Ce matin, j'ai passé le contrôle technique de notre petit fourgon aménagé. C'est un vieux de la vieille et dans deux ans, il passera en véhicule de collection. Malgré les soins que je lui prodigue avec mes maigres compétences dans le domaine, il est apparu que deux passages de roues étaient fortement attaqués par de la rouille perforante ce qui signifie qu'avec les prochaines règles de contrôle technique, il serait bon pour la casse dans deux ans. Il me fallait donc trouver un carrossier, acceptant de se lancer dans des travaux d'importance et mon mécanicien était plutôt pessismiste...
Je décide donc de retourner dans l'ancien garage qui s'occupait de ce véhicule il y a quelques années car il dispose d'un atelier de carrosserie. Et là, le patron me voit entrer et je perçois dans son regard une certaine interrogation...
Je précise que c'est un ancien professeur en lycée technique et qu'il a quitté l'enseignement depuis plusieurs années pour reprendre ce garage. On avait eu quelques discussions sur le sujet et je connais sa colère envers le ministère.
"Comment tu vas ? me demande-t-il.
Et je réponds sans vraiment réfléchir :
"Il me reste un an à tenir. Mais sinon, ça va."
Et là, je vois dans son regard une grande inquiétude, une interrogation, une émotion très forte. Il reste sans mot.
Je reprends :
"Dans un an, je pars à la retraite.
-Purée, tu m'as fais peur, dit-il aussitôt. J'ai cru que tu en avais pour un an avant de ...
-Ben quoi, j'ai l'air d'un gars qui va mourir ?
-Non, enfin, je ne sais pas..."
Il est complètement en vrac.
"J'ai maigri, c'est ça ?
-Ah, ben, oui, sacrément, purée, c'est impressionnant. J'ai cru que tu étais malade, gravement malade. Enfin, c'est quand tu as dit que tu en n'avais plus que pour un an..."
Et là, je lui explique donc qu'il y a plus de trois ans maintenant, j'ai fait un "burn out de rage" devant la tournure dramatique de l'éducation nationale et que j'ai perdu vingt kilos dans cette lutte, refus d'obéissance et tout le reste (convocations en hôpital psychiatrique, perte provisoire de salaire, perte de mon poste, perte de mes relations professionnelles, etc etc...) mais qu'en même temps, j'ai arrêté de manger des animaux et que là, je vais très bien, que je fais du sport autant que possible, que je n'ai absolument pas besoin de reprendre du poids, que je suis en très bonne santé, même si certains effets de cette période ne disparaîtront jamais... (vésicule biliaire hors service, déréglement important du collagène avec apparition de nodules importants dans une main, dans le dos, ossification du ligament jaune sur deux vertèbres etc etc etc...) Psychologie des profondeurs et je n'avais pas de diplôme de plongée...
Ce n'est pas la première fois que je réalise combien j'ai changé physiquement aux yeux des gens qui me connaissent. Comme je suis très solitaire, il y en a certains que je ne vois que rarement. Il en fait partie et c'était donc un choc pour lui.
Personnellement, j'ai évidemment du mal à réaliser l'importance de cette allure physique. Tout comme Nathalie qui en me voyant tous les jours n'a pas cette image d'une "rupture" dans cet aspect visuel.
C'est clair que de peser 55 kilos pour 1m76 alors que j'en pesais 75 il y a quelques années, ça doit se voir...J'ai d'ailleurs donné dernièrement tous mes anciens pantalons, plus un seul ne tenait sur moi... Même en rajoutant des trous à la ceinture, j'avais l'air perdu à l'intérieur de bouts de tissus beaucoup, beaucoup trop larges...
Le patron, soulagé, appelle le carrossier et je vois arriver un gars avec lequel j'avais longuement parlé à l'époque. Une personne que j'apprécie beaucoup et à laquelle je ne pensais plus. Il a un enfant handicapé et lui aussi porte une profonde colère contre l'éducation nationale.
Lui aussi semble fortement surpris. Je lui raconte rapidement mes dernières années puis on fait le tour du fourgon.
"Pas de problème, me dit-il, je m'en occupe en septembre. Et je te remets tout le châssis à neuf, un chouette camion comme celui-là, ça se sauve. On ne jette pas des bijoux."
On discute un bon moment encore, je prends des nouvelles de son garçon, du parcours oh combien douloureux d'un papa qui lutte contre une administration conduite uniquement par des contingences financières.
Je sens en moi cette colère ancienne, cette rage qui m'a accompagné si longtemps, qui a rongé mon corps mais que je ne regrette nullement.
J'ai fait ce que je devais faire et si je n'étais pas allé jusqu'au bout de mes convictions, je n'ose imaginer ce que la honte aurait fait de moi. La rage était bien moins destructrice. C'est une certitude.
On prend rendez-vous puis je repars.
Sur la route, je remercie les Anges.
On ne perdra pas notre camion.
Je vais bien.
Dans un an, je ne serai pas mort.
Je serai libre.
Avec Nathalie et les montagnes.
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui lança :
« Colibri ! Tu n'es pas fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?
-Je le sais, répondit le colibri, mais je fais ma part » .
Voilà, j'ai fait le colibri et dans un an, j'irai voler ailleurs.
Elle contient le féminin sacré, ce qui veut dire que sa nature divine est présente au quotidien.
La voie du Tantra autorise la femme à trouver un axe intérieur pour vivre différemment sa sexualité, la relation à soi, à l’autre et au monde.
Plusieurs étapes ou initiations pour aller vers cet axe, dont trois importantes de mon point de vue (l’ordre chronologique posé ici n’est qu’un exemple) :
La première est de reconnecter le lien à la mère mais dans son altérité et sa différence. Ce qui lui permet de s’inscrire dans sa lignée de femmes et se sentir reliée à toutes les femmes du monde.
Ainsi, elle reconnaît elle-même le lien ontologique de sa nature femelle : naître et être de sexe féminin avec la vision et la préhension du monde qui en découlent. Ce qui n’est pas une « mince affaire » car cela signifie se différencier du modèle masculin. On voit que dans beaucoup de traditions ou religions, la femme n’a pas d’autre choix que de suivre ce qui est proposé par l’homme ou par un « Dieu »masculin…
La deuxième, être capable de ressentir la femme sauvage qui est en elle, pour distinguer de l’intérieur, la différence entre puissance et violence. Ce qui lui permet d’accepter le masculin de l’homme dans son expression et non plus en le castrant ou en devenant victime.
S’approprier la puissance de la femme car, seule, la puissance de la mère est reconnue comme légitime. Pour la femme, savoir dire non pour pouvoir poser des oui assumés et conscients, est un chemin vers sa liberté. Ainsi, elle sort des rôles de mère ou de fille dans la relation de couple. Elle s’affranchit de la « domination émotionnelle » dans laquelle elle est enfermée.
La troisième étape est de s’initier à une très bonne connaissance de son corps. La femme tantrique sait connecter son sexe (yoni*) de l’intérieur pour le sentir vivant et existant.
Petit à petit, elle s’enseigne le savoir sensuel inhérent à sa nature féminine. Cet auto apprentissage, la femme le reçoit dans l’être et le non faire, comme nous l’avons un peu expérimenté dans l’atelier au festival du féminin.
Dans le Tantra, la personne souffrante laisse place à la divinité en soi. Le beau, la sensualité et l’amour émergent alors, de la femme – déesse. La femme tantrique se découvre à ne plus «faire l’amour» mais vivre l’amour, donner et recevoir, sans but ni recherche particulière que celle d’être dans le présent et de ce qui va se créer entre soi et l’autre.
La sexualité est vécue comme une voie spirituelle qui passe par le respect, la joie, la tendresse.
A l’intérieur de soi, le masculin sacré se pose à côté du féminin sacré et vice-versa.
La sexualité féminine est un univers à découvrir, dont nous savons peu. La femme ayant le plus souvent orientée sa sexualité en « réponse, en écho» à la sexualité masculine.
Hors le féminin ne s’épanouit que dans un contexte secure : il doit se sentir parfaitement accueilli, sans intention ni projet d’être possédé. Dans cet état d’être et d’esprit, le féminin fleurit. Il crée du bonheur autour de lui, le masculin est alors transcendé et trouve naturellement sa légitimité. Il n’y a plus de lutte de place et de résultat pour les partenaires. Dans ces moments, les 2 personnes savent « d’instinct » se créer des espaces sacrés pour prendre le temps de s’aimer. Alors la part divinisée, féminine et masculine de chacun, éclos et ouvre le chemin d’une sensualité et d’une sexualité sans fin. Nulle menace ne doit venir troubler ce qui s’ouvre. Sinon tel le nénuphar qui se referme, le féminin sacré s’en va, et la magie est partie. Revient alors une sexualité connue. Cette magie du Tantra est souvent reconnue par les pratiquants.
Nous comprenons ici, comment les hommes et les femmes doivent progresser ensemble, s’entraider, aller vers une confiance mutuelle. Ce qui s’exprime à l’extérieur, la relation pacifiée, s’exprime à l’intérieur par un épanouissement à soi et à la vie, plus heureux.
Dans le tantrisme ou Tantra, il est reconnu que la femme est pure et sacrée par essence. Il s’agit de ses cellules, de son énergie comme un fait ontologique, et non pas comme quelque chose à acquérir ou à atteindre. Cela change tout. C’est la découverte de la force et du caractère pleinement sacré d’être femme.
Dans le Tantra, la femme (Shakti**) vit et pratique non seulement sur un plan d’égalité avec les hommes (Shivas**) la poursuite d’une transformation spirituelle mais dans beaucoup de cas montre même le chemin. Elle est l’initiatrice. Pour les hommes pratiquants tantriques, le féminin doit être honoré et vénéré comme la valeur qui apporte l’éveil au monde. Le féminin chez la femme mais aussi à l’intérieur de lui.
L’enjeu de la femme tantrique est d’affirmer ces valeurs, et les maintenir dans sa vie, face à une société pas toujours prête à les recevoir. Il est possible d’imaginer que si la vision féminine du monde s’exprime totalement, soutenue par les hommes, les choses changeront. Elle ne doit pas être vue comme complémentarité à celle de l’homme mais comme légitime à part entière.
Beaucoup de peurs sont présentes dans la sexualité aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Des traumatismes anciens tels que viols, incestes, abus, des relations sexuelles qui se sont mal passées, freinent l’évolution de la sexualité et rendent les rapports sexuels maladroits et infantiles Sans parler des interdits culturels, des tabous familiaux, de la pornographie etc.
C’est pourquoi, le chemin de la femme vers une sexualité sacrée assumée est source de transcendance et de changement. Changement pour soi, comme écrit plus haut, mais aussi par résonance, changement pour les femmes, les jeunes filles, les filles autour de soi. La femme qui met au monde sa sexualité de femme sacrée est un être humain libre.
* Yoni (sanskrit), dans l’hindouisme, désigne la vulve, le sexe féminin. Souvent traduit au masculin, je l’emploie volontairement au féminin : la yoni.
** Shakti représente l’énergie féminine, et dans la pratique tantrique la femme, la déesse. Shiva, divinité hindoue, dans la pratique tantrique, représente l’homme, le dieu.
~ Marisa Ortolan
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Pour aller plus loin :
Si les mots de l’auteur, Marisa Ortolan résonnent avec vous, vous aimerez sûrement son oracle :
Dans une relation tantrique, où l’aspect féminin est valorisé, la femme est dite initiatrice.
En effet, c’est elle qui guide l’homme vers une intimité sexuelle basée sur les sensations subtiles, l’écoute et la présence à l’instant, sans but à atteindre… tout est déjà là.
Tant que la femme n’entre pas dans son plaisir, elle entretient le machisme de l’homme
Dans notre culture, la sexualité est de nature masculine, elle met l’accent sur la performance, les techniques, le savoir-faire avec un but bien précis : atteindre l’orgasme, gage d’une relation sexuelle réussie. Malgré tout, les frustrations et les blocages persistent aussi bien pour la femme que pour l’homme. Dans cette optique parler d’initiatrice prend même des connotations lourdes de sens car la femme n’est pas valorisée. Un chamane sud-américain très connu dont j’avais suivi quelques ateliers disait . « Tant que la femme n’entre pas dans son plaisir, elle entretient le machisme de l’homme ».
D’une certaine façon, oui, car en ne prenant pas sa place elle entretient le côté masculin de la sexualité. En honorant sa féminité elle peut insuffler petit à petit une nouvelle conscience, ni par le féminisme ni par la compétition mais par la CÉLÉBRATION !
Devenir femme initiatrice ne s’improvise pas. Trop de femmes croient initier leur compagnon mais leurs tentatives souvent maladroites ne sont reçues que comme des critiques, des jugements, de la culpabilisation et ferme le dialogue et la communication émotionnelle. L’homme se sentant incapable et déstabilisé dans son rôle et dans son pôle « faire » se ferme de plus en plus, ou peut perdre ses moyens et entretenir encore bien malgré lui frustration et colère chez sa partenaire…
Comme beaucoup de femmes, j’avais la croyance que l’homme avait toutes les clés et que s’il ne savait pas les utiliser c’est qu’il était incapable et égoïste. Il devait savoir, il devait deviner et sentir alors que pour l’homme la femme est un mystère qu’il tentera d’élucider par des techniques et « savoir-faire » pour surmonter ses peurs.
Quels ingrédients sont-ils nécessaires ?
Une bonne connaissance de soi, de son corps, de son énergie vitale et sexuelle. La capacité d’écouter et de prendre soin de ses désirs et besoins dans l’intimité, d’écouter son rythme, et surtout de savoir s’exprimer.
Dans mon expérience, par un travail thérapeutique et tantrique soutenu, j’ai ouvert des portes à l’intérieur. Ces clés que j’attendais de l’autre je les tenais en main ! J’ai pu guérir ma peur de l’homme, celle qui me mettaient en réaction par rapport à lui et m’empêchait de m’abandonner. J’ai dû aussi faire un travail de fond pour me réconcilier avec ma féminité blessée et humiliée. Je fais partie de ces femmes qui sont très féminines dans leur apparence mais qui ont un côté yang très fort. Ce côté yang secondaire me sert pour mes activités mais me desservait dans l’intimité par son côté réactionnel. Du coup je ne me laissais pas aimer et protéger car ma croyance était que je serais blessée et abandonnée. L’acceptation de mes peurs profondes et de cet état contrôlant et réactionnel a opéré dans les profondeurs de mon inconscient en m’apportant une paix profonde, une confiance en moi sans limite et un grand sentiment de liberté.
De cette liberté est né l’écoute inconditionnelle de ce qui se passe en moi et une certaine forme de magie opère parce qu’en m’ouvrant totalement à ma vulnérabilité, à ma sensibilité à mes désirs j’ai pris soin de moi et permis à l’homme de s’approcher tel qu’il est, avec sa force, ses faiblesses, ses doutes, ses peurs, ses désirs différents des miens dans leur façon de s’exprimer. En me redonnant de la valeur, en m’affirmant j’ai ouvert mon cœur, et redonné de la valeur à l’homme.
Être à l’écoute nécessite d’éviter certains pièges : par exemple, vouloir faire plaisir à l’autre alors que l’on a pas de désir est un manque de respect pour soi comme pour l’autre. Un vrai non débouchera sur un vrai oui en sachant qu’il y a mille manières d’être dans une relation intime favorisant le rapprochement, le plaisir, la complicité. Sachez aussi à quoi vous dites non afin de pouvoir vous ouvrir à ce qui serait juste pour vous sans fermer totalement la porte à la rencontre. Faire l’amour ne se limite pas à la pénétration !
Il ne s’agit pas tant de lui dire comment faire ou de lui dire notre mécontentement ou nos frustrations, il s’agit de le guider en lui disant ce qui nous fait plaisir dans l’instant, verbalement, ou en laissant parler son corps. Cela va vous demander de vous donner le droit au plaisir, de l’investir totalement, de jouer avec dans la sensualité, ce qui va guider et attiser le plaisir de votre partenaire. Écouter son plaisir ce n’est pas attendre un super orgasme en se disant « Y a rien qui vient ! ». Centrée dans l’instant cela va être d’être en phase avec son énergie sexuelle et la sentir circuler, ou d’accueillir des petites sensations, un bien-être diffus, peut-être juste l’envie d’être contre l’autre, à partir de là, dans une respiration plus calme, une détente, peut naître un élan plus fort, un désir en forme de vague qui vous prend vous emmène et vous emporte l’un et l’autre dans une synchronicité de sensations.
Il ne s’agit pas d’entrer dans une sexualité masculine en suivant le rythme de l’homme qui sera plutôt à tendance rapide ou soutenue, mais de savoir goûter, savourer ce qui ce passe en s’arrêtant sur ce qui est en train de se passer, en se relaxant, en respirant profondémentde manière à ce que l’énergie sexuelle accumulée dans les organes génitaux puisse circuler et envahir le reste du corps.
Cela demande à oser l’inviter à vous rejoindre dans cet espace parce que c’est là qu’est votre plaisir. Lorsque l’homme est dans l’action il n’est pas dans le ressenti, il ne se laisse pas non plus toucher, à tous les sens du terme. Si la femme l’invite à entrer dans son ressenti en ralentissant le rythme, il va s’ouvrir et dans cette ouverture la rencontre peut se faire, une rencontre de cœur à cœur, corps à corps, d’âme à âme. Là, les deux amants vont se sentir nourris d’amour, dans une proximité profonde, non pas de surface. Là est le changement parce qu’il y a rencontre, partage…
Cet amour se ressent au niveau énergétique par des vibrations particulières.
Dans cet espace plus doux, le vagin se détend et les sensations peuvent alors se diffuser, se transformer en vibrations, en vagues, l’homme aussi peut apprendre à percevoir d’autres sensations au niveau de son pénis qui ne naissent pas dans le mouvement bien au contraire. C’est par son sexe que l’homme transmet son amour, car son énergie est pénétrante, c’est le propre de l’énergie masculine. Dans cet espace de pénétration cet amour peut être recueilli, accueilli reconnu au niveau du vagin. En percevant cet amour qui vient du sexe vous pouvez le porter dans l’espace du cœur avec la conscience, l’attention, la présence.
Ressentir cet amour est très guérissant lorsque l’on a été blessée sexuellement, la femme va se sentir respectée, honorée, aimée, elle va alors s’ouvrir encore plus à l’énergie masculine. Si l’homme se sent ainsi reçu au niveau du sexe, il va ouvrir son cœur. Les deux partenaires sont alors dans le donner/recevoir, complémentaires dans leur énergie yin et yang, l’énergie d’amour va adoucir l’énergie sexuelle, l’énergie sexuelle va attiser l’amour. Un cercle se forme de l’un a l’autre, il n’y a plus de séparation.
Plus vous serez à votre écoute plus vous allez affiner vos perceptions et sentir aussi où est votre partenaire. S’il est trop centré sur vous il risque d’être déconnecté de ses sensations au profit de votre plaisir. Vous allez le sentir et vous pourrez alors l’inviter à se recentrer et à entrer dans son propre plaisir. Il a parfois besoin de cette autorisation. Si la femme est dans son plaisir, qu’elle l’entretient, en invitant l’homme à entrer dans le sien cela va recréer une forme de fluidité naturelle entre les 2 corps. D’une manière métaphorique on pourrait dire que dans la sexualité, l’homme est celui qui donne l’impulsion électrique, la femme est celle qui transmet ou conduit le courant… Cette transmission peut prendre naissance dans l’énergie du feu en entrant dans votre côté plus animal, plus sexuel si votre corps vous guide instinctivement dans cette énergie. Vous serez alors l’un et l’autre dans l’aspect yang de la sexualité puis au bout d’un moment sentir que votre corps passe à une autre vitesse de croisière, il entre dans l’aspect yin et aura besoin de se relaxer, de s’abandonner à des sensations plus douces plus subtiles et peut-être de vous faire entrer dans un espace plus extatiquo-méditatif.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas la femme qui prend les rennes, elle prend tout simplement sa place dans une complémentarité avec l’homme. Elle va l’inviter à explorer le côté féminin de la sexualité, ce côté qui fait trop souvent défaut et qui fait qu’il y a tant de frustrations. En se donnant le droit d’explorer toute sa palette de sensations elle va permettre aussi à l’homme d’explorer les territoires de son féminin intérieur, devenir plus réceptif sans pour autant qu’il perde de son yang, bien au contraire. Un homme qui s’ouvre prend une autre consistance, car se sentant valorisé dans son côté masculin il osera plus facilement entrer dans sa réceptivité. Une femme qui honore sa féminité rayonne de l’intérieur, elle n’est ni fille, ni objet de désir, ni mère… À vous de découvrir ce joyau !
Pour que l’alchimie opère dans cette forme d’initiation, le couple aura besoin d’une bonne communication, une confiance mutuelle, beaucoup d’amour, une grande capacité d’ouverture, le désir d’explorer et d’instaurer une certaine qualité et le temps nécessaire pour que cela s’installe. La femme est l’avenir de l’homme chantait Ferrat…
… La femme devrait apprendre à accueillir l’homme tel qu’il est. Surtout s’il est comme vous dans une démarche de conscience, il se cherche aussi et désire s’améliorer car il souhaite vous aimer d’une manière plus juste. Peut-être n’avancez-vous pas au même rythme ou de la même manière ?
En général, lorsque nous cherchons à changer l’homme, nous pouvons être certaines d’être dans la projection. L’homme nous renvoie quelque chose que nous souhaiterions changer, mais que nous projetons sur lui. Nous devons donc vérifier ce que nous cherchons vraiment à changer afin d’être plus juste avec nous-mêmes et avec notre partenaire.
Je remarque que les femmes cherchent à changer leur partenaire lorsque celui-ci ne comble pas leur besoin d’affection et d’intimité comme elles le souhaiteraient. Elles vont lui reprocher d’être trop dans sa tête, de trop en faire, de ne pas être présent même s’il est là physiquement, de ne pas être assez aimant dans la sexualité.
Pour beaucoup d’hommes, ce n’est pas naturel d’être sensible et réceptif. Dans les stages que j’anime pour les hommes, il y a une grande majorité d’hommes sensibles qui souffrent de ne pas trouver leur place dans le monde des hommes, ils se sentent à part et il leur manque un aspect d’eux plus viril. Pour d’autres, la sensibilité a été tellement cloisonnée qu’ils ont du mal à y accéder. C’est la femme qui peut l’aider à retrouver ce chemin. Si la mère n’a pas su remplir ce rôle, il sera en défense par rapport à la femme et aura de la difficulté à se laisser initier. Ou alors, il cherchera une mère aimante et se comportera comme un petit garçon. Si sa femme cherche à le changer en étant dans le reproche et la critique, soit il se blindera un peu plus, soit il tentera de bien faire et de correspondre aux attentes de sa femme qui ne sera toujours pas satisfaite, car elle souhaite qu’il incarne vraiment sa part réceptive et non pas qu’il essaie de lui faire plaisir à partir de son mental. Il ne faut pas oublier que l’homme est naturellement polarisé sur le faire. S’il est sans arrêt critiqué dans sa manière de faire, surtout dans l’intimité, il risque de perdre totalement confiance en lui et se sentir castré.
Tant que l’homme ne plonge pas dans l’expérience intime de sa propre vulnérabilité et réceptivité, il ne peut pas répondre aux demandes de sa partenaire. Il cherchera à faire face à l’inconnu d’un point de vue rationnel, alors que la réceptivité et la vulnérabilité font partie du monde des sens. Et même lorsqu’il en fera l’expérience, il ne le vivra pas comme la femme. Mais au moins, ils pourront trouver des terrains communs sur lesquels se rencontrer vraiment.
La femme qui veut changer l’homme ne sait pas non plus investir totalement sa part féminine. Elle va projeter ce manque sur l’homme en lui demandant d’être dans un espace où elle n’est pas non plus capable d’aller. Elle va attendre de lui un amour réparateur qu’elle n’a pas conquis elle-même. Elle vit bien souvent une énorme colère contre l’homme en général qu’elle tente d’éviter en demandant à l’homme d’être un idéal d’amour… (à suivre)
L’écocide désigne le crime de destruction de ce qui est nécessaire à l’humanité pour exister.
Conçu dans les années 1970, il a pris un contenu juridique, afin de criminaliser la destruction des écosystèmes. La juriste Valérie Cabanes, porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth (« arrêtons l’écocide planétaire »), se bat pour faire aboutir cette revendication à l’échelle internationale.
L’écocide ? C’est la destruction de ce qui est nécessaire à l’humanité pour exister. Il y a plus de 50 ans qu’on en parle ! Face à l’horreur, qui durait depuis 1961, des épandages de l’herbicide agent orange (fabriqué par Monsanto et Dow Chemical), au Vietnam et dans les zones frontières du Laos et du Cambodge par l’armée américaine, dont le but était de détruire les forêts qui abritaient les rebelles, l’activiste biologiste états-unien Arthur Galston lance le mot écocide. Sa première apparition officielle a lieu à Washington, en 1970 [1], lors de la Conférence sur la guerre et la responsabilité nationale, une conférence où Galston lance le projet de rédiger une convention des Nations unies bannissant l’écocide comme un crime de guerre. Olof Palme, Premier ministre suédois, reprend le mot à la conférence de Stockholm sur l’environnement humain, en 1972.
On en reparle dans les années 1980 à propos d’améliorations à la Convention de 1948 sur le génocide, avec la possibilité d’inclure, dans la notion de génocide, une destruction massive de l’environnement qui rendrait les conditions de vie des populations impossibles. Puis, de nouveau dans les années 1990, lors de la rédaction du Statut de Rome, avec le projet d’inclure, dans l’article 26, les crimes les plus graves contre l’environnement non seulement en temps de guerre, mais aussi en temps de paix. Quatre États refusent, dont la France !
En 2010, Polly Higgins, juriste britannique, propose à la Commission du droit international des Nations unies d’ajouter aux crimes déjà reconnus contre la paix [2], celui d’écocide.
Un nouveau droit de l’humanité, fondé sur le pivot de l’écosystème Terre
Le but de Valérie Cabanes, et du mouvement End Ecocide on Earth (« arrêtons l’écocide planétaire »), dont elle est la porte-parole, est de criminaliser la destruction des écosystèmes. Il faut pouvoir poursuivre non seulement des entités morales au civil, mais aussi au pénal les personnes physiques responsables de catastrophes environnementales, y compris non intentionnelles. À cette fin, il faut amender le Statut de Rome pour que la Cour pénale internationale de La Haye puisse instruire le crime d’écocide en temps de guerre et en temps de paix.
Des avions états-uniens épandant l’agent orange au Vietnam.
Valérie Cabanes, dans son livre Un nouveau droit pour la Terre (Seuil), appelle à une métamorphose du droit international autour de cette notion d’écocide. Dans la première partie de l’ouvrage, elle fait un inventaire lucide et sans appel des différentes technologies dévastatrices : extractives, nucléaires, chimiques… et de ceux qui en sont responsables. La seconde partie ouvre le chapitre du nouveau droit de l’humanité fondé sur le pivot de l’écosystème Terre. Il y a deux étapes, explique Valérie Cabanes, la première, qui est en cours, est de reconnaître, en droit, notre interdépendance avec le vivant sur terre, et le droit des générations futures à un environnement sain. La seconde, plus révolutionnaire, serait, comme le voulait l’inventeur du terme, Arthur Galston, « d’accorder des droits aux communs planétaires comme les océans ou l’atmosphère et des droits aux systèmes écologiques de la Terre. Ceci permettrait d’ester en justice au nom de la nature afin d’en préserver les cycles vitaux. »
« Protéger des communautés de l’avidité des multinationales qui convoitent leurs terres et leurs ressources »
Un peu partout dans le monde, des groupes de travail réfléchissent aux moyens d’utiliser la justice pour contraindre les États à agir contre le changement climatique. Des victoires juridiques ont déjà été remportées.
En juin dernier, un tribunal, saisi par 886 plaignants néerlandais et la Fondation Urgenda, a condamné l’État néerlandais, pour « violation des droits de l’homme » parce qu’il ne faisait pas le nécessaire pour éviter un réchauffement climatique supérieur à 2 °C avant la fin du siècle. Il l’a obligé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, conformément à ses obligations de « protéger ses citoyens ».
Des enfants états-uniens et l’association Children’s trust ont gagné dans des procès contre les États de Washington et du Massachusetts et un procès contre l’État fédéral est en cours. Même chose au Pakistan, où un juge a créé un précédent juridique en ordonnant au gouvernement d’appliquer effectivement sa politique de changement climatique. Récemment, la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a annoncé l’élargissement de son champ d’action aux crimes liés à « l’exploitation illicite de ressources naturelles », à « l’appropriation illicite de terres ou à la destruction de l’environnement », par l’extraction minière, l’agrobusiness, la construction de barrages hydroélectriques...
Valérie Cabanes.
« C’est un premier pas, indique Valérie Cabanes à Reporterre. La Procureure a reconnu les crimes contre l’environnement en temps de paix, mais seulement dans le cadre des crimes contre l’humanité. Cela va permettre de protéger des communautés de l’avidité des multinationales qui convoitent leurs terres et leurs ressources, mais il faut aller plus loin, et obtenir que les limites planétaires soient reconnues par le droit comme des bornes à ne pas dépasser. »
« Trouver un État courageux »
En décembre 2015, le collectif Notre Affaire à tous, dont fait partie Valérie Cabanes, a formulé auprès du gouvernement français une réclamation indemnitaire préalable, demandant un engagement ferme à réduire de 25 % à 40 % les émissions de gaz à effet de serre françaises, pour limiter le dérèglement climatique à 2 °C voire 1,5 °C suivant les engagements de l’accord de Paris sur le climat.
« L’écocide n’est pas un crime de plus s’ajoutant à toutes les autres atteintes aux droits humains,dit Valérie Cabanes, il est le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d’habitabilité de la Terre. D’ores et déjà, les dérèglements climatiques attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que les saccageurs de la planète restent impunis. Nous avons rédigé 17 amendements, prêts à être ajoutés aux statuts de la CPI, définis par le traité de Rome, qui régit la cour pénale internationale, pour faire ajouter le crime d’écocide à la liste des crimes internationaux déjà reconnus. Les dirigeants d’entreprises et les politiciens complices d’expropriation ou de destructions de terres, de forêts tropicales ou de pollution des océans et de sources d’eau potable doivent pouvoir être jugés et condamnés. Nous avons remis ces amendements pour information aussi bien à la CPI qu’à M. Ban Ki-moon [le secrétaire général des Nations unies]. Il nous faut maintenant trouver un État courageux, qui le fera parvenir officiellement à l’ONU, et aux [124] États signataires du Traité de Rome. Il faudra ensuite faire en sorte que deux tiers d’entre eux les approuvent. »
La juriste se réjouit de l’avancée de ses idées : « Le mot écocide est désormais officiellement admis au Scrabble ! Ma grande satisfaction, dit Valérie Cabanes, c’est d’avoir déjà contribué à faire passer ce mot, et l’idée qu’il véhicule, dans le langage commun. Aujourd’hui, le mot est utilisé spontanément par les ONG, les politiques, les journalistes. Lorsque j’ai commencé, en 2012, ce n’était pas évident ! Je suis dans une lignée. Pour moi, c’est le chemin qui est important. J’ai semé une graine et elle prend racine. C’est déjà une victoire ! »
Un nouveau droit pour la terre, pour en finir avec l’écocide, par Valérie Cabanes, éditions du Seuil, 364 p., 20 €.
L'association a pour but de créer un Centre de soins pour la faune sauvage blessée (soins, rééducation et relâcher en milieu naturel).
Description
L’idée du projet est née il y a quelques années au sein d'associations environnementales déjà implantées sur le territoire de la Savoie et de la Haute Savoie. Déjà actives pour venir en aide à notre faune et notre flore et sensibiliser le public, elles ont clairement établi que la création d’un centre de sauvegarde pour les animaux sauvages blessés était essentielle.
Les pompiers ont formé un service spécial pour la récupération d’animaux sauvages blessés mais se retrouvent très souvent bloqués au moment du placement et de la prise en charge après la capture.
Il est souhaitable, au vu de la faune exceptionnelle peuplant la Savoie et la Haute Savoie, que nous possédions un Centre de soins à la faune sauvage afin de contrebalancer l’impact humain qui représente 90% des causes d’accueil.
De plus, le centre le plus proche (Le Tichodrome) qui accueillait jusqu’à présent les animaux en détresse des pays de Savoie, ne pouvait plus faire face au nombre grandissant qui sont accueillis et ils ont dû imposer des restrictions.
Un grand nombre d’animaux sauvages dont la plupart sont des espèces protégées vont se retrouver alors sans soins.
Grâce à la mobilisation humaine et à la détermination des structures locales, une association s’est créée le 28 mars 2015.
Ce projet met ainsi en lien toutes les structures travaillant au contact de la faune sauvage (Ligue de protection des oiseaux, Association pour la protection des animaux sauvages - ASPAS, Fédération de chasse, Conservatoire des espaces naturels, pompiers, Asters, les cliniques vétérinaires…).
Les données, les connaissances, les suivis épidémiologiques réalisés au sein de ses structures seront complétées par notre Centre car nous serons les seuls à interagir avec les animaux sauvages directement. En plus de venir en aide à des êtres vivants en détresse, il permet de créer un lien durable et positif entre de nombreuses structures, de partager nos expériences pour être plus efficace.
Un Centre de sauvegarde fonctionne en grande partie grâce à des bénévoles. Actuellement, nous retrouvons une vraie mixité dans nos équipes car notre projet touche tous les âges de la vie et toutes les catégories professionnelles. Grâce aux capacitaires en soins à la faune sauvage et à l'aide de nos nombreux ornithologues et naturalistes impliqués, des formations de prise en charge de la faune sauvage en détresse pourront être réalisées auprès des communes, des agglomérations, et des différents services en lien avec l’environnement (pompiers, écoles, entreprises) car nous pouvons tous être amenés à découvrir un jour un animal sauvage en détresse.
En quoi votre projet répond-il à l’intérêt général ?
Actuellement, aucune structure ne prend en charge les animaux sauvages blessés provenant des départements de la Savoie et de la Haute Savoie. Tous ces animaux appartiennent au patrimoine français et la plupart sont des espèces protégées, sensibles ou bénéficiant d'un Plan National d'Action (PNA). Parmi les causes fréquemment imputées dans la déstabilisation des milieux écologiques dont dépendent les animaux, on trouve un certain effet du réchauffement climatique mais surtout une fragmentation et une destruction des habitats naturels sous l'action de l'homme. 90% des causes d’accueils sont liées aux activités humaines (en moyenne 2 500 accueils/an) et le réchauffement de la planète fragilise également les refuges naturels dont dépendent ces êtres vivants qui participent à maintenir l’équilibre naturel de notre environnement. Ce nouveau syndrome écologique doit être pris en considération en agissant par tous les moyens à notre portée et surtout en mettant ces moyens à la portée du plus grand nombre. A ce titre, notre projet répond à l’intérêt général et à un devoir civique. En plus de venir au secours d’animaux sauvages blessés, nous participons à la formation du public, de nos stagiaires, des éco-volontaires, des services civiques.
Quels sont vos partenaires et les autres acteurs mobilisés sur ce projet ?
Collectivités : - La Motte Servolex - Montagnole - Le Bourget du Lac - Mme la Député Typhanie Degois - DDCSPP Associations : - ASTERS (74) - FRAPNA (73 et 74) - LPO (73 et 74) - LE TICHODROME - Le Gua (73) - ERMUS - Groisy (74) - SPA Chambéry (73) - Assistance aux animaux d'Aix les bains (73) Entreprises : - VICAT - ADELPHIA - Aix les bains - SATM - Chambéry - ALPHI - Viviers du lac - JARDIN DES PLANTES - Voglans - 4 murs - Chambéry - Eurocash - Chambéry - Radio Aix - Aix les bains - Maxi zoo - Bassens - Isabelle MANDROU - illustratrice - Cabinet Christian Brunet expertise comptable et audit Fondations : - LEA NATURE - NATURE ET DECOUVERTE - Chambéry (73) et Annecy (74) Vétérinaires : Haute-Savoie : - La Clinique du Dr Cuveilier - Sillingy - La Clinique des Drs Larboulette et Lopez - Seynod Savoie : - Clinique des deux ponts - Pont Beauvoisin - Clinique du Grand Verger - Chambéry - Clinique du Verney - Chambéry - Clinique du Dr Porcheron - Chambéry - Clinique Albanne - Chambéry - Clinique du Vallon Fleuri - La Ravoire - Clinique du Dr Hurstel - La Motte Servolex - Clinique du Dr Magalie Ferroul - La Motte Servolex - Clinique de Drumettaz - Drumettaz-Clarafond - Clinique du Lac - Le Bourget du Lac - Clinique du Grand Port - Aix les bains - Clinique du Dr Roosevelt - Aix les bains
Quelles seront leur contribution au projet ?
- Collectivités : Prêt de salles de réunions, soutien politique, subvention - Associations : Cotisation annuelle, expertises naturalistes, réseaux d'acteurs - Entreprises : Mécénats, subvention de fonctionnement, dons en nature, possibilité de tenu de stand (Jardin des Plantes et Maxi Zoo) - Fondations : Subvention de fonctionnement ou Mécénat - Clinique vétérinaires : Cotisation annuelle, vente d'objets au profit de l'association et soins bénévoles aux animaux sauvages en détresses.
En quoi votre projet est il innovant ou pionnier ?
Aucune structure ne prend actuellement en charge les animaux sauvages blessés de Savoie et de haute Savoie. Il n'existe par ailleurs qu'un seul centre qui récupère les grands mammifères pour toute la région Rhône Alpes Auvergne et cela est insuffisant. Pour donner un exemple concret : Un chevreuil heurté par un véhicule à Annecy devra parcourir 304 Kilomètres, soit 3h20 de route avant d'être pris en charge dans la structure la plus proche se situant à Clermont-Ferrand. Notre Centre permettrait ainsi de désengorger toute la région. Suite à ce constat, il semble que notre projet est nouveau pour la région considérée et que sa mise en oeuvre à caractère d'urgence.
Comment votre projet pourrait-il être éventuellement développé à une échelle plus large ?
Notre projet prévoit d'englober les département de la Savoie et de la Haute Savoie mais aussi de s'étendre au-delà de ces limites. Il prendrait en charge les animaux du département de l'Ain actuellement dépourvu de centre de soins, et aussi pour les mammifères, l'Isère et le Rhône, tout aussi dépourvus. On peut même affirmer que la portée du projet est internationale, car une grande partie des oiseaux sont des migrateurs. Si, nous ne prenons pas soin des animaux de passage chez nous, en provenance de Suisse ou d'Italie, les conséquences ne s'arrêtent pas à notre département.
Plan d’actions détaillé
Notre action première concerne l’accueil, le soin, la rééducation et le relâcher des animaux sauvages blessés. Tous ces actes seront réalisés gratuitement et surtout grâces aux personnes et partenaires qui nous soutiennent.
Travailler dans un centre de sauvegarde est pour bon nombre de personne très salutaire. En effet, nous savons aujourd'hui que de travailler à la préservation du vivant, en contact direct, permet à de nombreuses personnes de se reconnecter à soi et certaine fois de trouver sa voix. Pour cela, nous accueillerons des stagiaires, des bénévoles, des écovolontaires et des services civiques. Nous espérons créer davantage de postes ce qui permettrait l'approfondissement d'expérience pour les plus passionnés.
Notre projet concerne tout type de public. Chacun d'entre nous peut, un jour, découvrir un animal sauvage blessé. Nous animons ainsi des stands d'informations mais aussi des formations et des sessions de relâcher publiques permettant de sensibiliser les plus jeunes grâce aux nombreux animateurs bénévoles et à nos capacitaires. De plus, nous disposerons d'une ligne téléphonique de médiation faune sauvage pour répondre en direct aux questions sous forme d'un SOS faune en détresse. Cette ligne sera ouverte 7/7 jours de 9 à 17 heures et on peut d'ores et déjà estimer jusqu'à 6000 heures d'appels par an.
Nom de la ou des structures qui porteront le projet
Association pour un Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage des Pays de Savoie
Statut de votre structure
Association loi 1901
Activités de votre structure
L'association a pour objectif de créer un centre de soins de la faune sauvage en détresse dans les Pays de Savoie. L'activité principale de cette structure sera, une fois ouverte, l'accueil, le soin, la rééducation et le relâcher en milieu naturel des animaux sauvages blessés.
En parallèle, l'une des principales activités du centre sera la Médiation faune sauvage qui consiste principalement à gérer les appels téléphoniques pour venir en aide au public et aux collectivités au sujet de la faune sauvage blessée sur le territoire des Pays de Savoie (Haute-Savoie, Savoie et territoires limitrophes). A cela s'ajoute une partie communication auprès du grand public, via la rédaction d'une Newsletter, via les réseaux sociaux, la tenue de stands d'informations pour le grand public, l'animation auprès des scolaires dans les écoles, le relâcher d'animaux ayant été pris en charge, l'organisation des événements de l'association (Conseil d'Administration, Assemblée Générale, etc.)
Outre cela, des formations de rapatrieurs à l'attention des particuliers (bénévoles, adhérents etc) ainsi que des formations soins auprès des cliniques vétérinaires seront réalisées pour mieux prendre en charge les animaux sauvages en détresse et pour sensibiliser le grand public à la préservation de la faune sauvage. En complément, des stands d'informations se tiendront régulièrement afin de communiquer sur le projet et sur le Centre de manière adaptée aux différents publics.
Matthieu Ricard - "La souffrance d'un animal est plus importante que le goût d'un aliment"
Le moine bouddhiste soutient le manifeste de 26 ONG pour imposer la cause animale dans le débat politique. Ce combat sert aussi la cause des hommes, explique-t-il.
Nous sommes tout, ils ne sont rien. La valeur de la vie humaine est, à juste titre, infinie. La valeur de la vie animale est-elle pour autant nulle ? Chaque heure dans le monde nous tuons 120 millions d'animaux terrestres et marins. Cela fait beaucoup : en une seule semaine, davantage d'animaux tués que toutes les victimes humaines de toutes les guerres !
Nous avons fait d'immenses progrès de civilisation. Nous n'acceptons plus ce qui a pourtant longtemps semblé normal : l'esclavage ou la torture. Nous avons adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme. Nous continuons d'améliorer le statut des femmes et des enfants. Nous réduisons la pauvreté dans le monde. Mais quand nous en venons aux animaux, le massacre en masse reste la règle.
Les 8 millions d'espèces qui peuplent encore notre planète sont nos concitoyens. Ils aspirent à vivre, à éviter la souffrance. Nous aimons les chiens, mais mangeons les porcs et nous nous vêtissons des vaches. Il y a là une incohérence fondamentale. La valeur des vies innocentes est non négociable.
Il n'y a aucun excès de sentimentalisme à être choqué par les horreurs révélées par les vidéos tournées dans les abattoirs.
Certains affirment que la production de viande est un mal nécessaire. Aujourd'hui, n'étant plus nécessaire, c'est un mal tout court. De fait, tout le monde y perd : la production industrielle de viande est la deuxième cause d'émission de gaz à effet de serre (15 %), après les habitations et avant les transports. Elle entretient la pauvreté dans le monde : 750 millions de tonnes de céréales, qui pourraient nourrir localement un milliard de personnes, sont expédiées d'Amérique latine et d'Afriquevers les pays du Nord, pour nourrir nos animaux destinés à devenir de la viande. Cerise sur le gâteau, plusieurs centaines d'études épidémiologiques montrent que la consommation régulière de viande est nocive pour la santé (source OMS 2015).
Il m'est arrivé de demander à une assemblée : « Êtes-vous en faveur de la justice et de la morale ? » Tout le monde a levé la main. J'ai demandé ensuite : « Est-il juste et moral d'infliger des souffrances non nécessaires à des êtres sensibles ? » Personne n'a levé la main. En vérité, aucun argument moral ne permet de justifier nos comportements à l'égard des animaux.
Ôter la vie par plaisir
Récemment, un dimanche matin un groupe de chasseurs fusil à l'épaule s'était rassemblé sur la place de l'église d'un petit village du sud de la France. Un enfant, fils d'amis, s'arrêta devant eux et leur demanda ingénument : « Vous allez tuer ? » Il n'eut droit qu'à un silence gêné, des sourires de connivence et des regards en coin. Tuer par plaisir, c'est préférer la mort à la vie. Est-ce là ce que l'humanité peut offrir de mieux ?
Vingt millions de Français se promènent dans les bois. Il ne reste plus que 1,2 million de chasseurs. Pourtant, ce sont ces derniers qui font la loi. Sont-ils, comme ils l'affirment, les meilleurs protecteurs de l'équilibre biologique ? En 1974, l'interdiction de la chasse dans le canton de Genève fut approuvée par référendum par 72 % de la population. Malgré les cris d'alarme des chasseurs, tout s'est bien passé : la faune du canton a retrouvé sa richesse et sa diversité – fort appréciées par les promeneurs – et son équilibre naturel. Les sangliers et cervidés n'ont pas envahi les forêts et les champs cultivés.
Mieux aimer l'ensemble des êtres
En incluant tous les êtres sensibles dans le cercle de la bienveillance, nous n'aimons pas moins les humains, nous les aimons mieux, car notre bienveillance est plus vaste. L'association humanitaire que j'ai cofondée, Karuna-Shechen, aide chaque année 300 000 personnes en Inde, au Népal et au Tibet dans le domaine de la santé, de l'éducation et des services sociaux. Le fait de m'occuper aussi des souffrances infligées aux animaux ne diminue en rien ma détermination à soulager les souffrances humaines. Bien au contraire. Et ne pas se soucier des animaux n'améliorerait en rien le sort terrible des victimes d'Alep en Syrie ou du Darfour.
Les bonnes nouvelles
La bonne nouvelle est que le végétarisme et le véganisme sont en plein essor parmi les jeunes. J'ai récemment déjeuné à la cantine de la grande université de Princeton : les 50 premiers mètres du self-service étaient surmontés de panneaux « Végan ». Près de 20 % des étudiants américains sont végans.
Cette transition vers une alimentation non-violente est possible et économiquement viable. Considérez votre envie d'un steak saignant : elle aboutit à la production industrielle de viande. À l'inverse, une pensée de compassion pour les animaux conduit à un monde meilleur et à une économie qui emploi tout autant de personnes, occupées à produire des aliments sans souffrance animale et préférables pour la santé humaine.
Nous sommes à court d'excuses. La souffrance d'un animal est plus importante que le goût d'un aliment. La façon dont nous traitons ceux qui sont, comme nous, des êtres sensibles porte dans le monde un message d'obscurité et de mort ou un message de lumière et de vie.
Cette fois, les choses sont claires : il ne faut rien attendre de bon des gouvernements parce que la FNSEA (Fédaration Nationale de la Souffrance Etatique Animale) et autres entités de l'agro alimentaire imposent leurs idées.
Il ne reste donc qu'une seule et unique solution : le boycott de tout ce qui relève de cette industrie de la maltraitance. Ou alors, il faut se fermer les yeux, se boucher les oreilles et se réjouir de la tranche de viande dans son assiette.
Jeudi 19 avril, jusque tard dans la nuit, et le lendemain matin, les députés de la commission des affaires économiques ont débattu et voté les amendements relatifs à l’article 13 du projet de loi issu des États généraux de l’alimentation. Les associations de défense des animaux attendaient des avancées, puisque les questions du contrôle vidéo en abattoir et de l’interdiction de l’élevage en cage des poules pondeuses allaient notamment y être abordées. Ces mesures auraient pu être significatives pour les animaux… Aucune d’entre elles n’a été adoptée.
Des amendements rejetés en bloc
Après avoir renommé cet article 13 « Respect du bien-être animal », la majorité des députés présents, menés par M. Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, ont rejeté méticuleusement, un à un, les amendements concrets qui auraient pu changer les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux. Démarches volontaires des filières et arguments économiques fallacieux ont été systématiquement avancés pour stopper net les avancées possibles. La FNSEA, syndicat majoritaire agricole, et le CNPO, interprofession des producteurs d’œufs, peuvent se vanter de leur pouvoir bien réel sur le gouvernement !
Petit florilège des arguments les plus absurdes entendus pendant les débats : pour M. Stéphane Travert, « s’il est vrai que certaines pratiques particulièrement cruelles devraient disparaître, il vaut mieux faire confiance à la filière pour faire évoluer les choses ». Le ministre ose même dire que « l’élevage en cage des lapins est nécessaire car autrement il y aurait des risques de cannibalisme ». Et M. Thibault Bazin, député républicain, de surenchérir : « l’INRA a rendu les poules joyeuses en cage » puisqu’elles ont de toute façon « peur de l’extérieur » et ont « plein de copains en bâtiment ». À les entendre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Ce qui aurait pu changer pour les animaux
Chaque amendement un peu concret a ainsi été retoqué à coups d’arguments malhonnêtes et parfois mensongers. Et ces votes, qui auraient pu limiter les souffrances des animaux, n’auront finalement abouti à rien.
Le contrôle vidéo en abattoir, promesse de campagne de M. Emmanuel Macron, approuvé par 85 % des Français et déjà voté par l’Assemblée nationale en janvier 2017 sous l’impulsion de M. Olivier Falorni, a été rejeté : les abattoirs feront éventuellement cette démarche volontairement. Comme l’a très justement rappelé M. François Ruffin en séance : « Dans ce texte de loi, il n’y a rien sur cette question, il n’y a rien sur les abattoirs, il n’y a rien pour aider les salariés à souffrir moins à l’intérieur de ces entreprises ». Rien pour les animaux. Les amendements sur l’interdiction de l’étourdissement au CO2, de l’abattage sans étourdissement et bien d’autres destinés à poser des limites à ce qu’endurent les animaux au moment de leur mise à mort ont été rejetés.
L’interdiction des cages pour les poules pondeuses a également été écartée alors qu’elle aurait pu mettre un point final aux privations comportementales sévères de 33 millions de poules chaque année, qu’elle répondait à une attente de 90 % des Français et que plus de 100 entreprises se sont déjà engagées à ne plus utiliser les œufs issus de tels élevages. Là aussi, il s’agissait d’un engagement de M. Emmanuel Macron, renié sous la pression de l’interprofession des producteurs d’œufs.
D’autres mesures essentielles, comme la castration à vif des porcelets mâles, ont également été balayées d’un revers de main. Il s’agit pourtant d’une mesure de prime importance, qui touche des millions de cochons chaque année, comme nous le rappelle la campagne End Pig Pain d’Eurogroup for Animals, soutenue par L214. Certains pays, comme la Suisse, ont déjà interdit cette pratique particulièrement douloureuse. Qu’attendons-nous pour le faire ?
Après le travail en commission, la loi sera discutée à partir du 22 mai en séance plénière à l’Assemblée nationale. Mais les résultats semblent joués d’avance, puisque les dés sont pipés.
Nous continuerons
Selon un récent sondage IFOP pour 30 Millions d’Amis, 67 % des Français considèrent que les animaux sont mal défendus par les politiques : ils ont raison. Force est de constater que les responsables politiques ont, encore une fois, préféré défendre les intérêts de certaines filières, quitte à cautionner des pratiques particulièrement cruelles envers les animaux.
Durant ces débats, les députés pouvaient amorcer le changement d’un système effroyable aussi bien pour les animaux, qui souffrent de leurs conditions d’élevage et d’abattage, que pour les humains, en termes de partage des ressources, de conditions de travail, et bien sûr d’environnement. Cette opportunité n’a pas été saisie. À la botte des interprofessions avant tout soucieuses de défendre leurs intérêts privés, enfumant les consommateurs en parlant de « bien-être animal », le gouvernement ne bouge pas le petit doigt pour changer le sort des animaux.
Face à ces débats honteux et irresponsables, nous continuerons nos actions, nous continuerons à montrer l’insupportable réalité vécue chaque jour par des millions d’animaux, derrière les murs des élevages et des abattoirs. En l’absence de véritable considération de la part des responsables politiques, les animaux ne peuvent compter que sur nous. Chaque jour, nous avons la possibilité de refuser de cautionner une industrie qui les considère comme des marchandises, en changeant nos habitudes de consommation mais aussi en rejoignant un mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur, un mouvement qui exige un véritable progrès pour les animaux, un mouvement revendiquant bienveillance et justice.
Je vous laisse imaginer ce que ça peut donner au vu du développement exponentiel de ces objets et de l'importance considérable du réseau Internet à l'échelle planètaire.
Je renvoie au très bon roman dont j'ai déjà parlé ici : "Black out"
Et si le monde que nous connaissons, dépendant de l’électricité, était sur le point de disparaître ? Thriller européen brillamment mené, Black-out plonge le lecteur dans une réalité qui pourrait être demain la nôtre.
Par une froide soirée d’hiver, les lumières de Milan s’éteignent. Puis c’est au tour de la Suède, de l’Allemagne, de la France… : partout en Europe, le réseau électrique est en train de lâcher. Manzano, ex-hacker italien, croit savoir qui est responsable et cherche désespérément à en informer les autorités. Un flic français d’Europol, Bollard, se décide enfin à l’écouter, mais piégé par des d’e-mails compromettants, Manzano devient le suspect n° 1. Face à un adversaire aussi rusé qu’invisible, alors que l’Europe s’enfonce dans l’obscurité et que plusieurs centrales nucléaires menacent la vie de millions d’êtres humains, commence pour Manzano une véritable course contre la montre.
IoT : des pirates s'appuient sur le thermostat connecté d'un aquarium pour pénétrer le réseau d'un casino
En 2015, Eugène Kaspersky a fait une sortie pour prévenir de ce que l’Internet des objets pourrait rapidement devenir l’Internet des menaces. En 2018, on est bien tenté de donner raison au CEO de la célèbre entreprise de cybersécurité russe. Et pour cause, l’un des cas rapportés dans le « Global Threat Report 2017 » publié par l’entreprise Darktrace illustre ses propos à souhait. Business Insider s’est également fait le relais de cette information ; des pirates se sont appuyés sur un thermomètre connecté – utilisé au sein d’un aquarium – pour pénétrer le réseau d’un casino.
Darktrace rapporte que ce sont 10 Go de données que les pirates ont pu extirper. « Les attaquants se sont appuyés sur le thermostat pour s’infiltrer dans le réseau. Ils ont ensuite pu mettre la main sur la base de données des parieurs et l’ont exfiltré par le même canal jusqu’au cloud », rapporte l’éditeur en ligne Business Insider des propos de Nicole Eagan – CEO de Darktrace. D’ailleurs, pour cette dernière, « on est désormais submergés d’objets connectés : les thermostats, les systèmes de réfrigération et de conditionnement d’air, sans compter les dispositifs Alexa qui font de plus en plus leur apparition dans les bureaux. Il y a tout simplement trop d’objets connectés. Cette situation augmente la surface d’attaques dont la plupart ne peuvent être contrées par les systèmes de défense conventionnels. »
Intégrateurs de systèmes – objets connectés : à qui la faute ?
Avec les objets connectés, il y a d’abord le problème de la qualité qui se pose. Robert Hannigan, ex-directeur de l’agence d’espionnage britannique, touche à cet aspect en faisant une corrélation digne d’intérêt. « J’ai vu une banque se faire pirater au travers de ses caméras CCTV simplement parce qu’on fait primer le coût sur la qualité au moment d’acquérir ces dispositifs », rapporte Business Insider de ses propos.
Il y a ensuite le savoir-faire des intégrateurs système, c’est-à-dire, des personnes chargées d’insérer ces dispositifs à un existant. Dans le cas de ce casino, ce volet soulève la question de savoir si les personnes à qui cette tâche était dévolue se sont entourées de toutes les précautions de sécurité au moment de l’intégration du thermostat connecté. En substance, il s’agit de vérifier que ces derniers ont procédé à la séparation du réseau de l’aquarium du reste du système informatique.
Le rapport de Darktrace apporte réponse à cette interrogation en soulignant que « pour s’assurer de la séparation d’avec le réseau commercial, le casino a placé l’aquarium derrière un réseau privé virtuel afin de l’isoler. » Suffisant ? La réponse est non puisque Darktrace a pu faire les constats qui nous valent cette publication.
« Le modèle de communication de l’aquarium avec le reste du système informatique était en accord avec celui d’autres dispositifs configurés de façon similaire. Par contre, notre intelligence artificielle a détecté d’énormes irrégularités pour ce qui est des échanges avec l’extérieur », lit-on dans le rapport de Darktrace.
De 2016 à 2017, on a beaucoup parlé de Mirai, un malware qui s’appuyait sur des dispositifs de l’IoT pour créer des réseaux de zombies. Cette évocation a, à chaque fois, posé le problème de la vulnérabilité des objets connectés. Ce qu’il faut également dire c’est que la faillibilité est le propre de tous les systèmes informatiques. L’opérateur humain ayant connaissance de cet état de choses doit donc faire primer sa capacité à faire les bons choix pour contribuer à sécuriser son environnement.