou d'intervenir...

    Dans une absence totale de critique, il y a place pour une compréhension envers la situation. J'appelle cela respect.

    Certains l'appellent amour... Laisser les gens libres ; les gens m'aiment, les gens ne m'aiment pas - c'est merveilleux ainsi.

    Avoir besoin d'être aimé, c'est le fruit d'une époque décadente.   - Il faut aimer. J'aime mon mari, qu'il m'aime ou qu'il ne m'aime pas... Quand je dis ne pas aimer quelqu'un, je nie l'amour qui est en moi, alors je souffre. Lorsque mon mari ne m'aime pas, c'est qu'il souffre, donc je dois l'aimer encore plus. Mais s'il m'aime, il a de la chance, il est heureux.  

    Avoir besoin d'être aimé est une forme de maladie très intense. Au niveau somatique, c'est terrible, comme la jalousie : cela détruit vraiment le système hormonal, cellulaire. Ce besoin d'amour est un poison. Le remède, c'est d'aimer. 

    Il ne faut pas trouver cela déprimant ; c'est le contraire. C'est merveilleux d'aimer, d'être totalement attentif à quelqu'un, comme avec un enfant... On aime l'enfant comme il est maintenant, à chaque instant... c'est complètement gratuit... sans jamais rien demander...  

    Si un jour, par la nature de la vie, il y a séparation d'avec la personne qui a vécu dix ans avec vous, d'abord vous verrez que cet amour ne vous quitte pas et ensuite, si vous aimez profondément cette personne, il y aura une immense facilité pour vous de comprendre qu'elle a besoin de rencontrer quelqu'un d'autre - et, éventuellement, vous aussi.  

    Plus vous vous familiarisez avec l'attitude de tout donner et de ne rien demander, plus vos relations affectives deviennent simples, faciles, harmonieuses.

    Dès l'instant où vous demandez la moindre chose, il y a amertume, déception, regrets, hésitation, agitation, conflit.   Cela se transpose à tous les niveaux ; tant que j'attends la moindre chose de mon corps, je vais être déçu. Tant que j'exige, que je demande, j'aurai problème, conflit, je vais vouloir, je vais être constamment vaincu par le corps. Jusqu'au moment où je me rends compte que c'est le contraire, que c'est moi qui dois donner, aimer. J'aime mon corps comme il est, avec ses maladies, ses limites, ses faiblesses, ses accidents. Il y de très bonnes raisons pour être ainsi, il n'y a pas de hasard.

    Ce qui ne veut pas dire que cela ne va pas changer ; mais je me rends disponible pour que mon corps puisse s'exprimer, en tant que santé et en tant que maladie. Mais si je demande quelque chose à mon corps, je veux utiliser mon corps, c'est encore de la dictature d'imposer la santé - comme les gens qui imposent leur vision alimentaire, leur idée de la santé, du sport, etc. C'est une forme de violence. J'écoute mon corps, mon corps transmet ce dont il a besoin, il me suffit d'être disponible.

    À ce moment, on comprend ; on comprend pourquoi son mari ou sa femme agit comme cela, pourquoi son corps a telle ou telle faiblesse, on comprend que ce n'est pas une malédiction mais une nécessité.

    Chaque fois que mon corps a une faiblesse, je comprends que c'est un cadeau qui me permet de découvrir en moi une faiblesse autrement plus importante : la faiblesse mentale qui me pousse à croire que mon corps doit être sans faiblesse

    La voilà ma faiblesse ! ... si la faiblesse du corps me fait me sentir faible, c'est que j'ai besoin de faire face à ma faiblesse psychologique... Et la faiblesse de mon corps m'aide à m'interroger. Tout ce qui me touche est ce qui me mûrit.   - L'amour dans le sens mondain, c'est l'absence d'amitié.

    C'est un échange de business : tu me donnes ceci, je fais cela ; je ne couche pas avec la voisine, tu ne couches pas avec le voisin, on est fidèles.

    L'amitié, c'est être disponible à tout ce qui est possible. On n'est pas obligé de savoir si on est l'amant, le mari, l'ami, le père, l'enfant ; il y a un tas de rôles humainement possibles. Dans notre société, il faut tout savoir. Or, à un moment donné, on ne se situe plus en fonction de ces rôles ; tout est souple et, si on rencontre quelqu'un, on n'a pas de rôle. Le rôle se crée dans l'instant.

    C'est facile les relations humaines, très facile : il suffit d'aimer ce que l'on rencontre. Aimer, c'est donner de la liberté. Là il ne peut plus y avoir de conflit psychologique, on ne peut pas se fâcher.   - Si vous n'avez pas l'idée que vous aimez quelqu'un, vous n'avez pas forcément besoin non plus d'en changer tous les dix ans.

    Vous savez qu'avec une autre ce sera pareil - on rencontre uniquement sa propre problématique.

    On peut passer toute une vie sur un rapport merveilleux, à approfondir ce rapport : c'est un rapport d'amour, dans le sens où l'on aime profondément ce qui est là, un rapport sans demande. Sinon, il y a toujours déception.... La demande est un manque de respect.

    Dans mon accueil de ce qui se présente, le non-besoin s'épanouit et je réintègre mon axe supra-personnel.   

    Extraits de la revue 3eme millénaire, hiver 2001, No 62

    Thème: Affection, Compassion et Amour.    

    http://www.bhairava.ws/eric.html

    3-eme-millenaire-.jpg

    http://www.revue3emillenaire.com/accueil/accueil.php?pid=1

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  • Repasser les plats de l'Histoire

    « L'histoire, à proprement parler, ne se répète pas, mais, comme les illusions dont l'homme est capable sont limitées en nombre, elles reviennent toujours sous un autre déguisement, donnant ainsi à une saloperie archidécrépite un air de nouveauté et un vernis tragique. »

    Cioran

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