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  • Hashtag secheressemoncul

    Désolé mais ça existe. Et il y a également le hashtag caniculemoncul. 

    Hier, j'ai reçu un commentaire dans lequel la personne raillait les climatologues. Un habitant de Lorraine qui disait que ses citernes d'eau pluviale étaient pleines. Grand bien lui fasse. Au lieu de se moquer des climatologues, il devrait juste s'en réjouir. 

    Quant à la compréhension entre la différence fondamentale entre climatologie et météorologie, je pense pour que pour un certain nombre d'individus, c'est une nuance qui ne leur est pas accessible...

    Depuis des années, les climatologues expliquent que le réchauffement ou dérèglement anthropique induira des phénomènes d'ampleur qui pourront contredire ponctuellement cette réalité du réchauffement planétaire. Et ils disent bien : planétaire. 

    Mais là, encore une fois, pour beaucoup d'individus, cette précision n'est pas entendue. Ils se contentent de regarder le thermomètre sur leur balcon. 

    Effarant. 

    C'est juste la mise en lumière de cet épouvantable "Moi, je". 

    La notion d'empathie envers la planète et le monde du vivant, ça leur passe à quinze mille au-dessus de la tête. 

    Rien à attendre de bon de ces gens-là. Et désormais, on a même affaire sur les réseaux sociaux à des groupes qui s'en prennent aux météorologistes et les conspuent.

     

    L’association Météo Centre insultée et harcelée sur les réseaux sociaux par des climatosceptiques

     

    Centre-Val de Loire

    De 

    Armand Moreira

    Jeudi 17 août 2023 à 14:48

     

    L’association Météo Centre qui supervise un réseau de stations météorologiques autonomes sur l'ensemble de la région Centre-Val de Loire est victime de harcèlement sur les réseaux sociaux. En cause, les climatosceptiques adeptes des théories du complot.

    Florentin Cayrouse (à gauche) et Olivier Renard (à droite) ont installé une station météorologique au château royal d'Amboise

    Florentin Cayrouse (à gauche) et Olivier Renard (à droite) ont installé une station météorologique au château royal d'Amboise - Armand Moreira

    Des groupes organisés

    La publication faisant état de l'observation d'un cavum a été un événement déclencheur pour Météo Centre. "Maintenant c’est sur chaque publication, on a un commentaire qui remet en doute la canicule ou le réchauffement climatique", explique Olivier Renard. Et la force de frappe de ces comptes souvent anonymes surprend. "Jusqu’ici c’était plutôt des personnes assez isolées. Là on sent bien qu’il y a des organisations. Notre publication a même été partagée sur plusieurs comptes de climatosceptiques avérés au niveau international", raconte-t-il. Face à ce harcèlement, l’association a donc dû prendre des mesures. "On a décidé de bannir systématiquement les comptes climatosceptiques".

    Météo Centre coordonne plus de 80 stations météorologiques autonomes sur l'ensemble de la région Centre-Val de Loire, dont cinq en Indre-et-Loire. Pour ces passionnés, le but est d’obtenir des prévisions météo dans les localités moins couvertes par Météo France et d'observer certains microclimats propres au territoire.

     

    https://louernos-nature.fr/quelle-est-la-difference-entre-climat-et-meteo/

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    Home Changement climatique  Quelle est la différence entre climat et météo ?

    Quelle est la différence entre climat et météo ?

     

      21 avril 2021

    Le changement climatique est un thème incontournable des questions environnementales du XXIème siècle. Cependant, une confusion fréquente consiste à associer deux disciplines pourtant différentes : la climatologie et la météorologie. Cet article vous propose d’y voir un peu plus clair !

    Deux composantes permettent de distinguer météo et climat : la composante spatiale, mais aussi la composante temporelle. La météorologie est donc la science des phénomènes atmosphériques actuels et leur prédiction à court terme. Tandis que la climatologie étudie l’évolution à long terme des caractéristiques climatiques et de leurs changements à venir sur de grandes échelles temporelles.

    météorologie climatologie

    Les applications smartphone de météorologie ne renseignent pas sur le climat !

    Une météorologie axée sur les grandeurs atmosphériques

    La météorologie étudie avant tout les phénomènes et grandeurs atmosphériques. Elle est pour ces raisons reliée à la géophysique et la mécanique des fluides. L’objectif de la discipline est donc d’établir des prévisions pour ces grandeurs atmosphériques à court ou moyen terme.

    Les 6 principales grandeurs atmosphériques suivies par les météorologues sont :

    Les températures (relevées par réseau de stations météorologiques) ;

    La pression atmosphérique (mesurée en hectopascal hPa : 1 hPa = 0,00098 atm) ;

    La pluviométrie (précipitations en mm de colonne d’eau) ;

    La couverture nuageuse (ou nébulosité) ;

    Le degré d’hygrométrie (ou taux d’humidité) ;

    La vitesse du vent (épisodes venteux, tempêtes, cycloniques …).

    Depuis 1873, le réseau de stations météorologiques a nettement progressé. Aujourd’hui, plus de 10.000 stations terrestres et 5000 stations en mer de haute technologie suivent les grandeurs atmosphériques.

    La climatologie en tant que science de l’atmosphère

    La composante spatiale fait varier les tendances climatiques comparées

    La climatologie se concentre sur les conditions moyennes de l’atmosphère, sur une échelle temporelle longue et sur de vastes zones géographiques. La composante spatiale est importante, car elle prend en compte des indices climatiques variables selon ces échelles. Si la composante temporelle est donc comparable à première vue, deux courbes issues de deux échelles spatiales différentes ne le seront pas forcément.

    Par exemple, la courbe de Mann (Mann et al., 1999) étudie l’évolution moyenne des températures depuis plus de 1000 ans sur l’ensemble de l’Hémisphère Nord. Or certains détracteurs lui reprochent des résultats contraires, notamment à l’échelle régionale. C’est une erreur de perception spatiale des données. Plus l’échelle est locale, plus il est difficile d’extrapoler les tendances obtenues pour l’ensemble de la planète. En d’autres termes, le changement climatique est spatialement hétérogène. C’est pourquoi la fameuse courbe de Mann en crosse de hockey ne rend pas bien compte de l’optimum médiéval, puisque ce phénomène climatique n’apparaît que dans certaines données climatiques passées, comme par exemple en Angleterre (Lamb, 1965).

    météorologie climatologie

    La courbe de Mann (Mann et al., 1999).

    Normales de températures en climatologie

    Pour comparer des variations climatiques entre différentes régions du globe et durant de grandes échelles temporelle, les climatologues ont recours à des normales climatiques. Ce sont des moyennes arithmétiques de paramètres climatiques (température, pluviométrie, …) pour des intervalles de temps définis. L’OMM (Organisation Mondiale du Climat) recommande de considérer des périodes de 30 ans. Par exemple, la période 1951-1980 telle que l’utilise le graphique ci-dessous de la NASA. Le graphique d’anomalie des températures globales correspond sur l’axe des ordonnées à la différence entre la température globale pour chaque année et la normale des températures sur la période 1951-1980.

    Anomalies de température entre 1880 et 2020 (sources : NASA)

    Climatologie et indices climatiques

    En définitive, la climatologie prend en compte différents indices climatiques, selon la période et la zone spatiale étudiées. Il est ainsi possible de suivre la variabilité naturelle du climat terrestre. Mais aussi, à partir de modèles robustes, d’en déduire l’impact des activités humaines. Voici ci-dessous quelques exemples d’indicateurs climatiques.

    A partir de données géophysiques, géochimiques et géologiques :

    Bilan radiatif terrestre ;

    Composition et évolution chimique de l’atmosphère ;

    Épisodes géologiques majeurs ;

    Érosions et altérations des roches à différentes échelles temporelles ; 

    Variation de l’albédo et de la cryosphère ;

    Evolution et impact de la végétation mondiale ;

    Tectonique des plaques, ouvertures océaniques.

    Le cycle biogéochimique du carbone représente aussi une somme d’indicateurs climatiques pertinents. En effet, l’accumulation de CO2 atmosphérique contribue au forçage radiatif global de l’atmosphère terrestre. Sources : IPCC (GIEC), 2021.

    A l’échelle des décennies, des siècles et des millénaires :

    Réseau mondial de mesures météorologiques fiables (depuis 1873) permettant de calculer la température moyenne globale ;

    Suivi des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) ;

    Surfaces mesurées des banquises en Arctique et Antarctique (photos aériennes ou satellites) ;

    Données historiques, témoignages avérés, données agricoles. Exemples des relevés de dates des vendanges en France depuis 1900, datation très ancienne des premières floraisons de cerisiers au Japon ;

    Analyse des pollens conservés dans les sédiments lacustres en lien avec les climats passés.

    météorologie climatologie

    Le célèbre indicateur climatique de la floraison des cerisiers au Japon.

    A l’échelle du million d’années :

    Composition isotopique des atomes d’oxygène fixés dans les molécules d’eau d’une colonne forée de glaces polaires (températures de surface selon le thermomètre isotopique) ;

    Composition chimique des bulles d’air fossiles (teneurs passées en dioxyde de carbone).

    Météorologie et climatologie : en résumé

    Météorologie et climatologie sont donc deux disciplines différentes ! Ainsi, lorsqu’un rapport scientifique envisage l’évolution possible des climats (scénarios RCP), il envisagera la variation d’indicateurs climatiques et en tirera des conclusions sur l’évolution du climat dans un proche horizon, à l’échelle d’un territoire. Mais en aucun cas, les modèles ne pourront prévoir la météo exacte du prochain siècle ! Par exemple, pour l’horizon 2100, les climatologues envisagent un climat méditerranéen en Auvergne (scénario RCP 4.5).

    Le climat sera en effet plus chaud et plus sec, avec des associations végétales remontant depuis le sud de la France. Mais en aucun cas, il ne sera possible de publier le bulletin météorologique de Clermont-Ferrand du 17 avril 2100. C’est pourquoi il et crucial de bien saisir la nuance entre météorologie et climatologie !

     

  • Pépinière

    Dans la continuité du texte précédent, je précise qu'on garde tous les noyaux de prunes, mirabelles, pêches, abricots que le verger nous fournit et qu'on les plante dans un grand bac en bois que j'ai construit la première année qu'on est arrivé ici. 

    Actuellement, on a huit pêchers, douze pruniers, cinq mirabelliers, deux abricotiers qui ont germé. Ce seront donc des arbres "francs", issus de noyaux et non de greffes sur des porte-greffes pas toujours bien capables de s'enraciner profondément et donc peu susceptibles de résister aux années caniculaires qui vont se succéder. Il est bien plus préférable de favoriser des arbres sur noyaux. 

    Si vous n'avez pas de terrain suffisamment grand ou pas de terrain du tout, vous pouvez toujours fabriquer une mini serre, faire germer des noyaux et aller les planter en lisière de forêt, ou dans des prés de pommiers abandonnés. Quand on y fait attention, c'est effarant le nombre d'anciens vergers qui ont été abandonnés. Question de rentabilité...A cent mètres de la maison, il y a un ancien verger avec un cerisier, un prunier (prune jaune), un pommier et un poirier. Plus personne ne s'en occupait, les propriétaires sont morts, les héritiers ne sont pas intéressés, le notaire n'arrive même pas à tous les retrouver...

    J'ai taillé les arbres et j'y plante mes noyaux germés. 

  • L'homme qui plantait des arbres

    L'Homme qui plantait des arbres est une nouvelle écrite en 1953 par l'écrivain français Jean Giono pour « faire aimer à planter des arbres », selon ses termes. Dans ce court récit, le narrateur évoque l'histoire du berger Elzéard Bouffier, qui fait revivre sa région, en Haute Provence, entre 1913 et 1947, en plantant des arbres. Bien qu'il s'agisse d'une fiction, la nouvelle parvient à inciter le lecteur à croire à l'existence réelle du berger et de sa forêt.

    Écrite à la suite d'un concours du magazine américain Reader's Digest, la nouvelle a eu un retentissement mondial. Elle est aujourd'hui considérée comme un manifeste à part entière de la cause écologiste. En effet, le berger ne parvient pas seulement à créer une forêt : celle-ci a des conséquences sociales et économiques, qui permettent aux villages des alentours d'accueillir de nouvelles familles alors qu'ils étaient menacés de désertification. Avant même l'invention de la notion de développement durable, la nouvelle en donne ainsi une illustration poétique.

    La nouvelle véhicule de nombreux messages : écologiques, humanistes, politiques. L'histoire d'Elzéard Bouffier est en effet considérée dans la littérature écologiste comme une parabole de l'action positive de l'homme sur son milieu et de l'harmonie qui peut s'ensuivre. La nouvelle est également une ode au travail, à l'opiniâtreté, à la patience, à l'humilité, et à la ruralité.

    Le récit de Giono a donné lieu à un film d'animation canadien du même titre en 1987, réalisé par l'illustrateur Frédéric Back et lu par Philippe Noiret, et qui a obtenu plus de quarante prix à travers le monde.

    L'Homme qui plantait des arbres est aujourd'hui reconnue comme une œuvre majeure de la littérature d'enfance et de jeunesse et elle est, à ce titre, étudiée en classe.

     

    Juste pour information.

    Près de la maison, à deux kilomètres, il y a eu une coupe rase. Cinq mille mètres carrés d'arbres abattus, principalement des chênes. Un jour, je me suis arrêté et je suis allé discuter avec les bûcherons.

    Ils m'ont dit que le propriétaire abandonnait tous les "restes" qui n'étaient pas utilisables pour les scieries, c'est  à dire les grosses branches et parfois même des troncs trop "tordus".

    Il a contacté le propriétaire pour dire que j'étais intéressé.

    Au final, la stère de bois me revient à vingt euros. (72 euros en Savoie, 65 ici, dans la Creuse) A moi de me débrouiller pour tout nettoyer.

    J'ai donc tronçonné et fendu pour environ quinze stères de bois sur place. Pas besoin d'aller faire de la musculation...

    Mais j'ai demandé également si le propriétaire avait un projet de reboisement et la réponse était négative. J'ai donc demandé si je pouvais reboiser moi-même et il a accepté. Je vais donc planter des glands, des châtaignes et des noisettes.

    C'est ce qu'on a fait ici, sur nos 4700 mètres carrés et deux terrains "sauvages" qu'on n'a pas encore achetés mais ça va se faire. On a 73 chênes et 27 châtaigners qui ont poussé. Quant aux noisetiers, on ne les compte plus. Comme on a déjà un très gros chêne qui donne des milliers de glands et un châtaigner qui en donne tout autant, c'est vraiment très simple de le faire dans toutes les coupes rases abandonnées qu'on trouve dans nos randonnées.

    Donc, on plante. On ne connaîtra pas l'ombre accueillante donnée par ces futurs grands arbres mais d'autres en profiteront.

    Un sac à dos, une petite binette, un trou, un gland, une châtaigne, une noisette et la nature fera le reste.

    Faire ce qu'on peut avec ce qu'on a.

  • France culture : Into the wild

    J'ai fendu du bois de chauffage ce matin et comme la voiture est au bord de l'énorme tas de bois, je mets la radio. Je précise que je suis tout seul sur une piste forestière et que je ne dérange personne. Et j'ai donc écouté cette émission. Très beaux échanges sur ce film et cette histoire vraie.

    Pour ceux et celles qui ne connaitraient pas le personnage de Chris McCandless avec en filigrane, la philosophie de Henry David Thoreau. 

     

     

    Grille des programmes

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    Arts et Création

     

    Emile Hirsch dans "Into the Wild" (2007) de Sean Penn - Copyright Paramount Vantage

    Série « Les films qui ont changé le monde »

    "Into the Wild" de Sean Penn

    Jeudi 10 août 2023LECTURE

    ÉCOUTER (59 MIN)

    Emile Hirsch dans "Into the Wild" (2007) de Sean Penn - Copyright Paramount Vantage

    Les plus écoutésde France Culture1

     

     

    Provenant du podcastLa Culture change le monde

    "Into the Wild" de Sean Penn (2009), film culte césarisé, nous offre une plongée dans les grands espaces de l'ouest américain, du Mexique et de l'Alaska, pour nous faire redécouvrir la pensée de Henry David Thoreau et les écrits de Jack London.

    Avec

    Cyril Dion Auteur, réalisateur et militant écologiste

    Ollivier Pourriol Philosophe, essayiste et romancier

    Claire Nouvian Directrice de l’association Bloom

    Entre retour aux sources et invitation au voyage, Into the Wild fait entrer les grands espaces dans les salles obscures, il déploie sur grand écran les beautés de la Nature et nous rappelle, notamment en convoquant les écrits de Thoreau, qu’une autre manière d’habiter ce monde est possible.

    Voilà pourquoi en choisissant de revenir aux sources du 7e Art, pour cette collection de dix films qui ont changé le monde, nous voulions revoir l’histoire de Christopher McCandless, jeune américain en quête d’absolu qui va tourner le dos au confort matériel, rompre avec sa famille, avec la ville - avec le monde dit "civilisé". Il rêvait d’Alaska et pour la rejoindre il a traversé la Californie, travaillé dans les champs de blé du Dakota, descendu le Colorado en canoë, avant de mourir, empoisonné, en 1992. Il avait alors 24 ans.

    Un livre enquête a été écrit autour de ce jeune homme et de son périple par Jon Krakauer en 1996. Sean Penn adapte cet ouvrage en 2007 pour le cinéma, avec dans le rôle titre Emile Hirsch. Le succès du livre, puis du film, a fait de la vie de McCandless un mythe moderne, a transcendé la figure du routard en vagabond céleste. Pourquoi Into The Wild a-t-il changé une génération de spectateurs ? Comment a-t-il réintroduit la Nature et le sauvage au cœur de nos imaginaires ? Quel récit porte ce film ?

    À la recherche de la sobriété

    "Into the Wild redonne une modernité aux écrits de Thoreau. Ce film s’inscrit dans une histoire qui est jalonnée de la beat génération, des hippies ... La résurgence actuelle d’une forme de recherche de sobriété, d’une recherche de nouveaux récits qui viendraient remplacer ce mythe de gagner toujours plus, de faire carrière - mythe que McCandless rejette dans le film - ça ne s'est jamais arrêté depuis que la civilisation industrielle a commencé à émerger en Occident. Ce qui est intéressant, c’est que le personnage apporte de la complexité : il y a des moments d’épiphanie dans la nature, on voit bien que Christopher McCandless est fasciné par les océans, par les paysages, par les ciels. Il retrouve une forme de liberté, il a besoin de se confronter à ça en cherchant ses limites, en regardant ce qu’il est capable de faire. Il raconte quelque chose qui est une sorte d’impossible aujourd’hui. Mais ce récit n’est pas achevé, il a besoin d’être poursuivi. Tous les films, les récits qui essayent de percuter le récit de la société capitaliste consumériste le font pour essayer de la craqueler, pour voir si quelque chose d’autre peut en sortir." Cyril Dion

    Emile dans "Into the Wild" (2007) de Sean PennEmile dans "Into the Wild" (2007) de Sean Penn 

    - Copyright Paramount Vantage

    À réécouter : Walden, Henry David Thoreau

    Les Chemins de la philosophieÉCOUTER PLUS TARD

    LECTURE

    58 min

    Un film sur l'empathie

    Cette recherche d'absolu, de confrontation à la nature met en avant à la fois le lien qui peut se créer entre elle et l'homme, mais met en relief également comme l'indiquent les plans de fin du film, l'immense besoin de partager avec d'autres humains ces beautés et expérimentations :

    "Les grands espaces vides sont perçus comme vides si on vient d’un milieu très occidental et urbanisé ; ce n'est pas vide si on est un trappeur. On sait de loin, à la couleur de la glace, si on peut marcher dessus, pour dire le mot "neige", il y a plusieurs mots … L’idée que c’est vide, c’est une vision de quelqu'un qui ne peut pas voir. Le mot "empathie" a été créé au XIXème siècle par un spécialiste de philosophie esthétique. Au départ, l’empathie ce n'est pas la relation entre deux humains, c’est la relation entre un être humain et n’importe quoi d’autre : un autre être vivant, un paysage ... Chris McCandless choisit de finir sa vie dans un bus. Le mot bus vient d'omnibus qui veut dire pour tous. Au cœur du vide, il se réfugie dans un cocon qui est un minibus, et donc une trace de civilisation, de service public, de transports en commun. Il a besoin de mourir là, donc ce n'est pas un film sur la nature. Mais il a eu besoin de s’éloigner, besoin de ce vide, de cette impuissance." Ollivier Pourriol

    Emile Hirsch dans "Into the Wild" (2007) de Sean PennEmile Hirsch dans "Into the Wild" (2007) de Sean Penn 

    - Copyright Paramount Vantage

    Le cheminement vers soi-même

    Si c'est un film sur la recherche de ses limites, sur les paysages, la nature et l'inclusion d'un homme à celle-ci, c'est aussi, selon Claire Nouvian, une démarche constitutive de l'adolescence :

    "Je ne vois pas dans ce film une dénonciation de la société de consommation mais le mal-être d’un individu qui a du mal à s’insérer dans la société, de manière générale, quelle qu’elle soit, au minimum depuis la révolution industrielle. On reçoit la violence d'un monde de manière tellement extrême qu’elle peut nous tuer et la seule façon de survivre c’est de se mettre à distance. Ce voyage passe par plusieurs épisodes et se termine dans un grand décor dangereux et sauvage, c'est une rencontre avec soi-même."

    À réécouter : Cyril Dion : agir, ici et maintenant !

    La Grande Table cultureÉCOUTER PLUS TARD

    LECTURE

    26 min

    Pour en parler :

    Cyril Dion , militant écologiste, réalisateur de Demain (2015), Animal (2021), et auteur récemment de A l'orée du danger (Actes Sud, 2022)

    Ollivier Pourriol, philosophe, critique de cinéma, créateur des séances "ciné-philo" MK2, scénariste et auteur de la bande-dessinée La vérité sur Socrate (éditions Les Arènes, 2023)

    Claire Nouvian , militante écologiste, fondatrice de l'association BLOOM

    Archives diffusées :

    Sean Penn et Eddie Veder discutent de l'idée originale dans l'émission Charlie Rose diffusée le 21/09/2007, disponible sur Youtube

    Les critiques du Masque et la plume discutent du film (France Inter, 17/01/2008)

    Corinne McCandless, la soeur de Chris McCandless parle de son frère sur l'émission Rare TV Show disponible sur Youtube

    Une lecture de Guillaume Gallienne dans "L'Amérique des grands espaces" tiré de l'émission Ca peut pas faire de mal (France Inter, 16/01/2010)

  • Sous-marin en plongée

    Le discours des gens me sidère. C'est un déni de conscience qui représente une menace considérable.

    C'est le "jusqu'ici, tout va bien, j'arrive encore à trouver des lieux épargnés."

    Le Moi souverain et l'absence totale de considération envers les autres, envers la nature, envers la Terre et l'ensemble du vivant. L'impression de voir des individus s'agitant dans une poche d'air, une poche d'air qui diminue en fonction de cette agitation, ils prennent ce dont ils ont besoin, juste attachés à leurs désirs, indifférents des effets de cette frénésie consommatrice.

    Nous sommes tous dans ce sous-marin où la quantité d'oxygène diminue, jour après jour. Et nous plongeons toujours au plus profond. Je pourrais m'amuser en pensant à ceux qui sont allés en Norvège pour être au frais, la Norvège qui connaît actuellement des pluies diluviennes. Même chose en Slovénie, plus grande catastrophe naturelle en trente ans.

    Mais bon, pour que tous ces gens réalisent que le réchauffement de la planète induit des phénomènes météorologiques comprenant des inondations, des tornades, des orages dévastateurs et probablement des chutes de neige phénoménales et des températures épisodiquement basses, il faudra du temps, beaucoup de temps.

    Et pendant ce temps, le sous-marin continue à descendre.

     

     

    LONDRES (Reuters) - Attirés par des températures plus clémentes, les touristes et les voyagistes vont, à l'avenir, privilégier les destinations du nord de l'Europe après un été qui a été marqué par des canicules et des feux de forêt dans le sud du Vieux continent.

    La région méditerranéenne reste la plus prisée des touristes en Europe, mais les réservations vers les pays comme le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, la Norvège ou encore la Suède sont en hausse par rapport à 2022, selon des données publiées par Mastercard, entreprise américaine de paiement.

    Des vols moins chers et une dévaluation de certaines monnaies en Scandinavie participent à cette nouvelle attractivité, mais le changement climatique est aussi une des raisons avancées mercredi par TUI, le plus grand voyagiste au monde.

    L'entreprise pourrait voir sa saison estivale commencer plus tôt au printemps et terminer à l'automne, a expliqué Sebastien Ebel, président du directoire de TUI. Et l'offre vers les pays nordiques, les Pays-Bas, la Pologne et la Belgique pourrait aussi s'étoffer.

    "Nous irons en Grèce jusqu'en novembre et peut-être qu'on devrait laisser cette destination ouverte jusqu'à la fin de l'année, après même Noël", a-t-il ajouté lors d'un entretien téléphonique avec des journalistes.

    "Cela laisse plus d'opportunités pour la croissance", a-t-il indiqué.

    Le voyagiste vient juste d'annoncer qu'il pourrait faire face à une ardoise de 25 millions d'euros à cause des incendies à Rhodes en Grèce qui ont forcé le rapatriement de milliers de touristes européens.

    En Norvège, les voyagistes voient une augmentation de la demande, comme à l'île de Vesteraalen, dans le nord du pays. L'office de tourisme a indiqué que des touristes étaient venus d'Europe centrale et du Sud pour échapper à la canicule.

    Conséquence, des vols directs vers le nord de la Norvège ont été créés.

    Fabio Scaglione et Diego Bruno faisaient partie d'un groupe de touristes venu d'Italie qui a visité la semaine dernière Stockholm.

    "L'an dernier, nous sommes allés dans le sud de l'Espagne et il faisait très chaud. Cette année, nous avons décidé d'aller dans un lieu plus frais", affirme l'un d'eux.

    Heather Storgaard, une touriste écossaise, va passer une partie de ses vacances d'été au Danemark et dans le nord de l'Allemagne. Les températures élevées l'ont tenue éloignée du sud de l'Europe ces cinq dernières années.

    "Avant, j'ai été en France, en Italie, des destinations estivales normales mais j'ai commencé à me sentir mal", affirme-t-elle.

    "Même l'Allemagne et la Suisse se situent trop au sud, j'y étais l'année dernière et il faisait déjà trop chaud", avance la touriste écossaise.

    Margit Wissenbach, une Allemande vivant au Danemark, a visité la Suède cette année avec l'intention de partir randonner et de visiter des villes comme Göteborg.

    Souvent amenée à se rendre en Italie pour son travail, elle affirme préférer le nord pour les vacances : "Je préfère marcher sous la pluie que dans un four".

    (Reportage par Joanna Plucinska, Marie Mannes et Rachel More; version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)

  • Pourquoi écrire ?

     

     

    Coeurouvertwhite 1« Si tu n’es pas toi-même, qui pourrait l’être à ta place. » C’est de Henry David Thoreau, précisa-t-elle. Et je ne veux pas me détacher de ça. C’est pour ça que j’écris. Je pense que seule cette démarche permet d’extraire de soi l’essentiel. Les pensées sont insuffisantes, elles sont trop volages. Si vous cherchez à les développer avec vos semblables, elles se perdront en cours de route parce qu’elles opteront pour la confrontation ou l'adhésion ou même la séduction et cette intention, conflictuelle ou imitative, vous arrachera à vous-mêmes. Les arborescences créées par les échanges verbaux vous éloigneront irrémédiablement de la révélation que contenait le message initial, celui qui est au cœur de l’individu. Rien ne peut se faire hors de la solitude existentielle. Les mots écrits seront des balises, des scalpels, les outils de l’autopsie. Lorsque j’écris, ce sont les mots qui créent le courant de l’exploration, ils se renforcent les uns les autres. Il ne s’agit plus seulement de pensées mais de sculptures. Tout reste gravé et la contemplation des architectures déclenche immanquablement le désir de reprendre le burin et de tailler encore et encore dans la masse. Sans ces écrits, les pensées se sont évanouies depuis bien longtemps déjà et il faut tout reprendre au début. L’apathie spirituelle de l’humain est entretenue par cette dictature de la parole, un flot éternel qui ne supporte aucun barrage. L’écrit individuel, l’autopsie solitaire, le dépeçage des pensées et l’élimination systématique des bavardages immatures, voilà ce qui m’importe et nourrit la fièvre bienheureuse de mes plongées intérieures.

  • L'émerveillement

    "Notre devoir le plus impérieux est peut-être de ne jamais lâcher le fil de la Merveille. Grâce à lui je sortirai du plus sombre des labyrinthes". Christiane SINGER

     

     

    Le plus sombre des labyrinthes. La période actuelle n'a pas, pour moi, la géométrie d'un labyrinthe car dans un labyrinthe, il existe une issue et donc une délivrance. Il n'y a pas d'issue à la voie dans laquelle l'humanité s'est engagée. Il n'y a aura pas de délivrance mais une sanction. Il s'agira par contre d'une délivrance pour la nature, pour la planète, pour la vie ou tout du moins, pour ce qui n'aura pas disparu. Je m'érige contre les individus qui se contentent de dire que la Terre vivra très bien sans le poids écrasant de l'humanité car c'est ignorer les milliards d'animaux et de plantes qui auront disparu, non pas naturellement, mais qui auront été éliminés. Cette "délivrance" ne surviendra qu'au terme d'une hécatombe. Elle est déjà en cours. Il est clair par contre que la période qui suivra la fin de l'hégémonie humaine sera profitable à la nature. Car c'est vers cette fin que nous allons. C'est pour moi une certitude. Il ne manque que le délai. Les raisons de ce déclin majeur et irréversible sont si nombreuses qu'il ne reste qu'à tenter d'identifier celle qui sera la plus "efficace". Pour ma part, c'est le déréglement climatique car c'est celui qui englobe l'ensemble de la planète. Les autres motifs ne seront que des conséquences.

    Que vient faire l'émerveillement dans ce scénario ? Il est ce qui me permet de vivre sans que la conscience du désastre en cours ne devienne mortifère.

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    L'ÉMERVEILLEMENT AU CŒUR DE LA SAGESSE.

     

     12 Jui 2019

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    L'émerveillement exprime un étonnement qui jaillit en l'être humain face à ce qui dépasse son entendement. La capacité de s'émerveiller possède le parfum de la candeur et la profondeur de la sagesse. Elle intensifie notre état de présence, allège notre cœur et revigore notre intelligence.

    L’émerveillement, cet éblouissement fait d'étonnement et d'admiration, défini un certain regard porté sur le monde plus que le caractère plus ou moins merveilleux de l'objet regardé. Les photographes par exemple savent bien qu'une très légère variation de l'angle de l'objectif peut suffire pour que l'objet le plus banal se transmue en merveille. Nul besoin, pour rentrer dans l'émerveillement, de contempler quelque chose de grandiose ou d'admirable. Cet état peut jaillir subitement de la contemplation des choses les plus simples en apparence, car la réalité a toujours le pouvoir de surprendre.

    On peut dire que la philosophie commence précisément avec la capacité de s'émerveiller considérée comme l'expérience fondatrice de la pensée. Selon Socrate, la philosophie n'a d'autre origine que la capacité de s'émerveiller. Et Aristote enseignait que "ce fut l'émerveillement qui poussa les premiers penseurs aux spéculations philosophiques".

    Progressivement, toutefois, l'émerveillement a été considéré comme une étape "primitive" du déploiement de la pensée. Pour certains philosophes comme Cicéron, Horace et plus Descartes, celui qui veut connaître le monde doit se discipliner et cesser de s'émerveiller au risque de ne jamais accéder à la vérité. Au XVIIIème siècle, l'esprit critique et la raison scientifique s'érigent en valeurs absolues en Occident, tandis que l'émerveillement est considéré comme un trait peu évolué de la pensée, propre à l'enfance ou aux peuples "arriérés".

    Au tournant du XIXème siècle, en rupture avec la visions scientifique, les romantiques réenchantent le monde et font de ce dernier une source d'étonnement plus que d'analyse. Pour eux, loin de nier la raison, l'émerveillement la dépasse dans l'intuition poétique. Dans la contemplation émerveillée des choses simples, l'essence pure de tous les savoirs, capable d'inonder de délice le cœur de l'Homme.

    Certains êtres semblent accéder plus aisément à la saisie poétique du monde que d'autres. Comme le rappelle l'écrivain et aventurier Sylvain Tesson "dans la plus aride des steppes, les contemplateurs trouveront toujours à s'émerveiller". L'émerveillement serait-il alors un ravissement spontané qui jaillit subitement et qui ne peut pas se commander, ou bien pouvons-nous contrôler, voire libérer, notre capacité à nous émerveiller ? Certes, les poètes et certains génies saisissent la beauté de chaque instant, sans raison, comme une grâce. C'est ce qu'illustre très bien le haïku, forme poétique japonaise traditionnelle où le poète paraît se contenter de voir le monde apparaître, en exprimant et célébrant l'évanescence des choses. Une lande enneigée en hiver, le bond d'une grenouille dans une mare, le soupir du vent nocturne, un corbeau qui s'envole en croassant, il n'en faut pas plus pour être au cœur de la création, de son mystère et de sa parfaite harmonie.

    L'émerveillement ne se provoque donc pas, mais il peut être convoqué par une certaine disponibilité mentale. Il est possible de choisir de s'ouvrir à tout ce qui entre dans notre champ de vision, soit un objet sublime et somptueux soit un détail trivial et modeste. Le fait de cultiver l'admiration au quotidien nous donne ainsi accès à un émerveillement adulte plus profond et fécond que la naïveté première de l’enfance. Cette "naïveté seconde" retrouve l'innocence sur un mode plus élevé, purifié. Ni fuite hors des conditions de vie routinières ni rêverie niaise où s'abriter peureusement de la réalité, l'émerveillement mature nous rendrait capables d'établir une relation plus vibrante et plus intense. 

  • Dissonance pétrolière

    Rien de bon ne viendra du monde politique et donc, au-dessus, des financiers. Nous continuerons dans la même voie, aussi longtemps que ça sera possible et lorsque ça tournera mal, vraiment mal, ça sera trop tard. Et ceux, parmi nous, qui n'auront pas voulu "faire d'efforts", je leur souhaite bien du plaisir. 

     


    Selon un sondage YouGov du printemps, 65% des Britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s'opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel.

    cours du petroleLondres: Le gouvernement britannique a promis lundi des "centaines" de nouvelles licences d'exploration et d'exploitation pétrolières et gazières, en mer du Nord, mais cet assouplissement de l'approche du Premier ministre Rishi Sunak face au réchauffement climatique a été condamné par les associations écologistes.Cette annonce intervient en plein questionnement, au sein de la majorité conservatrice mais aussi dans l'opposition travailliste, de certaines politiques vertes en raison de leur coût pour les Britanniques, durement frappés par l'inflation.

    Avec cette annonce, Rishi Sunak, qui s'est présenté pendant le week-end en défenseur des automobilistes victimes des politiques vertes, s'oppose aussi frontalement aux travaillistes. Le Labour, largement donné en tête des prochaines élections législatives en 2024, veut mettre fin à l'octroi de nouvelles licences d'exploration pétrolière et gazière en mer du Nord.

    "Nous avons tous été témoins de la manière dont (le président russe Vladimir) Poutine a instrumentalisé l'énergie, perturbant les approvisionnements et faisant caler la croissance dans des pays du monde entier", a déclaré le chef du gouvernement conservateur dans un communiqué.

    "Il est plus que jamais vital que nous renforcions notre sécurité énergétique et capitalisions sur cette indépendance pour procurer de l'énergie plus abordable et propre aux foyers et entreprises britanniques", a ajouté Rishi Sunak.

    Le Premier ministre a assuré que même quand le Royaume-Uni aura atteint son objectif de neutralité carbone en 2050, un quart de ses besoins en énergie proviendra du pétrole et du gaz.

    Greenpeace a dénoncé un "stratagème politique cynique pour semer la division", dont "le climat est un dégât collatéral". "Alors qu'incendies et inondations dévastent habitations et vies à travers le monde, le gouvernement de Rishi Sunak a décidé de reculer sur des politiques clé sur le climat", a dénoncé Philip Evans, responsable climat chez Greenpeace Royaume-Uni.

     

    ⤵ PREMIÈRES LICENCES À L'AUTOMNE

    Les politiques vertes semblent sur la sellette au Royaume-Uni, notamment depuis la défaite surprise du Labour face aux conservateurs dans une élection locale de l'ouest de Londres.

    Ce résultat a été mis sur le compte de la défiance des électeurs face à l'extension prévue fin août d'une taxe sur les véhicules polluants à l'ensemble du Grand Londres voulue par le maire travailliste Sadiq Khan.

    Sous forte pression d'une frange de la majorité, le gouvernement a laissé entendre que certains objectifs environnementaux pourraient être assouplis, notamment sur les normes énergétiques des logements.

    Le soutien à l'exploitation pétrolière et gazière en mer du Nord va permettre de maintenir plus de 200.000 emplois, assure Downing Street.

    Les premières nouvelles licences doivent être délivrées à l'automne.

    Le gouvernement a dévoilé en outre deux premiers sites de capture et de stockage de CO2 en mer du Nord, secteur susceptible de soutenir jusqu'à 50.000 emplois, selon Downing Street. Mais certains écologistes accusent cette technologie de pouvoir servir d'excuse à la poursuite de l'exploitation des énergies fossiles.

    Un "vernis vert", a dénoncé Friends of the Earth. Si cette technologie fonctionnait un jour, ce dont cette association doute à court terme, elle ne capterait pas "toute la pollution climatique causée par la combustion des énergies fossiles" ou les émissions lors de leur extraction.

    Impliqué dans l'un d'eux, le groupe 
    Shell a salué un "projet central" parmi les projets pour "décarboner les opérations en mer du Nord".


     

    ⤵ "APATHIE" SUR LE CLIMAT

    "Nous ferons la transition vers la neutralité carbone", a affirmé Rishi Sunak sur les ondes de la BBC en Ecosse. "Mais nous le ferons d'une manière proportionnée et pragmatique qui n'ajoute pas nécessairement au fardeau ou aux prix des factures des familles."

    Selon un sondage YouGov du printemps, 65% des Britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s'opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel.

    Le Royaume-Uni subit les effets du réchauffement. Un rapport des services météorologiques a averti récemment que les températures record de l'été 2022, où les 40 Grad ont été dépassés, paraîtraient "fraîches" d'ici à la fin du siècle.

    Fin juin, le secrétaire d'Etat chargé du climat au ministère des Affaires étrangères, Zac Goldsmith - proche de l'ex-Premier ministre Boris Johnson -, a quitté le gouvernement, reprochant notamment à Rishi Sunak de ne pas s'intéresser à l'environnement et dénonçant "l'apathie" de l'exécutif sur le climat.