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  • C'est toujours là.

     

    Je n'ai rien inventé. C'est toujours là.

    Je l'ai vécu et ça me manque.

     

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    L’impression qu’il était réfugié dans une grotte close et que l’agitation du monde s’approchait. Il sentit en ouvrant les yeux que les constellations de vie qui couraient en lui se retiraient dans un antre, comme des bêtes craintives cherchant l’obscurité, une cache protectrice où rien ne pourrait les atteindre. Son cœur s’ouvrit pour les accueillir, vaste troupeau de particules animées, condensé pétillant d’énergies volages, il entendit battre dans les secrets de sa poitrine des marées de vie commune, des ressacs puissants qui s’engouffrèrent dans la brèche de son cœur béant.

    Là-haut, dans les confins de l’inaccessible, tout était si beau. Ce désir immense de cloisonner le refuge et de se retirer à tout jamais. Rien ne pouvait égaler cette splendeur. Cette clameur irritante qui cherchait à l’atteindre, il n’en voulait plus, cette dispersion agitée, il en avait trop souffert, son cœur y avait perdu son âme, il voulait plonger dans le courant, quitter de nouveau cette enveloppe étroite et se disperser dans le flux.

    Il ferma les yeux, de nouveau, et s’abandonna aux visions.

  • Patience et détermination

    J'attends la réponse de l'éditeur pour l'acceptation ou le refus de TOUS, SAUF ELLE, la suite de LES HEROS SONT TOUS MORTS.

    Je n'ai aucune certitude sur la décision finale.

    Il y a un personnage que j'aime, tout autant que le peuple dont il est issu : Figueras.

    LES HEROS SONT TOUS MORTS : Figueras, un personnage majeur

    Il est dans les quatre tomes de la tétralogie. Les Kogis sont aussi présents dans trois des romans de JARWAL LE LUTIN. J'ai envoyé les quatre tomes à la maison d'édition et j'attends, là aussi.

    Tout comme j'attends une réponse pour LES EGARES.

    Et pendant ce temps, je travaille à l'écriture de RESET, le tome 4 de la tétralogie. Être un auteur, finalement, c'est une passion qui demande beaucoup, beaucoup de patience, de détermination et de détachement. 

     


    En tout cas, si la suite de LES HEROS SONT TOUS MORTS est publiée, sa lecture sera indispensable car il s'agit bien d'une suite.

     

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    Elle courait à en mourir, l’impression qu’elle allait vomir son cœur, un étrange détachement alors qu’elle sentait la mort autour d’elle, une lucidité extrême, comme une conscience décuplée, elle savait parfaitement ce qu’elle devait accomplir mais elle ne parvenait pourtant pas à se libérer de la pesanteur de ses pas, elle devait produire des efforts gigantesques pour avancer de quelques mètres, comme si elle devait se mouvoir dans un espace gluant, un océan invisible qui ralentissait chacun de ses gestes, elle n’éprouvait étrangement aucune peur, juste l’application de ses actes, sans aucune émotion, sans aucune pensée invalidante, malgré le danger, malgré la mort, malgré l’incertitude. Rien. Elle courait au ralenti dans une extrême vigilance. L’impression d’être surveillée, un regard qu’elle n’identifiait pas, une énergie qui coulait en elle, comme un don… Incompréhension.

    Le train passa sur un aiguillage et le vacarme la réveilla.

    Elle avait vu les yeux étroits qui l’observaient. Des yeux d’Indien.

    Elle se frotta le front et s’assit sur le banc, le corps endolori et lourd. Elle leva la tête.

    Il était là, face à elle. Son regard scintillant, les prunelles comme deux soleils noirs.


     

    « Tu vois, la peur est encore en toi mais tu es sur le bon chemin. Tu commences à l’accepter et à ne plus lutter contre elle. Plus tu luttes, plus tu la nourris de ton énergie. Un jour, tu comprendras.

    -Comment vois-tu tout ça ?

    -Je ne le vois pas. Je le sens. Vous, les Blancs, vous passez votre temps à regarder avec vos yeux et c’est pour ça que vous ne voyez rien. Écoute, respire, touche, et retourne tes yeux vers l’intérieur. Là, tu pourras apprendre. Mais surtout, bien plus important que tout, arrête de penser quand ça ne sert à rien. Tu manges quand tu as faim, tu bois quand tu as soif, tu dors quand tu es fatiguée, tout cela est nécessaire parce que ton corps en a besoin. Fais la même chose avec ton esprit, apprends à penser quand c’est nécessaire. Là, tu pourras saisir la réalité. Sinon, tu l’étouffes. »

    Ces leçons de vie dans un vieux train de Colombie, face à un Indien qui lui parlait comme s’il la connaissait depuis son enfance. Un million caché sous son gilet en toile. Est-ce qu’il le savait? Que pouvait-il voir ou sentir? L’odeur de l’argent? Ou l’odeur de la peur de celle qui le porte…

    « Tu vas aller voir Ayuka. Tu lui diras qu’il doit t’accompagner jusqu’aux Kogis. Tu lui diras mon nom. Il ne te posera aucune question, il ne te demandera pas d’argent.

    -Je vais bien le payer quand même ?

    -Oui, mais c’est toi qui décideras de la somme. Une toute petite part de tout ce que tu transportes. »

    Elle le fixa et baissa les yeux. Certaine d’avoir retenu son souffle sans le vouloir, un coup au ventre, comme s’il venait d’ouvrir la sacoche et de répandre les billets sur le sol.

    « Vous avez inventé les trains et les moteurs, vous avez fait voler des avions, mais vous ne savez pas voyager à l’intérieur de vous. Alors, vous ne pouvez rien savoir des autres. Pour celui qui sait lire les âmes, tout ce qui est en vous est visible parce que ça ne vous appartient pas, tout vous échappe. Et vous croyez en plus que vous pouvez mentir aux autres. C’est à vous que vous mentez. Je ne sais pas lire les mots et les hommes qui sont allés à l’école me méprisent. Mais ils ne savent lire que les mots et ce savoir les aveugle jusqu’à ne rien savoir d’eux-mêmes. »

    Elle ne savait pas répondre. Une telle ignorance. Cette impression d’être une enfant devant un Maître et de découvrir soudainement l’immensité des espaces à parcourir. Elle courait sur les montagnes du monde et ne savait rien de ce qui la constituait, de ce qui émanait d’elle, de ce qui était perceptible.

    Et c’est pour cela qu’elle avait peur.

    Une évidence.

    Nous ne pourrions vivre en paix, les uns avec les autres, qu’avec une connaissance absolue de nous-mêmes.

    Figueras était en paix. Une paix qui semblait l’envelopper comme si l’espace intérieur ne suffisait plus, comme si cette énergie bienfaitrice éprouvait le désir des autres, comme s’il fallait propager cette lumière. Le soleil noir de ses pupilles. Et ce sourire bienveillant sur son visage, rien de connu, comme un amour diffusé, elle se sentait enlacée.

    Il lui raconta son enfance dans les montagnes, les humiliations et les spoliations, la misère existentielle des Indiens qui avaient perdu leurs racines, attirés par des illusions fatales, il parla de ses luttes, de son engagement, des enseignements qu’il avait reçus. Il avait vécu une nuit une intuition d’une force immense, une révélation sublime qui l’avait bouleversé jusqu’aux larmes. Devenir le ver dans le fruit, rogner de l’intérieur les croyances néfastes des hommes civilisés, sonder les âmes et révéler les failles. Il avait longtemps été animé par un esprit de vengeance, un désir d'affront puis il avait compris, peu à peu, qu’il entretenait dès lors la scission des âmes, que sa mission était souillée par des intentions perverses, qu’il devait lui-même apprendre à tendre son âme vers les autres, à ne pas juger, à ne pas souiller l’intention de la Vie. Sa colère n’était qu’une citadelle dressée. Elle n’ouvrait pas les enceintes des âmes rencontrées. Il avait sombré pendant de longues saisons, comme rongé par un Mal insaisissable, un poison qu’il avait mis longtemps à identifier. Il avait dû connaître l’effondrement pour apprendre à aimer.

    « Je te remercie infiniment Figueras. »

    Elle ne savait pas parler d’elle et elle comprit avec une violence soudaine que son ignorance intime, que cette méconnaissance des méandres intérieurs l’avait privée des plus belles flamboyances, qu’elle n’avait toujours été qu’une âme perdue cherchant frénétiquement des ancrages existentiels. Elle courait depuis des années pour une reconnaissance extérieure. Comme si une ombre pouvait se remplir, comme si les regards reçus pouvaient suffire à combler les vides.

    Un Indien venait de lui parler de son âme et elle ressentait désormais en elle un vide incommensurable.

    « Ne te juge pas, reprit Figueras. Ta colère contre toi ne serait qu’une condamnation. Réjouis-toi simplement de savoir désormais qu’il te reste beaucoup à apprendre. Reconnais simplement que tout est déjà en toi. Mais simplement que tu ne le savais pas. Simplement. Tu vois l’importance de ce mot ? Lorsque les choses que tu vis te semblent compliquées, c’est que tu n’es plus reliée à la Vie. Le réel problème n’est pas ce qui survient mais la façon dont tu le perçois. Un jour, tu comprendras. »


     

    Elle raconta ses courses en montagne, la découverte de ses qualités physiques, ses premières compétitions et la fierté qu’elle éprouvait, les premiers sponsors et l’entraînement acharné qu’elle devait supporter, la pression de plus en plus forte et ce sentiment de gâchis au sommet du Kilimandjaro.

    « C’est bien, écoute bien tout cela. Et réjouis-toi. »

    Elle ne comprenait pas d’où venait cette impression qu’il souriait en permanence alors que rien sur son visage ne l’indiquait. Une neutralité totale. Et pourtant, cette joie qui l’inondait. Elle en éprouva de la gêne. Comme un lien physique qu’elle ne commandait pas. L’impression d’être reliés, non pas d’elle à lui, mais comme deux énergies compatibles, un flux sans matière, une reconnaissance cellulaire.

    « Quand tu sauras lire en toi, tu comprendras ce que les autres portent. »


     

    Il lui raconta encore la vie de ses ancêtres, la communion avec la Nature, l’hommage rendu à chaque élément de la Terre Mère, la vie des enfants dans les tribus, les explorations spirituelles par le travail solidaire et les jeux, l’apprentissage des connaissances ancestrales, des ancrages qu’il honorait chaque jour, un respect immuable qui nourrissait ses cheminements. Les enfants recevaient des racines qui leur donnaient des ailes.

    Elle songea aux enfants de l’Ancien Monde, les ailes rognées de leurs âmes, leurs racines empoisonnées par une Histoire immonde, ces tombereaux de morts et de massacres, ces peuples exterminés et ces génocides orchestrés par des Puissants avides de richesses et de pouvoir. Rien n’avait changé. Les justifications avaient pris des tournures honorables mais les intentions restaient les mêmes. Les petits d’hommes recevaient en héritage des avenirs prémâchés, une pâte infestée par des esprits pervers, des égrégores toxiques qui les condamnaient à une imitation formatée.

    Elle réalisa soudainement que son projet était dérisoire. L’intuition que son désir consistait à emballer dans du papier cadeau des charniers infinis. Elle sentit une boule gonfler dans sa gorge, comme si la révélation l’empêchait de respirer, toute la beauté du don envisagé périssait sous les assauts impitoyables de la réalité. Peut-être même portait-elle dans ce projet, le désir de soulager sa conscience. Mais que pouvait bien représenter l’argent dispensé dans des âmes violées par des siècles d’outrages?

    L’impression que tout cela allait voler en éclat.

    Elle regarda Figueras. Il ne la quittait pas des yeux, comme attentif à des messages sans paroles, percevant des pensées insoumises.

    « Tu auras tes réponses quand elles seront nécessaires », avança-t-il en souriant pour de bon.

  • SOLARIS

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    SOLARIS

    Un film de Steven SODERBERGH (2002)

    Avec Georges CLOONEY, Natasha McElhone

    Je ne suis aucunement passionné par les films de science fiction. Mais le titre SOLARIS m'avait intrigué. 

    J'avais vu, il y a longtemps, la version d'Andreï TARKOVSKI que j'admire profondément. Des films qui m'ont considérablement marqué. ANDREÏ ROUBLEV, LE SACRIFICE, NOSTALGHIA, LE MIROIR et l'immense STALKER.

    STALKER d'Andreï Tarkovski (lien)


    C'est donc avec une certaine appréhension que je me suis lancé dans la version de SODERBERGH.

    Et j'aurais eu tort de ne pas dépasser mes craintes car ce film est, pour moi, absolument magique, magnifique, d'un esthétisme et d'une puissance émotionnelle indéniable.

    C'est avant tout une histoire d'amour, une histoire de science fiction, au premier abord mais ce n'est pas ainsi que je le vois, bien que la majeure partie du film se déroule dans une station spatiale, aux abords de la planète SOLARIS.

    Chris Kelvin (Georges CLOONEY) est un psychologue envoyé en urgence dans la station Prometheus, à la suite d'un message reçu par un des astronautes s'y trouvant, un message très énigmatique qui semble contenir une menace.

    Dès son arrivée, il découvre des traces de sang dans les couloirs.

    L'astronaute qui avait contacté Chris s'est suicidé et Chris cherche à comprendre ce qui se passe dans la station.

    L'ambiance est lourde et on peut s'attendre à une suite horrifique. Il n'en est rien, absolument pas. Je n'aurais pas tenté de le visionner si je n'en avais été convaincu, à moins que Soderbergh ait totalement renié l'oeuvre de Tarkovski, ce que je ne pouvais imaginer au regard du profond respect que lui portent les grands réalisateurs. 

    Chris rencontre Snow ( Jérémy DAVIES, informaticien, impressionnant dans son jeu) et Gordon (Viola DAVIS, médecin, tout aussi parfaite).

    Aucun de ces deux personnages ne donnent d'explication à la menace qui pèse dans la station.

    La quasi totalité du film tournera autour de quatre personnages et un mystère semblant émaner de la planète SOLARIS.

    Dès la première nuit, Chris rêve de sa femme, de leur rencontre, de leur approche, de l'émergence de leur amour et à son réveil, Rehya (Natasha McElhone, absolument magnifique, superbement filmée) est à ses côtés. Sauf que Rehya, sur Terre, est morte.

    Et à partir de là, le film bascule dans le paranormal et nous entraîne dans une réflexion profonde, troublante, puissante sur le poids du passé, de la culpabilité, de la puissance du sentiment amoureux, de l'impact des souvenirs sur le présent, de la frontière entre la folie et la raison.

    La musique du compositeur Cliff MARTINEZ est d'une qualité sans égale. Elle m'a fait penser à un compositeur, LOSCIL, que j'aime infiniment. Une musique aucunement angoissante, ni stressante mais qui développe une aura de mystère tout en étant parfois contemplative, méditative, particulièrement lorsqu'on voit la planète SOLARIS par un hublot.

    SOLARIS aurait donc la capacité à matérialiser les souvenirs les plus intenses et cela expliquerait l'apparition parfaitement « naturelle » de Rehya.

    Gordon, le médecin, prévient, à maintes reprises Chris que Rehya n'est pas humaine mais celui-ci ne peut pas l'admettre et, après un déni complet à sa première rencontre avec la "réincarnation" de sa femme, s'enfonce dans le bonheur de ces retrouvailles miraculeuses.

    Il n'est pas question de dévoiler la suite.

    Le film oscille entre flash-back et situations présentes dans la station. On découvre peu à peu toute l'histoire de ce couple, tragiquement détruit.

    La mise en scène, le jeu des acteurs et actrices, la beauté visuelle, la lumière, les prises de vue, tout est à mon sens parfait, énigmatique et beau, étrange et émouvant.

    On pourrait dire qu'il ne se passe rien, que le scénario est creux, vide, sans aucune surprise. Il n'y a pas pléthore d'effets spéciaux, pas de monstre, pas de combat, pas de cascades, pas de rebondissements inattendus et pourtant, pourtant, il m'était impossible de décrocher .

    Comme si SOLARIS, la planète, m'avait moi aussi phagocyté...

    Le mystère de cette réincarnation, Rehya, tout aussi vraie que nature, mais malgré tout en proie à une totale incompréhension de ce qu'elle est réellement, est un fil conducteur qui ne peut être rompu. (Natasha McELHONNE m'a fortement impressionné, elle est belle, fragile, émouvante, rayonnante, désemparée). Tout autant que la perdition progressive de Chris (excellent Georges CLOONEY) qui vit dans cet amour retrouvé une deuxième chance qu'il refuse de rompre. Des premiers jours où il rejette, rationnellement, cette incarnation incompréhensible à sa totale adhésion, on suit son cheminement intérieur, la progression des sentiments qui finissent par l'emporter sur la raison.

    Se pose dès lors le fond de l'histoire.

    Et là, il ne s'agit que de mon interprétation.

    La présence du passé en nous, des traumatismes, des regrets, des remords, de la culpabilité, de la honte, de la colère, de l'incompréhension, de tout ce qui peut rester ancré et nous tourmenter, est-ce donc possible que ça soit si puissant, si intense que le présent s'en trouve modelé, transformé, sculpté, jusqu'à nous égarer, jusqu'à nous priver de notre bon sens, de notre instinct vital à nous protéger de la folie ? Car si nous ne sommes plus là, inscrits dans le temps présent, c'est que nous ne sommes plus nulle part et que nous avons sombré dans un espace temps qui relève peut-être de la folie.

    Il pourrait en être ainsi du futur mais le futur n'est pas émotionnel puisqu'il n'a pas été vécu. Il est toujours possible d'imaginer des émotions mais elles n'auront évidemment pas l'impact que peuvent avoir les émotions vécues dans le passé.

    Le passé, on le sait tous, existe en nous au regard des émotions que nous y avons connues. Sans ces émotions, le passé disparaît. Mais dans le cas de l'amour, de l'amour flamboyant, l'amour ultime, l'amour sublime, il est impossible que les émotions s'effacent. Ou alors, il ne s'agissait pas d'amour mais de la croyance de l'amour.

    Par conséquent, Chris, en retrouvant sa femme décédée, malgré l'impossible compréhension du phénomène, retrouve la puissance de l'amour, l'énergie vitale, le fondement même de l'existence de tout. Et sa raison vacille, emportée par le flot surpuissant des émotions réanimées.

    Quelle est donc cette planète capable de tels phénomènes ? Doit-on la chercher quelque part dans l'Univers ? Ou est-elle plus simplement en nous, dans les méandres de notre cortex ?

    L'amour est-il donc une forme de déraison, une déraison délicieuse qui serait pourtant à la source même de la vie ? La vie, ici représentée par SOLARIS, cette planète capable d'offrir une deuxième chance à l'amour, recréant à travers les émotions les plus intenses le sens même de l'existence, nous démontre-t-elle que la raison est une limite qu'il faut repousser ?

    Peut-être.

    Mais un des quatre personnages va également nous montrer que cette déraison délicieuse peut conduire à des extrêmes qui ne sont pas recevables. Le fil du rasoir est tranchant...

    Et puis vient la fin de l'histoire.

    Et les dernières paroles prononcées.

    « Tout nous a été pardonné. »

    A chacun et chacune d'en comprendre le sens et de réaliser à quel point ce pardon qu'on s'accorde est une véritable guérison. 

    Un film dont je garde une multitude d'images, une floraison d'émotions, une infinité de réflexions que je ne peux toutes révéler au risque de spoiler.

    Ce qui serait déraisonnable.

  • "Le grand pouvoir du Chninkel"

    Le grand pouvoir du Chninkel | Van Hamme, Rosinski | 1988

     

     


    Le grand pouvoir du Chninkel, intégrale noir et blanc @ 1988 Casterman, Jean Van Hamme, Grzegorz Rosiński

    Le grand pouvoir du Chninkel, intégrale noir et blanc @ 1988 Casterman, Jean Van Hamme, Grzegorz Rosiński

    Ce volume contient :

    - Le Commandement
    - Le Choisi
    - Le Jugement

    Fiche de lecture

    Daar est un monde en guerre perpétuelle, menée par les Trois Immortels qui s'affrontent à chaque croisée des Soleils. J'on, un Chninkel, petit être de la taille d'un lutin, est chargé par U'n, le maître créateur des mondes, qui lui apparaît sous la forme d'un grand parallélépipède noir (référence à Kubrick), de rétablir la paix sur Daar, faute de quoi la planète sera engloutie dans une apocalypse de feu. Afin que J'on puisse réussir, U'n lui confie le « Grand Pouvoir », sans toutefois en préciser la nature. 

    J'on est un anti-héros, un être qui n'a d'autre désir que de vivre en paix, caché et si possible avec une compagne aimant autant que lui les étreintes amoureuses. 

    Les péripéties de J'on commencent donc après cette rencontre avec le monolithe et diverses rencontres se succèdent, dont G'wel, dont il tombe amoureux quand elle ne voit en lui que le « Choisi » dont parlent les prophètes et qui doit délivrer son peuple de l'asservissement. (Source : 
    Wikipédia)

    ***

    J'ai lu la version en noir et blanc, version originale, puis la version colorisée, qui à mon avis dessert la puissance de l'histoire. Le monde du Chninkel est un monde brutal, sombre, terriblement incertain, un monde où la mort peut frapper sans prévenir. La nature n'y est pas resplendissante mais ignorée.




    L'U'n est le Dieu créateur et il est rancunier car, il y a bien longtemps, les Chninkel se sont laissés convertir à la religion créée par N'ôm l'hérésiarque. Jusque-là, les Chninkel vivaient sereinement et la nature les comblait de ses bienfaits. L'U'n a donc envoyé les trois Immortels et ses armées pour propager la barbarie, le sang, la mort, la souffrance, l'esclavage.

    « Du Sep venait Barr-Find Main Noire et la masse écrasante de ses légions d'airain. Brutes sans visage, bardées de fer, juchées sur leurs pesants Womochs cracheurs de feu.
    De L'Hor fondait Jargoth le Parfumé et l'escadre mortelle de ses archers volants. Cruels androgynes, fendant les airs sur les voiles végétales des Orphyx carnivores.
    Du Far se ruait Zembria la Cyclope et la horde déchaînée de ses amazones borgnes. Féroces guerrières à la paupière cousue, emportées au massacre par le galop d'acier de leurs Traganes sauvages. »


    Dans sa quête, J'on va rencontrer un sage, sous la forme d'un arbre immense, Sualtam.

    Sualtam apprend à J'on qu'avant la guerre, les Chninkel étaient maîtres de Daar, mais que, pour avoir vénéré des idoles à la gloire d'un de leurs rois, N'ôm l'Hérésiarque, ils avaient été punis par le maître créateur à être réduits en esclavage par trois nouvelles races chacune commandée par un Immortel.

    Afin de connaître l'avenir, J'on va ensuite trouver Volga la Devineresse qui, en plus de le dépuceler, lui crie une nouvelle prophétie : « La paix reviendra... Quand les trois s'uniraaaaah... »

    Il est clair pour moi que nous sommes là dans une critique des trois religions monothéistes. L'U'n, c'est le « Deus sive natura » de Spinoza. Les Chninkel se sont détournés de cette voie naturelle en adoptant une religion adorant chacune « leur » Dieu. »

    Les références au Nouveau Testament sont évidentes : le Messie (le Choisi), la Cène avec les Anciens, gardiens séniles de la parole divine, la trahison par un proche, la crucifixion.

    Il ne s'agit aucunement de prosélytisme, bien au contraire... Car l'U'n se révélera un Dieu si rancunier qu'il ne tiendra aucunement la promesse faite à J'on.

    La fin du récit assène une claque monumentale et un tombereau de réflexions infinies, un trouble profond. Car c'est de nous, humains, dont il s'agit.

    Une œuvre très actuelle par conséquent. Il ne s'agit plus d'imaginer que les trois religions monothéistes s'uniront mais que l'homme, d'où qu'il soit, prendra enfin conscience que la Terre est divine puisqu'elle dispense la vie. Nous sommes très loin encore de cette conscience universelle. Si tant est qu'elle arrive un jour.

    Voilà pour le fond, tel que je l'interprète, ce qui bien entendu, n'est aucunement une vérité. 

    Quant à la forme, je la classe dans les œuvres magistrales de la bande dessinée.

    Dix lectures ne feront pas le tour de tout ce qui s'y trouve.

  • Les trois violences

    C'est effectivement ce que je pense. J'ai toujours l'exemple de la centrale nucléaire de Plogoff en tête. Sauf qu'aujourd'hui, à Plogoff, si la même situation se produisait, il y aurait de nombreux morts du côté des manifestants. C'est une certitude. La violence n'est pas du côté du peuple mais de celui qui le "gouverne". 

     

    « Il y a trois sortes de violence.

    La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’Hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

    La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.

    La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

    Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. » (Don Helder Camara)

     

    Alain Damasio : "On a épuisé toutes les façons douces de faire les choses"

     

    Lundi 19 juin 2023

    ÉCOUTER (10 MIN)

    Alain Damasio à Gerardmer en 2014 ©AFP - Sébastien Bozon

    54 min

    L'invité de 7h50

    Provenant du podcast L'invité de 7h50 

    CONTACTER L'ÉMISSION

    Alain Damasio, auteur de science-fiction, co-auteur de "On ne dissout pas un soulèvement. 40 voix pour les Soulèvements de la terre" (Seuil), est l'invité de 7h50.

    Avec

    Alain Damasio écrivain

    La dissolution du mouvement écologiste, voulue par Emmanuel Macron et que Gérald Darmanin devrait entériner ce mercredi, n'est pour lui "pas seulement une mauvaise idée, c'est une aberration totale, absolue". "Les Soulèvements de la Terre amènent sur le devant de la scène un enjeu majeur pour demain, qui est l'eau. L'eau, c'est le nouvel or, et ça doit rester un bien commun. Pour moi, les Soulèvements défendent cette idée de façon très simple, et on ne peut que soutenir ça."

    Fondé en 2021, notamment par des militants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, l'association revendique une certaine radicalité. Cette radicalité, "non seulement je la comprends, mais je la défends et je la promeus", assume Alain Damasio. "On est à un moment où l'accélération du réchauffement climatique est massive, et il y a une vraie urgence à changer, à faire bifurquer ce monde. Donc il faut, si le gouvernement n'est plus capable (et il ne l'a jamais été en l’occurrence) d'entendre ces arguments écologiques, il faut passer à un niveau supérieur d'action."

    "Gérald Darmanin est porteur de la violence"

    Pour lui, il est incorrect de parler de "violence" de la part de l'association. "La violence, c'est Action Directe, les années 80 où on mettait des balles dans la tête des PDG des grands groupes... Là, on parle de gens qui découpent au cutter des bâches en plastique, de sciages de tuyaux : on est sur du démantèlement, pour redonner cette eau à tout le monde."

    Gérald Darmanin, lui, parle d'un groupe violent. "Mais Gérald Darmanin, il faudrait déjà qu'il apprenne que la police n'est pas là pour envoyer 5.000 grenades de désencerclement en deux heures sur des manifestants constitués d'écolos, avec des familles et des poussettes. La violence, il peut bien en parler, puisqu'il est porteur de cette violence et qu'il l'active contre des militants qui sont pacifiques."

    "Quand vous allez à Sainte-Soline, que vous voyez que pendant deux heures, il y a un nuage absolu de lacrymo, des grenades, des blessés, qu'on a frôlé un mort... On est sur une stratégie d'escalade de la violence de la part de la police qui fait qu'en face, chez des jeunes qui essaient déjà de faire entendre leur voix, ça crée une réaction de colère, qui est compréhensible", estime Alain Damasio.

    "Il y a un refus de dialogue absolu"

    "Mais on rentre dans un cercle vicieux qui est amorcé par la police. On le voit sur le mouvement contre la réforme des retraites : vous ne pouvez plus faire un manif à Paris sans être nassé, sans être traqué, sans être gazé, pour créer cet effet de colère. Il faut qu'on mesure cette responsabilité de Darmanin et du gouvernement dans cette activation des colères."

    Pour l'écrivain, "on a épuisé tous les recours démocratiques, toutes les façons douces de faire les choses" : "Vous faites des livres, des articles, des tribunes, des manifestations, des tracts, des actions tranquilles : aucune de ces actions ne sont écoutées. Il y a un refus de dialogue absolu, il n'y a aucune inflexion. Donc il faut passer à une étape supérieure à mon sens, des actions qui concrètement démantèlent et empêchent un certain nombre d'entreprises de faire des erreurs."

  • Survivalisme en détails

     

    Il manque un élément qui est pour moi essentiel : le survivaliste (et j'adhère intégralement à tout ce qu'il écrit) contribue par son comportement de "simplicité volontaire" à réduire son impact sur la planète. Je ne le fais donc pas que pour moi et mes proches mais pour la communauté humaine toute entière.

    Survivalisme : la VRAIE définition vue par un expert de 10 ans d’expérience

     

    par 

    https://mouton-resilient.com/survivalisme-definition/

    13/06/2023

    4 commentaires

    En plus de 10 ans de survivalisme, ma pensée est passée par différentes strates.

    Gamin, j’avais déjà une appétence à l’aventure dans les bois et à la « survie ». Les histoires de trappeur, les expériences de vie sauvage, les sorties rando/bushcraft/bivouac/feu de camp, tout cela m’exaltait.

    Voyons ensemble ma modeste expérience qui aboutie à ma définition du survivalisme sur fond de réflexions.

    Vous risquez d'être surpris...

    Le sens SECRET du survivalisme

    SOMMAIRE

    De la survie au survivalisme

    Le survivalisme n'est pas de la paranoïa

    Survivre et surtout consommer n'est pas du survivalisme

    Le survivalisme pragmatique apporte du sens à la vie

    Le survivalisme permet de construire à la place de subir

    Le survivalisme est l’art de rester vivant

    Coaching Survivalisme : un raccourci très malin

    Les interrogations récurrentes

    Survivalisme en vidéo : pénuries, bivouac et générateur solaire

    *** Article par VIK GN, YouTubeur et coach spécialisé en survivalisme ***

    DE LA SURVIE AU SURVIVALISME

    De la survie au survivalisme, il n’y a qu’un pas.

    Lorsque j’ai découvert en ligne cet état d’esprit qui coulait de source, j’ai d’abord vu, il est vrai, une discipline qui codifie et organise le développement de la capacité à survivre.

    Initialement, le survivalisme était pour moi juste un mode de vie prônant entraînement, organisation et matérialisme dans le but d’être progressivement prêt à la fameuse « rupture de la normalité ».

    Sans plus.

    PRÉPARATION À UNE SITUATION DE SURVIE POUR COMMENCER

    En premier lieu donc, ma logique a été de me préparer à une situation de survie dans la nature. Puis par extension, d’être prêt à d’autres types de situations de survie.

    Parce que pourquoi pas ?

    Si je peux être amené à devoir survivre dans la nature (par exemple en me perdant en plein orage), pourquoi ne serais-je pas menacé par d’autres risques bien plus probables dans mon quotidien urbain ? 

    Que ferais-je si on m’agresse ? Et si ma maison brûle ? Que faire si l’électricité est coupée ? Ou l’eau ? Et si tout s’effondrait ? Une pandémie ? Une situation de crise SEVESO ? 

    PUIS LE SURVIVALISME PRAGMATIQUE BASÉ SUR DU BON SENS

    Cette pensée soucieuse de risques possibles et probables m’a donc ainsi guidé initialement dans les méandres pragmatico-pratiques du survivalisme.

    Il fallait stocker des consommables.

    Il fallait que j’apprenne des compétences.

    Il fallait que je m’équipe.

    Il fallait que je me mette en situation, pour tester.

    Au cas où.

    Et c’était très bien, en apportant une solution concrète et une préparation globale de survie face aux situations de crise.

    Car, effectivement, en France...

    LE SURVIVALISME N'EST PAS DE LA PARANOÏA

    Un regard extérieur y verrait de l’anxiété, voire même "de la paranoïa" comme s’amusent à dire nos détracteurs.

    Honnêtement, on ne peut pas leur donner entièrement tort, en se mettant à leur place.

    Pourquoi s’inquiéter de ça ? On ne pense pas à ça, nous. 

    Pourquoi imaginer des scénarios catastrophe quand tout va bien ? Pourquoi faire ? Pour le plaisir de se faire peur, pour s’imaginer survivant héroïque, triomphant de l’adversité ?

    Eh bien, pas vraiment.

    LE SURVIVALISME EST UNE RÉPONSE AUX LIMITES DU SYSTÈME

    En réalité, adolescent, j’ai pris conscience des limites de notre système (yo le système man !).

    Rien de bien révolutionnaire ici, mais j’ai percuté que tout dépend des énergies fossiles. Que tout fonctionne en flux tendu. Que la machine sociétale est d’un niveau d’interdépendance et d’interconnexion planétaire jamais vu dans l’Histoire de notre espèce.

    Ce niveau de complexité paraît extrêmement fragile.

    Pour nous, qui dépendons de la mondialisation et de ses approvisionnements quotidiens, le moindre grain de sable dans l’engrenage serait très dommageable.

    Mais d’un autre côté, paradoxalement, cette complexité et cette multiplication des moyens, des compétences et des sources d’approvisionnements apportent aussi énormément de résilience au système.

    Mille fois, la marche du monde s’est grippée, et mille et une fois, la société s’est relevée. Toujours dans la douleur, les pertes et la difficulté certes, mais tout de même. 

    Ce qui donne un espoir.

    Cependant...

    LES RISQUES MAJEURS EXISTENT

    En parallèle, les risques majeurs localisés existent, ne le nions pas.

    Même "l’État-maman" nous prévient et nous explique quoi et comment faire pour nous préparer à une catastrophe naturelle ou technologique.

    Faites vos kits de survie, écoutez les alertes, préparez votre sac d'évacuation, suivez les consignes.

    Si vous en doutez, jetez un œil à l'article : kit de survie catastrophe, les conseils des gouvernements.

    kit d'urgence que propose le gouvernement français. C'est une bonne base de départ pour constituer un sac d'évacuation pertinent en cas de problèmes.

    NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS PAR DES RUPTURES DE NORMALITÉ AU NIVEAU INDIVIDUEL

    De même, rien qu’au niveau individuel, rares sont ceux qui échapperont dans leurs vies à un événement difficile.

    Chômage, séparation, accident de la voie publique, agression, incendie, deuil, maladie, catastrophe, seveso … Nous sommes des êtres vulnérables et exposés aux aléas de la vie.

    Il est donc pragmatique de s’y attendre et de les anticiper un minimum.

    Pour autant, malgré ces trois niveaux pouvant défaillir (systémique, local et personnel), on a l’impression que monsieur moyen, le bon citoyen, le consommateur moderne, vit sa vie sans s’en soucier le moins du monde.

    Je me suis parfois fait ces réflexions :

    Comment pouvons-nous nous laisser porter ainsi ? 

    Est-ce que nous sommes du bétail, des feuilles mortes ?

    Notre destin est-il tout tracé ?

    Les gens ne s’attendent pas à rencontrer de problème dans leur vie ?

    LE BON SENS EST OUBLIÉ OU MOQUÉ

    Pourtant, quelques générations en arrière, on ne raisonnait vraisemblablement pas ainsi. On ne remettait pas son existence et les moyens de sa subsistance entre les mains d’un système d’approvisionnement mondialisé.

    On se gérait soi-même, à son échelle.

    J’ai bien conscience que c’était par obligation. La vie était très dure pour les petites gens comme nous.

    En tout cas, nous étions acteurs de notre existence. 

    Seuls Dieu et la Nature pouvaient nous atteindre. Le pouvoir des hommes pouvait nous nuire ou nous aider, mais il n’était que de passage, comme nous.

    Nous étions des individus responsables de nos échecs et de notre propre bien-être, forgés par le quotidien, pas des enfants gâtés pleurnicheurs et exigeants.

    La technologie, la modernité, les guerres fratricides et le pétrole ont vidé les campagnes et transformé un peuple de producteurs, de bâtisseurs, d’artisans et d’Hommes en un peuple de citadins travaillant dans le tertiaire, dépendant de la machine pour chaque aspect permettant de rester en vie. 

    Contre quelques heures d’activités, ou non d’ailleurs, elle nous maintient en perfusion.

    L'ASSISTANAT EST UN SEMBLANT DE LIBERTÉ

    Me nourrir ? On produit pour moi, j’achète juste.

    Me soigner ? On prend soin de moi « gratuitement » à volonté.

    Me protéger ? Suffit d’appeler la cavalerie.

    M’instruire ? Pas utile.

    Profiter de tout le confort possible ? Bien volontiers.

    Avoir toujours de l’eau, même chaude ? Je ne sais pas comment ça marche exactement, mais je paie et j’en ai, sans aucun effort.

    Je n’ai pas de quoi me payer tout ce confort ? Pas grave, on me l’offrira quand même, c’est mon « droit » et un dû.

    Me reproduire ? On va m’aider à procréer si la Nature ne le veut pas.

    Ne pas me reproduire ? On va m’aider à ne pas le faire, même si la Nature l’exige.

    Rester vivant ? On va me maintenir au maximum, quitte à perdre toute dignité.

    Mourir dès que je le souhaite ? Bientôt, on m’aidera bien volontiers…

    Par conséquent...

    SURVIVRE ET SURTOUT CONSOMMER N'EST PAS DU SURVIVALISME

    Des risques ? Cela n’existe pas, parano !

    Des problèmes ? Il n’y en a plus.

    L’adversité ? Qu’est-ce que c'est ?

    La difficulté ? On m’aidera toujours, on trouvera toujours une solution et le gouverne-ment sera toujours là pour moi si besoin.

    Ne nous soucions plus de rien : vivons, consommons et profitons sans penser au lendemain. "Je suis un être suprême, le roi de mon univers, je mérite considération et honneurs".

    IL MANQUE QUELQUE CHOSE À LA MODERNITÉ

    On pourrait voir dans la modernité une chance et un gain de qualité de vie énorme par rapport à nos aïeux. Vous n’auriez pas tort. 

    Ce serait en réalité de l’ingratitude que de cracher sur un tel niveau de vie, par rapport à celui d’autres humains ou de nos ancêtres. 

    Nous profitons aujourd’hui du fruit du travail de nos anciens, qui pierre après pierre ont bâti ce monde pour nous.

    Pour autant, il semble nous manquer quelque chose.

    Ce n’est pas quelque chose que nous pourrions avoir en bonus du reste, mais quelque chose que nous avons perdu en chemin.

    Du SENS.

    QUELLE EST CETTE VIE MODERNE ?

    Venir au monde ; l’instruction publique et son formatage ; un travail tout sauf épanouissant ; des dépenses, impôts et taxes ; puis la vieillesse et la mort ?

    Une vie confortable et sûre, certes, qui permet de jouir individuellement et de profiter des petites choses.

    Mais à quoi bon ?

    Qu’allons-nous construire, qu’allons-nous transmettre ?

    Quel est notre utilité dans cette petite vie ?

    Tout individu comme toute espèce animale ou végétale semble n’être sur Terre que pour une chose : Vivre.

    Tout simplement.

    Vivre soi-même, survivre aux menaces pour finalement se reproduire, puis mourir.

    Survivre à travers sa descendance.

    Construire une longue chaîne, presque infinie, dont chaque minuscule individu est un maillon.

    Chaine humaine et entraide, c'est le vrai survivalisme à la française

    Absurde.

    Bouleversant.

    Magnifique.

    De cette sécurité qu’offre la vie moderne, n’avons-nous pas perdu des libertés ?

    N’avons-nous pas perdu cet élan vital ?

    Qu’est-ce qu’être VRAIMENT vivant ?

    LE SURVIVALISME PRAGMATIQUE APPORTE DU SENS À LA VIE

    Je reviens au survivalisme.

    De l’approche centrée simplement sur la préparation à l’événement, ma vision s’est affinée avec le temps vers une démarche de Vie.

    Je m’explique.

    NOUS NE SOMMES RIEN NI PERSONNE

    Notre existence individuelle n’importe pas, ni à la Nature ni à notre espèce ni à la marche du monde.

    Nous allons mourir. C’est inéluctable.

    Toi qui me lis. Tu vas. Mourir.

    Donc à quoi bon se battre, à quoi bon se préparer à survivre, puisqu’on meurt tous un jour ?

    Le survivalisme n’est-il pas un effort vain, une souffrance psychologique que l’on s’inflige, de l’anxiété qui nous gâche la vie ?

    Du temps perdu dans cette courte vie ?

    Non.

    Pour moi, c’est tout l’inverse.

    LE SURVIVALISME, C’EST FAIRE TOUT CE QU’IL FAUT POUR NE PAS SUBIR ET POUR POUVOIR SURVIVRE

    SUR – Vivre.

    Survivre aux risques, à l’imprévu et aux menaces, d’accord, mais aussi :

    SUR-vivre, vivre mieux.

    SUR-vivre, vivre vraiment.

    SUR-vivre, revivre.

    C’est pour moi ce que ce préfixe dissimule.

    LE SURVIVALISME, C’EST SE BATTRE POUR LA VIE

    C’est protéger sa vie et donc la Vie.

    C’est sécuriser son existence et l’existence elle-même.

    Rendre possible la continuité. Faire en sorte qu’il y ait un avenir.

    Se préparer à affronter un risque ?

    Avoir de quoi s’hydrater ?

    Avoir de quoi se réchauffer l’hiver ?

    Apprendre les gestes qui sauvent ?

    Avoir toujours de quoi manger ?

    Produire de la nourriture ?

    Être prêt à prendre les armes pour détruire une menace réelle, injuste et actuelle ?

    Comment filtrer et potabiliser de l'eau ?

    Attacher sa ceinture en voiture ?

    Bâtir un foyer sûr ?

    Être prêt à tuer et à mourir pour ses enfants ?

    LE SURVIVALISME PERMET DE VIVRE MIEUX MAINTENANT

    Tout cela n’a qu’un seul but : permettre à la Vie de continuer.

    C’est profondément humain.

    C’est même plus qu’humain : c’est animal.

    C’est naturel.

     Notre époque nous a déconnecté de tout cela, de ces gestes et principes ancestraux. Nous « vivons » à moitié.

    C’est cet élan vital qui est en train de se perdre.

    Ce qui fait de nous des Hommes a souvent été la volonté historique de laisser une trace, et donc de montrer aux générations futures que nous avons vécus pour de vrai. 

    On construisait ainsi quelque chose.

    Comment s’exprime aujourd’hui cet instinct de vie, qui veut se perpétuer?

    LE SURVIVALISME PERMET DE CONSTRUIRE À LA PLACE DE SUBIR

    Prenons du recul et posons-nous quelques questions :

    Qui construit quelque chose qui compte réellement ? 

    Qui aujourd’hui bâtit un château ou une cathédrale qui sera debout dans mille ans ?

    Quel clan monte aujourd’hui un dolmen qui sera toujours là dans 7000 ans pour l’offrir à sa descendance ?

    Qui est capable de faire un chef-d'œuvre qui se transmettra à travers les siècles ?

    Qui sont les Da Vinci et les Vivaldi, les Delacroix et les Chopin d’aujourd’hui ?

    Entreprendre, en guise de grand projet d’une vie ? Les bâtons dans les roues pleuvent. C'est tout sauf simple...

    Mais qui a dit que c'était facile ?

    En fait, la sélection naturelle fait que....

    dolmen

    RARES SONT LES COURAGEUX QUI VEULENT RELEVER LA TÊTE

    Ceux qui désirent monter quelque chose, construire leur empire.

    Les plus motivés préfèrent partir pour pouvoir se libérer du racket et de la pression française. Ou alors, sortir du système.

    Mais pour l’humain moyen qui n’est pas le génie que l’Histoire retiendra, le don qu’il a reçu et transmettra à l’humanité n’est pas une œuvre.

    Quoique.

    C’est lui-même. Après sa mort, ses enfants vivront, transmettront sa mémoire et un petit peu de lui.

    LE SURVIVALISME EST UNE RÉPONSE AUX IDÉOLOGIES MORTIFÈRES

    Même ce qui a toujours été la chose la plus normale et la plus naturelle, se reproduire, ne coule plus de source aujourd’hui.

    Pour exemple, voici ce que l'on entend de plus en plus :

    Avoir des enfants ? Bof, et la planète ? 

    On est déjà trop sur Terre, non ? Et puis, ce n’est pas le moment. Je veux encore profiter.

    Les enfants sont une charge, un boulet, des contraintes, des coûts.

    Je n’ai ni le temps ni les moyens d’avoir un enfant. Je veux favoriser mon travail et ma vie personnelle.

    La grossesse, quel asservissement de la femme.

    De plus, quel monde allons-nous leur offrir ? Tout n’est pas rose tout de même. Il y a tellement de problèmes.

    Il y a d’ailleurs bien assez d’occidentaux comme ça, nous sommes mauvais et pollueurs. En tout cas, c'est très important que l’on constitutionnalise l’interruption de grossesse et qu’on la banalise.

    Purs produits de cette époque mortifère qui modèle leur pensée, beaucoup de nos jeunes contemporains raisonnent en partie ainsi.

    L’instinct de vie naturel et intemporel est remplacé par un instinct de mort, moderne et acquis.

    LA SÉLECTION NATURELLE OU BIEN LA RÉALITÉ NOUS RATTRAPE 

    Heureusement, leurs gènes les poussent souvent à changer d’avis un peu plus vieux, in extremis.

    Mais parfois jamais et c'est triste.

    Un tout petit maillon s’ajoute sur cette vieille chaîne rouillée, qui a commencé à être forgée il y a des millions d’années.

    N’oubliez jamais que chaque année où vous n’avez pas d’enfant est une année de moins que vous pourrez passer avec eux.

    Tic tac, tic tac…

    LE SURVIVALISME EST BIEN PLUS QU'UN STYLE DE VIE

    Le survivalisme est ainsi désormais pour moi quelque chose de bien plus profond que de simplement se préparer à un événement difficile en tant qu’individu responsable.

    Ce n’est là qu’un noble verni.

    C’est plus encore que de faire en sorte de vivre vieux, de vivre mieux, en harmonie et en sécurité, en mangeant de bonnes choses et en passant de bons moments en famille.

    C’est même bien plus encore que de construire son royaume, de se préparer à l’avenir et de façonner l’avenir.

    S’il fallait écrire un aphorisme, je dirais que :

    LE SURVIVALISME EST L’ART DE RESTER VIVANT

    Juste cette merveille de simplicité, mais pourtant si profonde.

    Vivre vraiment et transmettre cette flamme.

    Rester vivant éternellement à travers sa descendance.

    Construire son monde de ses mains pour pouvoir le léguer.

    Aimer la vie, aimer sa terre, aimer les siens, aimer son sang et sa chair, aimer la chair de sa chair.

    Aimer sa femme et ses enfants. S’aimer nous-même pour qui nous sommes.

    Aimer ses parents et ses ancêtres.

    Aimer, c’est chérir, honorer et protéger.

    SURVIVALISME : AIMER, VIVRE ET SURVIVRE

    Le survivalisme, c’est juste ça : Aimer, Vivre, et SURvivre.

    Je pense que j’avais déjà compris cela avant d’être papa.

    Je le ressens mille fois plus aujourd’hui.

    Prenez soin de vous et des vôtres.

    Vik

  • A CŒUR OUVERT : la voie

    Finalement, c'est bien vers ce lâcher-prise que je dois aller. Je ne peux rien de plus que ce que je fais pour que le monde aille mieux. Et rien que d'écrire "pour que le monde aille mieux", je réalise combien c'est absurde, éminemment prétentieux tout en étant dérisoire. Qu'est-ce que je suis, individuellement dans cette immensité du monde ? C'est comme imaginer qu'une goutte d'eau de l'océan déciderait d'agir sur la masse. 

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    Il prit un livre de Diane.

    « LE VOYAGE INTÉRIEUR. »

    Cette certitude qu’elle écrivait pour lui. Que personne d’autre ne pouvait lui être aussi proche. Elle lui avait dit que ses trois livres n’avaient pas eu de grands succès. Il en était resté estomaqué. Encore une fois, cette idée qu’il n’avait plus rien à faire parmi la masse, que ses contacts resteraient limités, qu’il ne devait plus se disperser. Qu’il n’avait rien à expliquer. Rien de tout ça n’était transmissible. Diane avait essayé et elle avait un talent immense. Il ne l’égalerait jamais.

    « La quête est une illusion. Une tromperie du moi qui se joue de tout. Je n'ai rien à chercher. Tout est déjà là et en le cherchant, je m'en éloigne. Le moi, je le reconnais et je connais la complexité de ses errances et je n'ai pas à le craindre. Il n’est pas ce que je suis, il n’est qu’une interprétation. »

    Il pensa que c’était ça, sans doute, le lâcher-prise. Cette douceur de l’acceptation. L’apaisement des interrogations, tout comme leur accueil. Tant que les émotions ne venaient pas créer un conflit, un objectif, une peur, une euphorie. Rester inerte pour vivre pleinement. C’était la voie. Et pourtant, il sentait bien cette chaleur dans son ventre quand Diane venait se blottir contre lui, quand il posait ses mains sur son corps dénudé, quand il percevait dans ses yeux l’amour qui vibrait en elle, quand ils partageaient leurs paroles comme des parfums qui embaument. Il n’était pas question de chercher à en maîtriser les effets. Il fallait s’y abandonner pour que l’énergie se consume et ne se transforme pas en tensions délétères. S’y abandonner sans aucune pensée, ne rien ajouter, comme on saisirait un parfum sans vouloir connaître le nom de la fleur, sans vouloir la cueillir, sans vouloir l’autopsier ou chercher à la multiplier. Oui, c’était ça la beauté du monde. Juste saisir. Sans aucune autre intention. C’est cela qu’il aimait dans les paysages de cette terre. Il pouvait les regarder mais il ne les emportait pas, il ne les transformait pas, il ne cherchait même pas à en connaître les détails. Les savoirs des hommes de science ne l’intéressaient pas. Pas dans ces lieux. Il n’était plus qu’un spectateur.

    Le vent, dehors, s’était calmé, une suspension brutale qu’il n’avait pas encore remarquée. C’est le tumulte éteint de sa tête qui le plongea dans le silence retrouvé. Il entendait des résidus de souffles retardés dans le sillage de la tempête, comme des traînées d’écume dans les grands courants du large, il imaginait des soldats fatigués titubant derrière le gros de l’armée, quelques coups affaiblis sur la toiture, quelques grognements poussifs. La lutte n’était plus l’objectif, plus rien à prouver.

    Juste passer et disparaître.

    Il fit de même.

    Il remonta la couverture, éteignit la lumière, se roula en boule et écouta les murmures s’éteindre.

  • Les enfants de la forêt amazonienne

     

    La différence entre des enfants du monde "moderne" et les enfants autochtones : Les "sauvages" savent survivre. 

     

    «Miracle» en Colombie : quel est l'état des quatre enfants, 24 heures après avoir été secourus ?

     

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    Publié hier à 13:01, mis à jour il y a 5 heures

    https://www.lefigaro.fr/international/miracle-en-colombie-quel-est-l-etat-des-quatre-enfants-24-heures-apres-avoir-ete-secourus-20230611?

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    Colombie: les enfants rescapés de la jungle sont dans des conditions «acceptables»

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    Si leur état de santé relève quasiment du miracle, c'est grâce à l'aînée de la famille, Lesly, et notamment à un jeu auquel elle jouait avec sa tante lorsqu'elle était plus jeune, raconte la famille.

    Leur visage creusé laisse entrevoir des yeux noirs, perçants. Leurs bras eux, sont squelettiques. Lesly, 13 ans, Seleiny, 9 ans, Tien Noriel, 4 ans, et Cristin, 1 an, ont été retrouvés sains et saufs après 40 jours d'errance dans la forêt amazonienne. Le 1er mai dernier, leur avion s'était écrasé dans le sud de Caqueta, en Colombie. Depuis, une centaine de militaires et des dizaines d'indigènes tentaient de remonter leur piste grâce aux précieuses traces qu'ils pouvaient laisser dans l'épaisse végétation.

    Les jeunes enfants ont été découverts vendredi 9 juin dans l'après-midi à seulement quelques kilomètres de l'épave d'avion. Ils étaient déshydratés, avaient des symptômes de malnutrition et de nombreuses piqûres d'insectes sur le corps. Une équipe médicale les a immédiatement pris en charge, et ils ont été hélitreuillés de la jungle vers la ville de Bogota. Ils sont aujourd'hui hospitalisés dans un établissement de santé des armées, où ils suivent un processus de renutrition. Une hospitalisation qui pourrait durer entre deux et trois semaines.

    Globalement, les enfants ne présentent pas un état de santé particulièrement dégradé : «Ils sont très faibles», mais ils sont entre «de bonnes mains», a déclaré le grand-père des bambins devant la presse. Astrid Caceres, directrice de l'Institut du Bien-être familial, a elle expliqué que les enfants «parlaient peu» mais étaient «joyeux» : «Ils commencent à vouloir jouer, Cristin en particulier», s’est-elle réjouie. Le médecin militaire lui a simplement relevé quelques «lésions cutanées et piqûres». Un état de santé général qui relève presque du miracle, après 40 jours passés dans la forêt amazonienne.

    Comment ont-ils pu survivre 40 jours dans la jungle ?

    Comment ces jeunes ont-ils pu survivre aussi longtemps dans la jungle, sans nourriture ni eau ? D'autant que leur petit groupe comportait un enfant de un an, ce qui nécessite une attention particulière. D'après la famille des enfants, la fratrie a pu survivre grâce à l'aînée, Lesly. L'adolescente de 13 ans a nourri ses frères et sa sœur grâce à de la Fariña, une sorte de farine fabriquée à partir de yucca amer, des graines trouvées dans la jungle et des fruits. La jeune fille savait «quels fruits elle ne pouvait pas manger parce que dans la jungle, il y a beaucoup de fruits toxiques, qui grattent», a expliqué sa tante dans une interview accordée à Caracol Noticias, une émission de télévision colombienne. Elle savait également s'occuper d'un bébé, car dès l'âge de 5 ans, «elle s'était occupée de son petit frère et a aidé sa mère», ajoute la tante.

    En parallèle, l'adolescente de 13 ans a réussi à les mettre à l'abri, en construisant de petites cabanes de bois. Pour la tante de la fratrie, cela ne fait aucun doute que la jeune fille est à l'origine des constructions. Elle se serait même inspirée d'un jeu auquel elles jouaient toutes les deux : «Nous avions l'habitude de construire de petites huttes lorsque nous jouions, et d'après les photos qu'ils nous ont envoyées, je pense que c'est elle qui l'a fait. Je l'ai ressenti dans mon cœur parce qu'elle a la capacité d'apprendre beaucoup de choses et je pense que c'est elle qui a permis à ses petits frères de survivre aussi», a déclaré la femme. Le grand-père, lui, les a qualifié «d'enfants de la brousse».

    Pour l'organisation nationale des peuples amérindiens de Colombie (Opiac), cela ne fait aucun doute que leur condition indigène et ce lien très spécial avec la nature a joué en leur faveur : «La survie des enfants est la démonstration de la connaissance et de la relation qu'entretiennent les indigènes avec la nature, un lien enseigné dès le ventre de la mère», est-il écrit dans un communiqué de l'Opiac.

    «Ce sont des enfants indigènes et ils connaissent très bien la jungle. Ils savaient ce qu'il faut manger et ce qu'il ne faut pas manger. Ils ont réussi à survivre grâce à cela et à leur force spirituelle», a assuré à l'AFP Luis Acosta, qui a pris part aux opérations de recherche. «Nous avons une connexion particulière avec la nature», résume à l'AFP Javier Bettencourt, autre leader de l'ONIC. «Le monde a besoin de ce rapport particulier à la nature, de favoriser ceux qui, comme les indigènes, vivent dans la forêt et prennent soin d'elle».