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  • La liberté. (spiritualité)

    Je tourne toujours cette idée de l'intuition.

    Mais ce qui me tracasse au-delà de cette absence de réponse quant à la source de cette intuition, c'est la notion de liberté qui vient s'y greffer.

    On considère habituellement l'idée de liberté comme étant la possibilité d'agir comme bon nous semble, dans la mesure de notre positionnement à l'égard d'autrui.

    Je ne reviendrai pas là-dessus, c'est incontestable, même si c'est éminemment difficile à réaliser en toutes circonstances.

    Mais je vois cette liberté comme étant également la possibilité d'user pleinement de mon potentiel. J'entends par là de ne pas subir de limites quant aux capacité dont je dispose. Il ne s'agit donc pas de chercher à m'extraire d'un enfermement imposé par des contingences extérieures ni d'user de mon libre arbitre dans la mesure de son insignifiance mais de parvenir à explorer la totalité des horizons qui existent en moi. Il s'agit dès lors de m'échapper de mes propres limitations. Limitations générées par ma propre incapacité à posséder clairement l'ensemble de ce potentiel. Je suis donc enfermé dans la geôle de mes insuffisances alors que la liberté existe par elle-même en moi mais que je ne parviens pas à la saisir. Non pas en raison des autres mais uniquement de moi.

    Si je ne parviens pas à saisir pleinement l'extraordinaire potentiel offert par l'intuition, je ne peux pas dire que je suis libre. Je suis bien au contraire enfermé en moi ou bien il y a en moi une part d'un Soi emprisonnée. Ce qui n'est pas mieux...

     

    Et quand on pense que certains individus essaient d'acquérir leur liberté en gagnant de l'argent et en accumulant des biens matériels. Et qui osent certainement dire à leurs enfants qu'ils doivent "grandir"...

  • Lortheugrafe de Lailysé.

    Il me reste quelques places dans ma classe de CM2... Ces fautes-là sont au programme. Si la notion de travail et d'effort ne leur sont pas incompréhensibles, ils pourraient éventuellement y arriver...
    http://www.lepost.fr/article/ 2011/11/22/2643963_cinq-fautes-d-orthographe-dans-le-communique-de-presse-de-l-elysee-a-daniele-mitterrand.html

     

    Incroyable mais vrai : dans le communiqué de presse d'une douzaine de lignes, rédigé par l'Elysée en guise d'hommage à Danièle Mitterrand, on trouve 5 grosses fautes d'orthographe, relevées par L'Express.fr :

    Communiqué de presse de l'Elysée.

    Pour commencer, le président présente comme il se doit ses "plus profondes condoléances à ses enfants, à ses petits enfants et à l'ensemble de sa famille", en oubliant le tiret entre petits et enfants. Encore, cette faute est-elle plutôt bénigne en comparaison avec celles qui suivent...

    Pour l'Elysée, Danielle Mitterrand est "une femme qui (...) poursuivi (sic) jusqu'au bout de ses forces les combats qu'elle jugeait justes."

    "Jamais, ni l'épreuve, ni la victoire ne la firent dévier du chemin qu'elle s'était tracée (sic)".

    Elle "su (sic) faire preuve d'une indépendance d'esprit, d'une volonté et d'une dignité exceptionnelle (sic)".

    Inquiétant, non ?

    Note de la rédaction

    Si la com' de l'Elysée a du mal avec la relecture, elle en a un peu moins avec la rapidité. Peu de temps après l'envoi du communiqué truffé de fautes aux rédactions, le site de l'Elysée remettait en ligne une version corrigée, non sans oublier encore le tiret entre "petits" et "enfants", ainsi que les virgules entre "le président François Mitterrand" (!)... :

    Communiqué corrigé.

    Sur Twitter, les internautes se sont déchaînés, comme souvent quand l'Elysée se déchire...

    Précédents

    A noter que ce n'est pas la première fois que l'Elysée se rate de la sorte sur l'orthographe. Au mois de juin, Le Petit Journal de Canal+ l'avait épinglé sur la retranscription du discours d'inauguration de Nicolas Sarkozy lors du Salon de l'Aéronautique et de l'Espace. Là encore, 5 à 6 fautes d'orthographe et de français...

    De son côté, Eric Besson, alors qu'il était au ministère de l'Identité nationale en novembre 2009, avait aussi pondu une circulaire certifiée sans bescherelle...

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  • La mémoire et l'intuition. (spiritualité)

    Même si la mémoire est indispensable, il se pose le problème de son empreinte sur l'instant présent. Se pose également son emprise sur l'intuition dès lors que cette mémoire consciente dont nous usons continuellement ne permet pas en raison de cette omniprésence d'user de cette perception inconsciente d'une vérité qui est en nous et qui surgit sans que nous ayons eu la volonté de nous en servir. J'ai l'impression que cette mémoire attachée au phénomène des pensées obéit à l'ego et à cette obligation d'imposer à l'existence son empreinte. La mémoire consciente est au service du mental, elle utilise le réseau des pensées pour exister et entretient cette impression de maîtrise.La mémoire a un fonctionnement temporel étant donné qu'elle est inscrite dans le passé, c'est en cela d'ailleurs qu'elle répond aux exigences du mental. L'intuition pour sa part ne prend forme que dans l'instant présent en percevant des éléments qui nous échappent et qui lui permettent d'établir la justesse d'un acte. Un acte qui n'est pas décidé volontairement mais qui s'impose.

    L'intuition a ceci de déstabilisant qu'elle ne répond pas à cette "maîtrise" illusoire du mental mais qu'elle existe par elle-même, sans aucune intervention consciente. Il ne s'agit pas d'une mémoire mentalisée se nourrissant d'un effort cognitif ou expérimental mais d'un flux de perceptions détachées de la raison et des pensées. Il est probable que ces perceptions se soient inscrites en nous à travers le champ des expériences mais qu'elles ne soient pas restées inventoriées au niveau de la mémoire et de la pensée. Elles sont "tombées" dans une dimension bien plus profonde jusqu'à intégrer notre inconscient.

    Même si l'intuition a une part expérimentale inexpliquée, elle n'est pas d'ordre conscient et la mémoire n'en a gardé aucune trace.

    Ce qui me tracasse, c'est la présence de cette intuition extrêmement forte chez les jeunes enfants. Une espèce de connaissance immédiate, irraisonnée, démentalisée. J'en ai plus d'une fois été le témoin à travers mon métier. L'étendue des expériences étant trop faible pour expliquer cette prescience, il faut bien situer cette faculté dans un champ intemporel...La capacité naturelle a être impliqué dans l'instant présent et par conséquent à se libérer de la contrainte de la mémoire et de la pensée est sans doute un élément favorable. Il n'y a qu'un enfant pour pouvoir faire d'un bâton une fusée au milieu d'un cercle agité d'adultes babillant...

    Il est détaché de ce fardeau temporel, cognitif, expérimental, historique, sociétal, il est libre, encore pour quelques temps, de ce formatage et de cette raison restrictive qui vont lui être imposés par les adultes qui l'entourent et "l'éduquent"...

    Cette intuition ou cet instinct (une dimension encore plus puissante) existe par conséquent à priori... C'est ça qui me fascine. Ce qui m'effraie par contre, c'est de constater l'effacement progressif de cette intuition au fil du temps. Elle est plus présente chez les femmes, c'est une réalité bien connue. Elle est également chez elles plus durables.

    Peut-être que cet ego tentaculaire est moins présent chez les femmes et qu'elles parviennent dès lors à rester en prise avec cet inconscient profond. Les hommes sont éduqués à être plus cartésiens ou obtus... C'est selon...

    Les femmes donnent la vie aussi. C'est un avantage indéniable sur les hommes au regard de la perception intime de ce que la vie propose...

     

    Tout cela ne me dit pas quelle est la source de cette intuition.

    S'il ne s'agit pas de la mémoire consciente, ni du phénomène des pensées, s'il ne s'agit pas d'un raisonnement, il faut trouver un autre émetteur.

     

    Je me demandais par rapport à quelques expériences en montagne si cette intuition ne serait pas insérée dans la totalité du corps. Comme une "mémoire" corporelle ajoutée à une mémoire cérébrale. Je ne m'explique pas en effet certains "réflexes" intuitifs que j'ai eus dans l'expérience du canyoning, de l'avalanche, de chutes de pierres, de chutes à vélo etc etc...Comme si mon corps n'avait absolument pas besoin d'être soutenu par une unique intervention cérébrale mais qu'il était capable d'oeuvrer seul à sa survie. J'ai bien pensé au cerveau reptilien. Mais alors, ce qui est effrayant, c'est de  se dire que notre évolution existentielle ne met en oeuvre qu'une partie précise de notre potentiel et nous prive d'un autre. Et que seules, quelques expériences précises, souvent inattendues et parfois même dangereuses, peuvent rétablir cette connexion bridée.

    C'est peut-être aussi cela que recherchent les alpinistes, escaladeurs, explorateurs, bikers, free riders et autres adeptes de l'adrénaline. Bien plus qu'un simple "shoot" d'endorphines mais des retrouvailles avec ce cerveau englué sous les synapses du néo cortex.

  • La souris qui raconte

    UNE BIEN BELLE INTERVIEW  sur le site de MES PREMIERES LECTURES
    http://mespremiereslectures.com/Interview-La-Souris-qui-raconte.html
    Et finalement, je me demande si ça n'est pas ça l'avenir...Et pourtant, je les aime mes livres en papier.
    Interview La Souris qui raconte
    A la Une
    Pour les 6 à 11 ans
    Type

    Françoise Prêtre, fondatrice et directrice, présente sa maison d’édition 100 pour 100 numérique.

    (Photo : DR Laurence de Terline)

     

    Les éditeurs ont la parole ....

    La Souris qui raconte … INTERVIEW de la directrice fondatrice

     

    Françoise Prêtre :


    Votre nom et prénom (ou l’inverse) : Françoise Prêtre
    âge (si vous le voulez bien) : 55 ans (2 x 5 avec des rêves d’enfant)
    Vos casquettes au sein de la Maison : Créatrice de La souris qui raconte, j’y suis directrice éditoriale, directrice artistique et de production, mais pas que… Petite société créée en juin 2010, je me dois d’être multi casquettes !

    Votre top 5 ou 10
    Des auteurs que vous aimez de la littérature classique en général
    (si possible jeunesse) réponse très subjective…..
    En vrac, Michel Tournier, Roald Dahl, J. R. R. Tolkien, J. Prévert, M. Pennac, Saint Exupéry, Romain Gary, E.-E. Schmitt et tant d’autres, dont je découvre les livres au fur et à mesure de mes lectures.

    Vos passions : En vrac, lire, écrire, cuisiner, jardiner, aimer, observer !

    RACONTEZ-NOUS VOTRE HISTOIRE…

    Mes Premières Lectures : Quand, où et par qui a été fondée la Souris qui raconte ?
    Françoise Prêtre LSQR : Création de la SARL en juin 2010 par Françoise et Michel Prêtre (époux à la ville et associés dans la société) et mise en ligne du site marchand www.lasourisquiraconte.com le 27 octobre 2010.

    M.P.L : Pourquoi cette création ?
    Françoise Prêtre LSQR : Plusieurs raisons dont la première, indépendante de ma volonté, a été un licenciement à 52 ans. Plutôt que de chercher un nouveau travail salarié en production prépresse (ce que j’ai fait pendant 11 ans) ou en direction artistique (ce que je n’avais plus vraiment fait depuis 11 ans), j’ai réfléchi au moyen le plus pertinent de cumuler expertise métier, envie du moment, et conjoncture. Un petit stop par l’écriture de plusieurs manuscrits, et hop ! Idée ! Je tenais le bout de ma pelote, il n’y avait plus qu’à dérouler.

    M.P.L : Quelle est la ligne éditoriale et quelle est son évolution si il y en a une, depuis le début ?
    Françoise Prêtre LSQR : Je ne me sens pas bien dans le monde dans lequel je vis. Ce qui malheureusement aujourd’hui n’est pas rare. Puisque je créais cette maison d’édition, je me suis dis qu’à un tout petit niveau, je pouvais essayer de faire passer des messages aux enfants lecteurs, au travers de textes engagés. La ligne éditoriale de La souris qui raconte est citoyenne et humaniste avec des valeurs tournées vers le partage et l’échange. L’autre existe et mérite d’être considéré, quel qu’il soit. Je parle de tout. Exclusion, différence, deuil… J’essaie de le faire de façon bienveillante, sans misérabilisme, en interrogeant simplement l’enfant, en le considérant comme un être intelligent doué de raison et capable d’analyse.

    M.P.L : Quels ont été les étapes marquantes de son histoire ..Expliquez le pourquoi du comment….
    Françoise Prêtre LSQR : L’étape le plus marquante de la longue vie de La souris qui raconte est sa création d’abord ! Premier éditeur jeunesse 100% numérique web et tablettes, avec des contenus enrichis de ce type. Plus sérieusement, chaque mise en ligne est une étape marquante, mais les deux plus importantes ont été « Louise ou la vraie vie », histoire d’école créée et réalisée par des enfants dans le cadre de leur programme de cours et sous titrée en LSF, et « Conte du haut de mon crâne » pour l’aboutissement de l’œuvre, tant au niveau du texte, que de l’illustration et de ses enrichissements, mais aussi la partie audio, particulièrement soignée. Enfin, la sortie de « Antiproblemus, veut sauver la Terre » sur l’AppStore, a également été un grand moment.
    Lorsque nous avons créé La souris qui raconte, il nous apparaissait comme une évidence que les histoires pour enfants, pour être attractives sur ordinateur, se devaient d’être interactives. Nous avions fait le choix de Flash©, et lorsque l’iPad© est arrivé en France, à peine deux mois avant la création de LSQR, nous n’allions pas tout arrêter pour une simple question de format et de compatibilité. Il fallait contourner le problème, et nous l’avons fait. Une petite victoire en somme !


    M.P.L : Combien de salariés comptaient la Maison à sa création et aujourd’hui ?
    Françoise Prêtre LSQR : 27 octobre 2010 - 27 octobre 2011, en un an, nous avons édité (mis en ligne) 21 titres, c’est plutôt cela que je veux mettre en avant. Comme je le disais plus haut, nous sommes une petite équipe polyvalente et multi tâche. Nous devons beaucoup aux auteurs et illustrateurs qui nous font confiance. Plus d’une trentaine maintenant.


    M.P.L : Quel est le territoire couvert (vos lecteurs viennent ils des 4 coins du monde ?)
    Françoise Prêtre LSQR : Francophone pour l’instant, avec un bon public au Canada, Belgique et Suisse, mais aussi dans les pays du Maghreb. Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie sont dans le top 10 de la fréquentation du site.

    M.P.L : Quelles sont les originalités, les spécificités de la Maison ? Et pourquoi ce positionnement ?
    Françoise Prêtre LSQR : « Pure-player » (Un éditeur pure-player est un entrepreneur qui publie des livres exclusivement dans des formats numériques à destination des nouveaux dispositifs de lecture). Ce que j’aime dans cette proposition de définition donnée par Lorenzo Soccavo, c’est qu’il parle d’entrepreneurs. C’est bien sous cette casquette-là que je me sens la plus légitime. Les « pure-players » sont trop souvent regardés comme des bêtes curieuses, ils ne sont pas reconnus comme éditeurs, dans le monde très fermé de l’édition papier. Si j’ai fait le choix du numérique, c’est pour apporter à la génération des « digital native » des lectures différentes, plus en adéquation avec leurs aspirations et l’utilisation qu’ils font des ordinateurs. Il n’en reste pas moins que ce sont des livres que nous éditons, avec une vraie dimension narrative !

    M.P.L : La crise est elle palpable pour vous ? Et comment luttez-vous ?
    Françoise Prêtre LSQR : La crise que je ressens n’est pas apparentée à LA crise. Je pense plutôt à la crise due à la discrimination faite par l‘édition classique au regard de l’édition numérique, qui est catastrophique pour les « pure-players ». Pour essayer de s’extraire de l’indifférence imposée par les éditeurs, les « pure-players » se sont regroupés autour d’un événement initié par Actualitté et Walrus, qui ont créé « Une autre rentrée littéraire », pour qu’au moins, quelque part, soit évoqué les sorties littéraires numériques !


    M.P.L : Quelle est votre actualité jeunesse ? Les temps forts de l’année pour vous (Salons, évènements etc…)
    Françoise Prêtre LSQR : La souris qui raconte a été invitée à différents événements. A Troyes d’abord, au salon régional du livre pour la jeunesse « Les tablettes : un nouveau genre littéraire » était le thème de la table ronde à laquelle je participais. Le 16 novembre, à la Cantine Numérique Rennaise il était question « De l’imprimé au numérique, une nouvelle génération d’éditeurs » et enfin le 24 novembre au Gœthe Institut nous débattrons « Internet pour découvrir la littérature jeunesse ». Notez que sur ces trois rendez-vous, un seul mentionne la littérature jeunesse. Serai-je plus pressentie experte dans un secteur que dans un autre ? Et puis pour finir l’année en beauté, il y aura le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, où j’aurai le plaisir d’exposer en numérique, toutes les œuvres éditées sur le site www.lasourisquiraconte.com et celle(s) sortie(s) sur l’iPad.

    M.P.L : Quels sont les projets à venir ?
    Françoise Prêtre LSQR : Prendre un vrai positionnement sur les tablettes iPad & Androïd et viser les marchés anglophones et hispanophones en traduisant site et histoires. Et puis comme je le disais en préambule, j’ai des rêves, et la Chine en est un ! Un marché colossal avide de numérique ! Voyage à découvrir sur le blog de La souris qui raconte. Jour 1, jour 2 et jour 3 !

    M.P.L : A propos de la jeunesse : pourquoi viser ce public, que lui offrez vous de spécifique ?
    Françoise Prêtre LSQR : La souris qui raconte, des histoires plaisir à lire autrement ! C’est mon credo !

    M.P.L : LA SOURIS QUI RACONTE se trouve à quel(s) endroit(s) géographiquement ? Et pourquoi ?
    Françoise Prêtre LSQR : Nous sommes installés chez nous, à Clamart. Nous habitons l’une des trois maisons des « trois petits cochons » ! Le bois n’est pas loin, et le loup non plus !

    M.P.L : « Un éditeur gagne beaucoup d’argent sur le dos des auteurs » voilà une phrase que l’on entend souvent… un commentaire ?
    Françoise Prêtre LSQR : Le rôle de l’éditeur est essentiel, mais pas plus que celui de l’auteur (ou de l’illustrateur pour ce qui est de la jeunesse). Un éditeur sans auteur est un non sens, alors pourquoi la répartition des gains est-elle si disproportionnée ? Les auteurs vivant de leur art sont rares. Ce n’est pas le cas des éditeurs !

    M.P.L : Quels sont vos liens avec vos auteurs et illustrateurs ? Et comment les choisissez-vous ?
    Françoise Prêtre LSQR : Je les aime, tout simplement. Au delà d’être des personnes faites de chair, elles ont du talent (ce que je leur jalouse un petit peu). Mais le fait de les remarquer, de les éditer, participe à leur émanation non ? Je vais vous raconter une anecdote.
    Alors que je déambulais dans les ateliers de mon ancienne école d’art, à l’occasion des diplômes de fin d’année, je croise un Monsieur que je reconnais. Il était le directeur de l’école lorsque j’étais moi-même étudiante. Vieux Monsieur sage, aujourd’hui ! Je me rappelle à lui et il me demande ce que je deviens. Je lui dis que je ne crée malheureusement plus et que je suis directrice de production dans une maison d’édition prépresse. Je me raconte un peu en laissant transpirer ma frustration, c’est alors qu’il me dit : — « Ne regrettez rien car il nous faut des gens comme vous pour révéler des gens comme eux ! ». Je n’avais pas encore créé La souris qui raconte, mais j’y réfléchissais, et cette phrase a dû travailler tout au fond de ma tête !
    Pour ce qui est de les choisir, c’est une question de résonnance (et de ligne éditoriale). Les textes doivent raconter plus qu’une histoire, il doit transporter de vraies valeurs avec Amour et Respect comme principaux protagonistes.

    M.P.L : Avez vous du coup un fonctionnement différent des maisons d’édition classiques et si oui quelles sont ces différences ? 
    Françoise Prêtre LSQR : Editorialement parlant, je ne crois pas qu’il y ait de différence. Je travaille avec des auteurs-illustrateurs sous contrat d’édition et payés en droits d’auteurs. Par contre je n’édite pas de livre. Le support de mes histoires est l’écran d’ordinateur. Le plus large choix d’écrans possible. Je ne fais pas non plus appel au circuit de diffusion du livre papier. Les livres numériques sont vendus grâce au web : lasourisquiraconte.com, immateriel.fr, appstore…

    M.P.L : Combien de manuscrits (en jeunesse et au global) recevez-vous chaque jour ou mois… ?
    Françoise Prêtre LSQR : C’est très variable et en rapport direct avec l’actualité des médias. Mais je dirais entre 10 et 20 par mois et j’édite un titre toutes les trois semaines environ.

    M.P.L : Quels sont vos souhaits et ambitions pour votre Maison ?
    Et comment voyez vous son avenir ?
    Françoise Prêtre LSQR : Mon premier souhait est de tenir sur la durée. Une création est toujours difficile. Lorsqu’on se positionne sur un marché neuf et par conséquent immature, les risques de ne pas pouvoir tenir sont nombreux (surtout lorsqu’aucune aide publique ne vous est accordée compte tenu de votre spécificité). Lorsque ce postulat sera rempli, j’ai de grandes ambitions pour La souris qui raconte. Cela pourrait faire une deuxième interview, qu’en pensez-vous ?

     

    La souris qui raconte .... le Site ICI, le BLOG ICI. et APPSTORE ICI.

     

    La souris qui raconte, c’est :

     

    Trois types de livres :

    Les histoires pour enfants collection à lire ,

    Les histoires pour enfants collection à jouer ,

    Les histoires pour enfants collection à inventer .

     

    Des tarifs compris entre entre 4.95euros et 9.50 euros

    Quelques exemples d’ouvrages :


    Adhi le petit porteur de soufre

    (Histoire à jouer)
    Auteur : Françoise Prêtre
    Illustrateur : Laure du Faÿ
    Lu par : Jean-Marco Montalto

    ISBN : 978-2-36302-004-8

    Antiproblemus veut sauver la terre

    (Histoire à jouer)
    Auteur : Patrice Quélard
    Illustrateur : Romain Egea
    Lu par : Pierre Scarella

    ISBN : 978-2-36302-016-

     

     

    Chabada

    (Histoire à lire)
    Auteur : Lionel Larchevêque
    Illustrateur : Lionel Larchevêque
    Lu par : Pierre Scarella

    ISBN : 978-2-36302-006-2

    Chacun cherche papy

    (Histoire à inventer)
    Auteur : Séverine Vidal
    Illustrateur : Berengere Le Gall
    Lu par : Cécile Givernet

    ISBN : 978-2-36302-029-1
    Animateur : Ivan Timsit

    Conte du haut de mon crâne

    (Histoire à jouer)
    Auteur : Séverine Vidal
    Illustrateur : Claire Fauché
    Lu par : Cécile Givernet

    ISBN : 978-2-36302-036-9

    Dagobert et sa famille à...

    (Histoire à lire)
    Auteur : Ingrid Chabbert
    Illustrateur : Emilie Michaud
    Lu par : Jean-Marco Montalto

    ISBN : 978-2-36302-040-6


    Dans mon cœur

    (Histoire à lire)
    Auteur : Valérie Weishar Giuliani
    Illustrateur : Nouchine Arbogast
    Lu par : Jean-Marco Montalto

    ISBN : 978-2-36302-012-3



    En quête d’espace

    (Histoire à inventer)
    Auteur : Karine Gottot
    Illustrateur : Maxim Cyr
    Lu par : Jean-Marco Montalto

    ISBN : 978-2-36302-033-8
    Animateur : Farah Allegue

    Je suis le nombril du monde

    (Histoire à jouer)
    Auteur : Séverine Vidal
    Illustrateur : Flambi
    Lu par : Pierre Scarella

    ISBN : 978-2-36302-025-3
    Animateur : Christèle Marty

    La bulle d’Elodie

    (Histoire à lire)
    Auteur : Laetitia Etienne
    Illustrateur : Emilie Dedieu
    Lu par : Mélodie Brault

    ISBN : 978-2-36302-021-5
    Animateur : Ivan Timsit

     



     

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  • Encore l'intuition. (spiritualité)

    L'intuition n'est pas une imagination capable de se projeter au-delà de l'instant mais une connaissance inexplicable dans l'immédiat et au-delà de cet instant.

    L'imagination est une pensée qui sort de l'espace réel et espère parfois que cette réalité correspondra à ce qui est imaginé.

    L'intuition n'est pas une pensée comme les autres étant donné qu'elle surgit dans un laps de temps qui n'offre même pas la possibilité d'observer cette pensée et d'en juger de la qualité, de la pertinence, de la justesse. L'intuition s'impose. Elle est spontanée. Elle survient dans une circonstance précise et n'a pas d'existence propre comme une pensée qui peut très bien se construire et durer sans aucune nécessité.

    L'intuition répond à une nécessité. Pas l'imagination.

    L'intuition n'est donc pas une pensée basique. Elle n'a pas de temps. Elle est sans passé, sans avenir, et s'écoule dans un battement de paupières. C'est un rappel au niveau conscient d'une connaissance inconsciente, une mise en lumière foudroyante de ce qui était dans l'obscurité. Elle survient comme un éclair mais peut durer dans certaines circonstances mais il semble dès lors qu'elle ait été remplacée par une pensée qui se l'attribue et la rationnalise. 

     

    Ce qui est stupéfiant, c'est de considérer que nous possédons par conséquent une opportunité de choix absolument inexplicable par la raison mais qui contient pourtant une justesse imparable. Il n'est pas question de hasard bien entendu. Celui-là n'est que le résidu édulcoré de notre incapacité à comprendre les phénomènes.

    En septembre, j'ai été renversé par une voiture alors que j'arrivais en vélo à une priorité à droite, en bas d'une descente. L'automobiliste a forcé le passage, je n'avais aucune possibilité de l'éviter. Par contre, il était préférable que je ne passe pas sur le capot ou pire encore sous les roues. Tout va beaucoup trop vite pour que la pensée puisse entrer en action. J'ai bloqué les freins, dérapé de la roue arrière, braqué le guidon vers l'arrière de la voiture, heurté le coffre, passé par-dessus, pivoté en l'air, emporté par l'élan et je suis retombé sur le dos, tous les muscles bandés pour amortir au mieux le choc. J'avais un casque heureusement...Tout a tapé, le dos, la tête, les bras. Sonné. Pompiers, immobilisation, urgences, radios, minerve...J'ai réalisé trois jours plus tard qu'une molaire ne tenait plus. Elle était cassée au niveau des trois racines. Un vol plané de trois mètres d'après les gendarmes.

    Et bien, je sais que je n'ai pensé à rien. Et j'ai pourtant choisi toutes les bonnes options.

    Ou alors c'est que certaines pensées ne laissent aucune trace. Est-ce que l'intuition est une autre forme de pensées ? Une pensée sans l'influence de la raison. Une saisie immédiate de la réalité et des actes qui en découlent. Est-ce que cette pensée sans raison pourrait trouver sa source dans le corps lui-même ? Je n'ai pas eu le temps d'organiser intellectuellement une issue à cette situation. Tout s'est fait en moi sans que je n'intervienne par la raison, ni même de façon consciente par la pensée. On pourrait attribuer ces réactions spontanées à l'instinct de survie. Dans ce cas-là, je pense que ça convient effectivement.

    L'instinct tout comme l'intuition peuvent survenir dans des situations de danger. Le dictionnaire ne fait habituellement aucune disticntion entre les deux. Il faudra que j'y revienne.

    Mais il arrive aussi que nous ayons des intuitions dans des circonstances dénuées de tout risque. Ma princesse est par exemple très douée pour trouver un endroit précis en ville et pour ma part, c'est la même chose mais dans la nature. Un sentier caché derrière un amas de roches ou le cabinet médical au détour d'un parc d'enfants. Le genre de choses pour lesquelles on pourrait tourner en rond pendant une heure ou même ne jamais les trouver. Et bien, il y a parfois une intuition...Une étrange impression qui nous fait penser que c'est par là...

    On pourrait parler de hasard si ça n'arrivait qu'une fois tous les dix ans. Pas quand ça se répète. Je ne crois pas au hasard.

    Est-ce qu'il y a en nous une mémoire très profonde, liée à de multiples expériences de vie, et qui pourrait survenir de façon incosnciente et nous guider ? Ma princesse a longtemps vécu à Lyon et d'autres grandes villes et je cours dans les bois depuis mon enfance...Est-ce qu'il y a une mémoire ayant enregistré un nombre infini de situations similaires et dans lesquelles nous avons établi une connaissance insondable ?

    Cela signifierait que les enfants ne disposeraient pas de cette intuition ou qu'elle serait infime. Et là, je sais bien qu'il n'en est rien.

    Mais alors si cette intuition n'attend pas le nombre d'années pour se révéler, d'où vient-elle ?

     

    C'est cela qui m'interpelle.

    D'où vient-elle ?

  • Forum des édités solidaires

     

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  • Jarwal le lutin (tome 2)

     

     

    « Izel est venu te parler, Jarwal. »

     

    Kalén se tenait à ses côtés. Il ne l’avait pas entendu arriver. Toujours ce glissement furtif sur la terre, comme une délicatesse respectueuse.

     

    « La chauve-souris de ton rêve, Jarwal. C’est Izel.

    -Comment sais-tu que j’ai rêvé d’une chauve-souris Kalén ?

    -Parce que j’ai rêvé de ton rêve. Je sais qu’il s’agit d’Izel. Ce sont ses yeux.

    -Et que cherche-t-il à me dire ?

    -Tu n’as pas besoin de ma réponse. Elle est déjà en toi. »

     

    Cette incroyable plénitude intérieure de Kalén. Comme s’il avait déjà vécu des milliers d’années et usait d’une expérience incommensurable. Il n’en avait pas saisi la portée lorsque le jeune homme s’était présenté à lui dans sa forêt, lorsqu’il était venu réclamer son aide. Tout était là, toutes les images, toutes les paroles échangées, il s’en souvenait parfaitement. Jackmor l’avait reconnu, il avait été jeté dans une geôle, il y avait eu le combat, ce soldat qui l’avait frappé et puis ce vide en lui. Tout était là.

    « Izel m’a expliqué, Jarwal, que la violence dont tu as été la victime est à l’image des dégâts que cette violence provoque chez tous les êtres humains. La violence les prive d’eux-mêmes en jetant sur leur conscience un voile sombre, comme si l’individu se retrouvait enfermé dans un espace clos dans lequel il n’existe plus réellement mais où il devient la victime de la violence, un être perdu, inquiet, tourmenté, torturé. Des désirs de vengeance, des douleurs insondables pour ce qui est perdu, des terreurs incontrôlables pour un avenir incertain, des remords, des regrets, des souffrances qui tournent en boucle et privent les individus de la plénitude de la Création. Celui qui est victime de la violence et ne parvient pas à s’en extraire, spirituellement, celui-là devient sa propre victime. La violence passée n’y est pour rien, c’est l’individu qui entretient le Mal. L’existence, elle-même, devient une épreuve quotidienne. Et la Vie est ignorée.  

    -Oui Izel, c’était exactement ça. J’étais égaré et en souffrance. Cette certitude que je n’étais plus moi parce que j’étais privé de mes connaissances alors que ça n’était que mon ego qui souffrait et non la Vie en moi. Comme si mon existence était primordiale au point d’en ignorer cette Vie. »

     

    Un regard lointain sur les paysages offerts, le silence du Monde et la Paix immense. Les larmes encore qui coulent comme des résistances rompues.

     

    « Et maintenant Kalén ? Que puis-je faire pour ton Peuple ?

    -Rien Jarwal. Tu ne dois rien à mon Peuple. Tu ne dois rien à personne parce qu’il ne s’agit pas d’un devoir. C’est comme si tu avais une dette dont tu devais t’acquitter. Et dans ce cas-là, tes actes ne seraient pas désintéressés mais devraient contribuer à te libérer d’un poids que tu t’infliges toi-même. Si tu décides d’agir, fais-le pour la Vie que tu portes et non pour des raisons qui sont attachées à ton ego. Fais-le en honorant cette Création. »

     

    Il n’était qu’un enfant au regard des paroles de Kalén. Et il remercia intérieurement la Vie de l’avoir plongé dans l’errance. Cette certitude désormais d’être ouvert comme un ciel infini, qu’il suffisait de rester impassible pendant les tempêtes ou les canicules interminables. Rien ne pouvait porter atteinte au ciel lui-même. Il serait toujours là. Les évènements ponctuels ne seraient jamais que des évènements et pas la Vie elle-même.

    Il observa respectueusement les nuages gris qui glissaient sur l’océan céleste. Ils n’étaient que des pensées éphémères. Il appartenait à l’individu de ne pas maintenir leurs présences par des attachements temporels. Les laisser passer comme des situations momentanées. La leçon à saisir n’était pas contenue essentiellement dans la compréhension des actes menés ou des réactions provoquées mais dans l’effacement systématique des circonstances jusqu’au rétablissement de la plénitude. Le ciel ne disparaîtrait jamais. Mais l’ego pouvait l’assombrir par des nuages inventés.

     

     

    Jarwal aperçut Gwendoline qui sortait de la Nuhé et s’approchait. Il l’observa avec un amour ineffable en lui. Elle était son soleil dans le ciel de son existence.    

  • La raison et le couple.

    La Raison n'est pas à rechercher dans le couple mais en soi à postériori. Le couple n'a pas pour mission de permettre aux individus de trouver la Raison en eux mais d'exploiter cette Raison qu'ils possèdent déjà. Il n'est de couple possible qu'au regard du travail intérieur que chacun aura mené au préalable et de l'osmose de ce travail individuel au sein du couple. Rien ne sera possible et encore moins durable si les deux individus ou même un seul considère que le couple a un objectif salutaire envers la maîtrise de ce Soi et l'usage de la Raison associée à la passion. Le risque est de voir sinon les individus prendre en otage la relation amoureuse en considérant que c'est au couple de les porter vers le haut. Comme si le couple représentait une troisième entité correspondant à un Maître. le Maître est en chacun et le couple est le calice qui reçoit ces deux entités éveillées. La passion dévorante s'installera si un des partenaires attend du couple l'enthousiasme et l'euphorie que l'individu n'a pas trouvé en lui dans son existence intime. De la même façon, la Raison deviendra une autorité asphyxiante si l'individu octroie à cette raison un pouvoir destiné à limiter les excès qu'il n'aura pas su apprivoiser au préalable. Le couple n'est pas un assemblage formateur mais un assemblage d'individus formés. C'est en tout cas ainsi que je le vis depuis longtemps, sans que la succession des jours ne soit jamais venue interférer sur la beauté du parcours.

     

    L'équilibre doit exister au préalable. Le couple ne doit pas être pris en otage pour évoluer. La Raison et la Passion sont deux entités qui se nourrissent l'une l'autre. Elles ne sont nullement ennemies. Deux plateaux d'une même balance. Parfois, le plateau penche d'un côté, parfois de l'autre. Ce qui importe, c'est de rester dans un état d'observation lucide et de ne jamais être dépendant de ce déséquilibre provisoire. Ca n'est qu'un aléa de l'existence. Je ne suis ni la Raison, ni la passion mais celui qui les observe en toute conscience. Elles ne sont que les deux faces du même Esprit.