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  • Jour après jour.

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    Les graphiques donnent une vision claire des choses.

     

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    Climat : fait-il chaud ou froid pour la saison ?

    Comparez la météo du jour à l'historique des températures des dernières décennies

     

    Le réchauffement climatique se fait déjà ressentir au quotidien. Pour le visualiser, franceinfo vous propose un tableau de bord inédit, mis à jour quotidiennement. Retrouvez l'écart entre les températures du jour et les températures de référence, en France hexagonale et dans les territoires d'outre-mer.

    Camille Adaoust, Mathieu Lehot-Couette, Valentin Pigeau

    Publié le 31/12/2024

    Aujourd'hui en France hexagonale, il fait plus froid que la moyenne des températures mesurées le 23 septembre entre 1971 et 2000.

    TEMPÉRATURE MOYENNE Aujourd’hui

    13,4°C

    ÉCART À LA TEMPÉRATURE MOYENNE DE RÉFÉRENCE (1971-2000) Aujourd’hui

    -2.8°C

    ÉVOLUTION DES ÉCARTS Depuis 1971

    Valeurs journalières

    Evolution annuelle

    Aujourd'hui

    -2,8°C

    19801990200020102020-15 °C-10 °C-5 °C+5 °C+10 °CMoyenne1971-2000Plus chaud ↑Plus froid ↓

    Source : calculs de franceinfo à partir des données de Météo-France

    Pour remettre la météo quotidienne dans ce contexte d'un climat qui change vite et fortement, franceinfo vous propose un tableau de bord inédit, mis à jour en collaboration avec Météo-France. Chaque jour, vous pouvez consulter l'écart de la température moyenne en France hexagonale et dans les outre-mer avec celle de la période 1971-2000*. L'indicateur national ci-dessus est calculé à l'aide des références officielles établies par Météo-France à partir de 30 stations représentatives du climat de l'Hexagone et de la Corse, les territoires d'outre-mer ayant un climat différent, exploré plus bas.

  • Second avertissement à l’humanité

    Lorsque je commets l'erreur (pour mes nerfs) de participer à un échange avec des gens réticents à tout ça, je m'entends souvent dire que toutes les mesures nécessaires auraient un coût financier insurmontable.

    En premier lieu, je trouve consternant que l'idée de préservation de la vie soit encadrée par une simple vision financière et surtout, ce qu'il faudrait comprendre, c'est que les dégâts vers lesquels nous allons auront un coût bien plus considérable que ce qu'il faudrait engager immédiatement pour réduire la facture finale.

    L'idée est simple : limiter les dégâts maintenant pour ne pas être engloutis par les milliards de milliards qui seront nécessaires pour reconstruire.

    Si tant est qu'il sera encore possible d'envisager une reconstruction, ce qui est loin d'être assuré. 

     

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    Second avertissement à l’humanité

    Second avertissement à l’humanité

    30 octobre 2017

    Savoir

    6 commentaires

    En 1992, les plus grands scientifiques du monde lançaient un « avertissement à l’humanité » pour en finir avec la destruction de l’environnement. Vingt-cinq ans plus tard, force est de constater que nous n’avons pas tenu compte de leur alerte. Et bientôt, il sera trop tard. Des actions urgentes peuvent être mises en œuvre pour que l’humanité prenne le chemin de la soutenabilité. Mais le temps presse…

    * * *

    > William J. Ripple, Christopher Wolf, Mauro Galetti, Thomas M. Newsome, Mohammed Alamgir, Eileen Crist, Mahmoud I. Mahmoud et William F. Laurance, écologues, chercheurs en sciences environnementales et biologiques aux Etats-Unis, en Australie, au Brésil, au Bangladesh et au Nigéria.

    Il y a vingt-cinq ans, l’Union of Concerned Scientists (UCS), et plus de 1 500 scientifiques indépendants − y compris la majorité des lauréats de prix Nobel dans les sciences − ont publié, le 18 novembre 1992, l’« Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité » (« World Scientists’ Warning to Humanity », en anglais).

    Ces chercheurs « préoccupés » ont enjoint l’humanité d’en finir avec la destruction de l’environnement, en insistant sur le fait qu’« un changement radical dans notre relation à la Terre et à la vie sur Terre s’avère nécessaire pour éviter la misère humaine à grande échelle. »[1]

    Dans leur appel, les auteurs affirmaient que le développement des activités humaines avaient atteint les limites du monde naturel. Ils se disaient en effet préoccupés par les dégâts, imminents ou potentiels, infligés à la planète, impliquant la couche d’ozone stratosphérique, les réserves d’eau douce et halieutiques, la vie dans les océans, les forêts, la biodiversité, le climat[2] et les populations humaines.

    Ces lanceurs d’alerte internationaux avaient indiqué que des changements fondamentaux étaient nécessaires, de toute urgence, pour éviter que les dommages causés par nos modes de vie ne deviennent irréversibles.

    Ils craignaient déjà que l’humanité n’exploite les écosystèmes terrestres au-delà de leurs capacités à se régénérer eux-mêmes.

    Des changements fondamentaux sont nécessaires, de toute urgence, pour éviter que les dommages causés à la Terre par nos modes de vie ne deviennent irréversibles.

    Ils avaient alors décrit comment nous nous approchons de plus en plus rapidement des limites planétaires ; limites au-delà desquelles la Terre endurent des dégradations substantielles et irréversibles.

    Les scientifiques co-signataires de l’appel avaient notamment plaidé pour la stabilisation de la population humaine, en décrivant comment la pression démographique sur la Terre − accrue par une augmentation de la population mondiale de 35 % depuis 1992, soit deux milliards de personnes supplémentaires − est si forte qu’elle peut entraver les efforts entrepris dans le sens d’un avenir soutenable.[3]

    Ils avaient également imploré de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’éliminer les combustibles fossiles, de limiter la déforestation et de stopper l’effondrement de la biodiversité.

    À l’occasion du 25ème anniversaire du lancement de l’« Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité », nous portons aujourd’hui un regard rétrospectif, en examinant les données scientifiques disponibles[4], afin d’évaluer la réponse humaine qui en a été donnée.

    Depuis 1992, à l’exception de la stabilisation de la couche d’ozone stratosphérique, l’humanité n’a pas réussi à faire les progrès nécessaires pour résoudre les défis environnementaux qui s’imposent à elle. Et, de façon alarmante, la plupart d’entre eux deviennent chaque jour plus incontournables.

     

    Parmi ces défis, l’évolution du changement climatique est particulièrement troublante, voire potentiellement catastrophique, en raison de la hausse des gaz à effet de serre, provoquée par la combustion des ressources fossiles (pétrole, charbon et gaz)[5], la déforestation[6] et la production agricole − en particulier l’élevage des ruminants pour la production de viande.[7]

    En outre, les activités humaines sont à l’origine d’une nouvelle extinction massive d’espèces animales − la sixième en environ 540 millions d’années −, au cours de laquelle de nombreuses formes de vie actuelles pourraient être anéanties ou, tout du moins, condamnées à la disparition d’ici la fin de ce siècle.

    UN IMPÉRATIF MORAL

    L’humanité reçoit désormais un deuxième avertissement, comme le montrent les tendances alarmantes qui viennent d’être mentionnées.

    Nous nous condamnons nous-mêmes en faisant le choix d’une consommation matérielle intense − quoique géographiquement et démographiquement inégale − et en ne prenant pas conscience que la croissance rapide et continue de la population est le principal moteur de nombreuses menaces écologiques et même sociales.

    L’humanité ne prend pas les mesures urgentes nécessaires pour préserver la biosphère.

    A défaut de limiter, de façon adéquate, la croissance de la population, de réévaluer les impacts d’une économie enracinée dans la croissance, de réduire les gaz à effet de serre, de développer les énergies renouvelables, de protéger les habitats naturels, de restaurer les écosystèmes, de mettre fin à la défaunation et de lutter contre les espèces exotiques envahissantes, l’humanité ne prend pas les mesures urgentes nécessaires pour préserver la biosphère.

    Étant donné que la plupart des dirigeants politiques ne restent pas insensibles à une forte pression populaire, les scientifiques, les « leaders d’opinion » et les citoyens en général doivent se battre pour que leurs gouvernements prennent des mesures immédiates.[8]

    Il s’agit d’un impératif moral pour les générations actuelles et futures, que ce soit pour l’espèce humaine comme pour les autres espèces.

    Avec la multiplication d’initiatives citoyennes organisées, l’opposition obstinée peut être vaincue et les dirigeants politiques forcés de faire le bon choix.[9]

    Il est également temps de remettre en question et de modifier nos comportements individuels, y compris en limitant notre propre reproduction − idéalement, pour assurer le remplacement de la population tout au plus − et en diminuant drastiquement notre consommation de combustibles fossiles, de viande et de bien d’autres ressources.

     

    Le déclin mondial rapide des produits toxiques appauvrissant la couche d’ozone montre que nous pouvons infléchir positivement le cours des choses lorsque nous agissons de manière décisive. Nous avons aussi fait des progrès significatifs dans la réduction de la pauvreté extrême et de la faim dans le monde.[10]

    D’autres progrès remarquables sont également à signaler, comme la baisse rapide du taux de fécondité dans de nombreuses aires géographiques − attribuable aux investissements engagés dans l’éducation des filles et des femmes[11] −, le recul prometteur de la déforestation dans certaines régions et la croissance rapide du secteur des énergies renouvelables.

    Nous avons beaucoup appris depuis 1992. Mais la rapidité avec laquelle se mettent en oeuvre les changements nécessaires dans les politiques environnementales, les comportements humains et la résolution des inégalités sociales et économiques mondiales est encore loin d’être suffisante.

    Les transitions vers un développement durable − ou vers la soutenabilité − sont diverses. Elles exigent toujours une pression politique de la part de la société civile, ainsi que des arguments fondés sur des preuves solidement établies[12], un leadership politique et une compréhension fine des mondes politique et financier.

    Des actions et des étapes urgentes peuvent être mises en œuvre pour que l’humanité prenne le chemin de la soutenabilité, comme :

    > Prioriser la mise en place de réserves naturelles interconnectées, bien financées et bien gérées, pour protéger de façon significative les habitats floristiques et faunistiques terrestres, marins, d’eau douce et aériens ;

    > Maintenir les services écosystémiques de la nature en stoppant la destruction des forêts, des prairies et des autres habitats naturels ;

    > Restaurer les espaces de vie des plantes à grande échelle, en particulier les paysages forestiers ;

    > Re-naturaliser des régions avec des espèces natives pour rétablir les processus et les dynamiques écologiques ;

    > Elaborer et adopter des instruments politiques adéquats pour remédier à la défaunation, au braconnage ainsi qu’à l’exploitation et au trafic d’espèces menacées ;

    Les transitions vers la soutenabilité sont diverses.

    > Réduire le gaspillage alimentaire grâce à l’éducation et à de meilleurs réseaux d’approvisionnements et de distribution ;

    > Promouvoir des changements de comportement alimentaire, surtout vers des aliments à base de plantes ;

    > Réduire davantage les taux de fécondité en veillant à ce que les femmes et les hommes aient accès à l’éducation et aux services volontaires de planification familiale, en particulier là où ces ressources manquent encore ;

    > Renforcer l’éducation en plein air pour les enfants et la connaissance générale des milieux naturels ;

    > Réorienter les investissements financiers et diminuer la consommation matérielle ;

    > Concevoir et promouvoir de nouvelles technologies vertes et adopter massivement des sources d’énergie renouvelable, tout en supprimant progressivement les subventions aux énergies fossiles ;

    > Réformer notre économie pour réduire les inégalités socio-économiques et veiller à ce que les prix, la fiscalité et les dispositifs incitatifs tiennent compte des coûts réels que les modes de consommation imposent à notre environnement ;

    et enfin,

    > Estimer une taille de population humaine scientifiquement défendable et soutenable à long terme, tout en rassemblant les nations et les dirigeants pour soutenir cet objectif vital.

    Pour éviter une misère généralisée et une perte de biodiversité catastrophique, l’humanité doit adopter des pratiques alternatives plus soutenables sur le plan environnemental que les pratiques actuelles.

    Bientôt, il sera trop tard pour dévier de notre trajectoire mortifère. Et le temps presse…

    Cet impératif a bien été formulée par les plus grands scientifiques du monde il y a 25 ans. Mais, à bien des égards, nous n’avons pas tenu compte de leur avertissement.

    Bientôt, il sera trop tard pour dévier de notre trajectoire mortifère. Et le temps presse…

    Nous devons reconnaître, dans nos vies quotidiennes comme au sein de nos institutions gouvernementales, que la Terre est notre seul et unique habitat.

    William J. Ripple, Christopher Wolf, Mauro Galetti, Thomas M. Newsome, Mohammed Alamgir, Eileen Crist, Mahmoud I. Mahmoud et William F. Laurance

    > Post-Scriptum : pour co-signer ce second « Avertissement des scientifiques du monde à l’humanité », vous pouvez vous rendre directement sur le site qui lui est consacré : Alliance of World Scientists (de l’Oregon State University).

    > Photo de Une : Max Pixel / Licence CC.

    * * *

    References

    References

    ↑1− NDLR : Lire notre « Grand Entretien » avec Sebastian Vincent Grevsmühl, « Il est urgent de repenser nos imaginaires », 29 juin 2016. /

    ↑2− NDLR : Lire notre « Grand Entretien » avec Laure Noualhat, « Les climatosceptiques se moquent de la vérité scientifique », 4 octobre 2015. /

    ↑3− Crist E., Mora C., Engelman R., 2017. The Interaction of Human Population, Food Production, and Biodiversity Protection. Science 356 : 260–264. /

    ↑4− NDLR : Lire la tribune libre de Vincent Devictor, Qu’est-ce que l’écologie scientifique ?, 26 novembre 2016. /

    ↑5− Hansen J. et al., 2013. Assessing “Dangerous Climate Change” : Required Reduction of Carbon Emissions to Protect Young People, Future Generations and Nature. Plos One 8 : e81648. /

    ↑6− Keenan R.J., Reams G.A., Achard F., de Freitas J.V., Grainger A., Lindquist E., 2015. Dynamics of Global Forest Area : Results From the FAO Global Forest Resources Assessment, 2015. Forest Ecology and Management, 352 : 9-20. /

    ↑7− Ripple W.J., Smith P., Haberl H., Montzka S.A., McAlpine C., Boucher D.H. 2014. Ruminants, Climate Change and Climate Policy. Nature Climate Change 4 : 2-5. doi:10.1038/nclimate2081. /

    ↑8− NDLR : Lire la tribune libre de François Veillerette et Christian Vélot, Promouvoir la recherche participative, 8 février 2017. /

    ↑9− NDLR : Lire notre « Grand Entretien » avec Jacques Testart, « Il faut prendre le mal à la racine », 30 mai 2017. /

    ↑10− Voir le site de la Banque Mondiale. /

    ↑11−  Voir le site des Nations-Unies. /

    ↑12− NDLR : Voir notre reportage : La Marche pour les sciences : « une main tendue vers la société », 2 mai 2017. /

  • Conférence à l'ONU.

    Mais le problème, ça n'est pas l'extraction du pétrole, du charbon et du gaz, le problème, c'est la demande croissante de consommation et par conséquent, la demande croissante de combustion d'énergies fossiles.

    Donc, la mondialisation du commerce (et par exemple le Mercosur), et l'éducation à l'avoir au détriment de l'être, seraient les paramètres essentiels de toute réunion visant à réduire l'impact de l'humanité.

    Et là, où on comprend très bien que c'est impossible. Chaque pays ne regardera jamais autrement les restrictions que comme une atteinte à sa puissance.

    On pourra construire des millions d'éoliennes et des millions de panneaux solaires que ça ne règlera pas le problème.

    Tant que l'idée de la décroissance matérielle ET démograhique ne sera pas considérée comme l'élément clé, on continuera à avancer vers le mur. Ou le gouffre. 

     

    Crise climatique : une première conférence de l'ONU "pour la sortie des énergies fossiles" va se tenir en Colombie, en avril.

    Objectif de cette conférence : développer une "feuille de route commune" en vue de mettre un terme à la dépendance des économies mondiales à ces énergies qui, en émettant des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, provoquent un réchauffement climatique sans précédent, aux conséquences délétères pour l'humanité.

     

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    Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz

    France Télévisions

    Publié le 23/09/2025 15:19

    Temps de lecture : 5min Des éoliennes au large du Danemark, le 27 août 2025. (MADS CLAUS RASMUSSEN / RITZAU SCANPIX / AFP)

    Des éoliennes au large du Danemark, le 27 août 2025. (MADS CLAUS RASMUSSEN / RITZAU SCANPIX / AFP)

    Dix ans après la signature de l'accord de Paris, la Colombie veut réunir autour de la table les pays qui aspirent à se débarrasser au plus vite du charbon, du pétrole et du gaz. A l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies, le pays a annoncé, lundi 22 septembre, son intention d'organiser, en avril, une première conférence internationale pour l'élimination progressive des combustibles fossiles, principaux responsables du changement climatique d'origine humaine. "Ce rassemblement historique sera un moment charnière pour les pays du Sud afin de mener la charge dans la transformation de nos systèmes énergétiques et de faire face aux crises interdépendantes du climat et de la justice", s'est enthousiasmée la ministre de l'Environnement colombienne, Irene Vélez Torres, dans un communiqué. 

    Calqué sur les rencontres diplomatiques visant à lutter contre la prolifération des mines antipersonnel, des armes à sous-munitions ou encore des armes nucléaires, ce sommet marquera un tournant dans la mobilisation en faveur d'un traité de non-prolifération des énergies fossiles. Initié en 2015 par la société civile, ce projet est ardemment défendu sur la scène internationale depuis 2022 par une poignée de petits Etats insulaires menacés de disparaître sous l'effet de la montée des eaux, rejoints depuis par la Colombie et le Pakistan.

    A ce jour, les discussions en vue de rédiger un tel texte comptent 17 pays(Nouvelle fenêtre), ainsi que des villes et régions du monde entier et des organisations supranationales telles que le Parlement européen et l'Organisation mondiale de la santé. 

    Les détails dévoilés lors de la COP30

    "Première étape politique vers le lancement officiel de la conférence, dont les détails seront dévoilés lors de la COP30" qui se tiendra à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre, le rendez-vous colombien doit "servir d'espace stratégique de dialogue" entre ces différents acteurs, et "[offrir] aux pays une plate-forme mondiale pour coopérer sur des stratégies visant à éliminer progressivement l'extraction de pétrole, de gaz et de charbon, complétant et renforçant l'accord de Paris", poursuit le communiqué. 

    Alors que les COP, organisées chaque année sous l'égide de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCUNCC), sont régulièrement accusées d'avancer trop lentement au regard de la rapidité à laquelle s'aggrave la crise climatique, le ministre du Changement climatique de Vanuatu, Ralph Regenvanu, estime que ce sommet sera "une étape cruciale vers l'élaboration d'une feuille de route commune". Et pour cause, la nécessité de sortir des énergies fossiles de sorte à limiter à 1,5°C la hausse des températures moyennes mondiales est toujours contestée dans les arènes onusiennes par les grands pays producteurs de pétrole et leurs alliés.

    Une production d'énergies fossiles encore bien trop élevée

    En 2021, à la COP de Glasgow, en Ecosse, le texte adopté par les quelque 190 pays participants avait mentionné pour la première fois un objectif d'une réduction de l'usage du charbon, avant de revenir dessus l'année suivante. Il a fallu attendre 2023, à Dubaï, pour qu'un texte final de COP mentionne l'ambition de "s'éloigner des énergies fossiles", mettant en exergue les limites de ces exercices diplomatiques.

    Or, le temps presse, comme l'a souligné un rapport publié plus tôt dans la journée par plusieurs instituts de référence sur le site du Stockholm Environment Institute(Nouvelle fenêtre). Ces derniers y démontrent que les pays producteurs d'énergies fossiles ambitionnent d'augmenter toujours plus leurs extractions dans les prochaines années, en contradiction avec les objectifs climatiques internationaux. Pour respecter la limite haute de l’accord de 2015, fixée à 2°C, la production d’énergies fossiles prévue à l'horizon 2030 est à ce jour 77% trop élevée, selon ce rapport.

     

     

  • Des pluies de pesticides

    Rien que pour l'année 2022 les industries de l'agrochimie ont produit 3,7 millions de tonnes de pesticides et leurs productions sont en augmentation constante, objectifs de profits obligent. Ces industries sont florissantes et rapportent des milliards de dollars. Leurs productions n'ont pas commencé en 2022 mais depuis le début du 20ème siècle ( ça en fait des millions de tonnes. ) 

    Quand des études scientifiques expliquent qu'un produit est nocif pour la vie en générale, il est remplacé par un autre dont on mettra des années avant de se rendre compte de ses effets. C'est un cercle vicieux sans fin, d'autant que ces industries se présentent comme les chantres de " la nouvelle agriculture " aidées par leurs collaborateurs aux seins de certains syndicats agricoles.

    Ensuite, il faut la chaîne de distribution pour arriver à déverser toutes leurs productions sur la planète, et les agriculteurs ( pas tous, mais ceux qui osent crier pour être autorisés à empoisonner et trouvent des " politiques " pour proposer une loi Duplomb ) ne sont que le dernier maillon, c'est à dire l'homme de main qui vise à gagner de l'argent en se facilitant la tâche et en oubliant qu'il n'existe que pour nourrir des hommes et des animaux ce qui n'autorise pas de faire n'importe quoi et devrait être un grand honneur.

    Ceci démontre qu'aujourd'hui une partie du monde agricole doit changer de métier et être remplacé.

    Le paradoxe et le comble c'est que ces industries produisent aussi les médicaments dont on a besoin pour se soigner des effets des pesticides. Pour couronner le tout, les molécules des médicaments produits par ces industries se retrouvent également dans la nature par le simple fait que les consommateurs les évacuent en allant aux toilettes faisant d'eux des pollueurs " à l'insu de leur plein gré ".

    J'aimerais bien que des études soient faites sur les résidus de pesticides et de molécules médicamenteuses arrivant dans les stations d'épuration avant que les processus de "purification" soient enclenchés.

    Le dernier article donne une idée de "l'intérêt" du Mercosur pour nous, consommateurs.

    "Qui n'a pas encore son cancer, levez la main ?"

     

     

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    Les nuages sont-ils un réservoir de pesticides ?

    Publié le 10 septembre 2025 – Mis à jour le 10 septembre 2025

    La contamination par les pesticides est une préoccupation croissante et alarmante pour l’environnement et la santé humaine. Dans ce travail, 446 composés, appartenant aux classes des pesticides, biocides, et leurs produits de transformation, ont été recherchés dans six échantillons d’eau de nuage collectés au puy de Dôme en fin d’été 2023 et au printemps 2024.

    Figure © Laboratoire de Météorologie Physique (LaMP)

    Figure © Laboratoire de Météorologie Physique (LaMP)


    Après mesures et analyses, tous les échantillons contenaient des pesticides, avec un total de 32 composés identifiés : fongicides, insecticides, herbicides, additifs, biocides et produits de dégradation. Dans deux échantillons, la concentration totale dépassait la limite européenne pour l’eau potable (0,5 µg/L, Directive UE 2020/2184).

    Il n’a pas été observé de lien clair entre les familles de pesticides retrouvées et la période d’échantillonnage, ce qui suggère un transport atmosphérique sur de longues distances et la persistance de certains composés. La présence de pesticides interdits en France, mais encore utilisés dans d’autres pays, supporte cette hypothèse. De plus, l’identification de produits de transformation montre que certains pesticides réagissent efficacement dans l’atmosphère.

    En supposant que la concentration mesurée au puy de Dôme soit représentative des nuages de basse et moyenne altitude, la quantité totale de pesticides présents dans les nuages au-dessus de la France a été estimée entre 6,4 et 139 tonnes. Ces résultats indiquent que les nuages contiennent des quantités significatives de pesticides, capables d’affecter également des zones éloignées des zones agricoles.


    Auteurs de l'étude : Angelica Bianco, Pauline Nibert, Yi Wu, Jean-Luc Baray, Marcello Brigante, Gilles Mailhot, Laurent Deguillaume, Davide Vione, Damien J. E. Cabanes, Marie Méjean, Pascale Besse-Hoggan


    Publiée dans la revue scientifique Environmental Science & Technology 


    Contact : 
    Angelica Bianco

    a.bianco@opgc.fr



     

    Documents à télécharger

    Brève : Les nuages sont-ils un réservoir de pesticides ?

    (pdf, 143 Ko)

     

     

    Face à l’urgence : protéger les générations futures des pesticides

     

    Animations, Saint-Gély-du-Fesc

    Publié le 18/09/2025 à 05:06

    Correspondant

     

    https://www.midilibre.fr/2025/09/18/face-a-lurgence-proteger-les-generations-futures-des-pesticides-12937160.php

    00:00 / 02:34

    C’est au cœur d’une actualité brûlante que s’est tenue, mardi 16 septembre, la conférence animée par le Professeur Charles Sultan. Ce même jour, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publiait les résultats de l’étude PestiRiv révélant que, chez les riverains de vignobles, les concentrations de quarante pesticides sont de 10 à 50 % supérieures à celles du reste de la population. Parallèlement, la Cour des comptes rendait un rapport accablant sur la pollution environnementale.

    "Les cancers ont augmenté de 40 %"

    La conférence organisée par l’ASTEC-PSL a suscité un vif intérêt du public.

    "Cela fait vingt-cinq ans que je me bats sur ce terrain, rappelle Charles Sultan. La dégradation avérée de notre environnement appelle une action urgente, aux niveaux individuel, familial, local et, surtout, politique."

    Le pédiatre se félicite que la mobilisation citoyenne ait parfois freiné certaines décisions. "La loi Duplomb, qui voulait réintroduire les néonicotinoïdes, a été rejetée grâce à une large mobilisation. Or, ces insecticides sont tueurs d’abeilles, cancérigènes et perturbateurs endocriniens." Il pointe aussi l’accord du Mercosur, qui ouvrira la voie à l’importation massive de fruits et légumes fortement traités d’Amérique du Sud.

    Les conséquences sanitaires sont particulièrement visibles chez les plus jeunes. "Les cancers de l’enfant ont augmenté de 40 % en quarante ans. Aux États-Unis, un jeune de moins de vingt ans a un risque sur 285 de développer un cancer", alerte-t-il. Chacun peut toutefois réduire son exposition : privilégier une alimentation biologique, aérer son logement, surveiller la composition des cosmétiques, utiliser des filtres pour l’eau, vérifier l’origine des fruits et légumes. "L’un des messages fondamentaux est d’informer et protéger la femme enceinte", insiste le médecin. La contamination n’épargne pas même les zones isolées. Au sommet du Mont-Dore, des chercheurs ont détecté dans les nuages plus de dix pesticides interdits. "Ces substances voyagent, s’accumulent, et lorsqu’il pleut, elles retombent sur nos terres. On estime entre six et 139 tonnes de pesticides au-dessus de nos têtes."

    Pour le Professeur Charles Sultan, le message est clair : "La situation est critique et exige une mobilisation générale pour protéger l’environnement et la santé des générations futures."

     

     

    Accueil

    Environnement

    Consommation de pesticides dans le monde: où en sommes-nous ?

     

    https://www.geo.fr/environnement/consommation-de-pesticides-dans-le-monde-ou-en-sommes-nous-224816

    S'ils font partie intégrante de nos cultures, les pesticides sont depuis longtemps pointés du doigt pour leur impact sur l'environnement et la santé. Selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, leur utilisation continue d'augmenter à l'échelle mondiale, avec toutefois des diminutions significatives dans de nombreux pays.

    Vidéo GEO - Les fruits et légumes contenant le plus de pesticides

    Par GEO avec AFP

    Publié le 25 février 2025 à 10h22.

    Lecture : 2 min

    Utilisés pour protéger les cultures des organismes jugés nuisibles - plantes, animaux, champignons - les pesticides affectent aussi l'environnement et la santé. Leur consommation a encore augmenté en 2022, tirée par le Brésil, mais l'Europe et l'Asie commencent à limiter leur usage.

    Une croissance toujours présente à l'échelle globale

    Les agriculteurs ont utilisé 3,70 millions de tonnes de substances actives en 2022, en hausse de 4 % par rapport à 2021 et deux fois plus qu'en 1990, selon les dernières données disponibles de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

    Les herbicides, qui combattent les mauvaises herbes, en représentent près de la moitié ; les fongicides et bactéricides, utilisés contre les champignons et les bactéries, 22 % ; et les insecticides, destinés à tuer les insectes nuisibles aux récoltes, 22 %.

    Le Brésil reste de loin le premier pays utilisateur (801 000 tonnes, +11 % en un an), devant les États-Unis (468 000 tonnes, +2 %). Dans ces deux pays, les agriculteurs limitent souvent les labours dans les champs de grandes cultures (blé, maïs, soja), ce qui nécessite plus d'herbicides.

    L'Indonésie figure en 3e place (295 000 tonnes), suivie de l'Argentine (263 000 tonnes) et de la Chine (225 000 tonnes). Viennent ensuite le Vietnam, le Canada, la Russie, la Colombie et la France, 10e de la liste et plus gros pays européen consommateur (68 000 tonnes).

    En quantité par hectare au sein des plus gros utilisateurs mondiaux, le Vietnam et le Brésil forment le duo de tête avec plus de 10 kg par hectare.

    Pas de freins pour l'Amérique

    En raison du poids du Brésil (21 % de la consommation mondiale de pesticides) et des États-Unis (13 % de la consommation mondiale), le continent américain est depuis le milieu des années 1990 le plus gros consommateur au monde, avec un nouveau bond de 10 % en 2022, à 1,89 million de tonnes. Tous pays confondus, ce continent représente la moitié (51 %) de la consommation mondiale.

    Cette tendance ne fait que s'accentuer : alors que les autres continents commencent à réduire leur usage ou en limiter la hausse, sur le continent américain, la consommation de pesticides a triplé depuis 1990 (+210 %). C'est aussi là où, entre 1990 et 2022, a été répandu en moyenne le plus gros volume de pesticides à l'hectare, surtout des herbicides (67 % du total).

    Une légère baisse pour l'Asie

    Deuxième région consommatrice, l'Asie a diminué l'usage des pesticides de 1 % en 2022 par rapport à 2021, à 1,05 million de tonnes, après des années de hausse. Sa consommation reste encore supérieure de 76 % par rapport à 1990.

    L'Asie est aussi de très loin le plus gros exportateur de ces substances (3,5 millions de tonnes pour 21,7 milliards de dollars). En revanche la quantité de produit par hectare y est inférieure à la moyenne mondiale, à 1,60 kg/ha.

    L'Europe bonne élève

    Au 3e rang des régions consommatrices, l'Europe (13 % de la consommation mondiale) a réduit l'utilisation de pesticides de 7 % entre 2021 et 2022, à 480 000 tonnes.

    Par rapport à 1990 la consommation s'est réduite de 5 %, reflet d'une stabilisation. Les agriculteurs européens répandent 1,66 kg de pesticides par hectare en moyenne, moins que la moyenne mondiale. À noter que c'est le continent qui a le plus limité l'utilisation d'insecticides, qui ne représentent plus que 13 % des produits consommés, sous l'effet des législations européennes.

    Chaque État de l'Union européenne a l'obligation de développer un plan stratégique de réduction des pesticides. Le Danemark a ainsi mis en place un système de taxes plus élevées pour les produits les plus dangereux.

    La France en répand 3,45 kg par hectare. L'étude signale de fortes disparités en Europe, l'Europe de l'est étant bien moins consommatrice que l'ouest.

    L'Afrique modeste et en baisse

    En Afrique, la consommation s'est stabilisée en 2022 par rapport à 2021, à 209 000 tonnes contre 210 000, mais elle a bondi de 185 % depuis 1990. Ce continent n'a représenté que 5 % de la consommation mondiale ces dix dernières années.

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  • Les arbres : puits de carbone

     

    L'idée que la plantation des arbres doit nous être "utile" me déplaît fortement car cela conforte l'idée que la nature doit nous "servir" et nous permettre de continuer à exister sans rien changer de nos pratiques, même les plus polluantes. Planter des forêts pour continuer à utiliser les énergies fossiles, c'est une tromperie, une forme de déculpabilisation.

    Quant aux millions qui seraient dépensés pour mettre au point des systèmes de captation du carbone, je suis convaincu que l'affaire de l'arnaque monumentale à la taxe carbone (https://www.legavox.fr/blog/cafejuridique/affaire-arnaques-taxe-carbone-36718.htm) n'aura même pas servi de leçon et que des industriels vont prioritairement se gaver avec l'argent public...

     

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    Combien de carbone absorbe un arbre ? Quels sont les arbres qui captent le plus de CO2 ?

    26 mars 2024 par

    Les arbres jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique en agissant comme des puits de carbone, c’est-à-dire qu’ils absorbent le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère. En effet, ils ont la capacité d’absorber une grande quantité de CO2 grâce à un processus appelé photosynthèse. Ce phénomène naturel permet aux arbres de capturer et stocker le carbone tout en libérant de l’oxygène dans l’atmosphère. Ainsi, plus il y a d’arbres en bonne santé sur notre planète, moins il y a de CO2 dans l’air. Dans cet article détaillé avec des données comparatives, nous allons explorer les différents aspects de cette question clé : combien de carbone absorbe un arbre, et quels sont les arbres qui captent le plus de carbone ?

    Table des matières [Afficher]

    Comprendre la photosynthèse, le processus clé de l’absorption du carbone

    La photosynthèse est un processus complexe qui se déroule principalement dans les feuilles des végétaux grâce à la présence de chlorophylle, une molécule responsable de leur couleur verte. Le processus de la photosynthèse peut être simplifié en trois étapes principales :

    Absorption de la lumière. La chlorophylle capte l’énergie lumineuse du soleil émise par rayonnement thermique.

    Transformation de l’énergie lumineuse en énergie chimique. Cette énergie est utilisée pour transformer le CO2 et l’eau (H2O) présents dans les cellules végétales en glucose (C6H12O6), une molécule riche en énergie.

    Stockage du carbone. Le glucose produit est ensuite transformé et stocké sous forme de matières organiques, comme la cellulose, constituant principal du bois.

    Ainsi, grâce à la photosynthèse, les arbres absorbent le CO2 atmosphérique et contribuent à réduire sa concentration dans l’air.

    Quelle quantité de CO2 un arbre peut-il absorber ?

    La quantité de CO2 qu’un arbre peut absorber dépend de nombreux facteurs tels que son âge, sa taille, son espèce, et les conditions environnementales. Néanmoins, on estime qu’en moyenne, un hectare de forêt tempérée mixte peut absorber environ 10 tonnes de CO2 par an.

    L’âge et le type d’arbre sont les facteurs les plus significatifs sur la capacité d’un arbre à absorber le CO2. En effet, les jeunes arbres en pleine croissance absorbent généralement plus de carbone que les arbres matures. Cela s’explique par le fait que la croissance rapide des jeunes arbres nécessite une grande quantité de matières organiques pour constituer leur tronc, leurs branches et leurs feuilles.

    A lire également :

    Top 10 des arbres à croissance rapide qui poussent le plus vite

    De plus, certaines espèces d’arbres sont plus efficaces que d’autres pour absorber le dioxyde de carbone. Par exemple, les forêts de feuillus, comme les chênes ou les hêtres, ont tendance à stocker davantage de carbone que les forêts de conifères.

    Pour y voir plus clair, voici un tableau comparatif, avec différentes espèces d’arbres, l’absorption moyenne de CO2 en kg par an, et l’absorption de CO2 sur 40 ans, en kg également.

    Tableau comparatif du captage de CO2 par les arbres selon leur espèce et leur âge

    Espèce d’arbreAbsorption de CO2 par an (kg)Absorption de CO2 sur 40 ans (kg)

    Séquoias géants (Sequoiadendron giganteum)25010000

    Paulownia (Paulownia spp.)1004000

    Eucalyptus (Eucalyptus spp.)502000

    Peuplier (Populus)25.11004

    Chêne (Quercus)22.7908

    Hêtre (Fagus)20.3812

    Pin (Pinus)19.8792

    Sapin (Abies)18.9756

    Érable (Acer)16.5660

    Bouleau (Betula)12.7508

    Pour donner un exemple concret, prenons le cas d’un chêne. À l’âge de 50 ans, un chêne peut avoir absorbé environ 1 tonne de CO2. Cela équivaut à peu près aux émissions annuelles d’une voiture thermique et d’une consommation moyenne parcourant 15 000 km.

    Autre exemple. Un Eucalpytus absorbe en moyenne 50 kg de CO2 par an pendant sa croissance. A 40 ans, l’arbre aura stocké près de 2 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles d’une voiture thermique et d’une consommation moyenne parcourant 30 000 km par an.

    En regardant plus attentivement les données ce tableau, on comprend effectivement que tous les arbres ne sont pas égaux dans leur capacité à capter du carbone.

    Notes sur les données comparatives de ce tableau :

    Les valeurs d’absorption de CO2 par an sont des estimations basées sur une croissance moyenne dans des conditions optimales.

    L’absorption de CO2 sur 40 ans est calculée en supposant que l’arbre croît et absorbe du CO2 de manière constante pendant cette période. Cette simplification ne prend pas en compte le taux de croissance variable qui peut survenir à différentes étapes de la vie de l’arbre.

    Ces chiffres sont basés sur des études générales et peuvent varier selon les conditions spécifiques de croissance, la santé de l’arbre, et les changements climatiques.

    Quel est l’arbre qui capte le plus de CO2 ?

    Voici, à l’échelle de la planète, le classement des 3 arbres qui absorbent le plus de CO2 au cours de leur croissance.

    1/ Le Séquoia géant

    L’arbre qui absorbe le plus de CO2 à l’année est incontestablement le Séquoia géant, avec 250 kg de CO2 capté à l’année. A l’âge de 40 ans, un séquoia géant aura absorbé près de 10 tonnes de CO2 ! Pas étonnant cependant : ces arbres, qui figurent parmi les plus grands et les plus volumineux du monde, peuvent capturer de grandes quantités de CO2 grâce à leur biomasse importante. Leur longue durée de vie contribue également à leur capacité de stockage du carbone sur de longues périodes. Toutefois, leur habitat est relativement restreint, se limitant principalement aux versants ouest de la Sierra Nevada en Californie (États-Unis), ils sont peut nombreux sur la planète. Individuellement, leur performance est impressionnante, mais à l’échelle planétaire, leur part de captation de CO2 est donc faible.

    Séquoia géant de Californie, vue de sa base.

    Un Séquoia géant de Californie, aux États-Unis.

    2/ Le Paulownia

    Le Paulownia est un formidable réservoir de CO2 : il absorbe environ 100 kg de CO2 par an, atteignant jusqu’à 4000 kg sur 40 ans. Cette capacité exceptionnelle s’explique par sa croissance extrêmement rapide, qui lui permet de produire une grande biomasse en peu de temps. Le Paulownia est en effet l’arbre qui pousse le plus vite au monde. Originaire de Chine et d’Asie de l’Est, le Paulownia s’adapte à divers climats, poussant efficacement dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe et aux États-Unis. Sa résilience et sa croissance rapide en font un choix privilégié pour la reforestation et la lutte contre le changement climatique. Contrairement aux Séquoias géants, son habitat beaucoup plus étendu lui permet d’être planté dans de nombreuses régions du monde.

    Un Paulownia

    Un paulownia adulte et fleuri.

    3/ L’Eucalyptus

    Avec plus de 700 variétés, les eucalyptus se trouvent dans une grande variété d’habitats, allant des forêts humides aux zones semi-arides. En termes de captation de CO2, tous les Eucalyptus ne se valent pas. Mais certaines espèces sont particulièrement efficaces, en faisant un des arbres les plus efficaces en la matière : un Eucalpytus dans les meilleures conditions peut absorber 50 kg de CO2 par an pendant sa croissance. A 40 ans, l’arbre aura stocké près de 2 tonnes de CO2. Ce sont ces types d’eucalyptus, reconnus pour leur croissance rapide leur permettant de séquestrer rapidement le CO2, qui sont très utilisés dans les programmes de reforestation et de plantation de forêts commerciales.

    Un grand arbre eucalyptus, une espèce à croissance rapide

    Un immense eucalyptus à croissance rapide.

    Les projets de reforestation, une solution pour compenser les émissions de CO2

    La reforestation est une solution efficace pour lutter contre le réchauffement climatique en compensant les émissions de CO2. De nombreux projets ont été mis en place à travers le monde pour planter des arbres et restaurer des écosystèmes dégradés.

    Un exemple notable est le projet « Plantons pour l’avenir » en France, qui vise à planter 7 millions d’arbres dans des zones déforestées ou dégradées d’ici 2030. Ces nouveaux arbres contribueront à absorber environ 1 million de tonnes de CO2 supplémentaires chaque année.

    Le saviez-vous ? Vous pouvez offrir un arbre dans une forêt pour encourager la préservation des forêts et la reforestation. En soutenant ce type de projets, les individus et les organisations peuvent compenser une partie de leurs propres émissions et participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique.

    Outre leur rôle de puits de carbone, les arbres offrent de nombreux autres avantages environnementaux. Ils contribuent à la préservation de la biodiversité en fournissant un habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales. De plus, les racines des arbres aident à lutter contre l’érosion des sols en stabilisant le sol et en retenant l’eau.

    La plantation d’arbres a également un impact positif sur le microclimat local en régulant la température et l’humidité ambiante. Enfin, les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle global de l’eau en favorisant la formation des nuages et des précipitations.

    La séquestration de carbone dans les arbres est un processus complexe influencé par de nombreux facteurs, y compris les pratiques de gestion forestière, l’âge de la forêt, et les conditions climatiques. Les efforts de reforestation et de gestion durable des forêts peuvent maximiser le potentiel de séquestration de carbone des arbres, mais il est important d’avoir des attentes réalistes basées sur des données scientifiques solides.

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    Alexandre Chauvel

    Alexandre Chauvel

    Propriétaire et auteur chez attentionalaterre.com

    Diplômé d'une licence en géographie (Université de Cergy-Pontoise) et d'un master en Géopolitique (Institut Français de Géopolitique - Paris 8), je suis chef de projet digital dans une start-up Nantaise. J'ai réuni deux de mes passions sur mon site : les sciences de la terre et le digital.

     

  • TOUS, SAUF ELLE : l'amour de la vie

     

     

    Laure ne cherchait plus à s’expliquer les raisons de cette attirance pour Théo. C’était juste une évidence. Elle ne comprenait pas davantage la puissance de cette étreinte, cette joie en elle, une diffusion inconnue qui l’avait emplie, une lumière intérieure qui n’avait rien d’un orgasme habituel. Elle aurait pu ne pas jouir d’ailleurs, sans en éprouver la moindre frustration. Et plus étrange encore, Théo n’avait pas été qu’un simple partenaire aimant mais l’opportunité d’une révélation.

    Elle n’avait jamais éprouvé l’orgasme de la vie dans son ancienne existence. Juste un orgasme génital. Ce qui comblerait déjà de bonheur un certain nombre de femmes, pensa-t-elle. Mais là, ce qu’elle avait éprouvé était bien au-delà du connu, au-delà de l’imaginable.

    Elle réalisa qu’elle n’avait absolument jamais entendu parler d’une sexualité révélatrice. Que lui voulait cette lumière en elle ?

    La lumière. Elle était toujours là et elle ne savait la nommer autrement.

    Le sexe de Théo en elle. Un canal d’énergie. Elle avait senti le flux l’envahir, bien au-delà de ses expériences passées.

    Elle avait perdu le lien avec le réel. Une plongée verticale vers des altitudes inexplorées, l’effacement de son être et l’émergence d’une entité indéfinissable, une chaleur d’étoile, une radiation solaire qui l’avait embrasée au-delà de son corps, comme si autour d’elle son âme s’était réjouie.

    Elle était assise dans le canapé du salon, les yeux dans le flou, un regard poreux fixé sur le mur devant elle, une vision intérieure.

    Nous n’étions pas, fondamentalement, des êtres de matière mais des âmes délivrant des corps, une énergie capable d’aimanter des particules pour en fonder un véhicule.

    Elle savait que ces pensées n’étaient pas à elles, qu’elles lui étaient données, qu’elles étaient comme des vents cosmiques venus des confins de l’univers.

    L’espace avait joui en elle. L’impression d’être devenue soudainement une nurserie d’étoiles.

    Qu’était-elle cette lumière ? Pourquoi l’avait-elle empêchée de mourir dans l’habitacle de la voiture ? Pourquoi elle ? Et pourquoi ne l’avait-elle pas connue plus tôt ? Que devait-elle en faire désormais ?

    Elle comprit alors qu’elle n’avait rien su de la vie, qu’elle en avait ressenti uniquement l’illusion de l’existence, que le réel était bien au-delà de ce que la raison humaine lui avait enseigné, que des limites transmises l’avaient bridée et qu’elle était entrée désormais dans le champ de tous les possibles.

    Sans pouvoir aucunement présager de la suite.

    Cette perception des atomes, cette vibration dans tout ce qui était empli du flux vital, cette pénétration des êtres comme s’ils n’avaient plus de carapace mais qu’ils étaient devenus des entités sans frontières, intégralement ouvertes, offertes, des espaces à découvrir sans que rien vienne en brider l’exploration.

    Elle n’avait pas aimé le corps d’un homme, ni même un homme, ni même un cœur.

    Elle avait aimé l’amour de la vie.

     

  • La chasse aux sorcières

     

     

    Ma fille est rentrée de l’école en disant :

    « Maman, tu ne devineras jamais ce qui s’est passé aujourd’hui en cours d’histoire. »

    Son professeur a annoncé à la classe qu’ils allaient jouer à un jeu.

    Il a circulé entre les rangs et a murmuré à chaque élève s’il était une sorcière ou simplement une personne ordinaire. Puis il a donné les consignes :

    « Formez le plus grand groupe possible… mais sans sorcière. S’il y a ne serait-ce qu’une sorcière parmi vous, tout le groupe échoue. »

    Ma fille a raconté que, aussitôt, la méfiance s’est installée.

    Les questions fusaient :

    « Es-tu une sorcière ? Comment savoir que tu ne mens pas ? »

    Certains sont restés dans un grand groupe, mais la plupart se sont isolés en petits cercles fermés.

    On écartait quiconque paraissait nerveux ou coupable, fût-ce d’un simple geste.

    L’atmosphère a changé en quelques minutes : chuchotements, regards soupçonneux, doigts accusateurs. La confiance s’était évaporée.

    Lorsque les groupes furent enfin formés, le professeur déclara :

    « Bien, découvrons qui a perdu. Sorcières, levez la main. »

    Personne ne bougea.

    La classe éclata de rire.

    « Quoi ? Vous avez gâché le jeu ! »

    Alors le professeur lâcha la vérité :

    « Réfléchissez… Y avait-il vraiment des sorcières à Salem, ou tout le monde a-t-il simplement cru ce qu’on lui disait ? »

    Le silence est tombé.

    Les élèves ont compris.

    Nulle sorcière n’était nécessaire pour semer le chaos : la peur avait déjà fait son œuvre.

    La seule méfiance avait suffi à diviser la classe, à briser la communauté.

    Et n’est-ce pas exactement ce qui se passe aujourd’hui ?

    Les mots changent, mais le jeu reste le même.

    Au lieu de “sorcière”, on dit “libéral”, “conservateur”, “complotiste”, “mouton”, “vacciné”, “non-vacciné”, “pro-ci”, “anti-ça”.

    Les étiquettes varient, la stratégie demeure :

    insuffler la peur, semer la défiance, diviser.

    Puis regarder la confiance s’effondrer.

    Le danger n’a jamais été la sorcière.

    Le danger, c’est la rumeur, la méfiance, la peur, les mensonges qu’on sème.

    Refuse le murmure. Ne joue pas à ce jeu.

    Car dès l’instant où nous partons chasser les “sorcières”, nous avons déjà perdu.

    Mélissa LEBLANC

     

     

     

  • Contre l'avis médical

    Je comprends parfaitement que le corps médical se montre prudent, réticent, limitant. C'est le principe de précaution. Ils font leur job. 

    Et je trouve toujours réjouissant quand certains individus parviennent à leur montrer que les statistiques et leurs expériences professionnelles ne peuvent pas présager de ce que le mental, la volonté, la passion et l'amour sont capables de générer.

    Par esprit de contradiction également  ^^

    Il est certain, en tout cas, que lorsqu'on passe outre les limites préconisées par le corps médical, il est vital que ça se fasse avec une très grande connaissance de soi, une connaissance qui grandit au fil du temps.

    Bien évidemment qu'il y a des limites, mais c'est l'individu qui les identifie. Pas le corps médical. 

     

    Privé d'estomac, il va participer à un trail de 53 km : "les médecins m'avaient m'annoncé qu'il faudrait que j'arrête la course à pied"

     

    Malgré son ablation de l'estomac en octobre 2023, Jérémy Lichté n'a jamais faibli : il a repris le trail quelques semaines après son opération et même allongé les distances des courses auxquelles il participe.

    Malgré son ablation de l'estomac en octobre 2023, Jérémy Lichté n'a jamais faibli : il a repris le trail quelques semaines après son opération et même allongé les distances des courses auxquelles il participe. • © Jérémy Lichté

    Écrit par Karine Gélébart

    Publié le17/09/2025 à 17h16

    Grand Est

    Fin 2023, Jérémy Lichté a subi une ablation de l'estomac, il aurait dû ne plus pouvoir assouvir sa passion du trail. Il s'apprête pourtant à participer à l'une des épreuves les plus dures d'Europe, en Suisse, sur une distance de 53 km pour 3 300 m de dénivelé positif.

     

    C'est l'heure des derniers kilomètres de préparation sur ses terres de la forêt d'Andlau (Bas-Rhin). Une sortie de 8 à 10 km pour "faire tourner les jambes", à quelques jours du trail de Wildstrubel by UTMB, en Suisse, auquel Jérémy Lichté participera sur la distance de 53 km. Cette course est l'une des plus diffciles d'Europe, avec ses 3 300 m de dénivelé positif sur les chemins escarpés des Alpes suisses.

    Ce dernier entraînement, Jérémy Licthé le fait sac sur le dos, chargé comme pour la course. Et là où d'autres vont chercher à grapiller chaque gramme pour alléger la charge, lui au contraire ne lésine pas sur les réserves de nourriture.

    Car ce samedi 20 septembre, il s'élancera pour cet ultratrail à jeun. "J'évite de manger avant de partir pour éviter d'avoir une montée de glycémie qui me coupe les jambes... Mais ensuite, il faudra gérer la nutrition au fil de la course".

    La nutrition, au coeur de la gestion de course de tous les traileurs. Encore plus pour Jérémy Lichté depuis qu'il s'est vu retirer l'estomac en 2023. Cet organe est chargé notamment de "pré-digérer" la nourriture par l'action des sucs gastriques, et surtout de la stocker et la distiller petit à petit. Sans lui, au moment de manger, l'intestin reçoit tout d'un bloc, l'organisme ne sait pas comment gérer. La glycémie, entre autres, peut être compliquée à gérer.

    Perte de poids et fractionnement des repas

    Pour Jérémy, qui a perdu 25 kg après l'opération, tout est désormais question de fractionnement des repas, de gestion des quantités, de choix des aliments.

    "Quand je mange, je ne sais jamais comment va se passer la digestion, si je vais pouvoir manger normalement ou juste une fourchette. Donc je ne sais pas à quel point je vais pouvoir recharger le corps, ce qui est évidemment un handicap pour le sport. Je ne peux pas faire de réserves d'énergie avant une course, il faut que je le fasse sur plusieurs semaines, pour stabiliser le poids en vue de l'effort."

    Des courses plus longues et de meilleurs chronos

    Des handicaps que le trentenaire a balayé par sa seule volonté. Passionné de course depuis le collège, spécialiste de trail depuis une dizaine d'années, il découvre à 36 ans qu'il est porteur d'une mutation génétique risquant de causer un cancer virulent. Il décide donc de se faire enlever l'estomac. "Les médecins m'ont alors dit que je devrais arrêter la course, ou me contenter de toutes petites distances. Moi, j'ai pris ça comme un défi, pour leur prouver qu'ils avaient tort". Il s'inscrit aussitôt après l'opération à des courses, plus longues qu'avant... et avec de meilleurs chronos !

    Jérémy Lichté va s'attaquer à un parcours de 53 km, avec 3 300 m de dénivelé, ce 21 septembre en Suisse.

    Jérémy Lichté va s'attaquer à un parcours de 53 km, avec 3 300 m de dénivelé, ce 21 septembre en Suisse. • © Jérémy Lichté

    "C'est un beau pied de nez à la médecine, oui... J'ai voulu vite être comme avant. Comme avant, comme s'il n'y avait pas eu d'opération, malgré les complications que je subis au quotidien."

    Le sport est resté mon fil conducteur pour me retaper rapidement et retrouver une forme physique, une qualité de vie

    Jérémy Lichté, traileur

    Un parcours qui force l'admiration, y compris du corps médical. "Ce n'est pas tout à fait naturel, ce qu'il arrive à faire, mais ça prouve que c'est possible !" Le professeur Cécile Brigand a opéré Jérémy au CHU de Hautepierre à Strasbourg. "Jérémy a eu une force mentale impressionnante, et le soutien de toute sa famille... Le mental joue beaucoup, car physiquement, c'est compliqué, en raison de ce manque de réserves dont le corps peut souffrir en course". 

    "Ce qui est sûr, c'est qu'on peut se passer de beaucoup d'éléments du corps que la nature nous a créés, mais c'est vrai que ça marche mieux quand on a tout. C'est un exploit ce qu'il fait. Il avait beaucoup maigri en post-opératoire, malgré toutes les précautions que nous avons pu prendre... Donc ça reste exceptionnel."

    Continuer d'allonger les distances

    Le coureur reste bien sûr sous surveillance, notamment pour gérer son principal problème : le poids. "Je perds beaucoup de poids en course, donc avant chaque départ, on voit avec mon médecin si je suis suffisamment armé pour encaisser."

    Le mental joue beaucoup, car physiquement, c'est sûr que c'est compliqué, en raison de ce manque de réserves dont le corps peut souffrir en course. 

    Professeure Cécile Brigand, chirurgienne

    Un exploit qui ouvre la voie des possibles, y compris pour lui, qui envisage de continuer à allonger les distances, même si chaque course demande de minutieux ajustements, réglés avec une nutritionniste. "Il y a encore des ratés, il faut sans cesse s'adapter. L'absorption de liquides reste notamment un problème... Je bois, mais pas assez !"

    Objectif : moins de 10 heures

    "Au-delà de 25-30 km, où j'ai mes repères, je tâtonne... j'apprends ! Pour cette course par exemple, le premier ravitaillement est prévu au 18e kilomètre... Moi j'aurais déjà mangé au moins deux fois à ce moment-là ! Je ne peux pas me baser sur les ravitos de l'organisation, il n'y a que moi qui sais quand je dois manger... et je commence à bien le sentir !"

    Samedi, cet ancien pompier industriel qui s'apprête à ouvrir une boutique de trail à Barr, partira "en mode randonnée gastronomique presque, avec le sac chargé à bloc, plein de nourriture pour tenir". Avec l'objectif de boucler la distance en moins de 10 heures. Et avec toujours cette motivation sans faille, qui, depuis deux ans, le font gravir des montagnes qui paraissaient infranchissables.