Blog

  • Complot

    Pas la peine que je commente...Juste passionnant.

    Lire la suite

  • Insubordination et obéissance

    « Je pense depuis longtemps que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l’indignation qu’éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu’elle s’attire, mais la docilité, l’absence de responsabilité de l’homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu’il y a de plus en plus d’hommes obéissants et dociles. »

    Georges BERNANOS.

    Lire la suite

  • L'écran

    "Prenez l'exemple des images animées sur un écran de cinéma. Qu'y a-t-il en face de vous avant que le spectacle ne commence ? Seulement l'écran. C'est sur cet écran que vous regardez tout le film et à première vue, les images sont bien réelles. Mais si vous allez essayer de les saisir, qu'allez-vous toucher ? Seulement l'écran sur lequel ces images paraissaient si réelles. Après le spectacle, lorsque les images disparaissent, que reste t-il ? Seulement l'écran, de nouveau.

    Il en est de même pour le Soi.

    Cela seul existe.

    Les images vont et viennent. "

     

    Ramana Maharshi.


    Lire la suite

  • Attention et concentration

     

    "Y a-t-il appellation plus fausse que celle de notre monde occidental baptisé à tort "société de consommation" alors même que rares sont ses membres pouvant prétendre avoir "consommé" quoique ce soit au sens PREMIER du terme : du latin "consummare", faire la somme, mener une chose au terme de son accomplissement, achever, couronner, parfaire, sinon leur propre délabrement intellectuel et spirituel.

    La quantité d'excitations imposées, bon gré mal gré, à nos sens saturés nous barre souvent l'accès à une certaine perfection. La multiplication sans fin des expériences supplante la qualité et l'approfondissement sans pour autant éliminer refoulement et frustration. "

     Gilles FARCET


     

    « Si vous faites attention, vous ne pouvez pas être concentrés. »

    Un travail en classe sur cette idée que l’attention est une nécessité.

    « Fais attention quand tu écris, quand tu calcules, quand tu apprends ta leçon…! »

    Et bien non justement. L’attention est source de dispersion et elle est très représentative du fonctionnement actuel de ce monde « moderne. »

    Lorsque nous faisons attention, nous sommes à l’écoute de tout ce qui nous environne, dans un florilège de perceptions liées à nos sens, attentifs justement à ne rien laisser passer, une discussion, un bruit, un mouvement, tout ce qui peut nous remplir de cette activité ambiante, une espèce de « caméra sensorielle », capable de distinguer le moindre déplacement, le moindre son, la moindre odeur, le moindre frôlement. Il faut imaginer un réseau routier sur lequel notre attention bifurquerait anarchiquement.

    La concentration implique au contraire l’établissement d’un horizon limité, une interdiction de changer de chemin, comme si une voie unique était tracée et qu’elle devait être empruntée sans aucune interférence, dans le refus de toutes perceptions étrangères, une lobotomie sensorielle, uniquement attachée à la validation du travail entamé. Il n’y a qu’un objectif et rien ne doit s’y greffer.

    Le silence et la solitude sont des alliés de choix.

    Il me semble que cette fameuse attention est très représentative de cette dispersion ambiante. Les marchands, les médias, les autres, les contraintes sociétales, sont des éléments perturbateurs.

    Les marchands sont d’ailleurs passés maîtres dans l’art d’entretenir l’attention.

    « Attention, ce nouveau smartphone va révolutionner votre vie, attention cette nouvelle voiture sera une compagne fidèle, attention cette nouvelle série télé est un évènement, cette télé réalité va vous bouleverser, attention, attention, attention, ne manquez pas tout cela, vous le regretteriez. Soyez dans le coup !»

    Et les consommateurs ne cessent de faire attention sans jamais se concentrer. L’attention est un phénomène tourné vers l’extérieur, la concentration est une plongée intérieure. Dès lors, elle est un ennemi de la consommation. Un ermite silencieux est un citoyen économiquement sans intérêt…

    La concentration implique une observation de soi afin de ne pas quitter la voie intérieure. Alors que ce monde moderne est une ouverture constante sur l’extérieur.

    Bien sûr qu’il est profitable de faire attention lorsqu’on marche en forêt. Il n’est pas question de le nier ou de rejeter ces bonheurs multiples. On peut par contre y adjoindre une certaine concentration dans la plénitude qu’on y trouve. Comme si la nature ramenait immanquablement l’individu vers soi. Une boucle en quelque sorte. Marcher en montagne est autant une ouverture aux sens qu’un état de méditation dans l’intériorisation que l’activité déclenche. Encore faut-il aller marcher avec des personnes oeuvrant à l’exploration intérieure et non aux commentaires des dernières nouveautés technologiques ou de la campagne présidentielle…Il y a des sujets de discussion qui sont des insultes aux arbres.

    Quand j’entends mes élèves discuter du dernier jeu vidéo à la mode, alors qu’ils marchent en montagne, sous les frondaisons des arbres, au bord d’un torrent, je me dis que le travail à faire est gigantesque avant de les amener au silence…De l’attention à la concentration, le chemin est long et parsemé de pièges de toutes sortes.

    Cette attention pourrait être visualisée sur un plan horizontal, une espèce d'extension destinée à capter tous les éléments générés par les esprits engagés dans le même fonctionnement.

    La concentration implique un mouvement vers le centre. Une plongée verticale déclenchant simultanément une élévation du même ordre. Les perceptions environnementales ne sont plus des interférences dispersives mais des phénomènes aléatoires qui s'estompent naturellement. Juste des risées sur l'Océan intérieur.

    "La société de consommation" porte mal son nom étant donné qu'elle en appelle à l'attention et que celle-ci ne permet pas de "consommer" mais uniquement de grapiller.

    Il s'agit également de cette opposition entre l'émotion choc et l'émotion contemplation. La première est épisodique, éphémère, exacerbée, sans cesse mue par l'envie de renforcer ce choc, jusqu'à l'addiction.

    L'émotion contemplation incite à opérer une concentration qui va générer une plongée intérieure jusqu'à l'extrême saisissement de tout ce que l'expérience contient. La précipitation n'est pas de mise. Là, il s'agira bien de "consommation" dans le sens d'achèvement absolue de la situation, dans un plan matériel, intellectuel, physique, existentiel, spirituel...Rien ne sera délaissé, tous les champs de connaissances seront explorés. 

    La "société d'addiction" ne s'intéresse pas à cette exploration. Elle n'est pas rentable. Que ferait-elle d'individus qui passent des jours, des semaines, des années, une vie entière à viser la plénitude ?

  • Ma tribu Zen

    Pour une amie, parce que son travail le vaut bien :)

     

    MaTribuZen, c’est l’aventure d’une maman, artiste peintre autodidacte et entrepreneuse, qui se veut actrice à part entière du monde économique.

     

    A ses débuts, Corinne Le Strat a lancé en 2007

    un site qui s'appelait "Pinceau Magique" et sur lequel

    elle vendait ses propres créations, tableaux pour enfant.


    Depuis son enfance, l'art a toujours eu une place importante

    dans sa vie, particulièrement attirée par les couleurs vives

    et lumineuses. Après une carrière commerciale et un passage

    aux Beaux-Arts de Rouen, elle a commencé à peindre des

    tableaux pour décorer la chambre des enfants. 

    D'un style ludique et haut en couleur, elle est aussi présente

    sur des sites partenaires, des salons et marchés d'Art créatifs.

     

    Aimant particulièrement la savane et l'esprit japonais, l'idée lui

    est venue de créer "MaTribuZen" et de proposer toute une gamme

    de produits originaux en adéquation avec son univers.

     

    Trouvant des points communs avec Moulin Roty, marque renommée et reconnue en France, elle décide de distribuer la gamme "Les Loustics".

    

    Puis vient la rencontre de deux créatrices de talent, Cécile Jéhanno et Lyson Courtabesserie, grâce à l'association "Les Mampreneurs" dont elle fait partie, avec lesquelles elle trouve un dénominateur commun la passion de créer et d’imaginer. Elles décident de partager cette aventure…

     

    Nos priorités : la qualité, l'originalité en vous donnant la possibilité de personnaliser la chambre de votre enfant par des créations sur mesures.


    Nous sommes à votre écoute pour que la chambre de votre enfant devienne un petit nid où il se sentira bien...


    Donnez un style original à sa chambre, voilà ce que nous souhaitons chez "MaTribuZen"!

     

    

     

     

     


     

    http://www.matribuzen.com/

     

     


     

    Parce que votre enfant est unique, mettez une touche créative et artistique dans sa chambre !

    MaTribuZen propose une décoration originale avec une sélection d’articles haut de gamme réalisés par des créateurs :

    > Des tableaux avec des animaux de la savane aux couleurs lumineuses, des kokeshis stylées…pour développer son imagination.

    > Du linge enfant et des doudous avec les gammes raffinées « Les Loustics » de Moulin Roty et "Origami" de Ctoudou.

    > Des meubles pour enfant design et sur mesure avec les gammes "Tokyo" et "Orphée" d'Argolo.

    Des créations uniques, de fabrication artisanale et française.


    À votre écoute, MaTribuZen vous donne aussi la possibilité de personnaliser la chambre de votre enfant selon vos souhaits.

    Livraison 48 h

    Votre commande est préparée et livrée chez vous sous 48 h

    Paiement sécurisé

    Les moyens de paiement proposés sont tous totalement sécurisés.

    Garantie Satisfaction

    Si vous n´êtes pas satisfait de votre achat vous êtes intégralement remboursé.

    Newsletter

     

     

    Lire la suite

  • Quels enfants laisserons-nous à la planète? (humanisme)

    Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ?

    Ils sont acteurs, nous sommes acteurs, c'est un ensemble et l'école a un rôle immense à tenir.

     


    http://dcroissance.blog4ever.com/blog/lire-article-443006-3685240-ecole_alternative_du_colibri___quels_enfants_laiss.html

     

    Les Amanins, projet alternatif localisé en France dans la Drome, vient de fêter ses 5 années d'existence. C'est l'occasion de faire le point au travers des témoignages de ses 3 acteurs-fondateurs : Pierre Rabhi, Michel Valentin et Isabelle Peloux.

     

    Il n’y a pas de modèle idéal sans simplicité et sobriété (ou modération). La sobriété n’est pas une limite ou une règle que l’on s’applique, c’est une stratégie adaptée au monde tel qu’il est et une évidence pour Pierre Rabhi depuis 1950. L’autonomie est indispensable à la sobriété pour passer d’une société qui triomphe par le gaspillage (ou la dissipation) à une société de préservation. La précarité liée à la crise développe l’imaginaire et nous oblige à devenir créatif pour subvenir à nos besoins par les moyens les plus simples.

     

    Suite sur >> http://gacnivelles.over-blog.com/article-les-amanins-5-ans-de-projet-alternatif-51359516.html

     

     

    L’école d’Isabelle Peloux

     

     

    Au fur et à mesure que le projet écologique des Amanins s’est élaboré, la question éducative a pris toute sa place : l’idée d’une école sur le lieu s’est imposée. L’école élémentaire s’est ouverte en septembre 2006.

    Une école où les apprentissages s’intégraient à la vie et prenaient sens concrètement, cela répondait à un manque certain de la réalité scolaire habituelle. Une école qui répondrait à : « Quels enfants laissons-nous à la planète ? ».

     

     

    Si le centre accueille des classes vertes du primaire à la terminale, pour susciter chez les enfants le respect de la Terre, l’école du Colibri dirigée par Isabelle Peloux s’est imposée au fur et à mesure que le projet écologique des Amanins s’est élaboré car la question éducative avait toute sa place. L’école élémentaire s’est ouverte en septembre 2006.

     

     

     

    Une école où les apprentissages s’intégraient à la vie et prenaient sens concrètement, cela répondait à un manque certain de la réalité scolaire habituelle. Une école qui répondrait à : « Quels enfants laissons-nous à la planète ? ».

     

     

    L’école est nichée dans ce lieu pour être au cœur de la vie aussi bien professionnelle que naturelle. Les enfants bénéficient des infrastructures du centre et des compétences des professionnels qui y travaillent. Ils peuvent découvrir :

     

    -le jardinage,

    -l’élevage et la transformation du lait en fromage,

    -les cultures céréalières et la transformation du blé en pain,

    -la nutrition et la restauration,

    -les énergies et le recyclage et d’autres démarches très concrètes en rapport avec le programme officiel.

     

    Les apprentissages du lire, dire, écrire, compter sont ainsi concrétisés dans des exemples réels, ce lien direct permet à l’enfant de donner du sens à ses apprentissages. Il peut comprendre très clairement que ce qu’il apprend est utile en dehors de l’école. Les enfants sont en relation avec le monde du vivant pour l’apprentissage d’un mode de vie respectueux aussi bien de la planète que des humains qui y séjournent, pour l’acquisition d’une responsabilité écologique et relationnelle.

     

     

     

    La gestion des conflits sur le mode coopératif, le jeudi après-midi, et les débats philosophiques, le lundi matin, permettent aux enfants d’avancer très efficacement le reste du temps dans l’acquisition des connaissances du programme. De plus, 5 enfants sur 34 sont en "grande difficulté" pour nourrir l’apprentissage du respect de la différence.

     

    Allier bienveillance et fermeté Pour Isabelle Peloux, directrice de l’école du Colibri, la pédagogie doit permettre à l’enfant d’asseoir l’estime de soi dès le primaire, d’apprendre à apprendre en cherchant la solution avant d’avoir la réponse, en apprenant chaque soir à mémoriser une leçon, en expliquant comment il est parvenu à trouver la réponse ... Même les parents sont mis à contribution, la coopération est un impératif qui ne se monnaye pas : chaque parent doit participer aux travaux 1/2 journée par mois. Ménage, bricolage, aide en cuisine, couper du bois ou planter des arbres, le programme est varié et permet de les associer à la vie de l’école. De leur côté les enfants vont tous les jours chercher les oeufs et Isabelle Peloux fait systématiquement passer la vie en premier : naissance des agneaux ou des cabris sont prioritaires sur le programme des matières "théoriques". Et les Amanins permettent de tout faire pour de vrai : en mathématique par exemple, les enfants calculent la surface de carrelage d’une pièce et échangent avec le carreleur pour évaluer la qualité de leurs calculs !

     

    SOURCE et SUITE sur >> http://gacnivelles.over-blog.com/article-les-amanins-5-ans-de-projet-alternatif-51359516.html

     

    > http://youtu.be/KG6-xIlueOM

     

     

    Cette question est au cœur de l'enseignement d'Isabelle Peloux, institutrice de l'école élémentaire du Colibri qu'elle a fondée aux Amanins, un site agro-écologique de la Drôme créé par Pierre Rabhi et Michel Valentin.

    En immersion pendant un an, la réalisatrice franco-québécoise Anne Barth a su capter de façon sensible les interactions entre Isabelle, les enseignants-stagiaires et les enfants.

    Quels enfants laisserons-nous à la planète ? est un film didactique et une porte d'entrée dans un monde pédagogique éclairé et inspirant. Il nous renvoie à l'enjeu même de l'éducation, notre éducation et celle des générations futures... Une éducation centrée sur la nécessité d'apprendre à faire ensemble, sur le besoin d'éduquer pour élever les consciences.

    Ce film est  un outil de transmission vivant pour accompagner les professeurs, éducateurs, animateurs et parents dans l'éducation des enfants !
    L'intention du film est simple : témoigner que vivre en paix, solidairement et en citoyen responsable nécessite un apprentissage.

     

     

     

     Ecole du colibri, le film : "Quels enfants laisserons-nous à la planète

     

    ?"

     

    Cette question est au cœur de l’enseignement d’Isabelle Peloux, institutrice de l’école élémentaire du Colibri qu’elle a fondé aux Amanins. En immersion pendant un an, la réalisatrice franco-québécoise Anne Barth a su capter de façon sensible les interactions entre Isabelle, les enseignants-stagiaires et les enfants. Quels enfants laisserons-nous à la planète ? est un film didactique et une porte d’entrée dans un monde pédagogique éclairé et inspirant.

     

     

     

    Le programme est sur le site des Amanins > http://www.lesamanins.com/

     

    Plus D'infos > http://lesamanins.nexenservices.com/spip.php?rubrique5

     

    Vous pouvez également les soutenir en achetant le film. Plus d'informations et bon de commande :  www.lesamanins.com , www.lesamanins.com/quelsenfants

    > http://www.lesamanins.com/spip.php?article113

    > http://lesamanins.nexenservices.com/spip.php?rubrique5

     

    Site Internet de la réalisatrice : www.annebarth.org

    >http://www.annebarth.org/

     

    SOURCE : http://www.dromeardeche-solidaires.org/

     

     

     

    Eduquer : interview Pierre Rabhi

     

    > http://youtu.be/ylXYZxX3pYA

     

    Pierre Rabhi parle d'éducation, à l'occasion des 2e Assises de l'Éducation à l'Environnement vers un Développement Durable, qui se sont tenus du 27 au 29 octobre derniers à Caen.
    Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à la planète ?
    Réunissant, entre autres, les différentes structures déjà existantes autour de Pierre Rabhi, Colibris, mouvement pour la Terre et l'Humanisme est une plateforme déchanges et dinspiration pour tous ceux qui aspirent à un nouveau projet de société replaçant lhumain et la nature au centre de nos préoccupations.

  • J.S. Bach

    "Jusqu'au bout"

    Extrait

    "Quand il ouvrit la porte latérale, il constata que le patron du centre naturiste ne s’était pas trompé. On devinait déjà que le voile grisâtre qui s’était couché sur le bleu du ciel ne tarderait pas à s’évanouir.

    Le soleil dispersait des parterres blanchâtres aux quatre coins de l’horizon. Il laissa la porte ouverte. Les parfums du jour naissant tapissaient le fourgon d’un air vivifiant.

    Il prépara joyeusement le café du matin. Un merle siffleur faisait ses vocalises.

    Toilette, un peu de rangement, préparer le sac de la journée, la serviette était encore humide du bain de la veille, elle sècherait au soleil. Le soleil, la mer, Birgitt et Yolanda, c’était le bonheur, le grand bonheur, tout simple, à en rire tout seul, à vouloir garder les sensations juste sous la peau, à portée d’âme et pouvoir y plonger à n’importe quel moment, pour se refaire une santé !

    Il démarra et rejoignit le parking de la plage. Il regarda la montre du tableau de bord. 8h20.

    « Alors là, c’est peut-être un peu trop tôt ! » se moqua-t-il à voix haute.

    Il décida d’aller marcher sur la plage. Il escalada le cordon de dunes.

    Le vent léger du large l’accueillit, apportant l’odeur piquante du sel, des algues, des particules d’eau sans cesses agitées, le parfum de l’immensité. Il contempla l’étendue et pensa que c’était l’amour qui s’ouvrait devant lui. La paix, la beauté simple et nue, des odeurs mêlées, un corps offert aux regards, juste aux regards, pour le plaisir des yeux, et puis surtout cette complicité silencieuse, l’inutilité des mots, le bonheur limpide d’être ensemble, juste ensemble. C’était beau, si beau et si tendre. Il enleva ses chaussures et descendit sur la plage et dans la pente il pensa que, comme lui à cet instant, tout descendait un jour à la mer. Les glaciers et les ruisseaux, les rivières et les fleuves, les routes humaines et les chemins de forêts, tout aboutissait finalement dans ce grand corps accueillant. Et même si on restait au bord, même si on ne s’aventurait pas sur sa peau et qu’on restait assis contre ce ventre immense, on retrouvait déjà la paix de l’enfant contre sa mère. C’était ça la magie de l’océan…Comme un refuge offert à l’humanité entière.

    Il se gorgea du chant mélodieux des vagues, buvant à satiété cette vibration vocale, sourde et puissante, continue et changeante, mélodie pénétrante qui diffusait dans les fibres des frissons humides et iodés. Il sentit combien son corps résonnait immédiatement à ces accords millénaires, s’ouvrant magiquement à cette musique universelle. Tous les hommes pouvaient un jour résonner à cette musique. C’était le chant du monde. Il pensa à tous les individus, debout, à cet instant, devant cette immensité horizontale, il eut envie de leur parler, de leur dire combien il était heureux de savoir qu’ils contemplaient la mer, comme lui, tous unis dans le même amour, dans le même respect. Il y avait tant de choses simples à vivre ici, dans cette nature, tant de joies accessibles. Qu’y avait-il donc de plus important que cette sérénité, cet oubli de tout, cet éblouissement sensoriel ? L’homme n’avait rien inventé. Il n’avait fait que copier misérablement les bonheurs du monde pour finir par les détourner, les salir par ses déviances, les mépriser finalement pour des chimères éphémères. Aucun bonheur n’avait la durée de celui-là. On pouvait passer une vie entière au bord de l’océan sans jamais éprouver la moindre déception, le moindre soupçon de trahison. La mer était pure dans ses sentiments et ses offrandes. Elle se donnait. Il se promit d’en parler aux enfants, de leur raconter le vent marin soyeux qui parfume la peau, le soleil généreux qui la réchauffe, le goût salé sur les lèvres, la symphonie des grands fonds remontée avec la houle, les caresses de l’eau comme des câlins maternels et cette envolée des regards au-delà de tout, au-delà de la courbure du dos de la mer, là-bas, quand on bascule de l’autre côté, si loin qu’on croit que c’est impossible à rejoindre. C’est un corps jamais découvert, c’est un être unique qui n’attend rien mais qui donne tout. Il donne la vie à tous ceux qui l’aiment. Il le dirait aux enfants. Il leur montrerait surtout. Il les plongerait dans le monde.

    Il se sentit fort et heureux. Il marcha sans penser, sur un rythme de houle, les pas dans le sable comme le parcours respectueux des doigts d’un homme sur un corps de femme, des gestes délicats, légers, effleurements subtils. Il n’aurait pas osé courir. Il voulait juste que le sable le sente passer, délicatement. Il laissa une vague lécher ses pieds. Ce fut comme un salut matinal, un bonjour joyeux mais un peu endormi. L’eau se retira avec un sourire écumeux, des petites bulles d’air pleines de joies qui se dispersèrent dans le rouleau suivant. Il se demanda si l’océan avait pu ressentir ce contact. Est-ce qu’il percevait toute la vie qui l’habitait, les poissons amoureux, les coquillages multicolores, les baleines câlines, les dauphins joueurs, les algues dansantes ? Et les hommes, est-ce qu’il les ressentait comme des prédateurs impitoyables ou parfois aussi comme des êtres bons ? Il s’arrêta et regarda le large, lançant sur les horizons ouverts tout l’amour qu’il pouvait diffuser. Il se déshabilla et entra dans l’eau, juste quelques pas, sans atteindre le creux des rouleaux. Il s’allongea sur le dos et attendit la vague suivante. Elle le baigna soigneusement, glissant entre ses cuisses, passant sur ses épaules, jetant malicieusement quelques gouttes sur son ventre. Les yeux fermés. Il s’était senti enlacé par des bras souples et sensuels.

    Il fut peiné pourtant de tous ces hommes et femmes qui avaient oublié ce mystère de la vie, enfermés dans des bagnes insipides. S’ils pouvaient retrouver l’enfant en eux, l’enfant et sa joie simple, l’enfant et son rire devant la mer, juste ce plongeon pétillant dans un monde adoré, combien leurs vies s’embelliraient.

    « Retournez dans le monde, pensa-t-il de toutes ses forces. Abandonnez-vous à l’amour que cette terre vous offre. »

    Il répéta cette litanie d’espoirs. C’était si triste cette plage déserte, ce vide d’hommes.

     

    Il se releva et reprit son sac. Il resta nu et marcha les chevilles dans l’eau. Une trouée dans le ciel dispensa un souffle chaud qui descendit sur la plage comme une haleine solaire. Il s’arrêta et ouvrit la bouche, buvant les ondes célestes, inspirant à pleins poumons cette chaleur ténue mais pleine de promesses. Au large, des bandes bleues, luisantes de lumière, s’étaient peintes à la limite de la mer. Le vent de la marée montante rameutait vers la côte ces plages éclatantes comme autant de halos incandescents. Des crayons rectilignes, vastes torrents éblouissants, cascadant des altitudes éthérées, tombaient sur la mer enflammée. Il imagina les poissons remontés sous ces auréoles chaudes, jouant à la surface miroitante, frissonnant de bonheur sous leurs écailles.

    Sa mélancolie disparut. C’était trop beau pour pleurer. De joie peut-être, mais pas pour autre chose.

    Quand il s’arrêta, il s’aperçut que la courbure de la côte l’isolait de tout. Il ne voyait plus l’accès à la plage et devant lui, aucune zone habitée, ni même portant trace humaine, ne se dessinait. Cette solitude lui parut incroyable, presque irréelle. Le cordon de dunes le coupait de tous regards vers les terres. La mer était vide de toutes embarcations. Aucune trace dans le ciel du passage d’un avion. Seul au monde.

    Il s’allongea. Une large déchirure, dans le fin tissu nuageux, se forma au-dessus de ses yeux. La boule ardente apparut soudainement, en quelques secondes, comme si les nuages vaincus s’étaient dispersés tous ensemble. Il ferma les yeux. L’impression que son corps s’enflammait tant la chaleur libérée trancha avec l’air frais de l’ombre. Ce fut comme une lave qui coula en lui, non seulement sur sa peau nue mais dans les muscles et les entrailles. Comme les paupières, fermées mais trop fines, laissaient passer une incandescence aveuglante, il s’assit pour ouvrir les yeux.

    Le paysage avait changé. Tout s’était paré de lumière. Un gigantesque rouleau bleu vif avait repeint le tapis mouvant de la mer, des milliards de cristaux doraient le sable et l’embrasaient, les rouleaux écumeux balançaient des panaches blancs qui découpaient en puzzles agités les pièces bleues du ciel. Il se retourna et regarda la masse compacte des nuages gris qui refluait, battue et pitoyable, vers des terres plus accueillantes. Il se leva en bondissant. Le soleil ! Birgitt et Yolanda allaient arriver !

    Il ramassa son sac et d’un pas rapide reprit ses traces."

     

     


    Un jour, peut-être, avec cette musique, un film...

     

     

     

    Lire la suite

  • On devrait toujours tout noter...

     Ça éviterait de se faire avoir, générations après générations...

     

     

    "En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un évènement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi."

     

    Franklin D. Roosevelt

    Président des Etats Unis de 1932 à 1945

     

     

    "Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité."

     

    Nicholas Murray Butler

    Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations)

     

     

    "Le monde est gouverné par des personnages très différents de ce qui est imaginé par ceux qui ne sont pas derrière le rideau."

     

    Benjamin Disraeli

    Premier Ministre Britannique de 1874 à 1880

     

     

    "Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."

     

    David Rockefeller

    Président et fondateur du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Président du CFR (, Council on Foreign Relations).

    Propos tenus à la rénion du Groupe de Bilderberg à Baden Baden en 1991

     

     

    "Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire."

     

    David Rockefeller

    Interview dans Newseek en février 1999

     

     

    "Aujourd'hui, l'Amérique serait outrée si les troupes des Nations Unies entraient dans Los Angeles pour restaurer l'ordre. Demain ils en seront reconnaissants! Ceci est particulièrement vrai s'il leur était dit qu'un danger extérieur, qu'il soit réel ou promulgué, menace leur existence. C'est alors que les peuples du monde demanderont à être délivrés de ce mal. L'unique chose que tous les hommes craignent est l'inconnu. Confrontés à ce scénario, les droits individuels seront volontairement abandonnés au profit de la garantie de leur bien-être assuré par le gouvernement mondial."

     

    Henry Kissinger

    Membre du Groupe de Bilderberg, de la Commission Trilatérale et du CFR

     

     

    "Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question sera de savoir s'il sera créé par conquête ou par consentement."

     

    Paul Warburg

    Grand banqier, premier président du CFR en 1920. Plus d'infos sur ce site)

     

     

    "Nous sommes à la veille d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial."

     

    David Rockefeller

     

     

    "Je suis inquiet pour la sécurité de notre belle nation; pas tant à cause d'une quelconque menace de l'extérieur, mais d'avantage à cause des forces incidieuses qui y opèrent de l'intérieur."

     

    Général Douglas MacArthur

    Commandant suprême des forces alliées dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale

     

     

    "La direction du Bureau du Président a été utilisée pour fomenter un complot pour anéantir la liberté des Américains, et avant que je ne quitte le Bureau, je dois informer les citoyens de ces conditions."

     

    John Fitzgerald Kennedy

    dans un discours fait à l'Université Columbia le 12 novembre 1963, dix jours avant son assassinat

     

     

    "Le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un gouvernement mondial unique combinant le Supercapitalisme et le Communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. (...) Est-ce que j'entends par là qu'il s'agit d'une conspiration? Oui, en effet. Je suis convaincu qu'il y a un tel complot, d'envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique."

     

    Lawrence Patton McDonald

    Congressiste américain tué dans l'attaque d'un vol de la Korean Airlines. Message public diffusé en 1976

     

     

    "Seuls les plus petits secrets ont besoin d'être protégés. Les plus gros sont gardés par l'incrédulité publique."

     

    Marshall McLuhan

    Auteur et chercheur canadien (1911-1980)

     

     

    "Tous les êtres humains trébuchent un jour sur la vérité. La plupart se relèvent rapidement, secouent leurs vêtements et retournent à leurs préoccupations, comme si de rien n'était."

     

    Winston Churchill

    Premier Ministre de la Grande-Bretagne de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955

     

     

    "L'ennemi numéro 1 de tout État est l'homme qui est capable de penser par lui-même sans considération de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l'État sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi, si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S'il ne l'est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l'État."

     

    Henry Louis Mencken

    Journaliste, écrivain et libre penseur, l'un des écrivains américains les plus influents du 20e siècle (1880-1956)

    Lire la suite