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  • Une découverte qui me réjouit.

    Un blog passionnant.

     

    http://www.everyoneweb.fr/gdevecchi/

     

    Je viens de découvrir d'ailleurs qu'il existe un projet de philosophie au lycée dès la seconde...Je vais enfin pouvoir dire quelque chose de positif...Sauf qu'il risque de se passer un sacré bout de temps, si ça se concrétise, pour que ça passe au collège puis à la primaire puis à la maternelle...Je serai sûrement déjà mort. C'est dommage.

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  • Un permis pour passer au collège...

    Je suis désolé d'utiliser encore une fois le site du Figaro mais il semblerait qu'il n'y ait que lui qui s'intéresse aux projets du gouvernement sur l'enseignement...

     

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/25/01016-20101025ARTFIG00680-cope-je-propose-un-examen-en-fin-de-cm2.php

     

    Le président du groupe UMP à l'Assemblée voudrait instaurer un examen

    d'entrée en sixième. 

    Il présente les propositions de son club Génération France sur l'école primaire. Le député avait lancé l'an ­dernier une réflexion sur le collège, proposant notamment des collèges dédiés aux niveaux sixième et cinquième, et d'autres aux niveaux quatrième et troisième. Ce mardi soir, Jean-François Copé décryptera, en présence de Luc Chatel et d'autres invités, les propositions de son club pour l'école primaire. 

    LE FIGARO. -Pourquoi vous intéresser à l'école primaire?

    Jean-François COPÉ. -Génération France est une entité qui a vocation à creuser les sujets plutôt qu'à organiser un grand rendez-vous sans lendemain. Nous avions ouvert notre réflexion sur le collège, car il me semblait alors qu'il était réellement le «maillon faible» du système scolaire. Il était donc logique que nous poursuivions notre démarche en traitant ce qui se passe en amont, à l'école primaire. Et nous nous tournerons ensuite vers la question de l'enseignement professionnel et de l'apprentissage. Le plus important est d'analyser en profondeur chaque point, et d'arriver sans idée préconçue.

    La réforme Darcos sur le primaire a donc besoin d'être amendée?

    Cette réforme recentre les programmes de l'école primaire sur les savoirs fondamentaux. Le fait qu'ils soient en partie fondés sur des exercices répétitifs et le par cœur ne me choque pas, surtout si on y ajoute un suivi personnalisé pour les élèves en difficulté. Au-delà de la définition des programmes, il y a plusieurs axes d'amélioration possibles. Dans la suite logique de nos travaux sur le collège, nous voulons agir essentiellement sur trois leviers primordiaux : l'organisation des établissements, l'impact personnel de l'enseignant et les méthodes d'apprentissage.

    Dans quel sens doit aller une refondation de l'école primaire?

    Apprendre à lire, écrire, compter: c'est la mission prioritaire de l'école. L'objectif est de ne pas envoyer au collège un seul enfant qui ne maîtrise pas les fondamentaux. Or, actuellement, 40% des écoliers ont de graves lacunes à l'entrée en sixième. C'est pourquoi je propose un examen en fin de CM2 qui évaluerait les connaissances des enfants. Ni un baccalauréat ni un certificat d'études, il est absurde de comparer avec une époque où la majorité des enfants sortait du système en fin de primaire. Il s'agirait d'une «validation des savoirs fondamentaux». Le but n'est pas d'exclure qui que ce soit mais que 100% des enfants réussissent cet examen. Son existence même engendrerait une réorganisation de l'ensemble du primaire pour parvenir à cet objectif.

    On va vous accuser de favoriser le «bachotage»…

    Il est établi par tous les spécialistes que si les fondamentaux ne sont pas acquis à l'entrée en sixième, l'enfant est condamné à l'échec scolaire. Voilà la seule considération qui importe.

    Vous êtes donc contre la proposition du récent rapport du Haut Conseil de l'éducation d'une école commune du CP à la troisième?

    Oui, quand on considère les transformations que connaît un enfant dans son évolution à ces âges-là, marquer une différence vers 11 ans paraît légitime.

    En quoi cet examen modifierait-il la structure de l'école primaire?

    Tout doit être repensé pour parvenir à 100% de réussite. Tout d'abord, le directeur doit devenir un vrai «patron» qui recrute et évalue annuellement ses enseignants au regard du projet pédagogique défini en commun. En retour, les enseignants évaluent le chef d'établissement, qui est responsable de ses résultats. L'équipe s'organise localement, par exemple, en créant des groupes de niveau… Étant entendu qu'il appartient à l'État de définir les contenus et les diplômes.

    De plus, il est indispensable de mettre à disposition des enseignants les méthodes qui ont fait leurs preuves et de faire en sorte qu'ils les utilisent. La liberté pédagogique est fondamentale, mais elle doit être encadrée par l'évaluation des résultats de l'établissement, ce qui relève des inspecteurs de l'Éducation nationale. Enfin, il faut allonger l'année scolaire. Pourquoi ne pas imaginer un système de zonage pour les grandes vacances?

    Vous évoquez la structure de l'école. Les débats actuels sur les contenus et les notes vous semblent inutiles?

    Pour ce qui est des notes, je pense qu'elles sont un repère bien utile pour permettre aux élèves et à leurs parents de se situer. Quant aux contenus, je suis évidemment favorable à ce que l'on enseigne des notions d'anglais et d'histoire, mais vu par le prisme des fondamentaux, lire, écrire, compter.

     

     

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    Je n'ai même pas envie de commenter tellement ça me dégoûte. Ca m'embêterait de vomir sur mon clavier.

     

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  • Le numérique pour les enfants. (école)

    http://www.journaldunet.com/solutions/acteurs/le-numerique-dans-les-ecoles-1110.shtml

     

    Un patron qui est content, un chouette contrat pour lui...

    http://www.journaldunet.com/solutions/systemes-reseaux/eric-corrius-prosodie-et-cloud-computing.shtml

     

    Voilà  donc "le progrès"...Une aubaine pour les vendeurs de type Apple ou Samsung, peut-être même le Français Archos...Mais il ne s'agit évidemment pas des enfants. Le gouvernement trouve de l'argent pour soutenir le marché du numérique mais suprime les postes d'enseignants à tour de bras, emploie des "Assistantes de vie scolaire" qui pour certaines sont davantage en détresse que les enfants dont ils ont la charge et réclament plus de gestion que les enfants eux-mêmes, élimine les uns après les autres les postes de psychologue scolaire, "maître G", "maître E", rééducateur, éducateur sportif...Donc, pour Luc Chatel la solution réside dans le tout numérique. Ceci n'est qu'une étape. L'objectif est de remplacer les enseignants eux-mêmes. Vous me direz que pour certains, ça ne serait pas plus mal...Un ordinateur n'insulte pas les enfants, ne les humilie pas, ne les juge pas, il est neutre, "déshumanisé" de la même façon que ces enseignants mais sans les travers que ça génère. De ce côté là, on peut juger effectivement qu'il s'agit d'un progrès.

    On pourrait par contre engager une réflexion profonde sur le rapport humain, sur le projet existentiel lié à l'enseignement, un travail sur les valeurs humaines et non technlogiques, économiques, citoyennes (c'est à dire conditionné)...Faire entrer dans l'école des formateurs philosophiques, relationnels, pédagogues, psychologues, des gens capables d'oeuvrer au développement de l'individu et non à son formatage, des professionnels associés à des démarches existentielles comme Steiner, Montessori, Freinet, Salomé, et tous les chercheurs dont le travail est fondé sur l'individu et non le citoyen. Dès lors que l'enseignement inculque l'idée qu'il n'y a qu'une seule voie, que le cadre scolaire est obligatoire et qu'il est le seul pourvoyeur de progrès, qu'il est la seule référence, que l'obtention de diplômes est le sésame absolu qu'il faut décrocher, que le statut de salarié est la voie royale, que l'individu doit s'effacer devant ces paramètres, que la compétition est une motivation naturelle, que l'écrasement et la hiérarchie contiennent des valeurs humaines honorables, tant que tout cela sera le fondement de l'enseignement, on continuera à voir fleurir les idées ubuesques similaires à celle de Luc Chatel. Un désastre.

     

    Demain, les enfants se retrouveront impliqués dans une "relation" informatique. Fi des échanges humains. On demandera aux enseignants d'être des techniciens du numérique. On pourra même les remplacer par des informaticiens performants alors que les enseignants sont réticnetspour certains à avancer dans cette voie. Quelques résistants dont on se débarassera. 

     

    Le métier d'enseignant, tel que je l'ai vécu, tel que je l'aime, celui pour lequel je suis entré dans ce sacerdoce, ce métier est en voie d'extinction.

    Je sais bien que ces propos peuvent paraître exagérés. On ne croit jamais au pire. On se dit toujours que ça n'est pas possible. Et on oublie que les objectifs économiques ont une force incommensurable et que l'humain n'est rien, absolument rien, juste une marchandise destinée à acheter d'autres marchandises.

     

    Je hais ce monde proportionnellement à l'amour que je porte aux enfants. C'est dire la force de la violence contenue que je porte.

     

    Je me demande souvent ce qui fait se taire les parents devant ce massacre. Je sais bien que la peur de l'avenir les paralyse, que l'amour qu'ils ont pour leurs enfants leur fait craindre le pire, qu'ils espèrent tous une issue plus favorable que la leur, une situation moins lourde ou un parcours aussi délectable. On a toujours peur quand on aime. Les politiciens le savent et en jouent jusqu'à l'extrême. La peur étouffe toutes les révoltes, toutes les interrogations trop fortes, on se tait non pas pour soi mais pour ceux qu'on aime.

    Le monde changera lorsque la peur ne contiendra plus les révoltes.

  • 345 visiteurs, 2700 pages lues.

    A quelque chose près. Dans la journée d'hier.

    Et 1 commentaire...Je m'interroge tout de même sur cet intérêt et la quasi absence de réactions de la part de tous ces visiteurs...Si quelqu'un pouvait me donner une explication...

    Mais bonne lecture tout de même :))

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  • Développement personnel à l'école.

    Une conférence pédagogique ce matin. Sujet : la rédaction au cycle 3.

    Quelques techniques et jeux intéressants, c'est déjà pas mal.

    Mais aucune réflexion sur le fond du travail. Pourquoi demander à des enfants d'écrire ? Quel est l'objectif et quels sont les moyens à mettre en place ?

    Personnellement, je ne vois la grammaire, la conjugaison, le vocabulaire, l'orthographe aucunement comme des finalités. Ils ne sont que des outils. On peut comparer le fonctionnement d'une partie des enseignants à des techniciens du vélo qui viendraient présenter les pièces et le fonctionnement de l'engin mais sans aucune intention d'apprendre aux enfants à faire du vélo. On s'en tient donc à la technique mais pas à son usage, c'est à dire à l'expérience rendue possible par l'existence de ce vélo. Les voyages, les balades, les découvertes de paysages, le goût de l'effort, l'exploration de son potentiel physique, de sa résistance, l'effacement des pensées dans la mécanique hypnotique des jambes, le saisissement de l'énergie intime, cette force incommensurable qui vibre en chacun, le bonheur immense d'aller plus loin, encore plus loin, de viser les horizons inconnus. Le vélo n'est pas qu'un engin de transport, il est surtout la possibilité d'un voyage intérieur.  

    Il en est de même avec l'écriture. A mon sens, elle doit prioritairement se tourner vers le développement personnel, un engin de transport vers les horizons intérieurs, la connaissance de soi, l'exploration des pensées, des ressentis, des émotions, des sentiments, de la conscience ineffable de la vie dans ce qu'elle a de plus merveilleux. L'écriture n'est pas un exercice technique mais une activité existentielle. Bien sûr qu'on peut jouer avec les mots, bien entendu qu'on peut se réjouir de leur magie, qu'on doit montrer aux enfants l'espace illimité qu'ils proposent. Mais ça ne doit pas être une finalité. Ni encore moins être évalué de façon technique. On en reste sinon qu'aux balbutiements. La maîtrise de la langue n'est pas le but, elle n'est qu'un moyen. Et si l'objectif n'est pas clairement explicité aux enfants, on court inévitablement le risque de perdre en cours de route ceux qui n'auront pas l'abnégation gratuite de se soumettre à ces exercices techniques et à ces évaluations réductrices.

    Alors que faut-il viser ? A quel objectif cette maîtrise de la langue doit-elle être assujettie ?

    Le développement personnel, la connaissance de soi, des autres, du monde, de la vie, de l'esprit, une certaine flamboyance qui dépasse l'individu pour le projeter hors de son moi, hors de ses contingences ou des conditions d'existence, hors des formatages et des bassesses de l'ego qui se meut aveuglément comme une larve ayant oublié le projet de la chrysalide. Il s'agit d'amener l'enfant vers la métamorphose. Ne surtout pas le gaver de choses mortes affublées de valeurs sociales, des notes, des évaluations, des diplômes, des plans de carrière...Non, pas l'écriture, on ne peut pas la rabaisser à ça, c'est épouvantable. Elle doit rester associée au bien naître, afin d'être.

    Tout enseignant digne de ce nom devrait être engagé dans cette démarche. C'est la valeur humaine qui devrait servir de critère de sélection, le reste n'est qu'un bagage technique transportant des choses mortes. Ils existent ces enseignants mais ils subissent une pression énorme: hiérarchique, sociale, économique.

    "Il faut faire de nos enfants de bons citoyens" mais la citoyenneté actuelle n'a plus rien à voir avec celle des Grecs antiques. Elle n'est que le reflet de cet embrigadement planifié afin que les citoyens servent non pas la Cité mais ceux qui la dirigent et s'y enrichissent. La plèbe ne doit pas être éveillée, l'école ne doit pas servir l'émancipation des individus, elle doit être au service d'un projet qui n'est pas celui du développement personnel. L'économie et l'intégration au flot des consommateurs est une priorité nationale.

    L'école est une arme de destruction massive quand elle adhère, valide et applique ces critères de sélection.

    C'est un génocide spirituel qu'elle soutient.     

    Si l'écriture n'existe dans l'école que comme critère d'évaluation et n'est pas nourrie par un projet existentiel, elle est détournée et les enseignants qui y collaborent sont des destructeurs d'âmes. Il ne s'agit aucunement de promouvoir un rejet de la société mais juste la capacité en chacun d'observer à quelle place il se trouve, quels sont les rôles qu'il est amené à tenir sans pour autant que l'être réel ne disparaisse. S'intégrer socialement ne signifie pas être désintégré intérieurement. C'est absolument indispensable de préserver l'intégrité de l'individu. L'écriture peut concourir à promouvoir cette connaissance de soi, cette lucidité, cette vigilance.

    La maîtrise de la langue devient par conséquent une arme de construction massive : celle d'une humanité.

     

     

     

  • Anniversaire.

    Création de ce blog, le 22 novembre 2009.

    Un an aujourd'hui.

    Un parcours important pour moi parce qu'il m'a vu affiner ce que je vis dans une démarche auto-réflexive que j'ai cherché à ne pas perdre sous les mots. Difficile équilibre à trouver dans cette mise en forme et la complète acceptation des phénomènes intérieurs. Comme j'aime les mots et leur usage, je me suis astreint à ne pas me laisser emporter par la "loggorhée" dont me parlait mon prof de français au lycée :) Un homme que j'ai profondément aimé et respecté.

    Cela explique aussi mes périodes de retrait et de silence. Vaut mieux ne rien dire que de le dire mal ou dire ce qui n'existe pas. Il n'est pas question ici pour moi de remplissage et j'espère que je n'ai jamais donné cette impression de fausseté intellectualisée.

    Je ne sais trop d'ailleurs quel est l'accueil réservé à toutes ces réflexions étant donné que les 13 000 visiteurs et les 30 000 pages lues ne laissent finalement que peu de commentaires. Je ne cherche pas d'explications à cette discrétion. J'imagine simplement qu'il est peut-être délicat pour la plupart de se dévoiler en témoignant d'une émotion à ces diverses lectures. Le plus important est à mes yeux ce que ça peut éventuellement générer en chacun et chacune. Une façon de communiquer en quelque sorte. J'ai supprimé mon premier blog par absence de commentaires en me disant que ça ne servait à rien. Et puis, ici, cette fois, j'ai trouvé une autre voie : c'est à moi avant tout que j'écris. Une façon d'éclairer ce que je porte. La formulation écrite nécessite une exploration profonde. C'est ce voyage qui m'importe. Ensuite, si quelqu'un y trouve un écho personnel, ça ne me regarde pas finalement. Je continue pour moi en pensant parfois à ceux et celles qui viennent y chercher un certain "partage".

     

    Alors merci à vous pour votre présence.

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  • Laura Mare éditions.

    Un service que je demande aux lecteurs de ce blog. C'est de voter sur la page jointe pour mon éditrice Laura Mare pour un concours qui peut se révéler TRES important pour cette maison d'édition.

     

    http://concours.mompreneurs.fr/index.php/vote/detail/38

     

    Vous avez le droit de voter une fois par jour pour Laura. Jusqu'à aujourd'hui Laura était en tête mais une "concurrente" s'est vue attribuer 300 votes d'un coup...Etrange mais problématique puisque Laura n'est plus en tête. Je m'efforce de trouver des soutiens pour Laura, elle en a besoin pour ce qui pourrait être une publicité sans égale pour sa maison. Laura le vaut largement pour son engagement et l'énergie qu'elle dépense pour ses auteurs.

    Merci à vous.

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  • De l'école.

    Un excellent blog.

    http://www.everyoneweb.fr/gdevecchi/

     

    Gérard De Vecchi.

    De remarquables réflexions, unr profonde connaissance du milieu enseignant.

     

    EXTRAIT

    « Evaluer »… un mot à la mode ! Une orientation actuelle de la pédagogie tend à donner à l’évaluation une place prépondérante : « il faut tout évaluer » (dans le sens contrôler). D’ailleurs, de plus en plus, les élèves ne travaillent plus pour apprendre… mais pour avoir des notes qui leur permettent de ne pas être trop remis en cause par leurs professeurs et leurs parents. L’évaluation est devenue un "but en soi" alors qu’elle ne devrait être qu’un moyen ! Et pour nos dirigeants, la culture de l’évaluation constitue une véritable religion : on doit évaluer pour comparer, pour récompenser ou sanctionner, pour mettre en compétition les élèves, les enseignants et les établissements scolaires… Peu importe ce qui est important pour les futurs adultes, il faut que la France fasse meilleure figure dans les tests comparatifs internationaux… pour montrer que les réformes entreprises étaient les bonnes (!!!) Et les types de connaissances enseignées, pour se construire en tant que personne ou pour avoir de meilleures notes à une somme d’exercices, sont très différents ! Répondre à des tests demande l’appropriation de "trucs", de recettes à savoir souvent "par cœur", sans forcément en comprendre le sens. Apprendre pour soi sert à connaître le monde environnant et permet d’agir sur lui. C’est bien différent ! Pour faire simple, on peut dire qu’évaluer constitue une activité essentielle… pour apprendre. Mais cela ne se résume pas en un certain nombre d’interrogations, écrites ou orales, de devoirs notés et autres bacs ou brevets blancs… Evaluer est un travail de tous les instants. Un enseignant digne de ce nom (pas celui qui récite son cours assis à son bureau, en se gargarisant de belles formules et en faisant des effets de manche !) analyse continuellement la progression de son travail, à travers les réactions de ses élèves qu’il observe sans cesse (donc qu’il "évalue" !). Cela lui permet d’affiner son parcours, de revenir sur un point qui n’a pas suffisamment été intégré, de remédier par un autre chemin à un obstacle non encore renversé par tous… Voilà ce qu’est une "évaluation" véritablement efficace (dite évaluation formative), qu’il ne faut pas confondre avec les "contrôles" sommatifs en fin de parcours… qui le plus souvent ne font que constater sans rectifier réellement ! L’évaluation ne doit donc pas rechercher la faute mais l’erreur… sans oublier tout ce qui est réussi : une erreur est un constat qui signale un obstacle une faute est un jugement négatif sur l’erreur. Pourquoi certains élèves en difficulté réussissent particulièrement bien à apprendre sur ordinateur : parce que celui-ci signale les erreurs (sans jugement), permet de les rectifier… et ne sanctionne pas les échecs ! Il est fondamental d’évaluer sans dévaluer, si on ne veut pas détruire la confiance qu’un enfant peut avoir en lui-même, confiance qui est le moteur principal des apprentissages !

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