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KUNDALINI : un grand bonheur
- Par Thierry LEDRU
- Le 14/01/2025
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KUNDALINI a passé le cap des 400 lecteurs et lectrices et j'en suis très heureux.
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Tous, reporters du désastre.
- Par Thierry LEDRU
- Le 13/01/2025
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«Le changement climatique se manifestera sous la forme d'une série de catastrophes vues par des smartphones dont les images se rapprocheront de plus en plus de l'endroit où vous vivez, jusqu'à ce que ce soit vous qui les filmiez"
"Alors que les flammes ravagent Los Angeles, c’est ainsi qu’un tweet devenu viral commentait de manière quasi prophétique une précédente catastrophe. La destruction n’arrive désormais plus par le biais de reportages solennels, mais dans un barrage de bribes numériques, des vues à la première personne de ce à quoi ressemble le bouleversement du monde.
Soudain, une expérience qui semblait auparavant lointaine ou impossible devient quelque chose que nous avons vu se produire, non pas avec distance ou solennité, mais mélangé au fouillis d’images de la vie quotidienne qui défilent sur nos fils d’actualité."
Nous sommes appelés, tous, à devenir les témoins et reporters des phénomènes d'ampleur.
Aucun lieu de la planète n'est à l'abri.
Et nous serons, tous, de plus en plus, reliés par les effets de ces catastrophes.
C'est sans doute l'aspect positif. Solidaires dans le désastre, riches et pauvres. Il n'en reste pas moins que les pauvres seront encore plus miséreux et les riches juste désabusés quelque temps.
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Ecologie, mathématiques et modélisation
- Par Thierry LEDRU
- Le 12/01/2025
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Léo, le benjamin de la famille, a un doctorat en écologie.
Une chose surprenante pour moi, c'est le lien entre les sciences et les mathématiques, lorsque celles-ci viennent théoriser la nature. Et je trouve ça fascinant. On sait très bien que la complexité du vivant est phénoménale et qu'il est "ambitieux" de prétendre en "mathématiser" les processus mais il est clair pourtant que ce travail apporte un cadre, une structure au coeur de laquelle il est plus aisé d'envisager l'improbable et peut-être même de l'anticiper.
J'aurais vraiment aimé pouvoir appréhender les sciences et les mathématiques de cette façon lorsque j'étais élève. Quelles que soient les classes, de la primaire au lycée. Montrer les passerelles entre les différents espaces, recréer le lien qui n'aurait jamais dû disparaître. Toutes les connaissances sont reliées. Ce Tout ne doit pas être morcelé au point que plus aucune liaison n'existe.
Les technologies actuelles envoient les enseignements protocolaires au grenier des vieilles choses et proposent un monde d'animation formidablement aidant dans la compréhension des données.
Ici, il s'agit d'une première partie expliquant en quoi consiste "l'écologie théorique" et ce qu'elle se propose de modéliser.
45 abonnés
9 vues 12 janv. 2025
Première vidéo d'une série qui cherche à présenter ce qu'est l'écologie théorique de manière ludique.
Rejoignez les burluks et la planète Gould-J60 pour découvrir ce que représente l'écologie au sens scientifique du terme.
Pour soutenir la chaîne : https://fr.tipeee.com/chaine-youtube-...
Réalisation : Blender 2.93 ManimCE (https://www.manim.community/)
Musique : Music for Manatees by Kevin MacLeod (https://incompetech.com/)
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Les animaux et les incendies
- Par Thierry LEDRU
- Le 12/01/2025
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Eux, ils n'y sont pour rien, ils n'y comprennent rien, ils tentent juste de sauver leurs vies. Beaucoup, beaucoup trop n'y parviendront pas.
Animaux sauvages tués par les incendies à Los Angeles : des espèces menacées en danger
par Pierre G. 10 janvier 2025, 21h57
Les récents incendies ravageant la région de Los Angeles menacent gravement la faune et la flore, y compris des espèces en danger d’extinction. Entre la destruction massive d’habitations et les pertes économiques considérables, la situation est catastrophique, soulevant des inquiétudes sur la survie des animaux et plantes endémiques déjà vulnérables.
La région de Los Angeles est notoire pour sa vulnérabilité aux incendies de forêt, causés par les célèbres et chauds vents de Santa Ana – surnommés “vents du diable” – qui soufflent sur la Californie du Sud, apportant cycle après cycle mort et détruction. Cependant, ce qui se passe au début de 2025, en plein hiver, est considéré comme l’événement le plus catastrophique jamais enregistré dans la région de la “Cité des Anges”. Actuellement, on dénombre 10 victimes et environ 120 kilomètres carrés de territoire consumés par les flammes, soit l’équivalent de la ville de San Francisco. Plus de 5.000 maisons détruites – de nombreuses demeures d’acteurs et d’autres célébrités – et des dommages dépassant 50 milliards de dollars sont recensés. Toutefois, les pertes économiques dues à cette catastrophe naturelle pourraient atteindre 150 milliards de dollars, faisant de celle-ci l’une des plus “coûteuses” de l’histoire des États-Unis.
Les zones les plus touchées se situent principalement au nord et à l’ouest de Los Angeles, avec des quartiers entiers brûlés à Palisades – entre Santa Monica et Malibu – ainsi qu’à Pasadena, avec 7.000 hectares réduits en cendres. Les pompiers luttent contre les vents de Santa Ana avec des moyens limités; bon nombre des bornes fontaines sont à sec en raison d’une demande extrême en eau, causant une baisse significative de la pression dans le réseau d’approvisionnement en eau, déjà éprouvé par les mois précédents de siccité exacerbée par le changement climatique. Ce mélange de circonstances rend la maîtrise des flammes, poussées par les vents de Santa Ana, extrêmement difficile – lorsque cela n’est pas impossible.
Cela a déclenché une course contre la montre pour sauver les personnes piégées dans leurs maisons entourées par les flammes. Mais ce ne sont pas les seules préoccupations. Les autorités ont également mis en place des grands centres de secours comme le Westwood Recreation Center et le Los Angeles Equestrian Center pour accueillir les évacués, y compris leurs animaux de compagnie, de toutes tailles. De nombreuses images de sauvetage de chiens, chats, chevaux, porcs, vaches et autres animaux circulent sur le net. Certains ont été laissés à l’abandon parce que leur transfert était impossible, tandis que d’autres, malheureusement, ont péri dans les maisons détruites par le feu. Beaucoup de propriétaires étaient au travail lorsque les autorités ont ordonné l’évacuation et n’ont pas pu revenir pour récupérer leurs compagnons avant que les quartiers ne soient engloutis par les flammes.
La maison de Paris Hilton, d’une valeur de 8 millions, a été détruite par les incendies à Los Angeles : à quoi ressemblait-elle
Dans cette situation dramatique et tragique, on n’a pas beaucoup parlé de la faune sauvage, c’est-à-dire des animaux vivant librement dans les zones naturelles ravagées par le feu. Comme l’explique à Newsweek Stephanie Eyes, biologiste spécialisée dans la faune sauvage au Fish and Wildlife de Sacramento auprès du Service des poissons et de la faune américain (FWS), la Californie “a une longue histoire d’incendies de forêt”, et par conséquent, de nombreuses espèces se sont adaptées et ont évolué pour survivre aux incendies, en s’éloignant de la fumée et des flammes pour retourner ensuite dans leurs zones de nourrissage et de reproduction. Les amphibiens et les poissons peuvent nager dans des eaux profondes en attendant que la chaleur de surface se dissipe, tout comme les petits mammifères, reptiles et invertébrés peuvent se glisser dans des tunnels et des terriers souterrains pour échapper aux flammes et se protéger de la chaleur. Les oiseaux adultes s’envolent, tandis que les grands mammifères – comme les cerfs – se déplacent dans les bois pour éviter fumée et feu. Il est évident que les jeunes, ainsi que les animaux blessés et malades, succombent souvent aux incendies. Toutefois, l’incendie en cours n’est pas un incendie ordinaire, et il peut également être impossible pour des adultes en bonne santé de trouver refuge. Rappelons ce qui s’est passé en 2020 en Australie, où des incendies dévastateurs ont causé la mort de plus d’un milliard d’animaux. Parmi les images les plus émouvantes en provenance de Californie, on trouve celle d’un jeune cerf effrayé et confus cherchant refuge sur une route, alors que les flammes dévorent les zones boisées environnantes.
Les experts en faune sauvage s’inquiètent particulièrement pour certaines espèces endémiques – c’est-à-dire qui ne vivent que là – déjà menacées d’extinction (ou proches de l’être) pour diverses raisons, principalement d’origine humaine, telles que la détruction de l’habitat naturel, la pollution et le changement climatique causé par les activités humaines. Parmi elles se trouve la grenouille à pattes rouges de Californie, une sous-espèce de grenouille rouge du Nord, classée comme “quasi menacée” dans la Liste Rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) depuis 2021. La population subit une baisse significative et la sous-espèce est strictement protégée par la loi fédérale américaine. Les experts expliquent qu’elle peut trouver refuge dans l’eau ou dans les terriers de mammifères, mais l’ampleur et la rapidité des incendies en cours pourraient décimer un grand nombre d’individus.
Un attrape-mouches des saules. Crédit : Jim Rorabaugh/USFWS
Trois espèces d’oiseaux sont également en danger : le vireo de Bell (Vireo bellii pusillus), une sous-espèce vivant dans la Californie du Sud, qui est classée comme en danger d’extinction; le pigliamosche du sud-ouest (Empidonax traillii extimus), dont on ne dénombre que quelques centaines de couples reproducteurs et qui est également en danger d’extinction ; et le pigliamosche côtier de Californie (Polioptila californica californica), qui se retrouve dans une situation similaire à celle de la précédente espèce. Il ne s’agit pas seulement d’animaux menacés par les terribles incendies californiens, mais également de nombreuses plantes rares déjà à risque d’extinction en raison de l’impact humain. Parmi elles, on trouve la Pentachaeta de Lyon, l’Astragale de Braunton et plusieurs espèces de Dudleya, telles que celles de Santa Monica, du Conejo et la “marcescente”. Toutes ces espèces, comme l’indique le Service de la faune et des poissons des États-Unis, “sont considérées comme menacées ou en danger d’extinction sous l’Endangered Species Act”.
La grenouille à pattes rouges de Californie. Crédit : Wikipedia
Actuellement, deux espèces d’oiseaux menacées sont heureusement dans des situs de migration en Amérique centrale ou du Sud, donc loin de la zone touchée par les incendies. Néanmoins, les experts estiment qu’à leur retour, beaucoup d’entre eux ne retrouveront pas leurs sites de nidification habituels, les obligeant ainsi à se déplacer ailleurs. Probablement dans des conditions encore plus difficiles qui pourraient compromettre le potentiel de récupération des populations, déjà en grave diminution.
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De la Bérarde à Los Angeles
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/01/2025
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Il se pose désormais un problème fondamental. Celui de l'empathie.
Peut-elle s'adresser à tous, uniformément ?
Non, je ne me réjouis pas de la dévastation de ces centaines de maisons en Californie. Je me doute bien qu'il y a parmi tous ces gens des individus qui ont conscience du problème planétaire. Mais ont-ils pour autant opté pour une vie en accord avec cette conscience écologique ?
En même temps, est-ce que le fait de ne pas me sentir solidaire de ceux qui ont perdu leurs biens (je ne parle pas des personnes décédées où là, le drame est total), fait de moi un individu peu recommandable ou détestable?
Nous savons tous que l'impact écologique du mode de vie américain est gigantesque.
La question qui se pose désormais est de savoir si nous pouvons continuer à vivre dans un déni de la situation climatique, sans rien changer à nos modes de vie et à se contenter de plaindre "ces pauvres gens qui ont tout perdu" (en espérant surtout ne jamais connaître la même chose) alors que jusque-là, ces gens faisaient partie dans leur très grande majorité de ceux qui n'éprouvaient aucun intérêt pour la biodiversité, la nature, la souffrance animale, la pollution de l'atmosphère et des océans, l'extinction de masse en cours.
Surconsommateurs, gros SUV, adeptes de l'avion pour des voyages exotiques, mangeurs de viande et gros (dans le sens plein du terme) client de la malbouffe, climatiseurs et pelouses copieusement entretenues avec les réserves d'eau potable (cette eau qui a fini par manquer aux pompiers).
Est-il donc possible de continuer à vivre en s'obstinant à ignorer que nos comportements ont désormais des effets planétaires et que les catastrophes à Valence en Espagne, la disparition quasi complète du hameau de la Bérarde, et toutes les catastrophes les plus vastes comme les plus localisées ne sont plus que les effets du comportement de tous ?
J'éprouve de l'empathie et une solidarité totale envers les habitants du hameau de la Bérarde qui ont vu disparaître des maisons entretenues depuis des générations dans le paysage magique (et dangereux) des montagnes qu'ils adorent.
Je n'éprouve rien envers les habitants de Los Angeles.
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Une aberration qui rapporte
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/01/2025
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22 000 km pour un seul match : le non-sens écologique du rugby européen
https://reporterre.net/22-000-km-pour-un-seul-match-le-non-sens-ecologique-du-rugby-europeen
Depuis 2022, plusieurs clubs sud-africains ont intégré la Coupe d’Europe de rugby. Casse-tête logistique et sportif, ce choix effectué pour des raisons financières est un non-sens écologique.
Huit avions, 22 000 kilomètres et 31 heures de vol étalées sur une semaine pour jouer un match de 80 minutes. Le Stade toulousain a entrepris un véritable périple pour se rendre à Durban, en Afrique du Sud, où il affronte, samedi 11 janvier, les Sharks dans le cadre de la troisième journée de la Champions Cup, l’ancienne Coupe d’Europe de rugby. Depuis 2022, l’instance dirigeante du rugby européen, l’European Professional Club Rugby (EPCR), a décidé d’ouvrir la compétition aux franchises sud-africaines pour générer de nouveaux revenus, notamment à travers les droits de diffusion.
Cette saison, comme les deux précédentes, les Sharks de Durban, les Stormers du Cap ou les Bulls de Pretoria peuvent ainsi affronter le Rugby club toulonnais, les Saracens de Londres, les clubs franciliens du Racing 92 et du Stade français, l’équipe écossaise de Glasgow, ou encore les Italiens de Trévise.
Casse-tête logistique et aberration écologique
Cette décision d’étendre la compétition européenne à d’autres continents est « une étape cruciale pour concrétiser notre vision du développement du rugby et de nos propres tournois, en continuant d’offrir des revenus commerciaux solides à nos ligues et en créant un niveau toujours plus élevé de matchs passionnants pour nos fans », justifiait il y a deux ans Dominic McKay, président de l’EPCR.
Dans les faits, cette décision se révèle être un véritable casse-tête logistique pour les clubs et une aberration écologique. Pour arriver à temps en Afrique du Sud, le Stade toulousain, qui jouait un match de championnat de France samedi 4 janvier à La Rochelle, a dû rentrer en avion privé jusqu’à Toulouse dès la fin de la rencontre. Arrivée dans la nuit, la délégation toulousaine a pris un avion dimanche direction l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, puis un autre pour Johannesburg. Arrivés en Afrique du Sud lundi matin après 11 h 30 de vol, les quarante-neuf joueurs et membres du staff sont remontés dans un avion pour Le Cap, sur la côte ouest du pays.
Un détour de 1 300 km pour rendre hommage à un jeune joueur du club, Medhi Narjissi, disparu en mer l’été dernier. Les champions d’Europe ont terminé leur périple mardi, avec un nouvel avion pour Durban, sur la côte est, pour préparer leur match de samedi contre les Sharks.
« Il faut réduire l’empreinte carbone et responsabiliser les clubs, mais les instances dirigeantes font tout le contraire »
Au total, selon le calculateur de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, ce périple va générer près de 4 tonnes de CO2 par personne, soit la moitié de la consommation annuelle d’un Français, et deux fois plus que les préconisations pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C selon le GIEC.
Ce déplacement n’est pas un cas isolé puisqu’avec trois équipes sud-africaines engagées, au moins douze déplacements intercontinentaux auront lieu cette saison. « Je trouve que la décision d’intégrer des équipes sud-africaines est totalement absurde », lance l’ancien joueur professionnel de rugby Julien Pierre.
Mauvais exemple
« Il faut qu’on réduise l’empreinte carbone de ces compétitions et qu’on responsabilise les clubs, mais les instances dirigeantes font tout le contraire », poursuit celui qui a fondé le label Fair Play For Planet en 2020, un outil qui sert à accompagner des clubs ou des organismes sportifs dans l’identification et la mise en place d’actions écoresponsables. « On est dans une période où on parle beaucoup de réchauffement climatique, de CO2, et je ne suis pas sûr que le rugby soit un bel exemple en ayant invité l’Afrique du Sud », réagissait en décembre 2023 l’ancien sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André sur RMC.
L’élargissement de la Coupe d’Europe à l’Afrique du Sud doit permettre de gonfler les droits de diffusion télé. Wikimedia Commons / CC BY 2.0 / palmipode
Julien Pierre, ancien deuxième ligne de Clermont-Ferrand et de l’équipe de France, souligne également à Reporterre que « 80 % de l’impact carbone d’un événement sportif est lié aux déplacements des supporters, et bien évidemment ces matchs sur plusieurs continents incitent les fans de rugby à voyager partout dans le monde. Ce n’est pas le déplacement de quelques joueurs qui pèse lourd dans la balance, mais surtout le message et le symbole qui sont véhiculés. Quand on a vu les All Blacks prendre le train en France lors de la Coupe du Monde en 2023, c’est le genre d’image qui change les mentalités et qui inspire les jeunes », souligne le vice-champion du monde 2011.
« Si on continue sur cette voie, on va droit dans le mur »
Lenaïg Corson, ancienne joueuse professionnelle qui a disputé 35 matches avec le XV de France, fustige « une décision de l’EPCR motivée par l’argent. Aujourd’hui, nos organes dirigeants ne voient pas la préservation de la planète comme prioritaire », dit-elle à Reporterre.
« Si on continue sur cette voie, avec toujours plus de compétitions, toujours plus de matches, toujours plus de déplacements, on va droit dans le mur. Il n’y aura plus de rugby ni de sport sur une planète invivable. Plus de Tour de France quand il fera 50 °C et que le goudron sera en train de fondre, plus de football ou de rugby quand les terrains seront inondés ou trop secs, plus de ski quand il n’y aura plus aucune neige », raconte celle qui multiplie les prises de positions en faveur de l’écologie.
Lire aussi : Mondial, JO, Tour de France… L’overdose de compétitions climaticides
Contacté, l’EPCR n’a pas répondu aux questions de Reporterre. En 2022, l’ancien directeur général de l’instance, Anthony Lepage, expliquait que cette nouvelle formule de la Coupe d’Europe était un « investissement », et qu’il fallait suivre le modèle du football, notamment en étant « plus ouvert avec le terme européen. Dans le football, en Ligue des champions, il n’y a pas de débat sur les équipes de l’Est », argumentait-il, alors que les compétitions européennes de football s’étendent jusqu’à Israël et au Kazakhstan.
Le spectre d’une compétition mondiale
Dans une interview au média spécialisé Rugbyrama, l’ancien international français Clément Poitrenaud, désormais membre du staff d’entraîneurs du Stade toulousain, avouait quant à lui sa crainte que cette nouvelle compétition soit « une première étape. Les instances dirigeantes ont une idée en tête et finiront par créer un tournoi mondial. Il verra le jour prochainement, à mon sens ».
Dans le monde du rugby, rares sont les joueurs en activité qui s’expriment publiquement sur la question environnementale, notamment liée à la multiplication des matchs internationaux. « Je ne me rendais pas compte à quel point je détruisais la planète en tant que sportive. Pour moi, c’était formidable de jouer des grands matches », se rappelle Lenaïg Corson, retraitée depuis 2023.
« Des solutions existent, il faut juste la volonté de nos instances dirigeantes »
« Honnêtement, en tant que joueur, je ne pense pas que j’aurais été capable de dire que je n’allais pas jouer en Afrique du Sud », admet Julien Pierre, « mais je pense que ces prises de position vont arriver, et si demain un Antoine Dupont ou un joueur de ce calibre déclare qu’il ne va pas en Afrique du Sud pour ne pas alourdir son bilan carbone, je pense que les organisateurs devront se plier, tout simplement », poursuit-il.
Pour l’ancien deuxième ligne, « il faudrait au moins revenir à une compétition qui se déroule sur le continent et réfléchir à des solutions pour alléger les déplacements. Quand une équipe française se déplace en Angleterre, on pourrait faire un match dix jours plus tard en Écosse, par exemple, pour compenser le voyage et éviter un aller-retour en France. Des solutions existent, il faut juste la volonté de nos instances dirigeantes. »
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Jeux Olympiques de Los Angeles
- Par Thierry LEDRU
- Le 11/01/2025
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Autant, je compatis à la douleur des habitants de Mayotte, autant la situation de la population de Los Angeles me laisse froid. (oui, j'utilise cet adjectif volontairement).
Je pense par contre avec une infinie douleur aux milliers d'animaux qui ont péri carbonisés et aux millions d'arbres calcinés.
Et je me contrefiche totalement que les souvenirs de Johnny Hallyday aient brûlé avec la maison de sa femme et jen pense tout autant de toutes les maisons des milliardaires qui ont fini en cendres.
Quant aux Jeux Olympiques, j'ai déjà dit ce que j'en pense : c'est devenu une aberration écologique, une de plus et s'ils ont toujours lieu, c'est principalement pour la manne financière que ça représente pour les sponsors et les constructeurs du BTP, les avionneurs, les agences de voyage, les hôtels et tous ceux qui gravitent dans le secteur du tourisme. Et j'en pense tout autant de la coupe du monde de foot ou de rugby et des jeux olympiques d'hiver.
Il n'y a plus que le sport amateur qui trouve grâce à mes yeux.
Resilience Montagne
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JEUX OLYMPIQUES ET CLIMAT
« Los Angeles est ravagé par des incendies massifs depuis plusieurs jours.
Au moins 11 personnes sont mortes, des milliers de familles sont déplacées, les infrastructures détruites et la biodiversité décimée. Les conséquences sont dramatiques et touchent particulièrement les communautés vulnérables.
Accentués par le réchauffement climatique, ces mégafeux sont plus fréquents et intenses en Californie (+320% de surfaces brulées entre 1996 et 2021, NOOA).
Le GIEC rappelle que ces événements climatiques extrêmes sont et seront de plus en plus fréquents et violents en raison du changement climatique provoqué par les activités humaines.
2024 a été l'année la plus chaude de l'histoire de l'humanité.
Pour la première fois, nous avons dépassé le seuil de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle (Copernicus).
Nous nous devons de replacer cet événement dans le contexte politique du pays.
Dans quelques jours, Donald Trump sera à nouveau investi président des États-Unis.
Les flammes de LA ne semblent pourtant pas ébranler son discours climatosceptique (il a déclaré en novembre que "nous n'avions pas de problème avec le changement climatique"), ni son programme orienté vers la désinformation et la désorganisation des agences de protection de l'environnement.
À l'heure où Los Angeles se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de 2028, nous ne pouvons que rappeler que les événements sportifs internationaux contribuent à alimenter un modèle irréconciliable avec nos limites planétaires.
Ces incendies nous montrent aussi que le sport est intrinsèquement vulnérable au changement climatique.
Nos pratiques sportives doivent s'adapter pour limiter l'impact environnemental qu'elles provoquent. Plusieurs organisations sensibilisent, alertent, accompagnent les acteurs du sport et les sportifs.
Informez-vous, engagez-vous