Conférence à l'ONU.

Mais le problème, ça n'est pas l'extraction du pétrole, du charbon et du gaz, le problème, c'est la demande croissante de consommation et par conséquent, la demande croissante de combustion d'énergies fossiles.

Donc, la mondialisation du commerce (et par exemple le Mercosur), et l'éducation à l'avoir au détriment de l'être, seraient les paramètres essentiels de toute réunion visant à réduire l'impact de l'humanité.

Et là, où on comprend très bien que c'est impossible. Chaque pays ne regardera jamais autrement les restrictions que comme une atteinte à sa puissance.

On pourra construire des millions d'éoliennes et des millions de panneaux solaires que ça ne règlera pas le problème.

Tant que l'idée de la décroissance matérielle ET démograhique ne sera pas considérée comme l'élément clé, on continuera à avancer vers le mur. Ou le gouffre. 

 

Crise climatique : une première conférence de l'ONU "pour la sortie des énergies fossiles" va se tenir en Colombie, en avril.

Objectif de cette conférence : développer une "feuille de route commune" en vue de mettre un terme à la dépendance des économies mondiales à ces énergies qui, en émettant des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, provoquent un réchauffement climatique sans précédent, aux conséquences délétères pour l'humanité.

 

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Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz

France Télévisions

Publié le 23/09/2025 15:19

Temps de lecture : 5min Des éoliennes au large du Danemark, le 27 août 2025. (MADS CLAUS RASMUSSEN / RITZAU SCANPIX / AFP)

Des éoliennes au large du Danemark, le 27 août 2025. (MADS CLAUS RASMUSSEN / RITZAU SCANPIX / AFP)

Dix ans après la signature de l'accord de Paris, la Colombie veut réunir autour de la table les pays qui aspirent à se débarrasser au plus vite du charbon, du pétrole et du gaz. A l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies, le pays a annoncé, lundi 22 septembre, son intention d'organiser, en avril, une première conférence internationale pour l'élimination progressive des combustibles fossiles, principaux responsables du changement climatique d'origine humaine. "Ce rassemblement historique sera un moment charnière pour les pays du Sud afin de mener la charge dans la transformation de nos systèmes énergétiques et de faire face aux crises interdépendantes du climat et de la justice", s'est enthousiasmée la ministre de l'Environnement colombienne, Irene Vélez Torres, dans un communiqué. 

Calqué sur les rencontres diplomatiques visant à lutter contre la prolifération des mines antipersonnel, des armes à sous-munitions ou encore des armes nucléaires, ce sommet marquera un tournant dans la mobilisation en faveur d'un traité de non-prolifération des énergies fossiles. Initié en 2015 par la société civile, ce projet est ardemment défendu sur la scène internationale depuis 2022 par une poignée de petits Etats insulaires menacés de disparaître sous l'effet de la montée des eaux, rejoints depuis par la Colombie et le Pakistan.

A ce jour, les discussions en vue de rédiger un tel texte comptent 17 pays(Nouvelle fenêtre), ainsi que des villes et régions du monde entier et des organisations supranationales telles que le Parlement européen et l'Organisation mondiale de la santé. 

Les détails dévoilés lors de la COP30

"Première étape politique vers le lancement officiel de la conférence, dont les détails seront dévoilés lors de la COP30" qui se tiendra à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre, le rendez-vous colombien doit "servir d'espace stratégique de dialogue" entre ces différents acteurs, et "[offrir] aux pays une plate-forme mondiale pour coopérer sur des stratégies visant à éliminer progressivement l'extraction de pétrole, de gaz et de charbon, complétant et renforçant l'accord de Paris", poursuit le communiqué. 

Alors que les COP, organisées chaque année sous l'égide de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCUNCC), sont régulièrement accusées d'avancer trop lentement au regard de la rapidité à laquelle s'aggrave la crise climatique, le ministre du Changement climatique de Vanuatu, Ralph Regenvanu, estime que ce sommet sera "une étape cruciale vers l'élaboration d'une feuille de route commune". Et pour cause, la nécessité de sortir des énergies fossiles de sorte à limiter à 1,5°C la hausse des températures moyennes mondiales est toujours contestée dans les arènes onusiennes par les grands pays producteurs de pétrole et leurs alliés.

Une production d'énergies fossiles encore bien trop élevée

En 2021, à la COP de Glasgow, en Ecosse, le texte adopté par les quelque 190 pays participants avait mentionné pour la première fois un objectif d'une réduction de l'usage du charbon, avant de revenir dessus l'année suivante. Il a fallu attendre 2023, à Dubaï, pour qu'un texte final de COP mentionne l'ambition de "s'éloigner des énergies fossiles", mettant en exergue les limites de ces exercices diplomatiques.

Or, le temps presse, comme l'a souligné un rapport publié plus tôt dans la journée par plusieurs instituts de référence sur le site du Stockholm Environment Institute(Nouvelle fenêtre). Ces derniers y démontrent que les pays producteurs d'énergies fossiles ambitionnent d'augmenter toujours plus leurs extractions dans les prochaines années, en contradiction avec les objectifs climatiques internationaux. Pour respecter la limite haute de l’accord de 2015, fixée à 2°C, la production d’énergies fossiles prévue à l'horizon 2030 est à ce jour 77% trop élevée, selon ce rapport.

 

 

 

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