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  • Facebook, cookies et autres traceurs.

    Depuis que j'ai demandé la suppression de mon premier compte FB, je me suis décidé à essayer un peu de comprendre le fonctionnement de "la Toile" et c'est peu dire que le nom est tout à fait approprié, tant je me fais l'effet d'un insecte pris dans les fils d'une toile immense...

    C'est effrayant en fait et je pense que peu d'utilisateurs au regard du nombre sont vraiment conscients de tout ce qui existe pour nous "attraper" dans les mailles.
    Les cookies, par exemple...

    "La CNIL précise dans ses recommandations qu'un éditeur de site se doit de faire apparaître une bannière, lors d'une première visite sur un site, décrivant le type de données récupérées ainsi que la finalité de la collecte. L'internaute peut, via cette bannière, refuser en partie ou intégralement la collecte de ces données sur un site donné. "


    Eh bien, encore faut-il trouver le moyen de refuser ou limiter ces cookies et encore faut-il lire les dizaines de pages "explicatives" qui sont disponibles...Dizaine de pages que personne ou presque ne lit bien entendu, vu la longueur et le côté abscons des propos...Personnellement, je ne m'en suis jamais vraiment préoccupé. 


    Ce qui m'interpelle également, c'est que tout ça ait été autorisé et c'est là qu'on réalise à quel point cette phrase est explicite.


    "Si ce que vous faites est gratuit, c'est que vous êtes le produit"...


    Oui, effectivement, la Toile est également un gigantesque réseau marchand. Mais quand on "navigue", on oublie combien nous sommes des clients avant d'être des utilisateurs.

    Quant aux raisons invoquées par certains états "démocratiques" pour enregistrer les données, il faut se souvenir d'Edward Snowden : "Au nom de la protection nationale et sous couvert du « Patriot Act », cet ensemble de lois qui contraint les entreprises américaines à fournir les informations désirées, la NSA s’est octroyé le droit d’accès à ces informations."

    Si vous voulez faire un petit test "amusant", vous allez sur "amazon", vous lancez une recherche précise puis vous allez sur "le bon coin" et vous regardez les publicités qui vous seront présentées...C'est édifiant...

     Et tout ça, c'est "normal", c'est "légal", c'est passé dans les mœurs, tout le monde en a plus ou moins entendu parler...Mais bon, "on n'y peut rien mon bon Monsieur".

    C'est un espionnage à l'échelle industrielle, c'est un conditionnement, un appel à consommer encore et encore, une atteinte à la vie privée et les "scandales" disparaissent dans l'actualité les uns après les autres, il suffit d'attendre un peu.

    Facebook va attendre un peu, distribuer assurément quelques enveloppes aux politiciens, alléger son étreinte par quelques entourloupes et la boutique continuera à tisser sa toile.

    Et là, au moment où j'écris ça, je vois sur la gauche de ma page Facebook, une application qui me demande" "Où étiez-vous pour votre premier baiser ?" .... Et si je réponds en donnant une date, un lieu, une personne précise, tout cela rentrera dans les archives, sera géré par un algorithme qui a été conçu pour en faire quelque chose....

    Juste penser, que tout ce qui est mis sur Facebook est enregistré et que tout ce que vos "amis" écrivent est recoupé avec vos informations.

    Ce sont des "passerelles" qui permettent de saisir toujours plus d'informations...Toujours plus d'informations. Sur nous tous.

    J'ai donc réouvert un compte FB sur lequel je n'écris que des articles dénonçant ce système. Facebook s'en contrefiche, je m'en doute bien. Mais étant donné que je ne prêtais guère attention à tout ça, il y a quelques semaines et que j'ai attendu quinze jours pour que mon compte et son historique soient supprimés (sans certitude d'ailleurs), je me dis que ça peut éventuellement servir à quelqu'un...

    A savoir également que sur FB, les "messages privés" sont également archivés...

    La notion de "privés" dans ce cas-là a quelque chose d'étrange...

    Ce système de "traceurs" est donc "normal", légal, autorisé, et chaque société commerciale, chaque entité ayant des intérêts financiers sur la Toile a mis en place un système terriblement efficace pour entrer dans nos vies, pour nous connaître, nous identifier, nous cartographier et chercher par quels biais, ils vont pouvoir nous inciter à consommer leurs produits, à utiliser leurs "services", à nous influencer, à nous conditionner, jusqu'à ce que tout cela ne nous semble même plus inacceptable. C'est comme si nous ouvrions non pas la porte de notre demeure mais celle de notre esprit. Et nous jugeons ça "normal" puisqu'en échange, ils nous offrent les moyens technologiques d'échanger entre nous, nos idées, nos passions, nos photographies, nos colères, nos amours, nos désirs, nos attentes, nos projets, nos informations diverses, nos opinions, nos idées... Je n'y ai vu au départ que l'intérêt d'un partage favorable pour chacun et j'ai mis de côté tout ce que ces entités financières pouvaient faire de tout ça. 
    Ils ne connaissent aucune censure dans leur voyeurisme puisque c'est de cela aussi qu'il s'agit. "Ils" veulent tout voir de nous et Facebook est donc devenu, non pas un partage social mais un partage commercial et pire encore idéologique. Derrière le rideau de nos pages. 
    Quand je pense que la photographie du corps nu d'une femme ou d'un homme serait immédiatement censuré mais que rien dans leurs outrages ne connaît de limite, ça en serait risible si ça n'était aussi grave.

    Ce ne sont pas nos corps qui sont mis à nu mais nos esprits. 

     

    https://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/56385/quels-sont-les-dangers-des-cookies.shtml

    Quels sont les dangers des cookies ?

    L'utilisation tout azimut des cookies informatiques aurait t-elle fait son temps ? Entre les recommandations de la CNIL de décembre 2013 visant à mieux réguler leur utilisation et la volonté de lancer un système alternatif par les géants du Web, le système actuel d'utilisation massive des cookies est en pleine mutation.

    Une évolution nécessaire tant le principe actuel de récupération de ces fichiers temporaires, qui reste méconnu d'une majorité des internautes, a un impact en termes de conservation de la vie privée sur Internet. Une récupération de nos données personnelles qui est effectuée en général par des sociétés commerciales ou des États, comme par la NSA dans l'affaire Snowden, mais aussi des hackers pour lancer des cyberattaques.

    Quels sont les dangers des cookies ?

    Si les cookies ont été créés à l'origine pour permettre aux sites Internet d'authentifier les internautes et enregistrer leurs préférences de navigation, leur utilisation a été largement détournée à des fins commerciales. Les sites marchands les utilisent en masse pour afficher des publicités ciblées en rapport avec l'historique de navigation de l'internaute. Les tracking cookies, d'une durée de vie illimitée et contenant l'ensemble des informations relatives à la navigation de l'utilisateur, sont ainsi collectés pour tirer le profil marketing des internautes. Des procédés qui se font le plus souvent à l'insu de l'utilisateur qui n'a en général pas conscience des informations récupérées en lien avec son profil.
    Une récupération des cookies qui attire aussi les hackers : l'objectif étant pour eux d'en exploiter le contenu et d'utiliser ces données personnelles à des fins malveillantes pouvant aller jusqu’à la mise en place des cyberattaques. Le processus est relativement simple : si le hacker a un accès physique à la machine il lui suffit de copier ces données, accessibles en quelques clics, sur une clé USB. A distance la récupération des cookies est aussi plutôt aisée, puisqu’il suffit d'intercepter une requête HTTP par laquelle passent les cookies, à l'aide de techniques de type « sniffing ». L'utilisation des failles du navigateur sont aussi utilisées pour le vol de cookies : Firefox permet par exemple de récupérer les cookies en créant un site pirate qui aspire les cookies du site visé.
    Ces techniques ont été utilisées par la NSA pour surveiller la vie des internautes, comme le dévoilent les documents publiés en décembre 2013 par Edward Snowden.Selon le Washington Post, la technique utilisée par la NSA et la GCHQ, l'agence de renseignement britannique, consiste à se procurer des cookies PREF, propres à Google, afin d'identifier les cibles et surveiller leur navigation. Cette technique permet aussi aux agences de renseignements américaines et britanniques d'envoyer des logiciels pour hacker l'ordinateur de l'individu concerné et d’extraire l'ensemble des fichiers souhaités. 
    Au nom de la protection nationale et sous couvert du « Patriot Act », cet ensemble de lois qui contraint les entreprises américaines à fournir les informations désirées, la NSA s’est octroyé le droit d’accès à ces informations.

    La CNIL publie des recommandations afin de réguler la collecte de cookies

    Une récupération et utilisation des données personnelles effectuée le plus souvent à l'insu des internautes, mal informés par les traces laissées lors de leur navigation. Si une loi existe depuis 2011 en France, sensée encadrer la récupération des cookies et l'information des internautes, elle était peu appliquée jusqu'à présent. Dans l'optique de faire respecter la juridiction en présence, la CNIL a publié, le 16 décembre 2013, une série de recommandations à destination des éditeurs de site et annonceurs. L'objectif étant d'informer et de donner le choix aux internautes d'accepter ou non la récupération de leurs données personnelles lors de leur visite sur un site. 
    La CNIL précise dans ses recommandations qu'un éditeur de site se doit de faire apparaître une bannière, lors d'une première visite sur un site, décrivant le type de données récupérées ainsi que la finalité de la collecte. L'internaute peut, via cette bannière, refuser en partie ou intégralement la collecte de ces données sur un site donné. La CNIL précise enfin que les cookies collectés ne peuvent être conservés plus de treize mois et que ceux relatifs à la géolocalisation ne doivent pas être plus précis que la ville de l'internaute. Ces recommandations seront-elles suffisantes pour mieux réguler l'utilisation des cookies ? Elles devraient en tout cas participer à la prise de conscience des internautes des dangers encourus en termes de préservation de la vie privée et de sécurité informatique.

    Si vous avez une heure devant vous, essayez donc de comprendre ce fatras...

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  • Nouvelle Zélande et pollution

    Toujours et encore le même problème : la demande des consommateurs contribue à l'offre.

    Ce ne sont pas les industriels qui sont responsables de ce désastre mais l'inconscience des individus qui réclament, sur l'ensemble de la planète, à ce que l'industrie agro-alimentaire fournisse les produits qu'ils veulent consommer.

    On se trompe de responsables quand on accuse les industriels d'user inconsidérément de produits chimiques. 

    Il est absurde de croire que la production démesurée de produits laitiers ou de viande puisse être respectueuse de l'environnement avec une telle demande mondiale.

    Totalement absurde et irresponsable. 

     

     

    L'industrie laitière néo-zélandaise pollue-t-elle au point de mettre en péril les ressources naturelles qui la font vivre ? Dans un pays qui a su se vendre à l'étranger comme un parangon de naturalité, de plus en plus de voix réclament le passage à une agriculture plus durable et raisonnée.

    Les principaux acteurs de l'industrie laitière, qui pèse à elle seule 28% des revenus de l'exportation (environ 7,97 milliards d'euros) et 47.000 emplois, ont d'autant plus de mal à entendre cette nouvelle exigence écologique que le secteur est toujours rentable.

    La coopérative géante néo-zélandaise Fonterra, premier exportateur mondial de lait, a annoncé fin mars un chiffre d'affaires en hausse de 6% pour le premier semestre de la campagne 2017-18. Le résultat net a baissé, à 248 millions de dollars.

    En Nouvelle-Zélande où, depuis 2012-2013, vivent plus de vaches (4,86 millions) que d'habitants (4,72 millions), tout a été fait pour transformer le moindre brin d'herbe en lait.

    En trente ans, la taille moyenne des troupeaux laitiers a triplé. La superficie de leurs pâturages a augmenté de 45% depuis 1995 avec, pour conséquence, la multiplication des systèmes d'irrigation sur des terres naturellement sèches.

    Pour Mike Joy, maître de conférence en écologie et en science de l'environnement à l'université Massey, "si le secteur a pu se développer autant et aussi vite, c'est notamment grâce à l'utilisation massive de fertilisants chimiques tels que les engrais azotés".

    L'impact sur l'environnement est dévastateur. En Nouvelle-Zélande, près de 50% des émissions de gaz à effet de serre sont issues de l'agriculture, contre 10 à 12% à l'échelle mondiale.

    - 7 rivières sur 10 impropres à la baignade -

    "Entre 1998 et 2009, l'excédent d'azote dans le sol était plus important ici que dans n'importe quel autre pays de l'OCDE", rappelle Mike Joy à l'AFP.

    Des vaches laitières mangent dans une ferme assistée par des robots, le 24 septembre 2010 à Bréhan. Dans une immense étable de la ferme, des robots poussent le fourrage jusque sous le museau des vaches, les brossent et les traient à volonté, pariant sur l'automatisation ( AFP/Archives / DAMIEN MEYER )

    Des vaches laitières mangent dans une ferme assistée par des robots, le 24 septembre 2010 à Bréhan. Dans une immense étable de la ferme, des robots poussent le fourrage jusque sous le museau des vaches, les brossent et les traient à volonté, pariant sur l'automatisation ( AFP/Archives / DAMIEN MEYER )

    Selon un rapport gouvernemental qui pointe la hausse des niveaux d'azote et une prolifération des algues, sept des dix rivières contrôlées étaient impropres à la baignade en 2017. Les trois quarts des poissons d'eau douce natifs du pays insulaire seraient menacés.

    Il y a urgence, crient les défenseurs de l'environnement, mais aussi certains industriels. "Nous avons désormais atteint les limites économiques, sociales et environnementales de notre activité et nous devons créer de la richesse autrement", écrivait récemment dans un éditorial du New Zealand Herald Steve Carden, le directeur de Landcorp, une entreprise publique productrice de lait.

    Quant aux Néo-Zélandais, ils demandent aussi des comptes. "Ils ont subitement pris conscience qu'on était en train de leur ôter" ce qui représente l'image d'Epinal de la Nouvelle Zélande: "une baignade dans une eau cristalline en toute sécurité", souligne à l'AFP, Phil Vine de Greenpeace NZ.

    Sous pression, Fonterra a publié fin 2017 son tout premier rapport sur le thème du développement durable. La coopérative s'est engagée à éliminer d'ici à 2050 les gaz à effet de serre émis lors de la transformation et du transport de son lait.

    Reste le problème des 85% restants, directement imputables aux troupeaux qui expulsent méthane et protoxyde d'azote.

    "Nous prenons notre part de responsabilité", estime Bruce Thorrold, chef de l'investissement et de la stratégie à Dairy NZ, qui représente le secteur. "Nous ferons partie de la solution. Nos éleveurs sont à la fois motivés et innovants. Combiné aux avancées de la recherche scientifique et à notre collaboration avec le gouvernement, leur sens de l'initiative nous permettra de relever ce défi".

    Pourtant la dépendance du secteur au marché mondial ainsi que le surendettement des éleveurs - à hauteur de 40 milliards de dollars - freinent les changements. Du coup, mauvaise foi et "greenwashing" font partie de l'équation.

    "Selon l'industrie, 90% des accès aux rivières seraient clôturés", ce qui permettrait ainsi d'éviter les déjections animales directement dans l'eau des rivières, dit Phil Vine. "Mais encore faut-il s'entendre sur le terme rivière: 77% de la pollution provient des petits cours d'eau exemptés de toute obligation de clôturer", dénonce le responsable de Greenpeace NZ.

    Avec la diversification des cultures, les plantations riveraines ou encore l'arrêt de l'expansion de l'irrigation, la réduction des troupeaux fait partie des solutions avancées pour alléger l'empreinte écologique de l'exploitation laitière.

    "Ces nouvelles voies seront peut-être moins rentables à court terme", a expliqué à l'AFP Alan Renwick, professeur d'économie agricole à l'université Lincoln, "mais sans doute plus durables".

  • Soutien à un beau projet en agroécologie

    Un  ami m'a fait parvenir ce texte et la présentation du projet qui suit. 

    Vu le domaine, je tiens à participer à ce soutien et à le faire connaître. Tous les votes sont les bienvenus :)

    Merci à vous. 


     

    Bonjour
    Nous sommes en train de monter un nouveau projet collectif pour lequel nous avons posé deux demandes de subvention suite à l’appel à projet de Nicolas Hulot.
    Il y a eu un pré-tri par un jury et un des deux projet a été retenu. Youpi !
    Maintenant, ce sont les dossiers qui auront le plus de vote du public qui seront financés. Du coup nous avons besoin de votre soutien !!
    La procédure est simple, je mets le lien en fin de mail pour accéder à notre projet.
     
    1. Clique sur le lien ci dessous
    2. Clique sur S’INSCRIRE en vert en haut à droite.
    A ce moment là ils demandent de faire une inscription, pseudo mail et mot de passe. Quand tu es inscrit.
    3. Clique sur VOTER POUR
    4. Puis valide ton vote en cliquant sur le lien qu’ils vont t’envoyer sur ta boite mail.
     
    On peut voter avec autant d’adresse mail valide qu’on a.
     
    Ces 5 minutes peuvent nous permettre d’avoir 80 000 euros pour démarrer notre projet. Ca serait un formidable coup de pouce pour débuter nos activités sur notre nouveau collectif. Merci pour le soutien et ce temps précieux.
     
    N’hésitez pas à le faire passer dans votre réseau pour qu’on ait un maximum de votes.
     
    Bises
     
    Thomas

    Développer une micro ferme pédagogique et nourricière en agroécologie

     

    Terre d'Avenirs, le 24 février 2018 à 17:05 • Modifié le 27 février 2018 à 18:33

    Développer une micro ferme pédagogique et nourricière en agroécologie

    Un lieu ressource où se côtoient un jardin vivrier et des ateliers de formation

    Description

    Il existe des techniques agricoles permettant :

     - un renouvellement durable des ressources naturelles nécessaires à la production (biodiversité, eau, sol, ...) ;

     - la préservation et la régénération des sols ;

     - une réduction importante de l'utilisation des énergies non renouvelables ;

     - l'arrêt d'utilisation d'intrants chimiques ;

     - l'amélioration de la santé des agriculteurs et des consommateurs ;

     - d’atteindre la sécurité alimentaire.

     

    Ces méthodes se regroupent sous l'appellation d'agroécologie qui concilie productivité, préservation des agrosystèmes et développement économique et social.

     

    Nous proposons la création d'une micro ferme pédagogique vivrière en agroécologie.

     

    Cet espace sera créé au sein d'un projet plus global regroupant : des écohabitats, un centre de formation, un espace de soins, ...

     

    Notre projet a deux vocations principales :

     - créer un jardin potager en agroécologie permettant aux habitants de s'autoalimenter ;

     - partager ces expériences et acquis pour accompagner les personnes qui le souhaitent à prendre en main leur alimentation.

     

    Concrètement, nous comptons :

     - nous faire accompagner et conseiller la première année par un maraîcher, animateur en agroécologie, pour mettre en place un système de production permettant de nourrir l'écohameau, et pour réaliser les parcours pédagogiques ;

     - construire une serre bioclimatique ;

     - équiper le site entier en phytoépuration dans une optique de cohérence globale ;

     - nous faire accompagner par des partenaires pour établir le design du lieu en permaculture ;

     - planter un verger conservatoire de variétés anciennes et locales ainsi que des haies qui serviront de lieux d'habitat pour la faune locale ;

     - proposer des ateliers et des chantiers école.

     

    Nous imaginons ce jardin comme un espace pédagogique ouvert à tous, où nous pourrons expérimenter différentes techniques de culture.

     

    Cette initiative vise à minimiser l'impact de certaines activités humaines sur l'environnement. Elle permet de reconnecter l'Homme à la Terre.

    Lieu ou adresse

    1 Rue du Jardin d'Enfants, 66230 Prats-de-Mollo-la-Preste, France

     

    +

    Leaflet

    En quoi votre projet répond-il à l’intérêt général ?

    Nos principaux objectifs servent l'intérêt général car nous soutenons la transition écologique en rendant le consommateur actif, en protégeant les sols et la biodiversité, en gérant durablement les ressources naturelles, en participant à la culture de produits sains et au maintien de la santé, en développant les circuits courts et en montrant qu'il est possible d'être autonome en eau. Ces pratiques permettent de prendre soin de notre planète. Notre projet porte une mission pédagogique au travers des ateliers, des chantiers et des parcours pédagogiques. Nous créons un lieu ouvert qui permet les échanges. La ferme pédagogique vise à améliorer la qualité de vie des usagers qui s’alimentent ainsi de façon saine et préservent les sols. Il permet de transmettre des solutions pour le développement d’une agriculture écologique et durable. Cette activité revitalise une zone rurale en proposant des activités attractives et accessibles à tous.

    Quels sont vos partenaires et les autres acteurs mobilisés sur ce projet ?

    Les fermes : ferme de Can là haut ; les Milpas de Taranis / L'entreprise : Informatik'éthique / Les associations : Centre Culturel de Luminy ; Colibris ; Terre & Humanisme / Nous souhaitons nous mettre en relation avec les entrepreneurs, mairies, déchetteries et communauté de commune locale pour établir un partenariat afin de récupérer les déchets de tonte et d'élagage ainsi que du compost. Nous comptons nous mettre en relation avec le département pour faire planter des haies champêtres.

    Quelles seront leur contribution au projet ?

    Ferme de Can la Haut : aide à la réalisation du design en permaculture de tout le site, utilise notre structure pour faire des stages de permaculture / Centre Culturel de Luminy : mise en réseau, diffusion de nos stages et évènements, participation aux chantiers, temps d'échanges sur nos pratiques et savoirs respectifs / Informatik'éthique : mise en place d'un site web et d'un intranet de travail partagé pour les utilisateurs du jardin / Colibris : mise en réseau, diffusion de nos stages et évènements / Ferme les Milpas de Taranis: conseil et aide pour la mise en place du jardin et dons de plants.

    En quoi votre projet est il innovant ou pionnier ?

    Nous proposons un lieu ouvert où chaque citoyen peut facilement se reconnecter à la Terre : - en produisant lui même les aliments qu'il va consommer dans un espace riche et dynamique en constante évolution ; - en s'appropriant des savoir-faire issus des dernières découvertes en agroécologie ; - en participant à la culture de produits sains pour le sol, pour le cultivateur et pour le consommateur ; - en améliorant sa compréhension du monde agricole. Les ateliers et formations qui s'y dérouleront vont permettre de révéler les enjeux scientifiques et sociétaux de demain en impliquant tous les acteurs locaux : habitants, agriculteurs, associations, entreprises, élus. Notre concept est unique et novateur, car il rassemble au même endroit : - une micro ferme vivrière avec serre bioclimatique ; - un jardin pédagogique en agroécologie ; - un verger conservatoire de variétés anciennes ; - un lieu de vie dans des maisons passives prototypes ; - un centre d'accueil et de formation ; - un atelier de menuiserie. L’environnement est adapté aux gens de tous les âges (juniors et seniors) et certains ateliers seront ouverts aux familles accompagnées de leurs enfants. L’organisation de notre initiative est fondée sur le respect des humains : - communication bienveillante (communication non violente) ; - mode de gouvernance horizontale et partagée (sociocratie). Et aussi sur la protection de la nature : - utilisation d’outils de permaculture ; - diminution et utilisation des déchets ; - une gestion écologique et durable de l'eau ( notamment phytoépuration ) ; - mise en place de refuges pour espèces menacées (mare, plantation de haies, hôtel à insectes...).

    Comment votre projet pourrait-il être éventuellement développé à une échelle plus large ?

    Une dimension importante de l'agroécologie réside dans le fait que plus on développe ces techniques localement, plus son impact augmente. Nous avons à cœur de permettre son développement dans notre voisinage. L'agroécologie repose sur des techniques adaptables à différents contextes, qui fonctionnent dans différents types d'espaces et ne nécessitent aucun apport extérieur (ni engrais, ni outils particuliers, ni travail du sol, ...). C'est pourquoi nous souhaitons mettre en place des petits chantiers facilement reproductibles chez soi, dans une école ou un jardin public. Ils seront ouvert à tous quelque soit l'âge et la situation sociale. Nous avons prévu de demander une participation libre pour les chantiers école afin de pouvoir toucher même des foyers aux revenus modestes. Au fur et à mesure de nos chantiers, nous comptons mettre à disposition des schémas et des plans de ce que nous aurons réalisé (serre bioclimatique, phytoépuration, design en permaculture, associations de plantes, cycle de l'eau, ...). Nous développerons des panneaux pédagogiques fixes et numériques sur ces thématiques. Afin de développer le concept, nous avons choisi de partager nos connaissances grâce : - à des ateliers hebdomadaires gratuits ouverts à tous organisés par un animateur certifié en agroécologie ; - à la mise en place de parcours pédagogique ; - à notre centre de formation ; - au soutien des élus locaux (mairie, département, communauté de commune, région) ; - aux associations partenaires qui peuvent diffuser nos actions sur leurs réseaux ; - à la création d’un site internet qui permettra de tenir les gens informés des ateliers, évènements, chantiers ; - à l’organisation d’évènements publics ; - à la parution dans les médias (télévision, radio, journaux) ; - à la création de partenariats avec les producteurs locaux ; - à la publication de bulletins de liaison.

    Plan d’actions détaillé

    Plan d’actions

     

    Ce plan d’action a été écrit en prenant en compte l’obtention de la subvention « Mon projet pour la planète ».

     

    Etape 1 – Hiver 2018

    - investissement des lieux ( 1 semaine )

    - design permaculturel et marquage des espaces au sol ( 2 mois )

    - développement de supports de communication pour présenter le projet ( 2 semaines )

    - développement du site web ( 2 semaines )

    - rencontre des agriculteurs et producteurs locaux ( 3 mois )

    - développement du réseau associatif en allant à leur rencontre ( 1 an )

    - préparation et organisation des premiers chantiers ( 1 mois )

    - achat des outils nécessaires aux premiers chantiers ( 1 semaine )

     

    Etape 2 - Juin 2018

    - préparation des trous pour l’installation de la phyto-épuration, de la mare, des arbres du verger ( 1 jour )

    - chantier école « premiers amendements et préparation du sol, buttes pour le jardin » ( 2 mois )

    - premières plantations dans le jardin ( 2 mois )

    - chantier école « construction de composteurs » ( 2 jours )

    - installation de la phyto-épuration ( 3 semaines )

    - chantier école « dessiner le verger et choisir les premières variétés » ( 3 jours )

     

    Etape 4 – Juillet 2018

    - chantier participatif pour le montage de la serre maraîchère ( 1 semaine )

    - chantier participatif pour la préparation des sols et des bacs de plantations dans les serres ( 2 semaines )

    - chantier école « construction du cabanon pour les outils » ( 3 jours )

    - chantier école « différentes techniques de buttes » ( 1 semaine )

     

    Etape 5 – Août 2018

    - chantier participatif de montage de la serre bioclimatique adossée à la façade sud du bâtiment principal : fabrication des murs Sud, Ouest et Est ; toit ; huisserie ; domotique ( 3 semaines )

    - formalisation des chantiers école en réalisant des supports numériques ( 1 mois )

    - chantier école « installation d’un système d’irrigation dans le jardin » ( 3 jours )

     

    Etape 6 – Septembre 2018

    - organisation de l’inauguration du lieu ( 1 semaine )

    - aménagement de l'intérieur de la serre bioclimatique ( 2 semaines )

    - chantier école « installation du système d’irrigation de la serre » ( 3 semaines )

    - chantier participatif de mise en place de la mare : bâche EPDM ; aménagement autour de la mare ; mise en eau ; plantations autour et dans la mare ( 10 jours )

    - inauguration du jardin et des serres - évènement public ( 1 jour )

     

    Etape 7 : Octobre 2018

    - chantier « plantation des haies champêtres » ( 5 jours )

    - chantier école « plantation des premiers arbres dans le verger » ( 5 jours )

    - chantier école « des pieds de petits fruits rouges » ( 3 jours )

    - préparation du contenu des panneaux pédagogiques ( 3 semaines )

     

    Etape 8 : Novembre 2018

    - atelier « fabrication des panneaux en bois du parcours pédagogique » ( 3 semaines )

    - préparation des sols pour l’hibernation ( 2 semaines )

     

    Etape 9 : Hiver 2019

    - atelier familiale « fabriquer un hôtel à insectes » ( 3 x 1 jour )

    - chantier école « greffe ton arbre » ( 1 semaine )

    - atelier théorique «  reproduire ses semences » ( 1 semaine )

    - atelier théorique « créer des abris refuge pour les espèces menacées » (3 x 1 jour )

    - atelier « dessiner un mandala de plantes aromatiques » ( 2 jours )

    - finaliser les supports numériques théoriques ( 3 semaines )

    - préparer les sols pour les cultures du printemps 2019 ( 1 mois )

    - chantier école « faire des semis dans la serre bioclimatique » ( 3 semaines )

     

    Etape 10 : Printemps 2019

    - chantier école « plantation des semis sur butte » ( 2 semaines )

    - chantier école « plantation des semis en pleine terre » ( 2 semaines )

    - chantier théorie + pratique « assurer une production nourricière grâce à une serre » ( 2 semaines )

    - accueil des écoles ( plusieurs demies journées )

    - évènement ouvert au public pour fêter la première année du jardin ( 3 jours )

    Nom de la ou des structures qui porteront le projet

    Terre d'avenirs

    Statut de votre structure

    Association

    Activités de votre structure

    L’association « Terre d’avenirs »  se donne pour but de créer et d’accompagner le développement de projets en accord avec les principes suivants : écologie, permaculture et protection de la biodiversité. Elle a vocation d’intérêt général au soutien d’autres structures et individus ainsi qu une mission pédagogique.

     

    Pour ce faire, elle propose de :

    - créer des projets innovants dans les domaines sus nommés ;

    - aider à la création et l’installation de projets portant ces valeurs ;

    - sensibiliser les acteurs du territoire (habitants, structures, pouvoirs publics) sur ces thématiques ;

    - sauvegarder le patrimoine et les savoir faire ;

    - créer du lien entre les différents acteurs du territoire pour relocaliser les activités et le savoir faire.

     

    L’association « Terre d’avenirs » prévoit d’étendre le champ de ses activités en rapport avec son but : formation, rencontres, expositions, conférences, bulletin de liaison, publications, achat et vente de biens et de services.

     

    Documents / Articles de Presse / Illustrations

     ateliers de mise en terre de plants sur le jardin pedagogique de luminy.png (1.2 Mo)

     differentes techniques de culture au jardin de luminy.png (1.2 Mo)

     jardin maraicher les Milpas de Taranis.jpg (73.9 Ko)

     semis en terre a ecolectif.jpg (350.7 Ko)

    Site web ou vidéo

    http://campus-libre.org/sd/terredavenirs/

     

  • Facebook sur "Envoyé spécial"

    Il a fallu quinze jours pour que j'obtienne l'effacement de mon compte et de son historique. Avec un mail incendiaire de ma part pour que ma demande soit enfin prise en compte. Le lendemain matin, mon compte était supprimé... 

    Il m'est malgré tout impossible d'être certain que cet historique ait vraiment été effacé. Je n'ai évidemment pas accès aux archives de Facebook.

    Aujourd'hui, j'ai réouvert un compte et l'objectif est uniquement de relayer tous les articles concernant Facebook et les enquêtes en cours. Je me sers de Facebook pour dénoncer leurs pratiques...

    Rien d'autre. 

    Et ce reportage ne me donne aucunement envie d'en poster davantage. 

  • Affects et raison

    "Nous ne désirons pas une chose parce qu'elle est bonne ; nous la jugeons bonne parce que nous la désirons." Spinoza. 


    C'est ce qui se passe avec Facebook. 
    La réalité n'est du coup plus accessible parce que nos affects sont plus puissants que la raison.

    Il est très difficile d'identifier tous les risques mais ce qui est certain, c'est qu'ils existent.

    Cette incapacité, à notre niveau, d'analyser la situation contribue à notre attachement aux choses parce que le désir reste l'élement majoritaire, le plus puissant, celui qui conduit nos décisions. Mais dès lors, peut-on considérer qu'il s'agit de la raison, d'une pensée structurante ou d'un conglomérat d'émotions ?

    Regardons par exemple les publicités qui nous sont présentées, les pages vers lesquelles nous sommes dirigés : elles correspondent à nos recherches diverses sur les moteurs de recherche. Et elles sont par conséquent des "appels" à consommer. Tout est enregistré, tout ce que nous faisons sur la Toile est archivé.

    Même chose d'ailleurs sur le "bon coin". J'ai fait une recherche sur les vérandas non pas pour en acheter une mais pour regarder des plans : le jour même, toutes les pubs sur le bon coin me présentaient des revendeurs dans la région Rhône Alpes. C'est immédiat.

    On pourrait penser que c'est sans importance mais sur le fond, cela signifie que nous ne sommes pas des individus mais des consommateurs potentiels. Alors, pour moi qui prône justement la dé-consommation et le bricolage et la récupération, ça me gêne considérablement.

    Si notre envie, tout à fait justifiable, d'échanger des avis, informations et autres sur les réseaux sociaux font de nous des "cibles commerciales" et que tous les moyens sont bons, sans cadre ni limite, jusqu'à la malversation, pour parvenir à leurs fins, alors je vais considérablement limiter ma participation. Je ne suis pas un portefeuille. Il faut se souvenir de la série "Le prisonnier" ? :

     

    "Je ne suis pas un numéro"!!

    Est-ce que cette "habitude" se limite aux réseaux sociaux ? 

    Non.

    On peut y voir le même phénomène d'appartenance et d'abandon dans tout le système matérialiste, dans toute la Toile consumériste.

    Pourquoi y a-t-il encore autant de gens à manger de la viande alors que les images de la souffrance animale sont diffusées et accessibles ?

    L'habitude du désir plus fort que la raison.

    Le conditionnement du désir qui fait que les individus considèrent une chose "bonne" parce qu'ils la désirent.

    Alors que cette habitude va à l'encontre de la raison.

    Mais cette raison est détournée par des arguments développés par les médias, les industriels, la sphère médicale, l'entourage, la société dans sa puissance conductrice.

    Dernièrement encore, sur un forum où j'étais intervenu, la réponse qui m'a été donnée, c'est que mes arguments relevaient de la "masturbation intellectuelle".

    J'ai donc répondu que je préférais cette masturbation intellectuelle à l'abstinence.

    Il vaut mieux à mes yeux que je me procure le plaisir de MA réflexion que de me nourrir d'un plaisir aveugle procuré par l'adhésion déraisonné à des désirs de masse, à une appartenance moutonnière.

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  • Frédéric Lenoir et Spinoza

    "Nous ne désirons pas une chose parce qu'elle est bonne; nous la considérons bonne parce que nous la désirons."

    Spinoza est un chirurgien des affects, des émotions, des désirs, c'est un explorateur de l'inconscient, en avance sur tout le monde. 

  • Spinoza et le panthéisme

    Il y avait dans la philosophie de Spinoza toute la nourriture spirituelle pour une Humanité aimante, heureuse, sereine, respectueuse.

    Qu'en reste-t-il ? Combien d'individus le lisent encore ?

    Est-il encore étudié en classe de philosophie ?

    Comment est-il possible que nous nous en soyons autant éloignés ?

    Qui est responsable de ce désastre intellectuel, philosophique, émotionnel, relationnel, sensoriel ? 

    Nous tous et personne en particulier. 

    Pour quelles raisons ? 

    Par faiblesse, par lâcheté, par mimétisme.

    L'exigence morale n'est plus de ce monde parce que la morale est un élément du pouvoir et que le pouvoir a d'autres intentions que l'égalité, le respect et l'amour de la création.

     

    Baruch Spinoza (1632-1677)

     

    Spinoza élabore une éthique de la joie

    Le but de la vie, selon lui, n'est pas d'être malheureux (comme y invite le christianisme : il faut se repentir, souffrir pour expier la faute originelle, etc.) mais d'être heureux. C'est-à-dire chercher à accroître sa puissance, chercher ce qui nous est vraiment utile (l'utile propre).

    On pourrait y voir une éthique égoïste. Mais c'est surtout une éthique de la raison. D'ailleurs pour celui qui utilise sa raison l'utile propre n'est nullement en opposition avec l'intérêt d'autrui, bien au contraire : « l'homme est un Dieu pour l'homme » et l'union fait la force. Par conséquent le sage, pour accroître sa puissance, vivra en société, dans la concorde et la raison.

    Ce qui suit a pour ambition d'expliquer tout cela, ainsi que la métaphysique qui sous-tend cette éthique. Bon voyage...

    Table des matières

    1. Résumé
    2. Biographie
    3. Ontologie
      • La substance
      • Les attributs
      • Individu
      • Conatus
      • Corps et esprit
      • Connaissance
      • Déterminisme et liberté
      • Libération
      • Affections
      • Affects
      • Joie et tristesse
      • Passion et action
    4. Ethique
      • Rechercher la joie et la puissance
      • La raison
      • L'amour de Dieu
      • Le mal n'est rien de positif
      • La société
      • L'éternité
    5. Conclusion
    6. Textes

    Résumé

    Dieu n'est rien d'autre que le Tout, la Nature, c'est-à-dire l'univers : le spinozisme est un panthéisme. Cet univers est constitué d'individus : un individu est un rapport de mouvement et de repos (ex : un homme, une cellule, une étoile). Les individus sont imbriqués les uns dans les autres : un homme est un organisme constitué d'organes, eux-mêmes constitués de cellules, elles-mêmes constituées de molécules, elles-mêmes constituées d'atomes, etc. L'individu suprême, qui contient tous les autres, est Dieu, c'est-à-dire l'univers entier.

    Cette substance unique a une infinité d'attributs (de dimensions), mais nous n'en connaissons que deux : l’étendue et la pensée. Ainsi, de même que l'homme a un corps et une âme, toute chose est à la fois matière et esprit. Le spinozisme est un animisme. Cela dit, l'esprit de chaque chose (son idée) varie considérablement selon la nature de la chose : il est d'autant plus élaboré que la chose peut agir et être affectée de multiples manières.

    Le désir est l’essence de toute chose : toute chose s’efforce de persévérer dans son être. Le degré de puissance de tout être varie au gré des rencontres et des interactions avec les autres corps. Tout affect (sentiment) est une variation de puissance : si notre puissance s’accroît, nous ressentons plaisir et joie ; si elle diminue nous ressentons douleur et tristesse.

    Le but de la vie est d’augmenter notre puissance pour ressentir joie, plaisir et bonheur. Cet objectif n’oppose pas les hommes mais devrait au contraire les réunir, car l’union fait la force, et rien n’est plus utile à un homme qu’un autre homme : l’homme est un Dieu pour l’homme.

    Le but de l’éthique sera donc d’être toujours mû par des affects de joie plutôt que par des passions tristes (tristesse, haine, peur, etc.) : c’est possible par l’amour de Dieu, c’est-à-dire de la Nature, dont nous faisons tous partie et d’où nous tirons tout notre être et notre puissance. Au niveau politique, il s’agit de faire en sorte que les hommes obéissent aux lois par la raison et non par la peur de la punition (passion triste).

    Selon Spinoza, tout est déterminé. L’homme ne se croit libre que parce qu’il ignore les causes qui le déterminent à désirer et à agir. La liberté n'est pas à chercher dans le libre arbitre (une telle liberté n’existe pas) mais dans l’obéissance à la raison.

    Enfin, le mal n'est rien de positif, il n'est que faiblesse ou bêtise, c'est-à-dire un manque. De même, l'erreur est une idée incomplète et non une idée fausse à proprement parler.

    Biographie

    Baruch Spinoza (1632-1677) est un philosophe juif d’origine portugaise émigré aux Pays-Bas. Son panthéisme et sa philosophie entraîneront son excommunication de la communauté juive. Héritier de la révolution cartésienne (il est le contemporain de Descartes), il développe le cartésianisme et le transforme radicalement pour constituer une philosophie très cohérente qui associe le mathématisme (conception mathématique de la nature) et une éthique stoïcienne dans laquelle l’acceptation du destin prend la forme de l’amour de la Nature.

    Dans ce qui suit, les références entre parenthèses renvoient toutes à l’Ethique de Spinoza.

    Ontologie

    La substance

    Spinoza est panthéiste : Dieu, c’est le Tout, la Nature, l’Univers, la Substance. Cette Substance infinie est la seule chose qui existe, et tout ce qui existe – hommes, animaux, planètes – en fait partie, en est une partie.

    Les attributs

    Cette Substance a une infinité d’attributs, c’est-à-dire d’aspects sous lesquels on peut la percevoir. Toutefois, nous autres, êtres humains, ne percevons que deux de ces aspects : l’étendue et la pensée. Nous pouvons percevoir ou imaginer chaque chose dans l’espace, comme corps physique, ou alors la concevoir dans la pensée, comme simple idée abstraite. Par exemple, nous pouvons imaginer une pierre, c’est-à-dire nous la représenter dans l’espace, mais nous pouvons aussi la concevoir par la raison, comme une certain nombre d’atomes agencés d’une certaine manière.

    Individu

    Spinoza appelle individu chaque corps organisé. Un individu est donc un certain rapport de mouvement et de repos. (II, Définition centrale) L’individu reste le même aussi longtemps que ce rapport reste le même. Une cellule vivante, un organe, un organisme, une société organisée, un système solaire, constituent autant d’exemples d’individus. Un individu peut donc être constitué de plusieurs individus, et cet emboîtement peut aller à l’infini. La Nature entière est l’individu suprême, qui contient tout et ne change jamais (II, Lemme 7, scolie).

    Conatus

    Chaque chose s’efforce de persévérer dans son être (III, 6) et cet effort (conatus) est l’essence (la nature profonde, essentielle) de cette chose (III, 7). Chaque chose – pierre, grenouille, homme, planète – est essentiellement un effort, un désir : le désir de persévérer dans son être. Ce désir consiste à conserver le rapport de mouvement et de repos qui caractérise et constitue l’individu. Chaque chose est, au fond, une partie de la puissance de Dieu (c’est-à-dire de la Nature).

    Chose et idée (corps et esprit)

    A chaque chose correspond une idée. L’esprit de l’homme n’est rien d’autre que l’idée de son corps. De même pour chaque chose : l’esprit de la chose est l’idée de cette chose. Donc chaque chose a un esprit. On peut dire que Spinoza est animiste. Mais cet esprit est plus ou moins développé selon que le corps dont il est l’idée peut être affecté de manières plus ou moins nombreuses. Ainsi l’esprit de l’homme est plus riche que l’esprit d’une grenouille ou d’une pierre, car le corps humain est susceptible de réagir de très nombreuses manières (il ne faut jamais oublier que le corps inclut le cerveau). (II, 13, scolie)

    Spinoza saisit les choses à partir de leur capacité d’être affectées plutôt qu’à partir de leur constitution interne. De ce point de vue baleines et dauphins sont à rattacher aux poissons plutôt qu’aux autres mammifères. De même, du point de vue de la capacité d’être affecté un cheval de trait ressemble plus à un bœuf qu’à un cheval de course.

    L’esprit suprême est l’esprit de Dieu, c’est-à-dire de la Nature entière. Cet esprit contient les esprits de chaque être, il est la somme de tous ces esprits. L’esprit de chaque homme est une partie de l’esprit de Dieu (ou esprit du monde).

    Connaissance

    La conséquence de cette métaphysique en termes d’épistémologie est la suivante : une perception est une affection de notre corps par le monde extérieur. Par conséquent cette affection nous révèle autant, voire davantage, la nature de notre corps que la nature de la chose qui l’affecte. Par exemple, quand je perçois le soleil comme un disque jaune, je perçois en réalité une modification de mon œil ; cette image révèle davantage la nature de mon œil que celle du soleil. Par conséquent toute connaissance est subjective.

    Mais on peut soustraire la partie subjective de la connaissance : il suffit pour cela de considérer les rapports entre les perceptions. En effet les différences et les similitudes entre les perceptions ne peuvent venir de mon corps, donc elles viennent des choses : elles sont purement objectives. Que l’herbe soit verte est une vérité subjective qui dépend de ma constitution, mais que l’herbe soit de la même couleur que les feuilles des arbres est une vérité objective qui révèle l’existence d’une propriété commune entre ces êtres. (II, 29, S)

    Déterminisme et liberté

    Le monde est déterminé. Tout dans la Nature se produit nécessairement. Il n’y a pas de liberté au sens du libre arbitre. Mais on peut être déterminé de deux manières : par soi-même, ou par autre chose. Spinoza appelle liberté le fait d’être déterminé par soi-même. (I, Définition 7) Seul Dieu est parfaitement libre en ce sens (tout en étant déterminé) : car toute partie est toujours déterminée par le monde extérieur.

    Libération

    Néanmoins l’homme peut être plus ou moins actif ou passif. Il peut accroître sa liberté, notamment par la compréhension. Quand nous comprenons ce qui nous arrive, cela cesse d’être une passion (passive) car nous ne nous y opposons plus (puisque nous en comprenons la nécessité). (V, 3)

    Affections

    Chaque chose est affectée par les autres choses. On parle d’affection. Par exemple, si je vois le soleil, cela me réchauffe : cela modifie mon corps. C’est une affection, une modification de mon corps.

    Affects

    Certaines affections ne modifient pas ma puissance. Ce sont les modifications insignifiantes de mon corps. Par exemple, si je croise dans la rue une personne qui m’est indifférente. (III, Postulat 1)

    En revanche, certaines affections modifient ma puissance d’agir. Spinoza appelle affects ces affections particulières. (III, Définition 3) Par exemple, si je mange un mauvais champignon, cela produit en moi une affection qui diminue ma puissance d’agir (elle me donne mal au ventre, m’affaiblit, et peut même me tuer). Au contraire, si c’est un bon champignon, il me nourrit et me donne des forces (car je m’approprie son énergie par la digestion) : il accroît donc ma puissance.

    Joie et tristesse

    Ces variations de puissance que sont les affects se manifestent dans notre conscience par des sensations agréables ou désagréables. Il existe deux catégories d’affects : ceux qui expriment une augmentation de notre puissance, et ceux qui expriment une diminution de notre puissance. Les premiers sont ressentis agréablement, les seconds désagréablement. Spinoza parle d’affects de joie et d’affects de tristesse. La joie, le plaisir, l’amour, la gaieté, l’allégresse, sont autant d’affects joyeux qui révèlent un accroissement de notre puissance. A l’inverse, la tristesse, la souffrance, la colère, la haine, la pitié, expriment tous une diminution de notre puissance.

    Passion et action

    Il y a une autre distinction : celle qui oppose les passions aux actions. Certaines affections sont actives, d’autres sont passives, selon qu’elles sont causées par nous ou par le monde extérieur.

    Toute action augmente nécessairement la puissance de l’être dont elle est l’action. En effet, chaque chose s’efforce de persévérer dans son être. La mort vient toujours de l’extérieur. Un être ne se nuit jamais à lui-même. Spinoza rejette radicalement l’idée d’une pulsion de mort (ce concept n’existe pas à son époque, il sera introduit par Nietzsche et le terme sera introduit par Freud).

    En revanche, toute passion ne diminue pas nécessairement ma puissance. Si je suis dans un incendie, sur le point de mourir, et qu’une tornade arrive, me soulève dans les airs et me dépose en douceur dans un champ à dix kilomètres de là, c’est une passion, mais elle accroît ma puissance d’agir. De même, pour donner un exemple moins exotique, si quelqu’un m’aide, par exemple me soigne d’une maladie.

    Ethique

    A partir de cette ontologie, Spinoza élabore une éthique de la vie, de la puissance et de la joie. La beauté de l’éthique de Spinoza est qu’elle supprime toute tension entre soi et les autres, entre égoïsme et altruisme : l’égoïsme bien compris est naturellement altruiste, affirme Spinoza. Soyez égoïstes, mais soyez intelligents : alors vous serez en même temps altruistes.

    Rechercher la joie et la puissance

    Puisque l’essence de toute chose est de persévérer dans son être, cet objectif sera le but de l’éthique. Nous devons essayer d’accroître notre puissance, donc rechercher le plaisir et autres affects joyeux. Au contraire, il faut fuir toutes les passions tristes, si souvent érigées en vertus par le christianisme : la souffrance, la haine, et même l’humilité, la pitié, le repentir, n’ont rien de bon, puisque ce sont des tristesses, et doivent être évitées. Cette manière de voir les choses fait de Spinoza un révolutionnaire par rapport à la tradition morale européenne.

    La raison

    Mais comment faire, pour atteindre ce but, pour accroître notre puissance et expérimenter la joie ? Le seul moyen d’y parvenir est la raison. La raison, on l’a dit, permet de transformer toute passion en action.

    L’amour de Dieu

    La raison nous permet essentiellement de prendre conscience du fait que nous sommes une partie du Tout, un instrument dans la main de Dieu. Cette conscience nous permet de nous réjouir de cet Être infini, éternel et parfait dont nous émanons et dont nous tirons toute notre puissance. Dieu est l’idée par excellence d’une chose qui accroît notre puissance, et c’est pourquoi il est l’objet suprême de notre amour (rappelons la définition de l’amour : une joie, c’est-à-dire une augmentation de puissance, qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure). De plus, par la logique des passions, tout notre bonheur dépend de ce qui arrive à l’objet de notre amour. Si cet objet est à l’abri de tout accident, alors notre bonheur le sera aussi. Aimer Dieu, c’est-à-dire la Nature, est donc la clé d’un bonheur infini, éternel et parfait.

    Le mal n’est rien de positif

    A partir de cette idée que notre intérêt véritable n’est pas en contradiction avec celui d’autrui, Spinoza peut affirmer, comme Socrate, que nul n’est méchant volontairement, et même que le mal, comme l’erreur, n’est rien de positif : il ne provient pas d’une véritable méchanceté mais seulement d’une faiblesse, d’une impuissance. Si nous faisons parfois le mal c’est parce que nous ne sommes pas assez intelligents pour comprendre où se situe notre véritable intérêt. Il n’est jamais dans notre intérêt véritable d’être injuste envers autrui. Le mal procède d’une étroitesse de vue.

    La société

    Si nous utilisons la raison pour rechercher ce qui nous est véritablement utile (notre utile propre), nous nous rendrons compte que la chose qui nous est la plus utile, ce sont les autres hommes. L’homme raisonnable s’associe donc avec les autres pour constituer une société ou un Etat, avec des lois qui en assurent le bon fonctionnement. La société, si elle est rationnelle, visera à accroître la puissance et le bonheur de chacun. L’amour de Dieu prôné par Spinoza est lui-même éminemment social (et ne peut donner lieu à aucune guerre de religion) puisqu’il consiste en réalité à aimer le Tout, c’est-à-dire le monde entier.

    L’éternité

    Voici le point le plus difficile de toute la philosophie de Spinoza : l’éternité. Spinoza affirme que celui qui atteint cet amour de Dieu né de la connaissance adéquate du monde est éternel. Il s’explique en distinguant l’imagination de l’entendement : les idées qui naissent de l’imagination n’existent que dans la mesure où la chose considérée existe ; en revanche, les idées qui naissent du seul entendement sont indépendante de l’existence des choses et sont éternelles.

    Voici un exemple pour illustrer cela. Je vois passer une bulle de savon dans le ciel de printemps. Si je m’en tiens à cette image, mon idée est périssable, car elle naît de l’existence de la bulle de savon. Quand la bulle de savon éclate, je ne la vois plus ; au mieux je m’en souviens, tant que mon cerveau conserve l’empreinte de cette image. Mais à ma mort, ce souvenir disparaîtra à jamais. Mais si la bulle de savon et l’image qu’elle provoque en moi sont périssables, en revanche l’idée de sphère et la loi qui explique la formation et l’existence de la bulle de savon sont, elles, éternelles. Si donc je parviens à connaître la bulle de savon par mon entendement plutôt que par mon imagination, l’idée qui se trouve alors dans mon esprit est une idée éternelle. Donc cette partie de mon esprit est éternel.

    [L]a part éternelle de l’Esprit est l’entendement, seule partie par laquelle nous soyons actifs ; cette part dont nous avons montré au contraire qu’elle périt est l’imagination elle-même, seule partie de l’Esprit par laquelle nous soyons passifs.

    Ethique, Partie V, Proposition 40, Corollaire

    Conclusion

    L’éthique consiste donc à cheminer, par la raison, vers la compréhension du monde et l’amour de la Nature entière. Ce chemin est difficile, reconnaît Spinoza. Mais les belles choses sont difficiles. L’Ethique se termine par cette phrase : « tout ce qui est précieux est aussi difficile que rare. »

    Textes

    - Le parallélisme :

    L’ordre et la connexion des idées sont les mêmes que l’ordre et la connexion des choses.

    (Ethique, II, 7)

    - L’esprit n’agit pas sur le corps ; nous ne savons pas ce que peut le corps :

    Ni le Corps ne peut déterminer l’Esprit à penser, ni l’Esprit ne peut déterminer le Corps au mouvement, au repos ou à quelque autre état que ce soit (s’il en existe). […]
    Mais, bien que la nature des choses ne laisse aucun doute à cet égard, je crois que l’on pourra difficilement être amené à examiner ces questions d’une âme égale, si je ne justifie pas ma doctrine par l’expérience ; c’est qu’on est fermement persuadé que le Corps se meut ou s’immobilise par le seul commandement de l’Esprit, et qu’il accomplit un grand nombre d’action qui dépendent de la seule volonté de l’Esprit et de son art de penser. Or personne n’a jusqu’à présent déterminé quel est le pouvoir du Corps, c’est-à-dire que, jusqu’à présent, l’expérience n’a enseigné à personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considérée seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y être déterminé par l’Esprit. Car personne jusqu’ici n’a acquis une connaissance assez précise de la structure du Corps pour en expliquer toutes les fonctions, et nous ne dirons rien de ce que l’on observe souvent chez les animaux et qui dépasse de loin la sagacité humaine, ou des nombreuses actions qu’accomplissent les somnambules pendant leur sommeil et qu’ils n’oseraient pas entreprendre pendant la veille ; tout cela montre assez que le Corps, par les seules lois de sa nature, a le pouvoir d’accomplir de nombreuses actions qui étonnent son propre Esprit. Personne ne sait d’autre part selon quel principe et par quels moyens l’Esprit meut le Corps, ni quelle quantité de mouvement il peut lui attribuer, ni à quelle vitesse il peut le mouvoir. C’est pourquoi, lorsqu’on dit que telle ou telle action du Corps provient de l’Esprit qui a tout pouvoir sur lui, on ne sait en réalité ce que l’on dit, et l’on ne fait rien d’autre qu’avouer en un langage spécieux qu’on ignore la vraie cause des actions qui ne nous étonnent pas.

    (Ethique, III, 2 et scolie)

    - La hiérarchie des esprits :

    Mais nous ne pouvons pourtant pas nier que les idées diffèrent entre elles comme les objets eux-mêmes, et qu’une idée surpasse l’autre et contient plus de réalité qu’elle dans la mesure où l’objet de l’une surpasse l’objet de l’autre et contient plus de réalité ; c’est pourquoi pour déterminer en quoi l’Esprit humain diffère des autres esprits et en quoi il les surpasse, il nous est nécessaire de connaître la nature de son objet, c’est-à-dire, comme nous l’avons montré, du Corps humain. Je ne puis toutefois développer ce point ici et cela n’est pas nécessaire à ma démonstration. Je dirai cependant, d’une manière générale, que plus le Corps est capable, par rapport aux autres, d’accomplir ou de subir un grand nombre d’actions, plus l’Esprit de ce Corps est, par rapport aux autres, capable de percevoir simultanément un plus grand nombre d’objets ; et plus les actions d’un seul corps dépendent de lui seul, moins les autres corps concourent à l’action du premier, plus l’esprit de ce corps est capable de comprendre distinctement.

    (Ethique, II, 13, scolie)

    - Le désir est l’essence de toutes choses :

    Chaque chose, autant qu’il est en elle, s’efforce de persévérer dans son être.

    (Ethique, III, 6)

    L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être n’est rien en dehors de l’essence actuelle de cette chose.

    (Ethique, III, 7)

    Ainsi, Spinoza étant déterministe, il en conclut que l’homme est déterminé à faire ce que son désir le pousse à faire. (Ethique, III, 9, scolie)

    - Le désir est à l’origine des valeurs :

    [N]ous ne nous efforçons pas vers quelque objet, nous ne le voulons, ne le poursuivons, ni ne le désirons pas parce que nous jugeons qu’il est un bien, mais au contraire nous ne jugeons qu’un objet est un bien que parce que nous nous efforçons vers lui, parce que nous le voulons, le poursuivons et le désirons.

    (Ethique, III, 9, scolie)

    * Passions joyeuses et passions tristes :
    - Critique de la pitié :

    La Pitié, chez un homme qui vit sous la conduite de la Raison, est en elle-même mauvaise et inutile. La Pitié, en effet (…), est une Tristesse ; par suite (…), elle est mauvaise en elle-même. Quant à ce bien qui en découle et qui est que nous nous efforçons de libérer de sa souffrance l’homme dont nous avons pitié (…), nous désirons le faire par le seul commandement de la Raison (…) ; et ce n’est que par le commandement de la Raison que nous pouvons faire quelque chose que nous sachions avec certitude être un bien (…) ; c’est pourquoi, chez l’homme qui vit sous la conduite de la Raison, la pitié est en elle-même mauvaise et inutile. (…)

    (Ethique, IV, 50)

    - Critique de l’humilité :

    L’Humilité n’est pas une vertu, c’est-à-dire qu’elle ne naît pas de la Raison. L’Humilité est une Tristesse née du fait que l’homme considère sa propre impuissance (…).

    (Ethique, IV, 53)

    - Critique du repentir :

    Le Repentir n’est pas une vertu, c’est-à-dire qu’il ne naît pas de la Raison ; mais celui qui se repent de ses actes est deux fois malheureux ou impuissant. (…) 
    Comme il est rare que les hommes vivent sous le commandement de la Raison, ces deux affects que sont l’Humilité et le Repentir, mais aussi l’Espoir et la Crainte, comportent plus d’avantages que d’inconvénients ; c’est pourquoi, s’il faut pécher, il vaut mieux que ce soit dans ce sens. Car si les hommes à l’âme impuissante étaient tous également orgueilleux, s’ils n’avaient honte de rein et s’ils ne craignaient rien, quel lien pourrait donc les discipliner ? La foule est terrible si elle est sans crainte ; c’est pourquoi il n’est pas étonnant que les Prophètes, se préoccupant de l’utilité commune et non de l’utilité particulière, aient tant recommandé l’Humilité, le Repentir, et le Respect. Et, en effet, ceux qui sont soumis à ces affects peuvent être conduits plus facilement que d’autres à vivre enfin sous la conduite de la Raison, c’est-à-dire à être libres et à jouir de la vie des bienheureux.

    (Ethique, IV, 54 et scolie)

    - Il faut voir le bon côté des choses pour désirer dans la joie et l’amour plutôt que fuir dans la tristesse et la haine :

    Par un désir issu de la raison nous poursuivons le bien directement et nous fuyons le mal indirectement.

    (Ethique, IV, 63, corollaire)

    [O]n doit souvent énumérer et imaginer les périls communs de l’existence, et songer à la façon de les éviter et de les surmonter le mieux possible par la présence d’esprit et par la force d’âme. Mais il convient de noter qu’en ordonnant nos pensées et nos images nous devons toujours prêter attention (…) à ce qu’il y a de bon en chaque chose afin qu’ainsi nous soyons toujours déterminés à agir par un affect de Joie.

    (Ethique, V, 10, scolie)

    L’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort et sa sagesse est une méditation non de la mort mais de la vie. Un homme libre, c’est-à-dire un homme qui vit sous le seul commandement de la Raison, n’est pas conduit par la crainte de la mort (…) mais désire directement le bien (…), c’est-à-dire qu’il désire agir, vivre, conserver son être sur le fondement de la recherche de l’utile propre ; par suite il ne pense à rien moins qu’à la mort et sa sagesse est une méditation de la vie.

    (Ethique, IV, 67)

    - Il faut aimer un objet éternel et infini (Dieu, i.e. la Nature) pour être heureux :

    Toute notre félicité et notre misère dépendent de la qualité de l’objet que nous aimons. Ainsi l’amour d’une chose éternelle et infinie nourrit l’âme d’une joie sans mélange et sans tristesse.

    (Traité de la réforme de l’entendement)

    - Stoïcisme : il faut faire ce que l’on peut et accepter le destin :

    Mais la puissance de l’homme est extrêmement limitée et infiniment surpassée par la puissance des causes extérieures ; c’est pourquoi nous n’avons pas le pouvoir absolu d’adapter les choses extérieures à notre usage. Pourtant, nous supporterons d’une âme égale les événements contraires à ce qu’exige le principe de notre utilité, si nous sommes conscients de nous être acquittés de notre tâche, si nous savons que notre puissance n’était pas suffisamment étendue pour nous permettre de les éviter, et si nous pensons que nous sommes une partie de cette Nature entière dont nous suivons l’ordre. Si nous comprenons tout cela clairement et distinctement, cette partie de nous-mêmes qui se définit par l’intelligence, c’est-à-dire la meilleure partie de nous-mêmes, en sera pleinement satisfaite et elle s’efforcera de persévérer dans cette satisfaction.

    (Ethique, IV, Appendice, chap. 32)

    - Le bonheur, c’est la vertu :

    La Béatitude n’est pas la récompense de la vertu, mais la vertu même.

    (Ethique, V, 42).

    - Mimétisme :

    Du fait que nous imaginons qu’un objet semblable à nous (…) est (…) affecté d’un certain affect, nous sommes par là affectés d’un affect semblable. (…) Cette imitation des affects s’appelle pitié quand elle concerne la tristesse ; mais si elle est relative au désir, elle s’appelle émulation, celle-ci n’étant donc rien d’autre que le désir d’une chose provoquée en nous par le fait que nous imaginons que d’autres êtres semblables à nous ont le même désir.

    (Ethique, III, 27 et scolie)

    - L’homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent à agir :

    Mais descendons aux choses créées qui sont toutes déterminées par des causes extérieures à exister et à agir d’une certaine façon déterminée. Pour rendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple : une pierre par exemple reçoit, d’une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvement et, l’impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement. Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion d’une cause extérieure. Et ce qui est vrai de la pierre, il faut l’entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu’il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d’une certaine manière déterminée. 
    Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu’elle continue de se mouvoir, pense et sache qu’elle fait un effort, autant qu’elle peut, pour se mouvoir. Cette pierre, assurément, puisqu’elle a conscience de son effort seulement et qu’elle n’est en aucune façon indifférente, croira qu’elle est très libre et qu’elle ne persévère dans son mouvement que parce qu’elle le veut. Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent.

    (Lettre à Schuller)

    - La liberté consiste à obéir à la raison :

    [O]n devra proclamer libre l’individu qui choisit volontairement de guider sa vie sur la raison. Quant à la conduite déclenchée par un commandement, c’est-à-dire l’obéissance, bien qu’elle supprime en un sens la liberté, elle n’entraîne cependant pas immédiatement pour un agent la qualité d’esclave. Il faut considérer avant tout, à cet égard, la signification particulière de l’action. A supposer que la fin de l’action serve l’intérêt non de l’agent, mais de celui qui commande l’action, celui qui l’accomplit n’est en effet qu’un esclave, hors d’état de réaliser son intérêt propre. Toutefois, dans toute libre République et dans tout Etat où n’est point pris pour loi suprême le salut de la personne qui donne les ordres, mais celui du peuple entier, l’individu docile à la souveraine Puissance ne doit pas être qualifié d’esclave hors d’état de réaliser son intérêt propre. Il est bien un sujet. Ainsi, la communauté politique la plus libre est celle dont les lois s’appuient sur la saine raison. Car, dans une organisation fondée de cette manière, chacun, s’il le veut, peut être libre, c’est-à-dire s’appliquer de tout son cœur à vivre raisonnablement. De même, les enfants, bien qu’obligés d’obéir à tous les ordres de leurs parents, ne sont cependant pas des esclaves ; car les ordres des parents sont inspirés avant tout par l’intérêt des enfants. Il existe donc, selon nous, une grande différence entre un esclave, un fils, un sujet, et nous formulerons les définitions suivantes : l’esclave est obligé de se soumettre à des ordres fondés sur le seul intérêt de son maître ; le fils accomplit sur l’ordre de ses parents des actions qui sont dans son intérêt propre ; le sujet enfin accomplit sur l’ordre de la souveraine Puissance des actions visant à l’intérêt générale et qui sont par conséquent aussi dans son intérêt particulier.

    (Traité théologico-politique, chap. 16)

    - La raison commande aux hommes de s’associer :

    C’est dans la seule mesure où les hommes vivent sous la conduite de la Raison qu’ils s’accordent toujours nécessairement par nature. 
    Démonstration : En tant que les hommes sont tourmentés par des affects qui sont des passions, ils peuvent être différents par nature et contraires les uns des autres. Mais les hommes sont actifs dans la seule mesure où ils vivent sous la conduite de la Raison ; aussi, tout ce qui suit de la nature humaine en tant qu’elle se définit par la Raison, doit être compris par la seule nature humaine, comme par sa cause prochaine. Mais puisque chacun, par les lois de sa nature, désire ce qu’il juge être un bien et s’efforce d’écarter ce qu’il juge être un mal ; puisqu’en outre ce que nous jugeons être bien ou mal par le commandement de la Raison est nécessairement bien ou mal, les hommes, en tant qu’ils vivent sous la conduite de la Raison, et dans cette mesure seulement, accomplissent nécessairement les actions qui sont nécessairement bonnes pour la nature humaine, et donc pour chaque homme, c’est-à-dire ce qui s’accorde avec la nature de tout homme ; et par suite, les hommes également s’accordent toujours nécessairement entre eux, en tant qu’ils vivent sous la conduite de la Raison. (…) 
    Scolie : Ce que nous venons de montrer, l’expérience elle-même l’atteste chaque jour par tant de témoignages lumineux que presque tous disent : l’homme est un Dieu pour l’homme. Mais il arrive rarement que les hommes vivent sous la conduite de la Raison ; avec eux les choses sont telles que la plupart se jalousent et se nuisent les uns les autres. Et pourtant ils ne peuvent mener une vie solitaire, et pour la plupart d’entre eux convient cette définition de l’homme comme animal politique ; car les choses sont telles que de la société commune des hommes naissent beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients. (…) [L]es hommes [expérimentent] qu’ils peuvent se procurer par une aide mutuelle ce dont ils ont besoin et qu’ils ne peuvent éviter les dangers qui les menacent de partout que par l’union de leurs forces.

    (Ethique, IV, 35 et scolie)

    - La religion est pratique, la philosophie est théorique :

    Il reste à montrer enfin qu’entre la Foi ou la Théologie et la Philosophie il n’y a nul commerce, nulle parenté ; nul ne peut l’ignorer qui connaît le but et le fondement de ces deux disciplines, lesquels sont entièrement différents. Le but de la Philosophie est uniquement la vérité ; celui de la Foi, comme nous l’avons abondamment montré, uniquement l’obéissance et la piété. En second lieu, les fondements de la Philosophie sont les notions communes et doivent être tirés de la Nature seule ; ceux de la Foi sont l’histoire et la philologie et doivent être tirés de l’Ecriture seule et de la révélation (…). La Foi donc reconnaît à chacun une souveraine liberté de philosopher ; de telle sorte qu’il peut sans crime penser ce qu’il veut de toutes choses ; elle condamne seulement comme hérétiques et schismatiques ceux qui enseignent des opinions propres à répandre parmi les hommes l’insoumission, la haine, l’esprit combatif et la colère ; elle tient pour fidèles, au contraire, ceux-là seulement qui, dans la mesure où leur Raison et leurs facultés le leur permettent, répandent la justice et la Charité.

     

     

  • Frankenstein

    A la limite, je pourrais trouver comique que FB demande de l'aide pour traquer les arnaques mais finalement, je trouve cela plutôt inquiétant...FB emploie 15 000 personnes (bientôt 20 000 d'après Zuckerberg) pour assurer la sécurité des utilisateurs et on peut facilement imaginer la panoplie d'ordinateurs ultra puissants mis en oeuvre 24 h sur 24. Mais alors, comment est-il justifiable de faire appel au public, quel que soit le montant de la récompense ?... Incompétence ? J'ai l'impression de voir un remake moderne de Frankenstein... "Au secours, on a perdu le contrôle"....


    "L’entreprise américaine indique que l’échelle des gains est calquée sur celle qui est en vigueur pour traquer des bugs. En cas de rapport valide, le montant minimum qui est versé est de 500 dollars. Facebook évaluera bien entendu la criticité de chaque signalement et le site rappelle à ce propos qu’il lui est déjà arrivé de verser des récompenses atteignant la somme de 40 000 dollars."

    Facebook lance l'initiative Data Abuse Bounty, un programme qui permet à quiconque de l'aider à traquer les applications qui violent ses règles d'utilisation des données. Des récompenses sont prévues.

    Le programme a été annoncé ce mardi 10 avril, quelques heures avant le grand oral de Mark Zuckerberg devant des représentants du Congrès des États-Unis. Alors que la récupération frauduleuse de données personnelles par Cambridge Analytica et l’incapacité du réseau social à protéger sa communauté des abus de tiers restent au cœur de l’actualité, le site a dévoilé une autre initiative.

    DATA ABUSE BOUNTY

    Son nom ? Data Abuse Bounty, que l’on peut traduire par programme de récompense en cas d’abus en matière de données.

    « Ce programme récompensera les personnes ayant une connaissance de première main et une preuve démontrant qu’une application de la plateforme Facebook collecte et transfère les données des personnes à une autre partie pour être vendues, volées ou utilisées à des fins d’escroquerie ou d’influence politique », déclare le réseau social.

    L’entreprise américaine indique que l’échelle des gains est calquée sur celle qui est en vigueur pour traquer des bugs. En cas de rapport valide, le montant minimum qui est versé est de 500 dollars. Facebook évaluera bien entendu la criticité de chaque signalement et le site rappelle à ce propos qu’il lui est déjà arrivé de verser des récompenses atteignant la somme de 40 000 dollars.

    Des précisions sur le périmètre du programme sont indiquées sur la page dédiée : ainsi, il faut que l’incident qui est signalé à Facebook touche au minimum 10 000 personnes pour bénéficier d’une récompense. Facebook précise également que ce programme est encore à un stade expérimental et que ses contours pourraient évoluer à mesure que des retours lui seront faits par les participants.

    Une foire aux questions précise quelles preuves le lanceur d’alerte doit fournir, ce qui est en dehors du champ d’application de ce programme ou la durée estimée pour traiter chaque soumission.

    Le site dit qu’il va s’efforcer de répondre aussi vite que possible, mais « qu’une enquête sur une violation des règles d’utilisation des données est un long processus qui implique des efforts techniques, juridiques et organisationnels qui diffèrent selon le pays et le marché. À ce titre, nous estimons que les rapports pourraient prendre de trois à six mois pour mener une enquête complète, mais parfois plus longtemps ».

    « UNE ENQUÊTE SUR UNE INFRACTION AUX DONNÉES EST UN LONG PROCESSUS QUI IMPLIQUE DES EFFORTS TECHNIQUES, JURIDIQUES ET ORGANISATIONNELS »

    Si un abus est avéré, alors Facebook assure que l’application litigieuse sera neutralisée (c’est ce qui s’est passé pour AggregateIQ et CubeYou récemment) et que des mesures judiciaires peuvent être envisagées contre la société qui est derrière ce projet. Par ailleurs, le site promet qu’il alertera les internautes concernés par l’incident (à l’image de ce qui est fait pour Cambridge Analytica)

    Le programme Data Abuse Bounty est le dernier effort en date déployé par Facebook pour gérer la crise née des révélations sur les pratiques scandaleuses de Cambridge Analytica. Le réseau social a notamment annoncé une restriction du ciblage publicitairerevu l’interface sur la vie privée, suggéré de s’inspirer des règles européennes et fait des ajustements d’ordre technique pour réduire l’accès aux données.