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  • Les trois violences

    C'est effectivement ce que je pense. J'ai toujours l'exemple de la centrale nucléaire de Plogoff en tête. Sauf qu'aujourd'hui, à Plogoff, si la même situation se produisait, il y aurait de nombreux morts du côté des manifestants. C'est une certitude. La violence n'est pas du côté du peuple mais de celui qui le "gouverne". 

     

    « Il y a trois sortes de violence.

    La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’Hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

    La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.

    La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

    Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. » (Don Helder Camara)

     

    Alain Damasio : "On a épuisé toutes les façons douces de faire les choses"

     

    Lundi 19 juin 2023

    ÉCOUTER (10 MIN)

    Alain Damasio à Gerardmer en 2014 ©AFP - Sébastien Bozon

    54 min

    L'invité de 7h50

    Provenant du podcast L'invité de 7h50 

    CONTACTER L'ÉMISSION

    Alain Damasio, auteur de science-fiction, co-auteur de "On ne dissout pas un soulèvement. 40 voix pour les Soulèvements de la terre" (Seuil), est l'invité de 7h50.

    Avec

    Alain Damasio écrivain

    La dissolution du mouvement écologiste, voulue par Emmanuel Macron et que Gérald Darmanin devrait entériner ce mercredi, n'est pour lui "pas seulement une mauvaise idée, c'est une aberration totale, absolue". "Les Soulèvements de la Terre amènent sur le devant de la scène un enjeu majeur pour demain, qui est l'eau. L'eau, c'est le nouvel or, et ça doit rester un bien commun. Pour moi, les Soulèvements défendent cette idée de façon très simple, et on ne peut que soutenir ça."

    Fondé en 2021, notamment par des militants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, l'association revendique une certaine radicalité. Cette radicalité, "non seulement je la comprends, mais je la défends et je la promeus", assume Alain Damasio. "On est à un moment où l'accélération du réchauffement climatique est massive, et il y a une vraie urgence à changer, à faire bifurquer ce monde. Donc il faut, si le gouvernement n'est plus capable (et il ne l'a jamais été en l’occurrence) d'entendre ces arguments écologiques, il faut passer à un niveau supérieur d'action."

    "Gérald Darmanin est porteur de la violence"

    Pour lui, il est incorrect de parler de "violence" de la part de l'association. "La violence, c'est Action Directe, les années 80 où on mettait des balles dans la tête des PDG des grands groupes... Là, on parle de gens qui découpent au cutter des bâches en plastique, de sciages de tuyaux : on est sur du démantèlement, pour redonner cette eau à tout le monde."

    Gérald Darmanin, lui, parle d'un groupe violent. "Mais Gérald Darmanin, il faudrait déjà qu'il apprenne que la police n'est pas là pour envoyer 5.000 grenades de désencerclement en deux heures sur des manifestants constitués d'écolos, avec des familles et des poussettes. La violence, il peut bien en parler, puisqu'il est porteur de cette violence et qu'il l'active contre des militants qui sont pacifiques."

    "Quand vous allez à Sainte-Soline, que vous voyez que pendant deux heures, il y a un nuage absolu de lacrymo, des grenades, des blessés, qu'on a frôlé un mort... On est sur une stratégie d'escalade de la violence de la part de la police qui fait qu'en face, chez des jeunes qui essaient déjà de faire entendre leur voix, ça crée une réaction de colère, qui est compréhensible", estime Alain Damasio.

    "Il y a un refus de dialogue absolu"

    "Mais on rentre dans un cercle vicieux qui est amorcé par la police. On le voit sur le mouvement contre la réforme des retraites : vous ne pouvez plus faire un manif à Paris sans être nassé, sans être traqué, sans être gazé, pour créer cet effet de colère. Il faut qu'on mesure cette responsabilité de Darmanin et du gouvernement dans cette activation des colères."

    Pour l'écrivain, "on a épuisé tous les recours démocratiques, toutes les façons douces de faire les choses" : "Vous faites des livres, des articles, des tribunes, des manifestations, des tracts, des actions tranquilles : aucune de ces actions ne sont écoutées. Il y a un refus de dialogue absolu, il n'y a aucune inflexion. Donc il faut passer à une étape supérieure à mon sens, des actions qui concrètement démantèlent et empêchent un certain nombre d'entreprises de faire des erreurs."

  • Survivalisme en détails

     

    Il manque un élément qui est pour moi essentiel : le survivaliste (et j'adhère intégralement à tout ce qu'il écrit) contribue par son comportement de "simplicité volontaire" à réduire son impact sur la planète. Je ne le fais donc pas que pour moi et mes proches mais pour la communauté humaine toute entière.

    Survivalisme : la VRAIE définition vue par un expert de 10 ans d’expérience

     

    par 

    https://mouton-resilient.com/survivalisme-definition/

    13/06/2023

    4 commentaires

    En plus de 10 ans de survivalisme, ma pensée est passée par différentes strates.

    Gamin, j’avais déjà une appétence à l’aventure dans les bois et à la « survie ». Les histoires de trappeur, les expériences de vie sauvage, les sorties rando/bushcraft/bivouac/feu de camp, tout cela m’exaltait.

    Voyons ensemble ma modeste expérience qui aboutie à ma définition du survivalisme sur fond de réflexions.

    Vous risquez d'être surpris...

    Le sens SECRET du survivalisme

    SOMMAIRE

    De la survie au survivalisme

    Le survivalisme n'est pas de la paranoïa

    Survivre et surtout consommer n'est pas du survivalisme

    Le survivalisme pragmatique apporte du sens à la vie

    Le survivalisme permet de construire à la place de subir

    Le survivalisme est l’art de rester vivant

    Coaching Survivalisme : un raccourci très malin

    Les interrogations récurrentes

    Survivalisme en vidéo : pénuries, bivouac et générateur solaire

    *** Article par VIK GN, YouTubeur et coach spécialisé en survivalisme ***

    DE LA SURVIE AU SURVIVALISME

    De la survie au survivalisme, il n’y a qu’un pas.

    Lorsque j’ai découvert en ligne cet état d’esprit qui coulait de source, j’ai d’abord vu, il est vrai, une discipline qui codifie et organise le développement de la capacité à survivre.

    Initialement, le survivalisme était pour moi juste un mode de vie prônant entraînement, organisation et matérialisme dans le but d’être progressivement prêt à la fameuse « rupture de la normalité ».

    Sans plus.

    PRÉPARATION À UNE SITUATION DE SURVIE POUR COMMENCER

    En premier lieu donc, ma logique a été de me préparer à une situation de survie dans la nature. Puis par extension, d’être prêt à d’autres types de situations de survie.

    Parce que pourquoi pas ?

    Si je peux être amené à devoir survivre dans la nature (par exemple en me perdant en plein orage), pourquoi ne serais-je pas menacé par d’autres risques bien plus probables dans mon quotidien urbain ? 

    Que ferais-je si on m’agresse ? Et si ma maison brûle ? Que faire si l’électricité est coupée ? Ou l’eau ? Et si tout s’effondrait ? Une pandémie ? Une situation de crise SEVESO ? 

    PUIS LE SURVIVALISME PRAGMATIQUE BASÉ SUR DU BON SENS

    Cette pensée soucieuse de risques possibles et probables m’a donc ainsi guidé initialement dans les méandres pragmatico-pratiques du survivalisme.

    Il fallait stocker des consommables.

    Il fallait que j’apprenne des compétences.

    Il fallait que je m’équipe.

    Il fallait que je me mette en situation, pour tester.

    Au cas où.

    Et c’était très bien, en apportant une solution concrète et une préparation globale de survie face aux situations de crise.

    Car, effectivement, en France...

    LE SURVIVALISME N'EST PAS DE LA PARANOÏA

    Un regard extérieur y verrait de l’anxiété, voire même "de la paranoïa" comme s’amusent à dire nos détracteurs.

    Honnêtement, on ne peut pas leur donner entièrement tort, en se mettant à leur place.

    Pourquoi s’inquiéter de ça ? On ne pense pas à ça, nous. 

    Pourquoi imaginer des scénarios catastrophe quand tout va bien ? Pourquoi faire ? Pour le plaisir de se faire peur, pour s’imaginer survivant héroïque, triomphant de l’adversité ?

    Eh bien, pas vraiment.

    LE SURVIVALISME EST UNE RÉPONSE AUX LIMITES DU SYSTÈME

    En réalité, adolescent, j’ai pris conscience des limites de notre système (yo le système man !).

    Rien de bien révolutionnaire ici, mais j’ai percuté que tout dépend des énergies fossiles. Que tout fonctionne en flux tendu. Que la machine sociétale est d’un niveau d’interdépendance et d’interconnexion planétaire jamais vu dans l’Histoire de notre espèce.

    Ce niveau de complexité paraît extrêmement fragile.

    Pour nous, qui dépendons de la mondialisation et de ses approvisionnements quotidiens, le moindre grain de sable dans l’engrenage serait très dommageable.

    Mais d’un autre côté, paradoxalement, cette complexité et cette multiplication des moyens, des compétences et des sources d’approvisionnements apportent aussi énormément de résilience au système.

    Mille fois, la marche du monde s’est grippée, et mille et une fois, la société s’est relevée. Toujours dans la douleur, les pertes et la difficulté certes, mais tout de même. 

    Ce qui donne un espoir.

    Cependant...

    LES RISQUES MAJEURS EXISTENT

    En parallèle, les risques majeurs localisés existent, ne le nions pas.

    Même "l’État-maman" nous prévient et nous explique quoi et comment faire pour nous préparer à une catastrophe naturelle ou technologique.

    Faites vos kits de survie, écoutez les alertes, préparez votre sac d'évacuation, suivez les consignes.

    Si vous en doutez, jetez un œil à l'article : kit de survie catastrophe, les conseils des gouvernements.

    kit d'urgence que propose le gouvernement français. C'est une bonne base de départ pour constituer un sac d'évacuation pertinent en cas de problèmes.

    NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS PAR DES RUPTURES DE NORMALITÉ AU NIVEAU INDIVIDUEL

    De même, rien qu’au niveau individuel, rares sont ceux qui échapperont dans leurs vies à un événement difficile.

    Chômage, séparation, accident de la voie publique, agression, incendie, deuil, maladie, catastrophe, seveso … Nous sommes des êtres vulnérables et exposés aux aléas de la vie.

    Il est donc pragmatique de s’y attendre et de les anticiper un minimum.

    Pour autant, malgré ces trois niveaux pouvant défaillir (systémique, local et personnel), on a l’impression que monsieur moyen, le bon citoyen, le consommateur moderne, vit sa vie sans s’en soucier le moins du monde.

    Je me suis parfois fait ces réflexions :

    Comment pouvons-nous nous laisser porter ainsi ? 

    Est-ce que nous sommes du bétail, des feuilles mortes ?

    Notre destin est-il tout tracé ?

    Les gens ne s’attendent pas à rencontrer de problème dans leur vie ?

    LE BON SENS EST OUBLIÉ OU MOQUÉ

    Pourtant, quelques générations en arrière, on ne raisonnait vraisemblablement pas ainsi. On ne remettait pas son existence et les moyens de sa subsistance entre les mains d’un système d’approvisionnement mondialisé.

    On se gérait soi-même, à son échelle.

    J’ai bien conscience que c’était par obligation. La vie était très dure pour les petites gens comme nous.

    En tout cas, nous étions acteurs de notre existence. 

    Seuls Dieu et la Nature pouvaient nous atteindre. Le pouvoir des hommes pouvait nous nuire ou nous aider, mais il n’était que de passage, comme nous.

    Nous étions des individus responsables de nos échecs et de notre propre bien-être, forgés par le quotidien, pas des enfants gâtés pleurnicheurs et exigeants.

    La technologie, la modernité, les guerres fratricides et le pétrole ont vidé les campagnes et transformé un peuple de producteurs, de bâtisseurs, d’artisans et d’Hommes en un peuple de citadins travaillant dans le tertiaire, dépendant de la machine pour chaque aspect permettant de rester en vie. 

    Contre quelques heures d’activités, ou non d’ailleurs, elle nous maintient en perfusion.

    L'ASSISTANAT EST UN SEMBLANT DE LIBERTÉ

    Me nourrir ? On produit pour moi, j’achète juste.

    Me soigner ? On prend soin de moi « gratuitement » à volonté.

    Me protéger ? Suffit d’appeler la cavalerie.

    M’instruire ? Pas utile.

    Profiter de tout le confort possible ? Bien volontiers.

    Avoir toujours de l’eau, même chaude ? Je ne sais pas comment ça marche exactement, mais je paie et j’en ai, sans aucun effort.

    Je n’ai pas de quoi me payer tout ce confort ? Pas grave, on me l’offrira quand même, c’est mon « droit » et un dû.

    Me reproduire ? On va m’aider à procréer si la Nature ne le veut pas.

    Ne pas me reproduire ? On va m’aider à ne pas le faire, même si la Nature l’exige.

    Rester vivant ? On va me maintenir au maximum, quitte à perdre toute dignité.

    Mourir dès que je le souhaite ? Bientôt, on m’aidera bien volontiers…

    Par conséquent...

    SURVIVRE ET SURTOUT CONSOMMER N'EST PAS DU SURVIVALISME

    Des risques ? Cela n’existe pas, parano !

    Des problèmes ? Il n’y en a plus.

    L’adversité ? Qu’est-ce que c'est ?

    La difficulté ? On m’aidera toujours, on trouvera toujours une solution et le gouverne-ment sera toujours là pour moi si besoin.

    Ne nous soucions plus de rien : vivons, consommons et profitons sans penser au lendemain. "Je suis un être suprême, le roi de mon univers, je mérite considération et honneurs".

    IL MANQUE QUELQUE CHOSE À LA MODERNITÉ

    On pourrait voir dans la modernité une chance et un gain de qualité de vie énorme par rapport à nos aïeux. Vous n’auriez pas tort. 

    Ce serait en réalité de l’ingratitude que de cracher sur un tel niveau de vie, par rapport à celui d’autres humains ou de nos ancêtres. 

    Nous profitons aujourd’hui du fruit du travail de nos anciens, qui pierre après pierre ont bâti ce monde pour nous.

    Pour autant, il semble nous manquer quelque chose.

    Ce n’est pas quelque chose que nous pourrions avoir en bonus du reste, mais quelque chose que nous avons perdu en chemin.

    Du SENS.

    QUELLE EST CETTE VIE MODERNE ?

    Venir au monde ; l’instruction publique et son formatage ; un travail tout sauf épanouissant ; des dépenses, impôts et taxes ; puis la vieillesse et la mort ?

    Une vie confortable et sûre, certes, qui permet de jouir individuellement et de profiter des petites choses.

    Mais à quoi bon ?

    Qu’allons-nous construire, qu’allons-nous transmettre ?

    Quel est notre utilité dans cette petite vie ?

    Tout individu comme toute espèce animale ou végétale semble n’être sur Terre que pour une chose : Vivre.

    Tout simplement.

    Vivre soi-même, survivre aux menaces pour finalement se reproduire, puis mourir.

    Survivre à travers sa descendance.

    Construire une longue chaîne, presque infinie, dont chaque minuscule individu est un maillon.

    Chaine humaine et entraide, c'est le vrai survivalisme à la française

    Absurde.

    Bouleversant.

    Magnifique.

    De cette sécurité qu’offre la vie moderne, n’avons-nous pas perdu des libertés ?

    N’avons-nous pas perdu cet élan vital ?

    Qu’est-ce qu’être VRAIMENT vivant ?

    LE SURVIVALISME PRAGMATIQUE APPORTE DU SENS À LA VIE

    Je reviens au survivalisme.

    De l’approche centrée simplement sur la préparation à l’événement, ma vision s’est affinée avec le temps vers une démarche de Vie.

    Je m’explique.

    NOUS NE SOMMES RIEN NI PERSONNE

    Notre existence individuelle n’importe pas, ni à la Nature ni à notre espèce ni à la marche du monde.

    Nous allons mourir. C’est inéluctable.

    Toi qui me lis. Tu vas. Mourir.

    Donc à quoi bon se battre, à quoi bon se préparer à survivre, puisqu’on meurt tous un jour ?

    Le survivalisme n’est-il pas un effort vain, une souffrance psychologique que l’on s’inflige, de l’anxiété qui nous gâche la vie ?

    Du temps perdu dans cette courte vie ?

    Non.

    Pour moi, c’est tout l’inverse.

    LE SURVIVALISME, C’EST FAIRE TOUT CE QU’IL FAUT POUR NE PAS SUBIR ET POUR POUVOIR SURVIVRE

    SUR – Vivre.

    Survivre aux risques, à l’imprévu et aux menaces, d’accord, mais aussi :

    SUR-vivre, vivre mieux.

    SUR-vivre, vivre vraiment.

    SUR-vivre, revivre.

    C’est pour moi ce que ce préfixe dissimule.

    LE SURVIVALISME, C’EST SE BATTRE POUR LA VIE

    C’est protéger sa vie et donc la Vie.

    C’est sécuriser son existence et l’existence elle-même.

    Rendre possible la continuité. Faire en sorte qu’il y ait un avenir.

    Se préparer à affronter un risque ?

    Avoir de quoi s’hydrater ?

    Avoir de quoi se réchauffer l’hiver ?

    Apprendre les gestes qui sauvent ?

    Avoir toujours de quoi manger ?

    Produire de la nourriture ?

    Être prêt à prendre les armes pour détruire une menace réelle, injuste et actuelle ?

    Comment filtrer et potabiliser de l'eau ?

    Attacher sa ceinture en voiture ?

    Bâtir un foyer sûr ?

    Être prêt à tuer et à mourir pour ses enfants ?

    LE SURVIVALISME PERMET DE VIVRE MIEUX MAINTENANT

    Tout cela n’a qu’un seul but : permettre à la Vie de continuer.

    C’est profondément humain.

    C’est même plus qu’humain : c’est animal.

    C’est naturel.

     Notre époque nous a déconnecté de tout cela, de ces gestes et principes ancestraux. Nous « vivons » à moitié.

    C’est cet élan vital qui est en train de se perdre.

    Ce qui fait de nous des Hommes a souvent été la volonté historique de laisser une trace, et donc de montrer aux générations futures que nous avons vécus pour de vrai. 

    On construisait ainsi quelque chose.

    Comment s’exprime aujourd’hui cet instinct de vie, qui veut se perpétuer?

    LE SURVIVALISME PERMET DE CONSTRUIRE À LA PLACE DE SUBIR

    Prenons du recul et posons-nous quelques questions :

    Qui construit quelque chose qui compte réellement ? 

    Qui aujourd’hui bâtit un château ou une cathédrale qui sera debout dans mille ans ?

    Quel clan monte aujourd’hui un dolmen qui sera toujours là dans 7000 ans pour l’offrir à sa descendance ?

    Qui est capable de faire un chef-d'œuvre qui se transmettra à travers les siècles ?

    Qui sont les Da Vinci et les Vivaldi, les Delacroix et les Chopin d’aujourd’hui ?

    Entreprendre, en guise de grand projet d’une vie ? Les bâtons dans les roues pleuvent. C'est tout sauf simple...

    Mais qui a dit que c'était facile ?

    En fait, la sélection naturelle fait que....

    dolmen

    RARES SONT LES COURAGEUX QUI VEULENT RELEVER LA TÊTE

    Ceux qui désirent monter quelque chose, construire leur empire.

    Les plus motivés préfèrent partir pour pouvoir se libérer du racket et de la pression française. Ou alors, sortir du système.

    Mais pour l’humain moyen qui n’est pas le génie que l’Histoire retiendra, le don qu’il a reçu et transmettra à l’humanité n’est pas une œuvre.

    Quoique.

    C’est lui-même. Après sa mort, ses enfants vivront, transmettront sa mémoire et un petit peu de lui.

    LE SURVIVALISME EST UNE RÉPONSE AUX IDÉOLOGIES MORTIFÈRES

    Même ce qui a toujours été la chose la plus normale et la plus naturelle, se reproduire, ne coule plus de source aujourd’hui.

    Pour exemple, voici ce que l'on entend de plus en plus :

    Avoir des enfants ? Bof, et la planète ? 

    On est déjà trop sur Terre, non ? Et puis, ce n’est pas le moment. Je veux encore profiter.

    Les enfants sont une charge, un boulet, des contraintes, des coûts.

    Je n’ai ni le temps ni les moyens d’avoir un enfant. Je veux favoriser mon travail et ma vie personnelle.

    La grossesse, quel asservissement de la femme.

    De plus, quel monde allons-nous leur offrir ? Tout n’est pas rose tout de même. Il y a tellement de problèmes.

    Il y a d’ailleurs bien assez d’occidentaux comme ça, nous sommes mauvais et pollueurs. En tout cas, c'est très important que l’on constitutionnalise l’interruption de grossesse et qu’on la banalise.

    Purs produits de cette époque mortifère qui modèle leur pensée, beaucoup de nos jeunes contemporains raisonnent en partie ainsi.

    L’instinct de vie naturel et intemporel est remplacé par un instinct de mort, moderne et acquis.

    LA SÉLECTION NATURELLE OU BIEN LA RÉALITÉ NOUS RATTRAPE 

    Heureusement, leurs gènes les poussent souvent à changer d’avis un peu plus vieux, in extremis.

    Mais parfois jamais et c'est triste.

    Un tout petit maillon s’ajoute sur cette vieille chaîne rouillée, qui a commencé à être forgée il y a des millions d’années.

    N’oubliez jamais que chaque année où vous n’avez pas d’enfant est une année de moins que vous pourrez passer avec eux.

    Tic tac, tic tac…

    LE SURVIVALISME EST BIEN PLUS QU'UN STYLE DE VIE

    Le survivalisme est ainsi désormais pour moi quelque chose de bien plus profond que de simplement se préparer à un événement difficile en tant qu’individu responsable.

    Ce n’est là qu’un noble verni.

    C’est plus encore que de faire en sorte de vivre vieux, de vivre mieux, en harmonie et en sécurité, en mangeant de bonnes choses et en passant de bons moments en famille.

    C’est même bien plus encore que de construire son royaume, de se préparer à l’avenir et de façonner l’avenir.

    S’il fallait écrire un aphorisme, je dirais que :

    LE SURVIVALISME EST L’ART DE RESTER VIVANT

    Juste cette merveille de simplicité, mais pourtant si profonde.

    Vivre vraiment et transmettre cette flamme.

    Rester vivant éternellement à travers sa descendance.

    Construire son monde de ses mains pour pouvoir le léguer.

    Aimer la vie, aimer sa terre, aimer les siens, aimer son sang et sa chair, aimer la chair de sa chair.

    Aimer sa femme et ses enfants. S’aimer nous-même pour qui nous sommes.

    Aimer ses parents et ses ancêtres.

    Aimer, c’est chérir, honorer et protéger.

    SURVIVALISME : AIMER, VIVRE ET SURVIVRE

    Le survivalisme, c’est juste ça : Aimer, Vivre, et SURvivre.

    Je pense que j’avais déjà compris cela avant d’être papa.

    Je le ressens mille fois plus aujourd’hui.

    Prenez soin de vous et des vôtres.

    Vik

  • A CŒUR OUVERT : la voie

    Finalement, c'est bien vers ce lâcher-prise que je dois aller. Je ne peux rien de plus que ce que je fais pour que le monde aille mieux. Et rien que d'écrire "pour que le monde aille mieux", je réalise combien c'est absurde, éminemment prétentieux tout en étant dérisoire. Qu'est-ce que je suis, individuellement dans cette immensité du monde ? C'est comme imaginer qu'une goutte d'eau de l'océan déciderait d'agir sur la masse. 

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    Il prit un livre de Diane.

    « LE VOYAGE INTÉRIEUR. »

    Cette certitude qu’elle écrivait pour lui. Que personne d’autre ne pouvait lui être aussi proche. Elle lui avait dit que ses trois livres n’avaient pas eu de grands succès. Il en était resté estomaqué. Encore une fois, cette idée qu’il n’avait plus rien à faire parmi la masse, que ses contacts resteraient limités, qu’il ne devait plus se disperser. Qu’il n’avait rien à expliquer. Rien de tout ça n’était transmissible. Diane avait essayé et elle avait un talent immense. Il ne l’égalerait jamais.

    « La quête est une illusion. Une tromperie du moi qui se joue de tout. Je n'ai rien à chercher. Tout est déjà là et en le cherchant, je m'en éloigne. Le moi, je le reconnais et je connais la complexité de ses errances et je n'ai pas à le craindre. Il n’est pas ce que je suis, il n’est qu’une interprétation. »

    Il pensa que c’était ça, sans doute, le lâcher-prise. Cette douceur de l’acceptation. L’apaisement des interrogations, tout comme leur accueil. Tant que les émotions ne venaient pas créer un conflit, un objectif, une peur, une euphorie. Rester inerte pour vivre pleinement. C’était la voie. Et pourtant, il sentait bien cette chaleur dans son ventre quand Diane venait se blottir contre lui, quand il posait ses mains sur son corps dénudé, quand il percevait dans ses yeux l’amour qui vibrait en elle, quand ils partageaient leurs paroles comme des parfums qui embaument. Il n’était pas question de chercher à en maîtriser les effets. Il fallait s’y abandonner pour que l’énergie se consume et ne se transforme pas en tensions délétères. S’y abandonner sans aucune pensée, ne rien ajouter, comme on saisirait un parfum sans vouloir connaître le nom de la fleur, sans vouloir la cueillir, sans vouloir l’autopsier ou chercher à la multiplier. Oui, c’était ça la beauté du monde. Juste saisir. Sans aucune autre intention. C’est cela qu’il aimait dans les paysages de cette terre. Il pouvait les regarder mais il ne les emportait pas, il ne les transformait pas, il ne cherchait même pas à en connaître les détails. Les savoirs des hommes de science ne l’intéressaient pas. Pas dans ces lieux. Il n’était plus qu’un spectateur.

    Le vent, dehors, s’était calmé, une suspension brutale qu’il n’avait pas encore remarquée. C’est le tumulte éteint de sa tête qui le plongea dans le silence retrouvé. Il entendait des résidus de souffles retardés dans le sillage de la tempête, comme des traînées d’écume dans les grands courants du large, il imaginait des soldats fatigués titubant derrière le gros de l’armée, quelques coups affaiblis sur la toiture, quelques grognements poussifs. La lutte n’était plus l’objectif, plus rien à prouver.

    Juste passer et disparaître.

    Il fit de même.

    Il remonta la couverture, éteignit la lumière, se roula en boule et écouta les murmures s’éteindre.

  • Les enfants de la forêt amazonienne

     

    La différence entre des enfants du monde "moderne" et les enfants autochtones : Les "sauvages" savent survivre. 

     

    «Miracle» en Colombie : quel est l'état des quatre enfants, 24 heures après avoir été secourus ?

     

    Par 

    Publié hier à 13:01, mis à jour il y a 5 heures

    https://www.lefigaro.fr/international/miracle-en-colombie-quel-est-l-etat-des-quatre-enfants-24-heures-apres-avoir-ete-secourus-20230611?

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    Colombie: les enfants rescapés de la jungle sont dans des conditions «acceptables»

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    Si leur état de santé relève quasiment du miracle, c'est grâce à l'aînée de la famille, Lesly, et notamment à un jeu auquel elle jouait avec sa tante lorsqu'elle était plus jeune, raconte la famille.

    Leur visage creusé laisse entrevoir des yeux noirs, perçants. Leurs bras eux, sont squelettiques. Lesly, 13 ans, Seleiny, 9 ans, Tien Noriel, 4 ans, et Cristin, 1 an, ont été retrouvés sains et saufs après 40 jours d'errance dans la forêt amazonienne. Le 1er mai dernier, leur avion s'était écrasé dans le sud de Caqueta, en Colombie. Depuis, une centaine de militaires et des dizaines d'indigènes tentaient de remonter leur piste grâce aux précieuses traces qu'ils pouvaient laisser dans l'épaisse végétation.

    Les jeunes enfants ont été découverts vendredi 9 juin dans l'après-midi à seulement quelques kilomètres de l'épave d'avion. Ils étaient déshydratés, avaient des symptômes de malnutrition et de nombreuses piqûres d'insectes sur le corps. Une équipe médicale les a immédiatement pris en charge, et ils ont été hélitreuillés de la jungle vers la ville de Bogota. Ils sont aujourd'hui hospitalisés dans un établissement de santé des armées, où ils suivent un processus de renutrition. Une hospitalisation qui pourrait durer entre deux et trois semaines.

    Globalement, les enfants ne présentent pas un état de santé particulièrement dégradé : «Ils sont très faibles», mais ils sont entre «de bonnes mains», a déclaré le grand-père des bambins devant la presse. Astrid Caceres, directrice de l'Institut du Bien-être familial, a elle expliqué que les enfants «parlaient peu» mais étaient «joyeux» : «Ils commencent à vouloir jouer, Cristin en particulier», s’est-elle réjouie. Le médecin militaire lui a simplement relevé quelques «lésions cutanées et piqûres». Un état de santé général qui relève presque du miracle, après 40 jours passés dans la forêt amazonienne.

    Comment ont-ils pu survivre 40 jours dans la jungle ?

    Comment ces jeunes ont-ils pu survivre aussi longtemps dans la jungle, sans nourriture ni eau ? D'autant que leur petit groupe comportait un enfant de un an, ce qui nécessite une attention particulière. D'après la famille des enfants, la fratrie a pu survivre grâce à l'aînée, Lesly. L'adolescente de 13 ans a nourri ses frères et sa sœur grâce à de la Fariña, une sorte de farine fabriquée à partir de yucca amer, des graines trouvées dans la jungle et des fruits. La jeune fille savait «quels fruits elle ne pouvait pas manger parce que dans la jungle, il y a beaucoup de fruits toxiques, qui grattent», a expliqué sa tante dans une interview accordée à Caracol Noticias, une émission de télévision colombienne. Elle savait également s'occuper d'un bébé, car dès l'âge de 5 ans, «elle s'était occupée de son petit frère et a aidé sa mère», ajoute la tante.

    En parallèle, l'adolescente de 13 ans a réussi à les mettre à l'abri, en construisant de petites cabanes de bois. Pour la tante de la fratrie, cela ne fait aucun doute que la jeune fille est à l'origine des constructions. Elle se serait même inspirée d'un jeu auquel elles jouaient toutes les deux : «Nous avions l'habitude de construire de petites huttes lorsque nous jouions, et d'après les photos qu'ils nous ont envoyées, je pense que c'est elle qui l'a fait. Je l'ai ressenti dans mon cœur parce qu'elle a la capacité d'apprendre beaucoup de choses et je pense que c'est elle qui a permis à ses petits frères de survivre aussi», a déclaré la femme. Le grand-père, lui, les a qualifié «d'enfants de la brousse».

    Pour l'organisation nationale des peuples amérindiens de Colombie (Opiac), cela ne fait aucun doute que leur condition indigène et ce lien très spécial avec la nature a joué en leur faveur : «La survie des enfants est la démonstration de la connaissance et de la relation qu'entretiennent les indigènes avec la nature, un lien enseigné dès le ventre de la mère», est-il écrit dans un communiqué de l'Opiac.

    «Ce sont des enfants indigènes et ils connaissent très bien la jungle. Ils savaient ce qu'il faut manger et ce qu'il ne faut pas manger. Ils ont réussi à survivre grâce à cela et à leur force spirituelle», a assuré à l'AFP Luis Acosta, qui a pris part aux opérations de recherche. «Nous avons une connexion particulière avec la nature», résume à l'AFP Javier Bettencourt, autre leader de l'ONIC. «Le monde a besoin de ce rapport particulier à la nature, de favoriser ceux qui, comme les indigènes, vivent dans la forêt et prennent soin d'elle».

     

     

     

  • Deux visions antagonistes

     

     

    LA VIE SUR TERRE par Aurélien Barrau :

    « N’oublions pas que l’humanité tue environ mille milliards d’animaux chaque année, en grande partie des animaux sensibles donc qui ressentent la mort.

    Mon fils qui est en terminale apprend encore, en cours de philosophie, que la conscience est le propre de l’homme.

    C’est complètement débile ! Il est tout à fait certain qu’un très grand nombre d’autres espèces animales ont une conscience au sens fort du terme, une conscience du monde , une conscience de soi et de soi dans le monde, ça ne fait même plus débat aux scientifiques mais on s’est tellement accroché à ce propre de l’homme que nous avons passionnément aimé, que la question n’est pas mise sur la table.

    Je me permets d’ailleurs de rappeler que le pire, à mon sens, ce ne sont même pas les conditions d’abattage qui sont extrêmement scandaleuses, le pire c’est en fait l’absence de vie qui précède l’abattage.

    Beaucoup d’animaux n’ont jamais eu un seul instant la capacité de réaliser leur être. Prenons un lapin, son corps est fait pour bondir, tout le corps du lapin est fait pour ce geste-là. La plupart des lapins qui vivent aujourd’hui en France n’ont jamais bondi ! Ils vivent dans des clapiers qui sont grands comme leur corps et n’ont pas pu faire une seule fois pendant leur non vie, ce pourquoi leur corps est dessiné...

    Donc moi je dirais que c’est un crime contre l’ontologie de la vie qui est en train de se déployer en ce moment.

    Il faut absolument avoir en tête qu’aujourd’hui sur terre, l’essentiel de la biomasse des mammifères, c’est de la viande d’abattage! Ce sont des vaches et des cochons dans des fermes usines. Donc quand on montre aux enfants à l’école des livres avec des chevreuils, des souris, des campagnols, des biches etc.. C’est une imposture!

    Ça ne ressemble plus à ça la vie sur terre !

    95% de la masse des mammifères sur terre, aujourd’hui, ce sont essentiellement des animaux qui ne verront jamais la lumière du soleil, qui n’auront jamais un rapport sexuel, d’affection ou de sociabilité et qui sont en train d’attendre le moment où la hache va leur trancher le cou !

    Donc on a déjà transformé cette planète en enfer !

    Moi ce que j’aimerais, c’est qu’on en parle !

    Imaginez que le chef de l’Etat fasse une conférence de pesse ou une intervention au journal de 20h de TF1 où il parlerait de cette question pendant vingt minutes, tout le monde dirait mais attendez, il se passe des choses sérieuses dans le monde, comment peut-on parler d’un sujet aussi frivole ?

    Et donc je trouve que la question, pour le moment, c’est déjà d’accepter que ce sujet soit discuté.

    Jusqu’à maintenant quand on pose la question face à la catastrophe écologique « est-ce qu’on va s’en sortir » pour l’immense majorité des intellects, le « on » ne se réfère qu’à l’humanité et on oublie qu’on partage cette planète avec sept millions d’autres espèces qui littéralement passent en dommage collatéral et ça, c’est pas une question scientifique, c’est une question éthique !

    La question du spécisme n’est pas encore une question sérieuse...»

    Aurélien Barrau,

    dialogue avec des étudiants HEC, 18.11.2020

     

    Bien connaître la vitrine réfrigérée boucherie - Agencement de Vitrines  réfrigérées

    Les Français mangent deux fois plus de viande que la moyenne mondiale

    © Shutterstock / BearFotos

    Par Delia ArrunateguiLe 09 juin 2023 à 21h08 mis à jour 12 juin 2023 à 17h37

    BIEN MANGER

    VIANDE

    Avec environ 85 kilos de viande consommée par personne en 2022, la France double la consommation mondiale, mais se maintient dans la moyenne européenne.

    Les Français font partie des populations appelées à faire davantage d'efforts pour réduire leur consommation de viande. Selon les chiffres du Ministère de l'Agriculture, la consommation de viande par habitant a progressé en France de 0,7 %.

    Les préférences dans le choix de viandes ont changé avec le temps, la consommation de porc reste en tête avec 31,7 kg, suivie par celle de la volaille avec 28,6 kg, celle de veau et de bœuf avec 22,1 kg, pour finir avec celle du mouton avec 2,2 kg. Ces chiffres confirment que la viande de veau et de bœuf est de plus en plus remplacée par la consommation de volaille.

    QUEL EST L'IMPACT DE LA CONSOMMATION DE VIANDE SUR L'ENVIRONNEMENT ?

    La grande demande de viande est un défi majeur pour la planète, tant en matière d'émissions de gaz à effet de serre que d'impact sur la biodiversité, de disponibilité des terres et de déstabilisation d'économies traditionnelles pastorales. L'intensification de l'élevage menace en effet les modèles d'élevage paysan, qui constituent le socle économique de nombreux pays en voie de développement.

    POURQUOI LIMITER LA CONSOMMATION DE VIANDE ROUGE EST BON POUR LA SANTÉ ?

    En France, la consommation moyenne de produits animaux est supérieure aux besoins nutritionnels. Une diminution de leur consommation, notamment celle correspondant aux viandes rouges et aux produits carnés transformés, est une recommandation en faveur de la santé.

    En revanche, certains groupes de populations, notamment les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes, ont des besoins spécifiques en protéines de haute qualité nutritionnelle et en micronutriments (minéraux et vitamines), présents dans les produits animaux et qui sont plus facilement assimilables par l'organisme. La réduction de la consommation de produits animaux doit être accompagnée avec attention chez ces personnes.

    3 ASTUCES POUR RÉDUIRE LA CONSOMMATION DE VIANDE ROUGE 

    Privilégiez les légumineuses : avec les beaux jours qui reviennent, les salades font leur grand retour. Privilégier celles qui contiennent des légumineuses, oléagineux, dérivés de soja, céréales, graines ou du tofu, tous ses aliments sont source de protéines végétales.

    Réalisez des assiettes gourmandes et colorées : les fruits et légumes ne sont pas colorés par hasard, c'est une manière d'attirer les animaux et l'Homme mais il faut aussi savoir que les pigments qui les colorent possèdent de nombreux bienfaits. Les fruits et légumes contiennent des phytonutriments, c'est ce qui leur donne leurs jolies couleurs, mais ils sont également riches en antioxydants. Chacun de ces pigments naturels possède des vertus spécifiques, ainsi, on peut répartir les bienfaits des aliments selon leur couleur.

    Adoptez le régime méditerranéen, il est bon pour la santé, il est riche en nutriments et contient très peu de viande rouge et de charcuterie. Il est inspiré des habitudes alimentaires du pourtour méditerranéen et serait excellent pour préserver le système cardiovasculaire (il lutte contre le cholestérol et l'athérosclérose), lutter contre le diabète de type 2 (il freine la résistance à l'insuline), atténuer les troubles de l'humeur (il améliore les symptômes dépressifs chez les hommes jeunes) ou encore réduire le risque de cancer (du sein et de la prostate, en particulier).

    Sources :

    Alimentation et environnement : les enjeux de la consommation de viande en France.https://www.notre-environnement.gouv.fr

  • Matière et antimatière

    Je regrette de n'avoir pas écouté suffisamment les cours de sciences au lycée. Je n'avais que la philosophie et la littérature en tête. J'essaie à 60 ans de rattraper mon retard. 

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    SCIENCES FONDAMENTALES

    Origine de la matière : l’Univers aurait dû durer moins de 1 seconde

     

    PUBLIÉ LE 05 JUIN 2023 À 08H00  MODIFIÉ LE 5 JUIN 2023PAR SIMON DEVOS

    Aux origines de la matière

    Crédit photo : Shutterstock

    Tout s'est joué dans les premiers instants de l'Univers, dans la milliseconde qui a suivi le big bang. Là, s'est glissé un minuscule bug, une erreur primordiale. Alors que la matière qui nous compose était vouée à disparaître, elle a finalement survécu… Que s'est-il passé ?

    Que quelque chose existe, on peut en être tout à fait certain. Notre incommensurable Univers, souvent décrit à tort comme majoritairement vide, regorge d’étoiles flamboyantes, de splendides nébuleuses, de galaxies imposantes et d’insondables trous noirs. La matière est absolument partout… et c’est bien ça, le problème. Quelque chose cloche.

    “C’est simple : si l’on suit à la lettre le modèle standard de la cosmologie – théorie qui, jusqu’à preuve du contraire, décrit le mieux les grandes étapes de l’Univers -, rien de tout cela ne devrait être. Tout aurait dû rester complètement vide”, assène la physicienne des particules Gudrun Hiller, de l’université de Dortmund, en Allemagne. Or il n’en est rien, ou plutôt or tout est. Un processus fondamental, un gigantesque paradoxe échappe à notre entendement, tenant les physiciens en échec depuis des décennies. Vous, moi et tout ce qui nous entoure, jusqu’à la moindre particule. Nous ne devrions pas exister. En tout cas, en théorie.

    >> Lire aussi : Le Système international d’unités se dote de quatre nouveaux préfixes

    L’origine de ce problème se situe aux tout premiers instants de l’Univers, juste après le big bang, lors de la phase de création de la matière et de sa sœur jumelle, l’antimatière (voir l’infographie ci-contre). L’existence de cette dernière a été confirmée par l’observation dès les années 1930. Elle s’est révélée composée de particules en tout point identiques aux quarks, électrons ou autres neutrinos constituant la matière classique. Certains de leurs paramètres, par contre, lui sont diamétralement opposés, comme leur charge électrique.

    Pourtant, “d’après les prédictions du modèle standard de la physique des particules, matière et antimatière auraient dû être créées dans des proportions équivalentes, à la particule près” , indique Thomas Lefort, du Laboratoire de physique corpusculaire de Caen. C’est d’ailleurs ce que l’on observe lorsque l’on fait s’entrechoquer des particules entre elles à haute vitesse : le résultat est toujours une combinaison de matière et d’antimatière en exactes mêmes quantités.”

    En théorie, matière et antimatière auraient dû s’anéantir mutuellement dès l’origine, laissant l’Univers désespérément vide.

    Seulement voilà, les deux sœurs ne peuvent en aucun cas se rencontrer sans violent coup d’éclat. La collision entre une particule de matière et une d’antimatière provoque immanquablement une annihilation totale des deux protagonistes, accompagnée de la libération d’une énorme quantité d’énergie. Conséquence du point de vue théorique : dès l’instant qui suivit leur création, matière et antimatière, en proportions égales, auraient dû se rencontrer et s’anéantir mutuellement. Il n’aurait ensuite subsisté qu’un vaste Univers, désespérément vide, marqué à jamais par la lumière blafarde de ce cataclysme originel.

    >> Lire aussi : Des astronomes observent des jets relativistes, issus de la rencontre d’une étoile et d’un trou noir

    MATIÈRE : UNE ASYMÉTRIE INITIALE

    Mais ce n’est pas arrivé – heureusement, d’ailleurs. Quelque chose dissone, mais quoi ? “Pour sortir de cette impasse, le seul moyen est de postuler qu’à un moment donné, la matière l’a emporté sur l’antimatière”, expose Stéphane Lavignac, de l’Institut de physique théorique de Paris-Saclay. Ce qui implique nécessairement qu’un mystérieux processus, non inclus dans les théories actuelles de physique des particules, a d’une certaine façon favorisé la matière. Celle-ci se serait alors formée dans des proportions légèrement plus grandes que celles de sa sœur jumelle. Et lors de la grande annihilation, quand la totalité de l’antimatière et une quantité équivalente de matière furent réduites à néant, un surplus de la matière originelle, peut-être 1 atome sur 1 milliard, aurait survécu pour former absolument tout ce qui est.


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    Ce postulat est soutenu par les observations actuelles : que ce soit dans notre environnement proche ou plus lointain, de la Terre au Système solaire, de la Voie lactée aux galaxies les plus éloignées, tout semble composé de matière. “Certaines expériences se sont bien mises en quête d’atomes d’antihélium, qui seraient produits par d’hypothétiques antié-toiles, révèle l’expérimentateur Guillaume Pignol, du Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble. Mais même si plusieurs candidates ont d’ores et déjà été proposées, aucune n’a été confirmée pour le moment . Les étoiles restent bel et bien composées de matière ordinaire.”

    Idem pour l’Univers lointain ! Si des quantités non négligeables d’antimatière subsistaient, les chercheurs en auraient forcément observé la trace au cours d’épisodes ponctuels d’annihilation. La rencontre avec la matière laissant derrière elle une signature tout à fait caractéristique, sous la forme de rayons gamma. L’antimatière est donc bien manquante : l’asymétrie initiale entre matière et antimatière ne fait aucun doute.

    Reste à découvrir ce petit “quelque chose” qui l’a provoquée, et qui échappe encore au modèle théorique actuel. En réalité, comme l’a théorisé en 1967 le physicien d’origine russe Andreï Sakharov dans un travail de référence, des petits “quelque chose”, il en faut même trois. Un trio de conditions absolument indispensables pour passer d’un Univers parfaitement équilibré, et donc vide, à cet inévitable déséquilibre de matière (voir l’infographie ci-contre). Et toutes seraient survenues juste après l’inflation, le moment d’expansion extrêmement rapide de l’Univers. Car durant ses premiers instants, notre Univers aurait été tout simplement trop chaud pour permettre l’existence même de la matière.

    Mais à la phase suivante, appelée la “baryogénèse”, qui aurait démarré quelque part entre 10-32 et 10-12 seconde après le big bang. Des baryons, particules composées de trois quarks comme les neutrons et les protons, se seraient formés. Ici survient la première condition. Pour Sakharov, un processus devait intervenir à cet instant précis, induisant la violation d’une caractéristique liée à la transformation de la matière en antimatière, et inversement. Ce que l’on nomme “conservation du nombre baryonique”.

    La matière est partout !

    Une fraction de la matière, 1 atome sur 1 milliard, a survécu à l’annihilation. C’est elle qui a formé atomes, étoiles, planètes et galaxies. Que s’est-il passé ? Tout se serait joué juste après l’inflation, dans la phase dite de baryogénèse. Pour l’expliquer, 3 conditions sont nécessaires…

    #1. Une constante admise par la théorie n’a pas été respectée

    Il s’agit de la “conservation du nombre baryonique”. Cette caractéristique est liée à la transformation de matière en antimatière, et inversement. Normalement nulle, cette constante aurait penché vers la création de matière.

    #2. L’équilibre thermique de l’Univers s’est effondré

    Sans quoi les conditions qui régnaient au commencement n’auraient pas permis la création d’un surplus de matière.

    #3. Matière et antimatière ne sont pas régies par les mêmes règles

    Il y aurait une rupture dans la symétrie CP : c’est elle qui échappe encore aux physiciens du monde entier. L’antimatière ne serait pas soumise à la même physique que sa contrepartie et le socle même du modèle standard s’envolerait. Si elle était observée, cette rupture de la symétrie pourrait chambouler la physique.

    GRÉGOIRE CIRADE

    DES RÉSULTATS INATTENDUS

    Deux autres ingrédients sont encore nécessaires à notre monde de particules. Déjà, l’équilibre thermique qui régnait aux débuts de l’Univers ne permettait pas de créer un surplus de matière. Il fallait donc qu’il se soit effondré d’une manière ou d’une autre. Il faut enfin que matière et antimatière obéissent à des lois physiques sensiblement différentes.

    “Cette dernière condition revient à violer ce que l’on appelle la symétrie CP, C tenant pour charge, et P pour parité , décrit la théoricienne Nazila Mahmoudi, du Cern. La symétrie CP est fortement liée au modèle standard de la physique des particules, et permet en théorie de remplacer, dans n’importe quelle situation, une particule de matière par une autre d’antimatière, sans qu’il y ait de conséquences visibles.”

    La recette était découverte. Elle nécessite trois ingrédients miracles – la violation de la conservation du nombre baryonique, la rupture de l’équilibre thermique et la violation de la symétrie CP – et un instant précis – la baryogénèse. Les années suivantes, les scientifiques se sont donc évertués à aller plus loin. Dénicher l’origine physique des trois conditions de Sakharov. La première ne posa pas problème. La violation du nombre baryonique est tout à fait cohérente avec le cadre théorique du modèle standard de la physique.

    Concernant la rupture de l’équilibre thermique, ce fut un peu plus compliqué. « Elle implique que des symétries présentes à très haute température se soient brisées lorsque l’Univers s’est refroidi, précise Stéphane Lavignac. Ce n’est pas évident, mais loin d’être incompatible avec le cadre général du début de l’Univers, très chaud et en rapide expansion ».

    Restait la dernière condition de Sakharov. La violation de la symétrie CP, la preuve que les particules de matière et d’antimatière peuvent être soumises à des physiques différentes. Celle-ci a longtemps laissé les théoriciens perplexes. Les symétries jouent en effet un rôle crucial en physique des particules. Au point d’avoir servi de socle dans la construction du modèle standard. Comment alors expliquer l’existence d’une violation de la CP, indispensable à la baryogénèse, tout en étant en désaccord complet avec la théorie et les observations de l’époque ? Dans les années 1960, quelques équipes de recherche ont tout de même entrepris de sonder les particules de matière en quête de ses empreintes.

    Et ils en ont trouvé ! La toute première preuve observationnelle concernait des particules constituées d’un quark et d’un antiquark : les kaons. Une équipe de l’université de Princeton, aux États-Unis, a réussi à débusquer une anomalie dans le processus naturel de désintégration des kaons neutres. Dans certains cas, les produits de cette transformation n’étaient pas du tout conformes à la théorie. “Un résultat qui n’est possible que si l’interaction faible, force responsable de la désintégration des particules, brisait la symétrie CP” , précise Nazila Mahmoudi

    . Rapidement, d’autres indices de cette violation de CP ont été observés au cours du XXe siècle. Et les théoriciens furent contraints d’apporter quelques petites modifications à la théorie du modèle standard, afin de pouvoir les expliquer. Désormais, la violation de CP fait partie intégrante de notre compréhension du monde.

    « Une simple mesure pourrait faire entrer la physique dans une nouvelle ère » – GUDRUN HILLER, Physicienne à l’université de Dortmund, en Allemagne

     GUDRUN HILLER Physicienne à l’université de Dortmund, en Allemagne

    AU-DELÀ DU MODÈLE STANDARD

    L’un des plus grands mystères de la physique, l’existence de la matière elle-même, serait-il résolu ? Pas du tout. « La portion de violation CP incluse dans la théorie reste très insuffisante pour engendrer l’asymétrie originelle entre matière et antimatière, reconnaît David London, de l’université de Montréal. Il faut donc chercher plus loin.” Ce à quoi s’adonnent de nombreuses équipes de recherche à travers le Globe.

    En ce moment, quatre expériences d’envergure colossale et de haute précision se mettent en place. Le but ? Capter de nouvelles signatures inédites de cette si fuyante violation de CP. En Suisse, derrière le blindage magnétique le plus épais jamais construit, des chercheurs entendent débusquer un moment dipolaire électrique. Pourtant théoriquement neutre, chez le neutron. Au LHC, le plus grand accélérateur de particules au monde, la désintégration de l’antiméson B, soupçonnée d’être différente de celle de son pendant, le méson B, est scrutée. De la côte est vers la côte ouest du Japon, des neutrinos et antineutrinos sont lancés à toute vitesse. Et leurs oscillations, étonnamment non similaires, âprement analysées. Enfin, au Cern, dans un accélérateur linéaire. Des physiciens tentent de dévoiler le comportement aberrant de l’antihydrogène face à la gravité.

    « Nous sommes en quête d’une direction dans laquelle chercher » – NAZILA MAHMOUDI, Physicienne théorique au Cern

    NAZILA MAHMOUDI Physicienne théorique au Cern

    “Ces expériences sont en quelque sorte nos lanternes dans l’obscurité, commente Igor Bray, de l’université Curtin en Australie. Puisque nous n’avons pas vraiment de cadre en tête pour cette nouvelle violation de symétrie CP, ce sont elles qui pourraient nous éclairer sur la physique qui se cache au-delà du modèle standard ». Et qui promettent de nous expliquer pourquoi vous, moi, elles-mêmes et tout ce qui nous entoure existons.

    « Une brisure de symétrie est forcément apparue à un moment dans l’histoire de notre Univers ». – STÉPHANE LAVIGNAC, Physicien de l’Institut de physique théorique de Paris-Saclay

     

  • Théodore Monod

     

    Photo prise le 07 août 1992 à Taverny, du scientifique Théodore Monod. ©AFP - François-Xavier Marit

    "Je fais partie de la race humaine et pourtant je dis : qu'importe si l'homme disparaît du globe. Il l'aura bien mérité ! Sa folie actuelle est telle, tant de stupidités et d'imprudence ! Il existera toujours des relais dans la nature. Dans l'évolution biologique, si une branche disparaît, elle est relayée par une autre. La nature et les animaux existaient avant nous sans avoir à supporter notre rapacité. Et l'évolution peut dessiner un cercle, lequel se refermera sur les origines neuves, c'est à dire préhistoriques."

    "Le modernisme nous a transformés, et même déformés, par son enchaînement de nuisances. Bien que je ne sois pas contre le progrès matériel quand il peut épargner -et non pas éviter, comme il est souvent dit - de la peine aux être humains, je crains le pouvoir des technocrates. Ces Faust veulent prendre le monde en mains. Nous aurions alors une marée de consommateurs aveuglés, ignorant tout de la terre, de ses cycles et richesses."

    Théodore Monod [Le chercheur d'absolu]

    Théodore Monod (1902-2000), la vie en respect (France Culture)

    Théodore Monod (1902-2000), la vie en respect

     

    Samedi 23 décembre 2017

    ÉCOUTER (59 MIN)

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-vie-une-oeuvre/theodore-monod-1902-2000-la-vie-en-respect-

     

     

    Provenant du podcastToute une vie

    CONTACTER L'ÉMISSION

    Considéré comme l'un des très grands spécialistes du Sahara au XXe siècle, Théodore Monod fut aussi plus largement un humaniste et un homme de foi qui n'eut qu'un credo : le respect de la vie sous toutes ses formes.

    Avec

    Nicole Vray historienne.

    Philippe Taquet Professeur au Muséum National d'Histoire naturelle et président de l'Académie des Sciences

    Ambroise Monod

    Jean-Claude Nouët

    Jean-Marc Durou

    Cyrille Monod fils aîné de Théodore Monod.

    Théodore Monod naît en 1902. 

    Il entre au Muséum d'histoire naturelle dès 1922 et y soutient sa thèse en 1926. Il découvre le continent africain grâce à deux missions de recherche, puis parcourt le Sahara occidental pendant plus d'un an. 

    En 1930, son service militaire le mène au Sahara algérien : ses recherches sont définitivement orientées vers une région du monde dont il devient un éminent spécialiste. 

    En 1938, Monod est affecté à Dakar pour créer un institut de recherche. Sous son impulsion, l'Institut français d'Afrique noire devient un grand centre scientifique. 

    Il est nommé directeur du laboratoire des pêches d'outre-mer au Muséum, en 1942, puis élu à l'Académie des sciences en 1963. Il s'éteint en 2000, à l'âge de 98 ans.

    Par Françoise Estèbe. Réalisation : Lionel Quantin. Archives INA. Extraits du film Le vieil homme et le désert, de Karel Prokop. Textes lus par Robert Milin. Rediffusion de l'émission du 21.06.2014. Liens internet : Annelise Signoret.

    LIENS

    Théodore Monod : deux ou trois choses que je sais de lui : documents et témoignages à lire sur le site de Jean Moncelon.

    A l’occasion du dixième anniversaire de la mort de Théodore Monod en 2010, Bruno Lecoquierre, maître de conférences à l’Université du Havre, revient sur l’œuvre et les voyages de ce grand scientifique. A lire sur le blog "Visions cartographiques" du Monde Diplomatique.

    Bibliographie complète du fondateur de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) sur le portail Webafrica.

    Théodore Monod et l’archéologie bretonne:note sur un épisode méconnu de la vie du "fou du désert". Article de la Revue d’Archéologie de l’Ouest.

    Un certain Théodore : souvenirs, réflexions et sentiments sur Théodore Monod : portrait de Théodore Monod en végétarien, par André Méry pour les Cahiers antispécistes.

    Entretien avec Théodore Monod à propos de son livre Mémoires d'un naturaliste voyageur, dans l’émission "Le balcon" le 29 décembre 1990. A revoir sur le site de l’Ina.

  • Corps et esprit

    Je n'écris pas beaucoup ici depuis quelque temps.

    Beaucoup de choses en cours. Je continue le travail pour la mare que j'ai creusée au fond de la prairie.

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    PREMIER JOUR

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    ET MAINTENANT

     

    Des travaux d'aménagement intérieur également dans la maison. On va raser une partie d'un bâtiment très mal construit pour monter une extension qui nous servira de chambre. Du gros oeuvre.

    Et dix-sept stères de bois à aller tronçonner en forêt, à fendre, à ramener jusqu'à la remorque, à empiler enfin. Puis le nettoyage de la zone pour revenir à l'automne y planter des dizaines de glands et de châtaignes et de noisettes, des bouleaux, des frênes, des hètres, et tous les jeunes arbres que je déracine parce qu'ils n'ont aucun avenir là où ils ont poussé. Je les replante dans des endroits où ils pourront grandir.

    Marche, natation et vélo sont toujours au programme.

    Pendant toutes ces journées de travail ou de sport, une pensée récurrente m'accompagne, une interrogation qui m'entraîne dans des pensées qui me réjouissent et simultanément me frustrent. J'ai retrouvé dans le roman "Là-Haut", le résumé de tout ça. Et je n'ai pas de réponse autre que celle d'honorer la vie, même si sa compréhension me reste insaisissable. 

     

    Image 2

    "Comment réaliser clairement, au plus profond de soi, que cet être que nous sommes est en vie ? Qu’un mystérieux miracle assemble un extraordinaire chaos. Qu’une force incompréhensible anime l’ensemble. Qu’à chaque instant, dans la plus petite parcelle du Temps qui passe, la cohésion de ces milliards de particules que nous sommes est préservée, entretenue, améliorée, perturbée, envahie, affaiblie, guérie, mais jamais sans la moindre intervention volontaire de notre part. À qui appartenons-nous finalement ? Pas à nous en tout cas. Comment pourrions-nous considérer que nous nous appartenons quand nous ne sommes même pas capables de comprendre ce qui nous anime ?"