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Ataraxie
- Par Thierry LEDRU
- Le 19/02/2012
Ataraxie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ataraxie
L’ataraxie (du grec ἀταραξία / ataraxía signifiant « absence de troubles ») apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l’âme résultant de la modération et de l’harmonie de l’existence.
L’ataraxie devient ensuite le principe du bonheur (eudaimonia) dans le stoïcisme, l’épicurisme et le scepticisme. Elle provient d’un état de profonde quiétude, découlant de l’absence de tout trouble ou douleur. Cette notion apparaît à l'époque d'Épicure.
L'état d'ataraxie n'est pas uniquement une affaire mentale. L'étude rationnelle d'une éthique et d'une paix intérieure telle que firent ces trois mouvements philosophiques reste limitée par l'expression de ce sentiment de quiétude. Nous ne pouvons que souligner l'importance des exercices corporels dans ces doctrines afin de mieux faire apparaître la relation controversée entre le corps et l'esprit. L'ataraxie est en effet liée, d'une façon non nécessaire, à l'aponie, ou absence de troubles corporels. Selon Épicure, ces deux états liés mènent à l'euthymie.Dans le scepticisme
Au sein de l’école sceptique, l’ataraxie est le résultat de l’épochè, la suspension de l'assentiment ou du jugement. Elle consiste dans le fait, grâce à l'absence de jugements dogmatiques, de ne pas connaître ses désirs et ses craintes [réf. nécessaire]. Les sceptiques pensent que la valeur de l'ataraxie réside dans son caractère d'absence ou de déni de connaissance, c’est-à-dire que le scepticisme prône l'idée que la connaissance n'est pas nécessaire à l'action, mais qu'au contraire ce sont nos convictions qui nous paralysent.
En revanche, les sceptiques n'arrêtent pas leur réflexion sur les choses et les évènements; ils n'accordent simplement aucun crédit ni aucune véritable certitude sur l'une ou l'autre vision des choses.
Dès lors, une libération intérieure résulte de ce détachement face aux affections rencontrées au fil des jours, et permet à l'individu d'envisager la vie libérée des troubles, d'où résulte cette absence de trouble, l'ataraxie.Dans l'épicurisme
Pour Épicure, la réflexion sur le bonheur est incontournable car l'existence de l'humain est tout entière dominée par la recherche des causes qui le produisent. Épicure enseigne à distinguer les désirs naturels des désirs non naturels, et les désirs nécessaires des désirs non nécessaires :
« Quand nous disons que le plaisir est notre but, nous n'entendons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle, ainsi que le disent ceux qui ignorent notre doctrine, ou qui sont en désaccord avec elle, ou qui l'interprètent dans un mauvais sens. Le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l'absence de souffrance corporelle et de troubles de l'âme1. »
"Il n'est pas possible de vivre de façon bonne et juste, sans vivre avec plaisir."1
Il faut viser la suffisance à soi, car ainsi la douleur provenant du manque est supprimée.
Pour Épicure, une amitié restreinte mais véritable est importante à l'ataraxie. Dans le jardin d'Épicure, seuls ses vrais amis sont présents, ce qui empêche tout trouble de l'âme.Dans le stoïcisme
Pour les adeptes du stoïcisme (chez Epictète il apparaît comme le complément de l'apatheia, l'absence de passion), l'ataraxie désigne un état acquis grâce à la méditation et un travail sur soi, notamment l'étude de leur doctrine. La quiétude stoïcienne résulte de la connaissance du mouvement de l'univers, animé selon eux par un air chaud (le pneuma) animant tout l'univers dans un mouvement infini et cyclique d'inspiration et d'expiration. L'éthique est ainsi imbriquée avec la physique. En méditant sur le cosmos, les stoïciens tentaient de trouver un rythme de vie calqué sur la totalité cosmique, libérée des passions négatives, qui deviennent des troubles et engendrent angoisse et colère. Ce détachement amène donc le stoïcien à considérer chaque évènement comme un moment nécessaire à la bonne marche de l'univers.
En médecine
Et plus spécifiquement en neuro-psychiatrie, l'ataraxie est qualifiée de « calme d'esprit ». C'est l'état d'une personne qui ne se laisse troubler par rien. C'est un état d'indifférence émotionnelle totale du sujet qui n'éprouve pas d'émotion émanant de lui-même et qui lui serait propre.
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Théorie du champ unifié
- Par Thierry LEDRU
- Le 18/02/2012
"La physique théorique a porté une attention considérable à la façon dont les nombreux et divers phénomènes de l'Univers apparaissent comme les manifestations d'un même tout sous-jacent. Einstein avait non seulement montré que l'espace et le temps n'étaient qu'un mais que les forces électriques et magnétiques ainsi que l'énergie et la matière l'étaient également : sa fameuse équation E=mc2. Il passa les dernières années de sa vie à chercher une unité plus grande encore, une Théorie du champ unifié qui montrerait que les quatre forces fondamentales de la physique (gravité, force électro-magnétique et les forces nucléaires, soi disant "faibles" et "fortes") ne sont que les manifestations d'un principe unique. En dépit des années qu'il a consacrées à ce problème, le Champ Unifié a toujours échappé à ses recherches.
Cependant, des travaux ultérieurs en physique ont montré que son pressentiment était probablement juste. La "Théorie Gauge" suggère que les quatre forces fondamentales de l'Univers physique pourraient en effet être considérées comme des manifestations d'un processus unique.
Une autre découverte de la physique moderne suggère que nous pourrions nous tromper en considérant les particules atomiques comme des entités distinctes. La notion de séparatibilité est pratique au niveau de la vie quotidienne et a été dans le passé un modèle valable pour comprendre la structure atomique mais ce n'est pas forcément l'ultime vérité. Au niveau le plus fondamental il semble qu'il n'y ait que des modèles d'énergie qui donnent naissance à une "apparence" de particules séparées. Cette suggestion implique que nous sommes tous intrinsèquement tissés dans la trame de l'Univers et interconnectés à bien des égards même si nous semblons physiquement séparés.
Une approche visant à comprendre cette interconnexion a été émise par David Bohm, un physicien britannique. Il a introduit la notion "d'ordre impliqué". Si l'ordre expliqué est l'Univers que l'on voit autour de nous (le monde de cause à effet décrit par les diverses lois de la physique), l'ordre impliqué est un niveau d'ordre non perceptible par les sens, ni par aucun appareillage physique. Au niveau de l'ordre impliqué, chaque partie de l'Univers contient l'Univers dans son ensemble.
On peut trouver une analogie avec l'hologramme.
Dans une photo normale, chaque point de la photo est une partie particulière de l'image et pour qu'on puisse voir l'image correctement tous les points doivent être dans la position correcte. Par contre, dans un hologramme, chaque point de la plaque photographique contient les informations de l'image entière. Chaque partie de l'image est encodée dans toutes les parties de la plaque. En regardant l'hologramme à l'oeil nu, on ne voit rien d 'autre que des sortes de vagues mais quand un type particulier de lumière est dirigé à travers la plaque, on voit apparaître une image et elle sort de la plaque comme une image en trois dimensions. Du fait que chaque région de la plaque contient de l'information sur toute l'image, elle peut donner naissance à l'image entière. En ce sens, l'image est enveloppée à travers toute la plaque.
La Théorie de l'ordre impliqué suppose que l'Univers physique pourrait être comme un hologramme et que l'ensemble de l'espace et du temps serait en quelque sorte codé dans chaque partie de lui-même. Cet ordre impliqué n'est jamais perçu directement. Ce que nous voyons est l'ordre expliqué, des formes spécifiques qui sont générées à partir de l'ordre impliqué sous-jacent. Finalement conclut david Bohm, l'Univers doit être considéré comme un seul ensemble indivisible dans lequel des parties séparées et indépendantes n'ont pas de statut fondamental. "
Peter Russel.
"Un être humain est une partie du tout, que nous appelons Univers, une partie limitée par l'espace et le temps. Il expérimente lui-même ses pensées et ses sentiments comme quelque chose de séparé du reste, une sorte d'illusion d'optique de sa conscience. Cette illusion est pour nous une forme de prison, nous limitant à nos désirs personnels et à l'affection pour les quelques personnes proches de nous. Notre tâche doit être de nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion pour embrasser dans leur beauté toutes les créatures vivantes et l'ensemble de la nature. "
Albert Einstein.
Ce qui est fascinant, c'est de retrouver dans les cultures des Peuples Premiers, une vision très claire de ce Champ Unifié...L'exploration spirituelle se passe de la technologie.
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Une totale contradiction
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/02/2012
Une cellule de peau a une durée de vie de 3 à 4 semaines avant d'être renouvelée. En fonction de son endommagement (blessure, coup de soleil...), ces cellules peuvent être recyclées toutes les 2 semaines.
Un globule rouge vit lui quelque 120 jours soit 4 mois.
Une cellule de la rétine ne dépasse pas 10 jours.
Les cellules tapissant la surface de l'intestin ne «tiennent» que 5 jours, elles comptent parmi celles dont la durée de vie est la plus courte de tout l'organisme. À l'exception de celles-ci, l'âge moyen des cellules de l'intestin est de 15,9 ans.
Quant au foie, chargé de détoxiquer l'organisme humain, la durée de vie de ses cellules est assez courte - une cellule du foie d'un humain adulte se renouvelle tous les 300 à 500 jours.
De même pour le pancréas, la rate et les poumons dont les cellules ont une durée de vie de 300 à 500 jours.
Les cellules du squelette vivent un peu plus de 10 ans.
Celles des muscles des côtes durent en moyenne 15,1 ans.
Nous sommes par conséquent mentalement figés dans un organisme incessamment transformé. Une totale contradiction. L'illusion de transformation psychologique est entretenue par cette Histoire qui montre l'évolution matérialiste de l'Humanité. Une évolution qui lorsqu'on l'observe correspond davantage à une involution au vu de l'absence actuelle de toute maîtrise.
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Histoire
- Par Thierry LEDRU
- Le 17/02/2012
La "grande "Histoire...
Je tourne cette idée depuis quelques jours et je cherche une époque correspondant à l'instauration du moi dérivé dans le fonctionnement humain, cette rupture qui a conduit à l'enchaînement des périodes historiques jusqu'à nos jours.
La sédentarisation.
On remonte loin dans le temps.
L'installation des hommes a marqué à mon sens le détachement envers le flux vital. De "chasseurs-cueilleurs", l'humanité est devenue exploitante. Et le sentiment de puissance s'est nourrie de l'idée que l'humain était "différent". Les religions se sont engouffrées dans la brèche. A moins qu'elles soient même responsables du phénomène.
Les enfants de la Terre se sont vus plus puissants que leur Mère.
J'ai le vertige quand j'essaie de mesurer et d'analyser ce que ce changement a généré.
Au regard de l'Histoire, je ne parviens pas à trouver une seule époque ayant contribué à restaurer cette osmose. Des mouvements de pensées ont jailli, des confrontations inévitablement bâties sur le concept du moi encapsulé. J'imagine l'aménagement d'une pièce, le déplacement des meubles, l'agencement euphorique, comme si la disposition et l'emploi des ressources matérielles, technologiques, cognitives pouvaient engendrer un résultat favorable par rapport à l'agencement précédent. Non, il n'en est rien pour la bonne raison que les hommes restaient immanquablement enfermés dans le même concept. le Moi. C'est la pièce qu'il fallait abattre mais ils n'en sont jamais revenus à un travail d'architecte. Juste de l'aménagement intérieur. On ne peut nier le fait que cet agencement a atteint une certaine qualité pour une partie de la planète tandis qu'une autre n'est pas parvenue à suivre le mouvement, dépassée par la force technologique des premiers, dépassée par cette volonté inébranlable d'étendre leur puissance, jusqu'à piller les ressources des voisins. La guerre est devenue le nerf du moi dérivé, la source de son extension.
La sédentarisation contenait en elle la nécessité de multiplier les territoires à exploiter étant donné que les besoins inhérents au moi dérivé ne cessaient de gonfler. Pour renforcer sa puissance, il faut étendre son champ d'action. Pas question de se contenter des cycles naturels et d'attendre que la terre reconstitue son potentiel. L'usage des énergies fossiles comme le pétrole a accéléré le processus.
Rien dans l'Histoire ne permet la moindre ouverture des consciences. La pièce était close, sans fenêtre, des murs immenses. Une prison intérieure que les générations, les unes après les autres, se sont efforcées de décorer. Jusqu'à piller les éléments rapportés par des populations voisines. L'accumulation est devenue le seul mot d'ordre.
Lorsque je vois les milliers de livres historiques cherchant à analyser les causes des conflits, je me dis qu'il y a un regard extrêmement limité sur les évènements. Les historiens identifient non pas les causes mais des conséquences d'un phénomène intérieur. Il faut remonter dans la psyché humaine. Remonter très, très loin. Avant que les murs de la geôle ne soient mis en place par les hommes eux-mêmes. Sinon, rien ne sera jamais réglé. On continuera à observer et à analyser les évènements qui se produisent dans cet espace clos sans jamais chercher une faille dans le mur, sans jamais porter notre regard par-delà les murs.
L'analyse du passé n'apportera aucune solution. Les changements qui surviendront ne seront toujours qu'un angencement de la cellule.
L'extermination des ethnies contribue bien entendu au maintien du paradigme. Les puissants ne peuvent laisser exister un autre regard. Le risque que cela déclenche une crise de conscience est insupportable. Il suffira de faire passer ces peuples pour des "sauvages". Les tenants du modernisme s'exclameront que si on suit cet exemple, on doit revenir à l'époque de la pierre taillée.
Ils devraient essayer de comprendre que d'un point de vue spirituel, nos sociétés modernes en sont à la Préhistoire.
Et que les ethnies des Peuples Premiers sont infiniment plus évolués.
Je sais bien que cette vidéo est issue d'une chaîne commerciale. Je sais bien que se pose le problème des conséquences de ce genre de rencontre. Mais je trouve exaltant de voir que des "Blancs" viennent demander leur avis à des "sauvages".
Et le passage avec la Calas est tellement beau...
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Toujours l'Islande
- Par Thierry LEDRU
- Le 16/02/2012
Après son refus de payer sa dette, l’Islande fera le triple de la
croissance de l’UE en 2012
24 Janvier 2012 Par la garnie23 janvier 2012 Posté par benji sous Argent et politique 12 commentaires
http://blogs.mediapart.fr/blog/la-garnie/240112/apres-son-refus-de-payer-sa-dette-l-islande-fera-le-triple-de-la-croissan
Je ne cesserai jamais de répéter que l’Islande est LE pays à prendre en exemple,même s’il est complètement ignoré des médias, s’il est loin ou quelle qu’en soit la raison pour ne pas en parler, c’est le pays à suivre! Payer pour les banques? Même pas en rêve, là bas ils ont été emprisonnés! Sauver les banques? Elles ont été nationalisées. Quand à la croissance actuelle, elle se porte au mieux.
Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et selon les prévisions de la Commission européenne, elle va faire le triple du taux de croissance attendu pour l’UE en 2012 (La croissance de l’UE est prévue à 0,5% en 2012 contre 1,5% en Islande). Pour 2013 la croissance devrait atteindre 2,7%, principalement à cause de la création d’emplois. L’Islande est le pays qui a nationalisé les banques privées et qui a emprisonné les banquiers responsables de la crise.L’Islande a été le seul pays européen qui a rejeté par un référendum citoyen le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers.
Pendant ce temps dans un pays comme l’Espagne, le ministre l’économie qui fut un grand responsable chez Lehman Brothers, a maquillé les soldes bancaires et a gonflé les résultats pour faire croire à une solvabilité du système financier résultant de la déréglementation des marchés mais ce dernier a fini par s’effondrer.
Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing furent les banques nationalisées en 2008 pour éviter leur faillite et qui furent placées sous contrôle démocratique, plutôt que de profiter d’injections inconditionnelles de capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens. En juin dernier, l’une d’elle Landsbankinn, a annoncé son intention de rembourser les intérêts aux détenteurs d’hypothèques pour compenser les citoyens de payer leurs pertes.
La révolte pacifique a débuté en 2008, sans que celle-ci soit décrite dans les pages des grands médias européens, qui ont mentionné dans des notes en bas de page que ce pays était un dangereux exemple à suivre. À la fin de 2008, l’ensemble des dette de l’Islande égalait à 9 fois son PIB. La monnaie s’est effondrée et la Bourse a suspendu ses activités après une baisse de 76%.
Le pays a fait faillite et a ensuite reçu un prêt de 2 100 millions de dollars du FMI et 2 500 millions de dollars provenant des pays nordiques et de la Russie. Le FMI, comme d’habitude, a exigé, en échange des mesures « d’ajustement » soit des coupures dans les dépenses sociales qui ont provoqué la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées au début de 2009 dans lesquelles la gauche a remporté la majorité absolue et provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur, qui était traditionnellement la force dominante dans le pays, qui n’a conservé que 23,7% des voix.
Le Mouvement Gauche-Vert a gagné 21,7%, Alliance sociale-démocrate 29,8%, le Parti progressiste 14,8% et Mouvement des citoyens 7,2%.
Johanna Siguroardottir a été choisi pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates, et les écologistes de gauche. En 2010, on a mis sur pied une assemblée constituante de 25 membres, des « citoyens ordinaires » pour réformer la Constitution. Cette même année, le gouvernement a soumis à un référendum sur le paiement ou non de la dette contractée par les banques privées en faillite au Royaume-Uni et dans les Pays-Bas, mais 90% des gens ont refusé de payer.
Ses citoyens ont voté non à cause de l’effondrement de la Banque Icesave et les gouvernements de ces pays couvrent les dépôts à capitaux publics. Le FMI a gelé les prêts en espérant que l’Islande finirait par payer ses dettes illégitimes.
En septembre 2010, l’ancien Premier ministre Geir Haarde a été mis en procès pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol a également émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson. En avril 2011, les citoyens ont de nouveau dit non à un nouveau référendum sur le paiement de la dette.
Après cela, au mois de décembre la banque Landsbanki a décidé de retourner une partie de la dette. Le montant total des sommes versées par Landsbanki, selon Icenews à 350 milliards de couronnes, soit environ 33% de la dette totale. Pourtant, « les comptes Icesave ne représentent seulement 4% des obligations des institutions financières du pays, soit environ 4000 millions d’euros. 96% restant ne pouvait pas être renvoyé aux créanciers, car il était complètement impossible de le faire parce que le paiements d’intérêts chaque année aurait dépassé les revenus du pays.
Dans les mots de l’économiste Jon Danielsson : « Les (banques) ont accumulé une dette égale à plusieurs fois le PIB annuel. Il n’y a aucune possibilité que les citoyens puissent payer cette dette. »
Il y a quelques jours, les responsable de la Fiscalité en Islande ont inculpé deux officiers supérieurs des banques qui ont commis des fraudes au moyen de prêts non autorisés pendant les opérations qui ont conduit à son système financier à s’effondrer en 2008 : l’ancien PDG responsable de la faillite de Glitnir, Larus Welding et le responsables des finances de l’entreprise, Gudmundur Hjaltason. Ils auraient abusé de leur position pour fournir environ 102 millions d’euros sans la permission, sans garanties de la part des bénéficiaires et sans avoir consulté le département de gestion des risques.
Les agences de notation Moody, Standard & Poor et Fitch font pression pour punir l’endettement sans grand succès et toujours en essayant d’ignorer la reprise économique dans ce pays. Par ailleurs, en 2008, quelques mois avant l’effondrement de ses banques, le pays jouissait encore de la cote triple A donnée par ces mêmes organismes.
* Journaliste. Www.contralatortura.cl Dispatch
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Mouvements de pensées. (spiritualité)
- Par Thierry LEDRU
- Le 15/02/2012
Des lecteurs ou lectrices, ici ou sur des forums, me disent parfois que mes propos ressemblent au Bouddhisme ou à la Théosophie, à l'Hindouisme, au Taoisme ou d'autres entités religieuses, philosophiques ou spirituelles.
Non, je ne suis adepte de rien.
Je n'aime pas les mouvements de pensées qui sont des pensées de masse.
Je n'aime pas les Maîtres à penser.
Je n'aime pas les leaders, ni ceux qui les "leadérisent".
Je n'aime pas ceux qui aimeraient que je pense comme eux ou qui aimeraient en tout cas qu'en pensant comme eux, cette pensée, qui est leur, soit renforcée par mon adhésion.
Je n'aime pas l'identification de l'individu à une pensée figée.
Lorsque je parle d'éthique mondiale, il ne s'agit pas d'un mouvement de masse conduit par des individus érigés en Gourous, Maîtres à penser, Guides spirituels, Leaders charismatiques, Grand Eveilleur et autres dérives sectaires ou tout du moins adhésion à une soumission vénérée...Je parle d'individus ayant érigé en eux une conscience INDIVIDUELLE prenant forme dans les actes quotidiens et portant un regard aimant sur le phénomène vital, qu'il soit de la dimension de la sauterelle à celle de l'atmosphère en passant par l'être humain.
Je pense que les consciences individuelles agissantes auront un impact plus sain que celui de masses constituées d'individus ayant trouvées dans l'adhésion inconditionnelle à des paroles de maîtres une forme et un rôle à tenir. J'ai davantage de reconnaissance et d'estime envers l'agriculteur du fin fond des Cévennes qui oeuvre à l'exploitation respectueuse de la terre qu'envers la masse suiveuse qui porte des banderoles derrière quelques personnalités "charismatiques"... L'un agit concrètement, les autres parlent.
La question se pose de "l'utilité" de personnalités comme Krishnamurti, Swami Prajnanpad, Douglas Harding, Eckhart Tolle et autres "penseurs". Sont-ils ou étaient-ils engagés dans une voie active ou se contentaient-ils d'émettre des réflexions ? La parole peut-elle être considéré comme un acte utile ?
Pour ma part, la réponse est claire. Ces gens sont des acteurs majeurs, des "agisseurs".
D'une part, parce que la profondeur de leurs réflexions réclame une intensité similaire à celle d'une exploration, qu'ils y ont consacré leur vie entière et d'autre part, parce qu'ils ont contribué à une mise en actes chez leurs lecteurs ou auditeurs de ces réflexions, au regard justement, de l'extrême précision à laquelle ils sont parvenus. Il ne s'agissait pas de fumeuses discussions de bistrots ou de salons littéraires ou intellectuels mais d'un cheminement d'explorateur de conscience.
A mon humble niveau, lorsque je passe parfois deux heures à écrire quelque chose d'à peu près sensé, j'éprouve une fatigue réelle, comme si j'avais effectivement marché intérieurement. Je serais totalement incapable d'imaginer ce qu'ont pu vivre Krishnamurti, C G jung, Aurobindo...
De plus, ces "Penseurs Agissant" se sont bien souvent engagés dans des voies sociales afin de tenter d'apporter leur contribution à la communauté. Ils ne sont pas restés reclus dans leur solitude à explorer leur propre abîme. Ces gens étaient essentiellement tournés vers autrui sans pour autant chercher en aucune mesure à devenir gourou ou leader. Krishnamurti a rompu avec la société théosophique pour cette raison.Lui, comme beaucoup d'autres contribuaient à provoquer chez tous, non pas une adhésion à une pensée mais l'exploration de leurs propres pensées. C'est totalement différent.
Tant que les humains chercheront à adhérer à un quelconque mouvement de masse, on sera toujours confronté à une société d'individus égarés en proie à l'angoisse des horizons. Il n'y a aucun panneau indicateur dans la voie spirituelle. En dehors des panneaux qu'on se fabrique soi-même et qu'il faut brûler derrière soi au risque de se retrouver englué dans une voie rassurante.
Je n'appartiens à aucun mouvement, je ne cherche aucun panneau indicateur, je récuse toutes les pensées collectives.
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L'exemple de l'Islande
- Par Thierry LEDRU
- Le 15/02/2012
"Si vous ne changez pas en vous-même, ne demandez pas que le monde change"
http://www.wikistrike.com/article-revolution-loin-des-medias-l-islande-reecrit-entierement-sa-constitution-99142021.html
Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en trouverez presque pas trace sur « Google » : bref, le black-out total. Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.
Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
Musique: L'Islande nous souhaite "Bon courage"
http://player.vimeo.com/video/12236680?title=0&byline=0&portrait=0
Quand l’Islande réinvente la démocratie
Le 16 décembre 2010 par Jean Tosti
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.
C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.
Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.
Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.
(source: cadtm.org)
Quand l’Islande réinvente la démocratie
l’Assemblée constituante a été élue en novembre
Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.
Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.
Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.
Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.
Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.
Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.
On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.
Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.
Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à: michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.
(source: parisseveille.info) et les moutons enragés