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  • Pris dans la nasse

    Avec Nathalie, on ne voit quasiment personne. 

    Jamais de resto, jamais de cinéma, le moins possible de "sorties" en ville pour les courses et quand c'est inévitable, on a une liste, on s'y tient. L'idée, c'est de repartir le plus vite possible. 

    Mais là, on a été invités par les gens qui nous ont vendu la maison pour une représentation théâtrale, une pièce dans laquelle, l'ancien propriétaire jouait deux rôles. Ce sont des gens qu'on aime bien, qu'on estime. On a accepté l'invitation.

    La salle des fêtes était pleine comme un oeuf, principalement des gens de notre âge, le troisième âge. 

    Dans notre dos, on a entendu deux personnes qui toussaient.

    La pièce de théâtre était bien amusante et on a trouvé très impressionnant pour ces acteurs et actrices d'assumer des rôles bien atypiques, de se lâcher, de se mettre en scène devant une salle bondée. Quelque chose que je serais incapable de faire.

    C'était un samedi soir. 

    Dimanche, on a travaillé sur le terrain.

    Lundi, Nathalie a commencé à se sentir mal. 

    Mardi matin pour moi.

    Et maintenant, depuis onze jours, on se bat avec le covid. Et c'est rude... Très, très grosse fatigue, difficultés à respirer juste à monter l'escalier, perte partielle de l'odorat et du goût et de l'appétit, des nuits très agitées, des quintes de toux jusqu'à en vomir, des frissons, des bouffées de chaleur et des tremblements, des courbatures, partout, et pour moi des crampes dans les jambes encore plus fréquentes et violentes que d'habitude.

    On n'avait pas de médecin généraliste. On n'en avait pas eu besoin depuis qu'on est arrivé. Je comprends pourquoi les urgences sont débordées. Pour avoir un RDV chez un médecin, il faut être persévérant. On pourra voir un généraliste la semaine prochaine... En attendant, c'est huiles essentielles, artémisia, miel et citron.

    Le problème, en fait, c'est de voir dans quel état psychologique, ça nous met. Onze jours, sans aucune activité physique, sans même s'occuper du potager, c'est un calvaire, une épreuve morale. Et ça me renvoie à la fin de vie de mes parents. Ma mère est morte le 12 septembre, grabataire, démence sénile, alzheimer, elle avait 89 ans. Deux ans qu'elle ne me reconnaissait plus, ni même son mari, elle appelait juste sa mère, plus aucune relation sociale, le regard vide ou empli d'une terreur sans nom. L'équipe médicale m'avait demandé l'autorisation d'arrêter les traitements médicamenteux (multiples pathologies) Des anxiolitiques géraient les angoisses au mieux. Elle est morte dans son sommeil.

    Quand à mon père, il a 90 ans, lui aussi en fauteuil roulant, aveugle, démence sénile, plus aucune autonomie, il pense que je suis son petit-frère. Il ne lui reste rien de son passé. Il dort. Il peut même s'endormir quand je suis en train de lui parler. Parfois, il comprend ce que je raconte. Quand je lui parle de son travail de représentant de commerce. Il adorait son métier. Il ne sait plus rien du reste, ni de la mort de mon frère, ni de celle de sa femme, ni de leurs nombreux voyages, tout a été effacé. Il suffirait que le traitement chimique qui le maintient en vie soit stoppé pour que ça s'arrête. J'en ai déjà parlé avec l'équipe médicale mais pour les professionnels de la santé, tant qu'il y a encore un semblant de "relation", on ne parle pas d'acharnement thérapeutique.

    Ma mère avait des angoisses très, très importantes et des crises de hurlements. Elle n'entendait plus les intervenants, elle était ailleurs. Mon père a encore une "conscience" qui fait que la question du maintien en vie ne se pose pas.

    Bon, ok, je les laisse gérér mais je ne veux pas de cette nasse pour moi, je la refuse catégoriquement. Il me suffit de voir déjà combien il m'est douloureux de rester inactif, physiquement, pour savoir que la fin de vie de mes parents, je n'en veux pas. 

    Onze jours à me traîner de la chaise à mon lit. 

    Je lis et je dors. 

    Je n'écris plus, j'ai tout arrêté. Aucun retour sur "Jarwal", c'est bon, j'ai compris, j'attends les retours chiffrés des ventes de l'année 2025 pour dire à l'éditrice si je lui envoie les deux romans finis et pour me décider à terminer celui en cours. Il est fort probable que ça sera un arrêt final. 

    Je n'ai pas l'énergie pour regarder un documentaire, trop fébrile, trop de toux, d'éternuements, de frissons, je peux lire dix minutes puis je ferme les yeux et je pense aux montagnes, je m'accroche à l'idée que c'est une sale période, que ça va s'arranger. Oui, il est probable que ça va s'arranger mais ça ne sera plus jamais le cas pour mon père.

    Il est pris dans une nasse.

    Et j'en arrive donc à la conclusion de tout ça : si un jour, au bout d'un an, il n'y a pas eu de publication d'au moins un article sur le blog, c'est que je serai mort. Probablement en montagne ou sur mon vélo.

    Et il restera à vous réjouir pour moi puisque ça signifiera que j'aurai échappé à la nasse. 

  • Manifeste pour une science post-matérialiste

     

    Ce manifeste a dix ans et même si le chemin à parcourir est encore très long, il est certain que la médecine est davantage réceptive à la spiritualité. 

     

    Manifeste pour une science post-matérialiste

    Publié le 26/01/2015 - Enquêtes 8min

    https://www.inexplore.com/articles/Manifeste-science-Beauregard

    La science matérialiste ne serait-elle pas un peu dépassée aujourd’hui ? Un comité de scientifiques, participants au Sommet international sur la science post-matérialiste, la spiritualité et la société, a élaboré un Manifeste arguant pour une ouverture des esprits scientifiques, au delà du matérialisme et vers une meilleure compréhension de l’esprit comme un aspect majeur de la fabrique de l’univers.

    Manifeste pour une science post-matérialiste

    Sciences

    f1.online

    Nous sommes un groupe de scientifiques reconnus internationalement et œuvrant dans divers champs d'expertise (biologie, neurosciences, psychologie, médecine, psychiatrie). Nous avons participé à un Sommet international sur la science post-matérialiste, la spiritualité et la société. Ce sommet, qui était co-organisé par Gary E. Schwartz, PhD, et Mario Beauregard, PhD, de l’Université de l’Arizona, ainsi que Lisa Miller, PhD, de l’Université Columbia, a été tenu à Canyon Ranch (Tucson, Arizona, É-U) du 7 au 9 février 2014.

    L’objectif de ce sommet était de discuter de l’impact de l’idéologie matérialiste sur la science et de l’influence du paradigme post-matérialiste émergent sur la science, la spiritualité et la société. Nous sommes arrivés aux conclusions suivantes, qui forment notre Manifeste pour une science post- matérialiste. Ce Manifeste a été préparé par Mario Beauregard, PhD (Université de l’Arizona), Gary E. Schwartz, PhD (Université de l’Arizona), et Lisa Miller, PhD (Université Columbia), en collaboration avec Larry Dossey, MD, Alexander Moreira-Almeida, MD, PhD, Marilyn Schlitz, PhD, Rupert Sheldrake, PhD, et Charles Tart, PhD.


    1. La vision du monde scientifique moderne repose en grande partie sur des postulats étroitement associés à la physique classique. Le matérialisme—l’idée que la matière est la seule réalité—est l’un de ces postulats. Un autre postulat est le réductionnisme, la notion selon laquelle les choses complexes ne peuvent être comprises qu’en les réduisant à l’interaction de leurs parties ou à des choses plus simples ou fondamentales telles que des particules matérielles.

    2. Durant le 19e siècle, ces postulats se changèrent en dogmes et s’unirent pour former un système de croyances qui devint connu sous le nom de « matérialisme scientifique ». Selon ce système de croyances, l’esprit n’est rien de plus que l’activité physique du cerveau, et nos pensées ne peuvent avoir aucun effet sur nos cerveaux et nos corps, sur nos actions et sur le monde physique.

    3. L’idéologie scientifique matérialiste devint dominante dans le milieu académique au cours du 20e siècle. Tellement dominante qu’une majorité de scientifiques se mirent à croire que cette idéologie reposait sur des évidences empiriques et qu’elle représentait la seule conception rationnelle possible du monde.

    4. Les méthodes scientifiques basées sur la philosophie matérialiste se sont avérées hautement fructueuses car elles ont permis une meilleure compréhension de la nature, ainsi qu’un plus grand contrôle et une liberté accrue par le biais des avancées technologiques.

    5. Toutefois, la dominance quasi absolue du matérialisme dans le milieu académique a étouffé les sciences et entravé le développement de l’étude scientifique de l’esprit et de la spiritualité. La foi en cette idéologie, comme cadre explicatif exclusif de la réalité, a amené les scientifiques à négliger la dimension subjective de l’expérience humaine. Cela a conduit à une conception fortement déformée et appauvrie de nous-mêmes et de notre place dans la nature.

    6. La science est d’abord et avant tout une méthode non dogmatique et ouverte d’acquisition de connaissances au sujet de la nature. Cette méthode est basée sur l’observation, l’investigation expérimentale et l’explication théorique de phénomènes. La méthode scientifique n’est pas synonyme de matérialisme et ne doit être influencée par aucune croyance, dogme ou idéologie.

    7. Vers la fin du 19e siècle, les physiciens découvrirent des phénomènes qui ne pouvaient être expliqués par la physique classique. Cela mena au développement, durant les années 1920 et le début des années 1930, d’une nouvelle branche de la physique appelée mécanique quantique (MQ). La MQ a remis en question les fondations matérielles du monde en montrant que les atomes et les particules subatomiques ne sont pas réellement des objets solides—ils n’existent pas de manière certaine en des endroits et des temps définis. Plus important encore, la MQ a introduit l’esprit dans sa structure conceptuelle de base puisqu’il a été découvert que les particules observées et l’observateur—le physicien et la méthode utilisée pour l’observation—sont liés. Selon l’une des interprétations de la MQ, ce phénomène implique que la conscience de l’observateur est vitale pour l’existence des événements physiques mesurés, et que les événements mentaux peuvent influencer le monde physique. Les résultats d’études récentes supportent cette interprétation. Ces résultats suggèrent que le monde physique n’est pas la composante unique ou primaire de la réalité, et qu’il ne peut être pleinement compris sans faire référence à l’esprit.

    8. Des études en psychologie ont montré que l’activité mentale consciente peut affecter causalement le comportement, et que la valeur explicative et prédictive des processus mentaux subjectifs (par exemple : croyances, buts, désirs, attentes) est très élevée. De surcroît, des travaux en psychoneuroimmunologie indiquent que nos pensées et nos émotions peuvent grandement influencer l’activité des systèmes physiologiques (par exemple : immunitaire, endocrinien, cardiovasculaire) connectés au cerveau. Par ailleurs, les études de neuroimagerie de l’autorégulation émotionnelle, de la psychothérapie et de l’effet placebo, démontrent que les événements mentaux affectent significativement l’activité du cerveau.

    9. L’étude des soi-disant « phénomènes psi » indique que nous pouvons parfois recevoir de l’information significative sans l’utilisation des sens ordinaires, d’une manière qui transcende les contraintes habituelles d’espace et de temps. De plus, la recherche sur le psi démontre que nous pouvons mentalement influencer à distance des appareils physiques et des organismes vivants (incluant les êtres humains). La recherche sur le psi montre également que l’activité mentale d’individus éloignés peut être corrélée de manière non-locale. En d’autres termes, les corrélations entre l’activité mentale d’individus éloignés ne semblent pas être médiatisées (elles ne sont pas liées à un signal énergétique connu); en outre, ces corrélations n’apparaissent pas se dégrader avec une plus grande distance et elles semblent immédiates (simultanées). Les phénomènes psi sont tellement communs qu’ils ne peuvent plus être vus comme anormaux ou des exceptions aux lois naturelles. Nous devons plutôt considérer ces phénomènes comme un signe que nous avons besoin d’un cadre explicatif plus large, qui ne peut être basé exclusivement sur le matérialisme.

    10. Une activité mentale consciente peut être expérimentée durant un état de mort clinique induit par un arrêt cardiaque (une telle activité mentale consciente est appelée « expérience de mort imminente » [EMI]). Certains expérienceurs ont rapporté des perceptions véridiques (c’est- à–dire, des perceptions dont on peut attester qu’elles ont coïncidé avec la réalité) durant des expériences hors du corps survenues durant un arrêt cardiaque. Les expérienceurs rapportent aussi de profondes expériences spirituelles durant les EMI déclenchées par un tel arrêt. Il est à noter que l’activité électrique du cerveau disparaît après quelques secondes suite à un arrêt cardiaque.

    11. Des études en laboratoire dans des conditions contrôlées indiquent que des médiums (individus affirmant qu’ils peuvent communiquer mentalement avec des individus décédés) doués peuvent parfois obtenir de l’information hautement précise au sujet de personnes décédées. Cela s’ajoute aux autres évidences supportant l’idée que l’esprit peut exister séparément du cerveau.

    12. Certains scientifiques et philosophes matérialistes refusent de reconnaître ces phénomènes parce qu’ils ne s’intègrent pas à leur conception exclusive du monde. Le rejet d’une exploration post-matérialiste de la nature ou le refus de publier de solides travaux de recherche supportant une vision post-matérialiste, sont contraires au véritable esprit d'investigation scientifique, selon lequel toutes les données empiriques doivent être considérées. Les données qui ne sont pas compatibles avec les théories et croyances des scientifiques ne peuvent être rejetées a priori. Un tel rejet appartient au domaine de l’idéologie, pas à celui de la science.

    13. Il est important de réaliser que les phénomènes psi, les EMI durant un arrêt cardiaque et les évidences reproductibles provenant des études de médiums doués, n’apparaissent anormaux que lorsqu’ils sont appréhendés à travers les lentilles du matérialisme.

    14. Les théories matérialistes échouent à expliquer comment le cerveau pourrait générer l’esprit et elles sont incapables de rendre compte des évidences empiriques discutées dans ce manifeste. Cet échec indique qu’il est maintenant temps de nous libérer des chaînes de la vieille idéologie matérialiste, d’élargir notre conception du monde naturel et d’embrasser un paradigme post-matérialiste.

    15. Selon le paradigme post-matérialiste:
    a) L’esprit représente un aspect de la réalité tout aussi primordial que le monde physique. L’esprit joue un rôle fondamental dans l’univers, il ne peut être dérivé de la matière et réduit à quelque chose de plus basique.
    b) Il existe une interconnexion profonde entre l’esprit et le monde physique.
    c) L’esprit (la volonté/l’intention) peut affecter l’état du monde physique et opérer de manière non-locale, c’est- à–dire qu’il n’est pas confiné à des points spécifiques dans l’espace (tels que le cerveau et le corps) et le temps (tel que le présent). Puisque l’esprit peut influencer non-localement le monde physique, les intentions, émotions et désirs d’un expérimentateur peuvent affecter les résultats expérimentaux, même lorsque des approches contrôlées expérimentales (par exemple, en double aveugle) sont utilisées.
    d) Les esprits individuels ne sont apparemment pas limités et peuvent s’unir. Cela suggère l’existence d’un Esprit qui englobe tous les esprits individuels.
    e) Les EMI survenant durant un arrêt cardiaque suggèrent que le cerveau agit comme un transcepteur de l’activité mentale, c’est- à–dire que l’esprit se manifeste à travers le cerveau mais qu’il n’est pas produit par cet organe. Les EMI survenant durant un arrêt cardiaque, combinées aux évidences provenant des études de médiums doués, suggèrent la survie de la conscience après la mort et l’existence de domaines de réalité qui ne sont pas physiques.
    f) Les scientifiques ne devraient pas être effrayés d’étudier la spiritualité et les expériences spirituelles car elles constituent un aspect central de l’existence humaine.

    16. La science post-matérialiste ne rejette pas les observations empiriques et la grande valeur des accomplissements scientifiques réalisés jusqu’à présent. Elle cherche plutôt à accroître notre capacité à comprendre les merveilles de la nature et, ce faisant, à nous permettre de redécouvrir que l’esprit est un aspect majeur de la fabrique de l’univers. La science post-matérialiste est inclusive de la matière, qu’elle perçoit comme un constituant fondamental de l’univers.

    17. Le paradigme post-matérialiste a de profondes implications. Il change fondamentalement la vision que nous avons de nous-mêmes, nous redonnant dignité et pouvoir en tant qu’êtres humains et en tant que scientifiques. Ce paradigme encourage des valeurs positives telles que la compassion, le respect et la paix. En mettant l’emphase sur la connexion intime entre nous-mêmes et la nature, le paradigme post-matérialiste promeut aussi la conscience environnementale et la préservation de notre biosphère. Ce paradigme nous permet également de redécouvrir ce qui a été oublié pendant 400 ans, à savoir qu’une compréhension transmatérielle vécue peut être la pierre angulaire de la santé et du bien-être. Cela a été enseigné pendant longtemps par les anciennes approches corps-esprit ainsi que par les traditions religieuses et contemplatives.

    18. Le passage de la science matérialiste à la science post-matérialiste peut être d’une importance vitale pour l’évolution de la civilisation humaine. Ce passage peut être encore plus crucial que la transition du géocentrisme à l’héliocentrisme.

    Nous vous invitons, scientifiques du monde entier, à
    lire le Manifeste pour une Science Post-Matérialiste et à le signer si vous désirez montrer votre appui.

  • Médecine et spiritualité

    Mario BEAUREGARD est médecin. 

    Je le précise afin que ses propos ne soient pas perçus comme venant d'un "illuminé" quand ce terme est associé à un état pathologique, voire psychiatrique.

     

    Un lien vers un ancien articleMario Beauregard

     

  • TERRE SANS HOMMES (6)

     

    Je relis et travaille et je repensais à l'article que j'ai posté sur la concordance entre l'état d'esprit d'un personnage et la nature qui l'environne.

    TERRE SANS HOMMES

     chapitre 7

    Francis aimait tenir la barre, une roue comme dans les navires de corsaire. Le compas devant les yeux, à l’abri du cockpit, il avait bien compris le système, juste garder le cap, le réglage des voiles, la surveillance, ne pas les laisser faseyer, jouer avec les winchs, les écoutes, les drisses, il avait appris des dizaines de termes de marin, les haubans, les barres de flèches, la trinquette, le génois, le foc, le tangon, le spi, le safran, ça lui plaisait, une expérience qu’il n’aurait jamais engagée de lui-même. Mais qu’aurait-il pu imaginer de tout ce qu’il avait vécu depuis le jour où il avait volé l’argent de Laure ? Rien, impossible.

    Il était parti pour vivre tranquille sous les tropiques, avec le poker, les filles, le soleil, une vie de rentier. Une vie de rentier. Putain, comme il se serait fait chier. Il en éclata de rire, intérieurement. Et maintenant, il naviguait dans le Pacifique, il allait passer le Cap Horn, rentrer en France, avec un gars complètement imprévisible, capable de tout plaquer pour un projet démentiel qui aujourd’hui le ravissait. L’aventure. Il était devenu flic parce qu’il voulait de l’aventure et de l’adrénaline, des rencontres qui secouent, des gens hors cadre.

    De quoi aurait-il pu se plaindre ?

    Il balaya l’horizon et contempla la masse liquide, cette immensité qui est au-delà du connu. Les risées du soleil sur la houle, le bleu du ciel coulant dans celui de l’océan, des nuages blancs comme des flocons géants, le scintillement de la lumière sur les crêtes des vagues, ce parfum iodé qui collait à sa peau et le souffle léger du vent comme une comptine murmurée, la simplicité des gestes répétés, cette sérénité des choses simples. Un sourire de bienheureux sur son visage. 

    Depuis combien de temps n’avaient-ils pas vu de terres et combien de temps encore avant que ça arrive. La planète bleue. Oui, il comprenait l’expression. Et lui, le terrien n’avait jamais pris conscience de cette présence, de ce monde si beau, si étrange, si absorbant. Le terme lui plût. Il se sentait absorbé, comme dilué, effacé, comme s’il n’était plus qu’un point vivant, insignifiant, dérisoire, il aurait pu disparaître que rien autour de lui n’en aurait été affecté et simultanément à cette conscience, il éprouvait une sorte de puissance, une énergie étrange, quelque chose dont il ignorait l’existence. De n’être rien que ce point vivant et de survivre pourtant et de rester maître de chaque instant, c’était fascinant et il en arriva à se dire que l’humanité, dans ses premiers temps, chaque individu, chaque point vivant, avait dû ressentir cette puissance de vie au cœur de l’immensité, dans la matrice. Nous étions emplis encore de cette effervescence de l’homme préhistorique qui se réjouissait, parfois, d’être encore en vie et parvenait à se projeter sur le jour à venir, sur les espaces à explorer, sur la nourriture à trouver et sur les combats remportés et le courage à trouver pour ceux à venir. De la petitesse de chacun dans un monde illimité naissait le goût de la lutte.

    Il guidait maintenant un voilier de quinze mètres à travers l’océan Pacifique sans rien savoir de ce qu’il advenait du reste de l’humanité. Lui, infime point vivant, au milieu de nulle part, tenait la barre et des frissons de bonheur l’électrisèrent.

    C’était donc ça l’aventure, l’exploration des grands marins qui étaient partis sur des navires fragiles, peu manœuvrables, sans aucune carte, avec les étoiles pour se guider, sans aucune certitude de retour, partir pour conquérir des terres nouvelles. Il ne connaissait pas grand-chose à ces époques de découvertes mais il savait bien que les soifs de richesse en avaient été le moteur essentiel. Et que les massacres et les pillages et l’esclavage et les dévastations de peuples entiers traçaient une ligne sanglante à travers l’histoire. Lui ne cherchait aucune terre à piller et découvrait en lui un espace délaissé. L’immensité liquide révélait l’immensité du territoire intérieur. Des idées inconnues qui jaillissaient, des pensées dont il se serait moqué dans sa vie passée, des réflexions qui le plongeaient dans un état méditatif, une bulle qu’il aimait désormais, ni joie, ni mélancolie, ni bonheur, ni détresse, ni euphorie, ni désœuvrement, rien d’exagéré, rien de déstabilisant, rien qui ne l’emportait au-delà de lui-même mais bien au contraire l’entraînait dans une exploration délicieuse. Oui, le mot lui plaisait. Délicieuse, ni trop puissant, ni trop fade. Un état de conscience qui favorisait le saisissement de tout, loin de l’excitation, loin de l’apathie. Il repensait à son travail, à l’adrénaline et à cette fièvre qu’il adorait puis à ces moments de naufrage quand après une mission de long cours et les risques assumés, il s’offrait des nuits d’alcools forts et de filles, suivies de journées nauséeuses parsemées de cafés forts avant de remonter au front. Cette alternance qui ne connaissait jamais cet état de plénitude qu’il ressentait maintenant en balayant des yeux l’immensité du ciel couché sur la mer. Et surgit alors l’évidence ignorée, l’incommensurable profondeur sous ses pieds et l’immensité de surface lui parut dérisoire. Les noirceurs des abysses où la lumière du soleil n’arrivait pas, combien de kilomètres sous lui, combien d’animaux qu’il ne verrait jamais, cette masse gigantesque de vie, il lui était impossible de la quantifier, que connaissait-il de la vie dans les océans en dehors du nom des poissons qu’il lui arrivait de manger et que connaissait-il d’ailleurs de la vie toute entière sur la planète, hormis celle de sa propre existence et le vertige l’obligea à serrer la barre, cette vie qu’il avait toujours limitée à son environnement immédiat, n’était-ce pas le symbole de nos limites humaines, de notre égocentrisme, de l’insignifiance de notre conscience, n’était-ce pas la raison première de notre indifférence pour la dévastation que nous menions, les éléments vitaux que nous arrachions à la terre, nous ne les jugions pas démesurés parce que nous limitions ce fait à notre existence. Le poisson que je mange n’est qu’un poisson et il ne me vient pas à l’idée d’imaginer que des millions d’êtres humains en font tout autant, au même instant. Un dialogue en sourdine qui ne voulait plus se taire. Nous étions des individus limités par une conscience personnelle, juste un regard tourné vers nous-mêmes, un point d’ancrage qui nous privait des horizons, c’était ça la cause du désastre. Il s’obligea à bouger la tête, à regarder la direction indiquée par le compas, à observer le gonflement du gennaker. Puis le vertige apaisé, l’observation intérieure reprit son cheminement, la plongée dans l’abîme, le soulèvement de l’inconscience, le déchirement de l’indifférence, et lui vint l’idée que la mort du poisson qu’il allait manger était ressenti par la totalité du vivant, qu’il existait un lien, un contact jamais identifié, que la terre et l’ensemble du vivant étaient, elles deux réunies, une entité indissociable, insécable, que nous n’avions rien compris, que nous étions enfermés dans une vision terriblement limitée, cette chaleur dans son ventre, là, maintenant, au milieu de ce rien empli de vie, de ce néant humain où il se sentait plus vivant que jamais, est-ce que la planète le ressentait, est-ce que la vie sentait en elle l’amour qu’il éprouvait pour elle à cet instant, l’émerveillement devant son gigantisme, la richesse cachée dans cette démesure liquide ? La vie toute entière avait-elle conscience de son éveil ? S’en réjouissait-elle ? Il faillit crier son bonheur, cette joie inconnue qui le transperçait, courait en lui comme un flux électrique, clamer à la planète sa reconnaissance, était-ce le symptôme d’une folie passagère ou le silence dans lequel nous nous tenions au regard de cet amour représentait-il le pire des outrages ?

    Il essuya des larmes qui le ravirent.

  • Humanité et nature

     

    Je sais pourquoi je ne supporte pas les villes, pourquoi je m'y sens si mal. C'est comme être dissous par des acides dans le ventre d'une bête.

     

    "Les développements de l'humanité se lient de la manière la plus intime avec la nature environnante.

    Une harmonie secrète s'établit entre la terre et les peuples qu'elle nourrit, et quand les sociétés se permettent de porter la main sur ce qui fait la beauté de leur domaine elles finissent toujours par s'en repentir.

    Là où le sol s'est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage, les imaginations s'éteignent, les esprits s'appauvrissent, la routine et la servilité s'emparent des âmes et les disposent à la torpeur et à la nuit "

    Elisée Reclus géographe, pédagogue et écrivain français 1830-1905

    Elisée Reclus : une philosophie de la nature

  • La nature, reflet de l'âme

    C'est fou comme je me retrouve dans cette façon de concevoir l'écriture au regard des personnages. Je pourrais mettre ici des dizaines d'extraits répondant à cette méthode. Je ne veux pas dire par là que c'est réussi mais c'est ce que je cherche à produire :) 

     

    La nature comme reflet de l’âme des personnages

     

    https://www.uneautrevoix.com/points-de-vue/la-nature-comme-reflet-de-lame-des-personnages/

    Quand la nature dévoile ce que les mots cachent : l'art oublié de faire ressentir sans dire. Une technique narrative subversive à l'ère de l'émotion étiquetée.

    @Litt.et.ratures

    10 juin 2025

    L’écrivain moderne se trouve souvent piégé dans une description plate des émotions de ses personnages. « Elle était triste », « il se sentait anxieux »… Ces formulations directes, si elles ont le mérite de la clarté, privent le lecteur d’une expérience plus riche, plus subtile, plus immersive. Et si le véritable art résidait dans la capacité à faire ressentir sans nommer, à montrer sans dire ? C’est là qu’intervient la puissance évocatrice du paysage littéraire, cette toile de fond qui, loin d’être un simple décor, devient le miroir de l’âme des protagonistes.

    Cette technique, utilisée par les plus grands auteurs, n’est pas le fruit du hasard mais d’une compréhension profonde des mécanismes d’identification et de projection du lecteur. Alors que notre société contemporaine semble vouloir tout étiqueter, tout catégoriser, tout expliquer de façon didactique, ouvrons les yeux sur cette magie subtile qui opère quand le ciel s’assombrit au même rythme que l’humeur du personnage, quand la forêt s’éclaire pour refléter une renaissance intérieure.

    Les paysages émotionnels : une grammaire secrète de l’écriture

    Le paysage littéraire fonctionne comme un langage parallèle qui vient enrichir, contredire ou amplifier le récit principal. Cette grammaire secrète repose sur plusieurs techniques éprouvées que tout écrivain devrait maîtriser :

    Le parallélisme direct : La tempête qui fait rage pendant une dispute, le soleil qui perce les nuages lors d’une réconciliation. Ce procédé, s’il peut sembler évident, reste d’une efficacité redoutable lorsqu’il est manié avec subtilité. Il crée une résonance immédiate entre l’état d’âme du personnage et l’environnement du lecteur.

    Un orage menaçant avec un éclair

    Des Rois (aux échecs) sont sur des case noir et blanches

    Le contraste ironique : À l’inverse, placer un personnage désespéré dans un décor idyllique crée une tension narrative puissante. Ce décalage souligne la solitude émotionnelle du protagoniste, incapable de s’accorder au monde qui l’entoure.

    La transformation progressive : Plus subtil encore, le paysage qui se métamorphose graduellement pour accompagner l’évolution psychologique d’un personnage. Un procédé qui permet au lecteur de ressentir le changement avant même qu’il ne soit formulé.

    Des petits fruits et des gros fruits

    Un enfant est debout sur un bout de bois au sol, les pieds nus

    L’ancrage sensoriel : Odeurs, textures, sons du paysage qui deviennent indissociables d’un état émotionnel précis, créant ainsi des repères sensoriels que l’auteur peut réactiver plus tard pour évoquer instantanément une émotion.

    Ces techniques, loin d’être de simples ornements stylistiques, constituent de véritables outils narratifs. Elles permettent de contourner la censure contemporaine qui tend à standardiser l’expression des émotions en catégories facilement identifiables et donc contrôlables.

    Mère Gothel : quand la nature révèle la dualité

    Examinons maintenant un cas particulièrement frappant de cette symbiose entre personnage et environnement : celui de Mère Gothel, cette figure d’autorité ambivalente tirée d’un conte populaire moderne.

    Ce personnage fascinant illustre parfaitement notre propos par la dualité de sa relation à l’environnement. Dans la tour isolée où elle maintient captive sa « fille » (Raiponce), Gothel resplendit de jeunesse, entourée de plantes luxuriantes et de fleurs éclatantes qui symbolisent sa vitalité usurpée. Cette tour, nichée dans une vallée verdoyante et inaccessible, représente le cocon de mensonges qu’elle a tissé, un écosystème artificiel où elle règne en maître absolu.

    Mais dès qu’elle s’aventure à l’extérieur, dans le monde réel, sa transformation est saisissante : son corps se flétrit, les rides apparaissent, sa silhouette se voûte. Ce vieillissement n’est pas simplement physique ; il est la manifestation visible de sa corruption intérieure, de cette soif de jeunesse qui l’a transformée en prédatrice.

    Ce que l’auteur réussit admirablement ici, c’est d’établir une correspondance parfaite entre trois éléments : le paysage (tour fleurie/monde extérieur hostile), l’apparence physique (jeunesse/vieillesse) et l’état émotionnel (contrôle/vulnérabilité). Cette triangulation crée une cohérence narrative qui ancre profondément le personnage dans notre imaginaire.

    Plus subtilement encore, la capuche noire dont se drape Gothel pour ses sorties devient l’extension de ses ombres intérieures, tandis que ses mouvements, vifs et gracieux dans la tour, deviennent furtifs et craintifs à l’extérieur. Le paysage ne fait pas que refléter ses émotions ; il les révèle, les amplifie, les rend tangibles pour le lecteur ou le spectateur.

    Une fillette ressemblant à Raiponce est dans un champ

    Manipulation narrative ou enrichissement émotionnel ?

    Face à ces techniques, une question mérite d’être posée : s’agit-il d’une manipulation du lecteur ou d’un véritable enrichissement de l’expérience littéraire ? La réponse est nuancée. Toute narration est, par essence, une forme de manipulation. L’auteur guide notre regard, oriente nos émotions, modèle notre perception du récit. Mais contrairement à certains discours contemporains qui imposent une lecture unique et standardisée des émotions humaines, la technique du paysage émotionnel ouvre un espace d’interprétation. Elle invite le lecteur à ressentir plutôt qu’à simplement comprendre, à s’approprier l’émotion plutôt qu’à l’enregistrer passivement.

    Dans notre ère de communication directe et sans filtre, où les émotions sont cataloguées, étiquetées, et parfois censurées, cette approche indirecte constitue paradoxalement un acte de liberté. Elle permet d’exprimer des nuances émotionnelles que le vocabulaire conventionnel peine à capturer, de décrire des états d’âme complexes sans les réduire à des catégories simplistes.

    C’est précisément cette liberté d’interprétation qui rend la technique si précieuse. Différents lecteurs pourront percevoir différentes nuances dans un même paysage littéraire, en fonction de leur propre sensibilité, de leur histoire personnelle, de leur bagage culturel. Cette polysémie constitue une richesse inestimable à l’heure où les récits dominants tendent à imposer une lecture univoque du monde.

    Libérer sa plume : vers une écriture authentiquement émotionnelle

    La maîtrise du paysage émotionnel ne s’improvise pas. Elle exige une perception aiguisée du monde naturel et une compréhension profonde de la psychologie humaine. À une époque où l’on nous incite à exprimer nos émotions de façon codifiée, presque algorithmique, il devient révolutionnaire de revenir à cette forme d’expression plus organique, plus instinctive.

    L’écrivain contemporain se trouve souvent contraint par les attentes éditoriales, les tendances du marché, voire par une certaine police de la pensée qui dicte comment et quand certaines émotions peuvent être exprimées. Face à ces pressions, le recours au paysage comme vecteur émotionnel offre un espace de liberté inestimable. Il permet de contourner les censures explicites et implicites pour toucher le lecteur à un niveau plus viscéral, plus authentique.

    Un livre en noir et blanc avec un stylo dessus

    Pour développer cette technique et l’intégrer harmonieusement à votre écriture, voici quatre principes fondamentaux qui vous guideront vers une expression libérée des carcans contemporains :

    Observer sans filtre : avant de pouvoir écrire la nature comme miroir des émotions, il faut savoir l’observer dans toute sa complexité. Pratiquer l’observation directe, sans le filtre des clichés littéraires ou des images toutes faites. Notez les contradictions, les détails inattendus, les mouvements subtils qui échappent au regard distrait. C’est dans cette richesse d’observation que vous puiserez pour créer des paysages authentiquement évocateurs.

    Créer des correspondances personnelles : plutôt que de s’appuyer sur des associations conventionnelles (orage = colère), développer des liens propres à l’univers de son récit et à la psychologie spécifique de ses personnages. Un même paysage désertique pourra évoquer la liberté pour un personnage et l’angoisse pour un autre. Cette personnalisation des correspondances enrichit considérablement la texture émotionnelle de votre récit.

    Doser la subtilité : éviter tant la surexplication que l’hermétisme. Le lecteur doit pouvoir saisir intuitivement la correspondance entre paysage et émotion, sans qu’elle lui soit imposée. Trop explicite, le procédé perd de sa magie ; trop obscur, il devient inaccessible. L’art réside dans cette tension maîtrisée entre suggestion et clarté.

    Ancrer dans la cohérence : établir dès le début du récit un système de correspondances entre éléments naturels et états émotionnels, puis s’y tenir pour créer un réseau de sens qui se renforce au fil de la lecture. Cette cohérence interne crée une grammaire émotionnelle propre à votre œuvre, que le lecteur apprend progressivement à déchiffrer.

    Ces principes ne sont pas de simples astuces techniques ; ils constituent une véritable philosophie de l’écriture qui place l’authenticité émotionnelle au cœur du processus créatif. Ils permettent d’éviter l’écueil d’une écriture standardisée, formatée selon les canons contemporains qui privilégient souvent l’explicite au détriment de la suggestion, la catégorisation au détriment de la nuance. En définitive, ils vous aident à retrouver cette voix singulière que notre époque s’acharne parfois à étouffer.

    À l’heure où certains voudraient nous faire croire que les émotions humaines peuvent être réduites à quelques étiquettes consensuelles, facilement partageables sur les réseaux sociaux, le recours au paysage comme vecteur émotionnel constitue un acte de résistance créative. Il s’agit de briser le déni d’une certaine complexité émotionnelle, de refuser l’appauvrissement de notre palette expressive.

    En utilisant la nature comme reflet de l’âme des personnages, l’écrivain renoue avec une tradition littéraire millénaire tout en la réinventant. Il crée un espace de liberté où les émotions peuvent s’exprimer dans toute leur richesse, loin des injonctions contemporaines à la transparence et à la simplification.

    La symbiose entre paysage et émotion n’est donc pas qu’une technique littéraire parmi d’autres ; elle est une voie vers une écriture plus authentique, plus profonde, plus respectueuse de la complexité humaine. Une autre voix, en somme, qui s’élève contre l’uniformisation de notre rapport au monde et à nous-mêmes.

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    @Litt.et.ratures

    Une étudiante passionnée par les lettres et la philosophie, pour qui la remise en question et la bienveillance sont des valeurs fondamentales. Comme tout un chacun, elle est confrontée à différentes opinions, collectées auprès des proches, dans les livres, dans les médias, au quotidien. @Litt.et.ratures, c’est également un compte dédié aux écrits ainsi qu’à un partage d’idées, de pensées, parfois divergentes, mais qui suscitent au moins une réflexion.

  • Expériences de mort imminente sur France culture

    A mes yeux, il ne s'agit pas d'y croire ou de ne pas y croire mais simplement de s'y intéresser.

     

    Expérience de mort imminente (EMI), Expérience de fin de vie (EFV), Vécu subjectif de contact avec un défunt (VSCD… certains phénomènes humains semblent contredire l’affirmation quasi unanime de la communauté scientifique selon laquelle la conscience ne serait qu’une simple production de notre cerveau.
    Nourri des traditions spirituelles (bouddhistes, hindouiste), dont le discours sur la nature de la conscience fait écho aux enseignements de la physique quantique, Christophe Fauré est l’un de ces médecins qui s’interrogent. En unité de soins palliatifs, il a constaté le réconfort et l’apaisement que ces expériences avaient apporté aux nombreuses personnes les ayant vécues. Il a alors entrepris d’étudier tous les travaux scientifiques sur la question.
    Cet ouvrage, fruit de ses investigations, enquête aussi troublante que passionnante, apporte des réponses à des interrogations universelles : Qu’y a-t-il après un décès ? Notre conscience perdure-t-elle après la mort physique ? Quelle est la nature de notre conscience ?

    428 112 vues 13 nov. 2024 #mort #conscience #emi

    Que se passe-t-il après la mort ? Des milliers de témoignages à travers le monde décrivent des expériences bouleversantes : sorties de corps, visions de proches disparus, ou encore le ressenti apaisant d’une présence défunte. Christophe Fauré, psychiatre et psychothérapeute, explore ces phénomènes qui transcendent les cultures et les croyances, et nous invite à repenser la nature de notre conscience.

  • Guérisons inexpliquées

     Ceux et celles qui me lisent depuis un certain temps savent déjà que je suis considéré comme "une énigme médicale". Je n'y reviendrai pas mais c'est évidemment un sujet qui me touche.

    Les guérisons inexpliquées sont des phénomènes connues mais rejetées du cadre scientifique. Il n'existe aucune étude de long terme.

    Fabienne Raoul était ingénieure dans le domaine de l'énergie nucléaire. 

    Elle a vécu une EMI qui l'a transformée.

    Elle cherche à relier la culture scientifique au domaine de la spiritualité.