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  • THÈME : Ecrire (11)

    Le onzième regroupement d'articles.
    Un thème particulier pour moi puisque je n'écris plus. Je me suis arrêté à la moitié du troisième tome de l'histoire des héros sont tous morts. J'avais fini le tome 2. Je ne chercherai pas à le faire publier.

    Une rupture.

    Deux raisons essentielles :

    1) J'ai 57 ans et j'écris assidument depuis plus de trente ans. Aucun de mes romans n'a connu une existence réelle. Quelques dizaines d'exemplaires vendus. Quatre mille pour "Vertiges", mon premier roman. C'est le seul à avoir connu une certaine "reconnaissance" au niveau régional. C'est pourtant à mes yeux celui dont l'écriture est la moins aboutie... Peut-être d'ailleurs aurais-je dû m'en tenir à cette écriture de "surface"... (voire de "grande surface"...) Mes romans ont parfois été catalogués par les différents éditeurs que j'ai contactés comme des ouvrages " à visées philosophiques". Trop philosophiques, sans doute. 

    2) Il est indéniable que ces milliers d'heures que j'ai consacrés à l'écriture, je les ai pris sur le temps que je pouvais consacrer à des choses utiles et bonnes pour mes proches, pour Nathalie et nos trois enfants. J'ai vécu dans un monde intérieur où ils n'avaient pas de place même si dans certains ouvrages, ils étaient présents mais en dehors de la vie réelle. C'est là que se pose la problématique de l'écriture et sur laquelle j'ai fini par me heurter.

    Qu'y a-t-il de vrai dans l'écriture ? Où est le Réel auquel j'attache une telle importance ?

    Bien sûr que tout ce que j'ai écrit a généré une analyse utile de mon propre parcours. Je ne le renie aucunement. Mais il était devenu inutile de prolonger ce travail d'introspection. Ce qui pouvait en émerger n'aurait pas l'ampleur de ce que je pouvais réaliser dans le monde réel du partage. 

    Continuer à écrire pour un résultat négligeable au regard de l'existence de mes ouvrages dans la sphère publique revenait à délaisser outrageusement l'amour à donner à mes proches. Et donc à m'éloigner d'eux, encore et encore...

    Le déséquilibre n'était plus acceptable.

    Je suis allé dans une librairie il y a quelques semaines, une grande librairie en ville. C'est affolant le nombre d'ouvrages, absolument étourdissant. Des pensées fulgurantes alors que j'errais entre les rayons.

    "Je n'existe pas ici, c'est une illusion. Ma vie est à l'extérieur, dans ma famille, dehors, en montagne, dans des actes utiles, des gestes d'amour, des dons, des offrandes, de l'énergie diffusée dont l'effet sera réel. Je dois retrouver le réel."

    Je n'écris plus. Je suis passé à autre chose.

    "À COEUR OUVERT" sera publié ce mois-ci. Je vais m'atteler à le présenter, comme je l'ai fait pour les autres ouvrages, par respect pour mon éditrice qui a cru dans le potentiel de mon écriture. Je suis sincèrement désolé pour elle de constater à quel point sa foi n'aura pas été récompensée.

     

     

    Un écrivain

    "Écrivain, un métier"

    Ecrire et se réjouir

    Ecrire pour comprendre

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    Ecrire pour philosopher

    Ecrire, lire, écrire, lire...

    Ecrire, malgré tout.

    Ecriture de romans et recherches documentaires

    Ecriture et caméra intérieure

    Ecriture et vie professionnelle.

    Écrivain, une profession de foi

    L'écriture

    KUNDALINI : Danser nu et l'écrire.

    KUNDALINI : Evolution de l'écriture

    Se taire pour écrire

    Le besoin d'écrire.

    La problématique de l'écriture

    "TOUS, SAUF ELLE" : Ecriture à tiroirs.

    LES ÉVEILLÉS : à la source des écrits

    LES ÉVEILLÉS : réécriture

    Ecriture : fin

  • Chine, Tibet, Madagascar...

    Inutile de faire un bilan écologique de ce pays. C'est un désastre. Et entre les discours politiques et les faits, la réalité dépasse l'imaginaire. 

    Inutile d'analyser l'impact de la puissance économique sur la planète et ses effets sur l'écologie. C'est effroyable.
     

    Il y a d'autres aspect moins connus. C'est l'invasion territoriale.

    Celle du Tibet remonte parfois à la surface des médias. Mais il ne faut pas froisser le moteur économique du monde et tout est rapidement étouffé.

    Des dizaines de pages facilement dénichables sur le net. Je ne parle ici que du Tibet et de Madagascar. Mais il y a bien d'autres régions, pays et peuples concernés...

    Les méthodes de colonisation sont moins visibles que celles des "cow-boys" mais elles sont tout aussi impitoyables...

    Oui, je sais, la France n'est pas un modèle non plus...A son échelle, elle accumule un certain nombre de dossiers.

    Je lis actuellement un livre sur le peuple Sami (les Lapons) et le comportement inadmissible des Suédois à leurs égards depuis le 17 ème siècle... Les "gentils" Suédois...

    A se demander parfois s'il existe un pays respectueux des minorités et peuples autochtones dès lors que l'argent est en jeu...

    Je rappelle en passant qu'aux Etats-Unis, encore aujourd'hui, une femme d'origine indienne qui serait portée disparue dans des circonstances qui relèvent de la police et de la justice ne sera pas comptabilisée dans les statistiques... Elles sont inexistantes. 

     


    https://www.ladepeche.fr/article/2012/04/21/1335433-chine-tibet-c-est-quoi-le-probleme.html

    "Le Tibet concentre des nombreux enjeux : région la moins densément peuplée de Chine, elle renferme des gisements de chrome, d'or et de cuivre, mais est également la clef de ressources en eau et en énergie hydroélectrique considérables. "Château d'eau de l'Asie", le Tibet abrite les sources de grands fleuves comme le Yang-tsé et le fleuve Jaune. Le Tibet sert également de zone tampon entre la Chine et l'Inde, grande puissances concurrentes en Asie."

     

     

    http://www.tibet.fr/dossiers_speciaux/lurbanicide-chinois-tibet/

    "L’urbanisation du Tibet (et d’autres endroits dans le pays) est conçue comme un remède à la récession économique en Chine. Cette politique est destinée à amener des millions de migrants chinois à s’installer et à faire des affaires au Tibet. En tant que parties prenantes dans ce projet, les villes tibétaines ont traversé des changements démographiques, qui ont eu pour conséquence d’accroître l’influence de la culture chinoise. La cadence prévue d’un Tibet urbanisé à 30% dans les années à venir signifierait que toutes les villes du Tibet seraient dominées par l’influence des Chinois ethniques. Avec pour conséquence que les Tibétains y perdront leurs droits linguistiques ainsi que le statut d’autonomie qui leur est associé. Dans le même temps, la mobilité et la communication des citadins sera contrôlée strictement à chaque fois que le gouvernement le jugera nécessaire.

    Pour faire face à la croissance des villes, la terre, qui est la seule richesse que beaucoup de paysans tibétains héritent de leurs ancêtres, est achetée par des entreprises d’état et des compagnies étrangères. Les Tibétains des zones rurales qui ont perdu leurs terres doivent se mettre en recherche d’emplois non qualifiés, souvent précaires. Si le rythme actuel des réquisitions par le gouvernement chinois se maintient, la propriété de la terre dans de nombreuses régions du Tibet sera transférée aux migrants chinois, aux entreprises, et à l’état."

     


     

    Et Madagascar... Là, très, très peu d'articles et pourtant l'oppression chinoise, avec bien entendu l'aval des politiciens locaux, relève d'un désastre humain et écologique d'une ampleur  incontestable. On retrouve là-bas les comportements les plus dévastateurs pendant que le gouvernement chinois prône "l'économie verte."...Quand les changements de discours prennent des virages aussi serrés, il faut toujours chercher ce que ça cache.

    La Chine exporte ce pour quoi elle est critiquée chez elle...

    Lac Anosy, Antananarivo, Madagascar. Crédits : Chine Mag / Sascha Grabow

    https://asialyst.com/fr/2017/04/24/chine-madagascar-presence-economique-chinoise-toujours-contestee/

    La présence chinoise dans la Grande Île suscite des élans d’enthousiasme de la part du gouvernement malgache, mais créée aussi une vive inquiétude et contestation dans la population.

    En visite en Chine pour le Forum de Bo’ao, le président malgache, Hery Rajaonarimampianina n’a pas manqué une seule occasion de saluer « le bon développement des relations entre la Chine et Madagascar ». Or dans la population, le ton est totalement différent. « Tout sauf les Chinois ! » En 2011, les gendarmes sont intervenus dans le quartier chinois d’Antananarivo, Behoririka, pour éviter une émeute, à cause des violences d’un commerçant asiatique sur deux de ses employés malgaches.

    Une des nombreuses manifestations anti-chinoises à Madagascar Crédits : Chine Magazine

    ENTREPRENEURS « VOYOUS »

    Trois ans plus tard, une manifestation anti-chinoise s’était terminé avec la mort de deux personnes dans la sucrerie Sucoma. Les troubles ont démarré après deux mois de conflit entre la direction de la Sucoma et le personnel, désireux d’avoir des contrats de travail et des augmentations de salaire. Sucoma est devenu le symbole de la contestation des malgaches contre les entrepreneurs chinois, considérés comme des « voyous« . Depuis cet événement tragique, la tension est palpable. Plusieurs mouvements de contestation ont eu lieu dans tout le pays pour dénoncer l’octroi de terre agricole par le gouvernement à des investisseurs chinois. Point d’orgue de ces mouvements, les manifestations à Soamahamanina, qui ont duré plusieurs mois.

    La raison de la contestation est alors liée à la présence de la société chinoise Jiuxing et à son projet d’exploiter pendant 40 ans un gisement d’or qui aurait détruit les exploitations agricoles de la ville. Plusieurs cas sont à relever, comme à Betsiaka, où une société chinoise dirige une exploitation aurifère, « avec la complicité de l’État », assure les médias malgaches et la population. Cette dernière pointe du doigt les facilités avec lesquelles les entreprises chinoises obtiennent des permis d’exploitation pour des décennies sur des terrains principalement agricoles.

    Face à la recrudescence de la contestation, c’est le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, lui même qui a fait le déplacement dans la Grande Île en début d’année pour tenter d’éteindre les braises. « Nous encourageons les entreprises chinoises à développer une coopération avec les pays africains, et en même temps, nous leur demandons de respecter les lois et règlements locaux, et les us et coutumes sur place », a déclaré ce dernier à Antananarivo. Et d’ajouter : « Ils doivent assumer leur responsabilité sociétale, respecter l’environnement écologique et aider à l’amélioration des conditions de vie de la population locale. »

    Un rappel à l’ordre qui a rassuré les autorités, uniquement. La chef de la diplomatie malgache, Béatrice Atallah, a indiqué qu’il existait « des soucis concernant des entreprises chinoises » et que « le gouvernement chinois a été saisi de la question. […] On ne peut cependant pas généraliser, car cela pourrait également concerner d’autres entreprises d’autres nationalités. »

    Rencontre entre Xi Jinping et Hery Rajaonarimampianina à Beijing en marge du Forum de Bo’ao, mars 2017 Crédits : Chine Magazine

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    TRAFIC DE BOIS ROSE

    En dépit des discours des deux ministres des Affaires étrangères et récemment celui du président Xi Jinping selon qui « la Chine est prête à établir un partenariat global de coopération avec Madagascar », la situation reste tendue. Les « nouveaux » Chinois sont accusés par la population de trafic de bois de rose, d’exploitation illégale des terres, de destruction de terrain agricole, de la pénurie de charbon, qui serait importé vers la Chine en grande quantité, de vol de bovidés, de la pénurie de viande de bœuf, d’empoisonnement par du riz en plastique…

    Malgré tout ces griefs, les Chinois sont de plus en plus nombreux à s’installer à Madagascar, et devraient l’être encore plus dans les années à venir. Car Hery Rajaonarimampianina a annoncé la participation de Madagascar à la construction de la Nouvelle Route de la Soie lancée par Pékin, ainsi que l’approfondissement de « la coopération dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et du tourisme dans ce cadre ».

    D’autant que la Grande Île détient un taux zéro de droit de douane concernant la quasi-totalité de ses exportations vers la Chine, a indiqué le président malgache. Hery Rajaonarimampianina a assuré que « les entreprises chinoises sont de plus en plus présentes dans différents secteurs malgaches », dont les infrastructures, l’agriculture et l’immobilier. Cette diversification économique satisfait le gouvernement mais pas les patrons malgaches qui font face à une concurrence déloyale, car les produits fabriqués par la Chine sont moins chers et peu ou pas taxés.

     

  • Deuil et économie

    C'est effrayant, consternant, incompréhensible.

    Mais au-delà de l'ignominie, il faut bien voir ce que tout cela signifie : nous sommes avant tout destinés à participer à la bonne marche de l'économie, qu'il s'agisse d'une entreprise privée ou du secteur public. Personne n'a le droit de prendre 12 jours de congé dans le cas de la mort de son enfant. Cela mettrait à mal l'entreprise. 

    Au moins, les choses sont claires.

    Je rappelle d'ailleurs que le sieur Hollande avait dit que l'école élémentaire était le premier maillon d'une économie forte...

    De la maternelle au cimetière, nous ne serons jamais pour eux que des pièces mécaniques destinées à faire tourner l'économie. 

     

    Deuil d’un enfant : pour les députés LREM, un congé de 12 jours pénaliserait l’entreprise

     
    • Olivier Milot
       Olivier Milot
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    • Publié le 30/01/2020. Mis à jour le 30/01/2020 à 16h32.
    Qu’il faille allonger de cinq à douze jours ce congé décès, comme d’autres pays l’ont fait (Angleterre ou Suède), ne devrait pas faire débat. Simple question d’humanité dont peuvent témoigner tous ceux qui ont vécu ce drame.

     

    Ce jeudi 30 janvier, les députés LREM ont voté avec de mauvais arguments contre une proposition de loi allongeant de cinq à douze jours le congé légal pour le deuil d’un enfant mineur. Choquant, voilà pourquoi.

    Une heure. Pendant une heure ce matin du 30 janvier 2020, les députés se sont déchirés – le mot n’est pas trop fort – dans l’hémicycle autour d’une question : faut-il allonger de cinq à douze jours le congé légal accordé pour le décès d’un enfant mineur ? Le député du Nord, Guy Bricout (UDI), avait déposé une proposition de loi en ce sens, profitant d’une des rares niches parlementaires laissées aux députés. Le gouvernement s’y est opposé, estimant qu’il ne revenait pas aux entreprises de financer cet acte de solidarité à l’égard des parents endeuillés. Le groupe parlementaire LREM a suivi l’avis du gouvernement et le texte a été repoussé par 40 voix contre 38. En lieu et place de cette proposition, les députés LREM ont adopté un amendement d’une des leurs, Sereine Mauborgne, proposant d’étendre le bénéfice de la loi de 2014 qui autorise les salariés à faire don de jours de RTT à des collègues en cas de maladie d’un enfant au décès d’un enfant mineur.

    Un débat qui ne devrait pas avoir lieu

    On marche sur la tête.

    Quatre-mille cinq-cents enfants de moins de 18 ans meurent environ chaque année et les entreprises ne seraient pas capables de supporter le poids de cet allongement de quelques jours du congé pour deuil accordé à leurs parents ? Et, dans le même temps, les députés LREM qui avalisent cette position, votent un amendement qui donne la possibilité à la collectivité des salariés d’être solidaire des parents endeuillés... Les salariés mais pas les entreprises, donc ? Comment ne pas voir à quel point cette position est choquante ?

    L’idéologie ne devrait pas avoir sa place dans cette histoire. Qu’il faille allonger de cinq à douze jours ce congé décès, comme d’autres pays l’ont fait (Angleterre ou Suède), ne devrait pas faire débat. Simple question d’humanité dont peuvent témoigner tous ceux qui ont vécu ce drame. Chacun d’ailleurs doit être libre ensuite d’utiliser immédiatement ou non ce congé qui lui serait accordé. Mais pourquoi donc le gouvernement, qui ne veut pas faire peser ce modeste coût économique sur les entreprises pour des raisons purement idéologiques, n’a-t-il pas proposé a minima de lui substituer un dispositif qui le ferait reposer sur la collectivité nationale ? Au moins serait-il plus audible.

    Pour une solidarité de tous et par tous

    Le don de RTT n’est pas pour autant une mauvaise idée. Au contraire. Le processus de deuil est un temps long, douloureux, complexe, incertain. Se voir offrir la possiblité de prendre, à distance de la mort de son enfant – deux, trois, quatre mois plus tard, peu importe – des jours recueillis dans le cadre d’un don de RTT, en plus de ses congés légaux, va dans le bon sens. Sans compter que l’entourage des personnes endeuillées se trouve souvent très démuni face à la souffrance des parents. Le don de congés offre donc une possibilité d’exprimer une forme de solidarité. Ce dispositif a cependant une limite importante : il n’est pas accessible à tous. Loin s’en faut. Le monde de l’entreprise est avant tout constitué de micro sociétés de quelques salariés, sans parler des commercants ou artisans.

    Comme l’ont suggéré quelques députés, les deux dispositifs ne doivent donc pas s’exclure mais s’additionner. Quelle que soit leur position, tous les orateurs avaient à la bouche l’expression de « solidarité nationale ». Dans le cas présent, c’est avant tout de solidarité humaine dont il est question, et ce ne devrait pas être trop demander qu’elle s’exprime à tous les niveaux : Etat, entreprise, salarié. Chacun sa part ou alors, le mot de solidarité n’a pas de sens.

  • JUSQU'AU BOUT : Exécution

    Image 3

     

    "Le petit pont constituait une sorte de frontière entre la forêt humanisée par de multiples sentiers et « les Marais du bout du monde. » Au-delà de ce passage, le promeneur s’aventurait. La richesse de la faune s’expliquait par l’inextricable fouillis d’arbres, de roseaux, de mares, de plantes de toutes espèces. En fait de pont, il s’agissait simplement de trois troncs posés au-dessus d’un étroit couloir. A cet endroit, la zone marécageuse était considérablement rétrécie. Le pont, un mètre au-dessus de l’eau stagnante, formait la jonction entre les deux parties. De chaque côté s’étendait un gué naturel, renforcé par de nombreuses pierres et branchages de toutes tailles. Cet aménagement permettait de continuer la marche pour un promeneur bien chaussé.

    C’était le passage obligatoire pour tout chasseur de sarcelle ou de colvert.

    En franchissant les trois troncs, Brohou avait l’habitude d’uriner sur l’eau immobile. Le fusil en bandoulière, il s’arrêta, dégrafa son pantalon, plongea une main avide. Elle fouilla laborieusement avant de ressortir une verge ratatinée. Le jet, peu puissant, décrivit une courbe décevante. Quand il était jeune, il s’en souvenait, il pissait beaucoup plus loin. Il se sentit envahi d’une profonde fatigue.

    Le premier projectile le frappa à la tempe. La main droite chercha aussitôt à protéger le crâne. La gauche, curieusement, essaya de ranger le sexe. Le deuxième projectile éclata l’œil droit.

    Un cri horrible. Un pigeon affolé traversa le couvert des arbres. L’épagneul, revenu sur ses pas, aboya à la vue de son maître gémissant qui vacillait, la bouche ouverte. L’œil lui coula dans la main. Un pied glissa. Il bascula lentement, les bras battant le vide. Le corps s’écroula lourdement dans l’eau terreuse. Aussitôt, avec des gestes heurtés, il chercha à se redresser. En quelques secondes la vase qui tapissait les fonds l’avala jusqu’aux genoux. Les mains tendues essayèrent de s’agripper aux troncs mais ils étaient déjà inaccessibles. Les jambes tentèrent de s’arracher à l’emprise de la vase. Chaque effort enfonça davantage le corps, comme dans un vide gluant. La vase froide coulait déjà par la braguette ouverte. Un borborygme pitoyable se forma, sans aucune force, comme pétrifié. Les bras plongeant jusqu’aux épaules, il essaya de ramer vers le talus mais il s’affala. Son menton goûta la fraîcheur de l’eau salie. Il se releva aussitôt et s’enfonça encore. Des sanglots d’enfant roulèrent dans sa gorge nouée. Il enleva le fusil de l’épaule et voulut s’en servir comme appui. La crosse disparut comme une cuillère dans un pot de confiture. Le chien aboya avec une énergie redoublée. On aurait pu croire à une naissance mais là tout était inversé. Le visage au ras de l’eau. La terreur qui l’étouffe. Il réussit enfin à prononcer un faible « non » lorsque le menton entra une nouvelle fois en contact avec l’eau noire. La bouche s’ouvrit tellement que le jus de l’œil y coula. La langue lécha le liquide translucide comme si elle cherchait à sauver quelque chose.

    Pierre sortit des buissons et s’engagea sur les trois troncs. Brohou essaya de l’appeler mais l’eau terreuse lui coula dans la gorge. L’œil intact hurlait son dégoût. Les mains tendues comme une prière. Rencontrant miraculeusement une surface légèrement plus solide, les pieds parvinrent à prendre appui et le visage remonta de quelques centimètres.

    Impassible. Juste un sourire moqueur.

    Il sortit son sexe et urina. Brohou ne put rien faire pour éviter le jet dru et puissant qui l’aspergea. La croûte solide sous les pieds céda d’un coup. Le visage congestionné disparut brusquement accompagné par un gargouillis infâme. Les doigts se tendirent vers le ciel, happèrent le vide plusieurs fois de suite et se relâchèrent enfin. Ce sont eux qui quittèrent la surface en dernier. La vase effaça aussitôt toute trace de ce repas comme si cet homme n’avait jamais existé. L’eau se calma lentement. Le chien cessa d’aboyer. Il tourna sur les bords du marais en reniflant. Il leva la patte et pissa.

    « Voilà un beau geste d’adieu. Sur ce point de vue, on est d’accord. »

    Il n’eut aucune peine à reprendre le rythme habituel de sa vie d’instituteur. Il ne se considérait pas comme un meurtrier mais comme un justicier. Il fallait bien que quelqu’un fasse le travail. Il profita du soleil de l’après-midi pour sortir en vélo. Le soir, il prépara la classe.

    Il se réjouissait particulièrement que sa première exécution ait eu pour cadre la forêt. Il repensa avec plaisir à son attente dans les buissons, aux variations de la lumière dans le frissonnement des arbres, aux chants des oiseaux, aux parfums lourds qui émanaient des marais.

    Quinze jours de filature. Brohou utilisait toujours le même parcours et, approximativement, aux mêmes horaires. Quelle vie passionnante ! Il avait suffi de trouver le piège idéal. Ce temps d’observation lui avait permis de clarifier ses pensées et de se persuader qu’il avait pleinement raison. Aucune autre solution.

    Ce n’était pas un acte contraire à l’harmonie de la nature. C’était bien pour préserver cette beauté qu’il devait éliminer Brohou. Une espèce de sélection naturelle.

    Il devenait le tueur à gages de la terre.

    Et ses gages consistaient simplement à ce qu’il se supporte lui-même et qu’il puisse s’autoriser à se présenter devant les enfants.

    Ce sentiment de puissance. C’était si bon. Le début d’érection en lui pissant dessus. Cette chaleur dans son ventre, ces frissons de bonheur.

    L’élimination du dégoût, de toutes les rancœurs, des colères ravalées.

    Il se félicita d’avoir été dans son adolescence un champion du lance-pierre et de ne pas avoir perdu ce don. Il savait depuis longtemps que des écrous bien tirés pouvaient faire beaucoup de dégâts.

    Le lundi fut une journée normale, celle d’un instituteur dans une classe unique. Chaque instant, chaque effort, chaque pensée, entièrement voués aux enfants. En fin d’après-midi, il corrigea les cahiers et prépara la classe du lendemain. A dix-neuf heures, il mangea en écoutant les informations. La radio ne parlait que de guerres, d’attentats, de meurtres, de viols, d’enlèvements d’enfants, de pollution et de disparitions d’espèces.

    Il ferma les volets et prit son cahier.

    « Je ne regrette rien et je suis même prêt à recommencer. Un bon maître se doit de travailler pour l’humanité, une humanité épurée. Moi, je suis celui qui débarrasse le genre humain d’un danger, d’un exemple pervers. Désormais aucun enfant, en grandissant, ne sera tenté d’imiter Brohou. Et si le fondement de l’humanité est ainsi protégé, le mal en disparaîtra. Tuer, dès lors, n’est pas contraire à l’ordre de la nature. Je rétablis une sélection naturelle à laquelle l’homme a échappé. J’apprends aux enfants à respecter la vie lorsque celle-ci mérite d’être respectée. On ne guérit pas un adulte pervers. C’est une plante qu’il faut détruire avant qu’elle ne fasse des pousses. »

    Plus aucun doute mais la conscience affolante du travail gigantesque que cela représentait. Des noms, des visages, des souvenirs, des faits divers lus ou entendus défilèrent dans sa tête. Allers-retours rapides dans la pièce. Le ventre noué. Il se servit un verre de jus d’orange et reprit son cahier.

    « J’ai toujours eu ces idées en moi mais je les ai toujours refoulées. J’ai toujours détesté les adultes, leur médiocrité, leurs faiblesses, leur lâcheté, leur sentiment de supériorité sur la nature et sur les enfants. L’adulte, très souvent, n’est qu’un état de dégénérescence de l’état de pureté dans lequel nous vivions enfant.

    Toutes les confrontations et les rencontres que l’enfant a avec le monde adulte sont une atteinte à sa pureté originelle et l’entraîne vers la bassesse, la suffisance, la mollesse et l’arrogance, tout ce qui caractérise l’espèce humaine. L’enfant, lui, fait d’abord partie de la nature. C’est en grandissant qu’il s’intègre à l’espèce humaine qui, durant des années, l’attire par quantités d’artifices, par une vie superficielle et apparemment idéale.

    L’école est le support essentiel, et le plus pervers, à cette dénaturation.

    Tout ça n’est que mensonge. Seule la vie en contact permanent avec la terre est réelle et a une valeur profonde. L’adulte fait tout son possible pour que l’enfant l’oublie. Seuls quelques individus parviennent à préserver leur véritable identité. Ils résistent et vivent douloureusement dans un monde de rentabilité et de modèles créés par les gouvernants, non ceux qui pensent détenir par la politique un quelconque pouvoir, mais ceux qui, derrière ces vulgaires pions, manipulent par l’argent des masses aveugles. Ce monde-là n’est pas vrai. C’est une pure illusion. Un assemblage artificiel terriblement bien construit puisque l’humanité, dans sa grande majorité, y souscrit avec délectation et envie. Il est temps de construire une nouvelle humanité et ça passera nécessairement par les enfants.»

     

  • Rédemption des braconniers

    La chasse aux braconniers est une voie ultime.

    Ici, il en est une autre. Bien préférable. 

    Il reste également à identifier les réseaux de vente, les "dealers", ceux qui sont au sommet de cette organisation et qui encouragent les braconniers en leur versant des salaires qui représentent des fortunes.

    Il reste à condamner TOUS les acheteurs, où qu'ils soient, à des peines lourdes, des amendes très lourdes. Et que cet argent soit intégralement reversé à ceux qui oeuvrent sur le terrain à convaincre les populations locales à préserver la nature...

    Là, on pourra espérer mettre un terme à l'abattage des animaux...

     

  • Kinessa Johnson : chasseuse de braconniers

    La manière forte. L'ultime solution. Et désormais inévitable.

    Et à mon sens, elle s'appliquerait à d'autres domaines que la préservation des espèces sauvages...

     

    Ancienne GI, elle traque les braconniers

     

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    Olivier O'Mahony

    Kinessa Johnson.

    Kinessa Johnson.Sébastien Micke

    Cette ancienne GI, vétéran d’Afghanistan, traque les braconniers en Afrique de l’Est.

    Sur les phalanges de sa main gauche, elle a fait inscrire « Love » (Amour), et sur la droite, « Hate » (Haine), comme dans le film « La nuit du chasseur », avec Robert Mitchum. Mais son gibier, ce sont les braconniers en Afrique, qui tuent des animaux « innocents, parce que, contrairement à l’homme, ils ne connaissent ni la haine ni l’avidité ». Kinessa Johnson a le corps recouvert – « à 60 % », précise-t-elle – de tatouages explosifs : comme sur son bras, cette grenade pour fêter son succès à un examen de maniement des armes. A ses heures perdues, Kinessa est modèle, spécialisée armes à feu. Elle pose au milieu de pistolets et fusils à pompe, sa « grande passion depuis l’enfance ». Enorme succès sur Twitter, où elle compte 17 700 fans.

    A 21 ans, Kinessa rejoint l'armée américaine pour "servir le pays"

    Gamine, Kinessa était « garçon manqué ». Elle a grandi entourée d’armes et d’animaux à Anacoco, en Louisiane, à côté de la base de Fort Polk, centre d’entraînement de l’armée. « Il y avait des chevaux, des chiens, des canards et des cochons. Je jouais avec eux. J’ai deux bouledogues, je serais capable de prendre une balle pour les défendre. » A 21 ans, en 2007, Kinessa rejoint l’armée américaine pour « servir le pays ». Elle est basée près de Kandahar, en Afghanistan, pendant six mois. « Quand je suis revenue, j’étais quelqu’un d’autre. » Elle finit par quitter l’armée à cause de blessures à la mâchoire et au dos. Sa pension d’invalidité lui suffit pour boucler ses fins de mois. Trois années durant, elle mène une vie de nomade et se marie « avec un ancien militaire qui voyage beaucoup ». Elle pose ses valises en Californie, puis à Las Vegas, à Hawaii, en Caroline du Nord, dans l’Etat de Washington. Aujourd’hui, elle s’est stabilisée en Géorgie.

    L’an dernier, elle est contactée par l’association VetPaw, qui recrute des vétérans de l’armée américaine pour la protection de la faune en Afrique. « J’ai accepté de les rejoindre parce que j’avais besoin de m’investir à nouveau dans une cause noble », dit-elle. La voilà en Tanzanie, où l’organisation a son quartier général africain. Pendant ses missions, elle participe à des opérations très spéciales. Dans ce pays, les braconniers sont connus. Ils sont riches, et l’argent qu’ils gagnent sert à faire vivre leur famille, leur village, voire, parfois, à financer le terrorisme. Mais l’Etat n’a pas les moyens de les poursuivre. Les ex-GI de VetPaw aident les rangers locaux à les débusquer. Ils leur transmettent leur savoir-faire et leurs méthodes musclées de profilage, d’investigation sur le terrain, ou encore d’interrogation des suspects.

    Son tableau de chasse est impressionnant: 25 braconniers arrêtés depuis novembre 2014

    Le tableau de chasse de Kinessa est impressionnant : 25 braconniers ont été arrêtés depuis qu’elle a commencé à les traquer, en novembre 2014. « Si on les laisse sévir, il n’y aura plus d’éléphants, de tigres ou de girafes dans la savane ! » s’alarme-t-elle. Quand le lion Cecil a été tué par le dentiste américain Walter Palmer, elle a enragé : « Malheureusement, le type a opéré en toute légalité. Impossible de le poursuivre. Ce qu’il a fait est terrible. » Kinessa s’est spécialisée dans la formation des femmes rangers, « parce qu’en Afrique, elles font plus confiance à une instructrice qu’à un entraîneur masculin ». Son regret est de ne pas pouvoir armer les animaux eux-mêmes.

     

  • "L'effondrement : inéluctable ?" Vincent Mignerot

    Clair, objectif, documenté. Ni pessimiste, ni optimiste, juste réaliste. Un état des lieux
    Conférence - L'effondrement : inéluctable ? Conférence organisée par l'association étudiante les DDcalés et présentée par Vincent Mignerot le 17 octobre 2019 à 20h à Lorient.

    L'effondrement : inéluctable ?

    "De l'île de Pâques en passant par les Vikings du Groenland ou encore les Mayas d'Amérique Centrale, ces sociétés se sont toutes effondrées. Est-ce aujourd'hui notre tour ?
    Nous avons l'honneur d'accueillir Vincent Mignerot pour une conférence qui portera sur l'effondrement (collapsologie). Un sujet dont il s'est fortement emparé ces dernières années.

    La conférence est organisée à l'initiative de l'association étudiante Les DDcalés, association de la filière Sciences, Écologie et Société de l'Université Bretagne Sud. 

     

  • Pour de la charcuterie

    A Wuhan, les marchands et les consommateurs se réjouissent du commerce d'animaux sauvages. Les Chinois se vantent "de manger tout ce qui a quatre pattes sauf les chaises"...

    Les conditions de survie des animaux sont dantesques, cauchemardesques, effroyables. Que les consommateurs en crèvent ne me réjouit pas. J'en suis totalement indifférent. 

    Quant aux consommateurs français de charcuterie qui se fichent de savoir comment ont vécu les cochons qu'ils mangent, ils pourraient mourir empoisonnés que ça ne me toucherait pas davantage. 

     

    Puy-de-Dôme : un projet d’élevage intensif d'un millier de porcs fait polémique

    Dans le Puy-de-Dôme, sur la commune de Durmignat, un projet d'élevage intensif de porcs ne fait pas l'unanimité.(Photo d'illustration) / © Christian Watier / MAXPPP Dans le Puy-de-Dôme, sur la commune de Durmignat, un projet d'élevage intensif de porcs ne fait pas l'unanimité.(Photo d'illustration) / © Christian Watier / MAXPPP

     

    A Durmignat près de Saint-Éloy-les-Mines, dans le Puy-de-Dôme, un projet d’élevage intensif de porcs ne fait pas l’unanimité. Le modèle d’élevage intensif et les nuisances olfactives et sanitaires qui pourraient en découler créent la polémique.
     

    Par Solenne Barlot 

    Dans la commune de Durmignat dans le Puy-de-Dôme, un projet d’élevage intensif de porcs a été approuvé par le CODERST (Conseil Départemental De L’environnement Et Des Risques Sanitaires Et Technologiques) vendredi 24 janvier. Ce projet est pourtant loin de faire l’unanimité, comme en témoigne la pétition lancée par l’association L214, adressée à la préfète Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc. Opposée à cet élevage, la pétition a récolté près de 70 000 signatures, ce qui conforte l’association dans son refus du projet.

    Un hangar de 961m² pour 1008 porcs

    Le mode d’élevage est la principale source de désaccord : un hangar de 961m² pour accueillir 1008 bêtes, c’est insuffisant pour Sébastien Arsac, cofondateur de L214 : « Ces porcs seront les uns sur les autres sans pouvoir mettre le groin dehors. Un cochon en liberté est tout le temps en mouvement, il fouille et recherche sa nourriture. Quand ils sont enfermés, ils s’ennuient et s’agressent les uns les autres. »

    Selon Sébastien Arsac, des mutilations sont parfois pratiquées lors des élevages intensifs pour éviter les agressions : « On leur coupe la queue, on les castre à vif. Après, sur l’élevage concerné, il n’y a pas de politique particulière en la matière, mais c’est un risque. » Cette polémique intervient alors que le ministère de l'agriculture devrait publier un arrêté dans les prochains jours, interdisant la castration à vif des porcelets fin 2021. 

    Des risques sanitaires

    L’association L214 pointe également du doigt des nuisances olfactives et les risques sanitaires qui pourraient être engendrés. C’est également un problème pour l’association FDEN 63 (Fédération Départementale Pour l'Environnement et la Nature), et son représentant René Boyer : « Il s’agit d’un élevage avec un système de caillebotis, c’est-à-dire un sol en béton ajouré qui laisse passer les excréments. Pour l’éleveur c’est moins de travail que du fumier, qui est à base de paille, mais, le lisier, ce n’est pas bon pour les sols. Le fumier reste en surface et nourrit la terre alors que le lisier peut s’infiltrer dans les nappes phréatiques et y déposer du nitrate et du phosphore. »

    L’odeur du lisier est également plus forte que celle du fumier. L’ARS (Agence Régionale de Santé) a émis un avis défavorable sous réserve, selon René Boyer, concernant l’exploitation, en raison d’une quantité excédentaire de phosphore : l’exploitant a 5 ans pour se mettre aux normes. Le plan stipule que l’épandage se fera dans l’Allier, sur la commune d’Echassières. Le maire Christian Glodt n'y est pas opposé : « Tant que le plan d'épandage respecte ce qui a été déposé en préfecture ça ne pose pas de problème. Il y a de l'épandage un peu partout sur nos régions rurales, ça ne change pas grand-chose.»

    Un production de viande locale

    Le futur exploitant, Kévin Hidien, est un jeune agriculteur déjà implanté sur la région. Si des voix se font entendre pour s’opposer à son projet, il ne souhaite pas faire de polémique : « Je ne réagis pas à cette controverse car j’estime que je n’ai pas à le faire : mon projet respecte les normes européennes, je suis dans la légalité la plus totale. » Il est soutenu par le maire de la commune de Durmignat, Guy Chartoire : « J’ai défendu le projet de ce jeune homme, je suis pour. Il est attaché à sa terre, il est rigoureux. »

    Le maire est également favorable à une production en circuit court sur la commune : « On aura une industrialisation de la viande locale, dans le respect des normes, avec un abattage local, plutôt que de consommer de la viande qui vient d’on ne sait où. » Plusieurs milliers de porcs pourraient être engraissés chaque année sur l’exploitation : l’agriculteur prévoit de faire passer ses animaux de 30 à 110 kilos en 14 semaines.