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  • Votes des députés

     

     

    L’image contient peut-être : 48 personnes, personnes souriantes

    L'anonymat des votes de l'Assemblée était jusque-là une sorte de droit tacite et le vote étant considéré, à juste titre, comme une décision personnelle, intime et secrète, rien ne sortait de l'hémyclique.

    Mais se pose dès lors le problème de la représentation du peuple dans ce "secret". Les députés sont là pour porter la voix populaire, pas pour représenter des intérêts divers et variés et notamment les leurs.

    Par conséquent, cela ne me pose aucun problème d'afficher ainsi leur identité. 

    Il est temps de briser l'omerta de ce milieu gangréné par toutes les malversations générées par un système opaque et si facilement manipulable.

    L'Assemblée ne nous représente pas.

    Elle est au service de forces bien plus redoutables que nos convictions.

    Il faudra bien, un jour, brûler cet ancien monde et tous les caciques qui s'octroient le droit de mensonge.  

     

     

    L'Animal est une Personne est avec Claire Geny-moscardo.

    31 mai, 14:53 · 

    FRANCE 
    "CES 48 DÉPUTÉS ONT REJETÉ LES AMENDEMENTS visant à interdire les cages pour les poules pondeuses et les lapins, l'obligation des caméras dans les abattoirs, légiférer sur le transport longues distances.

    Ils ont préféré les intérêts de la FNSEA et des lobbies de l'agro-alimentaire plutôt que faire leur travail pour lequel ils ont été élus : représenter les citoyens."

    BIEN-ÊTRE ANIMAL : LES 48 députés QUI ONT VOTÉ "CONTRE"
    Les trois scrutins publics étudiés concernent les amendements 222 (vidéo obligatoire), 1622 (lapins en parcs) et 2020 (interdiction de tous les élevages de poules en cage)."

    http://www.leparisien.fr/…/bien-etre-animal-qui-sont-les-de…
    TOUS LES AMENDEMENTS POUR AMÉLIORER LE SORT DES VICTIMES REJETÉS

    1/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction des cages pour les #poulespondeuses. Les oiseaux resteront dans des cages.
    2/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction des cages pour les 
    #lapins. Les lapins resteront dans des cages.
    3/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction de broyer les 
    #poussinsmâles et les #canetons femelles. On continuera de broyer des individus vivants.
    4/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction de limiter la durée de transport d’
    #animaux vivants.
    5/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’encadrement de la durée de 
    #transportmaritime d’animaux vivants. 
    6/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction des 
    #fermes-usines. Les animaux peuvent continuer à être entassés toujours plus nombreux dans les #élevages.
    7/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction de l’étourdissement des 
    #volailles par #électronarcose. Les animaux peuvent continuer à hurler de douleur.
    8/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction de l’étourdissement des 
    #cochons au dioxyde de carbone, ils peuvent donc continuer à suffoquer dans la #peur.
    9/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction de castrer à vif les 
    #porcelets. Les cochons peuvent donc continuer à hurler de #douleur.
    10/ La majorité des députés ont voté CONTRE la mise en place du 
    #ContrôleVidéo. L'assemblée nationale préserve l’opacité des abattoirs.
    11/ La majorité des députés ont voté CONTRE l’interdiction de l’abattage sans 
    #étourdissement préalable. Les animaux pourront donc être #égorgés en pleine #conscience.
    12/ La majorité des députés ont voté CONTRE l'utilisation du 
    #sexage in ovo pour la filière ponte. On continue donc de faire naitre des individus pour les #broyer vivants.

    L’assemblée nationale est insensible aux souffrances des animaux."
    LES VOTES DES DÉPUTÉS EN FAVEUR D'UNE AMÉLIORATION DU SORT DES ANIMAUX ♥️ :

    -CES DÉPUTÉS ONT VOTÉ POUR L'INTERDICTION DE L'ÉLEVAGE EN CAGES DES POULES : 
    https://www.politique-animaux.fr/…/ces-deputes-ont-vote-con…
    -CES DÉPUTÉS ONT VOTÉ CONTRE LES LAPINS EN CAGES : 
    https://www.politique-animaux.fr/…/ces-deputes-ont-vote-pou…
    -CES DÉPUTÉS ONT VOTÉ POUR LA LIMITATION DE LA DURÉE DE TRANSPORT : 
    https://www.politique-animaux.fr/…/ces-deputes-ont-vote-pou…

    (Pour qu'ils en soient notifiés, vous pouvez également interpeller ou féliciter les députés sur Twitter via https://www.politique-animaux.fr/ 

  • "Ceci est un rectificatif"

    URGENT : Ceci est un rectificatif au message précédent.

    Comme tous les soirs, je m'étais installé pour reprendre l'écriture et lorsque j'ai ouvert le roman en cours, une nouvelle page était remplie.

    Un message de la part de l'histoire elle-même.

    Elle est très en colère contre moi à la suite de mon appel au boycott de mon dernier roman.

    En représailles, si jamais ce fiasco devait avoir lieu, elle m'a menacé de transformer la trilogie en quadrilogie...

    C'est un cauchemar, je ne tiendrai pas, j'ai besoin absolument de votre aide pour retrouver ma liberté.

    Par conséquent, je vous supplie d'acheter ce roman, de l'offrir, de le perdre et de le racheter, de l'offrir encore, jusqu'à rupture des stocks de papier dans toute l'Europe !!!

    Merci :)

    L’image contient peut-être : texte

  • "Ceci est une alerte"

    Thierry Ledru

    1 h · 

    "Ceci est une alerte. Le livre que je tiens dans les mains est une malédiction. C'est à cause de cette histoire que je suis enfermé ici, avec des endives pour seule nourriture. Du jour où cette histoire est entrée en moi, je suis devenu son esclave. Elle m'oblige à la raconter, encore et encore, et à l'écrire pendant des milliers d'heures. Elle m'a prévenu déjà que ce tome 1 n'est que le premier ouvrage d'une trilogie, une trilogie qui jettera sur le monde sa malédiction. Alors, par pitié, si vous voyez ce livre en vente, fuyez, partez, hurlez pour ne pas entendre ses chants maléfiques... Ma seule chance de sortir d'ici, c'est que ce premier tome ne se vende pas, que ça soit un échec planétaire et que cette histoire décide alors de me quitter. Si, par contre, cette trilogie est menée à son terme, l'humanité ne s'en relèvera pas."

    Aucun texte alternatif disponible.

    Je n'invente rien ; voilà mes endives :)

    L’image contient peut-être : plante

  • Démocratie et fourvoiements.

    Vu de l'intérieur, voilà ce qu'est notre "démocratie".

    Qu'on ne vienne pas me dire que le glyphosate est un problème qui n'intéresse pas la population et qui peut être réglé entre deux baillements.

    François Ruffin témoigne :

    François Ruffin 

    5 h · 

    Glyphosate: de Rugy sabote son Assemblée

    "Un seul député insoumis présent, sur 17, sur l'interdiction du glyphosate. Je suis trop déçue !" On a reçu un paquet de courriels comme ça, et des remarques sur Facebook.
    Alors que répondre ? La vérité. Je vais parler pour moi, à la première personne : je suis un bleu à l'Assemblée, et ils m'ont blousé. Ils ont réussi, sur le glyphosate, un tour de force. Dans cette guérilla parlementaire, ils ont oeuvré pour bafouer la démocratie.
    Qui ça, "ils"? C'est le président de Rugy, en première ligne.

    Qu'on résume : depuis une semaine, sur le projet de loi agriculture, nous siégeons de 9 h 30 le matin à 1 h du matin suivant. Samedi et dimanche compris. Avec, en parallèle, les missions et les commissions. Dans ce tunnel continuel d'amendements, plus de deux mille au total, difficile de deviner quand vont passer les trucs importants. On fait le guet. On perd des centaines et des centaines de votes, à lever la main en cadence. Et après sept jours de cette guerre d'usure, ce mardi, à 1 h moins deux minutes, le président de Rugy décide, arbitrairement, de prolonger les débats. Comme si le glyphosate était un point anecdotique, ou justement parce qu'il ne l'est pas. Parce que, sinon, ça repoussait la discussion au mardi 16 h 30. Et alors, l'hémicycle serait plein, les débats animés sur cette promesse du président Macron, la passion soulèverait les rangs.
    Et ça, il ne faudrait surtout pas.
    Surtout pas.
    Que la chambre d'enregistrement demeure froide et morte.
    Que de Rugy veille sur elle comme un croque-mort sur un cadavre.

    Oui, il faut accuser : le président de Rugy, qui organise lui-même le sabotage du parlement! Comment? Par ces prolongations nocturnes, certes, ces méthodes de cosaques. Mais au-delà: lui qui devrait nous protéger, lui qui devrait préserver le législatif contre l'exécutif, lui s'en fait le complice quotidien pour nous gaver de lois. Car, pour ce projet Agriculture, qui s'annonçait un marathon, de Rugy aurait pu bloquer deux semaines. On serait retournés chez nous le vendredi, en circo, les idées remises au clair. Mais non, il fallait faire vite. Au pas de charge. Parce que, derrière, arrive Elan, sur le logement, et là encore, on bouclera et bâclera en une semaine, samedi et dimanche compris. Et qu'on se souvienne, juste avant, du projet de loi "Asile et immigration", voté en catimini un dimanche soir ! C'est un dimanche, encore, ce dimanche dans la nuit, que fut rejetée la fin des poules en cages, autre engagement du candidat Macron.
    Et qu'importe, ici, qu'on soit pour ou contre tout ça.
    Qu'importe.
    On voit bien que ces sujets mobilisent des citoyens, des pans de l'opinion.
    Que les controverses et les décisions du Parlement sont attendues.
    Le président de l'Assemblée fait tout, alors, non pour permettre le débat, mais au contraire, pour le miner, pour l'enterrer, pour l'amoindrir. Plutôt que de résister à la toute-puissance de l'Elysée, il agit en porte-flingue.

    Répétons-le: c'est du sabotage législatif.
    Conscient.
    Volontaire.
    De la maltraitance des députés. On s'en fiche, admettons.
    De la maltraitance des salariés, aussi. Cette nuit, alors que les débats venaient de s'achever (à 3 h du matin!, la présidente de séance a d'ailleurs décidé, en dernière minute, de supprimer les "positions de vote" des députés), un copiste de l'Assemblée me chuchotait: "On en a marre. Ca fait onze jours sans pause, pour moi. Avec des horaires impossibles. On est épuisés. On n'a jamais vu ça."
    Et surtout, de la maltraitance des citoyens, quand les lois sont ainsi passées, en vitesse, presque en clando, dans le dos de leurs représentants.

    Alors, que Les Républicains soient plus aguerris à cet art du siège: on peut le dire. Qu'on manque d'expérience face à ces stratagèmes, et qu'il nous faille progresser: on peut le dire. Que le gouvernement, allié au président de l'Assemblée, nous ait efficacement dupés: on peut le dire.

    On ne peut pas dire, en revanche, que les camarades Insoumis et moi-même soyons paresseux (matez les stats de nosdeputes.fr), ou qu'on s'en fiche du glyphosate (au contraire, c'est presque transformé en symbole identitaire), ou même, même, même, que l'amendement serait passé (un coup de sonnerie, une suspension de séance, et les presseurs de bouton de la majorité rappliquaient, bien plus plus nombreux que nous).

    N'empêche que.
    N'empêche que.
    A ce jeu injuste, on va s'efforcer de progresser.

  • Musique intérieure

    Thierry Ledru

    1 min · 

    Je suis étonné par l'évolution de mes goûts musicaux en quelques années, de cette distance surprenante au regard de ce que j'écoutais autrefois. Et si je repense à mon adolescence, là, c'est à des milliers de kilomètres. Pourquoi ? Qu'est-ce qui en nous déclenche parfois cette oreille nouvelle, cette perception qui se découvre, ces émotions jamais ressenties ? Qu'est-ce qui incite ainsi le cerveau à modifier sa réception ? Ce qui n'était pas écouté l'est soudainement et ce qui l'était tombe dans un certain oubli. 
    Qu'est-ce qui a changé finalement en moi ? 
    Pourquoi est-ce que j'aime autant, maintenant, ces musiques répétitives, douces, étranges parfois, ces longues mélodies comme des vagues qui vont et viennent, dans une rythmique qui m'hypnotise ? 
    Je n'ai qu'une explication : l'état d'esprit. Ce ne sont pas mes goûts qui ont changé mais mon esprit et la musique qui convient à son état présent, c'est ce genre de musique. 
    La musique qui nous convient correspond à des ondes vibratoires internes, un flux d'énergie particulier, individuel, mouvant, changeant... La musique est comme un son lancé dans les gouffres intérieurs et la connivence énergétique entretient l'écho, elle le nourrit de son énergie. 
    Nous aimons en fait une musique qui est en nous et la musique extérieure qui vient l'accompagner est un amplificateur. 
    Les musiques répétitives sont comme mes battements cardiaques, mes respirations, le tempo de mon sang, c'est une musique qui résonne conjointement avec l'attention que je porte à être en moi. Cette musique-là crée une brèche dans l'enveloppe parce que l'intérieur a besoin d'elle, de sa douceur, de son intensité, de tout ce qu'elle éveille. 
    Il est clair en tout cas que ce que j'écoute est de plus en plus "minimaliste", un désir de légèreté, de plénitude, une sonorité dans laquelle je retrouve l'état intérieur dans lequel je suis quand j'écris.

  • "Plastisphère"

    C'est si consternant que j'ai tenu à utiliser ce cauchemar dans le roman en cours.

    Des "radeaux" de plastique dérivant partout sur les océans et quelques-uns d'entre eux potentiellement porteurs de virus mortels. 

    Effarant.

    Il n'y aura pas que les animaux marins à mourir par le plastique.

     

     

     

     

    Les bactéries colonisent tous les déchets plastiques, quelle que soit leur taille – des macro-déchets aux microplastiques. Et ils sont nombreux ! Des bactéries pathogènes, notamment celles du genre Vibrio pourraient entraîner des maladies chez l’homme et les espèces aquatiques. Quels risques fait peser cette plastisphère?

    http://www.natura-sciences.com/environnement/plastisphere-continent-de-plastique.html

    • Platisphere continent de plastique

     

    Dans les océans, tout un écosystème se développe sur les plastiques. PHOTO//Expédition MED 2015

    Dans l’eau, une faune diverse de bactéries et d’autres micro-organismes colonise les plastiques. Ces petits organismes vivant sur le plastique constituent la plastisphère. Et c’est la spécialité des chercheurs Linda Amaral-Zettler et Erik Zettler depuis leur découverte de la plastisphère en 2003 dans l’Océan Atlantique.

    La chose est troublante : les communautés vivant sur ces « récifs » ne sont pas les mêmes que dans l’eau environnante. Le couple Zettler a déjà identifié plus de 1.000 bactéries qui prolifèrent sur le plastique dans le Pacifique et l’Atlantique. En fonction de la taille des supports, une vie diverse s’installe à leur surface. « Il peut y avoir de tout, des microbes aux invertébrés plus grands, comme de petits crustacés, explique Erik Zettler, chercheur NIOZ-Institut royal néerlandais pour la recherche sur la mer. La vie sur le plastique est une riche communauté de bactéries, de micro-animaux avec des producteurs primaires, des herbivores, des prédateurs, des organismes qui peuvent parasiter d’autres organismes et même des symbioses. » Un vrai micro-écosystème !

    La plastisphère : des radeaux pour les microorganismes

    Les plus de 5.250 milliards de fragments flottant à la surface des océans constituent autant d’embarcations potentielles pour les bactéries. Une fois colonisés, les plastiques continuent leur chemin dans la mer et les océans. Ils servent de radeau à cette faune qui peut être envahissante pour les écosystèmes marins et pathogènes pour l’homme ou les animaux. Ces radeaux permettraient la dispersion, la dissémination et le développement de certaines espèces. En devenant des espèces envahissantes dans des régions non originelles, elles pourraient perturber les fragiles équilibres marins et terrestres.

    Les chercheurs s’intéressent tout particulièrement aux bactéries du genre « vibrio »présentes dans l’océan. Leur version la plus connue est vectrice du choléra et d’autres maladies gastro-intestinales chez l’homme. Elles peuvent aussi s’attaquer au système digestif des poissons. « Nous avons en effet découvert en 2013 que la communauté microbienne sur un morceau de plastique de l’Atlantique était constituée à près de 25 % de Vibrio », relate Erik Zettler. Il n’est pas encore établi que les Vibrio pathogènes sont transportées par le plastique. Toutefois, « cette éventualité est loin d’être négligeable », estime le chercheur.

    Lire aussi : Les microplastiques contaminent fruits de mer, poissons et sels

    Un risque de contamination planétaire ou la solution à la pollution ?

    S’il s’avérait que les plastiques transportent bien des pathogènes, il se pourrait que les microplastiques et les microfibres les transmettent aux bactéries dans les stations d’épuration. Étant donné que ces usines dépolluent l’eau grâce à des bactéries bien définies, cela pourrait effectivement poser de graves problèmes localement. Les chercheurs craignent aussi le risque de contamination des poissons en pisciculture, vu que ces élevages utilisent beaucoup de plastique. Au regard des densités élevées, un bout de plastique transportant un pathogène qui se détacherait pourrait contaminer l’ensemble des poissons. En d’autres termes, un seul fragment de plastique contaminé pourrait engendrer un risque épidémique.

    Selon d’autres chercheur, les microbes sur terre peuvent dégrader certaines résines de plastique. Par ailleurs, on sait que des microbes dégradent les hydrocarbures dans les océans. « Je pense qu’à long terme, presque tous les composés organiques, y compris le plastique, seront dégradés par les microbes, mais ce n’est pas une solution, insiste Erik Zettler. Car aux températures relativement basses et aux concentrations de nutriments faibles dans l’océan, la dégradation microbienne du plastique se produira très très lentement. » Selon le chercheur, il ne faut pas considérer les bactéries comme faisant partie de la solution à la pollution plastique dans l’environnement.

    Auteur : Matthieu Combe, journaliste du webzine Natura-sciences.com

  • Pour quelques lignes de plus

    Thierry Ledru

     

    Levé à 5h20. Laure et le cerf, leur rencontre, tout était là, chaque image, la lumière et les ombres, le silence, le lever du jour... Quelques lignes de plus. Je pense depuis de longues années déjà que les mots qui me viennent doivent être écrits, que si leur émergence a eu lieu, il est de mon devoir de les saisir au vol.

    Cinq heures pour quelques lignes. Maintenant, c'est posé, c'est là, ça ne sombrera plus dans une mémoire trop profonde. Certainement que je reprendrai tout ça, que je chercherai encore un peu plus la musique qui me comble. Plus tard. Il faut laisser les plantes grandir à leur rythme. 

    L’image contient peut-être : arbre, plein air et nature

    TOUS, SAUF ELLE
    CHAPITRE 34

    Laure avait décidé de s’occuper du potager. Elle avait besoin de la résonance et la présence joyeuse de Raymond ne lui permettait pas de communiquer pleinement avec les végétaux.
    Un matin, alors que le soleil venait de répandre sa chaleur sur la terre endormie du potager, elle avait senti dans le corps d’une tomate des parfums d’énergie, comme une vibration moléculaire, une agitation euphorique. Elle l’avait détachée de sa tige avec une infinie reconnaissance. Elle avait posé ses lèvres sur la peau brillante, une bise tendre et aimante. 
    Elle avait pensé alors à tous ces animaux abattus, chaque jour, à chaque instant et que personne ne remerciait. Il ne restait d’eux que le nom attribué aux diverses tranches dans leur présentoir.
    Rien de l’animal n’existerait plus. 
    Elle se réjouissait en observant le potager de ce flux de vie qui emplissait le lieu. Rien ici ne disparaîtrait jamais. La tomate était un élément du corps, une partie renouvelable, une offrande pour les soins prodigués. Elle aimait ce partage respectueux. 
    Elle continua sa cueillette. Amoureusement.
    Lorsqu’elle se leva pour rejoindre le carré d’oignons blancs, elle sentit un regard posé sur elle, un contact qu’elle n’identifia pas, une présence secrète. Elle balaya lentement des yeux le paysage proche : la maison, la grange, le terrain attenant, les blocs rocheux puis l’orée de la forêt.
    Là, dans une immobilité totale, dans l’ombre des feuillages, elle reconnut un cerf. À vingt mètres. 
    Elle devinait la puissance de sa masse, l’ampleur de ses bois. Les yeux la fixaient. 
    Aucun mouvement, rien, pas même un frémissement d’oreille, pas un frisson, juste ce regard perçant, ces yeux en amande qui semblaient tracer dans les airs un invisible rayonnement.
    Elle sentit battre dans sa poitrine le cœur aimant de l’animal. Une sonorité de tambour sur laquelle elle s’accorda, une cohérence cardiaque, une ligne constituée de pulsations rondes et de silences allongés, comme un chemin dessiné sur l’écran du monde. 
    Elle n’esquissa aucun geste, elle en élimina même la moindre pensée, que rien d’inquiétant ne soit diffusé par cette passerelle, par ce mélange unifié de leur écho, qu’aucun trouble émotionnel ne vienne féconder les peurs irréelles, que l’humain s’efface et qu’il ne reste qu’une vie commune.
    Elle ne chercha pas à exprimer clairement l’intensité des ressentis car elle connaissait désormais l’empoisonnement inévitable. 
    Ne pas réfléchir, ne rien vouloir d’autre que le silence intérieur, ne pas s’étourdir, ne chercher que la paix de la disparition. 
    Ne plus être là, comme une forme humaine, mais se diluer dans la marée de molécules agitées, dans la convergence rétablie des entités similaires.
    Le cerf sortit du couvert des arbres, dans une série de petits pas majestueux. Le lacis de ses bois l’auréolait d’une couronne. Le soleil l’enflamma. 
    Laure s’appliqua à maintenir en elle le calme de son cœur.
    Le cerf avança de nouveau, quelques pas de plus puis il se figea, la tête haute, les yeux brillants. Une brillance de ténèbres, un noir piqueté d’étoiles.
    Elle connaissait ce regard.
    Oui, évidemment.
    Il était là.
    Figueras.

  • Une belle personne

    Il y a des chemins de vie qui revèlent le potentiel incommensurable de l'humain.

    Philippe Ribière est ce que j'appelle "une belle personne".

    "Mon handicap, c'est le plus beau cadeau que Dame Nature m'ait fait"